1
t'?
Quarante-quatrième année.
3 Décembre 1909.
N. 49.
ALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'a^nnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr.‘2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger........................................» 5
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Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
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On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ______
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tourn, prof.. Torre ^llice,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., TorrePelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. j ,r s
Les changements non accompagnés do la somme do le cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IV, 8).
SOMMAIRE :
Circulaire de la Commission du Chant Sacré
— Ephémérides vaudoises — Encore le
Collège et l’Ecole de théologie — Echos
de la presse — v^hronique — Nouvelles
et faits divers — Livres et journaux —
Revue politique. s
CIRCULAIRE
DE LA COMIVIISSIOI^ DU CHANT SACRÉ
À ISfi. les Pasteürs
et Directeurs des Ecoles du Dliuanclie des Vallées.
Honoi'ês Messieurs et chers Frères,
La Conféi'ence des Vallées, réunie
au Perrier les 26 et 27 Mai dernier,
a nommé la Commission du Chant
Sacré, pour l’année ecclésiastique
1909-1910, dans la personne de MM. les
pasteurs Auguste Jahier, pour le Val
Pélis, Eugène Revcl, pour le Val Pérouse et Jean Bonnet, pour le Val
St-Martin.
Voici ce que nous nous proposons
de faire, avec l’aide de Dieu, pour
nous acquitter du mandat qui nous "a
été confié.
Nous visiterons, avant la prochaine
Conférence de District, le plus grand
nombre possible d’Eglises et d’Ecoles
du Dimanche, tenant partout où nous
serons invités à le faire, des réunions
spéciales sur le chant, avec le bienveillant concours de tous ceux qui
voudront bien nous aider dans cette
tâche.
Vu la bonne réussite des Fêtes de
chant des Ecoles du Dimanche du
printemps dernier, qui ont laissé un
très agréable souvenir chez tous ceux
qui ont eu l’avantage d’y prendre
part, nous vous proposons d’organiser
quatre fêtes semblable: — à La Tour,
pour les Ecoles du Dimanche du Val
Pélis; — à St-Germain, pour celles de
St-Germain, Pramol, Prarustin et Pignerol; — à Villesèche, pour celles de
Villesèche, Pomaret et Perrier; — et
à Rodoret, pour celles de Rodoret,
Prali et Massel.
Ces fêtes auront lieu D. V.^vers Pâques, à une date que nous fixerons
plus tard, d’accord avec les pasteurs
intéressés, et que nous indiquerons
dans les colonnes de l’Echo.
Cinq cantiques y seront exécutés,
dont deux laissés au choix des Directeurs des Ecoles. Les cantiques choisis
par la Commission sont les suivants :
les N”’ 155, O Seigneur, o seigneur,
et 172, ^ toi la gloire, des Psaumes
et Cantiques, et le N" 28.5, Qaale aniico
in Cristo abbiamo des Inni Sacri. Tous
ces cantiques devront être chantés par
cœur, à une ou â plusieurs voix, au
choix des exécutants.
Comme au printemps dernier, nous
désirons offrir un petit « Souvenir »
aux enfants qui prendront part à ces
fêtes musicales. Aussi recevrons-nous
avec reconnaissance les dons, même
les plus petits, que voudront bien nous
transmettre, dans ce but, toutes les
personnes qui s’intéressent à l’amélioration du Chant Sacré dans nos
chères Vallées.
Vous avez, certainement, constaté
avec nous que dans les écoles sur semaine, ou du moins dans plusieurs de
ces écoles, on chante beaucoup moins
que dans le passé. Malgré toute leur
bonne volonté, nos instituteurs, surchargés de travail, ne peuvent plus
consacrer à l’étude de nos cantiques
religieux, le temps qu’ils y donnaient
autrefois. Aussi nos enfants coimaissent-ils uii nombre assez limité de
cantiques.
Il nous faut suppléer à cette lacune,
nous pasteurs et directeurs d’Ecoles
du Dimanche. Nous vous proposons
donc de faire dans toutes nos paroisses
ce qui se fait déjà dans quelques-unes,
c. à d. de consacrer régulièrement,
dans les Ecoles du Dimanche, dans
les leçons de catéchisme, et même dans
les réunions du soir, un quart d’heure
au moins à un exercice de chant, dans
lequel on repasserait les cantiques
connus et on étudierait les nouveaux
de nos Recueils français et italien.
Enfin, nous nous permettons de vous
recommander VAntifonario Evangelico de notre coreligionnaire Adolfo
Baci. C’est un recueil de chœurs à
quatre voix sur des textes bibliques.
Ils sont tous très beaux, au dire des
connaisseurs, et quelques-uns sont assez
faciles pour être appris et exécutés
même par un chœur composé de personnes n’ayant qu’un petit bagage de
connaissances musicales.
En introduisant dans nos Eglises des
Vallées les Chœurs du Maestro Baci,
nous atteindrons un' triple but: nous
chanterons de la bonne musique religieuse italienne; nous exprimerons
notre reconnaissance au Maestro pour
tout ce qu’il a fait et se propose de
faire en faveur du Chant Sacré dans
nos Eglises d’Italie, et nous encouragerons rimprimerieClaudienne, de Florence, l’éditrice désintéressée de ces
chœurs (0.
Et maintenant, veuille le Seigneur
béuir tous les eftbi’ts qui se feront,
nous voulons l’espérer, pendant la
saison d’hiver, dans nos différentes
paroisses, pour l’amélioratiou du chant
(1) Ont paru, jusqu’ici, les fascicules suivants: — 8 Con per Natale. 19u8, prix 0.40;
— i2 Cori per Natale, 1909, à 0.00; — 12
Cori per I asqua, à 0.00; - et 12 Cori per
Pentecoste, à oOO. — D'autres lascioules paraitrunt dans la suite.
religieux, en sorte que nos cantiques,
chantés du fond du cœur au Seigneur
et avec reconnaissance (Col. I, 16),
contribuent réellement à l’instruction,
et â l’édification des élèves de nos
Ecoles du Dimanche et des membres
de nos Eglises.
Veuillez agréer. Messieurs et Frères,
nos salutations bien cordiales.
Le 30 Novembre 1909.
Les Membres
de la Commission du Chant Sacré.
EPHEMERIDES VAUDOISES
3 Uéeembre.
Foiïdation du prieuré de La Tour.
Que de bulles et de brefs partirent
du Vatican au sujet des Vaudois pendant les 750 ans qui s’écoulèrent du
commencement de leur histoire à leur
émfincipation ! La date du 3 Décembre
nous rappelle le dernier de ces Brefs,
qui fut émis par Grégoire XVI en 1839
et qui fixe la date de la fondation du
prieuré de La Tour. L’évêque Charvaz
de Pignerol pour arriver à catholiciser
les Vaudois persuada le roi Charles
Albert de fonder à La Tour sous les
auspices de l’prdre des Saints Maurice
et Lazare un prieuré avec une grande
église et huit missionnaires. Le plan
en fut envoyé à Rome et le pape
l’approuva par le Bref susdit le 3 Décembre 1839.
Il s’agissait de combattre l’œuvre
bienfaisante du colonel Beckwith et
rien ne fut épargné pour cela. Les
travaux durèrent 4 ans. On annonça
que le roi viendrait à l’inauguration
de l’église, et le Conseil Communal
de La Tour fit construire pour la circonstance le pont actuel sur l’Angrogne.
Mais le jour de l’inauguration, le 22
Septembre 1844, il pleuvait si fort que
le roi ne vint pas.
Il vint le 24 par le beau temps et
ce qui devait être une fête catholique
devint une fête Vaudoise, car les Vaudois en eurent tous les honneurs. Le
roi ne voulut d’autre garde que les
milices Vaudoises et ne donna audience
à aucune autre députation qu’à celle
de la Table, et donna pour la première
fois la croix de Chevalier des Sts Maurice et Lazare, â un Vaudois, le notaire Ami Combe syndic de La Tour.
La fondation du Prieuré de La Tour
n’a donc pas servi à convertir les Vaudois au catholicisme, mais à convertir
leur roi catholique à de meilleures
dispositions envers les Vaudois, dont
le couronnement fut 4 ans plus tard
l’Emancipation de 1848.
Teofilo Gay.
Encore le Collèie et llcole de théologie
Tout a été dit sur les causes de la
rareté des vocations au saint ministère aux Vallées comme ailleurs. Nous
avons reproduit la semaine passée un
fragment du rapport du doyen de la
Faculté nationale de théologie à Lausanne, qui doit faire sérieusement réfléchir quiconque n’a pas les yeux tout
à fait fermés sur les conditions religieuses et sociales du temps actuel,
comparées à celles de 25 ou 30 ans
passés.
Il est bon cependant, pour ce qui
nous concerne particulièrement comme église vaudoise, de revenir encore
une fois sur un point qui paraît être,
chaque aiînée, comme le cheval de
bataille d’un certain nombre d’orateurs, et non des moindres, du Synode.
Nous ne voulons pas défendre ici
le Collège du reproche qui lui est fait
de plusieurs côtés, de n’être pas pour
ses élèves un milieu assez favoi'able
à la naissance et au développement
des vocations. Nous ne sommes peutêtre pas assez qualifiés, ni, ajouterat-on, assez désintéressés pour le faire.
Nous nous bornons aujourd’hui à
cette demande: Le Collège peut-il,
dans l’état actuel des choses, fournir
un plus fort contingent à l’Ecole de
théologie? Par où nous n’entendons
pas demander si cela est matériellement possible, mais s’il est raisonnable de le prétendre.
Nous avons dit dernièrement quel
est, cette année, le nombre des élèves
classe par classe et, ce qui importe
pour la question qui nous occupe, celui des garçons. Au lycée nous avons
tout juste une moyenne de quatre par
classe (4 en 3®, 5 en 2® et 3 en 1™).
Au gymnase, si l’on excepte la première année où aucune sélection ne
s’est encore faite, il n’y a que la 5'
qui ait un nombre de garçons relativement considérable (14 sur 15); la
4® n’en a que 4 (sur 6), la 3®, 8 (sur
15) et la 2®, 9' (sur 20).
Eliminez ceux qui n’appartiennent
pas au peuple vaudois et n’en professent pas la religion, et vous aurez,
dans les classes du gymnase aussi,
une moyenne qui ne dépassera guère
les 5 à 6 par classe, qui, arrivés au
lycée seront réduits à un nombre peutêtre inférieur encore â celui qu’il a
cette année, ou, en tout cas, pas plus
élevé.
Ces chiffres ne sont pas brillants,
mais il faut les prendre tels qu’ils
sont, si l’on veut apprécier justement
les choses. L’arithmétique, disait un
ministre des finances italien, n’est pas
une opinion.
2
mÊài
Cela étant, est-il i-aisonnable de penser que le Collège, dans les conditions
actuelles, puisse fournir à l’école de
théologie plus d’un élève ou tout au
plus deux par an, en moyenne?
Un par an, cela fait le quart, au
moins, et deux par an, la moitié des
étudiants vaudois, de sexe masculin,
qui achèvent les études lycéales et
prennent leur licence. Il est permis
de se demander s’il existe au monde
un établissement qui, ouvi’ant, comme
le .nôtre, à ses élèves la porte de
toutes les facultés universitaires et, par
là même de toutes les carrières libérales, donne un tel contingent à celle
du ministère.
Car enfin, il faut bien « qu’une porte
soit ouverte ou fermée ». Lorsque,
avant le pareggiamento, les jeunes
gens qui arrivaient à la fin de leurs
études au Collège ne trouvaient devant eux d’autre issue que celle de
l’école de théologie, on s’en plaignait
très fort et avec toutes les raison.
Ceux qui assistaient alors aux séances
du synode se rappellent encore les
discussions sur ce sujet et la part qu’y
prenaient nos hommes les plus en vue,
parmi lesquels les professeurs de théologie et le président du Comité d’évangélisation. Nombre d’étudiants allaient, disait-on, à Florence sans vocation, par nécessité, aucune autre
voie ne leur étant ouverte. Aujourd’hui que les choses ont changé sous
ce rapport, on voudrait que tous allassent également à Florence — naturellement par vocation — car il ne
faudrait pas moins que la totalité des
jeunes gens vaudois qui finissent année par année le Collège, pour peupler l’école de théologie comme elle
devrait l’être pour pourvoir aux besoins croissants de l’œuvre aux Vallées, en Italie et au dehors, parmi les
nombreux Vaudois ou Italiens que
notre église pourrait évangéliser si
elle avait les ouvriers nécessaires.
Le problème est bien plus vaste que
ne semblent le soupçonner ceux qui
parlent avec tant d’assurance de ce
que le Collège pourrait et devrait faire.
En tout cas, pour que celui-ci puisse
peupler l’école de théologie, il faut
commencer par le peupler lui-même,
et tous les pasteurs des Vallées et des
églises de l’évangélisation devraient,
nous semble-t-il, s’efforcer d’y envoyer
les jeunes garçons qui leur paraissent
avoir de la vocation pour les études
et de bonnes dispositions. Tous ne
prendraient pas, ensuite, le chemin de
Florence, il serait tout à fait déraisonnable de le prétendre, mais il ne
l’est pas de penser que bon nombre
d’entre eux, envoyés expressément
dans cette intention, se conformeraient
au désir de leur pasteur et de leur
famille. En tout cas, on aurait quelque
apparence de raison de plus de s’en
prendre au Collège si cela n’arrivait
pas.
ECHOS DE LA PRESSE
Qaesllons d’ensfelKneincnt.
Voici quelques passages, cités par le
Protestant, d’une remarquable brochure
publiée, sous le titre Ci-dessus, par M.
O. DesdevèzeS du Dezert, doyen de la
Faculté des lettres de Clermont-Ferrant.
...Le dogme de la neutralité scolaire,
idée absurde... Nous avons enseigné
pendant dix ans dans un lycée, et nous
n’avons jamais voulu nous astreindre
au joug honteux de la neutralité scolaire : « Exposez les faits, sans commentaires, nous disaient certains proviseurs,
et respectez les opinions des parents».
Nous exposions les faits et nous en disions, comme c’était notre droit et notre
devoir, tout notre sentiment, et, dans
les milieux les plus différents, dans des
pays très imbus de catholicisme, comme
dans des pays très sceptiques, jamais
nous n’avons rencontré la moindre difficulté à dire toute notre pensée. Pourquoi cette liberté, dont nos chefs s’alarmaient, l’avons-nous si aisément mise
en pratique ? C’est, croyons-nous, qu’en
revendiquant pour nous-mêmes toute liberté, nous disions toujours le pourquoi
de notre opinion et laissions toujours
nos élèves libres de se rallier à notre
système ou de s’en écarter s’ils avaient
à nous présenter de bonnes raisons.
« Pourquoi, enfin, nous interdirait-on
de parler de Dieu et de dire à ce sujet
tout ce que nous avons dans le cœur ?
Le philosophe en parle bien, pourquoi
l’historien et le littérateur n’auraient-ils
pas le droit d’en parler aussi, de dire
comment ils le conçoivent, comment ils
comprennent leurs devoirs envers lui?
Tout en respectant les croyances positives, sans jamais se permettre la moindre atteinte à la foi d’autrui, le maître
laïque ne peut-il pas rendre hommage
à la beauté et à la noblesse de l’idée
religieuse partout où il la rencontre, raconter tes efforts de l’homme pour arriver dans cette voie à la vérité ; saluer
en passant l’ascétisme savant des hindous, le désintéressement boudhiste, la
vaillance musulmane, la beauté poétique
de ta fable et préférer à tout la divine
simplicité de l’Evangile? Ne peut-il pas
dire qu’après avoir cherché Dieu dans
le ciel, les hommes cherchent aujourd’hui à le trouver en eux-mêmes, et
que, peu importe après tout qu’on le
voie ici ou là, puisqu’il est partout, et
que, suivant la belle parole de Madame
Barret-Browning; «La terre est gorgée
du ciel ! »
Du Messager des Messagers.
I..a Bible dans i'Knfcr.
Le dictionnaire de Larousse s’exprime
comme suit sur l’une des acceptions du
mot enfer :
« Endroit fermé d’une bibliothèque
où l’on tient les livres dont on pense
que la lecture est dangereuse. L’enfer
de la Bibliothèque nationale. Les Feuillants qui avaient une bibliothèque curieuse avaient pour enfer un galetas où
ils rélèguaient tous les livres hérétiques
tombés en leur possession ».
A la Bibliothèque royale de Paris, il
y avait un enfer où l’on reléguait les
ouvrages saisis par l’autorité. L’enfer
actuel de la Bibliothèque nationale est
une armoire où l’on renferme les publications obscènes.
C’est évidemment dans l’église romaine qu’est née cette acception du mot
enfer. Mettre des livres dans l’enfer
c’était les traiter comme irrémissiblement condamnés. Toutes les bibliothèques ecclésiastiques avaient ainsi leur
enfer, destiné aux livres condamnés par
l’Index..... L’enfer s’appelait aussi le
secret. Il y avait même un notaire du
secret.
En 1751, le procureur de Tournai,
apprenant qu’un maître filetier détenait
trois livres de Calvin, l’obligea par la
force à les livrer et les fit mettre dans
l’enfer de la Bibliothèque de Tournai....
Les versions de la Bible mises à
l’Index avaient précédé dans l’enfer des
bibliothèques ecclésiastiques les livres
hérétiques qu’elles inspiraient.
On sait (par l’historien allemand
Schær) qu’en 1565 les Evangiles et les
épîtres de Paul traduits en latin par
Lefèvre d’Etaples se trouvaient dans le
secret (ou enfer) du Saint Office de
l’Inquisition de Séville..................
Comme M. le Pasteur Paul Besson,
auquel nous devons les détails qui précèdent, visitait la Bibliothèque de Valence (Espagne), le directeur lui demanda
s’il ne craignait pas le poison. « Non,
répondit M. Besson, je suis vacciné ».
Le directeur le conduisit alors dans le
galetas secret où étaient jetés pêle-mêle
des livres hérétiques, et même des livres
catholiques condamnés.
CHRONIQUE
M. le missionnaire Adolphe Jalla,
de retour de sa tournée en Suisse et
à Paris, va en commencer une au Val
St-Martin. Il tiendra, dans chaque paroisse, des conférences avec projections lumineuses, et sera, sauf empêchement, ou avis contraire, à Massel
dimanche 5 décembre, à Maneille et
au Perrier les 6 et 7, au Pomaret le
8, aux Clos le 10, à Pral et Rodoret
les 12 et 13. Il espère pouvoir visiter,
plus tard, les églises du Val Pérouse
et du Val Pélis qui le désireront.
Saint-Jean. Très belle réunion
Lundi dernier à la villa de Madame
Pellegrin, aux Monnets, des dames de
la Société des Amies de la jeune fille.
Les 30 amies présentes du Val Pellice ont entendu avec un vif intérêt
la présidente pour l’Italie du Nord,
M“® Lisa Nôrbel de Milan, exposer
l’œuvre admirable et bénie de cette
société, qui mérite tout notre intérêt
et nos encouragements.
Turin. Le Convegno.
Nous sommes retournés du « Convegno » de Turin, le cœur nourri et
réchauffé, et sentant toujours mieux
la réalité des paroles du Psalmiste:
qu’il est agréable, qu’il est doux pour
des frères de se réunir ensemble!
Le programme des réunions était
vaste, trop vaste peut-être. Jugez-en:
le progrès spirituel, la prière, les missions et l’évangélisation, le sentiment
de Christ en nous, l’activité des laïques dans l’Eglise, le sentiment de
l’obligation morale, l’union des Chrétiens, il n’est pas étonnant que plusieurs de ces sujets, si cé n’est tous,
n’aient pu être qu’effleurés. Nous sommes convaincus que si on s’était limité à la moitié de ces sujets, on aurait fait plus de besogne, et on ne se
serait pas trouvé, comme cela est arrivé, en présence de répétitions presque inévitables.
Les réunions de l’avant-midi et de
l’après-midi n’ont pas attiré un grand
nombre de personnes. La saison n’était-elle pas propice pour nos frères
et nos sœurs de Turin dont plusieurs
viennent à peine de rentrer de la
campagne? c’est ce qu’on nous a affirmé de plus d’un côté. Par contre
celles du soir, réunions d’appel, tenues comme celles de la journée dans
quatre différents locaux, ont été suivies par des auditoires nombreux, et
les heures qu’on y a passées dans
l’exhortation, le chant et la prière
n’auront pas été perdues.
Nous avons le sentiment que si les
frères pasteurs et évangélistes des différentes dénominations qui étaient ap
pelés à parler, pour la plupart étrangers les uns aux autres, avaient eu
l’opportunité d’avoir une réunion spéciale ensemble, soit pour apprendre
à se connaître personnellement, soit
pour se concerter sur le développement des sujets à traiter, le « Convegno » n’aurait eu qu’à gagner encore
en intimité fraternelle et en profondeur.
Quoiqu’il en soit, nous voulons exprimer notre reconnaissance aux organisateurs des réunions de nous y
avoir convoqués, et nous nous réjouissons avec eux pour le grand pas que,
de concert avec leurs Eglises, ils ont
déjà fait vers l’entente et l’union spirituelle. Là où cet esprit est à l’œuvre on peut s’attendre à de grandes
bénédictions. R. G.
Gènes. Nous avons reçu avec douleur la nouvelle de la mort de Mme
Marie Théophanie Dapples de Fernex,
décédée le 24 novembre à l’âge de 65
ans. Nos sincères condoléances à sa
famille.
I.yon. Un fait des plus réjouissants
pour les Vaudois a été accompli par
la municipalité de cette ville. Elle a
changé le nom d’une des rues principales de Lyon qui s’appelait « rue
St Dominique » en « rue Pierre Valdo ».
Voilà le nom du persécuteur acharné
des Vaudois remplacé par celui d’un
de leurs fondateurs. Il y a donc encore des municipalités qui tiennent à
honorer la mémoire des hommes de
foi, et ne les laissent pas dans l’oubli
parce qu’ils étaient croyants dans la
Bible !
Nouvelles et faits divers
— Le Conseil académique réformé,
dans sa séance du 23 novembre a
nommé, à l’unanimité, M. le pasteur
Wilfred Monod, professeur de théologie pratique à la Faculté libre de
théologie de Paris.
— M. le pasteur Maulvault va faire
réimprimer les sermons de Jean Fré
dèric Nardin, pasteur de Blamont,
au pays de Montbéliard, de 1687 à
1728. Ces sermons ont formé, après la
Bible, la principale lecture des Huguenots isolés à l’époque du Désert et
jusqu’aux temps de Félix Neff. Ces sermons simples, pénétrants, pleins de
sève évangélique, ne peuvent que contribuer au réveil des églises. Cette
édition, qui sera la septième, comprendra six volumes, imprimés en gros
caractères, propres à être lus sans fatigue par les personnes âgées.
— La Gori èze, écrit M. Gaydou
dans le Semeur Vaudois, est de toute
la France, le département où l’évangélisation a eu le plus de succès. En
1898, il n’y avait qu’un temple protestant, celui de Brives, et un seul
pasteur. A la fin de la même année,
se produisait le beau réveil de Madranges, où le pasteur était appelé
par une déclaration de plus de 400
personnes. Ce mouvement s’étendit au
près et a« loin, des temples et autres
lieux de culte, et des presbytères furent ouverts, achetés ou bâtis. Actuellement, la Corrèze est un département
largement ouvert à l’influence évangélique. On y compte neuf pasteurs,
qui succombent à la tâche grandissante ; tel d’entre eux a 25 villages à
visiter. Au nombre des communiants,
inscrits, il faudrait ajouter des milliers de prosélytes zélés, qui font jusqu à six km. à pied, par de mauvais
chemins, pour assister au culte* ou qui
ont mieux aimé être chassés de leur
place ou renvoyés de leur appartement plutôt que d’obéir un propriétaire qui leur imposait de cesser de
fréquenter le prêche protestant.
L’agriculture et l’industrie étaient
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en arrière de deux siècles en Corrèze.
Les pasteurs y ont ouvert une ferme
modèle, provoqué un syndicat agricole,
introduit les engrais chimiques et les
machines modernes. Ou s’est mis à
soigner l’hygiène des maisons et des
rues, on reboise les montagnes. Le
nombre des têtes de bétail a doublé.
Là où on était obligé d’acheter du
blé, on en produit maintenant assez
pour en vendre. A Treignac, on a introduit l’industrie de la dentelle et à
Tulle celle des conserves de fruits et
légumes. On y trouve, surtout, des
laïques pieux et capables de remplacer leur pasteur, des écoles du dimanche, des unions chrétiennes, enfin
tous les rouages d’une église bien organisée.
— L’Académie française vient de
décerner deux prix de 1.600 francs
chacun, l’un à la section parisienne
de la branche française de l’Union
internationale des Amies de la Jeune
fille, et l’autre à l’Œuvre catholique
pour la protection de la jeune fille.
Un autre prix, de 1.400 francs, a été
donné à M. Benjamin Vallotton, pour
son livre « La Famille Profit ».
— Les journaux annoncent le retour
en France (définitif, nous l’espérons)
du trop célèbre gouverneur de Madagascar, M. Augagneur.
— Les Paroles et textes tirés
de l’Ecriture Sainte ont été tirés,
en 1909, à 128.000 exemplaires; outre
l’édition allemande, on en publie, chaque année, des traductions française
(17.000 ex.), anglaise, danoise, hollandaise, finnoise, suédoise et italienne.
— Spurgeon était encore un débutant, à peine connu à Londres, lorsqu’il traita avec les éditeurs Passmoi’e
et Alabaster pour la publication d’un
sermon par semaine. La maison d’édition a changé de direction, elle est
aujourd’hui la propriété de MM. Marshall frères, mais le traité subsiste toujours. A l’heure actuelle, 3157 sermons
de Spurgeon ont paru, et les exemplaires vendus se comptent par plus
de cent millions, ce qui peut paraître
incroyable. Il reste à publier des sermons manuscrits pour dix ans, à raison
de un par semaine, et ce qui est à
remarquer c’est que la vente ne se
ralentit pas, quoique Spurgeon soit
mort depuis 17 ans.
— Le 19 novembre, sous la présidence de l’archevêque de Cantorbéry,
a eu lieu, à Londres une grande
manifestation des chrétiens anglais
en faveur des indigènes du Congo. Dix mille personnes se pressaient
dans la salle; on avait dû en refuser
quarante mille. De nombreuses adresses de sociétés de missions ainsi que
de corps religieux et philanthi-opiques
d’Allemagne, de France et de Suisse
ont été reçus par l’archevêque.
A la fin de cette grandiose séance,
sur la proposition du Dr John Clifford,
le meeting a adopté la résolution suivante:
« Considérant les responsabilités spéciales assumées par la nation et le
gouvernement britanniques dans les
évènements qui aboutirent à la fondation de l’Etat indépendant du Congo
et rappelant la participation de la
Grande Bretagne à la Conférence de
Berlin de 1885; estimant qu’il n’y a
pas de plus grand danger qui puisse
menacer une nation chrétienne que
le fait de manquer aux obligations
morales qu’elle a délibérément assumées.
«Le meeting déclare qu’aussi longtemps que sera maintenue l’oppression
cruelle dont souffrent depuis longtemps
les indigènes du Congo, au mépris du
principe de l’humanité et des stipulations précises des traités, la nation
britannique est tenue d’appuyer avec
fermeté leur demande de réforme complète de tout le système d’administration du territoire du Congo».
— L’intérêt religieux, lisons-nous
dans la Vie Nouvelle, a été vivement
excité à Boston, par un échange de
chaires entre le Rév. G. A. Gordon,
pasteur d’une église congrégationna
liste; et le rabbin Charles Fleischer.
Cet échange sans précédent dans la
région a conduit, paraît-il, à la profonde édification des deux as.serablées.
Le rabbin a traité ce sujet: « Notre
commune foi », et en termes élevés
a rendu grâce à Dieu de ce que les
progrès religieux ont enfin créé un
esprit d’entente même entre les compatriotes de Jésus et ses disciples
d’aujourd’hui.
— M. Manuel Amancio, citoyen des
Etats-Unis, ayant été marié par l’autorité civile, le prêtre ordonna à son
épouse de quitter son mari, le mariage
étant nul. De là poursuite du prêtre
par l’époux par devant la justice. Le
j uge ayant ordonné à l’épouse de rapporter ce que le prêtre lui avait dit
à confesse, l’avocat du prêtre voulut
s’opposer, mais le juge lui dit: «Il
n’y a pas de loi dans ce pays qui
protège le secret d’une conversation
excepté entre mari et femme, s’ils le
désirent et entre avocat et client ».
LIVRES ET JOURNAUX
Roma e i Bricconi. Studio storicocritico per Lorenzo Palmieri. Avellino, Tipo-Litografia Edoardo Pergola, 1909. In 8“ di pagg. 16. L. 0.50.
Nouvelles publicatioiis de l'Edìteur Hoepli.
Pietro Orsi — L’Italia moderna
terza edizione riveduta, ampliata e
continuata fino al 1909 - un voi. di
• pag XVI-500 con 48 tavole e una
carta (L. 6.50) Ulrico Hoepli editore
Milano 1910.
L’Italia moderna del prof. Pietro Orsi ebbe
meriiamente una grande fortuna in Italia ed
all'estero sia per la precisione delle notizie,
sia per la fornja brillante, quasi drammatica,
colla quale vi sono esposti gli avvenimenti
italiani degli ultimi 150 anni.
Pubblicala dapprima in inglese, ebbe edizioni
a Londra e a New York; fu tradotta poi in
tedesco ora sta per uscire una edizione in
lingua serba a Belgrado.
In Italia il lavoro del prof. Orsi è stato onorato da un premio del R. Istituto Lombardo
di scienze e lettere, e se ne sono esaurite in
poco tempo due edizioni.
La terza edizione, che l’editore Hoepli ha
ora pubblicato, contiene notevoli aggiunte per
modo da aver ben cinquanta pagine in più
dell’edizione precedente; la narrazione ó condotta fino all’anno 1909: vi sono inseriti i risultati delle ultime statistiche; ed anche i
cenni sul movimento letterario ed artistico si
estendono all’ultimo decennio.
Si capisce che Tauloie, lieto del successo
del suo libro, è venuto ritoccandolo con particolare affetto, ed è co.si riuscito a darci
un’opera esauriente suiriialia contemporanea.
G. G. Bassoli Dr. Se. — Elementi
di Aerostatica - Aeronautica
e Aviazione, con 94 illustrazioni
L. 2.00.
Ing. A. De Maria. — Navigazione
aerea (Aviazione) — con 103 illustrazioni ed appendice « Biblioteca aeronautica » L. 3.50. Editore:
Ulrico Hoepli - Milano.
Avv. Cesare Baldi, giudice di Tribunale — Guida pratica dei dibattimenti di Corte d’Assise. —
Milano Ulrico Hoepli - Un voi. di
pag. XVIII-401 (L. 3.50).
Dott. A. Mariani. — Geografia economica e sociale- delTItalia.
Manuale di pag. XXVI-477, Ulrico
Hoepli, editore, Milano -1910 (L.4.50).
Conte Felice Scheibler— Sette anni
di caccia grossa in America Asia - Africa - Europa. — Note
di viaggio - 2'^ Edizione riveduta con
280 illustrazioni originali L. 9.50.
Editore : Ulrico Hoepli - Milano, 1910.
Minerva.
Sommario del N. 49.
,I « Lloyd » - I vantaggi pratici della « qua
lità » nella frutticoltura - Umanità ed inumanità nell’aramiuistrazione della giustizia - La
Bulgaria contemporanea - L’apostolo dei lavoratori - L'esercito austro-ungarico alla flner
del 1909 - Tesori nel limbo - Un romanziere
tedesco: Georg Herman - La maternità - Colonie a navi - Questioni del giorno - Spigolature - Fra libri vecchi e nuovi - Recensioni
- Rassegna settimanale della stampa.
llevuc politique
Vous aimeriez savoir, n’est-ce pas, à
quelle époque la Chambre compte examiner les projets financiers du Gouvernement, et surtout si le dégrèvement
des sucres a quelque chance d’être approuvé? Malheureusement, nous ne sommes pas en mesure de satisfaire votre
légitime curiosité; nous pouvons tout
au plus constater que, soit le projet de
dégrèvement, soit celui de l’impôt progressif, ont soulevé dans la presse et
dans les corridors de la Chambre beaucoup plus d’opposition que nous ne l’aurions souhaité.
Nous annoncions dans la dernière
chronique l’approbation de la loi sur
«l’éducation physique». Au cours de.
la dernière huitaine la Chambre a discuté et approuvé le projet de loi concernant les bicyclettes, motocyclettes,
automobiles etc., en y introduisant de
sensibles modifications de taxes. Ainsi
les bicyclettes ne payeront plus à partir
du U” janvier qu’une taxe annuelle de
6 fr, au lieu de 10. Un autre projet,
qui occupe quelques séances, est celui
ayant trait aux médecins des Communes
(medici condotti), par lequel une pension
de retraite est désormais assurée à ces
praticiens, Aujourd’hui mercredi, l’assemblée entreprend l’examen des « conventions* maritimes » qui seront pour le
Ministère une question de vie ou de
mort, Nous en reparlerons dans huit
jours.
A une interpellation au sujet de la
fameuse « association parmi les magistrats », le Garde des Sceaux M. Orlando répond que ladite société, dont
la portée a été démesurément grossie,
n’a eu jusqu’ici que fort peu d’adhésions
et presque point dans la haute magistrature; que le but qu’elle se propose
semble encore indéterminé, et que par
conséquent, ni le public n’a lieu de s’alarmer, ni le ministre de prendre des
mesures de rigueur... intempestives.
— Les radicaux italiens se sont réunis en Congrès à Rome, pour discuter
au sujet de l’attitude du groupe parlementaire et pour aviser aux moyens
d’intensifier l’œuvre de propagande au
sein du pays. Parmi les nombreux discours prononcés par les délégués des
sectidns et par les députés du groupe,
nous tenons à mentionner celui de M.
Sacchi, ci-devont ministre de la Justice
dans le « Gouvernement des Cent Jours ».
Le leader radical, plus positif que son
colîègue Pantano, expose tout un programme de Gouvernement où il passe
en revue la politique intérieure et étrangère, la question militaire, la politique
tributaire, l’ecclésiastique, etc. M.. Sacchi
affirme hardiment la nécessité d’avoir
une armée forte et bien organisée, en
attendant la « nation armée », après laquelle soupirent les radicaux et nous
avec eux ... lorsque les temps seront
mûrs pour cela. Quant à la politique
ecclésiastique, comme chez nous les associations religieuses sont virtuellement
abolies, l’action du gouvernement doit
tendre à en empêcher la reconstitution
par des voies détournées. « Et cela, ajoute l’ex-ministre, est un programme
positif que nous avions commencé à
mettre en œuvre et que nous espérons
reprendre bientôt »7 M. Giolitti n’a donc
qu’à se bien tenir.
— A Milan, la grève des gaziers,
qui durait depuis plusieurs semaines,
vient de prendre fin à la commune satisfaction du public, des grévistes et de
« l’union des gaz ». Le conflit a naturellement été résolu par des concessions
réciproques que « l’Union des gaz » pouvait, de son côté, faire d’autant plus aisément que ses actions rapportent bon
ou mal aux heureux possesseurs du 9
au 10 0[0.
Il nous faut réparer un oubli. Le prix
Noebel pour la physique a été décerné
cette année à notre illustre concitoyen
M. Marconi.
— Par la conquête du mont Atlaten,
qui domine la vallée de Kert et la montagne de Béni Buifrui, la guerre du
Riff peut se dire terminée, et les Espagnols vont pousser un puissant soupir de soulagement. Le Conseil des Ministres espagnol vient par conséquent
de décider d’entreprendre les travaux
nécessaires pour transformer Melilla en
un port commercial moderne; de fortifier toute la région occupée, et de rapatrier le corps d’expédition ne laissant
plus au Maroc que les détachements
strictement nécessaires.
— Il fallait s’y attendre. La Chambre
des Lords repousse le budget de Lloyd
Georges, par 350 v. contre 75, sur l’ordre du jour Lansdowne ainsi conçu:
« La Ch. des Lords n’a pas le droit de
donner son adhésion au nouveau projet
de budget, avant qu’il n’ait été soumis
au jugement du pays ». Les Lords voudraient, en d’autres termes, provoquer
les élections générales; seulement, le
Ministère, peu enclin à le suivre dans
cette voie, se bornera probablement à
ajourner ou à proroger la session parlementaire,. ce qui va augmenter encore
le désordre financier. En effet, tant que
le projet financier de Lloyd Georges
n’est pas approuvé par la Chambre
Haute, les contribuables ont le droit de
se refuser au payement des nouveaux impôts déjà appliqués, et même de se faire
rembourser les sommes éventuellement
versées au fisc.
— La nouvelle session du Reichstag
de Berlin est ouverte le 30 nov., avec
toute la solennité voulue, par un discours (du Trône) de Guillaume II, constatant les bons rapports entretenus avec
toutes les puissances, et renfermant une
allusion à la Triplice qui, souhaite l’empereur, « continuera à garder sa force
de cohésion pour la prospérité des trois
peuples et le maintien de la paix ».
j» c,
PENSÉES
Tant que Dieu me reste, rien n’est
perdu pour moi, mais quand il m’échappe, alors tout me manque.
E. de Pressensé.
Le mépris est facile ; c’est un plaisir
que l’ignorance procure à peu de frais
à l’orgueil. Mais encore faudrait-il,
portant les yeux plus loin, regarder
aux suites de ce mépris, et songer à
ce qu’on dira au Législateur suprême,
lorsqu’il nous en demandera la raison.
La Mennais.
Ab. payés et noa quittancés.
Veuve Marie Charbomiier, près Hôpital (09);
Av. Gay, Pérouse (1910); H. Garrou, pasteur,
Mac Donald (1910).
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sola bottiglia basta per conseguirne un effetto sorprenuenle.
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Sìgfiort ANGELO MIGONE & C. - Miltiuo
Final.nente ho potuto trovare una preparazione che mi
ridonasse ai capelli e alla b.-.rba il colore primitivo, la freschezza e bellezza della gioventù senza avete il mimmo
distuibo nell’applicazione. ,
Una sola bottiglia della vostra Anticanizie mi basto ed
ora non ho un solo pelo bianco. Sono pienamente convinto che
questa vostra specialità non c una tintura, ma un'acqua che
¿on macchia nò la biancheria nè la polle, ed agisce sulla cute
e sui bulbi dei peli facendo scomparire totalmente le pelli
cole e rinforzando le radici dei capeiii, tanto che oia essi non
cadono più, mentre corsi il pericola di diventare calvo
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