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Quarante-sixième aimée.
16 Juillet 1910
N. 28.
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L ËCHO DES
".y. :ii: J5.-Í
PARAISSANT C H A Q U E V E N D R E D I
î'i-.
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vandoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger.............................^ . » 5
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Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
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l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM. les
Pasteurs.
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>'j.<
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concessionnaire, " i
S’adresser pour la Rédaction à M.C.-A.Taoir.past., Torre PriMw,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof.. Torre Pelltce
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. ' j *
Les changements non accompagnés de la somme do 15 cent,
ne seront pas pris en considération. ^
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8y. '
SOMMAIRE :
Communications olBcielles — Collège vaudois
— Un mot aux républicains français —
Ephémérides vaudoises — Notre collège —
Un gain déshonnête — Un exemple digne
d’être imité — Les Missions protestantes
parmi les payons — Parabole d’un indien
— Chronique vaudoise — Nouvelles et faits
divers — Livres et journaux — Nouvelles
politiques.
COMMUNICATIONS OFFICIELLES
MM. les candidats au St-Ministère
qui désirent se présenter à l’examen
de foi dans le courant du mois d’Août
prochain, sont priés d’enf^oyer leur
demande et les documents requis par
l’article 140 des Réglements organiques, avant le 26 courant, à M. le Modérateur Léger, Pomaretto (Pinerolo).
La Table se fait un devoir de porter
à la connaissance de l’église, que
toutes les difficultés surgies dans la
liquidation de ses comptes, à la mort
de feu le modérateur J.-P. Pons, ont
été aplanies d’une façon entièrement
satisfaisante.
Les Membres de la Table :
B. Léger, Modérateur
C. -A. Tron, Vice-Mod.
J.-D. COUGN
H. Rostan
T. Gay, Secrétaire,
COL^I-ÉIQE VAUDOIS
PfiOGRllHIllES DES EOlOUfiS
I.
t 2'
Bourses Burg;ess-Kinnaird.
1° Bible — Histoire d’Israël depuis
l’édit de Cyrus (531), jusqu’à la naissance dé Jésus-Christ. (En langue
française).
2° Grec — Anabase, livre III, chapitre
I". (Traduction et étude des verbes
irréguliers).
3® Français — Voyage de Lamartine
en Orient: de Beyruth à Jéricho,
inclusivement, (pag. 269 à 482),
4” Géographie — L'Italie au point de
vue physique, politique et administratif.
6“ Sciences naturelles — Les Ci yptogames, .
NB, Ces bourses sont pour les étudiants qui
veulent se dédier au Ministère évangélique ;
qui appartiennent à l’Eglise Vaudoise, doivent
passer encore trois ans au Collège et s’y trouvent depuis un an au moins.
IL
Bourse Glllel>Brez<
Bible — Les rois d'Israël et les
prophètes contemporains (En langue française).
Italien — G. C, Abba - Da Quarto
al Volturno (Résumé et commentaire).
1
3° Géographie — L’Africa fisica e
politica.
4® Latin — Caesaris De Bello Gallico Livre VII, ch. I-XXXI (Traduction
et syntaxe du Génitif).
5® Mathématiques —Aritmetica commerciale - Problemi d’interesse
semplice, di tara, di percentuale,
di rendita dello Stato, di sconto,
di società e di miscuglio.
NB. Pour les élèves Vaudois sans distinction de sexe dont les familles sont établies
à Torre Pellice depuis au moins cinq années.
Torre Pellice, le i2 Juillet 1910.
Pour la Table :
B. Léger, Modérateur.
Us iDot ai
Français, mes amis,
A voir la manière dont on est républicain aujourd’hui, je suis tenté non
pas certes de devenir catholique à la
façon de Jules Lemaître, Paul Bourget,
Maurice Barrés et consorts, mais d’accentuer mon christianisme, qui a toujours été sincère et profond, et même,
dans le grand sens du mot, mon catholicisme que je n’ai jamais renié,
quand il se personnifie dans des hommes et des procédés dignes de lui.
« Il ne faut rien détruire, il faut
tout transformer », nous disait un de
nos maîtres les plus vénérables au Séminaire Saint-Sulpice.
Aujourd’hui, l’on veut tout détruire,
le Christianisme et Dieu par-dessus
tout, mais aussi la famille, la patrie,
l’armée, c’est-à-dire l’ordre social avec
l’ordre moral et religieux.
Sous l’anarchie sociale, qui est la
menace de plus en plus redoutable
de notre démocratie, on trouvera, pour
peu qu’on y regarde, l’anarchie morale, et sous l’anarchie morale, l’anarchie religieuse. A Jove principium,
disaient les anciens.
Vous avez voulu gouverner un grand
peuple en écartant tous les principes
religieux, et même en leur faisant la
guerre. Voyez où vous en êtes venus,
et demandez-vous avec angoisse ce
que sera demain, ce que sera aprèsdemain, à moins que vous ne disiez
comme ce roi égoïste et sensuel :
« Après nous, le déluge ! »
Pourquoi l’ouvrier et le soldat, que
vous ne pourrez pas longtemps opposer l’un à l’autre, mèneraient-ils leur
rude existence, s’ils n’ont pas un Père
dans les deux, et, au besoin, un Juge
après la mort, et si, comme vous le
leur enseignez chaque jour, ils n’ont
à espérer aucune compensation dans
une vie d’outre-tombe ?
Il y a le Devoir, dites-vous, je le
sais comme vous, et le Devoir oblige
par lüi-même, au prix de tous les sacrifices. Mais l’hommé est l’homme,
après tout, et le sacrifice quotidien au
devoir bbscur et douloureux, pendant
les secondes si rapides et pourtant si
lentes" de la vie présente, n’est pas
propre à devenir une doctrine populaire et à fournir une solution pratique.
Rallumez donc les lumières que vous
avez éteintes dans le ciel. Monsieur
Viviani, et vous, M. Jaurès, rappelez
la vieille chanson mystique qui a consolé tant de douleurs chez nos mères,
inspiré tant de résignation et de dévouement chez nos pères, et dont après
tout, vous avez gardé un écho dans
votre cœur!
Et si vous n’avez, — vous qui légiférez, gouvernez, enseignez, — ni assez
de foi, ni assez d’intelligence, ni assez
de courage pour donner aux peuples,
qui l’attendent de vous, une instruction vraiment et pratiquement religieuse en même temps que conformé
à la science et au bon sens, laissezlui ses antiques et bienfaisantes superstitions ; laissez au chfétien,‘'comme
au musulman, étroitement orthodoxe)
la Bible et le Coran pris au pied de
la lettre; laissez au Sénégalais son
gris-gris comme au Breton son scapulaire.
Je vous le dis en vérité, il y a plus
de sagesse pratique dans ces cultes
enfantins du Mystère religieux et du
Devoir moral, que dans les négatives
et les doutes d’une science qui ne
compte ni avec la nature réelle de
l’homme, ni avec les lois inéluctables
des sociétés. Hyacinthe Loyson.
Nous avons reproduit de la Revue
Chrétienne cet article qui nous a paru
d’une importance capitale, non seulement pour les français, mais aussi pour
le grand courant qui se dessine' au
milieu des italiens et qui se propose
d’imiter en tout et partout la grande
république. Nous n’ approuvons pas
toujours l’ex père Loyson, qui a un
cœur trop large, et qui voudrait fondre toutes les religions en une, mais
dans ce cas-ci nous lui disons volontiers: bravo.
EPHEMERIDES VAUDOISES
IS Jnlllel.
La vente des Vallées à des catholiques.
Le 16 Juillet est la date funeste où
commença en 1686 la vente des biens
des Vaudois tués ou emprisonnés dans
l’affreuse débâcle de cette année néfaste.
Victor Amédée II avait confisqué le
26 Mai (par un édit daté de Luserne)
toutes ces propriétés, et le 8 Juin, il
était rentré à Turin félicité par le
nonce du pape. Le gouvernement chei;-“
cha le meilleur parti à tirer de ces
terres, et repoussant la proposition de
les donner aux Jlîlandais proscrits qui
végétaient en Piémont,yilj 4éci4a fie
les vendre aux enchères. Pour cela,
il publia et fit afficher par tout le. Piémont un * avis de vente aux enchères » contenant un tableau de toutes
ces propriétés, invitant tous les catholiques désireux de les acquérir â faire
leurs offres au procureur du duc, le
comte Fecia de Cossato, pour la vente
qui devait avoir lieu du 15 au 24 Juillet à Luserne. On avait hâte d’empo^
cher l’argent et de repeupler les Vallées et on comptait bâcler la ventq ‘
en 10 jours. j
L’enchère fut donc ouverte, le .15
Juillet à Luserne. Nous ne savons combien d’acquéreurs se présentèrent, ni
combien de lots furent vendus ce jourlà; mais ce que nous savons c’est que
ce fut seulement au mois d’Août que,
furent vendues les terres d’Angrogne,"
et celles de Prarustin seulement le 30
Mai de l’année suivante... et que les
acquéreurs ne se hâtèrent pas de payer
les sommes convenues, puisque, le 25
Janvier 1689 (c’est à dire 2 ans et
demi après l’enchère) l’intendant Fci^
chiquono de Luserne devait encore
sommer les acquéreurs de s’exécuter..
Cette sommation, dont un exemplaire
a été conservé aux archives du Consistoire du Villar, nous donne les seuls
détails que nous possédions sur cette
vente inique. Elle contient les noms^
de ces débiteurs du fisc, et ces noms
nous informent que ceux qui rempla*;
cèrent nos pères morts, pi'isonniers ou
exilés, furent des spéculateurs de Suse,
de Savoie et de Saluces. Elle contient
aussi quelques dates et quejquea chiffres, d’après lesquels nous voyons que
les biens de Bobi furent vendus A des
gens de Suse pour 44 mille livres,
ceux du Villar furent acquis par des
gens de Saluces. Les biens d’Angrogne
furent vendus le 5 Août en bloc pour
60 mille livres, à Giov. Giacomu Castagnuy, de Balma ; Giov. Michèle Çhiantore de Viù (vallée de Lanzo) et Maurice Gynay de Bramans, en Savoie.
Les 28 et 30 Août furent vendus-bon
nombre de biens à St-Jean, pour -21
mille livres. : :
Une statistique compilée par Muston
à l’Archivio di Stato de Turin (Israël
des Alpes III, 42) nous apprend que
les propriétés des Vaudois au commencement de 1686 avaient une extension
de 47 mille et 115yoMma«ic, et étaient
occupées par 2 mille et 23 famillea
Vaudoises. En 1687, un an après les
enchères, il n’y avait dans ces biens;
que 449 familles catholisées et i558 fa»“
milles catholiques nouvellement intro*
2
daites; soit en tout) une population de
mille familles, la moitié de ce qu’il
ÿ Avait auparavant.
Etait-ce la crainte d’un retour, de
ces terribles Vaudois dans leurs Vallées, qui retenait bien des gens d’aller
occuper leurs maisons et leurs fermes,
et qui retenait ceux qui y étaient venus
de payer tout le prix convenu de ces
biens votés? Le fait est que pendant
les 3 ans de l’exil l’intendant Fréchiquono essaya en vain à plusieurs reprises soit les promesses d’exemption
de taxe soit les menaces d’éviction.
Quand Arnaud et ses braves reprirent possession des Vallées en 1690,
celles-ci n’étaient encore qu’à moitié
repeuplées, et à moitié payées au fisc ;
et quand ils furent rétablis dans leurs
foyerô, ils se promirent bien de ne jamais vendre à des catholiques ces
biens qui avaient coûté leur sang et
celui de leurs pères.
Teofilo Gay.
NOTRE C0I.L.Ê:QE
Le 9 du mois, sous la présidence du
commissaire royal, M. le prof. Tarozzi
de Bologne, se sont terminés les examens de nos jeunes collégiens. L’année, dans son ensemble, a été bonne.
Si plusieurs ont quelques branches à
revoir pendant l’été, ce n’est pas un
malheur. On aura ainsi, au contraire,
l’occasion de se tenir en contact avec
les classiques qui sont, malgré tout,
d’excellents amis. La vacance en souffrira un peu, mais les études y gagneront et mûriront l’intélligence. MM.
les professeurs pourront de leur côté
jouir de leurs vacances et reprendront
avec entrain, en automne, la tâche à
laquèlle ils se sont consacrés. — Le
Collège est pour notre Eglise, dans
Ison ensemble, et pour la Tour, d’une
manière spéciale, une force qui, si
elle venait à manquer, priverait nos
Vallées de cette marche en avant qui
nous fait pénétrer jusque dans les coins
les plus reculés de notre patrie. S’il
ne donne pas tous les fruits que nous
voudrions, sachons du moins apprécier
ce qui se voit, et soignons cette pépinière de l’avenir pour notre Eglise
et pour notre patrie.
Nous nous limitons à donner les
noms des élèves promus dans le Lycée
et le Gymnase supérieur:
Ont obtenu la licence lycéale MM.
Cignóni de Livourne, Martinat de Maneille et Henri Pons de Massel.
Ont été promus en 3“' Lycée MM.
Âillaud Charles de Cesane, Conese
Marie de la Tour, Eynard Charles de
la Tour, Micol Jean de Massel, Romano Emilia de la Tour et Tron Lévi
du Pomaret.
Ont été promus en 2“* Lycée les
étudiants Gay Cesare de Prarustin et
Ribet Charles de la Tour.
Ont obtenu la licence gymnasiale
sans examens, MM. Bruno Revel de
St-Jean, Emile et Gustave Tourn de
la Tour; après examens, Berton Salomon du Villar, Geymonat Abele de
Bobi, Grill Luigi de Praly et Ribet
Elisa du Pomaret.
Ont été promus en 5“* Gymnasiale
Coïsson Clara de la Tour, Jahier Eugène de la Tour, Matthieu Samuel du
Pomaret, Piatti Antonio et Vinay Guido
de la Tour.
Costabel Marguerite, Gay Giulia,
Gay Marie, Giàni Enrico, Jalla Luigia,
Jalla Roberto, Malanot Enrichetta et
Olivetti Davide ont obtenu la promotion en 4*" Gymnasiale.
Un gain déshonnête
i- V?
Nous avons dans notre dernier nu
méro flétri une Ronte de notre vie
parlementaire, malheureusement nous
ne sommes pas lea seuls à déplorer
des scènes dégoûtantes ; nos frères d’outre mer, des Etats-Unis, viennent d’assister à quelque chose de pire encore.
Tout le monde sait qu’à Reno, dans
le Nevada, une ville trop célèbre pour
obtenir le divorce et très corrompue,
a eu lieu dernièrement une lutte entre deux boxeurs, Johnson et Jeffries,
les deux champions de deux races différentes. On affirme que le gagnant
comme le perdant a empoché près d’un
million, mais quel spectacle, digne des
barbares, et cela devant 20.000 personnes entassées dans une immense
arène. La foule était là anxieuse de
voir comment la lutte se déroulerait,
mais armée de révolvers, persuadée
qu’il s’en suivrait des bagarres. Cela
n’a pas manqué car le champion de
la race nègre ayant eu le dessus, il
s’en est suivi un déchaînement de haines incroyables. Les blancs furieux se
ruèrent sur les nègres et il y eut des
morts et des blessés. Malheureusement
la haine s’est déchaînée un peu partout dans les Etats-Unis, même à NewYork où la police a dû protéger à
.main armée le quartier des nègres;
c’est surtout dans le Sud que les excès
ont eu lieu. A Norfolk, dans la Virginie on a vu 300 marins marchant
dans les rues et massacrant les nègres.
On assure que semblable scène ne
se verra plus et qu’on ne permettra
plus un tel spectacle. Nous voulons
l’espérer pour l’honneur du christianisme et du peuple américain qui, à
juste raison, s’est gagné le béau nom
du peuple civilisé et à l’avant-garde
du progrès.
Un exemple digne d’etre imité
Pie X, sans le vouloir, a déchaîné
les passions religieuses et dans plusieurs régions on se sent fort mal à
l’aise ; il y a cependant, par-ci jiar-là,
de nobles exceptions, et nous tenons
à en signaler une qui s’est produite
en Suisse. Ce pays est comme ¡on le
sait formé d’une population mixte, les
catholiques étant une forte minorité.
Ces derniers rassemblés en congrès à
Einsiedeln, célèbre lieu de pèlerinage,
ont voulu envoyer à leurs concitoyens
protestants un message de paix. Sur
la proposition de l’Evêque de Coire
ils ont voté la résolution suivante:
Trois mille citoyens catholiques
réunis à Einsiedeln déclarent unanimement ce qui suit:
1° Nous tendons à nos Confédérés de
la confession évangélique la main
d’une inaltérable et fidèle amitié: Nous
repoussons, avec indignation et comme
absolument contraire à l’esprit catholique, l’accusation de penser qu’il ne
peut pas y avoir d’honnête homme qui
ne soit catholique,
2° Bien que nous ne puissions plus
être d’accord avec nos Confédérés
évangéliques sur tous les points de la
doctrine chrétienne, cela ne nous empêchera jamais ni nulle part de pratiquer à leur égard la tolérance par
le fait et de leur témoigner sans réserve l’amour du prochain qui est dans
l’ordre du Christ.
3® Nous espérons que tous les confédérés, à quelque Eglise qu’ils appartiennent, se donneront loyalement la
main pour éloigner de notre cher pays,
dans un esprit patriotique, l’esprit funeste d’offense et d’oppression confessionnelles qui menace ces jours de
nous diviser.
Dieu le veuille !
Ces très belles paroles ont produit
une excellente impression dans tous
les milieux évangéliques qui ont protesté contre l’encyclique dans un esprit religieux et non pas un esprit
politique. Cette noble déclaration vaut
certes mieux que les explications données par le Vatican et honore les catholiques suisses qui, tout en étant
très attachés au Saint Siège, veulent
vivre en bonne harmonie avec leurs
frères.
Les Missions protestantes parmi les payens
Voici les dernières statistiques complètes et officielles de cette œuvre
gigantesque tirées de VAtlas des Missions, présenté le mois dernier par le
D' Mott à la conférence universelle
d’Edimbourg.
I - Sociétés Missionnaires. Sociétés
principales 338 (Américaines 110, Australiennes 23, Anglaises 76, Europe,
continent 57, Afrique 27, Asie 45), Sociétés auxiliaires 203, collectantes 239.
Total 788 Sociétés.
II - Contributions. 126 millions 780
mille et 125 francs (Amérique 50 millions, Australie 2 millions, Angleterre
52 millions et demi, Europe, continent
16 millions et demi, Afrique 3 millions, Asie 2 millions et demi).
III - Missionnaires. 117.668 (Etrangers 19.280, dont 5622 pasteurs et
982 médecins; indigènes 98.388, dont
5045 consacrés).
IV - Prosélytes 5 millions, 291 mille
(communiants 2 millions, dont 127 mille
reçus en 1907), 35.500 stations missionnaires; 25 mille Ecoles du Dimanche
avec un million 200 mille maîtres et
élèves. Les prosélytes indigènes ont
contribué en 1907, 13 millions 625
mille francs.
V - Institution scolaire et de bienfaisance. Ecoles 31.462 avec un million 361 mille élèves. Hôpitaux 550,
qui ont reçu 164 mille malades en
1907. Dispensaires 1024, où ont été soignés 4 millions 272 mille malades en
1907. Ecoles de médecins et d’infirmières 200, avec 1458 élèves. Orphelinats 265, avec 20.200 orphelins. Asiles de lépreux 88, avec 6.369 lépreux,
autres asiles 213, avec 7 mille réfugiés.
Total .34 mille institutions, dont ont
profité en 1907 5 millions 668 mille
payens.
Voilà une des œuvres du protestantisme aujourd’hui. Teofilo Gay.
PARABOLE D’UN INDIEN
La parabole suivante fut racontée
par un évangéliste indigène à quelques Indiens qui trouvaient indignes
d’un Dieu de devenir homme et de
mourir pour les pécheurs.
Il y avait autrefois un roi très
puissant et très bon qui habitait un
palais, non loin d’un antre large et
profond appelé l’antre du péché. Un
vieux dragon avait fait sa demeure
au fond de cet antre, et dévorait quiconque avait le malheur d’y tomber.
Aussi personne n’osait s’aventurer à
y descendre pour tuer le monstre.
Un jour que le roi siégeait sur son
trône, rendant Injustice, la couronne
en tête et entouré de ses seigneurs,
un de ses serviteurs se précipita» au
milieu de sa cour en s’écriant: j
— Hélas ! Majesté, votre plus jeûne
fils vient de tomber dans l’antre du
péché,’ et il ne se trouve personne^qui
puisse le sauver ! il va être déyofé
par le dragon ! i
Le roi se leva, descendit de .son
trône ôta sa couronne et ses vêtements
royaux, se ceignit les reins et se présenta devant ses courtisans sous l’apparence d’un serviteur. La cour entière le regarda avec étonnement.
— Que va faire le roi ? se demandait-on ; va-t-il descendre dans l*antre du péché, dans ce gouffre si dangereux, si effrayant?
A ce moment même, le roi sortit
de son palais, et calmement, mais résolument, se dirigea vers le gouffre si
redouté et y descendit sans hésiter.
Les grands et les seigneurs se regardaient avec stupeur. Bientôt le bruit
d’une lutte terrible retentit jusqu’à
eux. Les rugissements du dragon se
mêlaient aux cris d’effroi de l’enfant.
Le combat fut long et acharné, car
le dragon mit en jeu toutes ses forces
mais à la fin il fut vaincu.
Le silence succéda au bruit de la
lutte, et le roi réapparut avec son en-?
fant dans les bras.
En regardant leur roi, les courtisans
comprirent à quel point le combat
avait été terrible : ses mains, ses pieds,
son côté éàaient couverts de blessures,
et sa tête toute meurtrie. Pendant
que les grands l’admiraient, l’enfant
jetait sur son père un regard tendre
et reconnaissant, en s’attachant à lui
de toutes ses forces.
— Pensez-vous que cette action tût
indigne d’un roi puissant et bon ?
— Non, non, répondirent les Indiens.
— Et bien, mes amis, ne sommesnous pas les plus jeunes fils de la
Création ? ne sommes-nous pas tombés
dans l’antre du péché et en danger
d’être dévorés par le vieux dragon,
Satan ? Dieu ne nous a-t-il pas donné
la plus grande preuve de son amour
en envoyant son Fils dans le monde
mourir pour nous, afin que par sa
mort il puisse détruire celui qui a
l’empire de la mort, le diable.
Puis, ouvrant sa Bible, l’Indien leur
lut ce passage : « Dieu a tant aimé
le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui
ne périsse point, mais qu’il ait la vie
éternelle.
'1
CHRONIQUE VAUDOISE
La Tour. M, le pasteur Georges
Appia, qui avait voulu, malgré son
grand âge (83 ans) et sa santé ébranlée, se rendre à la conférence missionnaire mondiale d’Edimbourg, n’a pu
y assister que trois jours, et a dû être
ramené à Paris par sa fille Caroline,
qui l’avait accompagné en Ecosse.
Après une quinzaine de jours de
repos et de soins, il vient d’arriver,
accompagné de Madame et de Mademoiselle Appia, dans ses chers AiralsBlancs, et nous demandons à Dieu que,
le bon air des Vallées aidant, son vieux
et zélé serviteur puisse encore reprendre force et santé.
\
S M. Auguste Meille aussi vient
d’arriver à la Tour, bien ^affaibli et
s’est installé aux Coppiers. Pour lui
aussi, nous formons les meilleurs vœux.
Potnarel. Hôpital vaudois. Le soussigné remercie vivement les héritiers
de M“” veuve Peyran de Maneille, pour
I
3
/
iSiagi
lè don de frs. 100 qu’ils ont fait à
l’hôpital du Pomaret, en souvenir ^de
le^ir regrettée mère, belle mère et
grand’ mère.
Le Président: J. Ribet.
Nouvelles et faits divers
Afi'ique. Nous apprenons la nouvelle de la mort du chef Bathaeu du
Bassutoland qui avait visité l’Angleterre et qui avait embrassé le christianisme au temps du missionnaire Moffat. Il retomba dans la débauche pour
un peu de temps, mais ayant fait une
visite à Khama, le roi chrétien, il vit
comment il gouvernait ses sujets et,
de,retour chez lui, ayant trouvé les
maisons des chrétiens brûlées par les
payens, il se décida à embrasser la
cause des chrétiens et fut fidèle jusqu’à la fin.
Allemagne. St-Pierre a-t-il fondé
la papauté ? Tel est le titre d’un nouveau livre écrit par le prof. Schnitzer
bien connu par les érudits. Il a été
rappelé à l’ordre par le Vatican et il
a dû se rétracter maintes fois, mais
son dernier ouvrage est un vrai défi
àla papauté. L’auteur dit que le dogme
doit être prouvé par l’histoire et s’il
n’est pas d’accord avec elle, il doit
être condamné, or il prouve que StPierre n’a pas fondé la papauté, que
les paroles de Christ adressées à Pierre
ont été introduites au siècle, et que
la puissance de Rome est une usurpation basée sur le moyen-âge. Le célèbre
professeur doit s’attendi'e à quelque
chose de grave, résistera-t-il? Dans
tous les cas nous avons à faire avec
un homme sincère.
O U Ami de Sion, de Hambourg,
Rapporte qu’en 1908, à Vienne, 608
juifs ont reçu le baptême ; à Berlin, 176.
Les 132 premiers numéros du journal
mensuel contiennent les portraits elles
biographies de 132 Israélites, qui entrèrent dans l’Eglise évangélique après
avoir lu le Nouveau Testament et les
prophéties messianiques de l’Ancien
Testament.
Angleterre. Le Doct. H. Grattan
Guinnes, bien connu dans le monde de
l’évangélisation et de la mission, est
mort à Bath le 21 juin, à l’âge de 75
ans, après quelques mois de maladie.
Né en 1835 près de Dublin et fils
d’un capitaine, il fut élevé à Neio College (Londres) en vue du pastoral des
Eglises indépendantes, mais nous ne
croyons pas qu’il ait jamais été consacré au saint-ministère. Dès 1857, il
commença à s’occuper d’évangélisation et se fit connaître, à Londres et
ailleurs, par son zèle et son éloquence.
En 1873, il fonda dans l’Est de Londres
un Institut pour former des jeunes
gens en vue de la mission intérieure
et extérieure. Cet établissement qui
porte aujourd’hui le nom de Harley
College, iouvmi actuellement surtout
des missionnaires pour la Régions
Beyond Missionary Union, qui entretien 100 Missionnaires au Congo, aux
Indes, en Argentine et au Pérou et
qui a contribué à l’éducation de plus
de mille missionnaires, entre autre
d’un bon nombre des ouvriers de la
Mission romande et de celle de Paris.
Le Doct. Guinness avait beaucoup
voyagé et il était fèllow de la Société
royale de Géographie de Londres, comme aussi de la Société royale d’Astronomie. Ses livres sur l’interprétation
des prophéties bibliques, et spécialement sa Fin prochaine d&V Age présent
à la lumière de l'histoire, de la prophétie et de la science, ont eu une
grande vogue dans certains milieux,
laïques plutôt que théologiques. Il avait
aussi donné des conférences sur le
Romanisme et la Réformàtion envisagés au point de vue de la prophétie.
Le D’’Grattan Guinness s’était marié deux fois et il laisse une jeune
veuve et un jeune enfant. Son fils aîné,
le D*^ Harry Guinness, est aujourd’hui
directeur de la mission des Régions
Beyond. Sa fille Géraldine, maintenant
mariée, est missionnaire en Chine et
a publié un remarquable ouvrage traduit en français sous le titre de: Dans
l’Orient lointain.
Le D'' Guinness a assisté à un de nos
Synodes, et ses paroles prophétiques
avaient produit une profonde impression.
S L’Angleterre perd un autre de
ses enfants, gloire des affaires et du
parlement, W. M® Arthur de Liverpool.
C’était un protestant sincère et convaincu, le champion de la cause protestante au parlement.
S Edimbourg. Le grand congrès
missionnaii’e a achevé son œuvre qui
laissera des traces bénies, mais immédiatement on a formé un comité qui
doit continuer le travail ébauché. Le
docteur Mott a été élu président. Stock
etRichter vice présidents,Newton Rosvell trésorier, Oldham secrétaire, Browne, Barton et le comte Moltke font
partie du comité permanent.
Le comité central a déjà désigné
neuf sous-comités qui devront s’occuper des champs inoccupés, d’un comité
pour l’étude des missionnaires, d’écoles pour préparer les missionnaires,
de l’éducation chrétienne dans les
champs missionnaires, de la littérature
chrétienne, de l’uniformité dans les
statistiques, d’un comité légal pour
régler les questions avec les gouvernements, de l’organisation de la presse
et de la nécessité de publier les nouvelles missionnaires d’une manière
officielle. Voilà donc bien de la besogne en vue.
S L’Eglise anglicane de St-Michel
ayant fait placer un immense crucifix
devant la porte centrale, la population
s’est ameutée et avec l’aide de 100
policemen, il a fallu ôter cet objet de
pure idolâtrie. Nous ne pouvons qu’applaudir à cette réaction contre l’introduction du moyen-âge dans une ville
civilisée telle qu’Edimbourg.
S Le surintendant des Ecoles dans
l’arrondissement de Cook de l’Etat
d’Illinois le D’' Nighthigale, a pris une
délibération stupéfiante, en prohibant
aux instituteurs et professeurs de parler de la guerre et des batailles du
passé, et cela pour éviter la plaie du
militarisme. L’idée est hardie mais
point pratique du tout, car l’histoire
est là et il faut la connaître, même
en Amérique.
Canada. Le Canada, pays d’origine
essentiellement catholique, perd peu
à peu ce caractère par suite d’une
forte immigration protestante. En 1901,
les catholiques ne formaient plus que
41 p. cent de la population totale qui
se montait à 5,371,000 âmes. Aujourd’hui il y a sur 7,350,000 habitants
4,332,000 protestants et 3,000,000 catholiques. Parmi ces derniers, beaucoup sont encore de vieille race française et leur natalité est supérieure
à celle des immigrants anglo saxons
et Scandinaves, ce qui permet au catholicisme de conserver sa situation
proportionnelle. Un grand Congrès
eucharistique aura lieu cette année à
Montréal. La majorité protestante se
propose d’accueillir cette manifestation
avec courtoisie.
La fin des Peaux-Rouges. NewYork. — La tombe s’est à peine refermée sur Nuage-Rouge (Red-Cloud)
le fameux chef des Sioux mort récemment à l’âge de 86 ans, qu’on nous
signale la fin de toute une tribu d’Indien, les Loumnis, autrefois si nombreux et si belliqueux.
Fait curieux: il ne s’agit point d’une
extinction lente. Il y a un an, 100
Loumnis sont subitement morts d’une
maladie de cœur ; il furent suivis rapidement par 150 autres et aujourd’hui
il ne reste de toute la tribu qu’une
vieille femme et deux jeunes hommes.
Ces trois Indien errent tout seuls dans
le vaste territoire réservé par le «Père
Blanc > (Président de la République)
aux Loumnis.
La tribu comptait autrefois des millions de membres et était une des
plus puissantes du Nord-Ouest des
Etats-Unis. Les hommes se signalaient
par leur adresse dans tous les sport
nautiques. L’abus de l’alcool a fait
de grands ravages parmi eux et^ c’est
à l’eàu-de-vie qu’on attribue cette maladie de cœur qui depuis un an a
presque achevé le reste de la tribu.
Voilà un tout petit fait-divers que
je livre à la méditation de nos législateurs.
Oii parle de nos jours, à chaque,^
instàht, d'expérience. On n’admet que
les faits pour se servir de base aux
réformes proposées.
Peut-être un député pourrait-il monter à la tribune et se servir de ce
fait-divers pour demander au gouvernement de prendre des mesures nécessairës afin que les Français n’aient
pas le sort réservé aux Loumnis.
( (Relèvement Social).
i LIVRES ET JOURNAUX
Minerva:
Sommario del N. 28.
Eihìsta delle Riviste —• 11 boicottaggio L’Arfeéntina nel secolo ventesimo - La dama
romàna - Una fondatrice di religioni - Una
lettera-telegramma - Le tasse di successione
in Francia e in altri Stati - Cronache scientiflche’,- La sorte di molte cartoline illustrate un htiovo metodo di cura dell’« avaria » —
Leggendo e annotando.
NpYelles publications de l'Edlteur Hoepli.
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- U. Hoepli, Editore - Milano 1910
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(Manuali Hoepli) L. 4,50.
Il Règolo Calcolatore e le sue
applicazioni deil’ing. G: Pozzi (Manuale Hoepli, seconda edizione)
- Milano, 1910 - L. ,3.
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di Vigilio Inama, Prof, nella R. Accademia Scientifico-Letteraria di
^ Milano - Ulrico Hoepli, Editore filano, 1910 - L. 2,^0.
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cbn 260 illustr. Un voi. di XVI-234
ßag. - U. Hoepli, Editore - Milano
-iL. 3.
poubelles politiques
, . «s»
IjCS Chambres sont en vacance. Députés et sénateurs peuvent se reposer,
Loin des débats plus ou moins ora^ux
duJParlement, les ministres pourront
mieux poursuivre leur tâche et réaliser leur programme de gouvernement,
tout en préparant de nouveaux projets de loi pour l’automne prochain.
Deux grandes questions seront à l’ordre du jour; la solution définitive des
services maritimes et la l'éforme de
de la loi électorale.
Les élections administratives partielles ont eu lieu dans presque toutes
les ¡communes du royaume. Les résultats, varient suivant les pays: ici les
partis populaires, là les conservateurs,
ailleurs les partis intermédiaires de
différentes nuances et étiquettes. Nous
n’avons pas de donnée pour dresser
une statistique. A Rome le bloc populaire a nouvellement triomphé et
M. Nathan a été réélu syndic à l’unanimité. A Florence et à Milan crise
sur toute la ligne, presque tous les
conseillers ont démissionné et les oon
seils ont été dissous. Ces deux ’(^les
seront administrées par des’ coBa^aissaires en attendant les électioi^)
nérales.
Dans les Romagnës toujours lé même
conflit entre les ouvriers socialistes
et les paysans républicains, jêâtre
les deux Chambres du travail les
organisent. Le député socialiste^ M.
Morgari est toujours sur les Keu% où
il fait œuvre de pacification. Mai^ les
esprits sont si excités que. les^Ûtorités et les troupes ont toute'leâ peines
à empêcher de véritables batailles.
Les femmes sont encore plus licharnées que les hommes, ce qui, d’ailleurs,
arrive assez souvent. Toutefois les
travaux de battage du blé se font tant
bien que mal, et la moisson est achevée
partout. ' ,
La tour penchée de Pise, une des
plus belles curiosités de la ville, donne
des inquiétudes à cause de l’inclinaison qui va en augmentant. On à défendu de sonner les cloches pour éviter
l’ébranlement et une commission nommée par le gouvernement étudie les
causes et les remèdes, pour sad^?
ce précieux monument du dou:^èmq
siècle, , 5?
France. Le cinquantenaire de l’aai
nexion de Nice et de la Savoie à I^
France a été célébré à Paris parj u*i
banquet de 2000 couverts, donné so#
la présidence de M. Dubost, président
du Sénat. Plusieurs membres du gqiif
vernement y assistaient et M, Pichpn,'
ministre des affaires étrangères, a rap^
pelé la fraternité d’armes des Ita-liei^
et des Français. i - •
Espagne. M. Canalej as continue ^
politique libérale. Les anticjéricàuk
espagnols le trouvent un peu tin)idê|
mais les cléricaux contijjueht^.à^|uP
“mineit II a lu, au ^’énat^ un projiet de,
loi désigné, sous le nom de « Joi dit
cadenas » interdisant rinstallatioa.eii
Espagne de nouvelles congrégations
religieuses jusqu’à ce que soient ter-^
minées les négociations entre Madrid
et le Vatican pour la réforme du con-î
cordât. ' *
Allemagne. Le- professeur J. Gallé,
astronome fameux vient de mourir A
Postdam dans sa 98“' année. Il décoii^
vrit la planète Neptune en 1846, ad
début de sa carrière scientifique. Pei^
dant presque un demi-siècle il fut dt^
recteur de l’Observatoire dé BreMaü;
Le traité entre la Russie et le Japonji
attendu depuis des moj®> ^ signé
il y a peu de jours. Lès clauses n’en
sont,pas toutes connues. Mais-fon sait
que ta question des chemins de fer de
Mandchourie, est réglée dari^ l’intérêt
des deux puissances à l’exclusion de
toutes les autres, Il est probaWe que
le Japon soit autorisé à transfôimer
en annexion le protectorat de la Gorée.
Mais on ne sait pas" quelles compensations la Rusde recevrait en échange.
Ce traité a une grande importance
pour la politique européenne. Ecartant
l’éventualité d’un conflit entre Russes
et Japonais, l’entente cordiale, entre
Londres et Paris (la France eit .l’alliée de la Russie, l’Angleterre du Japon), n’en devient que plus solide.
Perse. L’état d’anarchie .^continue.
Une bande de 300 révolutionnaires s’est
emparée d’Ispahan, la troisième ville
du royaume. E. L.
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Previdenza;
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