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2« Janvier 1899
Année XXXIV. 4.
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le tirage. 10 centimes chacun
' A'tto'ues: 20 cétilimea par espace
! de ligne pour 1 fois — 15 ceni limes de 2 à n fois et 10 ceni' limes pour fi fois et au dessus.
i; S’adresser pour la Rédaction à M.
li N. Tourn. prof., Torre relUCK et
I pour rAdiiiiulsti'ntioii à M. Jeau
I jalla, prof-, Tome Vellii-e.
' Tout changement d’adresse coûte
' 15 centimes, sauf ceux du coui'
■ mejicement de Tannée.
L’BOHO
DES VALLÉES VAUDOTSES
Paraissant chaque Jeudi.
VuuM me serez tiSmeiiis. Act. 1,3. Suivant la vferiLe ave» la eliarité. Kpli. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI, 1(1!.
Sommaire :
Fomlatioii de 1’ orplielinat — Les Collèges et
le Clériefilisiiie — Oorrespoiidiuiee — Nouvelles et faits divers — Ouvrages reçus
— 'Revue l’olitiiiae — Annonces.
Fondation de l’Orphelinat
Le véneralîlc William Forster de
la Société des Amis eut le premier
l’idée de fonder un Asile pour les
orphelines vaudoiscs. Visitant les
Vallées en Décembre 1852 il dit à
M. le prof. Barthélemy 'l'ron :
— As-tu des orphelins?
— Oui.
— Combien ?
Ah! Dans huit jours je pourrai
répondre 1
— Je t’en donne dix. Mais je ne
t’ai rien promis.
M.r Tron alla au Bureau de la
Table et trouva ces Ale.ssieurs sortant
de séance. Us rentrent et préparent
une circulaire adres.séo aux paroi.sscs
pour demander un tableau statistique
indiquant le nombre d’orphelin.s qui
.se trouvent dans les Vallée.s. Des
courriers exprès sont bientôt en route
et les réponses ne tardent pas à arriver au bureau de la Table qui les
transmet à M. Tron. Celui-ci re
tourne chez M. W. Forster et lui dit:
— Il y en a 400 des deux sexes
et de toutes conditions.
— Je ne t’ai rien promis, répond
M. Forster, mais par lesquels commencerais-tu? Par les orphelins ou
par les orphelines?
— - Je commencerais de préférence
par les orphelines.
— j’y penserai devant le Seigneur,
répondit M. Forster, je consulterai
l’Eternel.
Il plut à Dieu de rappeler à lui
ce digne ami qui mourut bientôt
après dans les Etats-Unis de l’Amérique du Nord.
Mais- r idée de fonder un orphelinat ne mourut pas avec lui ; elle
fut recueillie par son digne frère
Josiah Forster qui s’in tére.ssa à l’institution à fonder, en parla à quelques
amis — entre autres au D*-' W. S.
Giliy et dès 1853 se chargea de
l’entretien des trois premières orphelines.
En Décembre de cette même année les orphelines avaiient atteint
déjà le nombre de 8, grâce à Î’hon.
U. Bracebridge d’Atherston et à son
épouse qui prirent la chose en main
lorsqu'ils vinrent aux Vallées à l’occasion de l’inauguration du temple
de Turin qui eut lieu le 15 Décembre 1853.
2
— 26 —
Ces orphelines dont le nombre atteignit bientôt la douzaine, furent
confiées à Madame Negrin qui avait
été catéchumène d’Oberlin du Ban
de la Roche et qui avait été convertie par l’intermédiaire de ce digne
serviteur de Dieu.
A ces premiers amis vinrent s’en
ajouter d’autres. M. et M.me Bernard
et Miss Hatthaway de Cheltenham
en parcourant nos Vallées constatèrent l’urgence qu’il y avait d’ouvrir un asile pour les pauvres orphelines. I.e Rev. Meek, M. F.
Amédroz, M. Charles Wilson, et bien
d’autres vinrent augmenter le nombre
des bienfaiteurs de la naissante institution.
Deux comités s’organisèrent pour
intéresser d’autres amis à cette œuvre
de bienfaisance. L’on vit surgir à
■ Clifton VAssociation des Dames Britanniques et ailleurs la Société des
Messieurs qui travailla dans le même
but.
Miss Louisa Williams, déléguée du
Comité de Dames de Clifton passa
plusieurs mois aux Vallées pour s’occuper de la bâtisse à fonder.
Elle écrivit et la Société des livres
religieux de Toulouse imprima son
Histoire de VEglise Vaudoise dîi Piémont, illustrée de belles gravures et
donna le produit de la vente (L. 5000)
à l’Orphelinat.
Les deux associations déjà mentionnées collectèrent de l’argent, soit
pour l’entretien des orphelines, soit
en vue de da bâtisse et en transmirent le produit à la Table Vandoise,
En Mai 18,54 l’hon M. H. Bracebridge ef le Rev. Meek, secrétaire
du Comité, communiquèrent au Synode leurs intentions bienveillantes
à l’égard de la bâtisse, Le terrain
avait été acheté, l’on examina divers
plans et l’on confia la nouvelle institution à la sagesse do l’autorité ecclésiastique de notre église.
Le 28 Mai 1856 fut un jour mémorable pour l’Orphelinat, car l’on
plaça la pierre fondamentale de l’édi
fice qui allait surgir à lo minutes
de Torre Pellice sur la droite de la
route qui conduit à la belle Vallée
d’Angrogne. Un nombreux cortège
se forma aux Appiots M.me Bracebridge au bras du Rev. Meek ouvrit
la marche suivie de M. Bracebridge
à cheval à cause des fatigues endurées dans les hôpitaux militaires
de la Crimée. Viennent ensuite en
grand nombre les dames vaudoises
et étrangères en leur qualité de bienfaitrices de l’Orphelinat, puis les
orphelines et M.me Negrin leur directrice, puis les demoiselles du Pensionnat, les étudiants du Collège en
uniforme, les enfants des écoles et
les élèves de l’Ecole déguenillée et
enfin un nombreux public.
La compagnie du Collège avec sa
fanfare et deux drapeaux l’un italien
et l’autre anglais vint s’aligner sur
le bord des fondements. Un pavillon
orné de branches et de fleurs est
réservé aux dames, parmi lesquelles
on voit M.me Bracebridge sur un
siège orné de fleurs, ayant dans une
main une truelle d’argent et dans
l'autre une bouteille qui contient les
parchemins avec les signatures des
fondateurs, la date de la fondation
et quelques monnaies en cours à
cette époque.
Après un beau chant exécuté par
la jeunesse, toutes les dames descendent dans le fossé et vont à tour
toucher avec la truelle d’argent la
pierre angulaire de l’édifice dans le
creux de laquelle M.me Bracebridge,
qui présidait, déposa les documents
déjà mentionnés. En faisant cela, elle .
dit : « Nous plaçons la première pierre
« de cette maison en comptant sur
« l’aide de Dieu, Père, Fils et St.
«Esprit».
M. Meek prend ensuite la parole
pour retracer brièvement l’origine
de l’Orphelinat et pour mentionner
ses premiers et ses principaux bienfaiteurs. Il ajoute que cet établissement doit avoir un caractère industriel, afin de contribuer, dans les
limites du possible à faire face à ses
3
2?
propres besoins. En mettant les enfants à même de gagner honorablement leur pain on renforce le
moral de notre population, tout en
améliorant son état matériel.
Il termine en faisant des vœux
ardents pour la prospérité de l’établissement et pour celle des Vaudois
en général.
Le drapeau rouge de l’Angleterre,
ajoute M. Bracebridge, et le drapeau
tricolore du Piémont qui flottent aujourd’hui sur les fondements de l’Orphelinat et de l’école industrielle
vaudoise, ont flotté ensemble aussi
— je les y ai vus — sur le champ
de bataille en Crimée. J’ai vu aussi
les bersaglieri piémontais exécuter
leurs sveites évolutions sur ces plages
lointaines, je les ai vus grimper sur
des hauteurs semblables à celles qui
nous entourent, se jeter sur le pont
de Fraktir, en chasser les Tartares
et s’en emparer. Je pense aux temps
malheureux où vous gémissiez dans
les chaînes et sous le fer de vos
persécuteurs ; ces lieux m’inspirent
de la vénération et de la gratitude.
Se tournant ensuite vers la jeunesse vaudoise, il exprime des sentiments affectueux et il espère la voir
marcher dans la bonne voie et dans
celle du progrès ouverte par la Constitution libérale. Sous le gouvernement d’un roi qui vous aime et
que vous aimez et sous la direction
de maîtres fidèles aux principes de’
vos pères, apprenez à vous écrier
comme vous venez de chanter;
Triomphons en Jésus
' Et vivons pour lui plaire!
Fondée en 1856 la maison ne fut
achevée qu’en 1858 et ce fut alors
qu’on l’inaugura. Les orphelines qui
avaient. occupé jusqu’alors un local
loué de M,me Caroline Vertu, vinrent
habiter la maison qui leur était destinée. La période qui va de 1852 à
1858 peut être appelée celle de l’enfance de l’orphelinat, mais ses progrès
sont relativement plus rapides dans
les années qui suivent. II. compte
une trentaine d’orphelines en 1859,
quarante en 1860 et cinquante en
i875>
Dans le but de perpétuer la reconnaissance des orphelines et des
familles qui profitent de l’établissement, l'on a placé dans le vestibule
en face du buste du roi l’inscription
que voici ;
 la mémoire bénie
de
Mess. ff. et J. Forster — H. Bracebridge
F. Aniédros — Rev. Meatt — Ch. Wilson
et da
M.mes Bernard — Hatthaway et Williams
promoteurs et bienfaiteurs
de eet Orphelinat,
Fondé en 1854 — Inauguré en 1858.
En 185g M.lle Louise Bell succéda
à M.me Negrin dans la direction de
l’Orphelinat, qu’elle garda jusqu’en
1862. M.me Becker lui succéda jusqu’en Mai 1863, moment où elle
donna sa démission.
La Table s’adressa alors à M. Germond, Directeur de la maison de
St. Loup (Canton de Vaud) et l’on
obtint des diaconesses pour la direction de l’établissement.
M.lle Marie Sircoulon, aidée de
M.lle Cecile Perret, s’en occupa depuis 1863 jusqu’en 1867, époque où
elle s’en alla. M.He Cécile* ' Perret
resta alors avec M. Ile Thiébaud
jusqu’en 1868. où elle partit > aussi,
En 1868 M.lle Sircoulou 'revint et
en 1869 M.lle Thiébaud 'fût* remplacée par M.lle Caroline Gôrgerat.
M.lle Sircoulon resta à la direction
de l’Orphelinat jusqu’au 9 Août 1887
et M. Jacob Forneron donna des
leçons aux orphelines depuis- 1867
jusqu’à aujourd’hui. Le 9 Août 1887
M.me Rosine Pons-Karrer prit la
direction provisoire de l’établissement
jusqu’à la fin d’Octobre et la remit
au commencement de Novembre de
la même année à M.lle Agnès CristoffcL Celle-ci mourut à l’(Îrphelinat
et fut remplacée par M.lle Malan à
4
— 28
laquelle succéda M.lle Ida Marsengo,
Dîr^trice actuelle.
L’établissement a déjà rendu depuis sa fondation de nombreux et
précieux services. — 270 orphelines
ont été arrachées à la misère, à l’ignorance relative et peut-être au
vice, y ont reçu une éducation chrétienne et y ont été mises à même
de gagner honorablement leur vie.
Puissent-elles toutes profiter des
enseignements qui leur ont été donnés et devenir — comme la jeune
servante de la femme de Naaman —
r instrument de quelque bénédiction
pour les familles au sein desquelles
elles sont appelées à exercer leur
activité.
Angrogne, le 23 janekr 1899.
E. Bonnet.
LES COLLEGES
ET LE CLÉRICALISME
Sur la demande de rAdministratioii
du Lycée-Grymnase de Mondragone,
Collège privé, régi, dirigé, stylé par
les Jésuites, et leur propriété comme
tant d’autres le sont en Italie, pour
notre malheur et notre honte, 108
députés, représentants de la nation
italienne, ont signé une pétition adressée à S. Ex. le ministre Baccelli pour
obtenir le pareggiamento de cet établissement notoirement clérical et papiste.
Rappelons ici un fait trè,3 simple
mais très instructif: en 1897 tous les
élèves qui se présentèrent devant la
Commission règlementaire gouveniomentale pour obtenir la licence lycéale
furent solennellement éconduits à cause
de leur phénoménale ignorance sur
tout ce qui se rapporte à l’instoire
de l’Indépendance italienne. Ce ii’cst
rien si l’on veut; mais c’est tout: tout
ce que le jésuitisme^ peut et veut
faire contre l’unité et les libertés de
la patrie.
Une autre observation : Plusieurs
bon. députés ont signé la pétition,
disont-ils, et Li. presse gémit lorsqu’elle imprime leurs aveux ou leurs
désaveux, sans snvoir bien clairement
de quoi il pouvait s’agir. Entre collègues on s’entr’aide, 011 vous demande
une .signature pour ceci, pciur cela,...
choses do pou de valeur, et le plus
beau noir se trouve sur le tableau
avec le plus pur mauve ou avec le
plus étincelant rouge! On signe, cela
ne coûte rien; ce justit service ne
sera pas perdu... et du re.ste, quoi?
le collège de Mmidragmie n’ii-t-il ]*as
doiuié déjà 17 officiers à l’armée?
Dans les ojtérations do ce genre ce
n’est pas seulcmont la logique qui fait
défaut, c’est surtout la moralité. Cent
huit députés des couleurs les plus
différetitc.s, dc.s nuances les plus disparates et les plus criardoH, s’unissent
¡rour donner gain de cause aux lili.
PP. de la Compagüio do Jé.siis ! Et
ou les voit, ces pauvres, run après
l’autros vous soupirer: Wons ne .savions pas de quoi il s’agissait!... services entre collègues. Ils nous rendront
LUI jour ce que nous lenr avons prêté!
H, Ex. le ..ministre qui fait des discours latins aux congrès médicaux a
compris ce latin bi aussi, et il a revoqué le decret pareggiamento. Que
les ires du parti clérical jésuite n’envenjmout pas sou ministère!
Quelques députés signataires ont
affinné que leur but eu accordant leur
pat'íq)lie était de soumetti'e totalement
l’institution de MiimlragouD et d’aiitre.s
encore sous la direction paternelle et
très scrupuleuse du gouvernement.
Pourquoi ne pas les croire? Ils sont
les plus sincères, avec Crispí signataire aussi. Mais notons les chiffres
suivants et après les avoir annotés
tirons-en les conséquences.
La statistique nous apprend que
depuis 1870, ce n’est pas le, cléricalisme qui a perdu du torraui; au contraire, jour a])rès jour, avec une constance cligne (i’iine plus noble cause,
il en gagne au dépit et en dépit de
tout CO que l’on fait pour l’enrayer.
En 1870 le 0-ouveniement Ka-
5
— Ü9
tional il supprimé à Uomc 134 maisons rctig'iouscs (93 (riiommes et 41
de fouiiiics) et aujourd’hui, c’cst-àdire d’après lo recciisemeiit de décembre 1897, nous avons à Rome 282
couvents, desquels 133 pour les hommes et 149 pour les femmes, dont 30
avec vouix perpétuels de chiustratiou!
Soit. La liberté môme pour les
Jésuites! Mais la plu[)art de ces institutions mouaciiles ont, si ce u’cst le
droit, le privilège d’enseigner et d’élever lu nouvelle génération. On a
compté que sur 100 jeunes hiles, 50
sont élevées ou mal éhîvéos dans leurs
familles que 20 sont instruites dans
les écoles du gmtveniement et que 30,
si CO n’est pins, sont dressées ])our
la vie de hunille, pour être des mères,
par des institutions catholiques contraires à tout ce que nous aimons par
dessus toutes choses; l’Lvangilp, l’amour du Ohrist, la liberté saine et
pure.
Sur 58 mille étudiants des gymnases, il n’y en a que 25 mille qui
suivent les cours des gymnases du
Gouvernement ; les autres, comme
ceux de Moudragone sont entre les
mains des cléricaux, pétris, farcis do
doctrines qui en font des incrédules
indifi'éronts, des sceptiques ou des ennemis bien ferrés de l’unité italienne.
Sur 10 mille étudiants dés lycées, 10
mille seulement suivent les cours règlementaires. Les autres, tout en faisant do bonnes études classiques, dans
lesquelles les K.R. RJ*, sont des maîtres,.
ne se préparent ciu'tes pas à donner
i\ la patrie italimrno ce contingent
d’esprits purs sains et saintH dont
nous sentons lo besoin.
Les députés qui doutaient de leur
]>ropre signattire et qui accouraient
au Ministère de rinstniction Publique
pour y voir si elle était vraiment authentique no sont-ils pas les reprér,entants de la blation, cliérie, bienaimée toujours, mais qui hélas! n’a
pas encore voidii alhu- à Jésus-Christ
pour “ avoir la vie „ Ÿ Et notre œuvre,
si modeste et misérable qu’elle soit,
si miiuisonlo devant le colosse . gésui
tique et sceptique, ii’u-t-ello pas toujours plus sa l'iiisou d’être et d’etre
fortifiée par les prières ferventes des
chers amis de nos Vallées? Priez
pour nous. (Ephésious YI. 18).
PAOLO I,üNGO.
COBRESPO’lBÂiei
Torre PeUier, le 21 Jaiwier lfl99.
Cher Monsieur le Direclmr,
Voudriez-vous me ]iennettre de ré])arc!r une erretir invidoiitaire qui s’est
glissée dans la liste des dons en nature que l’Administration de l’Orphelinat Vaudois a tout dernièrement
publiée ?
A la Paroisse de Pi'amol au lieu de
Mg. 50 de pommes de terre il faut
lire Mg. 9(5.
En vous remerciant de l’hospitalité,
vimillez me croire votre bien dévoué
J. MaItGIORE.
‘Le Jh’fuge, le 24 Janvier 1899.
]\[i)imeiir le Rédacteur,
Je voudrais pouvoir me rendre personnellement chez tons ceux qui ont
bien voulu me donner un précieux
témoignage de leur affectueuse syni[)athie. Gela m’cist impossible: mais
qu’il me soit au moins permis do me
servir do notre cher journal, pour
exprimer à ceux (pii ont pris l’initiative de cette démonstration si cordiale, et à ceux qui ont voulu y
participer par leur signature ou leur
présence, ma vive et profonde reconnaissance. Vous savez combien trentehuit ans de travail à La Tour m’ont
attachée à ces clières Vallées; l’affection qu’on m’y témoigne est ' un
motif de plus pour m’y retenir.
Veuillez agréer les salutations de
.lENNY DELESSERT.
6
— 30
IouygIIgs g! faits ûms
— 0—
M. H. Tron dans la République Argentine. tTne c'uiTespondaiKüj adressée
du Rosario Tala k (d Ëstan-dayte Eoangeüco de. Sud America (miméi-e du 29
décembre) nous apprend que M. n.eiu'l
Tron a passé une seniaino dans cette
colonie et a visité toutes les familles
vaudoisea. “ Quelle joie, dit le correspondant, pour les descondants de
ces vaillants héros des Vallées du
Piémont, que de voir ici, au milieu
de la Mésopotamie Argentine, un délégué spécial de leur église ! Kt pour
mieux manifester leur reconnaissance,
ils ont décidé d’envoyer une lettre de
remerciement à la Table. Elle sera
rédigée par le vénérable ancien Jean
Pierre Baridon comme leur représentant.
“ M. Tron a laissé nn très agréable
souvenir par scs onstdgiiennmts syrlrituels, soit dans les nombreux cultes
familiers soit dans quelques petits
j^centres que nous avons dans différents
points de ta colonie
Le correspondant exprime le regret
que le mauvais temps n’ait permis
qu’à un petit nombre de se rendre au
culte officiel qui avait été annoncé
pour le dimanche. Mais il se console
on pensant que M. Tron en visitant
les familles chez elles, a pu se rendre
compte de l’état matériel, moral et
spirituel des colons, beaucoup mieux
que s’il ne les avait vus que tous ensemble à un. culte.
OUVRAGES REÇUS
Demeurerions-nous dans le péché?
Une question vitale pour les chrétiens, et la, réponse de la Parole de
Dieu. Résumé d’allocutions prononcées en Grande-Bretagne et en Irlande
en i8g6, par Arthur T. Pierson.
Traduit par D. Lortsch. Genève,
Adresse-Office, 189g.
The Gould Memorial Home and
Industrial Schools Rome — the
twenty-third annual report, 1898.
Rome, printed at the Gould Alcmorial
Home, i8gg. *
G. Ribp:tti: Le Cattive Letture.
Firenze, prem. Tip. e Libr. Claudiana, iSgg. Prezzo cent. 5.
Dans sa séance du 18 janvier le
Bureau de la Société s’est occupé des
trois objets suivants, dont l’importance
n’échappera à porsonno;
P Ilehoisemeiit. A la suite de
démarclies faites par le président, le
gouvernement a annoncé le prochain
envoi de .«i.r midk plantes (sapins, pins
et mélèzes). On décide de les utiliser
do la manière siiiviinte; P On en enverra une certaine quantité à chacune
des communes du Val .Pélis, en invitant les autorités commimales à bien
vouloir se charger de les faire planter
I dans les terrains eominunaiix déjà
vincolati. 2^’ (In en donnera gratuitement à quiconque en fera la demande. 3^ On publiera un coheours
avec plusiours prix en faveur de ceux
qui au bout de cinq ans auront su
obtenir la plus belle plantation.
2'*Foinlatioii d’un jiirdin alpin.
Sur la proposition do M. le prof.
Monnet de Pignerol, dont le président
lit plusieurs lettres, on vote la fondation d’un jardin alpin dans le but
de conserver les plantes de nos Alpes,
dont plusieurs espèces courent le
risque de disparaître peu à peu, et
aussi d’attirer sur notre petit pays
l’attention du monde savant. Ce jardin portera le nom de llostania, en
souvenir du regretté docteur Ed. Rostan, qui fut le premier à étudier et
recueillir la flore do nos Vallées. M.
le prof. D. Monnet est charge dp
l’exécution de ce projet.
3'* Engrais cllimiqnes. Le président lit une lettre de M. W. Decker,
de la maison Caramello & Deekcr, de
7
31
Turin, lequel offre de fournir à de
bonnes conditions des eita,:rais chimiques, dont il n’exigera le payement
qu’aprcs la récolte et seulement dans
le cas où colhMÛ serait tout-à-fait satisfaisante. ' Le Bureau accepte cette
proposition et décide de lui donner la
publicité nécessaire dans respoir que
plusieurs agriculteurs s’cjupresseront
d’en profiter.
S’adresser pour renseignements et
demandes à M. (Teymct, Bralafera,
Torre Pellico.
Les sociétaires du Val Saint iffartin
sont priés do verser leurs contributions
auprès du vice-président, ,M. le prof.
Rtbet, i\ Perosa xVrg'entiiia.
Revue Politique
Le 8énat vient (le terminer lu discussion
des 127 articles du budget des ICntrées (jni a
été voté à mie grande majorité, ainsi que la
convention provisoire eommerciale avec fa
Bulgarie et les conventions postales internationales. La Chambre des déi>utés reprend ses
séances aiijourd’ hui môme, el, on débutera
probahl^emeut par quelques interpellations snr
la politique africaine, touchant les nouvelles,
contradictoires à la vérité, et peu rassurantes,
malgré la bonne volonté de îlarthii, qui nous
arrivent depuis quelque temps de l’Erytbréc.
Le bruit a couru, en effet, que Makonneu
aurait demandé nue entrevue à notre gouverneur dans le but do régler la (ihe.stiou des
confins. Quelques jours plus tard un télégramme de Massaouali aimiim;ait qneMakoniien
venait de quitter le 'l’igré en lais-sant à >fé- |
nélik le soin de liqnidor la fameuse question,
qui semble avoir quelque,s i)oiiits de ressemblance avec le traité d’TJecialli de funeslc
mémoire. Ce qui ne saurait être mis en doute
c’est la paix qui vient d’être conclue entre
îlangascia et Makonneu, sauf 1' approbation
. de Hénéliii; mais, cela ne nous autorise malheureusement pas à en conclure que notre
colonie n’a pins rien à redouter, et (pie nous
pouvons dormir sur nos deux oreilles.
Nous disions dans notre dernière Bevue que
la Cassation aurait constaté qn' il y a eu un
traître, mais que rien ne [irouvait la culpabilité de Dreyfus. Maintenant ou prétend savoir que la même’ Coui- supn'ine a pu établir
qu’ il y a eu trahison continue pendant tout
1894, et que FimportaneC des secrets révélés
serait telle, qu’il faudra néc.cssairement chmigor ou uiüAilier tons les plans de mobilitatiou
de l’armée française. La clôture de l’enquête
serait retardée jusqu’ an mois d’avril. Qui
pourrait dire quelles surprises la malheureuse
ajfaiiv nous réserve encore!
On (lit que lu couféreiiec pour le désarmement, promue par le gouvernement russe,
aura lieu ])rüchainemeiit à Vienne. Les pui.ssanees n’ont pourtant pas l’air de s’y préparer avec beaucoup de recnejllemeut à en
juger par l'attitude que telles d’entre . elles
gardent les unes vis à vis des autres. La
France et l’Augloterre ne sont pas réconciliées aprè.s la question de Fachoda, et le
différend .surgi à propos de Terre-Neuve, n’est
pas fait pour les rapproeber. D’un autre côté
de graves évènements viennent de se produire aux îles Samoa, qui ont le rare privilège d’être sous la haute protection de trois
puissances de. premier ordre; FAiigleterrc, les
Etats-Unis et l’Alleinagno. Les anglo-américains ne jouissent pas de l’estime des indigènes, taudis que le consul allemand a toute
leur coiilianee et est le protecteur partiouliéremeut agréé du roi sous tutelle Mataafa.
Dernièrement la populace a envahi la maison
du juge (ihainhers, améri(;ain, qui aurait
passé un. nmnvuis quart d’heure sans l’énergique intervention des représentants de l’Angleterre et des Etats-Unis, qui ont fait hisser
leurs drnpen,nx snr la, dcitioure du pauvre
juge, en guise de protection. Le représentant
de l'Allemagne .s'e.st refusé de les imiter.
/i/(/e irœ. (in prétend que rAllemagiie aurait
désavoué la condiiitii de sou consul, et qu’à
la suite de ees graves incidents, l’archipel
des Samoa sera partagé entre les trois puissances protectrices.
Abonnements payés.
MM. llic.hard la Tour, Bnft'a S. .Jean, Bertiuat Pi'adutüur, Elle Trou Kodoret, Peyraii
Maneillo, Pascal du Ijaureut, syndic Pascal
(Üuihran, ,1. P. Pons ex-ancien Bessé, Matthieu Perrier, lî.ostan qmstenr, H. Puët auc.
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d'aimniiiistrazioTie in Torino, o con vaglia o con
cartolina-vaglia, hanno dìiitto :
1. Alla Gazzetta, del Po^hjIo della i>omcniea.
aettiiuanale, illustrata ;
2, Alla Croiiaca Agrìeola, colle lezioni della
Scuola Aftrarht (leirtJniveraìtii di Torino t
'i. Al Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Finanziarie, colla Tahe/lo hhiienKflfi dei corsi dei jn'iiK’.ipali
valori e titoli quotati alle Borse più importanti
d'Europa.
Neiran.no 1899 la Gazzeltn del roiwlo pubblicherà
„1 MIEI TEMPI,,. scritti appositanicnte dall’illustre
VITTORIO BEESEZ1Ü.
Dopo il romanzo in corso, eli Anton {riulio Batrili.
la Gazzetta de/ L'niudft pubblicherà due novelle di
Sndei'inaiin, del grande scrittore tedesco, che in
questi ultimi tempi acquistò cosi vasta fama.
Coloro che prenderanno rabbonamento direttamente airAniministrazionc della Gazzetta del ì^oiuda
in Torino riceverauno gratuitamente i iiunieri doppi,
colle corrispoiidejize dei comuni di tutte le pvovincie
fieniontesi, la Crunuca Agricola, le E.strazioni
'inanziarie e la Gazzetta del Popolo della Domenica (letterariarilluatrata'i. L’abbouamento per lo
quattro pubblicazioni riunite costa L. LBO al mese,
U. 4,80 per tre mesi, L. 0,00 per sei mesi, L. 10,20
per un anjio.
Agli abbonati annuali, che ne facciano richiesta
con lettera a cartolina, sarà spedito in dono TAllmm
illustrato della Esposizione Generale Italiana del
1898 e la raccolta dei numeri speciali pubblicarisì
per il Oinquantenavio dello Statuto, compresi i
CaHiZonitire l’rjtrlo/dctt e. la Storia Statìatica dei Colleffì
Ff'emotUesi,
Typographie Alpine
Après avoir, par préavis de six aeitLahies,
et pour raison de siiiité, reuoiieé à l’impression
de VEcho et de YAimsatore, partie tin’il fallait eu faire de nuit le tirage et le pliage,
et .s’étre accordé uu peu de repos, le soussigné a dû reprendre phiÿ' iôt qa'il ne pensait
les travaux suspendus, afin de démentir les
bruits de fermeture définitive.
De jour, l'impriinerie est doue en pleine
activité, et même la nuit, dans les cas exceptionnels. Cela idempêche pas que l’ou
cherche à la vendre, ou à lui donner l’importance que réidameiit l’éreiidue du local, et
l’excellence des machines, en l’associant à
quelque libraire-éditeur.
A cet effet, le soussigné peut produire le
diplôme d’instituteur normal super., et celui
de prof, de langues; dix-huit ans de poiictnalifé dans l'exercice de l’art hVpographii|ue;
de bonnes rcféi'cuces et de s.}rienses garanties.
J. F. MA LAN, imp.
Me des iallGGs ffaudoisGS
publié pir la Société d’ütillté Publique
Beau volume in-i6 de 338 pages;
30 phototypies f
Grande carte topogTapliique
à cinq couleurs.
PRIX : I>. 3 broché.
» » 4 relié toile et or.
DEPOTS :
Torre Pellice — Librairies Gilles
et Jourdan.
Pomaret — M. Albert I.antaret.
Piffiiorol
I.ibrairic Chiantore &
Mascarelli.
Turin — Lib. Carlo Clausen.
» — » Rosenberg & Sellier.
» — M. Pasquet, Concierge du
Temple Vaudois.
Florence — libreria Claudiana.
l^es membres de la Société d’Ut.
Publique, jouGsent d’un rabais d’un
franc : s’adresser au président de la
Société, Dr. D. Riv'oir, Torre Pellice.
PUBLIE
pur la «Société d’Ut. Piiblitiue »
Brochure contenant :
a) Monographie sur l’instruction
[élémentaire.
ütj » sur le mouvement
de la population.
S’adresser à MM. les régents paroissiaux; D.r Rivoir, Gilles libraire
et Besson typographe, Torre PdVire.
Prix 0,30.
NB. — Se vend au profit de la
caisse de retraite des régents.
J. JAl.LA, f//r(nif-a(liiùnMrcdi>nr.
I.a Tour — Imprimerie Besson.