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Cinqaante-deaxième aonóe.
5 Mai 1916.
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Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE: De regard de Christ — D’Allemagne enseigne ! — Da puissance d’im
livre —■ De cœur de notre roi — Correspondance — Chronique vaudoise —
Nouvelles politiques.
LE REGARD DE CHRIST.
Les causes de la grave chute de Pierre,
en reniant son Maître, peuvent se réduire
à quatre: son caractère impulsif, sa présomption, la crainte du monde et la loi
inexorable de la logique, c’est à dire l’engrenage du péché. — Cet homme, sur
lequel on fondait tant d’espérances, qui
devait être un pêcheur d’hommes vivants, sur la déclaration duquel Christ
allait fonder Son Eglise, est-il donc à
jamais perdu ? Oui, il en aurait été certainement ainsi si Christ n’avait veillé
sur celui pour lequel 11 avait prié. Après
son reniement, Jésus, nous dit l’Ecriture, qui était devant ses juges, se retourna et le regarda. Pierre vit ce regard
perçant, et aussitôt il sortit de cette fournaise ardente et pleura.
Le regard de Christ a dû d’abord être
un reproche; c’est incroyable comment
on peut parler avec les yeux, comment
les regards peuvent exprimer ce qui se
passe au fond du cœur. — Pierre, paraît-il
lui dire, est-ce bien ainsi que tu gardes
tes promesses ? est-ce de cette manière
que tu réponds à mes prières et à mes
avertissements ? — Avec le reproche il
devait y avoir de la tristesse, quelque
chose qui a dû pénétrer au fond du cœur
du coupable, qui s’est senti méprisable
à ses propres yeux, qui a dû tout à coup
constater le profond abîme dans lequel
il était tombé. Oh ! combien il a dû souffrir ce présomptueux, cet infaillible à ses
propres yeux ! Combien il a dû être épouvanté de cette inconséquence, de cette
faiblesse qui l’a conduit à renier Celui qui
cependant l’aimait, pour lequel il avait
tout quitté.
Le regard de Christ a dû être en second
lieu un regard d’amour. Tout comme au
fort de l’orage on voit tout à coup se dessiner le glorieux arc-en-ciel comme pour
dire: vous n’avez rien à craindre, j’ai promis de ne plus détruire la terre par un déluge, ainsi à travers le reproche et la tristesse, Pierre a dû lire dans le regard du
Christ l’amour. Ne s’est-il pas souvenu de
lui dans un moment où tout le portait à
ne penser qu’à lui-même, à préparer sa
cause pour se défendre, et cependant il
oublie tout pour arrêter son regard sur
Pierre, pour lui montrer combien il l’aime
malgré sa chute, pour lui assurer qu’il
ne l’a pas abandonné entre les mains de
cet ennemi qui avait demandé à le cribler. Tout comme une mère en adressant
quelques reproches à un enfant ne peut
s’empêcher de l’embrasser et de le serrer
fortement sur son cœur, comme pour lui
dire: tu es à moi, ainsi et bien plus, Jésus
aime les siens au plus fort de la lutte contre le mal. 11 était sur le lac au plus fort
de la tempête pour rassurer et protéger
ses apôtres, il pose ses regards avec
amour sur son disciple dans le chagrin.
Le regard de Christ a dû être, en troisième lieu, un regard de pardon, nous
allions dire d’oubli. Pierre a dû lire cette
pensée dans le regard de son Maître. Je
suis triste à cause de toi, mais je t’aime,
mais je te pardonne car je sais que tu
souffres, je sais que tu vas te relever, oui,
je sais que ta vie va être dépensée toute
entière à mon service.
La confession de la faute n’a pas eu
lieu publiquement, mais dans ce cœur
tourmenté par le péché, Jésus a vu la
repentance, et le pardon est là, la main
est tendue comme pour dire: va, désormais ne pèche plus. — Le pardon octroyé
à une Samaritaine, à une femme pécheresse, ne peut être nié à celui qui dans
un oubli s’est avili, mais qui avait vu
l’abîme de sa misère.
Enfin, dans ce regard il y a eu surtout
la toute-puissance de Celui qui avait délivré tant de démoniaques, tant d’infirmes, tant de lépreux. La toute-puissance
de Celui qui a ramené le calme dans la
tempête se manifeste dans l’attitude que
va prendre celui qui est tombé. — Pierre,
la présomption, la frayeur du monde,
l’engrenage du mal ont fait de toi une
victime, mais tu ne seras pas la victime
de Satan, il n’aura pas le dernier mot à
ton égard, ma toute-puissance va te faire
triompher. — Voilà ce qu’a été le regard
de Christ, ce qu’a dû y voir Pierre. — Si
Jésus, en regardant le jeune homme riche
qui probablement n’est pas revenu à Lui ;
si Jésus en regardant Jérusalem, a pleuré
sur cette ville qui a tué les prophètes et
qui n’a pas voulu le recevoir; si Jésus, en
regardant Zachée à travers le feuillage
du sycomore a accompli une œuvre de
salut miraculeuse en le gagnant à Lui
définitivement; dans ce cas le regard de
Christ arrache à Satan une proie en produisant en Pierre le repentir le plus sincère.
En effet, sans prononcer un mot, cela
aurait été impossible, le disciple a compris le regard du Maître; il sort avec une
profonde douleur, écrasé par son péché,
mais repentant. Les larmes qui jaillissent des yeux de ce présomptueux sont
la meilleure preuve du repentir sincère
de Pierre.
Pour qu’un homme fort comme lui ait
pu pleurer, c’est qu’il a vu la gravité de
sa faute, c’est qu’il s’est repenti. Cet
exemple nous rappelle celui de Saul de
Tarse, qui après trois jours à Damas,
sent des écailles tomber de ses yeux, en
renaissant à une nouvelle vie.
Cet exemple est une force pour tout
pécheur, c’est à dire pour chacun de nous,
car qui n’est pas tombé ? qui n’a pas
renié Christ ? Il y a un regard de Christ
qui s’arrête sur nous, un regard de reproche, et triste, un regard d’amour, de pardon, de délivrance toute puissante.
Il y restera toujours un triste souvenir, mais salutaire, pour nous mettre en
garde contre notre présomption, mais ce
souvenir ne fera que nous pousser plus
ardemment au service du Maître en confessant Son nom devant les hommes.
Pécheurs ! remercions Dieu, tout n’est
, pas perdu, on peut se relever quand on
est tombé; et nous, qui sommes forts,
prenons garde de ne pas tomber.
, C. A. Thon.
L’ALLEMAGNE ENSEIGNE!
Souviens-toi sans cesse que la haine
est aveugle, que l’ignorance est funeste,
(]ue l’orgueil marche devant l’écrasement, que la première condition pour
vaincre ton adversaire c’est d’écarter les
mensonges qui l’entourent, les vapeurs
de vanité qui l’enveloppent, c’est de le
connaître dans sa réalité toute nue.
Que se passe-t-il chez la race allemande, quelles sont ses préoccupations ?
Les journaux nous ont donné une quantité de réponses, elles sont toutes d’ordre matériel, elles se contredisent et par
là même perdent leur valeur; ce qui préoccupe les Allemands est avant tout d’ordre moral et spirituel; le Carrière delta
Sera l’a laissé entrevoir dans quelques
articles de la troisième page, pénétrants
et discrets; nous le dirons en sourdine à
nos lecteurs.
Les fils de l’Allemagne et de l’Autriche
allemande, à travers la connaissance de
leur histoire et des expériences inattendues et amères, sont arrivés aux convictions suivantes auxquelles on ne peut les
arracher.
« Avec le XVI® siècle, disent-ils, nous
avons mis au moyen-âge un terme qui
ne sera point remué, un terme à ses tournois religieux qui nous perdirent dans
une scolastique stérile, un terme à ses
confusions politiques qui faisaient dépendre le couronnement de notre empereur, la tranquillité de l’Allemagne des
caprices du pape romain; nous avons
proclamé notre indépendance politique et
religieuse en face de Rome, nous nous sommes constitués en église et en nation allemandes. Ainsi nous avons ouvert les
temps nouveaux par la Réformation,
c’est à dire par un culte solennel auquel
le monde entier a pris une part passionnée et enfin nous nous sommes élevés à
la dignité d’empire; ainsi nous avons ressuscité les principes sacrés et immortels
du christianisme et de la nationalité et
nous les avons baptisés avec le meilleur
de notre sang; ainsi l’humanité a retrouvé ses deux ailes pour plonger dans
le mieux. Les peuples ont largement bénéficié de notre vigoureuse action religieuse et politique, de notre exemple sé
duisant; même l’Italie s’est décidée à
refouler de Venise les Autrichiens et de
Rome les Français; même le Capitole a
élevé son drapeau d’indépendance en
face du Vatican et a plié le pape à sa volonté politique.
« Notre mission dans le passé a été
grande et noble; nous avons fait de notre
mieux pour lui rester fidèles; malheureusement nous n'y avons pas toujours
réussi et nous sommes les premiers à le
déplorer; mais qui est sans faute jette la
première pierre contre nous. Notre mission n’est accomplie qu’à moitié, il faut
la porter à son triomphe définitif. L’Autriche, comme empire, n’a aucune raison
d’être; mais les petits peuples ont le
droit de se confédérer ou de s’appuyer à
la nation qui plus leur convient; mais
toute la famille allemande doit pouvoir
s’unir en nation, en empire et vivre sûr»
en une paix laborieuse et féconde, prendre part au commerce internationâl, au
travail de civilisation qui s’accomplit
dans le monde entier, sans être alarmée
par des haines toujours aux aguets, par
des jalousies toujours en émoi, par des
coalitions toujours menaçantes; c’est là
sa destinée; elle ne sait s’y soustraire.
Elle ne l’accomplira, hélas, qu’à travers
de suprêmes efforts sanglants et des injustices; cela est infiniment triste, mais
inévitable.
« Pour arriver à cet état ensoleillé il
faut nous unir. Si nous sommes divisés,
nous serons vaincus et anéantis; pour
nous il n’y aurait point de miséricorde;
mais l’humanité serait Irréparablement
appauvrie car il lui manquerait le talent
que Dieu nous a confié avec l’ordre de le
faire valoir; elle ne retrouverait plus son
équilibre. Si nous sommes unis, nous résisterons à toutes les attaques, aucun
talon étranger ne profanera notre sol,
nous serons invincibles, nous triompherons, nous accomplirons notre mission.
« Ainsi il nous faut cultiver tous les enthousiasmes qui nous unissent et nous
fondent en une volonté, détruire toutes
les passions qui nous séparent, qui nous
affaiblissent et plieraient notre cou au
joug. Heureusement notre génie national
veille sur nous; il s’appelle en religion
Luther, en musique Wagner, en littérature Gœthe, en science historique Treitschke, en persistance Louise de Prusse,
en diplomatie Bismarck, en art militaire
Moltke, en industrie Krupp. Notre génie:
voilà ce qui constitue l'épine dorsale dé
notre nation, le sang spirituel qui court
dans nos veines, voilà l’oriflamme resplendissante vers laquelle se lèvent nos
yeux, ce à quoi chaque cœur allemand
se reconnaît et bondit comme un lionceau. Il est vrai: dans quelques-unes de
nos églises, dans plusieurs de nos vieilles
cathédrales allemandes le latin lutte encore contre notre sainte langue; mais
BOUS le serrans de près car c’ést raTrîèr«
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garde de la domination étrangère, c’est le
païen chez nous, c’est Tinterdit. Il est
vrai: le pape de Rojtne est^eocore souverain et vicaire de 0îeu sur quelques ûiillions d’âmes allemaftdes; mais ce fait
nous humilie; il nous pèse comme la
grande, la hideuse hérésie politique et
religieuse qui a enfanté tous nos désastres.
« Malheur à nous si nous ne saurons
pas reconnaître ces rudes vérités, si nous
ne consumerons pas cet interdit, si nous
ne* suffoquerons pas cette hérésie I ».
On peut certes opposer des arguments
puissants contre cette manière de voir,
elle n’en reste pas moins la persuasion
inébranlable des sujets du Kaiser.
L’union de tous les Allemands, union
consciente, illuminée et taciturne, qui
s’accentue en un devoir, en une volonté,
en une épée; tel est le secret de leur force
et de leurs plus audacieuses espérances.
L’union: telle est la leçon que la race
allemande donne aux peuples de « l’Kntente », aux âmes et aux peaux de toutes
les couleurs ! Seront-ils assez humbles
pour l’étudier, assez vaillants pour l’apprendre, assez généreux pour la pratiquer ? Nous l'attendons, car l’heure est
solennelle et décisive; nous l’attendons
pour la grandeur de notre patrie. '
L’union est le secret de la victoire non
seulement qn politique, mais aussi en religion: cette vérité plus qu’élémentaire,
n’a-t-elle rien à suggérer aux chrétiens réformés d’Italie ? Et si malgré sa puissance
elle ne peut plus les atteindre, ne sommes-nous pas autorisés à nous demander
la mort dans l’âme: où donc sont-ils
tombés ? ne devons-nous pas pleurer sur
leur sort comme Rachel sur ses enfants ?
G. G.
LA PUISSANCE D’UN LIVRE.
On raconte que Boerhaave, le célèbre
médecin hollandais du XVII® siècle, passait tous les jours plusieurs heures à prier
et à lire la Bible. Quelqu’un lui en exprima son étonnement: comment pouvaitil, occupé comme il l’était, trouver ainsi
de temps à consacrer à la lecture du Livre saint ? Si je ne me nourrissais pas de
la Bible — telle fut à peu près sa réponse
— je ne trouverais certainement pas,
dans ma journée, le temps de faire ce
que j’ai à faire.
Singulier ouvrage que cette Bible 1 Un
volume qui est une collection de 66 livres
différents, écrits pendant un espace de
1.690 ans par plus de 40 auteurs divers;
rois, poètes, soldats, philosphes, pêcheurs,
bergers, hommes d’Etat, douaniers. Presque aucun de ces auteurs n’a pu communiquer avec l’autre, et pourtant ce livre
possède une unité merveilleuse. Quel
autre ouvrage a été composé de cette
manière ? Prenez les 66 meilleurs livres
de médecine écrits depuis 1.500 ans par
les quarante meilleurs médecins, allopathes, homéopathes, hydropathes, etc.,
faites-en un volume, et puis tâchez de
soigner un malade avec cela I
Les meilleurs livres de médecine et
d’autres sciences sont vieillis au bout de
20 ans. Seule la Bible n’a pas vieilli. Elle
se tient au niveau du progrès dans tous
les âges. On peut dire qu’elle devance la
civilisation et qu’elle la conduit. Tous
les incrédules se sont acharnés contre
elle sans pouvoir en enlever une page.
Toutes les puissances du monde se sont
liguées pour la détruire ; elle a été réfutée,
démolie, tournée en ridicule, brûlée, condamnée plus que tous les autres écrits,
mais elle ressemble à une enclume qui
use tous les marteaux. Tous les systèmes
toutes les philosophies, toutes les violences sont venues se briser contre elle sans
pouvoir l’ébranler, tout cela a été balayé, détruit; elle est restée et restera debout; elle est aujourd’hui traduite daOS
plus de 300 langues et répandue chaqùe
année dans le monde à plusieurs millions
d’exemplaires.
Et partout où ce livre passe, il produit
des effets merveilleux. C’est qu’il est le
livre de Dieu. Les livres humains nous
communiquent, nous infiltrent pour ainsi
dire, les pensées des hommes; la lecture
des mauvais romans pénètre le lecteur de
pensées impures et coupables, les lui fait
trouver bonnes, et adapte son esprit à ce
genre de choses, de sorte qu’il vit en conséquence. La lecture de la Bible nous
fait connaître les pensées de Dieu, la sa
gesse de Dieu, l’amour de Dieu; elle nous
en pénètre, façonne notre cœur et notre
esprit et nous amène à vivre conformément à sa volonté..
Avez-vous jamais entendu quelqu’un
vous dire: j’étais un malheureux ivrogne,
la honte de la famille et une plaie pour
la société; mais je me suis mis à étudier
les mathématiques, la botanique, ou un
livre de morale, et depuis ce moment,
j’ai été complètement changé ? Eh
bien ! je puis vous montrer non pas un,
ni dix, mais bien des milliers d’hommes
qui vous diront; J’étais un misérable,
sans paix, sans espoir, jusqu’au jour où
j’ai connu la merveilleuse puissance de
ce Livre. Il a changé ma vie, j’ai été délivré de mes vices et la paix est entrée dans
mon cœur et dans mon ménage. — C’est
là un miracle que la Bible accomplit journellement.
Il est urgent de travailler à la moralisation du monde et si vous avez quelque
autre livre qui puisse contribuer comme
celui-là à cette œuvre par excellence,
donnez-le nous. Pour lè moment et en
attendant que les progrès de la civilisation nous aient procuré ce trésor, nous
continuerons à nous servir de celui qui
produit ces effets, et à vous conseiller de
le lire. L’Aurore.
CORRESPONDANCE.
Valdese, N. C., le 2g Mars igi6.
LE CŒUR DE NOTRE ROI.'
Un jour le Roi vint visiter l’Ospedaletto ..., à la grande joie des blessés et
des docteurs. Dans cet hôpital se trouvait un soldat Vaudois, Barthélemy Jahier, du Palaiset de l’Envers Pinache. Ce
soldat était un brave. Sur la sommité du
mont S. M. il se trouvait un soir dans les
tranchées, à quelques pas de l’ennemi.
Voulant boucher quelques trous de la
tranchée, d’où pouvaient venir les balles
de l’ennemi, insouciant du danger, il sortit à découvert; mais mal lui en prit, car
à peine arrivé au bout de la tranchée il
fut très grièvement blessé par une bombe
à main. Secouru et porté à l’hôpital ...,
il dut subir l’amputation de la jambe
gauche. 11 la supporta héroïquement,
constamment soutenu et encouragé par
la présence du major Ribet. Il fait remercier le Directeur de l’Echo qui a voulu
l’expédier dans l’autre monde, avec les
honneurs de sa chronique, mais il lui fait
savoir qu’il tient mordicus à vivre encore
quelque temps sur cette belle terre, malgré sa future jambe de bois.
Sa Majesté, qui est un vrai père pour
ses soldats et dont il est aimé à la folie,
s’intéressa beaucoup au cas de Jahier et
lui fit même remettre 300 francs de sa
caissette privée. Ce qui tourmente le pauvre mutilé, c’est la pensée que sa vieille
mère n’a pas le « sussidio governativo »
et il dit qu’elle en a besoin. Est-ce que
l’autorité compétente ne pourrait pas
s’intéresser à ce cas. Elle aussi ?
28-4-1916.
E. Bertalot, aumônier.
Cher Monsieur Tron,
Je vous envoie d’un trait la chronique
du trimestre, qui pourra, j’espère, trouver
place dans l’Echo.
— Dès le premier janvier une nouvelle
société de secours mutuel, le Mont Visa,
est entrée en activité. C’est une société
d’assurance contre les incendies, fondée
par et pour les colons, non pas — comme
on pourrait supposer — parce que les
incendies sont fréquents dans la colonie,
mais plutôt parce qu’ils sont heureusement rares, plus rares que dahs les alentours. Pour cette simple raison, nos Vaudois pourront — si tout va bien — jouir,
au bout de quelques années, d’un bénéfice supérieur à celui qui leur était accordé par les compagnies américaines,
avec une dépense moindre; et .ils auront
en plus un capital propre. La société
compte déjà une trentaine de membres
avec une valeur assurée dépassant les
30.000 dollars.
— Le bruit court que — par initiative
des pasteurs Albert Clôt et E. H, Tron —
une des plus belles collines de Valdese est
destinée à devenir un summer resort (rendez-vous d’été) pour pasteurs et familles.
Le projet est beau et a reçu de suite l’adhésion d’une dizaine de pasteurs (vaudois et italiens établis en Amérique);
aussi nous espérons que quelques maisonnettes y surgiront bientôt. Le village
s’appellera Sibaud.
— Nous avons célébré cette année
aussi la fête vaudoise. Le culte commémoratif pour les enfants et les adultes fut
rendu particulièrement attrayant par
l’exécution d’un chœur français et un
italien (préparés sous la direction de M.
Et. Perrou et M. Antoine Grill). La plupart des demoiselles de notre petite chorale ne connaissent pas l’italien, mais dès
qu’elles se mettent la coiffe blanche —
ce qui n’arrive qu’au 17 février! — elles
chantent tout aussi bien en italien qu’en
français ou en anglais. Après le culte,
une cinquantaine de convives firent honneur au dîner, préparé, comme l’an dernier, par M. J. R. Ribet. En voici le
menu rédigé et offert comme apéritif par
les demoiselles à la coiffe: Hors-d’œuvre
E. Tron - Soupe vaudoise - Concord Cluson (vin) - Ragoût Massel - Rôti Pomaret - Pâtes à la Pralina - Salade Germanasca - Fromage Pramol - Dessert Fontaines - Café Val Pérouse. — Au dessert
prirent la parole MM. J. Henri Pascal,
Et. Perrou, Miss M. New (l’une de nos
maîtresses américaines, habillée en épouse
vaudoise elle aussi I), MM. le géom.
Henri Clôt et E. H. Tron. — Une collecte,
proposée par M. J. J. Léger en souvenir
affectueux et reconnaissant du comm. C.
A. Tron, produisit francs 140,30, destinés comme suit:
Asile des Vieillards de Saint
Germain .... Fr. 40,30
Orphelinat..................« 50,—
Comité de Turin (Soldats) « 50,—
Fr. 140,30
Ces dons sont accompagnés de nos
meilleurs vœux pour ceux qui dirigent
et ceux qui bénéficient de ces différentes
œuvres. Nos vœux les plus ardents sont
cependant pour ceux qui en ce moment
courent le plus grand danger: les braves
soldats vaudois dont l’héroïsme nous est
connu. Agréez-les, chers amis, comme un
nouveau témoignage d’affection et d’admiration de vos compatriotes de l’étranger. Un groupe de jeunes gens — plusieurs desquels seraient aussi sous les
drapeaux si leurs familles n’avaient pas
émigré —■ tiennent à vous envoyer —
eux en particulier — leurs amitiés sin
cères avec le souhait de la victoire. L’un
d’eui — père d’une nombreuse famille,
qùi rajeunit de 25 ans dès qu’on parle
de la guerre — nous a glissé dans la main
une vingtaine de francs pour les soldats.
S’il rentrait en Italie il redeviendrait mobilisable...
— Les feux de joie nous ne les eûmes
pas à la veille du 17, mais quelques semaines plus tard et pendant plusieurs
nuits. Ce n’était cependant pas des feux
de joie pour tout le monde. La forêt qui
recouvre le pic qui domine Valdese et
Morganton était en feu ! De jour un
voile de fumée enveloppait la montagne
et les campagnes environnantes ; de nuit,
quand le vent ne soufflait pas trop, la
montagne noire semblait parée d’un collier de perles d’or, puis par moments la
ligne de feu se rompait ou s’enchevêtrait
et l’affaire devenait fantasmagorique,
Notre imagination prenait la chose au
tragique: tantôt elle croyait assister à
une éruption volcanique, sans mugissements; tantôt elle partait flamberge au
vent, pour aller repousser une attaque
de l’artillerie allemande, puis elle rentrait au logis convaincue que ces bouches
à feu ne vomissaient que des flammes.
Dans un cas comme dans l’autre, à son
retour sa remarque était invariablement
une réminiscence du Pensionnat de jadis:
Quelle horreur que c’est beau I Quelquesuns de nos gens, les Léger, et plusieurs
familles américaines qui habitent derrière la colline, eurent pourtant quelque
chose de plus à faire qu’à donner libre
cours à leur imagination. Il leur fallut à
deux reprises partir de nuit et aller dans
les bois pour arrêter le feu qui s’âvançait menaçant vers leurs demeures. La
lutte avec le feu, de nuit, n’est certes pas
tout ce qu’il y a de plus simple ni dè plus
amusant; les américains cependant y
sont habitués et ne se trémoussent pa?
pour cela !
— L’accolage de la vigne est terminé.
On laboure à grand train pour planter le
maïs. Les pêchers et les poiriers sont en
fleurs depuis quinze jours. Nous sommes
en plein printemps.
— L’Eglise a aussi eu son printemps,
dans un sens. Tout dernièrement, une
quinzaine de nouveaux membres furent
inscrits par certificats, et neuf catéchumènes furent reçus, après un excellent
examen, dans un culte, auquel prit part
une assemblée exceptionnellement nombreuse.
Avec mille bons vœux.
Votre dév. e_ x.
CHRONIQUE VAUDOISE
CIRENE, 27-3-16.
Carò Pastore,
Le invio queste poche righe per ringraziarla infinitamente per l’invio del
caro giornale l’Echo des Vallées, che ricevo regolarmente. Sono molto contento
perchè posso avere notizie delle nostre
care Valli e molti conforti religiosi che
sono d’una grande utilità morale in questo momento di prova e di gloria per noi
Valdesi. È da quarantacinque mesi che
mi trovo qui in Libia e spero con l’aiuto
di Dio di continuare in salute a fare il
mio servizio fino al giorno in cui potrò
ritornare in famiglia.
Con la speranza che questa mia la troverà in buona salute come lo sono io, voglia accettare i miei saluti con ringraziamenti dal suo devotissimo
Revel Giacomo.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
— Zona di guerra, 31-3-916.
Egregio Signor Tron,
Inviamo i nostri più cordiali saluti e
ringraziamenti per l’invio del pregiato
giornale l'Echo des Vallées, che sempre
ci giunge con grande piacere e puntual-
3
^h.
menté ogni martedì. Qui riuniti nel nostro piccolo villino accanto al fuoco (costretti però a lasciar la porta aperta onde
noti morire affumicati !|, pensando continuamente ai nostri cari e al nostro bel
paesello, che speriamo di poter fare presto ritorno fieri ed orgogliosi di aver contribuito alla vittoria delle armi italiane.
Abbiamo pure qualche sera il piacere
di aver qui con noi un nuovo compagno,
lui pure protestante, certo Terzano, caporal maggiore della stessa batteria, del distretto di Casale, che gentilmente ci abbonò al giornaletto UEvangelista.
Ringraziando Iddio la salute è ottima
e il morale buono.
Riceva, egregio sig. Tron, i nostri più
cordiali saluti.
Caporale Lautaret Davide, Villar Penice; soldato More Isidoro, Torre Pellice.
— 3-4-16.
Egregio Pastore sig. Tron,
Le mando questa cartolina per dirle
che sto bene di salute, come spero e auguro a lei; è da un mese che non ricevo
più il tanto amato giornale Echo; ho
domandato al furiere, e mi ha detto che
il sig. capitano li strappa; mi reca un
gran dispiacere, perchè era per me un
gran conforto, v’erano sempre notizie
delle nostre care ed amate valli; adesso
che non lo ricevo più trovo il tempo
molto più lungo e meno sopportabile; ma
spero che, se si ricorre al Comando, di
riceverlo come prima. Dunque la prego
di fare quello che può, e ne son certo che
non li strapperà più ! ! Saluti a nome mio
tutti i compagni che combattono in altri
posti delle nostre indimenticabili valli;
e lei riceva i miei più affettuosi e cordiali
saluti e ringraziamenti. Sono il suo aff.mo
amico Michele Andrion, diPomaretto.
Veda il Comitato di Torino il da ¡arsi.
— Du front, le 16-4-1)16.
Cher Monsieur Tron,
Les soussignés alpins du bataillon
4 Val Cenischia » remercient vivement la
Direction de notre cher Echo pour l’envoi du journal. En même temps nous la
prions de bien vouloir porter nos salutations et nos bons souhaits pour les fêtes
de Pâques à nos chers parents, amis et
connàissances.
Pontet Paolo, de Bobbio Pellice,
Mourglia Ippolito de Rorà,
Grill Giovanni St. de Praly.
LA TOUR. Samedi dernier ont eu lieu
les obsèques de M. Guillaume Rohdé, décédé après une très courte maladie, à
l’âge de 84 ans. Ce frère allemand était
venu de Paris aux Vallées, lors de la
guerre du 1870; coïncidence extraordinaire, il est rappelé par Dieu au moment
où la guerre sévit de nouveau avec violence. Homme énergique, il a su se faire
une position au milieu de nous. Pendant
qu’il l’a pu, il a suivi avec régulairité les
cultes..— Nous exprimons à M. et M.me
Forneron, à M. et M.me Barrai, et à M.
et M.me Charbonnier notre vive sympathie chrétienne.
— Dimanche dernier notre Jeunesse
fit une visite à Saint-Germain. Au delà
de 150 prirent part à la course, en assistant an culte et ensuite se rendant à
l’Asile, où l’on fit une halte de trois heures. On eut le plaisir de chanter et de
prier ensemble. Nos réunions de jeunesse
ne pouvaient mieux se clore, et nous garderons un bon souvenir de cette excursion
hors de la paroisse, pour reprendre avec
d’autant plus d’ardeur en automne.
— La Commission Hospitalière s’est
réunie le mardi 25 et le jeudi 27; on a
adi^s quelques nouveaux incurables au
Refuge.
RORÀ. Dimanche dernier ce paisible
vallon a vu accourir un essaim de jeunesse, pleine d’entrain et de gaieté: c’était la Chorale d’Angrogne, qui terminait
ses séances par la traditionnelle promenade printanière, à laquelle prenait part
aussi un groupe de jeunes filles du Villar,
la plupart dans le beau costume vaudois,
accompagnées par leur pasteur. Au tem
ple, après un édifiant sermon de M. Aug.
Jahier, la Chorale d’Angrogne exécuta
un joli chœur de Pâques. A midi, M. le
pasteur Forneron ayant aimablement
mis son presbytère à la disposition des
promeneurs, ceux-ci, réunis en petits
groupes, s’empressèrent de faire honneur à leurs provisions. Après quoi, les
chanteurs firent entendre plusieurs numéros de leur répertoire de chants religieux et patriotiques, soit dans le jardin
de la cure, soit chez M. et M.me Salvarani, qui firent à notre jeunesse reconnaissante un généreux et sympathique
accueil. Aussi a-t-on vu venir avec regret
le moment du départ. Le retour s’est effectué par Piamprà, où l’on a pu faire
encore une bonne halte, s’ébattre sur la
verte pelouse et, grâce au beau temps,
admirer le splendide panorama qui se
déroulait devant les yeux. Il était nuit
lorsqu’on arriva à la maison, les jambes
étaient peut-être un peu fatiguées, mais
la gaieté n’avait pas disparu des cœurs,
et notre jeunesse du Villar et d’Angrogne
gardera un bon souvenir de cette agréable journée passée à Rorà !
SAINT-GERMAIN. La société des
Mères de famille a eu sa réunion de clôture le 16 courant. Une trentaine de
membres étaient présentes. Elles ont pu
entendre avec profit les exhortations qui
leur ont été adressées par M.me H. Tron
de Pignerol, et passer ensemble une agréable après-midi.
— La Société, d’accord avec rUiiion
Chrétienne de jeunes filles et avec son
concours en argent et en travail, a pu
préparer pour le jeudi 20 avril une petite
vente d’objets utiles, vêtements d’enfant, etc., en faveur de l’Orphelinat des
Appiots. La vente a produit L. 140 nettes
qui, ajoutées aux collectes faites à Noël
dans le même but et à un subside voté
par le Consistoire, ont permis de verser
à la Commission Hospitalière L. 250 pour
cette Œuvre de bienfaisance.
— Le jour du Vendredi saint, 22 catéchumènes ont été admis à confirmer leur
baptême en présence de l’Eglise.
SAINT-JEAN. Dimanche dernier, à
8 h. du soir, un nombreux public s’était
donné rendez-vous au temple pour assister à une conférence illustrée sur la Sicile,
où M. le pasteur Luigi Rostagno a passé
plusieurs années, à Palerme comme chef
de district, et eut ainsi l’occasion de la
parcourir et connaître parfaitement. La
conférence était divisée en trois parties.
Dans la première l’orateur a exposé clairement l’état religieux surtout de la population, encore bien arriérée, dans beaucoup d’endroits encore en proie à de
déplorables superstitions.
Dans la seconde partie, aidé à la lanterne magique par M. l’ing. Albert Morglia, M. Rostagno a fait dérouler devant
nos yeux une longue série de ravissantes
projections. D’abord Palerme et ses
charmants environs, puis Messine avant
et après la débâcle, Catane, Syracuse,
Girgenti, Taormina avec les ruines grandioses de leurs anciens monuments, ensuite des groupes de fidèles et des vues
des sites plus beaux et pittoresques de
cette île merveilleuse.
Dans la troisième, le conférencier nous
a vivement intéressés sur les progrès que
l’Evangile a fait en Sicile depuis 1860,
l’état florissant de nos Eglises, à côté
desquelles, comme à Hiesi, Grotte, Vittoria et ailleurs, les écoles appréciées et
prospères sont d’un réjouissant avenir.
Nous sommes fort redevables à notre
cher pasteur pour la jolie et instructive
soirée qu’il a bien voulu nous offrir, et
qui nous a laissé une excellente impression. A. G.
VILLAR. Actes liturgiques d’avril.
— Baptême: Puy Elisée de Jean et de
Davit Marguerite (Bessé Meynet).
Mariages: Oudri Jean-Daniel (LaTour)
et Mondon-Marin Marie Elise Catherine
(Sablon) — Geymet Paul de David (Ciarmis) et Janavel Marie de Daniel (Ciarmis).
Enterrements: Brez Jean Daniel feu
Paul, mari de Puy Suzanne^ 70 ans (Boudeina) — Davit Jacques feu Pierre, mari
de Gaydou Madeleine, 81 ans (Subiasc).
— Nous recevons et transcrivons la
carte postale suivante du soldat Bertin
Pierre (ospedale da campo) : « ...Con molto
piacere ricevo regolarmente YEcho come
pure La Luce, dei quali ho fatto parte ai
compaesani Negrin, della Comba, Catalin
Daniele e a uno di Angrogna del ...fanteria... Favorisca, per mezzo degli amati
giornali, augurare una buona Pasqua e
presentare mille saluti alle loro mogli e
parenti e amici tutti ».
Nous avons aussi d’excellentes nouvelles du caporal Carola Jean et des soldats Joseph Bollisse et Timothée Berton.
Ils saluent bien cordialement tous ceux
qui pensent à eux. A. J.
COMUNICATO.
Col lo Maggio venne istituita in
Torre Pellice, Casa Arnoletto, Piazza Cavour 5, piano 1<>, una Sotto-Sezione delr Lì nido per notizie alle famiglie dei militari di terra e di mare. — L’Ufficio è
aperto tutti i giorni dalle ore 16 alle 18
e funziona sotto la direzione della sig.ra
Lidia Trossarelli, presidente — sig.ra
Longo e sig.na Gay, vice-presidenti —
sig.na Giuseppina Arnoletto e sig.ra Jahier-Margiunti, sig.ra A. Jalla e si.gna
Emma Vertù. — I Comuni che possono
valersi della Sotto-Sezione sono quelli
dei due Mandamenti di Torre Pellice e
di Luserna S. Giovanni.
Torre Pellice, i* Maggio 1916.
Il Sindaco E. Arnoletto.
IVouvelles politiques.
Sur la frontière du Trentin comme sur
la ligne de l’Isonzo, activité très vive de
l’artillerie et des avions. Après deux
jours de lutte acharnée sur les glaces, nos
braves soldats ont conquis plusieurs positions dans la zone de l’Adamello, le
Crozzon de Targarida et le Crozzon de
Lares (3354 mètres d’altitude), les cols de
Lares et Cavento. Ils ont pris plus de
cent prisonniers, des mitrailleuses, fusils
et munitions. Un corps d’infanterie s’est
emparé, au milieu des plus grandes difficultés, d’une forte position à plus de
3000 m. dans le massif de la Marmolada
(Alto Avisio). Les attaques au Col di
Lana n ont pas manqué de se répéter,
comme aussi les vaines tentatives de
l’ennemi pour reprendre les retranchements que nous avons conquis à l’est de
Selz sur le Carso.
Nos gros calibres ont bombardé la gare
d Innichen, dans la vallée de la Drava.
Un de nos dirigeables a lancé des bombes incendiaires sur la gare de Trento.
Les avions ennemis ont survolé les plaines de risozno inférieur faisant quelques
victimes dans la population. Une tentative aérienne contre Vérone n’a pas
abouti.
— L’Italie va conclure avec la Russie
un accord analogue à celui qu’elle avait
conclu avec la France pour l’échange des
déserteurs et des réfractaires. Une amnistie générale permettra à tous les retardataires d’entrer au service militaire
sans craindre aucune poursuite. Les
Russes qui craindraient des persécutions
politiques en rentrant dans leur pays se
ront autorisés à s’enrôler dans l’armés
française.
— Une conférence interparlementaire
pour le commerce s’est réunie à Paris la
semaine dernière, composée de nombreux membres des Parlements des puissances de l’Entente. Les questions économiques et commerciales qui intéressent le plus les puissances, les frets, les
changes, la protection des industries nationales, la lutte contre la concurrence
allemande, furent étudiées avec soin
dans les rapports des hommes les plus
compétents. La prochaine conférence se
réunira à Rome le mois d’octobre prochain. La conférence économique officielle va se réunir bientôt, à Paris aussi.
Les problèmes qui intéressent l’Italie
seront pris particulièrement en considération.
— La révolte de Dublin était presque
une révolution. Les insurgés, appartenant au parti républicain-séparatiste dit
des Suin Feiners, avaient pris ouvertement les armes et proclamé la république
irlandaise indépendante. La lutte a duré
une semaine entière; le Gouvernement
anglais, qui n’avait pris aucune mesure
pour empêcher la propagande révolutionnaire, a pourtant agi avec beaucoup
d’énergie pour étouffer l’émeute. Quelques centaines d’hommes ont péri, les
autres se sont rendus prisonniers ayant
vu toute résistance inutile. Le mouvement s’était aussi propagé dans les campagnes au sud de Dublin, mais il a été
réprimé dès le début. Les rebelles comptaient sur l’aide de l’Allemagne et sur la
promesse de débarquer dans l’île des
troupes allemandes libératrices. On dit
même que des officiers allemands travestis se trouvaient à Dublin dans les rangs
des révoltés. Ce grave avènement aura
pour résultat de bâter la solution de la
crise anglaise à propos de la conscription.
M. Asquith a retiré les propositions de
loi qu’il avait déposées sur le recrutement partiel et présenté un nouveau bill
déclarant le service militaire obligatoire
pour tous les citoyens. C’est enfin le pas
décisif, inévitable et nécessaire pour donner à l’Angleterre une armée pareille à
celles des autres puissances.
— Le corps d’armée anglais en Mésopotamie, assiégé depuis bientôt cinq mois
à Kut-el-Amara sur les bords du Tigre a
dû enfin se rendre par la faim, l’expédition de secours n’ayant pu arriver à le
ravitailler. Sous les ordres du général
Towshend les Anglais se sont battus et
ont résisté avec héroïsme: ils avaient
remporté des succès étant arrivés presque à Bagdad. Mais trop peu nombreux,
trop éloignés de leur base, ils ont dû
céder vaincus par le nombre, le climat
et les privations. Les Turcs ont fait 9000
prisonniers.
— Les Russes remportent des succès
sur le front oriental et en Asie Mineure.
La lutte de mines continue avec acharnement sans changer sensiblement les
lignes et positions respectives. En Pologne et en Galicie les Autrichiens et Allemands ont construit de nouveaux chemins de fer stratégiques, faisant d’autres
grands préparatifs pour la campagne
d’été.
— Le maréchal Von der Goltz, le fameux réorganisateur de l’armée turque,
est mort en Asie Mineure, où le Kaiser
l’avait envoyé après le gouvernement de
la Belgique. Le bruit de suicide ou d’assassinat a aussi couru. E. L.
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L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3.25% netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPPRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
. Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l’interesse del 3,50 ®/o netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, con depositi non inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta.
Deposito di titoli in amministrazione : La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l'imporlo sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
TITOLARI DI LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
Í». Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
7. Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL’ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Pùsparmio di Bologna, Ferrara, F'ireiize, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
Í*. Servizio di CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette vengono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
di risparmio nominativo od al portatore con un credito di almeno L. 3.
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