1
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Comple-couraDt avec la Poste.
Prix (l'ahonnement par an :
rtalie .... Fi'. 3
Etrantier ... « 3
Plus il’un ex. A la inSme
advea.se, cliaeuii Fv. ìi
Allemagne.Autvlclie-lloiiiiirie.
Belgique, BvAsil.DaneiliavU,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, par aiinnneuifnl'
posfal selon 1'A,vnrd rî.»
PiiîiiKe . . . Fi‘. S
On s’abonne
Au bureau il’AdiniiiiBtvat.iOTi ;
Chez MM. les Pasteurs; et A
J’imp. Braaon à Torre Pelliee._____
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Année XXXTL X, 9.
îi’aboïmetneiit se paye d’a vance.
30 cenfîmes par espace
iie kigiie pour 1 l’oia — 15 cen*
tlmefc de 2 à n fois et. 10 centirned pour 6 fois et au dessus.
S'adresser pour U Rédaction à M.
X. Toiu’ii, prof., 'J'or?‘e JVlUce et
pour l’Administration à M. Jean
Jalla, prof., ïVo-j-t* reiuce,
'Pout changement d’adve.s86 coûte
16 centimes, sauf ceux du eora*
meneerueiit de l’année.
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous meseve/. LA.U'.ùus. l,‘d. Sutvaut la vérité avec la chavit.A Rpli IV,15. (|ae tou régne vienne. Malt. VI, lü.
Sommaii'e :
Une" mesure hygiénique à no point négliger
— Parmi les pèlerins .— Cori'cspoudatice
— Evangélisation — Uhronique — Nouvelles et faits divers — Edvuc Pulidiiue
— Annonces,
Une mesure hygiénique
à ne point négiiger
«Prévenir une maladie vaut mieux
que la guérir » ; c’ est là une vérité
que les hygiénistes de tous les temps
ont aimé à mettre en relief, et pour
donner à leur assertion une valeur
pratique ils ont cherché et cherchent
encore à trouver le régime qui pourra
le mieux mettre en garde le corps
humain contre les ennemis qui menacent sa force. de résistance. Et ils
font bien. La difficulté est d’arriver
à des formules qui soient d’une utilité aussi générale que jjossible. Ces
formules seront-elles la gloire de la
science ou de la Révélation ? C’est
ce. qui finira par s’élucider un jour.
■En attendant la fin -du débat, rappelons-nous, en tant que chrétiens,
les indications que nous fournit à
ce sujet la Parole qui nous a étédonnée pour « lampe à nos pieds
et pour^'lumicre à nos sentiers », —
Ma conviction personnelle c'est qu’en
revenant d’un cœur entier et simple
aux préceptes de notre Dieu nous
ferons plus pour l'amélioration de la
santé générale que la science humaine
' la plus avancée et la mieux intentionnée.
Moïse, serviteur de Dieu, n’a pas
connu les spéculations des savants
modernes, ce qui n’ empêche pas
qu’il a fourni au peuple d’Israël
dans les ordonnances de la loi du
Sinaï des principes d’hygiène si excellents que leur observation est certainement une des causes de la vitalité
merveilleuse de ce peuple. Nous ne
sommes pas sous la loi juive et nous
ne songerons point à nous y soumettre, bien que nous n’ayons rien
à perdre à étudier de près et à imiter au moins en partie certaines
de ses institutions. Nous sommes
sous la grâce de l’évangile. Que
nous dit donc cet évangile de la
grâce pour nous mettre en garde
contre la maladie ? — Si je comprends
bien I Cor. XI, 17-34, A’ois que
le moyen que Paul indiquait aux
Corinthiens pour éviter les maux
ou la mort prématui'ée dont plusieurs
étaient frappés, c’était pour chacun
« SC juger soi-mCinc ». Les maladies
2
66 —
qui les affligeaient et la mort qui
survenait souvent avant le temps
normal, étaient des jugements du
Seigneur, destinés à les enseigner
et à les faire rentrer en eux-mêmes
spécialement à cause du manque de
charité qui caractérisait leurs repas
de Cène. — Ces afflictions étaient
des avertissements nécessaires et salutaires ayant pour but de les empêcher de périr avec le mondé. Certes,
mieux valait souffrir et mourir que
de périr avec les impies. Mais il y
avait quelque chose de meilleur encore ; c’était d’éviter aussi le châtiment
lui-même en ne le méritant pas. Et le
seul, le sûr, et le plus court moyen
d’aboutir à cela, c’était de se donner
le temps de réfléchir, de laisser Dieu
faire la lumière sur l’état véritable
du cœur et de la conduite pour
changer de route dans tout ce que
Son Esprit-Saint trouverait à reprendre et à condamner. En faisant
cela humblement, avec persévérance,
de jour en jour, les Corinthiens auraient vu leur santé redevenir bonne
et la longévité se maintenir à un
degré normal.
«Se juger soi-même!» Aucun
hygiéniste n’arrivera jamais à une
formule plus simple, plus accessible ■
aux personnes de toutes conditions,
plus efficace toutes les fois que la cause
de la maladie risque d’être une transgression d’un genre quelconque à la
volonté de Dieu. Mais il va sans dire
qu’elle est le privilège des chrétiens
tout .spécialement. Le monde n’a pas
Christ pour Chef ; il dépend encore
d’un autre Maître, et les voies de
Dieu à son égard ne sont pas les
mêmes qu’envers l’Eglise. Si nous
faisons partie du Corps de Christ,
ne méprisons pas la Parole du Seigneur; elle a sa valeur et son actualité pour nous comme elle l’avait
pour les Corinthiens ; obéissons-lui
donc plutôt avec un cœur d'enfant
et nou^ ferons la précieuse expérience
qu’ « en elle est la vie » et que cette
vie est la lumière des hommes. Marchons avec circonspection ; jugeons
nous nous-memes, soyons severes,
mortifiant en nous les œuvres de la
chair, car Dieu nous veut saints
comme II est saint, et nous éviterons
bien des coups de sa verge fidèle
et paternelle.
A. L.-J.
Parmi les pèlerins
Glanons encore dans le Boüettino
del colportaggio, qui nous raconte, entr’autres choses intéressantes, ce qu'a
fait la Société Biblique de Londres
pour répandre la Parole de Dieu parmi
les pèlerins venus à Rome pour «l’Anno
Santo».
Un jour le colporteur Ed. De Turris
observa près d’une basilique quelques
pèlerins isolés, et s’approchant il leur
dit :
— Avez-vous vu les Portes Saintes?
— Oui, certainement.
— Eh bien, il est une porte plus
sainte, la seule par laquelle nous puissions arriver au ciel.
— Laquelle ? demandèrent les pèlerins avec curiosité.
— La voici. Le colporteur ouvrit
son îiouv. Testament et leur lut ces
paroles de Christ.
« Je suis la porte : si quelqu’un entre
« par moi, il sera sauvé ; il entrera et
« sortira et trouvei-a de la pâture ».
( Jean X. 9).
— Mais, dit l’im des pèlerins, ces
livres sont ceux que l’on nous a défendu dans le Yatican d’acheter et
même de recevoir en cadeau.
Le colporteur ne dit pas non, mais
il continua sa lecture qui intéressa
tellement les pèlerins que trois de
ceux-ci achetèrent cîiaciurun Xouveau
Testament. Celui qui avait .parlé le
premier baisa le livre saint et le cacha
dans la poche intérieure de son habit
comme quelqu’un .qui a trouvé un
trésor et ne veut se le laisser enlever
par personne.
Un autre jour le même colporteur
3
- 67
se trouvant à la gare centrale de Rome
offrit un Nouveau Testament avec
Psaumes à un voyageur qui attendait
le train pour partir. Celui-ci regardant
avec le coin de l’œil un prêtre son
ami, lui demanda quelque peu malicieusement s’il faisait bien d'acheter
ce livre. Le prêtre prit le livre, hésita
un moment et dit :
—■ Je dois confesser que ce livre
est excellent, puisqu’ il contient la
Parole de Dieu.
Sur ce témoignage inattendu de la
part d’un prêtre, le voyageur acheta
le livre et partit, pendant que le colporteur remercia le prêtre pour son
témoignage bienveillant.
Ce prêtre raconta alors qu’il avait
su qu’une de ses paroissiennes — dans
les montagnes des Abruzzes — avait
acheté d’un colporteur un volume pareil
et que — croyant faire son devoir
— il avait enlevé ce livre à la pauvre
femme pour le brûler. Il avait ensuite
porté ce livre chez lui, et pendant
qu’il en déchirait les pages pour les
jeter au Jeu, ses yeux tombèrent sur
ces paroles de S. Mat'th. Vit, 1 :
“ Ne jugez point afin que vous ne soyez
point jugés. « Ces paroles lui parurent
un appel que le livre adressait à sa
raison et à sa conscience. Il s’arrêta
dans son œuvre de destruction et il
commença à lire le livre, en le comparant avec sa Yulgate latine et en
constatant dans chaque verset la frappante ressemblance avec la version
de Diodati dont on lui .avait dit tant
de mal.
Peu après ce prêtre alla trouver la
femme à laquelle il avait enlevé le
testament, il lui demanda excuse pour
son méfait et la pria d’acheter du
premier colporteur qui retournerait dans
ces parages de«* Nouveaux Testaments
qu’il payerait un pour elle et un pour
lui.
. Il ne fut pas difficile au colporteur
d’engager le prêtre à s’acheter la Bible
entière.
Cette œuvre si intéressante fut ùon-tinhée parmi les pèlerins jusqu’à la
fin de l’anno santo, mais avec toujours
plus de difficulté. Les prêtres et les
moines ne laissaient presque jamais
les pèlerins seuls et' quand l’on voyait
de loin le colporteur l’on criait :
— Au loup ! au loup !
Il fallut beaucoup discuter, à la
gare,, dans les rues, sur les places,,
dans les maisons, mais maintes fois
ces discussions furent suivies d’une
bonne vente de livres saints.
E. B.
Cannes, 24 Février 1901.
Bien cher “ Echo „
C’est cet après midi à 3 h. que
la Colonie Vaiidoise célébra à Cannes
la fête du 17 Février qu’elle n’avait pu fêter Dimanche passé à cause
de la maladie d’une sœur qu’ on
espérait beaucoup rétablie pour aujourd ’ hui. Le lieu de la réunion mis
gentiment à notre disposition par
M. de Betune était la salle de la
mission populaire Mac Ail dont les
parois étaient gracieusement décorées de mimosa et où un groupe de
charmantes jeunes filles nous décorait la boutonnière de petits bouquets
de fleurs.
M. le pasteur Bonnefon qui nous
avait fait le grand plaisir d’accepter
la présidence de cette fête patriotique
T ouvrit par une prière. Aprcis une
allocution pleine de chaude affection
de la part du même orateur, plusieurs récitations tant italiennes que
françaises firent passer rapidement
et agréablement le temps aux nombreux amis. Le chant ne manqua
pas aussi : 4 chœurs furent très bien
exécutés par les gentilles bouquetières qui, infatigables, passèrent ensuite parmi les rangs des plateaux
couverts de tasses de thé et de gâteaux.
Nous avions le plaisir de compter
parmi nos amis accourus du dehors
M.me et M. Th. Rével. Celui-ci en
quelques mots affectueux dit la reconnaissance des Vaudois de Cannes
4
(>8 —
envers M. Bonnefon et M. de Bétnne
pour tout ce qu’ ils font ' pour cette
colonie. Une prière mit iin à la
jo3'euse réunion et une collecte faite
à la sortie en faveur de l’Asile des
Vieillards de St. Germain et do l’Evan^élisation rapporta Frs. 20,85.
Une chose qui nous peina fut le
semblant d’apparté que firent les
quchpies Vaudois, membres de 1 Epflise de M. Martin past. Espérons
que r année prochaine tous se réuniront pour fêter le 17 et faire monter
àDicu nos accents de reconnaissance.
Un merci de cœur aussi, en terminant. à M.lles Jouve et Jidla qui
avec leur bonne volonté et dévouement habituels concoururent à la
célébration si cordiale de cet anniversaire.
M. D.
.f'i
Nous recevons par le BoUdUno de
bonnes nouvelles île ludurnu. Le Dimanche la salle de culte est bondée’
d’auditeurs des deux sexes, de tout
âge et de toutes conditions ; l’on y
voit même arriver trois octogénaires.
M. le Pasteur Quattrini est allé
les voir, les édifier par sa parole
claire, profonde et convaincue et
leur distribuer la S.te Cène. Il a
reçu à cette occasion 16 nouveaux
membres ce qui porte le nombre
des communiants à 46.
L’Eglise s’est constituée^en élisant
son conseil qui fonctionne régulièrement.
M. Ugo Jarini, pasteur fde l’Eglise
Catholique Réformée de San Remo,
a offert ses services au Comité d’Evangélisation qui les a acceptés.
M. le D.r P. R. Prochet a été
nommé secrétaire de la nouvelle
association fondée à Rome sous la
présidence de Thon. Luigi Luzzatti
« Contre la tiviitc des blanches »,
Nous nous réjouissons en apprenant que M. E. Sodani, membre
de l’Eglise Vaudoise de Rome et
capitaine d’artillerie, vient 'd’obtenir
le grade de Major et sera transféré
de Tarante à Turin. Nos félicitations
cordiales.
UItalia Eoangelka donne des détails sur la célébration de la fête
de l’Emancipation des Vaudois un
peu partout en Italie. A Florence
les deux Eglises Vaudoises se réunissent, en bonnes sœurs qu’elles
sont, dans le temple de Via dei
Serragli pour y entendre une intéressante conférence du D.r Em. Comba
et un beau chœur exécuté par la
chorale des Unions Chrétiennes. A
Milan MM. les pasteurs Eongo et
Gay, dit VAlha, parlèrent des persécutions endurées par nos pères et
de la protection qui leur fut accordée
par les grands électeurs de Brandebourg. On y goûta aussi do la bonne
musique. A Livourne M.me BuiFa
réunit chez elle les Vaudois et quelques-uns de leurs bons amis. Il y
eut de beaux chants, une récitation
applaudie, une conférence de M.r
Corsani et des rafraichissements.
La Gazzelia di Me»sina parle favorablement de la conférence que M.
V. A.. Costabel donna dans le temple Vaudois.de Messine sur les persécutions endurées par nos pères et
fit des vœux pour l’union des chrétiens évangéliques et des catholiques
sincères contre l'obscurantisme.
A Rio Marina M. le past. Soulier
réunit les moniteurs et les monitrices
chez lui la veille du 17, arbore le
drapeau national sur le toit du temple et parle ^.u culte principal de la
vraie liberté, en prenant pour texte
ces paroles de Christ ; Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira (Jean VIII, 32). Il y eut encore
une réunion spéciale le soir : le diacre M. Peranzoni y parla de la première croisade contre les Vaudois,
M. r instituteur Jean Buffa de Pradütour expliqua l’édit d’émancipation
et M. le pasteur Soulier parla avec
émotion du Roi Humbert le Bon et
de ses rapports avec les Vaudois.
5
— 69
A Gènes M. le pasteur Jean Pons
fit un culte de circonstance le 17
Février à n h. ; il réunit chez lui
à 4 h. les jeunes vaudoises originaires des Vallées' et M. le Dr. Meynier donna à 6 h. ip une conférence
sur les Vaudois à 1’époque de leur
émancipation. La belle journée fut
close par un banquet avec des toasts,
à la Patrie, au Roi, à 1’ Eglise et à
Son œuvre missionnaire, et la récitation d’une poésie de M.lle A. A. P.
ayant pour titre Loro-Noi.
Assez pour aujourd’hui. A. bientôt
des nouvelles sur Orsara di Puglia,
Grotte et Rio Marina.
E. B.
c il ïf O jM 10 b fi
La Tour. Im séance de la Paix n’a pas
l'éuni, vendredi soir, autant de monde
que le sujet l’aurait mérité. Le président, M. Costabel, ouvre la séance en
exprimant le regret que le Comité
de direction de la Société se présente « bien mutilé ?>, quatre des neuf
membres nommés au moi.s de juillet
n’ayant pas accepte le mandat. 11 j
rappelle à grands traits le,s principaux événements de l’année, surtout
les deux guerres du Sud de l'Afrique
et de la Chine, et l’institution de
la cour d’arbiti;age à La ILaye,
M. Emile Eynard, le zélé secrétaire de la Société, lit un travail
intitulé : “ Verso la Federazionc Ettroimt résumant brièvement les idées
exposées par Jacques Novikow dans
son récent ouvrage « La Fédération
de l’Europe ». Ensuite le président
met aux voix l’ordre du jour proposé par le Bureau international
permanent de la Paix, par lequel
les amis de la Paix s’engagent à
travailler sans relâche à la réalisation
des grands principes posés à la Conférence de La Haye, saluent avec
joie la, constitution de la Cour-permanente d’Arbitrage et constatent
■que la solution pacifique,et juridique
des conflits internationaux s’impose
dès maintenant comme un devoir à
tous les gouvernements des peuples
civilisés. L’ordre du jour est adopté
à l’unanimité.
.Suit un entretien familier sur l'œuvre et les devoirs des Sociétés de
la Paix, auquel plusieurs personnes
prennent part.
M, le pasteur Jahier a complété
la manifestation en prêchant Dimanche sur le devoir de tout chrétien de
travailler à l’établi-ssemeut de la paix
entre les peuples.
— Conférence. A la demande de
r LTnion Chrétienne, M. le professeur
Tourn donnera Jeudi prochain, 7
mars, une conférence publique sur
l’ éducation et la lutte pour P existence.
Sauf avis contraire, la conférence
aura lieu à la Maison Yaudoise, à 8
heures du soir.
S.t Jean. Foces d'or. Mercredi 20
courant avait lieu chez M. Arthur
Peyrot, aux Marauda, une intéressante cérémonie, la célébration du
50.® anniversaire du mariage de
M. Barthélemy Revel de la Pounsa
avec M.lle Catherine Gaydou. Leur
fils, M. Barthélemy Revel, notre
pasteur de Venise, et son épouse,
étaient venu.s tout exprè.s de Venise,
et plusieurs amis invités par M. et
M.mc Peyrot s’étalent unis à eux.
Le pasteur de S.t Jean, improvisant
un service liturgique ad hoc, invoqua
la bénédiction de Dieu sur ces époux
aux beaux cheveux blancs, et adressa
à la petite assemblée une allocution
de circonstance. La fête fut émouvante et édifiante. Nous unissons
nos félicitations et nos vœux à ceux
qui ont été exprimés en cette occasion aux époux ainsi qu’ à leurs
enfants et aux enfants de leurs enfants.
Angrogne. Le jour de l’émancipation est toujours attendu avec
bonheur et l’on jvoit avec plaisir les
couleurs nationales flotter gaîment.
6
- 70
Prenant pour texte Rom. VIII, 21,
le pasteur parla le 17 Février, de
la servitùde dans laquelle ont gémi
nos pères et de l’esclavage du péché
dans lequel s’agitent tant d’âmes
immortelles. 11 montra ensuite combien est précieuse la liberté dont
nous' jouissons grâce à nos bons
rois et celle surtout que nous accorde le Roi des cieux. Il fit voir
enfin comment nous pouvons arriver
à l’émancipation et être introduits
dans la liberté glorieuse des enfants
de Dieu.
Tout était prêt pour le lendemain,
jour où le personnel des écoles devait à son tour se rencontrer dans
le temple, où il n’aurait pas eu place
le dimanche matin. Mais la neige
qui tombait à gros flocons le lundi
matin porta le chagrin dans bien
des cœurs et nous oblig'ea de distribuer dans les écoles les brochures
et les provisions. L’on eut encore
un peu de fête dans les écoles.
Ângt'ognin,
Genève. Il existe à Genève une
Société vaudoise de secours mutuels.
Elle est assez ancienne et a rendu
déjà de grands services à nos compatriotes établis dans cette ville, ou
qui vont y chercher un gagne pain.
MM. les pasteurs feraient bien de
recommander à leurs paroissiens qui
partent pour la Suisse romande de
demander à en faire partie. Il faut
s’adresser pour cela à son dévoué
président, M. le Professeur GayBertini.
La colonie vaudoise de Genève a
commémoré le 17 février par un
banquet. Quelques-uns de ses membres ont quitté leur pays natal depuis vingt ou trente ans, mais ils
ne l’oublient pas.
Nouvelles et faits divers
’Vallecrosia. Nous avons sous les
yeux le X® Rapport de l’Asile Evangélique de Vallecrosia (Buyee Memo
rial Home), pour l’an igoo. Le nombre dos élève a beaucoup.augmenté.
Il y en a actuellement 45 (27 filles
et 18 garçons), 12 de plus que l’année passée. On a été obligé d’ajouter
un nouveau dortoir. T.'institut a
perdu quelques-uns de ses généreux
amis et soutiens. On a été souvent
dans r anxiété. «Plus d’une fois, écrit
le Directeur M. A. B. Tron, nous
avons été sans un sou pour faire
face aux grosses dépenses de chaque
mois... Dieu est venu à notre se
cours et nous avons pu payer toutes
nos notes jusqu’au 15 Décembre,
Après cette date nous avons suspendu le payement, et il nous manque 1000 francs pour clore l’année
sans dette ». Les dépenses ' se sont
élevées à L, 18136,95.
Suis.se. Ij Asile des BiUodes, orphelinat pour jeunes filles situé près
du Locle a été complètement détruit
par un incendie, dans la nuit du 15
au 16 courant. Il avait été fondé en
1815 par M.lle Marie-Anne Calame.
Au moment du désastre, il comptait
environ 85 jeunes filles. Grâce à la
bonne discipline de l’établissement
et à la présence d’esprit de la directrice, M.me veuve Nouguier, il n’ y
eut pas de panique. On fit lever les
enfants, qui s ’ habillèrent en toute
hâte, et partirent, à 2 heures du
matin, en rangs, chacune avec son
petit panier, comme à la promenade.
On les reçut d’abord au Vieux Collège du Locle ; mais une foule de
personnes se présentèrent aussitôt
pour en recevoir chez elles, et à 3
heures du matin, moins d’une heure
appès le, départ de l’Asile, toutes les
jeunes filles étaient de nouveau abritées dans des chambres bien chaudes.
« Il y aurait eu 500 jeunes filles au
lieu de 85, dit la Semaine Religieuse, .
que toutes auraient été logées, tant
était considérable le nombre des
braves gens qui se disputaient l’honneur d’ héberger ces orphelines ! »
Elles ont été ensuite placées dans
divers établissements.
7
— 71
Une partie du möblier a pu être
sauvée, mais le bâtiment est totalement perdu. Le travail de sauvetage a été rendu difficile par le froid
extraordinaire, 30.degrés sous zéro.
Un Comité s’est aussitôt constitué
et a ouvert une souscription pour
la reconstruction de l’Asile.
Belgique. — Il y a 50 ans, le
protestantisme n’existait pas en Belgique : quelques petites communautés
évangéliques, composées en grande
partie d’étrangers, dans les grands
centres tels que Bruxelles, Anvers,
Gand, etc., et c’était tout.
Dans le cours du dernier demisiècle, la situation a complètement
changé. Des églises nombreuses et
vivantes ont surgi dans toute l’étendue du pays et en particulier dans
la région française ou wallonne.
L. ’Iigli.se chrétienne missionnaire belge
ne compte pas moins de 34 communautés avec 31 pasteurs et un total
de g.000 membres.
Cotte église, composée presque
exclusivement d’ouvriers mineurs,
métallurgistes, verriers, se distingue
par le sérieux de ses membres, par
leur libéralité; ils donnent 72.000
francs par an pour l’entretien de
leur église, et se distinguent-surtout
par leur zèle missionnaire intense et
soutenu. C’est là véritablement une
église militante et agissante, non
seulement par ses chefs, mais par
tous ses membres.
Suisse. M. le pasteur Scartazzini
vient de mourir à. Fahrwangen (Argovie) à râge de 65 ans.
M. Scartazzini est peu connu comme pasteur, mais il a acquis une gi-ande
renommée dans le monde littéraire
par ses études sur Dante qui sont
les plus importantes peut-être qui
aient été faites pendant la dernière
partie du XIX® .siècle. Il a publié
une histoire critique de Dante Alighieri, une édition critique de la Divine ('amédie, avec, un commentaire,
un des meilleurs qui existent, deux
volumes sur Dante en Allemagne, une
linajdopédle Dantesqne, des dissertotions
sur Dante etc. ■— Il étiiit né danles Grisons italiens et il a été plus
sieurs années pasteur d’une des paroisses de Val Bregaglia.
Japon. A la fin de l’année 1898
11 y avait au Japon 119000 chrétiens,
environ 2000 de plus qu’en 1897.
Sur ce nombre on compte 41 000
protestants 53 000 catholiques romains, 25000 gréco-russes. Il y a
au Japon 423 communautés protestantes, dont 80 s’entretiennent ellesmêmes. Le nombre des prédicateurs
indigènes a plus que doublé en 10
ans. Il s’élève à 308 consacrés et
725 aides non consacrés. Plus de
12 000 enfants japonais suivent les
écoles chrétiennes. Il va sans dire
que le christianisme rencontre encore
au Japon de violents adversaires,
mais ses progrès sont manifestes.
lleviie Politique
La rigidité exceptioiinelle de la saison, qui
entraîne à sa suite un lieu partout le chômage, le (lénûmeut et la misère, a eu un
euntre-coup fort douloureux dans les Pouilles.
I.a feililité de ce beau pays est proverbiale,
mais la pauvreté des travaillenrs des champs
n’y est pas moins comme, ni moins réelle. Ils
vivent au Jour le jour, les malheureux, vu
que les salaires dérisoire.s qu’ils perçoivent
ne leur ponnctteuC jamais de réaliser la plus
petite économie eu vue de.s jours d’oisiveté
forcée. Et ils sont venus, avec notre terrible
hivei', ces jours de chômage redoutables, et
les pauvres piiysans qui manquent de pain
commencent à s’agiter et demandent à grands
cris du pain et du travail aux gros propriétaires qui ont spéculé .sur leurs sueurs mal
rétribuées. Les travaülenrs de Nardô (Leeoe)
ont donné le signal de l’agitation. Ils ont
pénétré au nombre de cent environ dans la
propriété d’un millionnaire, y ont travaillé
tou, le jour et n’ont réclamé le soir, pour
tout salaire que 70 centimes cbacmi, de quoi
s’acheter du pain. Le propriétaire ne leur
offre que. centiine.s, et le tumulte gro.ssit,
le pays n.st .seins dessus dessous et la force
publique est incapable de rétablir l'ordre, k
Pogg'ia ce sont quelques centaine.s de terrassiers sans travail qui parcourent les rues en
demandant du pain. Ailleurs eucorej les populations harcelées par la misère commencent
8
72 —
à s’agiter, et le gouvernement n’est pas sans
inquiétude à l'eiidioit de ees mauifestatiüiis
qui u’oiit rien à faire avec la îiilte de classe.
On organise des secours, des oiiisiiics écoiioiniqnes, des disti Ibutiims de farine et d’argent
partout où la cliose est possible. Le niini.stèro
a envoyé un inspecteur central sur les lieux;
pour qu’il étudie la situation et propose de.s
remèdes aptes à sunlager toutes ces misères.
Le 24 e. les ministres se sont réunis pour
s’occuper des dispositions financières et des
mesures à prendre en vue de la crise économique des Pouilles. Ils .se seraient prononcés
favorablement toucliant la diminution projetée
des droits d’octroi et auraient renoncé à la
diminution de l’impôt sur le sel qui entraînerait, si on l’effectuait, une perte de 27
millions pour le trésor public.
— Eu France la Cliambre vient de voter
un projet de loi qui va révolutiouuer le. pays
ou peu s’en faut. Il s’agit de la progressivité
de l’impôt sur le» successions, loi équitable
s’il en fût, mais (jui va devenir un vrai acte
de spoliation pour le.s rkdiea. Le tau.x exorbitant du 64 pour cent, pour les succossinns
de 50 millions et au de.ssu.s, fera geindre et
regimber les gros propriétaires (pu trouveront
moyen d’éluder la loi ne voulant pas se laisser
dépouiller par le fi.so. Les grosses successions
inférieures aux 60 millions sont taxées dans
de,s proportions moindres mais t( ujours exagérées. Et c’est grâce à la droite conservatrice et aux natioualiste.», coalisés pour la
circoiistanee avec rE.strême Gauche, pour
jouer un tour au Gouvoriierncut do M. VValdeck et se venger de la loi .sur les associations,
que la loi draoomenne a été votée à une très
grande majorité.
— Ou signale des troubles à la frontière
biilgaro-tnrque. Une bande bulgare, péjiétrée
dans le village de Saloniquo, a en une reneoutre avec les troupes turques. Les révoltes
ont pareillenieut lieu dans les possessions
turques de la mer Rouge.
— On dit, eu Angleterre, que Botha se
voyant perdu, aurait sollicité une entrevue
auprès de lord Kitcliener pour lui faire des
propositions de paix ; ce dernier aurait demandé des instructions ad hoc à son gouvernement. Si la nouvelle e.st authentique,
les hostilités sont prés de prendre fin. L'autre
part le terrible De Wet e.st toujours introuvable, et on prétend que la guerre ne sera
réellement tenninée que si ou réussit à mettre
la main sur lui.
— Edouard VII, venu en Allemagne ])onr
visiter sa sœur l’Impératrice Frédéric, atteinte
d’un cancer aux reius, a été très froidement
reçu par le.» popnlations de. Hoinlmrg et de
Fraiickfort-sur-le-Alain. L’empereur a voulu
le dédommager par nu acoueil empreint de
la plus grande cordialité.
J. c.
SOC.IET.1 REALE
di Assicurazione fViutua a Quota Fissa
gl’ ¡¡ncendi
Poni' in[’ornia,tioiis, piiyeraents, nouveaux contrats ou varialions, s’adresser
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d’araministraiiione in 'l’onno, T abbonamento del
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Tale .BIIILIOTKCA è necessaria agli avvocati,
procuratori, notai, segretari comunali e a tutti gli
uomini d’alfari.
Diamo ai attori la lieta notizia che T illustre
scrittore ANTON GIULIO BAIÌUILI Bìì dottato
per la Gazzetta del i'opoht un commovente romanzo:
IIj ponte del paradiso, a cui faranno seguito
racconti origmali di noti romanzieri Italiani.
La Gazzetta del i'opoio ha pure aciiuiiiitata la proprietà di roimuizi.di fiLV MONTCLlÌllC, dt lUiNK' UU
UONT-JGST e di DAUDIÌT. che ebbero’ in Francia
successo clamoroso e di altri, che anminziereiiio
a tempo debito.
B Coloro che prenderanno rabbonameiito
della Gazzetta del l'opoltf. divettameut©
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1. La Guzz^ìtta del Popolo della Doiiionica,
settimanale illustrata j
2. La Cronaca Agnoolifc, coi prezzi dei principali
Mercati Italiani ed Esteri;
ih 11 llollcttino Ufllciale delle Estrazioni Finanziarie, colla Tabella himemile dei corsi dei valori
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1. Spedizione in faseSooli della
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Liea-eti e fie,<johtineiiii che saranno euianati dal Governo nel 1901. {Aff^iantfere una Una per le dipese
pop tali ).
2. ilv TT'O’OXIh'A.'T'O 9 attraeiitìsaìmo
romanzo iH Ely .'VIonl cLcrc. Volume di oltre CtiO pagine. legato in. hmclnfre, (A{if</iHif,a''rc rentephnì :iO per
le spi se portaii").
J. Jalla, f/erant-administratetir.
La Tour — Imprimerie Besson,