1
6-courant avec la Poste
D'ABONNSMBNT par an
VL- ■ • ■ *
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^ne, AuWohe-Hongrje,
Jjjue, Brésil, Danemark,
.y*e, Hoilande, Suède,
iwe, eie., en s'abonnant
* poste . , Fr. 3
1^ s'abonne;
•i’Administration ;
, *os Pasteurs ; et à
‘«P. Alpina à Torre Petliee.
__*J*Wnement part da 1. Jaarier
et se pavé d'avance.
Année XXII. N. 14.
2 Avril 1896.
Numéros séparés demandés avanl
le tirage, 10 centimes chacnn
Annonaet: 20 [centimes par ligpe
pour une seule fois — IS centimes de 2 A 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser ppur la Bédietloa et
pour l’Administration A M.
Jean Jalla, prof., TortA Petites.
Tout changement d'adresse coûte
IS centimes, sauf ceux du commoneement de l'année.
Uio serez lémoinsi Aot. I, g
ÉCHO HES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Sulvaat la vérité avec la cbarité. Epli. IV* 15. Que tun régue vieime« Matth. VI, 10
eV O in in a I r e s
b
ïoisme lit amour — Pauvre .Arménie —
Correspondaiioe — Chronique Vaudoise — Mission — Nouvelles Religieuses — Troubles au Sud de l'Afrique — Sousqription pour Grotte — Avis.
li
Egoïsme- et amour
Sous combien de formes, avec
^j)*ielle inlensilé le mal ne se manipas auprès de la croix de
On dirait que là il ne peut
se voiler, qu’il doit jeter tous
j I masques les plus séduisants.
j j^'^heté des disciples qui ont peur
îçT souffrir avec leur Maître, lâcheté
K| l’ilate qui craint de perdre sa
et ses gains iniques, orgueil
JJ ®ssé, envie exaspérée qui inspirent
pharisiens et aux principaux du
^oule espèce d’outrages et
''•olences, cynique indifférence
inéseiice du plus cruel ties supqui permet aux soldats de
, n en faisant la garde du crucifié,
■ dis-je?
'de“, 'i's-jev satisfaction, vif plaisir
ü^.^oii' souffrir, qui se répand des
oi'ilicateurs à tout le peuple et
fait hocher la tête en p^s
prés de la croix, sc moquer
qui y est suspendu et l’ac
cabler de leurs injures. Oh! quelle
perversion de tout sens moral, quelle
révolte contre Dieu, quel mépris
pour l’homme, quelle durété de
cœur, quel égoïsme tout cela ne
manifesle-t-il pas? .l’insiste sur ce
defnier point; ïégoïsme^ car il*me
semble être la source première de
tous les autres vioea du r cœur, et
de l’esprit. N'ést-ee pas parcèqu’on
est égoïste qu’on est orgueilleux,
avare, envieux et violent? Nesl-ce
pas pareequ’on est égoïste qu’on
est indifférent à la soufft-ance? Oui,
pareeque de ne pas l’être vous obligerait à vous soumettre] à quelque
Fatigue, à cette anxiété qui toujours
accompagne la compassion, et, en
plu.s, vous ferait un devoir de donner de ces biens qui pour vous
constituent la source de toute félicité. Et n'est-ce pas pareequ’on est
égoïste qu’on éprouve du plaisir à
voir souffrir? « Ah ! j’ai mes peines »,
se dit l’égoïste, « eh bien! que mon
voisin ait aussi les siennes; et même
qu’il les ait plus Vives, plus aigues;
ainsi les miennes mè sembleront
allégées ». Que si nous pouvons
éprouver de pareils sentiments à
l’égard dé personnes à qui nous ne
pouvons en vouloir, que sera-ce donc
quand il s’agira de quelqu’un au
sujet duquel nous sommes con-
2
106
vaincus qu’il nous a fait du tort,
ou qui seulement nous a blessé
par ses justes reproches et par
l’exemple d’une vie sainte et charitable? Evidemment l’égoïsme c’est
le péché d’origine, c’est le péché
central, c’est celui que nous n'a\’ons
pas de peine à trouver à la racine
de tous les autres!
Mais, de ce brouillard ténébreux
et fétide qui couvre la terre, voyez
dans quel air pur, voyez dans quelle
vive lumière s’élève la voix de
Christ. Voyez de quel nouvel éclat
brillent, sur le bois infâme, toutes
ses vertus et surtout celle qui les
comprend toutes: l"amour\ «Père,
pardonne-leur car ils ne savent ce
qu’ils font! » — amour pour ses
ennemis. « Voilà ton fils, voilà ta
mère! » — amour pour ses hienaimés. « Aujourd’hui tu seras avec
moi dans le paradis! » — amour
pour le représentant de la dernière
classe des pécheurs. « Mon Père,
je remets mon esprit entre tes
mains! » '— amour pour son ' Père.
A côté d’une parole que lui arrache
le tourment auquel son pauvre corps
est exposé et d’une autre qui nous
met à même de comprendre quelque
chose de l’agonie morale à laquelle
son âme est en proie, tous les mots
que peuvent encore articuler ses
lèvres mourantes sont des expressions d’amour. Oui, du haut de sa
croix, c’est de l’abondance de son
cœur que Jésus-Christ nous parle !
Egoïsme et amour ! Lequel des
deux aura la victoire ? À première
vue, il semble que c’est l’égoïsme;
car lui il vit, tandis que l’amour
meurt. Mais ne nous y trompons
pas. Ce n’est pas l’amour qui meurt:
c’est Celui qui aime; et il meurt
parce qu’il ne pourrait sans cela
donner, non plus par des paroles
seulement, mais par un fait, par
le sacrifice de lui-même, le plus
haut témoignage, le seul témoignage
définitivement convaincant, de son
amour pour son Père et pour les
hommes pécheurs.
Mais parce qu’il meurt, Dieu
fait revivre; parce qu’il s’est abais.'^i
jusqu’à la mort de la croix, Dieu I®
donne un nom qui est au dessuf
de tout nom; Dieu lait de lui
conquérant de l’iiumaiiilé péch^
resse, le Roi futur d’une humanïi^i
renouvelée. Sans doute, la victoü'ài
n’est pas encore remportée; mai®
qui, ayant des yeux pour voir ®C
des oreilles pour entendre, ne doiP
reconnaître que la bataille est eo*i
gagée et que, d’année en année,d®i
nouvelles redoutes .sont enlevées
de nouveaux territoires sont conquis*
Sans doute la victoire n’est p®?
encore remportée; mais lequel, paraît,
les disciples de Christ, ne doit coB''
Tessei', à sa confusion, que la laul®'
en est, en grande partie, à ceu^
que Jésus-Christ a pourtant choisi®
comme ses collaborateurs et ses sòl';
dais?
Frères et sœurs! Les deux grand®'
principes sont toujours en présencôjj
égoïsme et amour. De quel côlf
nous rangerons-nous? Ob! que q|‘
soit du côté de l’amour! Souvenon#:
’I
nous et demandons à Dieu
fasse de-ce souvenir une passion
nous possède ; souvenons-nous a
ce que disait notre Maître: « Si
grain jeté eh terre ne meurt (et'fj
n’y a que l’amour qui puisse 1®!
faire mourir) il demeure seul; tn®?
s’il meurt il porte beaucoup ®
fruit»; et de ce que disait soi
apôtre : « Ne te laisse pas vainci''
par le mal; mais surmonte le mi
par le bien »; c’est-à dire, en d’®^
1res termes, surmonte l’égoïsme
la charité!
H. m
PâUVRE ARMÉNIE!
I
Les horreui's commises par ?
Turcs dépassent toute concepti®'
Elles sont si rnotustreuses que l’f
se refuserait d’y croire si elles
taient attestées par des honJiB®J
3
- lot
.... foi qui ne relatent que
v®/iont ils sont parfaitement sûrs.
'Oici. pnlt'fi nnfr'ps. ap iinfiû'anrès I
ICI, entre autres, ce {|ue d'après le
lit de témoins aiithenliques rapPcrte M, Greene dans son excellent
jtvre: «Le Gouvernement Turc et
ta Crise arménienne». C’est un épiI sodé du massacre de Sassoun ».
*■ « Les temmes se défendirent pendi'ot 24 heures contre leé assiégeants.
iËlles durent enfin céder au nombre.
jJc tous côtés elles étaient entourées,
d-eur [)osition était terrible. Quel§5^e.s-unes portaient leurs bébés sur
ta dos, tandis que les enfants plus
%és se tenaient à leurs côtés au
|tailieu du combat. Tout à coup la
[tamme Gigüs s’élança sur un rocher
jet s'écria: «Mes sœui's, choisissez!
|d)u bien vous toml>ez entre les
^ ftiains des Turc.s et devez abandon, *lei' vos maris, vos foyers, votre
■ *i^inte religion; vous devenez musulmanes et ôtes déshonorées — ou
uieri vous Suivez mon exemple.
i'%ant prononcé ces paroles, elle
'Rejeta dans l’abime avec son
tant d’un an dans les bras.
: tatitre la suivit, une troisième,
" 'lualriérne, d’autres encore!
' pUi'ps tombaient sans bruit l’un sur
autre. Et les mallieureux enfants
.■^%ivaient comme des agneaux l’exemde leurs mères. Bientôt toute
’ ' ta gorge fut remplie de corps morts ».
’ Dans un village soixante jeunes
' tafnmes s’étaient réfugiées dans une
' église. Après avoir subi les derniers
, tautrages des soldats, elles furent
idées. Le sang coulait à flot.s sur le
®*®Uil de l’église. À quelques-unes,
plus jolie.s, on avaiL promis la
^‘6 si elles se faisaient musulmanes,
ii'Iles répondirent: « Pourquoi de»»rions-nous renier Christ?» Et mon«. taant le.s cadavres de leurs maris
de leurs frères, elles s’écrièrent:
* bous ne valons pas mieux qu’eux;
idez-nous nous aussi » , et elles mou'‘brent de la mort des martyrs!
i>. Et penser que toutes les nations
®btadisant chrétiennes de l’Europe
dbt pas su se mettre d’accord
en
Une
une
Les
pour supprimer une puissance qui
a eu très certainement la main dans
ces massacres, et qui si elle était
libre de .ses agissements ne lais.serait en vie aucun chrétien dans les
v.astes régions qu’elle gouverne!
i Penser que la Russie en a profité
pour accroître son inlluence sur la
Porte! — Mais si les nations n’ont
rien fait, les Chrétiens se sont émus.
De tout côté on fait des collectes
pour venir en aide à ces populations
qui sont tombées dans une efîi'oyable misère. On cite le cas de
miss Barton, américaine, qui bien
qu’âgée de 65 ans, s'est embarquée pour leur apporter une
somme de 500 000 fr. collectée aux
Etats Unis. On envoie pareillement
de l’Angleterre, de l’Allemagne, de
la Suisse. Et en Italie et aux Vallées ne.fera-t on rien?
CORRESPONDANCE
F/ormoe, 30 Mars iS9(>.
Votre excellent i correspondant , de
l’ile d’Elbe ne m’en voudra pas si
l’amour de la vérité m'oblige à rectifier quelques unes des données,
qu’en suite d’informations inexactes
il a cru pouvoir vous envoyer, sur
la circulation des S.tes Ecritures en
Italie, pendan-t l’année dernière. Le
fait est qu’elle a diminué et même
asssz considérablement, car même
en ôtant du total de 1894 les vingt
mille Evangiles qu’un obstiné _ distributeur nous avaits achetés à
notre corps défendant, pour le jeter
dans les rues de Milan, ce ijui heureusement ne s’est pas répété celle
année, nous sommes toujours , de
25,000 ex. environ ën dessous de ce
total même. Voici du reste les chllfres:
Ann. 1894
Bibles 7,662
Test.s 18,926
Portions 165,065
Ann. 1895
7,373
18,6.33
119,401,
Total 189,653
145,407
t.*-:
"À;
m
M
m
■.m
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..-■fl
-M
4
- io§ _
Sauf pour les Îestatïlents il y a
diminution sur toute la ligne. D’autres sociétés ont fait la même expérience. Cette ditninution est causée
par des causes diverses: hieli dës
gens Sont déjà fournis, puis la misère est grande, le clergé romain
vigilan*t et implacable, etc. Cependant la vente est toujours trois fois
ce qu'elle était il y a vingt ans.
Aug. Meille.
i
GHHONIQUE VAÜDOISB
LA Tour, —(Dimanche, 29 Mars,
à 8 h. du soir, la grande salle du
Collège se remplissait d’amis des
Mis.sions qu’avait convoqués la Société « Pradeltorno » pour assister
à la clôture de son année sociétaire.
Après un chant et la lecture de la
Bible, le ^Président de la Société,
l’étudiant lycéen Pierre Grill, expose
au public le travail qui a été accompli pendant l’année. Quoique
cette Société soit appelée chaque
année à voir partir les meilleurs de
ses membres, les plus actifs et expérimentés, elle a eu jusqu’ici le
bonheur de trouver, dans les jeunes
générations qui montent les degrés
de notre établissement, de quoi renouveler ses forces chaque année.
Les membres actuels sont !6 el,
quoique tous ne prennent pas encore une part active à l’œuvre, leur
zèle s’est manifesté par les 45 réunions qu’ils ont tenues dans les
Vallées. Ces réunions ont produit fr.
221, mais combien n'auraient-elles
pas produit davantage si notre population avait partout pour celte
belle œuvre l’intérêt que tout chrétien devrait y porter. Que dire d’un
quartier qui, en une réunion dûment
annoncée et qui ne revient jamais
plus d’une fois par an, n’arrive à
recueillir que 50, 70 ou 75 centimes?
Et dans d’autres années il est même
arrivé de recueillir moins! La persévérance de cette société à vouloir
que
éclairer même ceux qüi
pettsent ainsi ne peut
avec le temps des fruits inflnim
meilleurs.
Les membres ftonoraires cdnl^
nuent à fournir tin contingent ass»
fort de moroses qui, des années dU',
rant, laissent irnpitoyal>iement sanji
réponse les timides aVis de payement
qui leur rappellent leür devoit’i
contingent Compte plus d’un pasteüû
un professeur, plusieurs ancieàX
membres elleclifs, et même fondii"^
leurs de la Société, des dames, etcCependant, la plupart des m. Hou
demeurent fidèles et plusieurs nofl*
veaux viennent remplir les vide*’]
causés par la mort des uns et riti'|
dilïérence des autres. ^
La somme recueillie par la ,S0'^
ciété .s’élève celte année à fr. 500,-W
cent, qui ont été répartis comiif*®
suit: 100 fr. assignés à l’œuvre co0‘
fiée à chacun des 4 missionnait#
vaudois; 100,48 fr. à la Société
Paris. f-
Après des allocutions d’encour4>
gement et d’exhortation de MM. lu
Meille, ^et .1. P. Pons, un chani,
une prière de M. A. Gay, la norC?
breuse assemblée est rentrée daiq
ses foyer-s, comptant sans doute faic®
quelque nouvel elforl pour augmef|
1er le nombre des amis des Mission®
parmi nous,
AFRIQUE. — f,e Ministère a corOj
m'encé la publication des noms i
mililaire.s qui ont survécu à la sanglante bataille d’Adoua du, l' Mai’^
Nous y relevons les noms suivan*®
sans touteiois avoir pu nous assure'
qu’ils appartiennent tous à des VaU=^
dois.
Artillerie : 7® batterie de montât
gne, Rostano. — 9® batterie, Ross®t
gnol (ce qui doit être une erreft
pour Rostagnol, de ,S. Jean). — ;
bataillon Alpins: Ribetto, Bonw
Comba, Danna, Cogno. — Infanlei^
d'Afrique: 3® bail.: Gilli, Danfl'^
Berlini, — On ne sait rien d’Eynaf'
de la Tour, de Chauvie el Coïss®’
5
ioô —
l^’Angrógne, de Roman de PrarusUn
d’auRes. Ont-ils péri ou sont-ils
Pfisonniers de l’enhemi?
MISSIONS
1m Société des Missiom de Bâle
fist de nouveau l)ien éprouvée par
la mort de ses ouvriers en Afrique.
Dans l’espace de quatre jours, du
1« au 21 février, il est arrivé à la
Maison des Missions, trois dépêches
de la Côte-d'Or, chacune annonçant
la mort d’un missionnaire,'Ce sont
Mm. Heller, Thaï et Bellon.
— Une nouvelle stupéfiante du
Caméroun a fait le tour de la presse
l'eligieuse, à savoir que les autorités
de cette colonie allemande paient
leurs ouvriers en partie avec de
l’eau-de-vie. Quand un missionnaire
protesta contre cette pratique, on
■ lui répondit qn’une bouteille de cctr^ te drogue ne revenant qu’à 50 pfen~ nigs, tandis qu’on la comple à l’ouvrier le double de ce prix, le profit
que le gouvernement retire de cette
transaction est trop con.sidérable
pour qu’on puisse y renoncer.
Le comité des Missions de Bâle
d’a pas pu s’en tenir à cette réponse; il a fait faire par un de ses
membres des représentations à
Berlin même et voici la réponse
satisfaisante qui a été reçue à Bâle;
"« Le fait que le gouvernemant au
/Caméroun délivrait chaque semaine
'■à ses ouvriers une bouteille d'eaude-vie comme partie de leur salaii'e, était inconnu ici, mais a été
Confirmé dans l’intervalle. Aujourd’hui j’ai le plaisir de vou.s annoncer que le ministère des affaires
étrangères a interdit cette pratique
Cameroun et a communiqué cette décision aussi aux autorités coloniales de Togo et du sud ouest de
l’Afrique. »
Nouvelles Religieuses
ÿaris. — À l’occasion dé la mort
de M. Alfred André, lë í<'igaró a
consacré en première page un àCticle au Tout Paris protestâht français. Cette place est grande eh effet
et tout à fait hors de proportion
avec le nombre des protestants à
Paris. L’article du Figaro, d’ailleiir.s
bienveillant, renferme beaucoup d’omis.sions, A l’Académie française,
MM. Léon y, de Freycinet, Pierre
Loti et Victor Gherbuliez, menliqnnés par le Figaro, sont en elfet
protestants 'et de familles proleslantes. Il faut aussi ajouter, croyonsnous, Gaston Bdissier, directeur de
l’Ecole normale supérieure et secrétaire de l’Académie française. Quant
à Messieurs’Sorel, l’un de nos pi*emiers historiens, et Ludovic Halévy,
auteur comique et tous deux académiciens, que le Figaro dit protestants par leurs familles, nous
l’ignorions. — Disons à ce sujet que
•H. Taine et'Henouvier, les deux
plus grands philosophes et'penseqra
français au 49*‘siéele, se sont lions
deux rattachés au 'protestantisme,
ainsi que Jules Favre et »Henri
Martin* A un moment donrié, le
Ministère, en France, sur 9‘membres, comptait 5 protestants. Et il
est certain que la marche sage et
habile, après tout, de la politique
française depuis 25 ans, a été inspirée par l’esprit protestant. L’un
.des amis les plus intimes du regretté Carnot, , auteur de r^lliahce
franco-russe, était M, Æoûchard,
maire de Beaune, ,,protestant lui
aussi par conversion. On sait que
Jules Ferry s’était rattaché par son
mariageȈ une famille protestante
■d’Alsace Lorraine.
— L’œuvre- de Dieu en Corse .se
présente sous un aspect encourageant.
*M. le pasteur Gardiol, de Rocheplâte,
établi à Bastia, y »»prêche TEvangile
avec zèle'et succès,’ Une'souscription
6
. ' f
tr.
ito _
est ouverte pour y l)âlir un temple.
M. le major Colqulioiin évangélise de
son côté les Italiens en résidence
dans cette ville, et Miss Grant Brown
tieiit de petites réunions à Gorte.
— Il y a aussi line mission MâcAll à Ajaccio qui répand la Bourie
Nouvelle parmi là classe ouvrière
et dans laquelle travaille M.me
Clara Piguel.
~ L’Espagne et le Portugal sont
les deux pays où des hommages
particuliers sont rendus aux Saints
de l'Eglise de Rome. Les gouvernements de, ces deux pays confèrent
des grades militaires aux Saints et
aux Saintes les plus en renom et
prélèvent sur les finances de l'Etat
les sommes à leur solder selon les
grades attribués à chacun d'eux.
Ainsi, la Vierge Marie a droit au
grade de générai de division ; Saint
Antoine de Padotie à celui île lieutenant-colonel. Ge sont, « dit le
» Citoyen Franco-Américain^ les re» ligieux que l’on juge les plu.s avan!» cés dans les lionnes grâces ilu saint
» ou de la sainte qui empochent le
» salaire ». — Ténèbres ! ténèbres !
Algérie — D’ après VEglise libre,
le curé d’Ain-Terya, prés d’Alger,
aurait exigé que ses paroissiens
brûlassent les exemplaires des saintes
Ecritures qu’un colporteur leur avait
vendus peu auparavant.
Ecosse. — Grâce à l’assistance de la
pdlice d’Edimbourg, une Société qui
poursuit l’amélioration de la condition
des pauvres dans cette ville, est
arrivée l’hiver dernier à conàpler les
enfants vraiment nécessiteux, — il y
en eut 800 — à les chausser et à
les vêtir. Puis les mêmes policiers
qui avaient signalé ces enfants
nécessiteux furent chargés de veiller
à ce qu’ils ne reparussent pas dans
leurs haillons, leurs bons vêtements
ayant été vendus. Tous les objets
remis aux enfants restent la propriété de la Société et sont marqués
de signes facilement reconnaissables.
Ce fut encore la police qui s’occupa
de visiter les magasins de vieux
vêtements pour s’assurer que les
parents des enfants ne s’étaient pas
défaits de ce qui ne leur appartenait
pas.
Le temps des agents e.st ainsi ufi
lement Occupé pendant leur heure d®
ronde et de faction. On élève leur
rôle et la Société et eux-mêmes en
bénéficient.
Don généreux. — Le D’’ Patón,
SI connu par l’histoire de sa vie
missionnaire aux N. Hébrides, a misf
à la disposition de l’Assemblée Gé-J|
nérale de Victoria un fonds dej
300000 francs pour la continuation!
de cette même œuvre. Cette sommel
est le. produit de la- pul)lication"^
de ses récits, soit par la venlC:^
soit au moyeu de dons qu’a pro-„j
voqués ja lecture de ce livre. |
l^a dernière conférence wesleyeniiffi;
de Plymouth, en Angleterre, a con-J
sacré 22 jeunes ministres.
Alexandrie d’Egypte. — En Nov.
1894 M. Jones, pasteur mélhodiste|
wesleyen à Naples, se rendit âi
Alexandrie pour étudier la question?
de la londalion d’une œuvre mis-ii
sionnaire parmi les Italiens de cette
ville, et en Mai 1895 M. Gi’isanli
y fut envoyé. Son œuvre a été bénie, et l’église d’Alexandrie compte
actuellement 40 communiants et 18
catéchumènes, une bonne école du
dimanche, des réunions de mères;
de famille etc.
Autriche. — L’église baptiste de;
Vienne ccmpte 125 membres, tous
sortis du catholicisme; eile est pauvre, mais suffit à ses besoins. Il fl
a 10 ans, on ne pouvait ni prier,
ni chanter dans ses réunions; et
aujourd’hui encore un agent de pa-Î;
lice se tient à la porte prêt à dres'j
ser une dénonciation à l’autorité s’Uj
voit un garçon catholique entrer
dans la salle de culte.
Etats-Unis. — Une pétition portant environ 60000 signatures a ét^
rédigée à Chicago en faveur de 1^
7
'■ 111
lecture de la Bible dans les écoles
publiques; elle sera présentée au
Comité d’Education de cette ville.
Parmi les signataires on remarque
les rabbins, et même l’Arclievêqiie
Satolli qui se garderait l>iende rien
^ire de pareil en Italie ou en
P rance.
i Amérique Centrale. — D’après
5 lo dernier recensement (1893) la
J République de Guatemala compte
^364678 habitants dont 99 393 sa
f Vent lire et écrire, 25 033 ne savent
^ <iue lire, 1240 092 sont sans ins: Ruction. Ce pays compte 1 356105
I papistes et 2 254 évangéliques.
Pérou. — Un ballot de Bibles expédié dans ce pays a été retenu
Un an et demi à la douane; U a
fallu 18 mois de démarches pour en
obtenir livraison. Envoyer des Bibles
aux païens est moins difficile que de
les faire pénétrer en pays catholique !
Arménie. Les missions américaines
comptent, en Arménie, un personnel de 172 ouvriers. Ils paraissent
'¡.avoir tous échappé aux récents
massacres. Il n’en est pas de même
des bâtiments et propriétés qui onl
beaucoup souffert.
Turkestan. — On parle généralement du Thibet comme étant le
Seul pays de l’Asie ferrhé à l’Evangile, mais en réalité le Nepaul, le
Rhotan, l’Afghanistan et le Beloutchislan le sont tout autant. Le Turkeslau russe est de même fermé
aux missions protestantes quoique
l’église russe n’y ait pqs étendu son
activité. Par contre, une société
suédoise va commencer la première
naission dans le Turkestan chinois.
Les Stuiidistes en Sibérie. — Ôn
Uiande de la Sibérie orientale, que
les prédicateurs baptistes et slundisfus exilés sont à l’oeuvre parmi les
Colons russes et qu’ils ont une bonUe mesure de succès, surtout par' Uii les villages dispersés qui sont
Complètement négligés par l’église
orthodoxe. — On a aussi de bonnes
nouvelles des provinces de la Russie
centrale. I.à le mouvement sluiidiste fait de rapides progrès, et cela
malgré l’allitude extrêmement ho.stile des prêtres et de leur fidèle alliée, la police. Le gouverneur d'Elisabethpol, province de la Transcacasie, où la plupart des stundites
russes sont envoyés en exil, a écrit
au ministre de l’intérieur , pour le
prier de ne plus lui envoyer « d’érétiques », et, si possible, de faire
partir ceux qui y sont déjà. Un correspondant dit que chaque stuiidiste
arrivant à Elisabelhpol devient un
missionnaire plein de zèle et d’ardeur
et commence sans retard à travaillera la conversion soit des Russes de
son voisinage, soit des Tartares et
des Arméniens des villages environnants. — Le gouverneur d'Elisabethpol, qui est un prince Géorgien,
aime la tranquillité, et la iurbulencc
religieuse des exilés lui cause des
ennuis. — Î)e Kiew on annonce que
le dépôt de la Société biblique, britannique et étrangère a dû être
fermé définitivement, le comte Ignatieff, gouverneur général, ayant refusé, à réitérées fois, la pérniission
de laisser le magasin ouvert. ■ La
grande provision de livres saints qui
se trouve là sera prochainetnent transportée ailleurs. Malgré cela, il est
satisfaisant d’àpprertdre que la vente
des livres saints, dans le vaste empire russe, s'accroît d’aniiée en année. L’année dernière 690 mille
exemplaires ont été mis en circulation.
Un prédicateur slundiste achevant
en Sibérie les cinq ans de captivité
auxquels il avait été condamné, on
lui demanda, avant de le mettre en
liberté, de promellre de ne plus
prêcher l’Evangile. Ce fidèle serviteur de Jésus ayant noblement refusé de prendre un tel en^gemenl,
fut comdarané administrativement à
cinq nouvelles années de prison.
— Oh ! les beautés du régime autocratique !
; t
iii
■ B
8
ns —
Zèle missionnaires— Une riche
veuve de Cleveland, Ohio, raconte
The Missionary, entretient à elle
seule, treize missionaites. Elle fait
en ce moment un voyage missionnaire autour du monde, pour accroître son propreintérêt dans l’œuvre et pour encourager les ouvriers
du Seigneuj- qu’elle trouveia sur
sa route.
TROUBLES AU SUD DE L’AFRIQUE.
Ue pays des Matébele, récemmernent conquis par la Sociéié Anglaise
du Sud de l’Afrique, vient d’être
ensanglanté par une troupe de noirs
rebelles, auxquels s’est jointe la.police indigène du pays, armée de 'Î'OO
fusils» Une famille hollandaise a été
massacrée, les blancs se sont réfugiés au chef lieu, Boulawayo. Nous
espérons que MM, Coillard et Jalla,
qui aux dernières nouvelles élaient
dans cette ville, avaieni pu sortir de
cette région, avant le commencement
des troubles.
SOUSCRIPTION
EN. FAVEUR DE LtGLISE DE GROTTE
Report Fr, 67,35
Paroisse Taudoise de Turin.
M-me ,1, Ferrero-Revel 16 - M. L. Perrero 5 — M.lle A. Ferrerò 5 — M.ine M.
Matan á M.me C. Martinat 2_________M. H,
Appia, pasteur 10 — M.me M. Frassica 1
— famille Peyrot-Zarcher-5 — M.rae et
M.lle Melile U) — M.lle 0. Biolley 5 —
M.me J. Charbonnier 10______M, et M me
ing, G, üecRer 10 — M-lle L. Biolley 3 —
M.lle Vi Feyroii 2,
Total Fi‘. SÛiOO.
Pigneroi.
Key nauti i B. 10 ~ Pascal H. 5 —
Pasf)uat B. I — Guigou E. 1,50 — Vatizina
R. 1 — Avorrtlet L. ) — Bertalot A. 2 —
Portonero e Bagnasco 1 — Revel J. P. 2,50
— Cxi’ill Si 1 — Grill J. 1 — X 1 — Foinei'on L. 2, _ Rostaii H. 2 — Gay, D. 0.50
— Bertalot C. 1 — Pasquet P. 1 — Ernest
Robert-Mieol 2i
Total Fr. 36,30.
Bobi.
B. Gardiol, pasteur 3 — P. Negrin 2
J. J. Pontet 1 — Michelin-Salomon, ancien I>,
Total Fr. 7. Í
M.lle E. Monastier, la Tour 5 — M. N- I
Tourn, ih. 2 — D.r D. Rivoir, ih. 2 — M
Giovanili Rostagno 5 — M.lle M. Monastier 5¡
Total général Fr. 209,85.
TEMPLE DU CIABAS
Dimanche «jours de Paques» ar
h. cube avec prédication au Ciabas^?
Sujet; Ressuscité pour notre justifia
cation. Rom. 4, 25.
Abonnements payés pour 1896:
Ane. Michelin - Salomon,. Bobi; Berlin
Vermé, Angrogne; Turin- M-mes E. Malan,
Ferrero-Revel; M.rs J. Travers, G. de Fernex, J. Tron,; M. Et. Guigou, Pignerol.
Les personnes indiquées ci-dessou.s,
qui n’ont pas encore soldé leur abonnement pour 1895, sont [iriées.
de se mettre en règle au plus tôt
enversl’Arfministrationda«Témoin»>
M. M. B, B., Savpia, S. Germain.—
!.. G. secr., Pomaré. — M,® V., G, /
Siccardi 53, Turin. — G. A, R, d’ |
Assas, Paris. — J. J. P., Draguignan, i
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