1
sixième armée.
3V. 3.
20 Janvier 1871.
L’ECHO DES VALLÉES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille \audoise.
Que toutes les choses qui sont véritables.......... occupent
vos pensées — i P/it7ipptcns., IV. 8.)
PRIX D ABOHNSXENT :
Italie, & domicile (un an) Fr. 3
Suisse.....................
France................* 6
Allemagne.............«6
Angleterre, Pays-Bas . • 8
Un numéro séparé : 5 cent.
Un numéro arriéré : 10 cent.
BUREAUX D’aBONNEHENT
Torrr-Pbi.lìce : Via Maestra,
I*i.42, (Agenzia bibliografica)
PiONEROL ; J. Chiamare Impr.
Turin :J.J. Tron, via Lagrange
près le N. 22.
Florrncb ; Libreria Evange'
lica, via de'Panzaiii.
ANNON(ìES : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’adresser pour l’administration
au Bureau à Torre-Peïllce ,
via Maestra N. 42. — pourla
rédaction ; & Mr. S. Mal an
Prof, h Torre-Pellice.
SomixLalr*e.
Avis important. — Le 16 janvier 1871. —
Correspondance. — Chronique locale. — Chronique politique. — Annonces.
Avis important.
Ce troisième N° de VEcho des,
Vallées sera encore envoyé à tous
les anciens abonnés , máme à ceux
qui n’ont pas renouvelé leur abonnement. Nous prions instamment
ceux de ces derniers qui ne seraient
pas dans l’intention de continuer
l’association, de renvoyer les trois
numéros de l’année, où au moins
le dernier, au Bureau de VEcho des
Vallées à Torre-Pellice.
Nous considérerons comme abonnés tous ceux qui n’auront pas renvoyé, en refusant de le recevoir ,
ce 3"*® numéro de 1871.
LE 16 JANVIER 1871.
Nous venons aujourd’hui remplir la promesse que nous faisions
à notre correspondant, dans notre
dernier N°, de répôndre à sa lettre
et de nous occuper de la question
qu’elle soulève. Mais nous voulons
encore, tout d’abord, le remercier
des vœux qu’il fait pour nous, et
dans lesquels, il peut nous croire
sur parole, nous nous unissons à
lui de tout notre cœur. — C’est
en effet de nombreux abonnés, de
lecteurs bienveillants et d’actifs
collaborateurs que notre petit journal a besoin, et c’est avec le ferme
espoir de les obtenir que nous
nous sommes décidé à nous charger de ce fardeau.
11 nous semble voir d’ici le sourire d’incrédulité dont tels de nos
amis ne se défendront pas à la
lecture de ces lignes. « Vous êtes
bien simples, ou bien inexpérimentés, nous diront-ils, si vous
comptez, même sur uu seul des
biens que l’on nous souhaite. Nous
qui sortons d'en prendre, nous savons vous dire que ce sont des
choses que l’on ne rencontre pas
dans nos Vallées. Soit ! dirons-nous,
à notre tour. De ce que les premiers essais n’ont pas complètement réussi, faut-il conclure qu’il
n’y a qu’a jeter le manche après
la cognée l Nous avons senti l’ob.
2
^18>,
ligaüon de faire [une nouvelle
tentative, dont nous ne saurions
prédire l’issue; ce qui d’ailleurs
ne nous inquiète nullement. Seulement, comme nos amis savent
que nous avons bien autre chose
à faire qu’à nous mettre en campagne pour recueillir des abonnements et solliciter une coopération
indispensable , il faut qu’ils se
donnent eux-mêmes quelque souci
et quelque peine pour nous faciliter la^tàche.
Pour en venir enfin à l’objet
de la lettre à laquelle nous répondons . notre cher correspondant
ne se doutait probablement pas
qu’il soulevait une foule de questions importantes. Nous voulons
en indiquer quelques unes, nous
réservant de les examiner successivement et dans l’espoir que d’autres s’en occuperont avec nous.
Ce sont 1® La libre nomination
des pasteurs. 2“ La participation
plus active des anciens à la cure
d'âmes. 3° Le concours plus abondant des paroisses pour les frais
de culte. 4» L’évangélisation intérieure établie d'une manière réguf
Hère et permanente, et enfin 5“ Les
rapports de la Table avec la Commission d’évangélisation.
Il est possible que si la paroisse
de Prarustin avait eu la faculté
de choisir librement son pasteur
parmi les ministres de notre Eglise
elle se fût depuis longtemps repourvue. Nous n’en sommes cependant pas bien sûr car souvent
on a l’air de préférer ce que i’on
ne peut pas avoir,' et qu’on laisserait, si on avait le droit de le
prendre. Quoi qu’il en soit, et
après avoir perdu un peu de temps
à tâtonner et avoir fait une votation qui n’a pas abouti, la paroisse
de Prarustin a nommé M' G. Appia
actuellement pasteur à Paris, lequel ne paraît remplir les conditions du réglement pour occuper
un poste de première classe puisque, en quittant le service de
notre Eglise, il a perdu son rang
sur le catalogue des pasteurs vaudois. Nous comprenons cependant
sans peine, que la Table ne se
soit pas senti le courage de s’armer
du réglement pour déclarer immédiatement irrégulier et nul l’appel adressé à un homme qui a
passé tant d’années au milieu de
nous dans des champs de travail
très divers, et qui a déployé
toujours et partout une activité
et un dévouement remarquables.
Nous croyons ne pas nous tromper
en affirmant que M” Appia, s’il
avait pu avoir connaissance de sa
nomination , aurait remercié la
paroisse de Prarustin du témoignage de confiance qu’il en recervait et aurait décliné l’appel. Malheureusement, si les ballons sortent
quelquefois sans encombre de Paris
il n’en est point entré jusqu’ici
dans cette grande ville si hermétiquement bloquée, et il est à
peu près certain que notre frère
ignore complètement ce qui s’est
fait à Prarustin. C’est dans l’espérance que le cercle de fer qui
enserre la, grande ville serait relâché ou brisé dans un court délai
que la paroisse de Prarustin a si
longtemps tardé de procéder à
une nouvelle votation. Quant à la
Table, sans pourtant noos donner
le moindre souci à son sujet, nous 'I
pensons qu’il ne lai sera pas facile
3
■ii&h
de justifier* au pôiut de rue du
réglement, l'excessive condescendance dont elle a usé dans cette
circonstance. Ce qu’il faut pourtant reconnaître et ce que notre
correspondant doit savoir, s’il est
aussi bien informé qu’il paraît
l’être, c’est que la Table n’a négligé ni épargné aucun des moyens à sa disposition afin d’atténuer
l’inconvénient de la vacance.
Mais s’il était vrai que la restriction apportée par la Constitution à la libre nomination des
pasteurs par chaque paroisse eût
réellement gêné celle de Prarustin
dans le choix d’on pasteur, pourquoi ne songerait-on pas sérieusement à abolir cette entrave en
faisant disparaître le fameux alinéa
de l’art. 9 de la Constitution ?
Nous sommes de singulières gens,
prenant feu à certains moments et
à propos de certaines questions,
quelquefois peu importantes; mais
en réalité, donnant plus de fumée
que de flamme pour rentrer bientôt dans notre calme habituel. Que
de bruit n’avons-nous pas fait, il y
a quelques années. au sujet de la
libre nomination des pasteurs! si
elle n’a pas été dés lors proclamée,
c’est essentiellement parceqne l’on
s’est justement préoccupé des paroisses de la montagne, auxquelles
ou voulait assurer on ministère régulier. Mais du moment où le réglement sur la paroisse, adopté par
le Synode de 1867, a pourvu, de la
manière la plus bienveillante et la
plus libérale, aux besoins éventuels
de ces paroisses moins favorisées
sous le rapport matériel, la restriction portée par l’art. 9 n’arvaitplus
de raison d’être; et il vraiment
étonnant que trois ans se soient
passés sans qu’une seule voix se
soit fait publiquement entendre
pour en demander l’abolition. Se
serait-on aperçu, eu y regardant
de plus près, et en tenant compte
des expériences faites ici et là, que
la liberté de nommer les pasteurs
n’est pas un remède à toutes nos
misères et qu’elle n’emporte pas ,
tant s’en faut, la certitude pour
chaque paroisse d’avoir le ministère qu’elle préfère à tous les
autres? On le dirait, en voyant la
parfaite indifférence avec laquelle
on envisage cette modification de
notre constitution , là où naguère
on en faisait une question de vie
ou de mort pour l’Eglise. Un principe ne serait-il bon que lorsqu’il
est combattu, et perdrait-il toute
valeur le jour où il ne rencontre
plus d’opposition ? f A suivre).
Corrc6ponbance.
Nous venions de rédiger d’après
VEco délia Verità un petit article
sur les écoles de Rio-Marina, lorsque nous reçûmes la lettre suivante
qui vaut mieux que notre extrait et
qui répond victorieusement au mutisme que nous reprochions aux
évangélistes dans notre dernier N°
de VEcho des Vallées.
Rio-Marina {ElbaJ 10 janvier 1871.
Bien cher Monsieur,
Je ne suis pas le seul, pour sûr,
à vous remercier sincèrement d’avoir ajouté à vos autres occupations
la rédaction de l'Echo des Vallées.
Ce petit journal peut faire on grand
plaisir au sein de la famille Vaudoise , et je ne vous cache pas que
4
-(20)
nous l’attendons un peu comme
l’on attend une lettre de chez soi.
Nous aurions vivement regrette de
ne plus pouvoir entendre l’écho de
nos chères vallées.
Voici maintenant quelques détails sur nos écoles qu’il a plu au
Seigneur de bénir encore, et de
faire prospérer au delà de notre
attente. Nous avions en juillet dernier 149 élèves sur nos régistres ;
nous en avons maintenant 188, répartis comme suit : 40 à l’école
des filles, 45 à l’école des garçons,
et 103 à l’école enfantine.
Malheureusement les parents et
les enfants ne font pas tout ce qu’ils
peuvent pour que les écoles soient
régulièrement fréquentées; cependant celles-ci le sont en moyenne
par environ 150 enfants , dont 30
à l’école des filles, 35 à l’école des
garçons et 85 à l’école enfantine
mixte.
Les cinq sixièmes de ces enfants
appartiennent à des familles catholiques romaines , et montrent, par
leur présence au milieu de nous ,
que les esprits ne nous sont plus
hostiles comme dans les commencements, et que nos écoles sont appréciées par la population, malgré
l’influence de certains patres conscripti, qui nous sont fort peu favorables. Ce ne peut être sans fruit
que ces enfants lisent et entendent
la Bible dans nos écoles, et y apprennent nos chants et nos prières.
Ils portent le saint Livre dans leurs
familles ; leurs parents et leurs
voisins aiment à constater leurs
progrès, et écoutent avec plaisir la
lecture de quelques pages de la
Parole de Dieu. — Ainsi, c’est aussi
avec plaisir que je vois nos beaux
cantiques prendre souyent la place
de chansons prophanes, et que j’apprends que des enfants préfèrent
au Pater noster, aux Ave Maria,
et aux Salve Regina qu’on voudrait
leur faire réciter en latin, le Padre
nostro et d’autres excellentes prières qu’ils apprennent dans nos écoles.
Le nombre des élèves, qui allait
en croissant, m’obligea de chercher,
pour l’école enfantine, un local
plus vaste que j’ai heureusement
pu trouver tout près des autres
écoles. Cette mesure est encore insuffisante ; car nous avons dans
cette classe au delà de 100 élèves,
qui ne peuvent être instruits avec
profit par une seule personne. Je
me suis vu obligé d’élèver à 4 ans
l’àge d’admission , de donner une
asile à la maîtresse, et de refuser
bien des enfants qui m’étaient
présentés. Il me faudrait une quatrième école pour faire face aux
besoins de la localité et pour que
nous pussions nous attendre à des
progrès plus accentués dans les
trois autres classes.
Les examens qui viennent d’avoir
lieu, quoiqu’ils n’aient pu être annuels à cause de l’absence des instituteurs qui ont donné les leçons
pendant une bonne partie de l’année
dernière , nous ont cependant occupés près de quatre jours, et nous
ont permis de constater le degré
d’instruction, auquel les anciens
maîtres démissionnaires pour cause
de santé, ont porté leurs élèves en
même temps que celui que les nouveaux instituteurs trouvent dans les
classes diverses.
J’ai aussi de bonnes choses à
vous dire , soit de l'école du soir,
5
-(21)
qui est dirigée par l'Instituteur
AI. Long pendant que je m’occupe
des réunions à domicile ou dans
les familles , soit de Vécole du dimanche, qui semble vouloir prendre
un nouvel élan , puisqu’elle est fréquentée par un nombre d'enfants
catholiques plus grand que par le
passé. J’ai réussi à placer soit chez
des catholiques, soit chez des évangéliques, une cinquantaine d’exemplaires de l’excellent Amico dei
fancîulli que je voudrais voir pénétrer dans tous les hameaux des
vallées et surtout dans toutes les
écoles du dimanche.
Nos enfants ont été bien réjouis
en voyant, le soir du 27 décembre
dernier, une de leurs écoles, ornée
d’un bel arbre de Noël, éblouissant
de lumières et chargé de noix argentées et dorées. La salle était
garnie tout autour de versets bibliques, imprimés sur de jolis tableaux
qui alternaient agréablement avec
une vingtaine de petits drapeaux
aux trois couleurs nationales. Le
portrait du roi et celui de l’un des
bienfaiteurs des écoles figuraient
au milieu de ces drapeaux. Une
table chargée d’objets utiles pour
des écoliers était placée près de
l’arbrej, qui était trop petit et trop
faible pour porter tous les cadeaux
destinés aux enfants. — Je serais
trop long si je vous donnais tous
les détails de notre fête ; qu’il me
suffise de vous dire que les chants
ont introduit une agréable variété
au milieu des 22 récitations qui
ont été faites à la satisfaction des
nombreux auditeurs qui remplissaient l’école. Ceux qui nous ont le
plus intéressés, ce sont les petits
lambins qui dûrent monter sur un
banc pour être vos de l’assemblée.
Plusieurs ont récité avec intelligence et sentiment; je puis même
ajouter que tel d'entre eux, surtout
une charmante fillette de 5 ans ,
accompagnait, fort à propos , sa
courte récitation par des gestes qui
ont provoqué, a plusieurs reprises,
l’unanime et sympathique hilarité
des auditeurs.
L’instituteur a adressé quelques
bonnes exhortations aux enfants ,
et surtout aux parents. Je fis aux
élèves des interrogations sur Luc
II, auxquelles il fut répondu d une
manière assez satisfaisante pour
donner une idée favorable de l’instruction que reçoivent les enfants
dans nos écoles. Je lus ensuite les
succès obtenus par les élèves aux
derniers examens ; après quoi je fis
la distribution des cadeaux de Noël.
C’est bien ici l'endroit de remercier les généreux amis de nos écoles pour l’appui et les précieux
encouragements qu’ils nous accordent, et de rendre à l’instituteur et
aux institutrices le bon témoignage
que je suis heureux de pouvoir leur
donner.
Dieu veuille exaucer la prière
qui a été prononcé avant de nous
séparer ! Qu’il répande sa précieuse
bénédiction sur notre œuvre, sur
les maîtres d’école, sur les enfants
et sur leurs parents et qu’il fasse
prospérer nos écoles pour l’avancement de son règne dans cette île !
E. Bonnet.
L’impression reçue de cette fête
scolaire paraît avoir été excellent,
puisque le nombre des élèves tend
à augmenter pour la nouvelle année.
—• Nous remercions notre ami, M.
6
422L
Bonnet, pour la lettre qu’il nous a
envoyée. Voilà, nous semble‘tâl,
de l’Evangélisation de la bonne espèce ! Nous nous réjouissons de
cœur avec l’Evangéliste , le maître
et les maîtresses d’école des bons
résultats obtenus et nous rendons
avec eux gloire à Dieu pour ses
précieux bienfaits.
Monsieur le Rédacteur,
Prarustin, le 9 janvier 1871.
Comme VEcho des Vallées s’est
occupé de la paroisse de Prarustin,
l’année dernière, et lui a reproché
dans de nombreuses correspondances, de n’avoir pas fait de collecte au profil de l’Hôpital, je crois
qu’il est juste que VEcho annonce
à ses lecteurs que les anciens viennent de recueillir quelques offrandes pour cet objet. Sans doute
nous n’avons fait que notre devoir
envers cet établissement, qui recueille nos malades et noos devons
nous rappeler ce passage :
« Mais toi, quand tu fais ton
móne, que la main gauche ne sache
pas ce que fait la droite ». '
Il est pourtant r^ouissant de
pouvoir constater que plusieurs ont
donné afin d’honorerl’Etemel, qui á
si abondamment béni cette localité,
pendant l’année qui vient de finir.
La colleète, en nature , dont
le montant sera prochainement
envoyé à La Thur, a produit quatorze brentes de vin (715 litres)
et quelques miria de pommes de
terre. . i
I • .
Agréez íes salutations resppctueuses.
■ ih.'.fMi ‘l/i.
J. J. Jourdan Instituteur.
(Srktdittcltie
TJn. Oonslstolx*e peu asèlé.
Oq nous a raconté un fait qui s’est passé
dans une de nos grandes paroisses, il y
a bien déjà quelques semaines, mais il
n’a pas dépendu dé nous de le signaler
plus tôt; c'eSt qu’à l’occasion de i’élcction
d’un ancien, six membres du Consistoire,
ses collègues actuels, avaient brillé par
leur absence. C’était peu encourageant pour
le candidat. Nous nous sommes informé
s’il y avait quelque motif particulier d’une
telle défection et si ces Messieurs ont voulu
protester contre cette nomination par leur
abstention. Mais on nous a assuré" qu’il
n’en est rien.
Nous dirons bientôt ici ce qu’on serait
en droit d’attendre des anciens et du secours qu’ils devraient apporter aux pasteurs dans l'œuvre de l’édification de leurs
troupeaux. Nous ne sommes pas trop exigeant aujourd’hui en demandant qu’ils
soient les modèles des membres de la
paroisse par leur assiduité au culte. Nous
souhaitons que eét avertissement général soit entendu et produise son effet. Car
nous ne promettons pas d’être aussi réservé ni aussi discret une autre fois. —
Nous aurons l’œil sur vous, Messieurs les
aucieWde la dite paroisse. Au revoir et
sans raucune si vous le voulez bien.
Une» réponse aigno. Nous ap[U’enons, de source certaine, un fait qui
intéresse les écoles primaires vaudoises
et tout particulièrement celles de la paroisse de la Tour, c’est que l’ordre des
Maurice et Lazare duquel ressortit le
Convitto, en réponse à la communication
d’un réglefuient Communal pour les écoles
primaires soit catholiques soit vaudoises,
par lequel la munieipalité s’est Mi généreusement la part du lion, , a renoncé purement et simplement au subside de francs
liOO' environ que la Commune de la Tour
adiofrait depuis quelques années aux écoles
primaires catholiques ; laissant au Conseil
Communal lé soin (ien faire un autre
emploi en faveuc de l’instmction publique,
paa l’établissement d'uné ’ école primaire
7
supérieure, s’il le juge è propos. C'est
agir d’ane manière digne et conséquente.
Dès que nous avons eu connaissance de
la teneur du projet de Réglement, nous
avons supposé que l’Ordre, pouvant se
passer du subside communal, y renoncerait. Il serait à désirer que le Consistoire
do la Tour eût les moyens et le courage
d’en faire autant. Nous aurons peut-être
l’occasion de donner plus tard les motifs
d’un tel vœu, qui pourra paraître bien
téméraire à quelques personnes.
Oolonio d-u. Rosarlo. Une
lettre très laconique de M. le pasteur Morel
nous apprend l’heureuse arrivée, de M.
Salomon à la Colonie.
La Table nous invite à publier le compte-rendu suivant des sommes qu’elle a
reçues et qu’elle a dépensées pour la Colonie du Rosario.
« Les sommes reçues depuis 1864 s’élèA'ent à fr. 9261 02
Les sommes sorties
Déficit fr. 2558 68
Dans les sommes dépensées
pour le voyage de M. Salomon fr.
pour les bâtisses »
pour une caisse de livres »
complément d’honoraires a M.
Morel »
» 11819 70
figurent
3900 00
6275 60
603 30
» 1040 80
Fr. . 11819 70
Le déficit de 2558 68 est un vrai souci
pour nous, en face surtout des autres
engagements que nous avons pris env^s
les colons de venir à leur secours, d’une
manière extraordinaire, pour la construction de leurs deux temples, de leur cure
et de leurs écoles. Le Synode avait bien
adressé un appel pressant aux paroisses
et aux amis de notre Colonie et nous
avons renouvelé cet appel par une circulaire ; mais jusqu’ici, sur 16 paroisses,
7 seulement ont répondu, savoir :
St Jéan qui nous a transmis fr. 250
St Germain — »
»
Yillar
Rorà
Pomaret
Pramol
Périer
17
137 85
20
.100
24 05
90
'Report fr. 638 90
Report Nous avons reçu de la station fr. 638 90
de Brescia et Castiglione De la Congrégation de M. » 13 50
Geymonat ( Florence ) 3> 50
De la Congrég. deJPignerol De quelques membres de no- » 140
tre Eglise, de M. J. Malan » 150
De l’avocat Vola X> 5
De M. J. Coucourdo » 5
De M. Turin de Milan 3> 5
Du D'’ Monnet De la souscription do l'Echo » 20
des Vallées De quelques amis du dehors » 148
de Mr et M™« Molyueux Williams » 1020
De M”e Straton » 255 50
Fr.
2450 90
Peu de temps avant le Synode,
M. Lenox de New-York nous
avait envoyé fr. 2590
Anciennes recettes > 4220 12
Total des sommes rcçue^fr.j9281 02
Le résultat des collectes des paroisses
n’est pas brillant. Nous devons dire, pour
être équitables, que l’Eglise de Turin nous
a avertis expressément qu’elle ne ferait
sa souscription qu’après le nouvel-an,
avec l’espoir d’une meilleure réussite.
Devons-nous et pouvons-nous attendre
autant des paroisses qui n’ont pas donné
encore signe de vie ? ».
Jusques-là la Table. Nous ne pouvons
qu’appuyer de tout notre pouvoir le nouvel appel qu’elle adresse à l’Eglise, et
pour le faire d’une manière plus efficace,
nous ouvrons de nouveau la souscription
en faveur de la Colonie du Rosario et
nous nous engageons à faire connaître,
à mesure qu’ils nous seront transmis, les
chiffres des dons et des collectes pour
cette œuvre.
Oolleote poujc* les px'lsoxizxiei's £r*aiioals. M'' le pasteur Gay
de S* Jean nous prie d’ajouter à la CoiJecte, feite par M“« Caroline Malan en
faveur des prisonniers français, et dont
nous avons rendu compte dans le 1» n,
de YEcho, la somme de fr. 18, qui lui a
été remise, en suite de la lecture de VE-
8
-(24)
glise libre, dans une réunion de prières.
Les donateurs sont :
Marg. Prochet fr. 2
Alfred Gay » 1
Marg. Gouin » 1
Paul Dargt » 1
Susette Bastie » 2
Paulin Tourn » 2
D' Lantaret » 1
Elise Albarin » 2
Louise Albarin » 1
Ant. Gay P*" » 2
P. Revel » 1
D. Lantaret » 2
Total . Fr. 18
Que le soussi^é s’engage à transmetti;e
au Comité de Nice pour les prisonniers
français. E. Malàn Prof.
(SHtronique |>oUttqtte.
Eu dehors de la guerre, la dernière
semaine a été peu fécondé en événements.
La Conférence de Londres sur la question
soulevée par la Russie au sujet de la neutralité de la Mer Noire, est définitivement
convoquée pour le 17 février.
Le 16 février les Chambres du Royaume
d’Italie ont repris leurs travaux.
Les batailles entre les Français et les
Prussiens se sont succédé rapidement, et
le canon a retenti sur plusieurs points
du vaste champ de bataille.
Au Nord la forteresse de Péronne sur
la Somme à capitulé, et les prussiens ont
fait 3000 prisonniers. A Paris le bombardement des forts a continué. Les casermes
du fort d’Issy ont été incendiées. — Des
milliers de grenades ont été lancées sur
la ville et ont atteint plusieurs monuments
situés dans les quartiers de la rive gauche de la Seine. — Le Ministère des affaires
étrangères français a adressé a ses agents
diplomatiques une protestation contre le
bombardement; mais les prussiens ont
placé 9 batteries plus avancées qui vont
entrer en activité.
Le Prince Frédéric-Charles et le Duc de
Mecklembourg ont livré une série de batailles, pendant plusieurs jours, à l’armée
de la Loire, sous les ordres du général
Chanzy. Le résultat final à été que l’armée française a dû abandonner Le-Mans
qui a été occupé par les prussiens et se
retirer vers le N-0 sur Alençon et Laval.
Les français ont laissé dans ces combats,
entre les autres perles, 16000 prisonniers,
12 canons, 6 vagoûs, et 200 chars.
L’armée de l’Est parait avoir été plus
heureuse. Elle aurait remporté le 10 Un
avantage à Villersexel dans le Doubs ; et
il semble en outre que Bourbaki, Cremer,
Bressolles et Garibaldi ont opéré leur
jonction. Les corps d’armée sotis les ordres de ces généraux forment l’armée de
l’Est, qui a devant elle les Allemands commandés par de Zastrow, Werder et Man teufel, comme général en chef. — Une
rencontre formidable va probablement avoir lieu, très prochainement, entre ces
deux armées.
SOUSCRIPTION
PODB LES LES BATISSES DU KOSAEIO
La rédaction de VEcho des Vallées Fr. 10
La station de Como par M'J. C. Pons » 6
ANNONCES
Lectores illustrées pour les Eofants
LES LECTURES POUR LES ENFANTS, qui
sont l’une des principales publications
périodiques de YAgence des Ecoles du Dimanche du Canton de Vaud, continueront
à paraître sous un format plus grand et
seront ornées de plus belles gravures.
Le titre en sera modifié comme suit:
Lectures illustrées pour les enfants. Cette
excellente publication est connue parmi
nous depuis longtemps. Nous ne croyons
cependant pas inutile d’appeler encore sur
elle l’attention des pères et des mères de
famille, des instituteurs et des institutrices.
Nous avons sous le yeux le 1“ N" des
Lectures illustrées et nous les recommandons avec plaisir, soit pour le format, les
jolies gravures et les beaux caractères
d’impression, soit pour la variété des sujets instructifs qui y sont traités, soit
pour l’esprit chrétien, dont elles sont empreintes. Les lectures illustrées paraîtront,
en 1871, en cahiers mensuels ne 16 pages
in 4* — Les conditions d’abonnement sont
pour l’Italie, presque comme pour la Suisse:
1 exemplaire fr. 2
5 » » 7 50
10 » * 13 60
20 » » 25
L’amico dei Fanciulli.
Giornaletto delle Scuole domenicali. Esce
in Firenze il 1" di ogni mese in N' di 16
pagine in 4*. L’abbuonamento annuo costa
solò un franco. — Dirigersi per gli abbuonamenti dal sig. Benech, 42 via Maestra,
Torre-Pellice.
A. RfiVEL Gérant.
Pignerol, Impr. Chiantore.