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-cinquième année - Anno VII®.
19 JuiU¿ 1929
N“' 29
I EGEO
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
.8
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deax Amériqnes)
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Par an
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de l’année.
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Que toutes les chose» vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. 4 dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
S
A LIRE.
iVoMS prions les lecteurs de prendre note
que, d’après notre vieille habitude, nous
supprimons, cette année encore, uri numéro
de Z’Echo, et précisément celui qui devait
paraître le 26 courant. Le prochain numéro ne paraîtra donc que le 2 aofât.
La Dikection.
((
Cependant...
)).
^cfes XII, 21.
Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi l’auteur du chapitre XII des Actes
des Apôtres, après avoir raconté les luttes
et les délivrances des apôtres, arrive à sa
conclusion par ce petit mot qui en dit
long : « Cependant ». « Cependant, dit-il,
la Parole de Dieu faisait de grands progrès et se répandait de plus en plus ». Ce
petit mot de l’écrivain sacré renferme une
antithèse divine ; il nous dit que, malgré
la haine du monde et les mauvais penchants du cœur humain, le Règne de Dieu
vient ; il nous rappelle que, malgré les ohs^
stades et les difficultés qu’elle rencontre
sur sa route, la Vérité est en marche ; il
nous dit que, malgré l’incrédulité, le matérialisme, la perversité, malgré les ténèbres
de l’ignorance ou de la suijerstition, le
grain de sénevé se développe et devient un
grand arbre, le levain pénètre toute" la
0
pâte, le filet attire dans ses maiUes un
nombre toujours plus grand de poissons
et la semence tombée dans une bonne
terre porte beaucoup de fruits.
Il n’est pas difficile de se faire une
idée des obstacles que la Parole de Dieu
rencontre sur sa route et malgré lesquels
elle se répand de plus en plus. Réfléchissons un instant à ce qu’ont été et à ce que
sont, hélas ! les forces mises en action pour
empêcher les progrès de l’Evangile. Tous
les mayeT)S ont été tentés et ont été considérés comme bons en vue du but ; rien
n’a été négligé dans cette lutte gigantesque : toutes les ruses, tous les pièges, toutes les menaces, toutes les intimidations,
tous les allèchements, toutes les horreurs
ont été alternativement mis en jeu pour
empêcher la diffusion de l’Evangile et
pour séduire les âmes qui l’avaient déjà
accepté. Toutes les haines, tous les intérêts, toutœ les passions ont été exploitées ;
tout ce que l’inteUigence htunaine, dans
sa perversité, peut imaginer, a été essayé
pour empêcher à la Vérité de conquérir le
monde. Tantôt l’ennemi s’est déguisé en
ange de lumière, faisant miroiter le. mirage éblouissant de la richesse, du plaisir
et parfois même de la gbire. Tantôt, jetant le masque, il a cherché d’arriver au
but par des menaces ou par la vblence.
L’adversaire, pour atteindre son but, s’œt
servi tantôt du littérateur, tantôt de
l’homme d’armes. Ici les forces du mal
se sont concentrées contre un, seul individu qui résistait au sein de la tempête ;
là elles ont sévi contre des organisations
entières, voire même contre des peuples.
Ah ! que de luttes, que de travail', quelle
savante organisation parfois, pour éteindre les lumières du ciel ! Et à la lueur des
bûchers allumés pour détruire l’EgHse du
Christ, au bruit des instruments de supplice, des chaînes des cachots, des soupirs
et des gémissements des saints et des martyrs ; en présence de ces membres épars.
bafoués, exilés, dispersés par le monde,
succombant parfois sous le poids de la
croix, tristes épaves sur les flots agités de
cette mer qui s’appelle histoire du monde,
sans cesse remuée par des ambitbns féroces ; en pr&ence de ce spectacle de ruines
et d’opprobres et du nombre inouï de victimes, on a cru plus d’une fois que le
cliristianisme avait disparu de la surface
de la terre. Un empereur païen fit même
frapper des médailles avec cette légende :
« Pour avoir vaincu la superstition des
Chrétiens et rétabli le culte dœ dieux».
. C’est à cette même époque qu’un Apologiste chrétien écrivait ces mots terribles :
« De l’Orient à l’Occident toute la terre
est inon<Jée de sang». Oui, la terre est
inondée de sang, comme elle l’est aujourd’hui par la mondanité et la légèreté des
âmes, ou, dans certains pays, par une
néfaste propagande antireligieuse.; et cependant non seulement la Parole de Dieu
n’a pas été vaincue, mais elle est sortie
de cette tourmente pour se répandre au
loin portée comme sur des ailés d’aigles
et sur des éclairs de flamme, en sorte que
l’on peut dire avec raison que chaque victoire de l’ennemi a été suivie, et pour
ainsi dire, rendue nuUe, par une nouvelle
et plus éclatante victoire de la Parole de
Dieu. Et, malgré les persécutions, malgré
les luttes intérieures qui déchirent l’Eglise,
malgré lès diéputes et les'scandales, malgré
les déformations de la religion chrétienne,
malgré les tentatives de mettre la lumière
sous le boisseau, malgré les siècles d’ignorance et de sommeil et les longues saisons
'.■ de rudes austérités et de tourments volon* taires, malgré la corruption des mœurs
et bs turpitudes abominables et les mépris
ide la loi de l’Eternel; malgré toutes ces
' choses, la Parole de Dieu a fait des progrès et elle s’est répandue de plus en plus.
Elle franchit au IV“® siècle les limita
de la domination romaine et va conquérir
.4 d^ âmes chez les Arabes, te Schytes, te
Colchidiens et autres tribus idolâtres; elle
eçt portée au V“® et au VI“® siècle dans
leffointain Orient ; èUe briUe au VII“® siècle d’un pur éclat dans l’Afrique du Nord ;
elle est prêchée au VIII“® et au IX“® siècle aux Esclavons et autres peuplades sur
te rives du Danube ; dans la nuit du X“®
siècle, « le siècle de fer », elle n’a pas
complètement cessé de resplendir puisque,
da^ certains monastères, à côte des moi"^nes qui portent des croix, des chaînes et
des colliers de fer, il y a ceux qui emploient leurs journées, à copier des manuscrits de la Bible et puisque nous voyons
'ides missionnaires partir pour le Nord et
"se rendre jusqu’en Russie, en Norvège et
même en Groënland ; du XII“® au XV“®
siècle te colporteurs vaudois répandent
l’Evangile sur plusieurs points du continent ; et du XVI“® siècle à nos jours nous
m’avons pas besoin d’énumérer te triom^ phes et les conquêtes de la Bible sur toute
¿ la terre ; et cda en,dépit de ses enpémis !
Mais comment expliquer le pr^ge du.
Livre qui sort victorieux de toutes te
épreuve, malgré te nouvelles armes qui
se forgent sans cesse ix)ur l’anéantir ?
C’est ce que nous verrons prochainement.
D. P.
nnnnnnnnnnnnnnnnnnannnnnnnnnnnnnnnnnnn
Les Mstoriens de la DéMcle et ceM de la Rentrée.
L’année sanglante et désastreuse de la
Débâcle et de la captivité (1686-87) n’a
pas eu d’historien vaudois contemporain.
Neuf pasteurs étaient en prison où trois
moururent ; deux autres accompagnèrent
les exilés en Branddmurg, où l’un d’eux
ne tarda pas à succomber. Restait Arnaud.
Occupé à parcourir te divers -camtons suisses ixmr maintenir l’union vaudoise en dépit de la dispersion, et te pays protestants
afin d’en obtenir l’intervention, il n’eut
pas le loisir de mettre la main à la plume
pour raconter te dernières luttœ et l’agonie de son peuple. Les seuls laïques qui
l’aient fait, le notaire Daniel Forneron, de
Prarustin, et Barthélemi Salvajot, de Rora,
ne relatent que les évènements dont ils ont
été te témoins oculaires. Le Bulletin d’Histoire Vaudoise a publié leurs mémoires.
Il a de même inséré le récit de Forni,
qui accompagna te troupes de Victor
Amédée dans tous te faits d’armes qui
eurent lieu au Val Luserne.
Teissier, secrétaire de l’ambassade suisse
auprès du duc de Savoie, a publié la relation de cette intervention généreuse, qui
obtint la libération de la plupart de ceux
qui avaient survécu au régime infect des
cachots.
Mais le seul historien qui avait donné
une idée d’ensemble des préliminaires dip^lomatiques, des combats et des massacres
dans te deux vallées, de la captivité et de
la délivrance, c’est Boyer. Il fut fait deux
tirages de cette publication. Le premier
n’indique pas te personnes qui risquaient
encore d’être compromises ; le deuxième
les nomme en toutes lettres. Ainsi Arnaud,
pasteur de Pinache, n’est désigné dans la
première édition que par des astérisques.
Sans attaches avec te Vallées, il interrogea sans doute les réchappés et réussit
ainsi à amasser des données nombreuses et
précises, bien qué te noms propres de
lieux et de personnes soient trop souvent
estropiés dans cet ouvrage d’ailleurs rare
et précieux.
Par contre, l’entreprise épique de la
Rentrée a eu ses chroniqueurs et son
historien.
Trois de ses héroïques combattants ont
consigné par écrit te faits et gestes de
l’expédition : Reynaudin, Hue et Robert.
Paul Reynaudin, de Bobi, suspendit les
études de théologie, qu’il poursuivait à Bâle,
pour suivre Arnaud. Comme Xénophont,
pour te 10.0(X) Grecs, le jeune étudiant a
consigné te étapes de la marche, ainsi que
te incidents te plus saillants de la traversée de la Savoie et des luttes acharnées
qui furent livrées dans tous te recoins des
Vallées. Les Vaudois s’étant partagés après
la déroute du Villar, Reynaudin ne relate,
pour cette deuxième période, que te combats du corps qui occupait le bassin du
Pélis. Enfin, contraints de se nicher dans
les grottes de rAiguiHe de Giaussarand, te
Vaudois l’évacuèrent de nuit, le 6 novembre 1689, dans la crainte d’être cernés.
Dans le désordre de cette retraite, Reynaudin oublia son manuscrit, qui fut
trouvé le lendemain par un officier des
troupes ducales. Leur commandant, le marquis de PareUe, crut que c’étaient les notes
de voyage d’Arnaud lui-même, d’autant
plus qu’eUes furent prises en même temps
qu’une robe de pasteur et la nappe de
fine toile de Hollande, qui servait pour la
Communion. Le récit s’arrêtait au 17/27 octobre. H fut porté à la Cour de Turin.
« Ce journal, dit Arnaud, après avoir passé
en plusieurs mains, parvint enfin en original, par une voie inconnue, eh celles d’un
homme de lettres de Genève, lequel, Tay âhl
reconnu de la main de Sieur Renaudin,
en régala Josué Janavel, peu de jours
avant sa mort», c’est à dire qu’il lui en
fit la lecture, ainsi qu’il est dit dans te
Mémoires de Mondon. Janavel mourut le
'5 mars suivant.
’ Uhom/me de lettres en question est Vincent Minutoli, théologien genevois, qui
nous l’apprend dans une lettre du ^
cembre» 1690, adressée à son ami,
lèbre Bayle et comprise dans la
dance inédite de ce dernier, puHiée %n
1890, à Copenhague, où sont conservés les
originaux.
« La prévention d’amitié, écrit-il, a porté
M. Arnaud à vouloir déterminément que
je fusse son historiographe, et je puis vous
assurer que je tiens cette commission à
plus de gloire que si j’étais chargé de décrire te exploits de ¡'Charlemagne ou
de Charte Quint. Je prétends pourtant
de ne faire que l’ébauche et tracer le
canevas, espérant que vous M.rs, ses amis
et les miens, ferez toute la brodure. Vous
ne sauriez croire la peine qu’ü y a à déchiffrer te petits brimborions, sur quoi
ces pauvres gens ont écrit avec du papier
et de Tencre tels que vous pouvez vous
figurer et, après les avoir touchés, mes
mains sentent deux heures le salpêtre,
le soufre et la poudre à canon. Bien m’en
prend, pour m’aider à sortir de ce labyrinthe, que j’avais dès l’hiver passé un
Journal qui leur fut pris dans un poste
où on te força, et qui vint en original
entre mes mains, par un commerce indirect ou de réflexion que j’avais en cette
cour là et qui a fait que, cinq ou six mois
durant, j’ai été le seul de ce pays qui savait leurs aventures, pendant que leurs
directeurs hors du lieu n’en recevaient aucunes nouvelles et qu’eux mêmes ne savaient rien de ce qui se passait dans le
reste du monde. Toutes mes lettre pendant ce temps là étant venues sous te
yeux du Prince, par le moyen d’une espèce
de Benting, qui ne te avait qu’après un
autre, ces inductions de détour ont fait
plus de la moitié de l’adoucissement, où
l’on est venu pour te Vaudois».
C’est en partie mot à mot ce qui est
dit dans la Glorieuse Rentrée d’Arnaud :
« Ce Journal ayant "été écrit fort fidèlement et avec beaucoup d’exactitude, et
ayant fourni plusieurs bons mémoires pour
cette histoire, on a toujours été bien aise,
non seulement de l’avoir recouvré, mais
même qu’il ait porté si miraculeusement
des nouvelles des Vaudois où on ne savait
quoi que ce soit d’eux, de même qu’eux
ne savaient aussi rien de ce qui se pouvait
passer dans le reste du monde ».
A peine qu’il put le faire, Reynaudin
retourna à Bâle reprendre ses études théologiques, qu’il acheva en 1695, en soutenant des thèses en latin sur l’antiquité
des Vaudois. Il fut ensuite pasteur aux
Vallées jusqu’à sa mort en 1734.
n ne æmble pas s’être autrement inquiété de son Journal de la Rentrée. Ce
dernier a cependant été conservé, nous ne
savons comment, pendant un siècle et
demi, pour tomber enfin entre te mains
de l’historien Alexis Muston, qui le relia.
N
2
. ;sy
avec d’autres manuscrits, dans un volume,
dont il fit don -à la Société d’Histoire Vaudoise, peu\de jours avant sa mort, en isé?.
Il a remarqué que, seules les dernières
notes sont prises au jour le jour, tandis
que le récit de la marche épique, jusqu’au
combat du ViLlar, est rédigé au passé et
d'une manière suivie. Ce seraient donc
peut-être les loisirs forcés de l’Aiguille qui
l’auraient décidé à écrire ce précieux document. Il porte ce titre, probablement
dû à Minutoli : Journal de l’expéditùm des
Vaudais, trouvé à VEgvMe le 13 de novembre 1869 par Mons.r le Comte de Blegnao. Cette date inexacte est due à la confusion entre les calendriers julien et
grégorien.
La Société d’Histoire Vaudoise l’a inséré
dans son Bulletin de 1888, de la page 11 à
la page 34 et en a fait un tirage à part.
J. Jalla.
Du fond de l’abîme...
Un nonvean monvement religieux
en Russie.
Ce n’est un secret pour personne que
le Gouvernement de la Russie soviétique
s’efforce d’étouffer quelconque mouvement
religieux au sein du peuple. Un des derniers numéros de l’Echo portait même des
^||P^lles fort tristes.
O® je venais tout justement de 4ire ces
nou^elleft lorsque, en passant à la lecture
d’iine revue religieuse anglaise, j’y trouvai ces autres nouvdles toutes fraîches, venues de fort loin et toutes pleines de cette
saveur un peu romantique et mystérieuse
qui est si caractéristique de la Russie. Je
ne puis m’empêcher d’en tracer un petit
résumé pour les lecteurs de VEcho, pour
affirmer une fois de plus que Dieu est
toujours à l’œuvre.
H: ^ H:
Il y a \m nouveau mouvement chrétien
en Russie, et dans les pays voisinants
de la Russie asiatique. En quoi ,consiste-t-ii ? Quelle teinte particulière le distingue-t-eUe d’autres mouvements ? A-t-il
une théologie spéciale ?
Il est difficile de répondre à ces questions.
Nous sommes habitués à voir les mouvements religieux conduits par des chefs.
Celui-ci n’a pas de chefs ; du moins ne
sont-ils pas connus, ou bien ils sont légions. C’est un mouvement qui semble
s’être dégagé de l’âme même du peuple
russe qui croit encore, comme la flamme
se dégage des cendres qui la couvraient.
Qu’ü suffise de savoir que ce mouvement
^t assez important pour que le Gouvernement Sovjptique s’en soit préoccupé fortement. Ses apôtres (on peut les appeler
pasteurs, pour le quart d’heure) sont tous
des volontaires qui vont de lieu en lieu,
organisant sur une très vaste échelle ce
qui reste encore de vivant dans la foi du
peuple. Ils vivent très simplement, sont
soutenus et aidés par ceux auxquels ils
prêchent. Ils gagnent des millions d’adhérents — déclare la presse soviétique — par
mi les ouvriers et les paysans. Leur œuvre
ne se borne pas à la prédication ; ils font
une œuvre sociale, organisent une vérita'ble entr’aide parmi les fidèles, prônent la
tempérance. Une concession qui semble
avoir été faite à l’esprit communiste est
le cantique qu’ils ont composé et qui se
chante... sur l’air de l’Internationale. Mais
le Gouvernement Soviétique est préoccupé,
et il essaye,' dit-on, de briser ce mouvement par la loi qui oblige de déclarer
l’existence de tout groupe religieux ayant
plus de 20 adhérents âgés d’un minimum
de 18 ans et qui défend l’expansion de
chaque groupe au-delà d’une certaine limite de terriioire, ce qui paralyserait un
peu l’action des prédicateurs itinérants.
h: « *
Néanmoins ce mouvement s’élargit de
plus en plus, et il a désormais franchi les
frontières de la Russie européenne. En Sibérie, au Turkestan, chez les Kalmouks on
enregistre ses conquêtes. L’Altai Russe à
lui seul compte plus de 400 communautés
chrétiennes dues à l’œuvre de ces pionniers. La Mongolie elle-même est envahie.
Les baptêmes semblent être l’occasion
de véritables fêtes — qui durent plusieurs
jours et réimissent des foules. — Le baptême de plusieurs centaines de personnes
dans le lac d’Ulum-Ghoor nécessita une véritable écatombe de bétail (340 animaux)
pour nourrir les personnes qui étaient venues y assister.
Ce que l’avenir réserve à un mouvement
de cette étendue personne ne peut le prévoir. Les nouvelles elles-mêmes viennent
avec une certaine lenteur et une certaine
prudence. Le mouvement s’achemine dans
bien des directions ; puissent-elles toutes
mener au Royaume de Dieu. Car ce
Royaume doit venir ; et ü viendra.
Güido Miegge.
CHRONIQUE VAUDOISE.
ANGROGNE. Domenica prossima, 21
Luglio, aUe ore 15.30 (31/2 pom.), nella
Scuola di San Lorenzo,- l’egregio ing. Giuseppe Rostain, terrà una conferenza, illustrando il costruendo impianto di illuminazione elettrica nel Comune di Angrogna.
Tutti gli abitanti sono invitati ad intervenire alla interessantissima conferenza.
LA TOUR. Dans la matinée de mardi eurent lieu les funérailles de M. Jean Sihüle,
décédé aux Copiers de ViUe à l’âge de
67 ans, à la suite d’une courte mais pénible maladie. Le service funèbre, auquel a
assisté un fort nombreux public, eut lieu
au Temple, et fut présidé par le Pasteur
de la paroisse pour la partie religieuse.
Après quoi, le prof. David Jahier, en qualité d’ancien collègue du défunt au Conseil
Communal et à la Junte, a parlé de Jean
SibiUe comme administrateur et du rôle
en vue qu'ü a joué durant de bngues années comme représentant de la campagne,
et comme pacificateur avisé et juste dans
les contestations. M. C. A. Tron termine
par la prière.
Jean SibiUe avait reçu, de la mort de
sa fidèle compagne, un coup dont il ne
put plus se relever ; il n’était plus, ces
toutes dernières années, celui que nous
avions connu l’espace d’un demi-siède, où
il fut un agriculteur modèle, grand travaiUeur, bon père de famüle, conseiUer
apprécié pour son bon sens et son esprit
■conciliant. C’est là le souvenir que nous
aUons garder de lui et l’exemple qu'il laisse
à ses enfants.
Nous prions notre ex-coUègue, le prof.
Albert SibiUe, ses frères, ses sœurs, la
sœur du défunt, M.me veuve Mathilde Rostan-Sibille, et tous les nombreux parents, d’agréer l’expression de notre vive
sympathie.
— CoUège. Les examens de maturité
classique sont achevés et ont donné, pour
les étudiants de notre Lycée, les résultats
que voici : Promus (que nous félicitons) :
Carlo Malan, Dario Raviol et Beniamino
Varveïli; trois candidats ont deux branches à refaire en automne et quelques autres sont, malheureusement, « respinti »,
c’est à dire « refusés ». Nous sympathisons
avec eux et tout particulièrement avec les
travaiUeurs qui ne vont pas perdre courage
pour un échec.
— Samedi matin, la population de La
Tour était sur pied de très bonne heure
et nos rues pavoisées depuis la veille, dans
l’attente anxieuse du passage du prince
Humbert de Savoie.
A 6 h., le voilà à la tête de son beau
régiment, à pied, traversant notre petite
viUe pour se rendre à Bobi. La foule qui
faisait la haie sur son parcours jusqu’à
Sainte-Marguerite, l’a acclamé tout le long
et salué par des vivats enthousiaste.
— Barthélemy Malan naquit à La Tour
(Ravadera) en 1844. Il fit ses premières
études au Collège de La Tour, les continua à Genève, et dut les interrompre
pour faire son service militaire, qui le retint six ans. Il prit part à la guerre de
1866, et à l’expédition de Rome en 1870.
En 1874 nous le trouvons évangéliste à
Brescello, près de Guastalla. Après une interruption temporaire, due à des épreuves
de famille, à la maladie et la mort de
sa première épouse, la douce Marie Mondon, des Mèlis, il reçut un appel de Toulon, où il fit une œuvre excellente pendant nombre d’années, et y rencontra,
dans son Eglise, celle qui devint la compagne de sa vie et de son activité pour
plus d’un demi-siècle.
M. Malan fut ensuite appelé successivement au poste de Tourcoing, sur la frontière de Belgique, et plus tard en Corse
où il fit une œuvre pleine de dévouement
à Ajaccio, Bastia, et d’autres centres qu’il
visitait régulièrement.
Désireux de se rapatrier, il occupa pendant quelques années le poste baptiste qui
avait son «eiitre dans la chapelle des Appiots, puis celui de Novare où il travailla
vaillamment et avec succès jusqu’à son
éméritation, à la suite de laquelle ü revint
s’étabhr au lieu de sa naissance,'où il vient
de s’endormir (Villa Aurora), dans la paix
du Seigneur, dans sa 86®“ année, sans maladie et sans agonie, le 11 juillet courant.
Son enterrement, qui eut lieu samedi
dernier, présidé par M. le pasteur Jules
Tron, fut un éloquent tribut de respect
et d’affection de la part d’un long cortège
de parents et d’amis. M. le pasteur Pasquetto, de -Turin, dans un discours solennel, mit surtout en relief la modestie et
l’humilité de Barthélemy Malan, son amour
de la paix, sa piété vivante sans ostentation, et la considération dont il était entouré dans la Conférence Baptiste, dont il
était membre. Dès sa jeunesse il avait été
attiré par les doctrines du baptisme, et il
y était resté attaché jusqu’à sa mort.
Il laisse pour le pleurer sa veuve, M.me
Susanne Malan née Mathieu, d’origine
française, et une nombreuse famille de fils
et de filles. L’un des deux enfants de sa
première femme, Arnaldo Malan, est pasteur distingué à Nice.
A la famille entière, qui était si affectueusement attachée à son chef, nous exprimons encore toute notre sympathie
. chrétienne. x.
NEW-YORK. Eglise Vaudoise. (Congrégation de M. B. Tron). Cher «Echo», Bien
que nous n’ayons pas eu une aussi nombreuse assemblée qu’à Pâques, le culte de
commémoration de la naissance de l’Eglise
chrétienne a été très intime et inspirateur.
Notre frère Etienne Barolin, de ViUar
Pellice, a été reçu par lettre membre de
l'Eglise.
— Baptême. Le 20 mai a eu lieu chez
les parents, à Soutir Beach S. D., le baptême de Albert Louis Aresù.
— Memorial Day. C’est particulièrement
en mémoire de Philippe Peyrot, iirstituteur au Pomaret, et de Jeanne Menusan
née Perrou, de Prali, que le culte a été
offert ce jour-là.
Nous avons dans le ciel une demeure
éternelle. Quelle précieuse promesse !
Alors qu’ici-bas tout passe, s’évanouit, s’effondre, il y a pour nous une demeure
où nous gérons recueillis pour l’éternité...
-T- Dons. Pour le Lit à la mémoire de
M. Barth. Léger, à l’Hôpital du Pomaret.
Première liste : M.me Denise Tron, $ 5 M.me Clémentine Gaudin, 2 - M.me Jean
Gaydou, 1 - M.me Philippe Rostan, 1 M.me Ermelinda Scarlato, 1 - M. et M.me
Philippe Favat, 3 - M. Henri Tron, 5 M.me Marg. Meytre, 1 - M. Emile Pons, 1
- M. Louis Peyrot, 1 - M. Charles Guigou, 1
- Famille Htunbert Clôt et Céline Tron, 6 (.4 suivre)..
— Soirée. La grande soirée a eu lieu le
soir du 31 mai. Nos acteurs nous ont fait
Oublier pendant deux heures toutes nos
préoccupations, et les 65 personnes qui,
malgré la chaleur, ont voulu faire honneur
à notre « Club G. V. », ne se sont pas
ennuyées.
- Vacances. Plusieurs de nos membres
d’Eglise sont déjà partis et d’autres par
FEUILLETON
DERNIÈRES PAROLES ^
de quelques personnages célèbres
{Suite - Voir numéro précédent).
VII. - Papes et Cardinaux.
GREGOIRE VII, pape de l’an 1073 à
l’an 1085, s’écria, en mourant : J’ai aimé
la justice, j’ai haï l’iniquité ; je meurs en
e xil !
LEON X, pape de 1513 à 1521, revenant
de Viterbe à Rome, fut surpris par un mal
subit et mourut sans sacrements, à l’âge
de 47 ans. Ses dernières paroles furent :
Priez pour moi!
SIXTE V, pape de 1585 à 1590, mourut
en refusant les sacrements, au grand scandale des Romains, et sans voulôir demander pardon à Dieu de ses péchés. Il expira
en criant : Ohimè !
PIE IX, pape de 1846 à 1878, dit en
mourant : Son fritto !
Le cardinal HENRI DE BEAUFORT,
anglais, un des juges qui condamnèrent
Jeanne D’Arc, s’écria, au moment de mourir (1447): Comment! Il n’y a pas moyen
de vaincre la mort ?
Le cardinal CHARLES DAVIGERIE
(1825 t 1892), composa, les derniers jours
de sa vie, sa propre épitaphe : Ci-gît
Charles, autrefois primat d’Afrique, aujourd’hui poussière.
VIII. - Poètes,
PIETRO ARETINO (1492 t 1557), poète
italien satyrique, licencieux, après avoir
reçu l’extrême Onction, dit à ceux qui l’entouraient : Et maintenant que je suis oint,
sauvez-moi des rats!
TORQUATO TASSO (1544 t 1595), illustre poète italien, dit en mourant : Dans
tes mains, ô Seigneur!
VITTORIO ALFIERI (1749 t 1803), célèbre poète tragique d’Asti, dit à ceux qui
entouraient son lit de mort : Serrez-moi la
main, chers amùs; je meurs!
GIACOMO LEOPARDI (1798 t 1837),
poète et prosateur de Recanati, mourut à
Naples, du choléra. Au médecin Ranieri,
son ami, qui essayait de le ranimer en lui
faisant respirer des sels, il dit : Rayiieii,
je ne te vois plus!... Ouvre cette fenêtre ;
fais-moi voir la lumière !
«
JEAN LE ROTROU, poète français de
talent, du XVII™“ siècle, était lieutenant
au baülage de Dreux (Eure-et-Ix)ir), lorsqu’une maladie épidémique se déclara
dans la ville. Ses forces s’épuisèrent à secourir les malheureux. A ses proches qui
le pressaient de s’éloigner d’un lieu si
dangereux, il répondit par ces mots, écrits
trois jours avant sa mort, — ce sont les
dernières lignes qui nous restent de lui :
— Le salut de mes concitoyens m’est confié ; je ne trahirai ni l’honneur, ni nia
conscience. Ce n’est pas que le péril où je
me trouve ne soit pas grand, puisque, au
moment oit je vous écris, les cloches sonnent
pour la vingt-deuxième personne qui est
morte aujourd’hui: ce sera pour moi demain peut-être, mais ma consdenae a marqué mon devoir. Qîte la volonté de Dieu
daccomplisse ! Trois jours après, le 27 juin
1650, il mourait, âgé de quarante et un
ans.
FREDERIC SCHILLER (1759 t 1805),
célèbre poète allemand, sentant que sa fin
approchait, demanda qu’on ouvrit les rideaux et la fenêtre, afin qu’il pût voir
encore le soleil couchant, symbole de la vie
et signe aussi de la résurrection. On lui
demanda comment il se trouvait : Toujours
mieux..., toujours plus calme, répondit-il.
Dans la nuit, on l’entendit à plusieurs
reprises prier Dieu de le préserver d’une
mort lente. Le jour suivant (9 mai), il
était exaucé.
WOLFANG GOETE (1749 t 1832), illustre poète allemand, dit, peu avant sa
mort : Ma Vie n’a été que peines et soucis.
Pendant septante-cinq ans, je n’ai pas été
‘ jylus de quatre semaines vraiment heureux! Quelques instants avant d’expirer,
il s’écria : Lumière ! plus de lumière !
HENRI HEINE (1800 t 1856), poète
lyrique et prosateur allemand, sur son lit
de mort, à un ami qui lui demandait comment il était avec Dieu, répondit : Soyez
tranquüle ! Dieu me pardonnera ; c’est son
métier ! Au moment de mourir, il dit : Je
voudrais écrire... !
{A suivre).
3
‘la tent en vacances pour l’Europe. Nous disons à tous : Dieu vous accompagne.
Avant le départ de leur directrice qui,
.die aussi part pour l’Europe, les enfants
^ jle notre école du dimanche ont eu une petite fête et une petite promenade... Ils
sont tous retournés de chez M.me Louis
Aresù, South Beach, enchantés de sa bonne
hospitalité.
— Nous avons, nous aussi, été enchantés
‘^.d’entendre la voix de notre ami et collègue M. le rév. Paolo Bosio. On nous
f dit partout, où nous parlons de lui et de
\. ;sa compagne, qu’ils ont fait bonne impression, surtout l’orsqu’ils ont parlé de l’œuvre de l’Eglise Mère. Barth. Tron.
POMARET. Maison des Diaconesses.
Mardi, 16 c., par une simple cérémonie,
eut lieu l’inauguration de la nouvelle Maison des Diaconesses, installée maintenant
dans les beaux locaux du « Convitto ».
■Vers 4 h. de l’après-midi, la grande salle
était au complet : plusieurs dames, tous
les Pasteurs de la Vallée et d’ailleurs, lœ
membres de la Commission des Institutions Hospitalières, professeurs, les docteurs Coucourde et Jervis, etc.
M. le pasteur David Forneron, directeur de la Maison, après la prière, communiqua les adhésions de M.Ile Marie Forheron, actuellement en France, de M.me
Noélie Malan, de MM. Henri Tron, de Bobi,
Auguste Jaliier, de Prarustin, etc.
M. Marauda, de Pignerol, lut quelques
versets, M. Comba, au nom de la Paroisse,
remercia pour cette nouvelle Institution
promettant tout l’appui de son Eglise.
M. Costabel, modérateur,, se félicite
qu’enfin les Diaconesses puissent dire qu’el, les ont une maison chez-soi. Au nom de
la Table et de l’Eglise, il assure que les
conditions économiques des Diaconesses
vont être améliorées. Il ajoute que nos
Diaconesses sont très appréciées par le public italien et à l’appui il cite quelques
faits qu'il a pu constater lui-même à Milan.
Avec la bénédiction, prononcée par M. C.
A. Tron, la fonction est terminée. Après
quoi, les Diaconesses, satisfaites des promesses de M. le Modérateur, offrent avec
éntrain thé, gâteaux et biscuits à tous les
présents, qui s’entretiennent volontiers en
agréable causerie et qui font honneur à la
réception.
Ensuite chacun reprend le chemin du
retour en faisant les meilleurs souhaits
pour cette Institution. e. e.
EODORET. Le 21 juin nous avons accompagné au champ du repos les dépouilles
mortelles de notre frère M. Jacques Pascal,
des Fontaines, décédé à l’âge de 70 ans,
après de pénibles souffrances. A la famille
en deuil toute notre sympathie chrétienne.
— Samedi 6 juillet, dans l’école des Fontaines, a été béni le mariage de notre frère
M. Emmanuel Genre avec M.lle Marguerite
Pons. Aux heureux époux nos meilleurs
vœux de prospérité et de bonheur, r. r.
SAINT-JEAN. Actes liturgiques du premier semestre 1929. Baptêmes : Besson Lucien de Ernest (15 mars) ; Revel Ida de
David (24 mars) ; BeUion Barthélemy de
Henri, Bellion Henri, BeUion Caterine, Bellion Guerino, BeUion Michel, BeUion Laurent, BeUion Ernest, BeUion Aldo, BeUion
Edmond (27 mars) ; Pasquet Bianca de
Rémi (7 avril) ; Malan Auguste de César
(14 avril) ; Jalla Bruno Jean de Henri
Amato (23 juin) ; Hugon Flora de Victor
(23 juin).
— La première quinzaine de juiUet a été
caractérisée par de fréquents départs. Le
3 c., Prassuit Antoine entrait dans son repos à l’Hôpital de La Tour, à l’âge de 88
ans.
Le 8 c. avait lieu le service funèbre de
Odin Laurent, demeurant aux Ayrals, décédé à l’âge de 66 ans. Un bon nombre de
personnes venues aussi de La Tour et
d'Angrogne d’où le défunt était originaire
a donné à cette occasion un sincère témoignage de sympathie à la famiUe, en participant aux funéraiUes qui furent présidées
par MM. les pasteurs Tron et Gardiol.
Le 15 c. eurent lieu deux enterrements
de deux petits enfants ; Tamburini Antoine de Antoine, de Milan, âgé de 4 mois.
décédé aux Malanots, et Gaydou Marie de
Amato, âgée de 13 mois, de la Garole.
Le lendemain, c’étadt le tour d’un autre
enfant, âgé de 14 mois : Foce Adriana de
Gabriele, décédée aux Malanots.
A toutes ces familles frappées par le
deuil, nous renouvelons l’expression de notre profonde sympathie. Y.
l’ali» dlTWffi»
Le poids d’un milliard. Les chiffres ciaprès sont empruntés au Journal des Débats, et sont d’ailleurs d’un contrôle plutôt facile. Un milliard donc (en francs
français) pèse en argent 5 millions de kilogrammes et, en or, 322.580 kg. Converti
en billets de 1.000 frs. de la Banque de
France, il pèse 1.780 kilos et en billets
de 100 frs. 11.500 kilos ; de sorte que, pour
le transporter à dos d’homme en raison de
50 kg. par charge, il faudrait 6.450 hommes, et pour le trasport d’un milliard en
argent, environ 100.000 hommes. C’est dire
que lorsqu’on parle couramment de millions et de milliards, on ne se rend pas
toujours bien compte de ce que cela représente. Enfin, un milliard en billets de 1.000
frs. composerait une bibliothèque de 2.000
volumes de 500 feuillets chacun.
H! * *
Un orgue colossal. Il se trouve, naturellement, en Amérique et plus précisément
au Canada et fut installé par les célèbres
constructeurs Gasavant, frères, dans la
grande saUe du Royal York Hôtel à Toronto, où il y aura des sièges pour 2.500
auditeurs. Cet orgue est pourvu de plus
de 7.000 tuyaux, dont les premiers, en bois
et en métal, mesurent 28 pieds (9 mètres
environ) et sont suffisamment spacieux
pour contenir un homme; les tout derniers n’ont plus que la circonférence d’une
plume-réservoir. Pour le transporter à Toronto, il a fallu six wagpns de chemin de
fer et six- semaines pour l’assembler et
l’ajuster.
Î! Sî *
L’héritage du Diable. Il Aurore rapporte
du Sunday Scooll Times qu’une Cour de Justice de la Finlande fut appelée à mettre
en vigueur le testament d’un athée qui, à
sa mort, léguait sa ferme 'âu Diable.
En étudiant cette affaire bizarre, les juges furent d’avis que pour obéir aux dernières volontés de l’athée, il fallait que la
ferme fut abandonnée à son sort : j>ersonne ne devait y toucher. La terre fertile
devait devenir un désert sauvage. Pour
. qu’une chose aille au diable, on n’a donc
qu’à l’abandonner à son sort :!
» * *
Ministre paroissial en aéroplane. Nous
voici, non pas en Amérique, comme on
pourrait le croire, mais dans un petit centre de l’intérieur de l’Australie, Wilcamia,
résidence d’un pasteur dont les paroissiens
sont groupés dans cinq autres petites villes. Jusqu’ici le pasteur employait à les
visiter en. automobile environ cinq semaines. On eut alors recours à un léger aéroplane, capable de faire du 130 km. à
l’heure, dont le pilote et mécanicien est le
pasteur même qui peut parcourir son immense paroisse, viUes et fermes isolées,
en une quinzaine. Il peut déjeuner tranquillement chez lui et arriver dans une
annexe des plus éloignées pour l’heure du
thé. « Ministère ultra moderne, remarque
le Protestant Colonial, où les plus récentes
inventions scientifiques sont captées au
bénéfice de l'Evangile».
. » 9 :a
Les illettrés en diminution. Ils sont toujours encore fort nombreux dans notre
pays, mais il paraît que nous progressons.
Il y a, en Italie, environ 121.000 écoles
consacrées à la diffusion de la culture populaire, mais il nous en faudra quelques
dizaines de milliers encore. Nous trouvons,
à ce propos, dans lœ journaux, des pré•nisions qui en disent long. Le nombre des
illettrés, partout en diminution très sensible depuis quelques années, est encore
du 48 0/0 en Calabre, du 47 0/0 en Basilicata, du 44 dans les Pouilles et en Sicile,
du 45 dans les Abruces, du 37 en Campanie, du 31 en Hombrie, du 24 en Toscane... et diminue graduellement à mesure
qu’on remonte vers le nord, où la 'Vénétie n’a plus que le 9 0/0, la Ligurie le 6,
la Lombardie le 5, et le Piémont le 3 0/0.
La .moyenne des illettrés pour l’ensemble
du royaume était encore du 26 0/0 en
1927, mais n’oublions pas qu’eHe atteignait
à peu près le 50 0/0, il y a 30 où 40 ans.
# * *
Deux nouveaux ^colosses de la mer».
Les deux puissantes Sociétés de Navigation,
le Uoyd Sabaudo et la Navigazione Generale Italiana, ont projeté la construction
de deux grandioses transatlantiques de
luxe qu’on dénommera « Marconi » et
« Conte Azzurro ». Le coût des deux colosses sera d’environ 350 millions de lires !
Ils auront 245 m. de longueur, 40 de largeur, une portée de 42 à 45 mille tonnes
et fileront 25 nœuds à l’heure (plus de
46 km.), de sorte que le trajet NaplesNew-York pourra être parcouru en 8 jours
seulement. Inutile d’ajouter que les deux
navires seront construits de toutes pièces
dans les chantiers italiens.
1111 PEI UI0EIEIIIIIUU MIIIMIU E FUESHEII.
6' Lista - Giugno 1929.
Somma anteriore, L. 27441,55 — Chiese Metodiste Episcopali : Ginevra, 100 - Perano, Aitino, Lanciano, 40 - Losanna, 3i0 - Bari, 120 Udine, 20 — Pírense ; Chiesa Scozzese, 252 —
Massello : CHesa Valdese, 20 — Roma : Oav. C.
Di Hsa, 50 - OoU. dalla sig.na S. Longo : Avitabile, 10 - Prof. Longo, 15 - Canohbio, 10 Ed. Comba, 20 - Riostagno, 10 - B. Baebler, 10
- M. Neher, 10 - S. IBaldoni, 10 - EkL Long, 15 Piccole somme, 50 — Torino : Coniugi BoldriniGay, 50 — Prarostino : A mezzo sig. A. Jìaliicr :
G. Gaty, 10 - Altre somme, 17 — Messina : Scuola
Domenicale Chiesa Valdese, 5 •—■ GenovaSestri
Ponente : Chiesa del Fratelli, 50 .— Re agio Calabria : D. Salerno, IO — Parma : N. Sergiacomi, 10 - Altre somme, 37,70. — Totale generale 6» Lista, L. 28431,45.
I doni e le collette sono ricevute con riconoscenza dal dott. Enrico Pons - Foro Italico Roma 1.
Concessione di Croci al merito di ouerra ad ex-mllitari.
«
Con recente disposizione ministeriale è
stata concessa la Croce al Merito di Guerra
ai sotto elencati militari in congedo ; Soldato Agnese Luigi di Giovanni, classe 1892,
residente a Reano — Sergente Barbero
Vittorio di Giovanni, classe 1895, residente
a Pinerolo — Gap. magg. Cartot Modesto di
Ottavio, classe 1896, residente a Veston
(Francia) ■— Soldato Gaido Felice Delfino
di Luigi, classe 1895, residente a Modane
(Francia), — Soldato Pelissero Lino Pietro
di Giuseppe, classe 1898, S. Michel de Mar
(Francia).
I relativi brevetti e croci saranno fatti
recapitare agli interessati per cura del Comando del Distretto, non appena perverranno alla Superiore Autorità.
Un moine italien me disait un soir en
Syrie : « L’islamisme, c’est une religion facile ». Cette réflexion me fit faire un retour sur moi-même. Je me demandai si,
pour beaucoup d’entre nous, le protestantisme n’était pas une religion facile.
Tout en gardant l’avantageuse étiquette
chrétienne, elle autorise, croient-ils, à manquer les offices et à négliger la communion ; eUe dispense de la confession, du
maigre et du carême ; elle rdègue le pasteur au rang de conseiller plus ou moins
écouté au lieu de lui laisser sa place de
chef spirituel; en proclamant enfin le salut gratuit, eUe exempte de toute contribution financière sérieuse. Quant à la contre-partie : lecture obligatoire de la Bible, prière quotidienne, culte de famille,
efforts personnels et surtout conviction individuelle, Os la passent sous silence.
Jean Fleurder.
_________Jean Coïsson« dine'Cteur-responsable____
_________Torre Pellîce - Imprimerie Alpine
TERME dl
COMANO
Un’ora da Trento e Riva
FONTI MIRACOLOSE
per le inalattfe della
PELLE
MUCOSE'RICAMBIO
Informa la Direzione delle Terme
M.me veuve CAROUEirE Gay et ses enfants remercient sincèrement les personnes qui leur témoignèrent de la sympathie
en accompagnant au dernier repos leur
chère sœur et tante
iSÉ l
et tout spécialement Sœur Mélanie, Sœur
Eva et M.lle Marie Gay, ainsi que les pasteurs Gardiol, Grül et Tron.
M.me Jeanne Berger-Beirtalot et famille, profondément touchés des nombreux
témoignages de sympathie et d’affection
reçus au cours de la longue maladie et
du départ de leur bien-aimé mari, père,
frère et allié
JEAN BERTALOT
remercient sincèrement M. le pasteur A.
Jahier, ainsi que les voisins et amis, et
toutes les personnes qui, de près et de loin,
ont pris part à leur deuil.
Prarustin, le 6 juiUet 1929.
La famille SIBILLE, émue et reconnaissante, remercie toutes les personnes qui lui
ont témoigné leur sympathie à l’occasion
du départ pour la Patrie Céleste de leur
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