1
M. B. Léger, pasteur
2 copies
i lée XXXIX.
2a Avril 1904.
N. 17.
Cf§.
L’ÉCHO DES VALLÉES
F»ÀRÀiS{SAiv'r CHÀQUK> vEivi:>iei5i>i
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (TM. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Dieu a parlé,— Lettre de l’Uruguay —
• Du champ de l’Evangélisation — Correspondance — Chronique — Bibliographie — Nouvelles et faits divers —
Revue Politique — Avviso di Concorso.
ZZZZZZZÆZZZÆZZZZZZZZZZZZZZZZ
Dieu a parlé d’abord par les prophètes
^ ensuite pat* son Fils
Les prophètes représentent la dispensation de l’Ancien Testament, qui
■n’était que provisoire et préparatoire.
Le Fils établit une nouvelle et définitive dispensation qui nous donne la
révélation complète d’une Rédemption
J étemelle. C’est Dieu qui parle dans ces
i deux dispensations ; mais dans la première tout est extérieur et par médiation humaine, réveillant l’attente de
quelque chose de meilleur. Dans la
seconde nous avons la réalisation de
qui avait été promis, le salut parfait“'
«selon la puissance d’une vie impérissable ».
I--: Jésus disait à ses auditeurs « Les parples que je vous dis, je ne les dis pas
de moi-même, le Père qui demeure en
moi est celui qui fait les œuvres C’est
. Dieu qui parlait intérieurement en Christ,
et c’est Dieu qui parle intérieurement
3|Par son Esprit dans chaque chrétien.
Les paroles de l’Evangile ne sont
qu’une préparation aux-paroles de l’Esprit, qui seul peut les rendre une puissance de vie.
Ce à quoi l’homme donne son cœur
exerce une grande influence sur sa vie,
et laisse son empreinte sur son caractère. Celui qui court après la vanité
deviendra vain. Celui qui met sa confiance dans un Dieu de son imagination, trouvera que sa piété est une pure
illusion. Celui qui donne son cœur au
Dieu vivant, trouvera que le Dieu vivant remplira et satisfera son cœur.
.C’est ce qui donne une si grande importance au devoir de ne pas nous
contenter d’une idée générale de Christ
par lequel Dieu nous parle, mais de le
connaître exactement, ehid’avoir le cœur
rempli de tout ce que Dieu nous a
révélé de Lui. Notre connaissance de
Lui sera la nourriture de notre foi ;
et telle est notre foi, telle sera notre
expérience de sa puissance salutaire, et
de notre communion avec Dieu, à laquelle il nous introduit. Ecoutons donc
•i ce qui nous est enseigné du Fils par
lequel Dieu nous parle.
Qu’il a établi héritier de toutes choses.
■i: Le but de Dieu dans là création était
¿.d’avoir un héritage pour son Fils, par
lequel il pût manifester sa gloire et
•^trouver son bonheur. Le Fils est la
" cause finale et le but de toutes choses.
Il en est aussi le commencement, par
lequel il a créé les mondes. Il est la cause
efficiente de tout ce qui existe. Sans
lui rien de ce qui existe n’a été fait.
Il est la fin et le commencement de
toutes choses.
Il soutient toutes choses par sa parole
puissante. Toutes choses subsistent par
Lui. Comme elles n’ont pas été créées
sans lui, elles n’existent pas sans lui.
Par sa parole il a créé et soutient à
chaque moment toutes choses. Tel est
le Fils, par lequel Dieu nous parle.
Qu’est-ce qui le rend digne d’occuper
cette haute position entre le Créateur
et la créature ? C’est que comme Fils,
“ il est le seul en qui, l’inabordable et
incompréhensible gloire de Dieu soit
manifestée ; par lëquel comme médiateur, le Dieu incréé et les œuvres de
ses mains puissent entrer en contact
et en communion. Cette relation du
Fils avec la création est basée sur sa
relation avec le Père.
" Il est le reflet de sa gloire et l’empreinte
de sa personne. Comme nous ne connaissons le soleil que par la lumière qui
en émane, ainsi Christ est le reflet, la
révélation de la gloire de Dieu. Et
comme la lumière qui émane du soleil
est d’une même nature que lui, ainsi
le Fils est d’une même nature que le
Père, Dieu de Dieu. Et comme un
fils porte l’image de son père, par ce
que c’est de lui qu’il a reçu la vie et
sa nature, ainsi le Fils est l’empreinte
de la personne du Père ou l’image de
sa substance. Il est d’une même substance que le Père, son image.
Que personne ne s’imagine que ces
paroles profondes, utiles pour les théologiens, sont sans importance pour le
simple croyant, car il importe à tous
les chrétiens de connaître la gloire de
Jésus. Plus l’âme est remplie de sa gloire,
et l’adore en cette gloire, plus elle verra
avec quelle confiance elle peut compter
sur lui, pour opérer en nous une œuvre divine et surnaturelle, et nous amener à une vivante et actuelle communion avec Dieu, comme notre Père. Ne
nous contentons pas égoïstement de
savoir que Jésus nous sauve, sans nous
soucier de faire une connaissance avec
lui, intime et personnelle. Pour l’amour
de ce Dieu qui nous fait grâce, cherchons à bien connaître ce Fils béni
que le Père nous a donné, contemplons
et méditons celui qui est la splendeur
de la gloire divine, jusqu’à ce qu’il
brille dans notre cœur, et y prenne sa
place comme créateur, conservateur et
héritier de toutes choses, et qu’il soit
pour nous le commencement, le centre
et la fin de tout ce que nous pouvons
désirer.
C’est par les paroles de ce Fils que
Dieu nous parle ; non seulement par
les paroles de son Fils, car elles aussi
sont humaines, et peuvent, comme les paroles inspirées des prophètes, nous être
de peu d’utilité. Mais Dieu nous parle directement par son Fils, vivant et puissant ; et ses paroles ne nous profitent
qu’èn tant quelles nous mettent en direct et vivant contact avec lui. Et c’est
par ce divin Fils tel que Dieu nous
l’a révélé, par ce Fils connu, adoré et
invoqué, comme étant la splendeur de
la gloire divine, par ce Fils entrant et
habitant dans notre cœur, par lequel
Dieu nous parle, et nous introduit dans
la communion avec Dieu. C’est la joie
de cette communion avec Dieu que
nous avons perdue par le péché, que
Dieu veut rétablir dans notre cœur par
Jésus-Christ. La grande œuvre de Dieu,
sa grande pensée et son désir c’est de
parler à notre cœur et de le gagner à
lui. Et notre œuvre principale à nous,
et le désir de notre cœur doit être de
conriaître Jésus, et comme humbles disciples, de nous prosterner à ses pieds
et recevoir les enseignements sur Dieu
et sur la vie éternelle. Adorons-le donc
comme le Créateur et le conservateur,
l’héritier de toutes choses, le révélateur
de la gloire du Père, et la parfaite
image de sa subsistance ; et puisqu’il
parle à nos cœurs par son Esprit écoutons-le et soyons obéissants.
D. T.
lETTlI DE L'PMQllf
Colonia-Valdense, 26 Mars 1904.
Les tristes circonstacces au milieu
desquelles se débat depuis bientôt trois
mois ce riche et malheureux pays ne
se sont pas améliorées. La guerre civile continue ses ravages.
Plusieurs combats ont eu lieu, un
peu partout. Dans notre département
quelques centaines de révolutionnaires
réfugiés dans l’immense forêt de VAgraciada, à l’embouchure de l’Uruguay, ont
été dispersés avec pertes d’hommes et
surtout de chevaux, enlevés, entr’autres,
à des agriculteurs vaudois. Au nord,
dans le département de Paysandû, au
Paso del Parque, a eu lieu une sanglante
bataille. Les révolutionnaires y ont
perdu beaucoup de monde, des armes
et surtout des munitions. Mais ils ont
été renforcés et approvisionnés à nouveau par leurs amis de la frontière du
Brésil. Les blessés n’ont été secourus
qu’avec peine. La distance, les mauvais
chemins, le manque de chevaux ont
retardé les expéditions sanitaires parties de Paysandû, du Salto, et même
de Montevideo. Les pauvres blessés,
mal soignés dès l’abord, ont vu leurs
plaies s’envenimer, et il a fallu procéder
à de douloureuses amputations qui auraient pu être évitées s’ils avaient reçu
des soins immédiats et intelligents. Mon
fils, Maximo, a de nouveau été désigné
pour former partie de l’expédition de
secours aux blessés partie de Montevideo.
En présence de la perte de tant d’existences et de tant d’hommes mutilés
pour la vie, les autres dommages n’entrent presque pas en ligne de compte.
Ils sont cependant nombreux et pourraient être évités en grande partie.
Dans ce pays, le plus riche qui soit
au monde en fait de chevaux, il n’y a
plus de chevaux. Le Gouvernement et
la révolution qui les ont enlevés n’en
ont pas beaucoup non plus, et doivent
s’en procurer dans l’Argentine ou au
Brésil. Un millier de bêtes à cornes
est sacrifié journellement pour la nourriture des troupes et des bandes qui,
profitant du désordre, se sont formées
un peu partout, et vivent aux dépens
du voisinage. La viande est ici la seule
ration que reçoivent les gens en armes.
Je me trompe : ils ne la reçoivent pas,
ils s’en emparent. Tel se passe le luxe
de tuer une vache ou un bœuf pour
en manger la langue qui est, à ce qu’il
paraît, un morceau de choix, ou tout
au plus, les côtes qui, recouvertes de
la peau, donnent, si la bête est grasse,
de succulents rôtis sur les brasiers alimentés par les pieux des immenses
enclos destinés au bétail. Si le propriétaire a le mauvais goût de se fâcher,
il rencontre parfois un plaisant sinistre
qui lui répond qu’il doit, par ordre du
médecin, s’alimenter exclusivement de
langues. Quelquefois des animaux de
proie y passent. Des étalons valant des
milliers ou des dizaines de milliers de
francs ont été enlevés ; des béliers et
des brebis de grande valeur ont été
égorgés pour fournir une couverture de
selle, souple et chaude. Ces faits sont
rares, heureusement. Les troupes du Gouvernement observent une plus grande
discipline, mais ne sont pas non plus
à l’abri de reproche. Et l’on ne prévoit pas quand tout cela finira.
Par une dispensation providentielle,
Colonia-Valdense a été favorisée, protégée. Quoique les révolutionnaires aient
séjourné dans les environs, je n’ai pas
eu l’occasion d’en voir un seul, et ils
n’ont fait ici aucun dégât. Les troupes
du Gouvernement ont réquisitionné des
hommes et des chevaux ; mais en petit
nombre relativement. Cosmopolita se
trouve dans les mêmes circonstances
ainsi que le Riachuelo. Par contre, les
groupes d’Ombùes de Lavalle, d’Artilleros, Tarariras, et surtout de Dolores
ont souffert davantage, surtout du fait
des révolutionnaires. M. le pasteur Davit
a perdu ainsi deux chevaux, achetés à
,1
2
de bons prix, qui lui étaient indispensables pour r accomplissement de sa
tâche. Ils font maintenant campagne
contre le Gouvernement, à moins qu’ils
n’aient été pris par ses défenseurs, au
, combat de l’Agraciada. M. Davit n’a
qu’à s’en acheter d’autres, s’il le peut.
Il ne reverra plus ceux qu’on lui a
enlevés, et personne ne lui donnera un
centime d’indemnité.
En général, les personnes n’ont pas
souffert. Nous devons en être reconnaissants à Dieu, car les Italiens passent ici pour ennemis du parti révolutionnaire, et il y a même eu de ce fait
un assassinat dans le département de
Canelones. Pour expliquer cette antipathie, il faut savoir que Garibaldi a
été, dans le temps, l’un des plus vaillants champions du parti contraire, actuellement au pouvoir. De là, l’idée
répandue dans la campagne que les
Italiens appartiennent au parti Colorado
et sont par conséquent ennemis du parti
blanco ou nationaliste qui s’est soulevé.
Inutile d’ajouter que ces partis n’ont
pas de programme, ni d’idées propres
qui les distinguent. C’est la tradition, ce
sont les haines, les vengeances, la soif du
pouvoir qui les séparent, sauf les exceptions. Et de fait il y a des fils d’Italiens enrôlés dans les deux partis. Il
faut encore ajouter que des exaltés oubliant les recommandations du ministre
et des consuls italiens ont voulu se
mêler à la lutte et même organiser un
bataillon pour défendre le Gouvernement. Cette attitude provocatrice compromet tous leurs compatriotes, même
ceux qui condamnent ces divisions intestines qui ruinent le pays.
Cependant, partout où il y a une
force armée disciplinée, les personnes
courent peu ou point de danger. Et,
en général, tout est tranquille, dans la
partie Sud de la République même en
l’absence de toute surveillance. La police a été retirée et concentrée au commencement de la guerre civile. Le Gouvernement s’en sert pour les opérations
militaires. Malgré cela, il n’y a pas
jusqu’à présent plus de crimes, ni de
vols, que lorsque les commissaires et
leurs agents étaient à leur poste. C’est
a peine si, a Montevideo, les bicyclettes
se permettent de rouler sur les trottoirs, ce que la police défend sévèrement lorsqu’elle fait acte de présence.
Je me suis attardé sur un sujet pénible quoique j’eusse l’intention, en commençant, de fournir à VEcho des renseignements sur nos congrégations.
Cela ne veut pas dire qu’il m’eût été
plus agréable de faire ceci, plutôt que
cela, car, hélas ! le mal montre parmi
nous sa face hideuse. Ce sera, si Dieu
me le permet, pour une prochaine lettre.
D. Armand-Ugon.
Dn champ de T Evangélisation
Palerme, Avril 1901.
M. le Directeur de VEcho,
Permettez- moi de vous donner quelques nouvelles sur l’œuvre que notre
église poursuit en Sicile. Les rapports
que mes rhers collègues m’envoient
chaque mois, sont presque tous encourageants. Il y a bien par-ci par-là quelques localités où l’on voudrait voir plus
de zèle, plus de vie ; mais, je le répète,
la note dominante est celle du progrès.
A Girgenti, grâce surtout au nouveau local qui a été inauguré au mois
de septembre, et qui se trouve dans
la rue principale, notre pasteur a toujours un auditoire nombreux et sym
- 2
pathique, j’ai pu le constater de vim,
lorsque, à l’occasion d’une tournée dans
ríle, j’eus le privilège de lui adresser
la parole.
La petite congrégation de Syracuse
a été desservie par les pasteurs de Catane et de Riesi, Nos frères de l’église
wesleyenne s’étant retirés de la ville
d’Archimède, ils nous ont cédé lèur
local, un peu plus central et plus grand
que celui que nous occupions dans la
Piazza del Duorno. La décision de nos
frères a été sage, parce que, si dans
les grandes villes il y a de la place
pour toutes les dénominations, il vaut
mieux ne pas faire double emploi
dans les villes de moins de 30.000 habitants ; nous commençons à comprendre qu’il faut éviter d’avoir deux ou
trois pasteurs dans une petite localité
tandis qu’il y a encore une foule de
villes qui n’ont jamais eu le privilège
d’entendre la prédication de l’évangile.
Le 13 du mois de mars, M. Ronzone
admettait a la Sainte-Cène 10 frères
sortis du catholicisme. J’aurai soin d’informer vos lecteurs des réceptions qui
seront faites dans les autres églises
quand on les aura portées à ma connaissance.
A Palerme les choses marchent assez
rondement et nous avons sujet de remercier Dieu. Nous avons de bonnes
assemblées, soit aux cultes du dimanche matin soit aux cultes du soir.
Le mercredi de la semaine sainte
nous avons reçu 10 nouveaux membres
dont 6 nous viennent du catholicisme.
Nous n’avons pas interrompu pour cela
nos leçons de catéchisme et nous les
continuerons jusqu’aux mois d’été II
ne nous sera pas difficile d’organiser
de nouveau une bonne classe.
Notre école du dimanche est très
rejouissante ; depuis Noël une quinzaine
d’élèves de nos écoles élémentaires, dont
les parents sont catholiques, ont commencé à fréquenter les leçons du dimanche matin avec beaucoup de régularité. Le fait nous réconcilie avec notre Istituto Internazionale qui nous donne
pas mal de peine et qui, quoique nos
écoles soient payantes, nous coûte une
somme assez ronde. Jusqu’à ce jour il
ne semblait pas avoir produit beaucoup
de fruits visibles. Nous ne pensons nullement à nier qu’il n’en ait produit
qui échappent à la statistique.
L’assemblée du jour de Pâques était
splendide ; un membre de l’église s’est
même lancé jusqu’à dire que c’était une
assemblée «monstre». N’en croyez rien.
Il n’y avait rien de bien monstreux.
A Palerme nous ressemblons beaucoup
aux habitants de Xarascon. Quand on
a un petit malaise, on dit qu’on est
mourant ; un légume d’une saveur médiocre est exquis. On ne connaît pas
les demi-termes ; l’exagération est à
l’ordre du jour.
D’ailleurs nous voudrions voir tous
les dimanches des monstres comme
celui dont parlait notre frère.
Ce qui manque aux Méridionaux en
général et aux Siciliens en particulier
c’est le don de la persévérance. Ils
prennent facilement feu, mais c’est souvent un feu de paille. Les paroles «decaduto » « depennato » que nos prédécesseurs ont consignées dans les registres de l’église à côté d’une foule de
noms d’anciens membres en font foi.
C’est surtout le cas des jeunes gens,
des étudiants ; ils fréquentent tous les
cultes pendant un ou deux ans, ensuite
ils disparaissent pendant un certain
temps pour reparaître de nouveau, et
cela sans motif apparent. Nous pou
vons leur appliquer les paroles de Dante
à Florencé.
..Ch’a mezzo novembre
Non giunge quel che tu d’ottobre flli.
Cependant Dieu sait s’il en coûte
pour les instruire sur les vérités fondamentales de la Bible. L’autre soir,
pour vous donner un exemple, nous
avions au catéchisme un jeune homme
très intelligent (et qui ne l’est pas en
Sicile!) qui se prépare pour entrer dans
l’institut technique. Pour les habituer
à manier la Bible, nous demandons à
nos catéchumènes, jeunes et vieux, de
chercher eux-mêmes les versets à l’appui de l’enseignement que nous donnons. Il s’agissait de trouver un passage de l’exode. Notre jeune homme
prit sa Bible et se mit à chercher consciencieusement le second livre de Moïse
parmi les livres du Nouveau Testament.
Quoiqu’on en dise dans certains^ milieux les catholiques ne lisent pas la
Bible et ce n’est pas la Pia Società di
San Girolamo qui leur en donnera le
\ goût.
Palerme est en liesse pour la visite
de l’Empereur d’Allemagne. Il est venu
pour se reposer, mais d’après les journaux il ne se repose guère. Il va de
Monreale à la villa Tasca Lanza, de la
villa Tasca Lanza à la chapelle Palatine, de la chapelle Palatine à une réception donnée par le prince de Trabia.
Il est venu sur le Hohenzollern qui ne
ressemble pas au petit navire de la
chanson populaire qui n’avait jamais,
jamais navigué. Le Hohenzollern au
service d’un boute-entrain comme Guillaume II navigue... toujours.
Le syndic de Palerme a choisi les
belles fêtes de Pâques pour faire un
cadeau à un grand nombre de ses administrés. Aux impôts de toute nature
qui pèsent déjà sur les épaules des
contribuables de Palerme il a ajouté :
« La tassa sul valor locativo ». Les administrations communales de la ville
ont fait par le passé des dépenses folles,
entre autres celles du Teatro Massimo.
Elles ont fait la noce, nous payons les
violons.
Salutations cordiales.
Votre dévoué
F. Rostan.
Cher Echo !
Ton correspondant de Berlin t’a
adressé dernièrement une lettre dans
laquelle il dit de ma personne plus de
bien que je n’en mérite, mais comme
les initiales P. C. avec lesquelles il
signe son article sont exactement les
miennes, il paraît qu’il y a des braves
gens qui m’ont attribué la paternité
delà bienviellance qu’il exprime à mon
égard. Dis leur, s. t. p., qu’elles sont priées
de relire l’article pour se convaincre
que ce n’est pas moi qui en suis l’auteur.
Salue tes 30 mille lecteurs de ma part.
Ton dév.
Paolo Calvino.
Milan, 17 Avril 1904.
Aujourd’hui à 5 h. (soit 17 h.) après
midi eut lieu dans notre église de S.
Giov. in Conca une conférence en langue allemande, de M. Phildius secrétaire
général des Sociétés de Jeunes Gens
chrétiens, interprété en italien par M.
P. Calvino.
L’ assistance , assez nombreuse, fut
vivement intéressée par les récits vrai
Jw -‘3
ment émouvants de notre cher frèrequi fit parcourir à ses auditeurs les jparties du monde en leur démon! 1 mt' J
les faits à la main, de combien de bê^'
nédictions les Unions chrétiennes de"
jeunes gens sont la source. ^
Une chose cependant a bien peiné^
toutes les personnes sérieuses : Pas Ij'l
moitié des jeunes gens membres de ^
l’Union Chr. de Milan n’était présente,!
à la Conférence. Ce nlétait pas la ma.-'*!
nière de témoigner de la reconnaissance'*^
à un homme comme le cher M. Phildius 1
qui vient de si loin pour leur faire du
bien. .1
C Jf î( O ]\ 1 Q If
La Tour. Conférence. La conférence
de M. le pasteur Aug. Jahier .sur la
Loterie nationale donnée vendredi soir
dans la salle de la Société ouvrière, a
été bien intéressante. L’orateur a étudié
cette institution dans son principe et
dans ses conséquences morales et économiques, montrant qu’elle est immnrale
sous tous les points de vue et quechacun de nous a le devoir d’abord
de s’abstenir scrupuleusement de prendre
la moindre part a ce jeu, et ensuite
de le combattre de tout son pouvoir
et d’en réclamer l’abolition. Il est seu-i?
lement a regretter que la pluie qui
tombait a torrents vendredi soir ait
empêché beaucoup de monde d’as,sister
à la Conference, qui, déjà renvoyée uUe'
fois pour cette raison, n’a eu, cette fois,
encore, qu’un public restreint.
Pour l'instruction. Le Conseil communal a voté un subside de 60 francs
pour que l’école de quartier de la
Ravadera soit tenue ouverte encore
pendant quelques mois. J
Contre la menclicité. Le Conseil s’esi
aussi préoccupé de la question toujours
actuelle de la mendicité, et nous espérons qu’il saura trouver les moyens
de faire disparaître cette plaie au moins
en ce qui concerne les mendiants de
profession etrangers à la commune. '
1 erribles désastres. Les pluies di*
luviennes tombées sans interruption de
vendredi a dimanche matin, d’abord,
puis surtout de dimanche soir à mardi,
et 1 abondante chute de neige sur les
hautes montagnes pendant la nuit dë
lundi à mardi, ont malheureusement
causé de graves désastres et fait de
nombreuses victimes. 3
A Angrogne, dans la région des Keni
au-dessous de Serre Malan, une maison;
s est effondrée, ensevelissant une mère;
de famille (catholique) avec trois en-=
fants ; deux autres enfants et le père,^
ainsi que le frere de celui-ci, sont plus'
ou moins grièvement blessés. |
Une catastrophe bien autrement épou-!
vantable a ete produite par une ava-ç
lanche dans la haute vallée du Cluson,
sur le flanc du Bet. 130 ouvriers deSi
mines de cuivre, craignant d’être blo-qués par la neige et manquant de proù
visions, partirent mardi matin pour
descendre. Une énorme avalanche se
détacha audessus d’eux et en emporta88. La distance et l’état des chemins
rendus presque impraticables par la.
neige, ne permirent malheureusement*
pas d’organiser de prompts secours;-!
Quand la nouvelle fut connue à Fé-Î
nestrelle, le commandant du fort envoyaaussitot une escouade de soldats, qui,
aidés par les montagnards se mirent à;
la recherche des victimes. Une dépêche,
envoyée ce matin (jeudi) à nos deux'
■
3
-m''
n
-4UX par M. Weitzecker nous apque 35 avaient été trouvés, dont
jeuleinent en vie.
Ilous ne parlons pas des dégâts conidérables causés par les débordements
pélis Cluson. La pluie a cessé
oercredi matin, et le temps semble se
çoettre au beau.
gociélé de Crédit Mutuel. — La
i de C. Mutuel aura sa séance ordilâîre du printemps vendredi 29 c. à
J h. Iil du soir, au Collège.
Ordre du jour:
-t--'
[0 Rapport du Bureau.
¡0 Réceptions de nouveaux membres
(6 demandes sont parvenues au
Conseil d’admission).
jO Election du nouveau Bureau.
Le président
J. COÏSSON.
Saint Jean. -- Soirée du 16.
Le temps était affreux et cependant
)lus de deux cents personnes vinrent
les différents quartiers pour admirer
es projections lumineuses promises par
d. Henri Peyrot-Eynard ; et elles en
urent bien récompensées, car l’exécu:ion du programme fut parfaite, et les
mjets représentés, tout ce qu’il y a de
dus intéressant.
Un cours complet d’apiculture brarement délivré par M. Peyrot avec
,’aide de vues superbes ; puis un voyage
ians nos Vallées et jusque sur nos
plus hautes montagnes, et dans bien
l’autres pays encore ; et puis des tableaux dissolvants animés, tels que des
cabanes dont sortait la fumee au milieu
d’une vraie chute de neige, l’incendie
d’un édifice avec flammes et fumee
ttiouvantes, le naufrage d’un vaisseau
englouti par des vagues mouvantes et
le sauvetage d’un naufrage attache a
un rocher eft forme de croix... et bien
d’autres merveilles encore, firent 1 admiration de tous pendant près de deux
heures ; et on ne se sépara qu’apres
avoir chaleureusement applaudi et remercié M. Peyrot, qui par sa noble
initiative a posé la première pierre du
fonds pour le centenaire de notre temple.
Nécrologie. Dimanche 17» sous une
luie battante, un immense çortege acompagnait au champ du repos M.
^tienne Malan-Muston qui fut instituteur
Villesèche et puis à Bologne et puis
Rome (au Gquld Home) et puis 13
ns à Pramol ; et puis encore maître
vangéliste à Mourcious pendant cinq
ns. L’union chrétienne des jeunes gens
lont il était membre zélé et la Société
lu Printemps qui se réunissait chez lui
haque semaine, ainsi que bon nombre
le ses collègues instituteurs, suivaient
su corps le corbillard. Dieu veuille
ioutenir sa vaillante compagne qui est
’âme de notre Société du Printemps,
ît la zélée catéchiste de la jeunesse de
Mourcious, et ses sœurs Mesdemoiselles
Vluston, et ses trois chers enfants dans
lette douloureuse épreuy| !
L’Apôtre (1903)- Fischbacher, Paris.
- 3,50 franco.
Le village (1904). Coueslant, Cahors.
- 3,50 franco.
La 2.e édition du village vient de
araître, envoi franco de 1’ exemplaire
ontre 3 fr. 50 adressés à l’Imprimerie
L Coueslant, à Cahors (Lot).
Nous n’ avons pas la prétention de
ésumer en quelques lignes ces deux
volumes qui commencent une série de
« Figures et choses protestantes. » Ce serait
une tâche impossible. Notre but, en
réunissant ces ouvrages, est de recommander à nos amis de faire ce que beaucoup d'autres n’ont pas fait, de ne pas
lire l’un sans l’autre, ou plutôt d’attendre
pour juger le premier, d’avoir lu le second.
Sans doute l’auteur est en ce sens un
peu responsable du bruit qu’a soulevé
«l’Apôtre», mais il convient de lui faire
crédit, et quelles que soient les réserves
que nous ayons d’autre part à faire sur
certains points, nous croyons l’œuvre de
M. Combes appelée à faire du bien.
Elle fera du bien parce qu’elle est
sincère, parce qu’elle ne nous présente
pas de ces milieux religieux nimbés d’une
auréole mystique et irréelle, mais qu’elle
nous en dévoile hardiment les faiblesses
comme les beautés. Et la figure du pasteur Ménard, qui n’est pas comme celle
d’un saint de sacristie, de cet homme qui
a lutté, qui a souffert, et qui a vaincu,
est appelée, nous le croyons, à frapper
singulièrement tous ceux d’entre nous qui,
dans le rude combat do la vie, ne se
vantent pas de l’emporter sans blessures
et sans douleurs. Qu’ on lise ces livres,
comme ils ont été certainement écrits,
avec sérieux, et on en sortira plus fort !
Encore une fois, ces lignes ne sont
pas autre chose qu’un h immage rendu
à un auteur dont on a pu signaler à bon
droit les inexpériences ou les invraisemblances, mais dont on a oublie trop
souvent de comprendre le cœur.
^ J. IlAMBAUD.
Bulletin (les Associations Chrétiennes <!’Etudiants
N.'’ ilu 15 mars 19ü4.
Bibliothèque Pacitiste. L’initiative
du publiciste Stéfane Bol (M. Paul
Constant), de fonder une Bibliothèque
pacifiste intertiatioiiale a ete encouiagee
par le Ministère français du Commerce
et de l’Industrie, par plusieurs sociétés
et par des personnalités distinguées
de France et de l’Etranger. Cette Bibliothèque constituera une véritable encyclopédie de la Paix et de 1 Arbitrage.
Nous venons de recevoir les volumes:
Les menaces des guerres futures,
dans lequel AL Nattan-Larrier, avocat
à la Cour d’Appel de Paris, résume
en 80 pages les idées et les travaux
de Jean de Bloch ; — La philosophie
de la Paix par AL Théodore Ruyssen,
professeur à l’Université d’Aix-AIarseille
et Le premier Grand Procès Intei’national à la Cour de la Haye,
où l’auteur, AL J. A. Jacobson, avocat
à la Cour de Paris et rédacteur au
Journal, en sa qualité de témoin donne
un aperçu plein de talent, sur l’affaire
Vénézuélienne.
Ces trois volumes complètent la première série de la Bibliothèque Pacifiste
qui est recommandable à tous égards.
Le prix de chaque volume varie de
50 centimes à un franc.
Les lecteurs de VEcho qui désireraient
lire ces publications, sans en devoir
faire la dépense, n’ont qu’à s’adresser
au secrétaire-trésorier du Comité de la
Faix Emile Eynard, négociant à Torre
Pellice.
Voici le titre des douze premiers
volumes: Historique du Mouvement de
la Paix, par Frédéric Passy ; — La
marche vers la Paix, par II. Follin ; —
La Paix année, par Alessimy, député ;
— Les deux Evangiles, par Stéfane Pol;
__ Vers l'avenir, histoire dramatique,
par le même ; — H Sainte-Hélène, pièce
en deux actes, par Sévérine; — France
et Angleterre, par d’Estournelles de Constant ; — France et Italie, par Ch. Beauquier, député, Edouard Giretti.et Stefane
Pol ; — Souvenirs de Guerre, par Berthe
de Suttner; — Mortalité et Paix année.
par Ed Spalikowski ; — Fables et récits
pctcifiqnes par Charles Richet ; et
L’orientation humaine par A. Lafargue ;
Une seconde série est en préparation
et elle commencera avec un ouvrage
de M. Novicow, qui nous parlera de
La possibilité du bonheur.
Prochainement paraîtront aussi : Français et Anglais devant l’anarchie européenne
par Jean Finot, directeur de la Revue-,
— La colonisation, par Jacques Dumas;
__ jpg l’ensemble des moyens de la solution
pacifique, par Raoul de la Grasserie.
Comme on le voit tous les sujets
sont traités et par des personnes très
compétentes, ainsi la lecture de ces
livres est bien instructive, intéressante
et surtout persuasive et convaincante.
F. F.
NouYClles et faits divers
Cori liturgici, ad uso delle Chiese
cristiane d’Italia. Musica del maestro
Adolfo Bacci. Roma, Casa Editrice
« La Speranza » — Via Firenze 38
1904. Prezzo L. 2 (94 pag.)
Prof. Vittorio Bani : Bibel iind Babel. La Bibbia considerata alla nuova
luce, dei documenti assiro-babilonesi.
Roma, Casa Ed. « La speranza, » 1904,
(66 pag.)
L’Arai (le la Jeunesse.
Sommaire du N. d’Avril 1904
Une percée dans les nuages — Un
plan de vie — Conte russe — Turenne
et Coudé (Bossuet) — Le carrousel,
poésie, Th. Alonod — Evangile, poésie
— Amour de la Bible — La recompense d’Hélène — Christ mort, poésie
(Leconte de Lisle) — Vision de printemps — I.a Pâque grecque — Les
cavernes — Un mariage a 1 epoque
barbare — Un mauvais plaisant
Les trois talismans — Prémices du
printemps — La bague et l’aiguille
Traîné par une herse — Classe fleurie
— Chanson du cerisier -- La guerre —
Les chasseurs de phoques à TerreNeuve — La chasse des mésanges bleues
— L’enfance de Segantini — Le paysan,
poésie — Une léproserie moderne.
MINERVA
Anno XIV.
BOMA — Via Tomacelli, 15 — ROMA
Sommario del N. 19.
Rivista delle Riviste : Il socialismo municipale e le sue conseguenze — La
Croce Rossa nella Russia e nel Giappone — Vita e malattie dei metalli
I principii fondamentali della lotta contro il tifo —Profitti degli orti e dei
frutteti — Attraverso le Riviste italiane :
La guerra neH’Eslremo Oriente — Per
un Congresso coloniale italiano all’Esposizione di Alilano — Gli insegnamenti
di Lissa — Le tragedie di Silvio Pellico scritte nel carcere — Due sonetti
inediti attribuiti al Petrarca — L’analisi del Reichstag germanico — La nazionalizzazione delle forze idroelettriche
__F. P. Luiso e gli antichi commenti
del poema dantesco — Questioni del giorno
— Spigolature — Fra libri vecchi e nuovi
— Rassegna settimanale della stampa : Mogi,
la Gibilterra del Giappone — 11 fallimento di Sully — Un progetto di conquista del Giappone nel 1776 — La fotografia applicata all’arte militare
La ricchezza privata in Italia.
Missions.
Nous reproduisons intégralement la
dernière circulaire du Comité de Paris
aux journaux protestants français, en
date du 12 avril.
«D’après l’état de situation présenté
au Comité des Alissions dans la seance
du 11 avril, les dépenses de la Société,
du i.er avril 1903 au 31 mars 1904, ont
excédé les recettes de 165.192 fr. 81 c.
Si l’on déduit de cette somme l’encaisse
de 41.762 fr. 46 c., au i.er avril 1903,
il reste un déficit de 123.430 fr. 35 c.
Cette somme pourra être légèrement
réduite par une rentrée afférente à l’exercice écoulé, mais dont le montant exact
n’est pas encore connu.
« En nous reportant aux chiffres de
notre dernier appel, nos amis constateront avec reconnaissance que le dénouement est moins mauvais qu’il aurait
pu être ; avec nous ils rendront grâces
à Dieu et recevront le merci que, du
fond du cœur, nous adressons à ceux
qui sont venus à notre secours.
« Il ne faut cependant pas se dissimuler que la situation est critique. Elle
le paraît davantage quand on analyse
les causes du déficit.
« Les dépenses n’ont pas dépassé les
prévisions ; elles leur ont été plutôt
inférieures ; ce sont les recettes qui ont
diminué. Elles ont été de 1.083.680 fr.
26 c. en 1902-1903, et de 881.466 fr.
45 c. seulement en 1903-1904.
« Nous nous bornons aujourd’ hui à
constater cette forte diminution, sans
chercher à l’expliquer. Quelles leçons
faut-il en tirer ? Quelles mesures avonsnous à prendre ?
« Ces questions, le Comité est résolu
à en faire l’examen, sous le regard de
Dieu ; il en a confié l’étude aux Commissions compétentes, résolu a faire les
économies compatibles avec la marche
de r œuvre, acceptant même l’idée de
reviser avec la plus scrupuleuse attention
le budget déjà voté pour l’exercice en
cours, mais décidé, en meme temps,
avec le secours de Dieu, a perseverer
dans la voie de 1’ obéissance et de la
foi où notre Société a ete si abondamment bénie. Aussitôt que nous le pour rons, nous ferons connaître les décisions
prises.
« Pour aujourd’hui, nous ne pouvons
que placer sur le cœur de nos amis la
situation qui vient d’être exposée. Ils
comprendront qu’il est absolument nécessaire de combler le déficit. Des maintenant une souscription spéciale est ouverte
pour cet objet. Nous la recommandons
chaudement à tous les amis des Alissions
et nous appelons sur ce nouvel effort
la bénédiction de Died. »
Le Congrès français de la Paix,
ouvert le 7 courant à Nîmes, en réponse aux salutations et aux vœux de
VÜnione Bombarda de Alilan, de notre
Comitato di Torre Pellice et d’autres Sociétés italienne a voté l’envoi de la
dépêche suivante :
« Le deuxième Congrès Français de
la Paix, réuni à Nîmes, en saisissant
l’occasion du voyage du Président de
la République Française en Italie,
adresse aux Sociétés Pacifiques d’Italie
et en particulier à AI. Aloneta, president de VUnione Bombarda, toutes ses
sympathies et ses remerciements pour
la part qui a été prise par ces Sociétés
à la conclusion d’un traité d’arbitrage
entre la France et l’Italie, qui établira
une union plus intime entre les deux
A
4
grandes nations latines amies de la
Paix. »
Le pasteur 0. Funcke, de Breme,
l’auteur bien connu de nombreux ouvrages religieux traduits dans les principales langues, a pris sa retraite à
Pâques. On espère que ce repos ne
sera pas sans porter encore quelques
fruits bénis.
Revue Politique
Dans l’attente de la prochaine arrivée
de M. Lonbet à Rome, les antres évènements de politique intérieur passent en
seconde ligne. A Rome on hâte les préparatifs pour recevoir dignement le chef
d’un état avec lequel nous désirons entretenir désormais les meilleurs rapports.
R faut dire aussi que dans les circonstances particulières où la visite de M.
Loubet a lieu, elle revêt une importance
politique que personne n’oserait contester.
Le président de la république française
ne vient pas uniquement au milieu de
nous pour rendre une politesse : il vient
prouver qu’un chef d’état catholique peut
visiter le Roi d’Italie dans sa capitale
tout en ignorant la présence du pape à
Rome, et cela sans que le monde ait à
s’écrouler ou que des complications internationales soient à redouter. Cela ne
fait naturellement pas l’affaire des nationalistes français qui se déclarent froissés
dans leurs sentiments religieux et crient
au scandale ; mais M. Loubet les laisse
dire, et ce n’est pas l’Italie qui se plaindra
de cet acte de courage, car c’en est un.
Qui sait que le bon exemple venant de
si haut, et du chef de la nation très
chrétienne ne trouve à l’avenir des imitateurs auprès de quelques autres chefs
d’état qui se sont jusqu’ ici abstenus de
visiter nos rois pour ne pas faire de la
peine au pape ! M. Loubet partira de
Paris samedi à 9 h. et demie ; il se
rencontrera avec notre Roi dimanche à
2 h. de l’après-midi, et fera son entrée
à Rome à 4 h. du même jour. Qu’il soit
le bienvenu !
Le scandale Hasi continue à défrayer
la presse et ce sont tous les jours de
nouvelles révélations épatantes, des détails
inédits. La commission des cinq va avoir
achevé sa tâche, en demeurant convaincue
que le rapport Saporito, que les amis de
Hasi disaient inspiré par un sentiment
de rancune personnelle, est simplement
l'expression de la vérité. La Commission
conclura son rapport en proposant que
tous les actes soient transmis à l’autorité
judiciaire de laquelle seule ils relèvent.
Apres avoir séjourné successivement
à Palermo, Messine et Syracuse où la
population lui a fait partout l’accueil le
plus enthousiaste, Guillaume II se prépare
à se rendre dans les Pouilles. On dit
qu’il va visiter Bari, Andria, Trani et
peut-être d’autres localités encore,
A signaler en outre, parmi les évènements de la semaine, l’inauguration de
l’exposîtion de beaux-arts à Sienne avec
r intervention du Roi, ayant eu lieu
dimanche 17 c., et les fêtes des étudiants
de Turin qui célèbrent le 5.me centenaire de la fondation de l’Université.
Pour donner plus de relief à la commémoration, M. Orlando n’a pas craint de
se déplacer pour assister à une des séances
du congrès et y prononcer un discours
fort applaudi. Toutes les Universités du
royaume et de la république limitrophe
ont à Turin leurs représentants qui y furent accueillis avec la plus grande cordialité.
— Nous n’eûmes dans notre dernière
chronique, que le temps d’annoncer en
deux mots la mort de l’amiral Makaroff
et le désastre du Petropawlosky. D’après
les détails communiqués à la presse dans
le courant de la semaine, il résulterait
que les victimes sont au nombre de 750
marins et 40 officiers. Ou en est encore
à se demander si le vaisseau-amiral russe
a sauté a l’aide d’une mine sous marine
cachée dans les eaux de la baie de PortArthur, qui en recèlerait bien d’autres,
ou si r explosion est due à un sous
marin japonais. Mais le désastre est aussi
réel que la victoire complète des Japonais
dans une grande bataille navale qui aurait
duré, intervalles compris, du 12 au 14
avril. Malgré l’optimisme apparent de la
Russie, il est fort probable que cette
dernière défaite va être décisive dans
la guerre sur mer et que le nouveau
commandant de la flotte, l’amiral Skridloff,
ne réussira pas mieux que ses prédécesseurs a prendre une bonne revanche
sur la puissante flotte japonaise. Les
Russes fondent donc maintenant tout
leur espoir sur l’armée de terre. Leurs
troupes sont massées, par dizaines de
milliers, sur la droite du Yalou, face à
1 ennemi, qui occupe la rive gauche, et
qui se prépare à envahir la Mandchourie.
Dans une dernière attaque de Port-Arthur,
le 15 ou le 16 c. la flotte japonaise aurait
bombardé la côte trois heures durant.
Les Russes auraient répondu de la citadelle par un feu nourri qui aurait gravement endommagé deux navires japonais.
— La France et l’Italie ont conclu
récemment un traité dit du travail par
lequel il est établi entre autres choses,
que les sommes versées en Italie ou en
France a la caisse postale de l’état, pourront être transférées de l’une à l’autre
sans frais ; que les ouvriers des deux
nations auront respectivement droit aux
pensions pour la vieillesse et l’invalidité
ainsi qu’ aux indemnités que les lois accordent en cas d’accident sur le travail ;
et que des comités de patronage, pour
la protection des enfants travaillant dans
les manufactures , seront institués en
France et en Italie. La convention, la
première du genre, va être ratifiée dans
le plus bref délai possible.
j. c.
Opera Balnearia G/P.
peni
Pubblicazione di Concorso
A norma degli articoli 18-22 del
Regolamento del Collegio Valdese, è
aperto un concorso, per titoli e per
esame, ad un posto di professore reggente di classi inferiori del Ginnasio
Pareggiato Valdese di Torre Pellice.
Gli aspiranti devono essere muniti
dei titoli universitari, richiesti dalla
legge sull’ insegnamento secondario, e
presentare la loro domanda alla Tavola
prima del 15 Luglio p. v.
Per maggiori informazioni rivolgersi
al sottoscritto.
Torre Pellice, li 20 Aprile 1904.
Per la Tavola Valdese:
G. P. PoNS, Moderatore.
Le domande di ammissione
fieio dei posti di cui dispone quest’oì
tanto per la cura marina che
cure termali, dovranno essere'^iiv
al sottoscritto prima del 30 Aprile n
Ricordiamo che le domanda.'
bambini che hanno bisogno della Marina devono essere corredate
1) Di un certificato medico;,
diagnosi della malattia del richiede^
provante la necessità della cura-'-A.
2) di un certificato del pastore^"
vante che il candidato è assolutame,
privo dei mezzi necessari per far fini
a tale spesa e indicante l’età del rie
dente ;
%
3) di un’impegno dei geni! ori oi
per essi di partecipare alle spese
quella misura che verrà indicata"?
provvedere ai bambini il corredo ^
scritto. X.:
Inquanto alle domande per le Cu
Termali, esse devono indicare.'pr®
sámente la località della cura medeSin
ed essere accompagnate da un certifica
medico comprovante essere veramet
detta località l’idonea per la malati
di cui si tratta.
Il regolamento dell’ O. B. G. P. ]
verrà spedito a chi ne farà richiesi
Le risposte saranno fatte agli ini
tessati entro il mese di maggio, .
r
Torino li 8 Aprile 1904.
D. Peyrot, pastor^
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intelligent, instruit (ayant fait au nie
le gymnase), connaissant bien le ’ff,
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et régents qui payent comptant au
moins 10 exemplaires, peuvent avoir
l’ouvrage à 2,25 Tex,
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avoir, dûment collée à la fin du volume, la Carte des Vallées, dressée pour
le «Guide» par M. le docteur D. Rivoir, avec la collaboration de l’auteur.
S’adresser à M. le Prof. Jean Jalla
Torre Pellice.
Chemin de fer la Tour-Pi^nerol-Turin
Horaire d’iiiver 1908-1904.
Velocipedisti!
A <M .«-V .1-. i ^ __ _ • •
aocél. fest.
la Tour 5.10 8.30 12.15 15.32 19.7
Lnserne S. J.n 5.17 8.39 12.24 15.40 19.15
Bnbiane 5.27 8.49 12.34 15.48 19.26
Briqnéras 5.37 9.1 12.44 15.54 19.40
Chapelle d. M. 5.42 9.6 12.49 19.45
S. Second 5.49 9.13 12.56 19.52
Pignerol 6.7 9.31 13.16 16.12 20,12
7.30 10.56 14.35 17.30 21.85
Turin
Tramway Pignerol-Cumiana-Turii
dir.
aocél.
Pig-nerol 5.25 7.50 10.65 'l4. 16.45 18
Turin 7.47 9.37 13.15 15.44 18.32
accél. aocél. dir.
Turin 5.43 8. 12.3o 15.32 17. 18
Pignerol 8.9 9.47 14.18 17.55 18.44 2lJ
Turin
Pignerol
S. Second
Chapelle d. M.
Briquéras
Bubiaue
Lnserne S. J.n
la Tour
5.35
7.5
7.16
7.23
7.30
7.39
7.49
7.56
9.15
10.45
10.56
11.3
11.10
11.19
11.29
11.36
acoél.
12.55
14.2
14.28
14.38
14.48
14.54
16 —
17.31
17.42
17.49
17.57
18.7
18.18
18.25
19.40
21.11
21.22
21.29
21.38
21.48
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