1
Année Neuvième.
PRIX D'ABBONNBMBNTPAR AN
Italie . . . . I,. 3 ;
Tous les pays rte rUnitin
de pAvste
A inériqne
On K'wbonne :
Pour V Intérieui
pasteurs et les
Torre Pelliee,
Pour l’Â'iKÎerfeîfriiii PureMU rt'Ad
ministtation.
chez MM. l<is
libraires de
N. 27.
Un ou plusieurs numéros séparés, rtemaudés avant I« tirage 10 cent, chacun.
Annonces: iib oentiiue» par ligne.
T,08 enuüts d'ctrgent se font par
letli'e recommandée ou par
ijiauiiars sur le Bureau dé reposa Argeniina.
-‘üui' la rÉDaCTJON adräKBer
ainsi : A la Direciion du Témoin,
Pomaretto fPinerolo) Italie.
Pour r administration adres*
aerainsi; A l'Administration du
Témoi«, Pômaretto ^PineroloJ
Italie.
rfí^
ÉMülN
ËCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous vif sefej ijimoinn. Actks 1, K. Sniva^it lit véyilé avec tu charités Kvh ïv, ]b
î^oir» rnHl r-o.
Communication offlcielle, — 6 Juillet. —
Encore de l’Armée du Salut. — Du champ
de l’Évangélisation. — Chronique locale. ~
Hevue apolitique — Souscription.
OOnilUMCATIO^ OFFICIELLe
La Table rappelle aux Consistoires, qu’elle attend leur rapport
annuel pour le 10 juillet prochain.
Elle ne pourra plus mentionner
dans son propre rapport au Synode ceux qui ne lui seraient pas
lran.smis pour, cette date.
Kn exprimant sa' très vive reconnaissance aux paroisses et aux
nombreux amis qui ont déjà répondu à son appel en faveur du
Collège, ellé prie ceux qui ne l’ont
pas fait encore , quoiqu’ils en
aient la volonté, en particulier la
majorité des paroisses des vallées,
de s’acquitter au plus tôt de ce
devoir, afin que la Table soit mise
en mesure de porter à la connaissance de la prochaine assemblée
synodale le résultat général de la
soiiscriplion.
Pottr la Table
P. Lantaret Mod.
Juillet O
Ps. cvi, 33. fis chagrinèrent son
esprit et il parla légèrement de ses
lèvres.
L'ami de Dieu , le père des
croyants, en même temps qu’un
modèle d'obéissance , Abraham
s’est préparé de très doulou'Peuses
épreuves, en acquiesçant à la
folle suggestion de Sarah, et en
voulant en quelque sorte venir en
aide à l’Eternel , comme s'il eût
été embarrassé d’accomplir sa glorieuse promesse. Obligé de chasser
la servante et son fils pour avoir
la paix dans sa famille, il a sans
doute déploré sa faute dont il
avait demandé déjà et obtenu le
pardon. Deux fois déjà cet enfant
de Dieu, si grand par sa foi,
cédant, non pas aux sollicitations
2
de sa femme, mais à la crainte
d’étre mis à mort en Egypte et
au pays des Philistins, avait cru
pouvoir ajouter à la protection
puissante de son Dieu, l'appui
d'un mensonge, et deux fois il
avait été profondément humilié
en présence de ces adorateurs des
faux dieux. Lent à la colère et
abondant en grâce, le Dieu qui
l’avait appelé hors du pays de
ses pères, l’a supporté avec une
grande patience, l’a relevé de ses
chûtes, et l’a merveilleusement
fortifié, en sorte qu’il est devenu
pour tous les siècles un monument de la grâce et un modèle
proposé aux chrétiens, modèle,
non pas dans ses défaillances,
mais dans son humble fidélité.
Longtemps après lui, le premier et l’un des plus grands prophètes , en même temps que le
plus doux des hommes qui étaient
sur la terre (Nombres xii, 3), apprit à ses dépens ce qu’il en coûte
de vouloir être plus sage que Dieu
et ajouter quelque chose à son
commandement. Le psalmiste rappelle en quelques mots la circonstance dans laquelle l’homme
de Dieu succomba à la tentation
et attira sur lui un juste châtiment. « Ils chagrinèrent son esprit, dit-il, et il parla légèrement
de ses lèvres ». C'était dans le désert de Tsin , à Kadès, et comme
le peuple n’avait point d’eau à
boire ils s’attroupèrent, menaçants , contre Moïse et contre
Aaron. Comme toujours. Moïse
s’était mis à la brèche, intercédant pour son peuple et Dieu lui
avait dit: Prends la verge, con
voque l’assemblée, toi et Aaron
ton frère, et parlez en leur présence au rocher et il donnera de
l’eau. (Nomb. xx, 8, 11). — Impatienté et irrité par les murmures
et par l’attitude menaçante du
peuple, s'imaginant peut-être qu’adresser la parole à un rocher serait une chose absurde et ridicule,
Moise leva la main et frappa le
rocher de sa verge par deux fois,
et il en sortit des eaux en abondance. Mais l’Eternel fut irrité
contre Moïse et son frère, et il
leur dit: « Parceque vous n’avez
point cru en moi pour me sanctifier en la présence des enfants
d’Israël, aussi vous n’introduirez
point cette assemblée au pays que
je leur ai donné » [v. 12). C’était
un ordre précis qui leur avait été
donné et sur le sens duquel ils
ne pouvaient avoir aucun doute,
aussi Dieu leur reprochera-t-il
plus tard d’avoir été rebelles à
son commandement près des eaux
de la dispute (v. 24). — En vain
Moïse supplia-t-il l’Eternel en disant: «Que je passe, je te prie,
et que je voie le bon pays qui est
au delà du Jourdain et cette bonne
montagne, le Liban ». Il lui fut répondu : « C’est assez, ne me parle
plus de cette affaire ; » 'ce qui
semble indiquer que Moïse a fait
plus d'une fois cette prière.
Et comme toutes les choses qui
ont été écrites auparavant l'ont
été pour notre instruction, il y
a dans ce récit biblique une première et très importante leçon
qu’il faut en recueillir, St. Paul
l’exprime en ces termes : « Ne
soyez point sages à votre propre.
3
,8H'
jugement ». Il est vrai que les
hommes de Dieu s’adressent à
UOU.S comme à des personnes intelligentes, nous invitant même
à juger ce qu'ils disent. Mais
lorsque la parole de Dieu place
sous nos yeux et sur notre conscience un commandement précis,
un précepte parfaitement clair et
sans ambiguité, c’est le cœur qui
doit accepter, la volonté qui doit
obéir, sans que l’intelligence aît
autre chose à faire qu'à, indiquer
les meilleurs moyens d’accomplir
la volonté de Dieu. Quelle apparence, s’est dit le prophète Jonas,
que ces centaines de milliers de
payens qui peuplent la grande
Ninive prêtent l'oreille à ma prédication? et il s’enfuyait de devant l’Eternel, lorsqu’il fut rudement arrêté dans la voie de la
révolte.
Il y a, dans la vie du chrétien,
bien des circonstances dans lesquelles l’obéissance pure et simple
à une parole de Dieu , lui paraît
absurde et impossible, en sorte
qu’il succombe parfois à la tentation de tourner la difficulté,
d’amoindrir le précepte pour en
rendre l’accomplissement plus facile. C’est une épreuve contre laquelle ou plutôt pour laquelle i
il faut se prémunir, en se disant
bien que le Seigneur ne nous impose rien de mauvais, d’absurde
où d'impossible. Si nous ne comprenons pas bien encore, nous
comprendrons ci-après, surtout
la pratique du devoir nous en révélera l'excellence et la grande
convenance pour notre bien. Et
que uul ne dise que nous ne som
mes pas astreints à une obéissance aveugle et machinale, car
aucun homme ne respecte la liberté de son semblable, comme
Dieu respecte celle des créatures
qu’il a faites à son image. C’est
librement que nous sommes appelés
à nous soumettre à sa volonté
toujours bonne et parfaite.
Il y a d'ailleurs une autre leçon
qui nous est enseignée par ce
remarquable épisode de la vie de
Moïse. Si Dieu châtie celui qu’il
aime et qu'il reconnaît pour son
enfant, le cliâtiraent lui-même
renferme une bénédiction.
Quoique fort avancé en âge
ayant dépassé de 40 ans la limite
qu’il avait lui-môrne assignée aux
plus vigoureux [Ps xc, 10), Moïse
aurait ardemment souhaité d’entrer dans le pays de la promesse
avec ce peuple qu’il avait pour ainsi
dire porté pendant quarante laborieuses années. Cette satisfaction en apparence si légitime lui
est refusée et nous serions presque
tentés de trouver un peu dur ce
refus donné à un serviteur si fidèle et si dévoué. Comme si une
seule faute avait effacé du livre
de Dieu toutes les œuvres excellentes accomplies pendant si longtemps I — Nous oublions, en cédant à un pareil sentiment que
si les voies de Dieu ne sont pas
nos voies, et si ses pensées ne
sont pas no.s pensées, ses pensées envers ses enfants sont toujours pleines de miséricorde, et
ses voies, la sagesse et la bonté
même. — Ce qu’il veut pour nous
est toujours infiniment meilleur
que ce que nous voulons nous
4
fyyWV'WWVVt' I4i
»-212,
mêmes. — Moïse soupirait après
quelques années encore de repos
dans la Canaan terrestre, et Dieu
l’introduit immédiatement dans
le repos éternel qu’il n’a plus à
conquérir, où il n’a plus d’ennemis à combattre. Ne vaut-il pas
beaucoup mieux pour lui de déloger pour être auprès du Seigneur?
Si nous croyons, nous verrons
comme lui la gloire de Dieu.
Encore de l'Armée du Saint
La correspondance ci-après, de Paris,
? U Journal de Genève, correspondance
manant évidemment de quelqu’un de
compétent et d’impartial à la fois —
contient, sur les faits et gestes de
celte Armée, des renseignements trop
instructifs, par leur lriste.sse même,
ptuir’que nous estimions faire chose
utile, en les mettant sous les yeux de
nos lecteurs.
PnrÎ3: 26 juiiK
« La liberté a ce grand avantage
d’amener les diverses tendances religieuses il manifester leur vrai caractère, à le produire en pleine lumière.
Nous en avons une preuve nouvelle
dans la défaveur toujours plus marquée
que rencontre en France l’Armée du
Salut. Elfe y a, jusqu’ici, joui d’une
pleine liberté, et si ses réunions ont
été une ou deux fois suspendues à
Paris à la suited’incidents tumultueux,
elles se sont promptement rouvertes
sans obstacle. Il en est résulté que
son discrédit est allé croissant, sans
que ce discrédit ail empêché de reconnaître les éléments de piété et de üèle
sincères qui se mêlent à cet étrange
mouvement. Deux faits très significatifs ont prouvé récemment que la
lumière se fait cà son sujet dans les
esprits,
« Il existe dans le midi de la France
une association très importante qui
s’appelle « la Mission intérieure». Le
Comité central a été renommé le mois
dernier dans une assemblée générale
très nombreuse tenue à Valence. Il a
suffi qu’on supposât, non sans exagération, que ses excellents directeurs,
qui étaient h Nîmes, n’enssent pas
une altitude assez nette vis-à-vis de
l’Armée du Salut, pour que le bureau
ait été tout entier renouvelé et placé
dans la Drôme, La circulaire du nouveau comité écarte de la manière la
plus explicile toute relation avec les
Salutistes.
«Le second fait est peut-être plus
significatifencore. L’Eglise wesleyenne
de Paris avait jusqu’ici montre une
grande sympathie, malgré quelques
réserves, à l’Armée du Salut qu’elle
considérait comme une fille un peu
aventureuse, mais cependant légitime,
du méthodisme. Et voici que, dans
le dernier numéro du journal l’Evangéliste, organe du wesleyanisme français, son rédacteur en chef, M. le
pasteur Matthieu Lelièvre, entoiiré de
la considération universelle par son
caractère et sentaient, décline toute
solidarité avec les «Salutistes», à
l’occasion d’une réunion tenue sans
son assentiment dans sa propre chapelle
par Miss Boolh et Miss Cbarleswortli.
« Cette-séance, dit M'' M. Lelièvre,
à laquelle assistait un public très
nombreux, où l’on comptait beaucoup
de journalistes et d’hommes du monde
et qui avait été convoquée à grand
bruit, a produit un fâcheux effet. Si
disposés que nous soyons à laisser
aux femmes . une large place dans
l’évangélisation, nous souffrons autant
que personne de voir des jeunes filles
chrétiennes s’exposer sans motifs à
des curiosités malsaines. La mesure
est dépassée et nous sommes obligés
en conscience de le dire. Les formes
spéciales de l’Armée du Salut sont de
celles dont aucune égli.se comme telle
ne peut accepter la solidarité. » (N°
du II juin).
«Un grand tapage avait été fait
dans la presse au sujet de-Miss Booth,
dans la semaine qui avait précédé
cette réunion. Elle avait reçu la visite
de plusieurs rédacteurs de nos chroniques parisiennes les plus mondaines
et' avait répondu à leurs questions
5
„.213...
avec la candeur respectable qui la
caractérise. Son portrait avait trouvé
place dans le Monde parisien, une de
ces feuilles qui sont à l’affût de tout
ce qui est piquant ou étrange. Elle
avait même l’honneur d’une caricature. Ce qui, selon nous, est plus
grave, c’est que sa photographie était
vendue par les salutistes à la porte de
la chapelle wesleyenne. ' ■
«Décidément l’influence féminine
est de plus en plus prépondérante
dans VArmée du Salut. Nous avons
pu nous en convaincre une fois de
plus dans la réunion tenue le dimanche
'ïh juin au quai Valmv, C’était un soir
de great. attraction, ta maréchale et
Miss Charlesworth devaient opérer elles-mêmes. Inutile de décrire\escenario
ordinaire, pianos, IrompeUes, chants
frénétiques. Les soldats et officiers
inférieurs de l’armée n’ont été admis
qu’à réciter tour à tour celle fastidieuse litanie des témoignages comme
on dit dans la confrérie, chacun
racontant d’une manière identique le
grand miracle de sa conversion par
l’Armée du Salut.
s Un seul de ces orateurs monotones
a mis un grain d’originalité dans son
témoignage, en déclararit qu’il devait
rapporter soni incrédulité première
aux tristes inconséquences qui l’avaient
frappé chez ses premiers éducateurs
qui n’étaient autres que ses pasteurs.
La maréchale a parlé avec sérieux et
non sans éloquence, mais avec une
gesticulation de plus en plus dramatique. Au moment le plus pathétique
de son discours, elle est descendue
de l’estrade pour lancer de plus près
le trait final à l’auditoire. Je ne puis
dire l’impression pénible que l’on
éprouvait en voyant une enfant de dixsept ans, comme Miss Charlesworth,
s’adresser avec véhémence à cet auditoire très mêlé, en grand partie
masculin et fort disposé à la moquerie.
Une telle exhibition est décidément
une inconvenance coupable de la part
des chefs dè l’armée du .salut. Qu'est
donc devenu ce père naguère si légitimement alarme?
« Ce qui était plus pénible encore,
c’était l’effort, inutile cette fois, malgré
ce qu’il avait de fébrile etde passionné,
pour produire -sur place le dénouement obligé du drame, le grand phénomène spirituel de la conversion
qui ,se manifeste par la résolution de
prendre place sur un certain banc,
— Ni les cantilènes prolongées,
ni les objurgations ardentes n°arrivaient à aucun résultat. — Il était
douloureux d’entendre les railleries
des profanes. « Voici la douche, »
disait l’un des assistants, en faisant
allusion aux suprêmes tentatives de
la maréchale pour émouvoir l'assistance. Voilà ce qu’il en coûte de
vouloir donner tous les soirs des
représentations effectives de la Pentecôte par des procédés calculés !
L’excellence des intenlionç, ne justifie
pas ce'qui est en réali té'fine ' profa;
nation. En tout cas, il est évident
que les procédés s’usent, même quand
la marécliale est présente, et que
l’armée du salut n’en a pas pour
longtemps en France, surtout si l’on
ne porte aucune atteinte à sa liberté.
Car le seul moyen de lui rendre
quelque crédit en France serait de
la persécuter de la façon mesquine
dont on persécute aujourd’hui s. ,
Une autre correspondance du même
journal, contient sur ce même sujet
les détails et les réflexions qui suivent :
n Les murs de Paris sont couverts
d’affiches de toutes couleurs, portant
en lettres gigantesques : « Ce soir quai
de Valmy, 187, grande chasse aux
bêtes féroces. » Lés bêtes féroces, ce
sont les péchés; les chasseurs, l’arméedu salut. Des officières, capitaines,
colonelles, viennent jusqu’au milieu
du quartier latin distribuer des brochures aux étudiants. Qn s’y est^
accoutumé et on les respecte'pluA
qu’on n’aurait pu l’attendre des hai)i-*
tués du boulevard St-Michel; màià'
on rit et le prosélytisme n’avance
guère.
«Les réunions du quai de Vülmy
ne sont, pour la plupart de,s assistants,
qu’un objet de curiosité railleuse et
une quckion d’amusement gratuit.
Miss Booth elle-même, dans le compte-!
rendu de ses succès, ne!compte que*
6
1
-2U
300 conversions pour deux ans d’évangélisation à Pans.
« C’est peu pour une population
déplus de deux millions d’habitants!
Et encore si ces conversions étaient
réelles et sincères! Mais franchement
la physionomie, l’extérieur de la plupart de ces néophytes ne sont pas
faits pour inspirer une bien grande
confiance, et, sans le vouloir, on
est tenté de se demander quel avantage matériel ils trouvent à manifester
ainsi publiquement leur foi nouvelle,
qu’on est si étonné d’entendre confesser avec ce ton, cet accent et eet
organe.
l
Pour les Évangélistes. — Je viens
de lire une observation bien simple
ue j’offre,à la méditation des ouvriers
ie l’éVangélisation qui lisent le Témoin.
Il S’agit de la bataille des Israélites
contre Amalek à Réphidim. Les soldats sont dans la vallée, combattant
vaillamment sous la conduite de Josué;
Moïse et ses compagnons sont sur le
haut de la colline qui prient. Mon
auteur observe que Moïse était placé
de manière à pouvoir suivre des yeux
les phases diverses de la bataille et
sans doute que ses prières s’adaptaient
aux besoins du moment. D’où il lire
l|i conclusion bien naturelle que, pour
aliriien.lér la prière, il faut connaître
dans quelle position sont les combattants et comment va la bataille. Que
de fois on a comparé les chrétiens
des "Vallées à Moïse intercédant pour
ceux qui sont dans la plaine; — il
ne. faut pas oublier que, comme Moïse,
ceux qui combattent avec les évangélistes, par leurs prières, ont besoin
de èonnaître, par les nouvelles qu’on
leur enverra des différents postes
occupés, les succès ou les revers de
la petite armée.
Un échantillon de catholicisme. —
Le doct. L. Desanclis avait l’habitude de distinguer, dans le catholicisme, la doctrine officielle et la
doctrine pratique qui est celle de
l’enseignement ordinaire donné au
peuple. C’est à la doctrine pratique
du catholicisme qu’appartient l’échantillon suivant que nous empruntons
à la Libertà. Il est dû à la plume du
Padre Arsenio, prédicateur de carême,
dans la ville de Parenzo (Istria) pendant l’hiver dernier. Ce bon père l’a
fait distribuer à ses auditeurs en guise
de souvenir de ses prédications de
1883. Il est intitulé: t
Horaire et avis relatifs
au chemin de fer du Paradis.
Départs: A chaque instant.
Arrivées: Quand il plaît à Dieu.
Prix par classes :
I® Classe: Innocence.
IP Cla.sse: Pénitence.
Avis divers.
1° On ne donne pas de billets d’aller
et retour.
2® Il n’y a pas de train de plaisir.
3° Les enfants voyagent gratis pourvu
3u’ils soient assis sur les genoux
e leur mère, l’Eglise.
4° Prière de se tenir toujours prêts
avec le bagage des bonnes œuvres,
si l’on ne veut pas manquer d’une
manière irréparable le convoi ou
subir des retards à la dernière
station.
5° On prend des voyageurs sur toute
la ligne.
Souvenir du carême de 1883,
Le Directeur et Maître général
Père Arsenio Min. Rif.
Nous abandonnons ce document original aux réflexions de nos lecteurs.
A côté de quelques vérités incontestables, on ne peut qu’être frappé de
l’absence de toute mention de Celui
qui aurait dû être l’alpha et l’oméga
du chemin du paradis. Il a cependant
dit bien clairement: «Je suis le chemin,
la vérité et la vie, nul ñe vient au
Père que par moi». «Je suis la porte;
si quelqu’un entre par moi, il sera
sauvé» (Jean xiv, é; x, 9).
Abeille.
7
,.,215
toue locale
JRomtêret. — Les quatre premiers
jours de la semaine dernière ont éj.é
occupés par les examens annuels de
l’école latine; le cinquième Ta été
par l’examen d’introduction et par la
séance de promotions. Sur les 20
élèves qui se sont présentés, 13 seulement ont été promus dès maintenant, 8 pourront l’être en automne
s’ils refont avec succès les examens
manqués; les 4 autres s’ils ne quittent pas l’école devront passer une
seconde année dans la classe à laquelle ils ont appartenu, ce qui ne
peut leur être que très profitable
s’ils se mettent de cœur à un travail
régulier. Ce résultat qui est bien loin
d’être tel que nous raurions voulu,
mais à peu près tel que nous pouvions l’attendre, n’a cependant rien
qui doive nous décourager.
Quelques élèves qui sans être très
richement doués ont pourtant obtenu
de fort bons succès sur toutes les
branches fourni.ssent la preuve que
l’enseignement a été bon et qu’avec
de l’application on est sûr de réussir.
Dix nouveaux élèves, parmi lesquels plusieurs qui ont paru très
bien préparés, porteront à 29 le
chiffre total des elèves pour la prochaine année scolaire, à supposer
qu’aucun des anciens ne quitte l’école, car la 3° année n’en comptait
qu’un seul qui passera probablement
au Collège. C’est le val St. Martin qui
fournit la pj’csque totalité des nouveaux venus.
C’est par une inadvertance que nous
avons de la peine à nous pardonner
que nous n’avons pas porté, avant
aujourd’hui, à la connaissance de nos
lecteurs un fait qui les eût beaucoup
réjouis et qui, bien que leur arrivant
en retard, leur fera grand plaisir à
apprendre, celui-ci: Que la Société
(Tencouragement au bien, existant à
Paris, et dont les distinctions sont
trés-appréciées, vient de décerner à
notre compatriote, M''® Louise Appia,
pendant bien des années directrice de
notre école supérieure de jeunes filles,
une médaille d’or, pour l’œuvre excellente qu’elle accomplit dans cette ville
au profit de pauvres jeunes filles tombées, et qui aspirent à se relever.
Que noire chère sœur reçoive, pour
cette distinction bien mérite, nos
plus sincères, quoique tardives félicitations.
Lundi dernier, à 10 heures du matin, et avec l’intervention d’un nombre de personnes que nous avons
regretté de voir aussi restreint, il a
été procédé à la pose de la pierre
fondamentale d’une charmante maisonnetle devant s’élever dans la partie
nord de l’enclos de l’Orphelinat, et
destinée à servir de demeure à celles
d’entre les jeunes personnes de notre
église auxquelles le Seigneur mettrait au cœur de se comsacrer au
.soin des malades. La cérémonie a été
simple et touchante à la fois. C’est
miss Oakes — la généreuse initiatrice
de celte œuvre, assistée de notre
chère directrice de l’Orphelinat, qui
en a été, croyons nous rinspiralrice
— qui a procédé à la pose, en invoquant sur l’édifice qui allait en
surgir, et sur l’œuvre à la quelle il
est destiné, la bénédiction de Dieu,
Père, Fils et St. Esprit. M. le viceModéraleur, comme représentant de
la vénérable Table, et M le professeur Et. Malan en sa qualité de chargé
de la direction de l’Orphelinat, lurent ensuite chacun une cour,te portion des Saintes Ecritures, fort bien
choisies pour la circonstance; le pasleur de Turin, invité à cela par le
représentant de la vénérable Table
ajouta quelques paroles sur la grande
importance pour notre église de l’institution projetée, et sur le devoir de
chacun de ses membres et des pasleurs en particulier de concourir à
sa bonne réussite, surtout en provoquant et en encourageant des vocations dans ce sens, parmi les personnes de leur entourage, et M. le
professeur Tron termina par une
excellente prière: tout cela intercalé
du chant dfe cantiques très-bien exé-
8
.,216,
cutés par les jeunes orphelines. Que
la bénédiction de Dieu repose abondamment sur cette nouvelle branche
de notre activité chrétienne, et en
fasse l’instrument de beaucoup de
bien pour les corps et pour les âmes !
Telle sera, espérons-nous, la prière
d’un très-grand nombre au milieu
de nous.
poUttqtic
KtnUe. — La Chambre ayant commencé ses vacances, le Sénat continue
seul ses séances pour voter au pas
de course les lois déjà approuvées
par des députés.
Leurs Majestés la reine Marguerite
et la reine Marie Pie de Portugal,
après un séjour à Naples où elles
ont été rejointes par le roi Humbert,
sont parties pour la Haute Italie, et
se trouvent dans ce moment à Monza
avec le roi, qui, cependant, strict
observateur de ses devoirs de roi
constitutionnel, s’est rendu ou va se
rçndre encore pour quelques jours à
Rome où il s’arrêtera jusqu’à la clôture du Sénat et signera les lois volées en dernier lieu par les deux
Chambres législatives.
Les ministres dont quelques-uns
sont fatigués ou malades, comme
Manqini et Déprélis, se disposent à
quitter la capitale, et se disperseront, qui d’un côté, qui de l’autre,
dans l’inlérèt de leur santé.
On prend des mesures contre l’invasion du choléra qui sévit en Egypte,
particuliérement à Damiette. On n’a
pas encore signalé de cas en' Italie
jusqu’à Ce jour. Mais la crainte de
l’invasion a déjà provoqué une démonstration à Messine.
> Sir Paget, qui était depuis plusieurs
années accrédité, comme ambassadeur
d’Angleterre auprès de notre Gouver
nemenl, doit quitter Rome., bien à
contre-cœur, assure-t-on, pour représenter la cour de Si. James à Vienne.,
FÊfanee. — Les dépêches de ces
derniers jours, annoncent la fin prochaine du comte de Chambord,
Henry V roy de France. 11 paraîtrait
qu’il aurait nommé comme son successeur et son héritier, le comte de
Paris, le fils aîné du duc d’Orléans.
Attemagne. — La santé de Bismai'k est' toujours fort précaire. Le
parti conservateur et le parti clérical
dit du centre, réunis, ont voté la loi
ecclésiastique qui modifie considérablement, en faveur du parti clérical,
les lois de mai dirigées contre les
prêtres.
SOUSCRII'TION
en /noeur du Collège Vaudok.
Montant des list. préc. Fr. 1878 30
M. Ch. A. Tron évang. . » 20
E R K F. s T R O B B K T, Géra nlelAdm înislra teu r
, liTip,''Cliifiiiiiire (‘I llH'icarrJli,