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Amérique du Sud . 9
On s’obDone;
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Torre Pellice.
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Il Février 189‘i
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!e tirage, 10 centimes chacun.
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Elisée Gostabel, TorrePellice*
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payé 0,^ cenümes.
LE TEMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAÜDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous niB 881'Si témoins. Anl. 1,8 Suivant la vérité avao la ohari té. KpL. IV, 15. Que ton régne vienne, Katth. VI, 10
K O III III II il-«:
Spurgeon ___ Allianee Evangélique Né
, crologie—Evangélisation —Chronique
Vaudoise — L’alcoolisme et l'ygiène
'Persécution en Russie — Nouvelles
religieuses — Revue Politique — Pensées ___ Avis.
Spurgeon, le plus grand prédicateui de l'Eglise évangélique moderne,
est ‘mort, le 31 Janvier’, à Menlone,
sur cette terre ensoleillée où plusieurs fois déjà il était venu clierclier 1^ repos et un renouvellement
de forces. i
11 n'avait que 58 ans, mais sa carrière a été néanmoins des plus longues, car il commença à prêcher â
l’âge de 16 ans. Il avait donc quarante deux ans de ministère.
Et quel rainistérë! Quels résultats
il oblinl en se servant des moyens
les plus simples! Aucune décoration,
aucun symbole dans ce vaste temple
oû se masvsaieiit tous les dimanches
6000 aiidileurs, aucun recoin spmbre et mystérieux, rien pour l’imagination ou une vaine sensibilitél
tt Que tout le monde puisse enten
dre la prière et la prédication!» telle
semble avoir été l’unique recommandation faite par Spurgeori aux architectes de sou tabernacle. La même
simplicité dans tous les actes du
culte; des prières d’abondance,¡ dus
cantiques soutenus par un chœur mais
auxquels toute l’assemblée; prenait
part; une prédication faite non pas
d’une chaire étroite et perchée a une
hauteur ridicule, mais d’une plateforme oû Torateur revêtu de l’habit
de son temps, c’est-à-dire sans robe
ni rabat (1) marchait, s’arrêtait, avançait , reculait exactement comme
n’importe lequel de nous le fait
lorsqu’il cause avec quelqu’un une
prédication de quelque chose qui
lui tient extraordinairemen à cœur; '
en outre, ne visant pas à i’ effet, ne
courtisant pas tes suffrages des
gens de lettres, mais se proposant d’être comprise de tous ceux
qui l’entendaient; une prédication
fondée sur lés vérités éternelles mais
tenant compte des besoins de i’heuFe
présente et parlarit le langage usuel
du jour; une prédication cherchant
ses arguments dans la création toute
entière et dans les grands et les
petits événements qui se suocédenl
(1J Noua seriona trfes houreuï, jJoMr notre pfirt,
que les églises n'imïiosassent plus à leurs piuatéurs
ce costurtie du muyen-Uge.
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sur la scène du monde, mais réservant, pour les grands coups, des citations de la Parole de Dieu, faites
avec la gravité de quelqu’un qui
croit au Saint Esprit qui les a dictées et qui veut les appliquer à la
conscience et au cœur des hommes
d’aujourd'hui; une prédication enfin
se rebellant à toutes les tyrannies,
déclarant la guerre à tous les facteurs d® corruption, s’indignant contre tout retour vers le catholicisme,
prenant en main la cause de toutes
les œuvres ayant pour but le relèvement matériel et moral de notre
humanité, mais visant par dessus
tout à la conquête des âmes. Elle semble bien vulgaire, mais pourtant elle
vous arrête par son efficaeilé, l’image
dont Spurgeon se sert pour dépeindre son activité. « Le chien aime à
attirer l’attention des gens; piais dés
qu’il est lancé sur la piste du gibier
il ne se soucie plus de rattenlion
de personne, il se préoccupe nniqueraenf d’atteindre sa proie. Ainsi
est le prédicateur à la poursuite des
âmes».
Et cette prédication combien d'âmes n’atteigirait-elle pas. « Dés 1855,
écrit ÏEglise Libre, sa popularité
était considérable et il commençait
la publication hebdomadaire de ses
sermons reproduits par la sténographie, mais revus par lui, qui n’a plus
cessé depuis et qui atteignit le chiffre de 25,000 exemplaires. Si l’on
songe que plus de 2000 sermons de
lui ont été publiés pendant les 36
ou 37 ans écoulés depuis lors, on
obtient le chiffre de cinquante millions de ces petites brochures », sans
compter, ajoutons-nous, les innombrables traductions dans »presque
toutes les langues d’Europe.
Au talent de la chaire, Spurgeon
joïgnaiit celui de t’éorivaiu. Mommons
parmi ses publications périodiques,
toutes extraordinairement répandues,
le nmgiazin intitulé Sword and Trowel (épée et truelle) et le calendrier
mural portant le nom de John Ploughman (Jean le laboureur) ce grand
favori des cottages anglais. Nous
sommes redevables à sa plume,docte
parcequ’elle était pieuse, d’un commentaire sur les Psaumis.
Spurgeon était aussi par excellence un orgaiiisateur. Sa congrégation du tabernacle est un modèle
d’union, de coopération, d’iiitluence
exercée au dehors an moyen de
toute espèce de bonnes œuvres. Spurgeon avait fondé et entretenait à
Stockwell un grand orphelinat et de '
son séminaire Ihéologique sont sortis plus de 500 prédicateurs.
C'est un grand guerrier de Christ
qui vient de tomber. Le secret de
sa puissance, de ses victoires né doit
pas se chercher, avant tout, dans ses
dons naturels, dans ses talents éminents, mais dans le fait que dés son
enfance il (ut nourri de la Parole
de Dieu et que toute sa vie il fut
obéissant aux instructions que l’Esprit lui donnait par son moyen. Il
obéit en croyant à l’évangile, U obéit
encore en le prêchant, d’une obéissance qui était de la reconnaissance, de Pamoiir. Toute sa cari'ièro
si richement bénie ne se résume-telle pas en ce.s quelques mots: J’ai
cru, c’est pourquoi fai parlé.... la
charité de Jésus Christ nous presse?
H. M.
ALLIANCE ÉVANGÉLIOUE.
M. Arnold, Secrétaire du Comité
International de l’Alliance Evangéli.que, nous écrit pour rappeler à
MM, les pasteurs et aux autres membres de nos églises gui ont souscrit,
l'an dernier et qui désirent continuer
à faire partie de cette bientai.sanle
association, que le temps est venu
pour verser leur conlihution annuelle (un franc, un shelling ou
plus).
Supppsant que chacun n’ira-pas
envoyer à Londrete un mandat postal.
3
■''■.................................................
51
nous proposons d’en faire un seul
cüliectif,et nous invitons tous ceux qui
veulent souscrire à nous faire parvenir par «cartolina vaglia»,ou autrement, leur souscription avant la fin
de ce mois. Nous transmettrons à
M. Arnold, au commencement de
Mars, ce qui nous aura été envoyé
avec la liste des souscripteurs.
Messieurs les pasteurs des Vallées
qui lisent l’anglais et qui désirent
recevoir et transmettre, d’après un
tour à fixer, 1’ Evangelical Christendoin.organe mensu.dde l’Alliance
Evangélique, n’ont qu’à le faire savoir au soussigné qui met en circulation l’exemplaire qu’il reçoit. Le
tour une fois terminé, cette publication serait déposée à la Bibliothèque pastorale de Torrepellice.
E. Bonnet, pasteur.
Esther Costahel, née Lantaret.
La poste ne nous a apporté que
lorsque renterreraent avait déjà eu
lieu, la douloureuse nouvelle du départ de la digne veuve de feu Philippe Coslabel. Nous ne .pouvons
donc pas donner des détails sur l’enterrement qui eut lieu à Prarnslin
le 1®'' courant.
Esther Lantaret, sœur du vénérable Modéraleui’ de ce nom, naquit à S. Jean où elle reçut l’éducation qui la prépara à l’humble et
utile carrière que Dieu lui réservait.
En 1850 elle épousa l’instituteur
Ph. Costabel qu’elle suivit successivement à Prali en 1850, à Rorà en
1851 et à Constantinople lorsque
éclata la guerre de Crimée et lorsque, son mari fut appelé à y servir
le Maître en qualité d’évangéliste,
de colporteur, d’aumÔnier parmi les
soldats et de chargé des cultes dans
la chapelle hollandaise.
Après un séjour quelque peu prolongé à S. Jean pendant que son
mari était à l’œuvre dans diverses
localités de la Haute Italie, elle le
suivit, à Mourcious en 1855 où elle
devint veuve (25 Févriéf 1890). De
là elle se rendit à la Tour et finit
par s’établir aux Biglia où sa fille
avait prit la direction de l’école de
filles de Prarustin. C’est là qu’elle
s’endormit dans la paix du Seigneur
le 30 Janvier écoulé, entourée de
tous ses enfants accourus pour la
voir encore une fois sur la terre.
Nous n’oublierons jamais l’activité,
la douceur et la patience dont elle
a donné l’exemple, et nous avons
l’assurance que son œuvre, bien que
modeste, a été en bénédiction à plusieurs.
E. Bonnet, pasteur.
EVANGELISATION
ViTTORiA. — M. A. Jahier qui s’est
rendu dernièrement dans cette ville
dit avoir été agréablement surpris
en se trouvant en présence de nombreux auditoires. Le dimanche matin il eut 40, le soir 120 auditeurs.
L’œuvre lui semble bien acheminée.
P.ISE. “ « Quatre personnes »,
écrit M. Ribet, m’ont demandé de
les adrnetti'é à la Sainte Gène,
L'une d’elles, un homme, avait fréquenté les l'éunions évangéliques, il
y a une trentaine années, mais il
avait dû les abandonner, car sa
pauvre vieille mère avait des crises
nerveuses épouvantables to.ites les
fois qu’elle s’apercevait que son .fils
avait assisté au culte protestant... Le
19 novembre, quand nous avons ouvert notre local près de *sa maison,
la fille de cet homme y vint en cachette et retourna chez elle pleine
de ferveur pour l’évangile. Depuis
quelque temps elle se rendait chaque matin chez un épicier, clérical de la plus belle eau, pour y fau-e
ses emplettes et elle remarquait
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V‘"Ì ...V. ' ^. V'; :,:.'^t!'.■:•'■ ■ '.
52
m ;
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II"''
qu’il enveloppait ses achats de feuillets contenant, en colonnes parallèles.
l’évangile en latin et en italien. Elle
se mit à les lire avec avidité et elle
les gardait, comme un trésor, dans
une armoire. N’y tenant plus, elle
pria ses parents de lui permettre de
fréquenter les réunions évangéliques.
Ceux-ci ne se contentèrent pas de
Ty autoriser, mais ils l’y suivirent,
et maintenant père, mère et fille
sont des catéchumènes zélés. Un autre était tout prêt à l'enoncer à sa
fiancée, si celle-ci ayant reçu l’assurance que les évangéliqués croient
en Dieu et en Jésus-Christ, ne s’était déclarée prête à l’épouser.
Miian. — Cette église a été affli-gée par des deuils nombreux. Ces
pertes ont été compensées dernièrement par 5admissions per pi'ofessione
et 15 per certificato. Notre classe de
catéchumènes se compose de 25
jeune,s gens. Ea fête de Noël de nos
écoles du Dimanche a été exceptionnellement belle. f( L’église de
Milan abonde d’œuvres de charité
inspirées par un profond sentiment
religieux. On ne donne pas pour
voir son nom reproduit dans les colonnes des journaux, ou pour s’acquérir des mérites auprès du TrèsHaut.; on donne parcequ’on aime les
pauvre.s, les orphelins, les veuves et
parcequ’il y a plus de bonheur à
donner qu’à recevoir. »
(Extrait du Bollettino).
Ecoles évakgéuques de Naples.
— I..e rapport pour 1891, que uou.s
venons de recevoir.nous apprepd que
l’école de "s. Tomaso placée sous la
direction de M. le past. Jean Pons
a eu 176 élèves inscrits et 118 élèves régulièrs. Ces chiffres sont de
117 et de 100 pour l’éCole, de Cappella Vecchia que surveille le Rév,
John Jrving pasteur écossais. Les
deux établissements fournissent en
semble 216 enfants aux écoles du
Dimanche. Les dépenses ont été de
L. it. 14.856,98; les recettes de 1519.60
inférieures. Dans le journal tenu parune (les maîtresses de l’école de S.
Tomaso se trouvent plusieurs faits
très intéressants qui prouvent bien
l’influence religieuse réelle exercée
sur les enfants par l’enseignement
évangélique qu’ils reçoivent.
En même temps que le rapport
ci dessus nous en recevions un auti-e de la « Società di Lavoto e Beneficenza con scie a S. Tommaso
nel locale delta Chiesa Valdese ».
Cette Société de dames a confectionné pendant l’année 1891, N. 112
objets de literie et d’habillement, et
distribué un grand nombre de bons
de nourriture et de médecines et
des secoui’s en argent. Les dépenses ont été de L. it. 680,78; les recettes de L. it. 840,45 11 y a donc
un en caisse de L. it. 159,67. Les
conditions générales de la société
sont prospères car elle vient de recevoir un renfort d’une dixaine de
demoiselles qui ont manifesté le désir
de travailler pour les enfants pauvres et pour la maison de missions
de Paris.
Société auxiliaire éco.ssaise de
l’évangélisation en Italie. — 1/assemblée annuelle de cette société a
eu lieu à Edimbourg le 22 Janvier.
Il y avait beaucoup de monde; c’était
le Lord Maire de la métropole écossaise qui présidait. Après la^ prière
d'ouVerlure, le secrétaire M.'Forbes
Moncrieff lui le rappoit rl’après le
quel L, st. 1500 (fr. 37,500) ont été
recireilües eu Ecosse, dont L. st. 1300
(fr. 32.500) ont' été envoyées au. Comité d’Evangélisalion. Il ajouta que
le comité écossais désirait que l’intérêt pour les Vaudois en Ecosse devînt plus étendu et plus intense.
Le Imrd Maire, proposa radoplion
du rapport et dit que « la liberté
et la vérité religieuse pour lesquels
les Vaudois avaient lutté^ pouvaient
■Â
5
' - 53
bien constiluer un chapilre d’histoire
de l’ilalie, dont les Italiens devraient
toujours être fiers. Celte église toutefois ne se recommande pas seulement à nous par l’exemple qu’elle
a donné anciennement, mais parcequ’elleest une église vivante aujourd’hui même, et qui fait appel à notre
aide et à' notre sympathie. Aucune
église étrangère n’a plus de droits à
faire valoir pour que nous la secourions davantage que par le passé ».
Celte proposition secondée par le
Rev. R. A. Muir fut adoptée à l'unanimité. Rev. William Burnet, Huntly, proposa des remerciements aux
trésoriers locaux et aux dames collectrices. M, Mauiin de Nice qui est
venu en Ecosse pour y plaider la
cause de i’égli.se Vaudoise se joint
à ces remetciemenls et prononce un
di.scours éloquent sur l’œuvre d’évangélisation en Ualie. MM. Cowan de
Beeslack et FVof. Johnstone lui expriment de la part dej’assemhlée la
satisfaction qu’elle a éprouvé en l’écoutant.
Ndus e.spéronsque les bénédictions
le.s plus abondantes du Seigneur accompagneront M, Maürin dans sa
mission fatigante et difficile.
R. Mackenzie
CIIKONIQUE ViVUDOISE
Çroce Bossa Itaiiana. — La réunion annuelle du « Sol t.o-Go mi lato
Val Pellice » a eu lieu Dimanche le
7 cour, dans le local de l’Association Militaire. M. le prof. Al. Vinay,
prés., présenta le comple-rendu
du dernier exercice. Plus de 60
jeunes gens de notre Vallée se sont
enrôlés comme surveillants et infirmiers. Tel est le fruit de sept conférences données par le prés, dans
nos dilïérentes communes. Toutes
ont fourni leur petit contingent à
l’exception de Bûhi qui se réserve,
sans douté, pour plus tard.
M. L. Durand a été renommé
comme membre du bureau, dont
fera aussi partie M. Ûnésime Rével,
Nous apprenons qu’un cours d’instruction pour les infirmiers, commencera le 21, dans la salle de
physique, sous la direction du D'
Ganepa.
L’ALCOOLISME ET L'HÏGIENE
M*" Aug. Forel, savant phrénologiste, profe.s.seur à rUniver.silé de
Médecine de Zurich, directeur de
l’Asile des aliéné.s de cette ville, est
un partisan de.s plus convaincus de
l’abstinence de toute boisson alcoolique.
11 rédige, en langue allemande, un
journal mensuel pour répandre avec
une vigueur peu commune ses idées
à ce sujet, et a fondé une maison
de corivction ou plutôt de .santé,
pour les ivrognes — qui se remplit
à mesure qu'elle se vide — et où il
a obtenu de nombreux résultats
heureux. Accusé d’être trop absolu,
il vient de s’expliquer daiis un article qui, sorti d’une plume aussi
autorisée, mérite d’attirer l’attention
de tous ceux qui .s’intéressent^ aux
questions du relèvement social*.
« 11 est vrai que j’ai signalé la
« production de l’alcool, dans les
« conditions actuelles, comme quel« que chose de pernicieux, et relevé
« le fait que si tous les hommes
« étaient abstinents, l’Etat pourrait
8 fermer la moitié des prisons et
« maisons d’aliénés, qui lui coûtent
« tant. Mais je n’ai pas demandé que
« toute l’industrie de l’alcool fût in« terdiie par la loi. Premièrement,
« l'arce que cela ne serait pas pos« sible aijjourd’hui, sans amener un
« bouleversement dans certains do« maines; ensuite parce que l’emploi
« de l’alcool dans la chimie, l’indus« trie et la pharmacie est utile et
« parfaitement légitime, quand bien
6
m
j?-i. ■
I»:"
ìf'-< .
- 54 - '
« même il est certain que beaucoup
« de médecins en font un grand
« al)Us dans leurs presci'iplions.
« Je tiens l’abstinence ' totale de
ft toutes hs boissons alcooliques pour
« le genre de vie le meilleur, le plus
« raisonnable, le plus sain et le pbis
« approprié à rendre la vie humaine
« heureuse (et cela mêtne en oppo
8 sition à Fusagi moflêré). (lepen
« (tant je n’ai point demandé que
« chacun se fît un devoir fie i’ahs« Linence totale. Je voudrais seuleft ment obtenir qu’on pût comparer
« léfl rénultats des deux systèmes;
« ce n’est pas là une demande aussi
« absolument déraisonnable qu’on
« voudi'ait le préteiidi'e, elle ne l’est
« pas aux yeux des gens qui savent
_« quels sont les ravages ojficielle« ment conslalés, que fait chaque an« née l'alcaoUsme.
« S’il rt’y BYfiit ptis 1@ fait rie h§tie
« effroyable («{«¿re sociale, je ne
« songerais pas h combattre si éner« glquemaut un» boisson dont j’ai
«fait usage moi-môme pendant
« trente-trois ans. »
N’isl-il pas remar(|uabl0 qti’un
professeur en médecine, bien placé
pour constater les ravages tiue i’abuii de l’alcoolisme, (que de gens
qui sans s'énivrev jamais en font
abus*l) au nom fie la science, unisse
sn voix à celle <los adhérants de la
Croix l-Heue qui cott)t)allenl ce mal
au nom (le l’IivaiiüHe, c’est'à'dii'o
en se plaçant sur le terrain moral
et l'cligieux?
Où resie Mr. le prof. 1)’’ Focel
n'est poifit le seul docteur qui jette
un ci'i d’alai'riie sui' les ravages efii'oyablès que cause l’abus de l’alcool
et qui déclare que l’abstinence e.st
le meilleur moyen de combattre elticacement le mal ot de se porter
bien. Il suffit de ciler les noms de.s
l)rs. badame, Paul Garnier, L. Dalil,
G, Bentz, le prol'. Schilï' et bien d’autres dont le nom m’échappe ou
que l’ignore.
Gtov. Rochat.
RUSSIE.
Persécutions en Bussie. — Le
gouvernement de Pélersbourg continue à travailler, avec une impitoyable rigueur, à la suppression brutale de lout culte dissident en Russie,
il n’y a pas rie mois, presque pas
de semaine, où les joui'iieaiix politiques ri’arinoncent quelque nouveau
fait de persécution et, si les journaux
religieux n’en parlent qu’avec prudence, c’est qu’on leur a fait comprendre qu’en celle rmitiére délicnle,
tout excès de zèle irait à fin contraire du but poursuivi.
Au mois de novem()i'e, nous avons
encore appris l’aiTestation, par le
gouvernement ru.sse, des quatre principaux chefs piélistes ou stundistes,
savoir Bagdasarian, qui est à la tôles
()§s proteslftiits firméiiiens,
qui dirige les Laptlste.s allemands,
Mozayew, le granfi-prôtre des Mnlnkanes rusaus, et Levaskow, l’un des
pasteurs des méthodistes du pays.
Tous quatre ont été subitement arrachés à lepr famille et emmenés
par la police dans un district montagneux des confins de la Perse, oii
ils auront à passer cinq années au
milieu île musulmans fanatiques.
En outre, 410 membres de diverses sactes ôvfltig'êllques ont été l’écemment bannis à Gerusi, un petit
vilinp de la previiice d'Elisabethpol,
où ils sont plongés dans une ex(l’ôme misère et réduits à inendier
leur pain au])rès des Arméniens et
de.s T'arlares; leurs' enlanls leur ont
été en général, arrachés pour être
confiés à des orthodoxes. Toutes leurs
lettres passent sous les yeux de la
police, et ceux de leurs amis qui
voudraient leur adresser quelques
secours n’oseiU le faire, de crainte
d'être assltôt eonrinmnôs ù partager
leur sort.
Ces persécutions dirigées par le
gouvernement russe, et contre les
luthériens des provinces baltiques,
et contre les dissidents de toute
7
00
rmance, — sans parler ici de l’exil
(les Israëliles, — sont iin véritable
scandale, et la poalérilé s’étonnera
(|Li’à la fin du XIX* siècle, l’Europe
civilisée et les cours alliées n’aient
pas obtenu du czar (|u’il renonce à
celte püliti(]ue intoléranle. Malheureusemenl, l’Allemagne est forcée
de se liiire, car la Priiss«^ ne vou
tlt'iül ptiii iiii'on lui ripDtifllI par (1§h
oliservalions sur les procédés dont
elle use elle-rnèr/je pour germaniser
ses (U'ovinces ¡(olonaises, et d'ailleurs
l’empereur Guillaume veut éviter
Lout ce i|ui pomriiit. créer un msus
helli et tout ce (|ui pourrait conrii)ro
mellre davantagt les proleslauls russes vis-à-vis de leur gouveriiemeii!.
J.a France, de son côté, ferme aussi
volontairement les yeux, la nissolâtrie étant devenue, chez elle, la
forme obligatoire du |iatriolisme, si
liien (|fie les (|uelijues p rotes ta rils
Irançuis qui se ifibt jadis associés,
en laveur des Baltes,_ aux démarches
dü rAlbancG ôvangéliiinB univarsalJe,
sont maintenunl dénoncéa, ]iar certains journalistes, comme des ennemis skrcls (le leur pays, L'Angleterre elle-même met la sourdine à
son indignation, parce qu’elle estgénéralement envisagée comme la
grande rivale pulilii]ue de la Russie,
et (|u’oii l’a d’avance avertie que, si
elle M’avisait d’iutei'Venir en faveur
des pei'séculés, ces malheureux de
vicmlraieiit di plus iii plus suspccls
de haute Iraliisou el (|ue leur soii
ne ferait dès lors (lu’empirer. Dans
un tel état de choses, ou ne peut
guère espérer la fin de la crise (jue
d’un heureux revirement qui se produii'ail dans l’esprit du despote absolu qui trône à Pélersboiirg. Demandons à Celui (luL incline le cœur
des fuis de loucher le cœur de cel
omn ipcdent mona rque !
SmmHntî iùiHf/ieuÿu.
U
h
Nouvelles Religieuses
C’est cette année que devrait se
célébrer le centenaire de la foiidalion de la première société missionnaire évangéli<iue parmi les payens.
Eu elief, si les etitt'ejirisüs héi'oïipies
imiH iiitliviiiuêllss (ië Ziipilsalg,
(1705) dans les Indes et d’Egede,
(1721) dans le Groenland datent de
(tins loin, ce ne fut (|u’eu 1792, le
'2 oclobre, que douze pasteurs baplistes se l'éiinirentdans la maison do
la veuve Wallis à Kettering el constilnérent la Société missionnaire bapliste pour répandre t’évangUe parmi
les payons, en versatit illico de leurs
deniers fr, 328. Leur premier envoyé
fut William Carey Après uu siécîle,
(piel cliangemenli II y a maiiilonaiil
plus de 500 sociélés ou égli.ses mis
sioimiiÎFes; üii ilépeibiB bljipie tui
iiée dans ce luit plus do soixaule
millions dü IV.; onviron 7.000 mi.Hsionuaire» sans com|)ler les agents
Indigènes sont à l’œuvre. Tons les
Eflu iTumdc, exueplé le Tliihel,
s sont ouverts Le nombre des
convertis dépasse les trois millions.
Oui, mais un milliard, quatre cent
millions attendent qu'on leur annonce
Cbri.sl (pii est mort pour leur donner lu vie éternelle.
Sur les causes des récents mas.sa
cres de mi.ssiomiairos et de clirétienà
indigènes en Clune, le U* John Murdoch fournit au Missionnary Monlhly
de TE. U. D. d’Ecosse les renseignements'suivants :
lu'S Uleraii ou gens de lelires
n’ont pas de sympathie -pour les
élnmgei’s; mais iis haïssent 'surtout
les mi.ssionnaire.s qui, prétendent en
savoir plus que j,'S disciples de.Gunfuciiis. I.eur liaiue esl, encore acci'uu
par les rapides progrès de l’Evangile. Les mêmes moyens employés
jadis pour arrêter la marche de l’égli.se primitive, sont adoptés aujour
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^i*;.’ ^
il’hui en Chine Dans sa fameuse
apologie de la religion chrélienne,
Terlullien (ht; « On entend dire partout (|iie nous sotnmes les pins mauvais des liornrnes, que nous tunns
el mangeons un 'eni'ant, dans nos
assémhlées ». Le.s literali Cliinois, de
leur côté, fépandenl. le iM-nil, que
les niissiuimaires reçoivent, des enfaiiLs daii.s leurs oi-phelinats pour
leur iirraclter les yeux et |)onr laire
de leurs eorp.s hoiiillis des rnédt'ciries; (|u’ils ouvrent, des écoles pour
acl)eminer la jeunesse chinoise sui'
les sentiers du vice, pour ne pas
parler d’autres accusations de nature (jl)scéne. Des milliers de livres
et (le traités reproduisant de pareilles calomnies ont éfé répandus gratuitement Un des nombreux placards
arborés sui les places publiipies représente, au premier plan, des livres
chrétiens »|ue l’on va brûlei’, tandis
(ju’au second |)lan on voit deux
étrangers (jue l’on assomme parles
ordres d’un vénérahle vieillard. On
enseigne aux etdaiils des Indluiies
invitant an massacre des chréUe>is
et de leurs maîtres étrangers.
PENSEES
S'il faut renoncer à tout espoir
d’une vie l'uture, quel triste lot que
l’existence humaine! Dour (|uelques
instanls de joie et (|uel(pies jours
i de bonheur, que de soucis, que de
chagrins, que de soulTi'ances et du
corps et de l’âme! Comme l’approche du lomheau est inoiTie et dé* solée !... Si ce que nous appelons
l’âme, la pensée, ne nous sert qu’à
soulîrir et à comprendre i’arnertumo
de celte exi.stence sans lendemain,
c’e.st un don que nous devons maudire, et l’homme n’est pas, comme
oti le dit. Un animal perCec lioriné; il
esi iitie créatui'e dévoyée et maiheuceüse, toiirmenlée sans ce.sse de désirs iiias.soiivis et d’espérances trompées! '
Ko'iie de Laveleye.
Uevm; Polili<|ii(‘
Italie—Par la mort de de l.annay
(7 Février) et les démissions de Menalirea, les deux amhassades les
plus importantes restent vacantes,
— Une grande fahnipie (te Dome
s’étant incendiée, le roi a dunné do
nouvelles preuves de son dévoftrnent et do sa fulélilé au devoir en
accoui'ant sur les lieu.'« et eu y restant aussi longtemps i|ue cela a été
nécessaire.
— Des députés Cavallotti et Ferracci ii sOJil très malades.
— À Reggio Emilia, des cunlaiues do manœuvres se sont réunis
devant la maison cummiiiialc, demaiidanl du travail et du [tain.
i%iig'lett‘i’i*e — La reine, dans
son discours d’onverlurc de.s t;liam‘
bres, ilé[>[üre lu perte du duc de
Clarence, et parle (le laci'éaliun d'un
port franc à Zanzibar et d’nii gonvernement local |)onr l’Irlande.
Nui»«« — Les probabilité.s de
bonne réussite pour le traité ijo commerce avec l’Italie sont toujours
moindres.
lÜiatMxtJiii» — Un grand \b(Mel
ite New-York s’est .incendié. Sur
200 voyageurs iju’U eonteimil, OR
seulement auraient pu être sauvés.
Maison à Vendre
à Torre Pellice, rue Appiotli N" 2.
S’adres.ser pour iurormations, au
portier J.s Griglio.
J. P, Macan, Gérant
Torre Pellice — imprimerie Alpina