1
Année XF. ■
PRIX D'ABONNEMBîW PAR AH
iLalie . . . . L. 3
Tourf loa paya do i'UnÎon de
poste . » • *
Amérique
On s’abonne: ^
roui' r întMenr oho.» ]\nvr. les
Tasteurs et les Libraire« de
Torre-Pollicc.
J’onr {'Extérieur au Hnveau d’Aflministration.
24“Jüillel 1885
N. 30.
Un ou pluftieiu's numéroH sépafiês, demandés avant le tirage'
10 eenl.. «Imoiiû.
Annonces: 25 centimes par ligne.
Les ennuis fVarfjfitil sb font par
lc^V€ reiQHnaandée ou* par umn(kié.y sur lo Bureau dé Fifot^u
Bour ia KFUIAOTIOK s'adresser
ainsi : A la direction du Tcitiotit,
romarctto (IMnerolo) Italie.
J^Qur rADMnilHTItATiON adresser ainsi: A l’Administration du
Trtnaiii, Pomaretto (Plnerolo)
lialie.
*-13?
(=5
r>Q
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
VouH'^me Ncrca IcmoinS. Actb» 1, 8. Suieatit kt vcHtê aveé la charité. Eph. jv, 15.
Q<2
CS
Som maille.
24 Juillol. Projet d’Unioa. — Quelques
pierres pour l’éreetion de la Chapelle de
ïrainotili di Sopra. — Nomelles religieiim.
— Chronique mudoise. — Üevue politique.
— Aunouce.
S4 Juillet
Projet d’Union
Nous croyons utile de faire précéder l'article ci-après sur le projet
d'union, de quel(|tues courtes considérations sur l’élément laïque
au sein de notre Eglise.
Parmi nous, comme partout ailleurs, on comprend sous cette
dénomination tous ceux qui n’ont
pas demandé et n’ont pas reçu
l’imposition des mains pour la prédication de la Parole et l’administration des Sacrements, ce qui
ne constitue pas nécessairement
pour eux un état d'infériorité visà-vis des ecclésiastiques. Mais si
le mot laïque a ce sens que nous
appellerons négatif,, il en avait
primitivement et il devrait en avoir
aujourd'hui encore, ün autre très
positif. Le laïque était un membre
du peuple de Diiu, un chrétien qui
avait sa place et ses fanctions dans
l’édification du Corps de Christ.
On se souvenait alors que tous les
fidèles forment ensemble la sacrifieature royale, la nation .sainte,
le peuple acquis. Plus tard tous
ces glorieux titres et tous les privilèges qui en dépendent furent
escamotés au profit d’une caste
qui ne reconnaissait au peuple,
aux laïques, que l’obligation d’obéir et de se soumettre aveuglément.
La Réforme qui n’aurait pu aboutir sans le concours énergique et
persévérant des laïques, laRéforme
leur a généralement restitué la
place et les droits dont ils avaient
été si longtemps privés, et là où
l’Etat s’est réservé une ingéranee
indue dans la marche de l’Eglise,
les ecclésiastiques en souffrent
môme plus que les laïques.
2
____23Æ~
|Jufint à nous vaudois qui devons
notre origine (historique) it un
mouvement purement laïque, nous
aurions mauvaise ^râce à renier
notre origine, et aussi ne savonsnous indiquer, du '12® à tout le
18® siècle, une époque où l’élément
laïque ait été sans influence sur
les destinées de notre Eglise; nous
en trouverions plutôt dans lesquelles ^cette influence a été prépondérante.
Pendant la première moitié de
ce siècle et pour peu que l’on se
donne la peine d’étudier les détails de la vie de chacune de nos
^ paroisses, on reconnaîtra bientôt
que l'influence de l'élément laïque
a été bien supérieure à celle des
ecclésiastiques, bien que à nos
synodes, les deux députés laïques
n’eussent ensetnblar qu’une seule
voix délibérative.
Dans ces vingt dernières années
nous avons quelquefois entendu
exprimer l’idée que le nombre des
laïques dans les Synodes n’était pi us
en proportion de celui des ministres, et qu’il y avait lieu d’y pourvoir.Nous avons égale ment en tendu
les échos de plaintes formulées, en
petit comité, par certains laïques
impatients ou ambitieux qui trouvent qu’il faudrait faire à Imr élément une plus large part dans toutes
les administrations. ■— A cela nous
n’avons qu’un mot à djre. Qu’on
veuille bjen ne pas oublier que le
terme de laïque veut dire: membre
du peuple de Dieu. Or nous pouvons affirmer sans crainte d’être
contredit, que toutes les fois qu’il
s’est rencontré un laïque capable
et pieux, ses services ont été de
mandés par nos synodes et si parfois ils ne l’ont pàs été ce n’a
jamais été la faute des ministres
mais plutôt »elle de leurs collègues
dans le laïcat. Mais qu’on veuille
bien ne pas oublier que pour s'occuper des intérêts d’unè Eglise,
de questions religieuses et d’administration ecclésiastique, il est
indispensable deconnaître quelque
peuples questions très diverses et
parfois beaucoup moins simples
qu’on ne se l’imagine. Qu’on veuille bien ne pas perdre de vue
une condition de plus eu plus indispensable, savoir la culture intellectuelle et la capacité au travail
aussi bien que la volonté de l'exercer.
Plût à Dieu que notre Eglise
possédât bientôt une centaine de
ces laïques pieux, intelligents,
capables etdévoué.s! Nous remettrions joyeusement entre leurs
mains tous ces intérêts dont Je
soin.procure pljus de peine qu’il
ne donne de satisfaction.
Voici maintenant l’article en question :
« Puisque l’élément laïque compte
pour quelque aihose dans notre
chère église vaudoise, serait-il
permis â un laïque de faire deux
considérations sur le projet de
fusion des églises libre et vaudoise?
n n’est que trop vrai que les
divisions parmi les chrétiens sont
presque aussi anciennes que l’Eglise elle-même; mais ilfi’estpas'
moins vrai que la Parole de Dieu
désapprouve les divisions et exhorte les chrétiens â être unis, à
3
.235...
avoir un môme sentiment, etc. Y
a-t-il un vrai chrétien qui ne voie
pas le besoin qu'a l'Eglise d’être
une en Christ? Ce besoin d’union
est vivement senti en Italie, beaucoup plus qu’on ne le pense, par
les chrétiens des différentes dénominations.
Le plus grand nombre ne comprennent même rien aux différences des dénominations: l'un est
vaudois parceque son pasteur est
vaudois, l’autre est méthodiste ou
libre pour la même raison; tous
seraient méthodistes ou vaudois
ou baptistes môme, si les chefs
étaient tous vaudois, méthodistes,
etc. L'espoir de tous les cœurs e.st
que Wentéi, au lieu d'une douzaine
d’églises différentes, il n'j' aura
en Italie qn'une seule égli.se évangélique. — Le premier pas est
fait: l’église vaudoise et l’église
libre sont unies ; le synode de la
première et l’Assemblée générale
de la seconde de ces églises n’ont
qu'à sanctionner un fait accompli.
Une grave responsabilité pèserait
sus ces assemblées si elles ne trouvaient le moyen d’approuver un
événement qui constitue la plus
belle page deJ’histoire de l’église
italienne.
L’art. 5 du projet d’union, nous
dit-on , «rencontre aux Vallées une
opposition générale et que l'on
croitinvincible». Invincible? Non ;
l’Esprit du Seigneur fera trouver
le moyen de vaincre toutes les
difficultés. Il est clair et naturel
que les Vaudois tiennent à leur
•beau nom, qui est une de leurs
gloires. Eh bien! si aux Vallées
« nul ne songe à l’imposer à qui
que ce soit », je ne pense pas qu'il
y ait dans le monde entier 'un
chrétien selon la Bible qui songe
à nous l’enlever.
On peut nous l’envier, nous
l'ôler jamais.
Malgré tous les art, 5 du monde
un vrai « enfant des Vallées » sera
toujours etpartout un bon vaudois.
Est-il absolument nécessaire que
l’église unie conserve le titre de
vaudoise f II serait peut-être utile
de faire connaître ici ce qu’est le
nom de l’rtîidofs pour plusieurs
de nos frères non originaires des
Vallées.
Quoiqu’on en dise le nom do
vaudois n’est pas généralement
aimé. 1! est pour un grand nombre
ce qu’est le nom de Piemontese
pour les méridionaux. Plusieurs
causes ont naturellementcontribué
à établir cette espèce de répugnance, entr’autres le grand nombre de dénominations.
En outre, je pense que sur ce
sujet il faudrait consulter tout
particulièrement les Vaudois disséminés dans nos différentes villes.
Gomme tous ceux qui sont éloignés
de leurs familles, ils aiment profondément leur pays et leur église.
Et on peut dire qu’à la presque
unanimité ils reconnaissent que
l’union doit se faire malgré la difficulté du nom.
Il faut tenir compte des conséquences. Si lô synode nesan-ctionne
pas la fusion, l’église libre sera
obligée de s’unir à une autre église....
Mais voyons, n’y a-t-il pas un
moyen de concilier le nom avec
la fusion ?Qu’cm m’appelle ignorant
4
rtj*» ^^XjV.A/VWVWlAA/WHAAA-^^ ,
.tant qn'on voudra, mais à moila
chose semble non seulement possible, mais facile. Qu'on biffe tout
droit l’art. 5; que l'union soit
acceptée sans autres discussions
oiseuses sur le nom; qu'on n’en
parle même plus. Que d'après l’art.
23 des actes synodaux 1835, les
« églises particulières » soient laissées complètement libres de s’appeler : Chiesa evangelica valdese
di...cequideviendraévidemment
nécessaire là où il y a d’auti'es
dénominations à l’œuvre, ou simplement; Chiesa evangelica di.......
nom qui est à la fois et plus simple
et plus précis.
■ Notons ici que malgré la fusion,
là où les deux églises ont chacune
un local différent (Rome, Milan,
Florence, Livourne, ...) on continuera pour longtemps encore à
appeler l’un la Chiesa Ubera, et
l’autre la Chiesa valdese.
.Te prévois une objection. On dira
que mon idée n’est pas réalisable
pour l’administration, pour laquelle il faut de toute nécessité
avoir un nom déterminé et précis.
Pas de difficulté non plus à cet
égard , ce me semble. Que le futur
Comité ajoute, pour ce qui le concerne , « e libera » après « valdese »
et on a le titre précis de : Comitato
di evangelizzazione della Chiesa vaL
dese e libera.
Je finis en répétant qu’il faut
nécessairement vaincrp toutes les
difficultés pour que la fusion puisse
être sanctionnée. Elle est requise,
hors des Vallées, par toutes les
églises des deux dénominations.
Que le .Seigneur éclaire et dirige
tous ceux qui prendront part au
23Ö.
prochain synode, afin que leurs
délibérations soient toutes prises
en vue de la gloire et du progrès
de l’Eglise de Christ en Italie.
P. M.
Ooelqaes pierres
pour réreclion de la Chapelle
de Tramonli di Sopra
Nos lecleurs n’auronl certes pas
oublié que la petite congrégation de
Ti'.amonti (Friuli) a résolu, il y a plus
d’un an, de construire une modeste
chapelle. Les quelques familles de
cette localité perdue dans les montagnes, pour la plupart pauvres, longtemps éprouvées par la persécution,,
ont offert de donner remplacement,
de fournir les pierres, la chaux et la
main d’œuvre. Outre cela, il leur
faut 3500 frs., pour mener à bonne
fin leur entreprise. Nous venons d’apprendre que les travaux de construc
(1) M. et B. Trou, prof., 11. 10;
M. Auguste Melilo, 10; M^es Meille, 3;
M"« Ninello Selli, 2; Mi’s Augusta Canale.
0,50; Mlle Paolina Sala, 0,5U; MH« Irene
Bianealani, 0,50; MH® Pri.scilla Cignoni, 1 ;
Mlle Elisa Toiirn, 0,50; M™« Rosa l'onsKarror, 5; M"'e Karrer, 5; MUe Adelina
Pons-Karrer, 1; MUß Lui.sa Pons-Karrer,
1; Decker, 1 ; M™e Joseph. Roslagim,
3; Jean Roslagno, 1; iloiirioilo Roslagno,
O, 50; Mlle Adelina Gay, 1,50; Miss Bull, 0;
M'iie c_ Beckwilh, 10; Giarinlo Pouf, 0,50;
M. Jacqun.s Eyiiard, 2,50; M. Naif Tonni.
prof., 2; M‘’ E. CostaboI, prof., 5: M>' ,1.
P. Besson, 0,50; Pii. Coslabel. anuion, 1 ;
M‘" J. Chamboaud, 1; Mr A. Vinay, prof.
3; M. Eólix Muston, 5; Giuliella Cignoni.
1; M. et M'ne Niccolitii, prof., 5; Mariella
Rogo, 1; Emilio Pons, 0,,50; M. et M'^'e J.
P. Pons, past., 10.
Total L. 101.
5
...237..
lion chôment (aule d’argent. Quelque
mille francs ferait leur affaire. Il est
grand temps que tonies nos églises
se souviennent de celle jeune et vaillante .sœur, dont la foi nous est en
exemple.
Dans ce but, nous avons tenu, dimanche soir, une réunion dans le
temple de La Tour et ouvert une
souscription qui a immédiatement
rendu frs. 101. En attendant, nous
remercions très vivement nos frères
et nos sœurs qui ont répondu avec tant
de promptitude à l’appel, bien que
nous ayons, cetle année surtout,
renouvelé souvent les demandes et
jamais en vain. j. p. p,
iiouöcUcß reU^tcwoes
Repos dominical. — La nouvelle loi
autrichienne sur le repos dominical
est entrée en vigueur le dimanche 14
juin. Elle a, dit-on . considérablement
changé l’aspect extérieur des rues de
Vienne le dimanche malin. Jusqu’ici,
de nombreuses constructions se poursuivaient ce jour-là, des troupes d’ouvriers en habit de travail se rendaient
dans leurs chantiers ou leurs fabriques.
Le 14 juin, au malin, les églises se
sont trouvées beaucoup plus remplies
que d’habitude, êl, l’aprés-midi, les
parcs publics étaient tout garnis d’ouvriers endimanchés qui se promenaient
avec femme et enfants. La satisfaction
d’avoir enfin reconquis le droit au
repos hebdomadaire se lisait sur le
visage de tous ces travailleurs. —
Dès le 15 juinles journaux de Vienne
ont supprimé leur édition du lundi
malin.
A Bethlehem. — Une lettre du pasleur Schneller, datée du 22 avril, et
adressée au Volksbole, de Bâle, raconte
que la communauté protestante de
Belhléhem traverse dans ce moment
une crise des plus douloureuses. Il y
a quelques mois, trois ou quatre protestants qui se trouvaient à Belschala,
près de Belhléhem, y furent, malgré
leurs intentions très pacifiques, attirés dans une batterie assez grave,
dans laquelle une jeune fille catholique fut écrasée par une pierre jetée
du haut d’un toit. Bien que celte
pierre ait été très probablement lancée
par une main catholique, les coreligionnaires de la jeune fille ont traité
de meurtriers la plupart des protestants bethléhémites du sexe masculin
et les ont fait citer devant les autorités musulmanes, en réclamant d’eux
une indemnité de 30.000 à 40.000
piastres. Les prévenus, qui auraient
pu établir leur alibi, mais qui avaient
des motifs de se défier de l’impartialité et du désintéressement des
magistrats turcs, ont préféré s’enfuir
dans les gorges de la montagne,
d’abord dans les environs de la célèbre
caverne d’Adullam, puis sur les collines de Moab, Pendant ce temps, une,
garnison s’installait à Belhléhem et
les familles des fugitifs erraient çà et
là sans travail et sans pain. Malgré
tous ses efforts, le pasteur Schneller
n’avait réussi, à la fin d’avril, ni à
faire reconnaître l’innocence de ses
paroissiens calomniés, ni à remédier
aux misères de leurs femmes et de
leurs enfants. 11 ajoute que le patriarche latin promet aux fugitifs de
les délivrer, par de larges bakschischs,
des mains de leurs accusateurs et de
leurs juges, s’ils veulent bien entrer
dans le giron de l’Eglise catholique
romaine. En attendant, la construction
de la maison missionnaire qui devait
s’élever à Belschala est naturellement
arrêtée. (Sem. Relig.)
6
-238
Le Synode réformé du canton des
Grisons, qui a siégé du 25 au 29
juin à Klostcrs, dans le PræUigau,
a laissé aux pasteurs évangéliques
qui y ont pris part une impression
assez pénible.
Le discours d’ouverture du doyen
Lecliner leur a déplu par une giorificaljon exagérée du rédacteur Waekernagel, de Bâle, que l’orateur transformait en martyr de la liberté protestante, et par la suggestion assez
singulière d’instituer, pour relever
la vie chrétienne, des représentations
dramatiques roulant sur des sujets
tirés de l’histoire religieuse.
- La décision du Synode dans l’aifaire
des ecclésiastiques italiens a également froissé les orthodoxes. Pour
répondre au vœu des paroisses grisonnes do langue italienne, le Kircberiratli proposait que les étudiants
en théologie du canton pussent désormais passer deux de leurs six
semestres obligatoires d’études dans
l’Ecole de théologie vaudoise de Florence. Après une vive discussion, dans
laquelle celle dernière Ecole a été
taxée d’obscurantiste par les orateurs
libéraux, la majorité du Synode a
repoussé le projet.
Enfin, dans la Conférence pastorale
quia lieu en connexion avec le Synode,
le pasteur M. Lutta, de Seewis, qui
était chargé du rapport sur l’état
religieux et moral des paroisses, s’est,
paraît-il, attaché à pallier et à excuser
tous les défrcils de l’Eglise^ nationale,
tout en profilant de l’occasion pour
se livrer à une attaque passionnée
contre la Société évangélique, à laquelle il a reproché de provoquer les
populations, de miner l’établissement
officiel, de discréditer le Synode, etc.
Les quelques manifestations plus ré
jouissanles qui sc sont produites au
cours de celle .session synodale n’ont
pas sulfi pour corriger l’elTet des
fausses notes que nous venons de signaler. (Sem. Tlelhj.)
^îliroinquc ©iiubotse
Nous sommés quelque peu en retard, mais non trop tard, pour parler
encore de l’examen annuel â l’Ecole
latine de Pomarel et dé la visite pastorale du Périer.
Ecole latine. — Comme d'habitude
l’cxarnen annuel a duré cinq jours
(du 22 au 26 juin) y compris celui
des promotions et de l’oixarnen d’introduction. Trois élèves avaient quitté
l’Ecole, l’un dès les premières semaines de leçons, un second au mois
de mars et le troisième à la Veille
des examens qu’il se sentait incapable, malgré beaucoup de travail et
de bonne volonté, de subir avec la
moindre cluînce de succès.
Des dix-huit élèves qui se sont présentés pour être examinés, cmq formant la 8® année ont été promus avec
des succès variant de 87 il 74-1100®’.
Des sept formant la 2“ annnée quatre
ont été promus avec 88, 87, 81 et
74-|100®; deux ont un examen â refaire et le 7® en a manqué plusieurs.
Enfin les sept élèves de 1® année ont
été promus en 2® un excepté qui doit
refaire, deux examens et auquel on a
conseillé de passer une année encore
en 1®, car il a l’étoffe d’un bon élève
mais on avait eu le tort do le faire
entrer trop tôt h l’Ecole. Lesjchilfres
obtenus par les élèves'promus
sont: 92, 91, 80, 8,% 81 et 78|100®».
Gç qui fait espérer une bonne 2®
classe^ pour l’année prochaine.
7
-239^
Trois jeunes garçons seulement sc
sont présentés à l’examen d’introduction et encore deux d’entr’eux,
suffisamment prépai'és pour tout le
reste, ont-il été trouvés trop faibles
pour l’ortliograplie. L’examen qui sc
fera à la réouverture de l’Ecole amènera sans doute un plus fort contingent, outre quelque élève déjà
introduit et qui n’avait pas paru en
classe.
Périer. ~ La visile pastorale a eu
lieu dans celle paroisse sous la présidence du Moderateui’et du membre
laïque M. le pi’of, Olivet. Elle n’a rien
offert de particulièrement saillant; sans
être complète, l’assemblée était assez
nombreuse; il y manquait la presque
lotalité dps membres de la fraction de
Mancille, dont l’absence, particulièrement dans cette circonstance ne
peut pas .s’excuser.
On a dil, il est vrai, et la délégation
de la Table l’a entendu avec satisfaction , que à Maneille l’on avait
cessé de sc plaindre de ce que le
centre do la paroisse était maintenant
au Périer, que l’on se contentait du
service que le pasteur allait faire dans
le temple de Maneille le dimanebe
matin, avant celui de Périer, mais
préci.sémont pnreeque l’on ne demandait rien de plus, les habitants
de Maneille qui ne pouvaient pas, ce
jour là, avoir leur service, auraient
pu et dû profiter de celui du Périer;
et cela d’aulant plus que dans une
visite pastorale on traite surtout des
intérêts de la paroisse entière. — Tant
il est vrai que môme en sentant que
l’on a tort, l’amour propre ne permet pas qu’on le confesse et qu’on
change de manière de voir. —Si au
moins il y avait eu à la visite, un bon
nombre dejennes gens de ces quartiers,
on aurait pu se dire que la génération
qui arrive ne a’obsiinera pas à .suivre
les traces des pères; mais il y en
avait peu on point.
La Table a constaté avec plaisir
qu’il y a, dans la paroisse de Périer
Maneillc, un bon acheminement vers
la libéralité cliiélicnnc, quoique, à
ce qu’il parait, plus d’un, parmi les
plus, à leur aise, n’apprécie pas encoi'c le bonbeui- de donner. — Un
excellent témoigna^'c est rendu au
pasteur et à la généralité des maîtres
et maîiiesses d’école, comme aussi
aux anciens, quoique on ait à peu près
pari oïl l assez de peine à se prononcer
au sujet de ces employés de l’Eglise,
Torrc-PelUce. — Une modeste cérémonie a eu lieu, vendredi dernier
à 3 beures de l’après-midi, dans le
cimetière de Torre-Pellicc. Sur l’initiative de la junic municipale, on
venait de transporter sons le portique
de ce nouveau cliamp de repos, la
pierre morUiaire du vénérable Pierre
Gev.\iet, pasteur de La Tour, ancien
modérateur de notre Eglise et, pendant
13 années, sous-préfet de Pignerol,
piijs,^ vers la lin de son honorable
carrière, recteur de l’Ecole Latine,
jusqu’en 182“2. Le transfert de celte
plaque de marbre a élé molivé par
Ic^ fait que le plus ancien des cimetières vaudois va être Iransformé en
place publique.
Profilant de celle occasion propice,
la junte a aussi fait transporler la
plaque de marbre que l’on avait placée, sous le.s arcades do la maison
communale, a la mémoire des docteurs Carlo Malan et Carlo Ferreri,
qui tombèrent victimes do leur dévouement, il y a dix ans, lorsque
l’épidémiedu typbussévissaitau milieu
de nous.
M. le syndic Boër a rappelé, briévcnient, par quelles circonstances l’autorité communale avait élé amenée à
transporler ces deux monuments, cl
a terminé en faisant des vœux pour
les descendants de l’ancien pasteur
Geymet.
Notre député au Parlement, M. le
général Henri Geymet, a répondu,
par quelques paroles émues, qu’i)
était heureux ne voir que la mémoire
de son grand-père était toujours honorée dans les Vallées et que lui et
les siens s’efforceraient, toujours plus,
8
.240^
de rnarclier sur Ics nobles traces de
leur aïeul.
Ensuite M. le proiesscur B. Tron
retracé quelques traits de la vie de
Pierre Geymet, nous faisant voir en
lui Icjcunéliommevigoureux, l’homme
cl le chrétien fidèle ii ses convictions,
et le fonctionnaire, le pasteur désintéressé jusqu’au plus complet oubli
de lui-même.
Enfin M. l’avocat J. Vola a payé un
tribut de sincère reconnaissance, à
la mémoire des docteurs Malan et
Ferrerò, et exhorté toutes les nombreuses personnes qui avaient voulu
prendre part à celte cérémonie, à ne
pas oublier le bel exemple de foi et
d’amour que nous a laissé le pasleur
Geytncl (1). j. p. p.
fl) Nous Iraiiscrlvoiis ici l’ordre dajour
par lequel le Synode do 1805 prit congé
de son Modérateur, devenu le premier
magistral de l’arrondissemenl;
«Le citoyen Geymet, Modérateur des
Rglises vaudoisBs, depuis peu fait sonsPréEet de l’arroudissemeiit do Pignerol,
ayant domandò sa démission de la première de ces charges; la V. Assemblée
considérant la presque impossibilité où il
serait de les remplir toutes deux en même
temps, lui accorde, à regret, sa demande,
le priant au reste de vouloir agréer ses
justes romercîmcnls, aijisi que le tribut
do sa reconnaissance pour tout ce qu’il
a fait et opéré eu leur faveur, soit durant
sa gestion comme Modérateur des dites,
soit, surtout, depuis que ses talents, ses
vertus, sa probité, lui ont mérilé d’autres
emplois »
Encore pour les victimes tics avalanches
dernière publication
Par madame Ford d’Edimbourg d’une
amie ..... . . Fr. 25
IKcüuc )ïûUttquc
Mlnlie. — Depuis notre dernière
revue les nouvelles politiques de quelque importance n’ont pas abondé.
Déprélis a formé le Ministère avec les
éléments de l’ancien sauf pour les
portefeuilles de Grâce et Justice donné
a l’hon. Taiani et celui des Affaires
Elranfçéres dont Déprélis a assumé
[’interim on attendant que l’on trouve
un successeur à l’Iion. Mancini.
Les journaux parlent beaucoup de
la santé des troupes italiennes de
garnison sur leseóles de la Mer Rouge.
Lu fièvre y a fait quelques viclimes
parmi lesquelles le lieulenanl-coloncl
Pulli.
Le ministre Taiani renvoie graduellement à leurs postes les magistrats
abusivement appliqués au Ministère.
Mapattue. — Le choléra fait des
ravages dans ce malheureux pays. On
calcule que l’épidémie y a déjà moissonné 22000 vies. On y compte journellement près de 2000 cas et de 700
à 800 morts. Les provinces de Valence
et de Murcie sont les plus éprouvées.
Anoteierre. — Une concentration
de troupes russes à la frontière de
l’Afganistan a un moment %il croire
que les rapports entre l’Angleterre
et la Russie prenaient une mauvaise
tournure. Le spectre de la guerra a
reparu un instant à l’horizon, puis
s’est dissipé avec les bruits exagérés
qui l’avaient évoqué. La délimitation
de la frontière n’est cependant pas
réglée d’une manière définitive.
— Grand scandale à l’occasion des
articles de la «Pall Mail Gazette»
dévoilant la corruption de la métropole anglaise. Heureux le pays où l’on
sait encore se scandaliser du mal une
fois connu. R y a là espoir de relèvement.
Le bruit a couru que le Mahdi du
Soudan était mort le 29 juin de la
vérole. Ce serait une difficulté de
moins pour l’Angleterre.
ArsrwoiNOEî
Histoii’e lîttéraîi’e des Vaudois
du Piémont, d’après les manuscrits
originaux conservés à Cambridge,
Dublin, Genève, Gremobio, Munich,
Paris, Strasbourg et Zurich.
1 vol. in 8®, prix fi frs. ,
Chez M. le Hbraire-J. P. Gilles à
Torre-Pellicc.
Eunest Robeut, Gérant et Administrateur.
Pignerol, Iniprim. Chiantore et Mascarelli,-