1
M
Quàrante-septième année.
18 Août 1911
N. 33.
H
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L ÉCHO DES MELEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an;
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tbon, past., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., TorrePellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
R
SOMMAIRE:
Communication — L’Administration unique —
La fête du 15 août à Bobi — La religions
cristiana esposta ai giovanetti ed agii
aduiti — Correspondance — Chronique
vaudoise — Feuilieton : Le trésor de grand
prix — Nouvelles politiques — Collecte
pour l’Eglise il’Iris.
COMMUN^TION
La réunion du mois d’août pour la
haute Vallée de St-Martin aura lieu
le 20 courant, à trois heures de l’aprèsmidi sur la Collette des Fontaines.
A cette même occasion aura lieu, après
le culte, le concours de chant pour les
enfants des écoles du dimanche de
Praly, Rodoret et Massel.
L’ADMINISTRATION UNIQUE
Le dernier Synode a voté, à la quasi
unanimité, le principe de l’administration unique et a nommé une commission chargée de préparer un projet
modifiant la Constitution dans ce sens
et devant être présenté à l’étude des
conférences. Nous sommes donc à la
veille d’un synode constituant, puisque
les conférences se sont prononcées. La
conférence des Vallées s’est limitée à
étudier et à voter le projet modifiant
la constitution, laissant de côté les
articles du règlement, faute de temps.
Tout le monde, ou peu s’en faut, se
déclare favorable au principe, mais
quand il s’agit de l’effectuer, alors surgissent les difficultés innombrables
inattendues, inabordables. Nous qui
avons toujours été favorables à l’idée
d’une administration unique, dès qu’elle
a été soulevée, il nous semble que, ce
n’est pas après 20 ans qu’on doit se
déclarer incompétents dans le sens de
se prononcer contraires ou favorables,
si on a vraiment l’intention de faire
quelque chose.
1“ L’administration unique est une
des gloires de l’Eglise Vaudoise, car
c'est à travers les siècles qu’elle a fait
ses preuves, et cependant elle a toujours su évangéliser en Italie et à l’étranger, comme le prouve l’histoire de^
nos pères.
2° Après le 1848, les frontières étant
abattues, notre Eglise se montra à la
hauteur de sa tâche, en entreprenant
cette œuvre qui a pris de vastes proportions, mais qui jusqu’en 1861 fut
soutenue par l’enthousiasme, la persévérance et la foi.
3“ Du 1861 au 1911, l’évangélisation dirigée par trois présidents seulement, est devenue une puissance par
son extension, mais depuis bien des
années nous devons constater des hauts
des bas très impressionnants.
4° Avec les deux administrations
il arrive que nous avons deux armées
qui maneuvrent chacune de leur côté
sans se connaître et sans cohésion, à
tel point qu’il faut entendre proclamer hautement que ces deux armées
doivent vivre chacune de sa vie,
ayant des tendances différentes, des
caractères différents, des habitudes
différentes, bref, impossibilité de faire
ménage ensemble.
6" Le Comité, tout en étant très
bien disposé pour les Vallées, doit donner toute son attention au champ qui
lui est confié: il faut le cultiver, l’agrandir, trouver les moyens pour le
maintenir dans de bonnes conditions.
6“ La Table, de son côté, fait de
son mieux pour représenter l’Eglise
dans son ensemble; elle délègue ses
pouvoirs, mais elle se trouve réduite
à exercer une infiuence minime, répondant à qui recourt à elle; «nous
ne pouvons pas ». Les sources sont
taries et nous ne pouvons nous substituer à nos délégués — c’est très bien
raisonné, mais alors, et l’Eglise des
Vallées ?
7° Elle veut vivre de la vie de sa
fille ; elle se sent capable d’agir, d’aimer, de suivre les progrès modernes,
d’aller à l’assaut, de maintenir et de
conquérir ; elle se sent de force à faire
tout cela.
8° Mais à quoi bon ce zèle et cet
enthousiasme? Il faut assister impassibles à l’invasion du territoire de nos
pères ; il faut nous asseoir et lamenter
les défections qui s’accentuent ; il faut
paisiblement prendre son parti si les
temples se vident, si les pasteurs sont
attaqués et considérés comme des ministres de superstition, si les familles
se divisent, si notre peuple s’effrite.
9“ Mais non, nous ne voulons pas
mourir à petit feu dans un siècle de
liberté, nous voulons vivre, former une
seule famille sans distinction de Nord
ou de Sud, réparer les ruines et faire
face à toutes nos nécessités, et pour
obtenir tout cela, nous croyons'qu’une
administration unique pourra corriger
bien des choses et éliminer bien des
malentendus.
D’accord sur le principe, il reste
les petits détails à liquider, quelques
articles de règlements à bien formuler
et saisir.
Il paraîtrait que quelques-uns de
ceux qui ont été présentés par la Commission seraient ineffectuables, comme
ceux qui concernent les membres de
l’administration unique, en rouvrant
la question régionale, des trésoriers,
du pouvoir de la Table vis à vis des
ouvriers et de la résidence du Modérateur. Evidemment ce n’est plus le
cas de crier; « O Roma o morte »
comme pour les italiens avant le 1870;
il faudra s’entendre et céder, si le désir d’arriver à une entente est réel.
Quant aux Vaudois des Vallées décidés à accepter le projet, la grande
question brûlante pour eux est celle
de la résidence du Modérateur, et après
tout, nous les comprenons; aussi, nous
voulons espérer que la Commission
cédera sur ce point en exauçant le
vœu de la grande majorité qui réclame
la résidence aux Vallées.
Le Vaudois des Vallées a raison et
les 20 signataires laïques qui ont présenté un ordre du jour dans ce sens
à la Conférence, consigné dans les
procès verbaux, sont les interprètes
du peuple Vaudois. En nous mettant
d’accord sur ce point, et le Modérateur, qui n’a pas cure d’âmes, étant
libre de se transporter où les besoins
de l’Eglise l’appellent, il répondra aux
désirs de tous, des Vallées comme de
l’Evangélisation. Aujourd’hui il n’y a
plus de distances et les communications sont si faciles que nous ne voyons
pas un obstacle insurmontable à l’acceptation de la résidence aux Vallées.
L’adoption de l’administration unique est le premier pas à faire, le premier essai à tenter, car l’avenir est
entre les mains de Dieu qui saura toujours guider son Eglise. Si plus tard
nous voyons les inconvénients, nous
serons toujours à temps pour les corriger. Ce que nous voudrions à tout
prix éviter, ce sont les froissements,
les mécontentements qui nous paralysent et qui nous ôtent la force de marcher en avant avec foi et succès. Pesons donc encore le pour et le contre ;
évitons toute question personnelle ;
plaçons-nous sous le regard de Dieu
en abordant ce projet duquel peut dépendre l’avenir de notre Eglise.
C. A. Tkon.
La iéte du 18 août à Bobi
La Tour, le 15 août 1911.
A l’étranger et même dans nos villes
d’Italie, souvent, lorsque je pensais à
ma chère vallée du Pélis, je me surpris à fredonner l’exquise poésie que
Chateaubriand écrivit pour sa sœur :
Combien j’ai douce souvenance
Du joli lieu de ma naissance
Ohl mon pays, sois mes amours
Toujours I
Ce matin en remontant, au lever du
soleil, la splendide Vallée, et en arrivant sous les chataîgniers séculaires
de la Fontaine de la Santé, dans ce
parc de verdure magnifique, créé par
Dieu et sans cesse embelli par la nature, je répétai, en sourdine, ces paroles émues, avec enthousiasme, même
avec une certaine dévotion^ car je
pressentais que la fête, que nous allions célébrer, serait toute remplie et
vibrante de souvenirs pieux et glorieux.
Le pasteur de Bobi, M. Gardiol, présida la réunion, composée de 2000
personnes. (On me l’a affirmé, car je
ne pouvais les voir ni les compter en
prenant ces notes imparfaites). La
chorale vaudoise de Genève inaugura
le culte par un chœur à voix mixtes,
VInvocation patriotique, enlevé avec
beaucoup d’entrain et de couleur.
Avant de donner la parole aux orateurs inscrits et juchés avec lui sur
une tribune très rustique, M. Gardiol,
en termes très délicats fit comprendre
qu’il fallait se garder de confondre la
fête vaudoise du 15 août avec celle
que nos frères catholiques célèbrent
en l’honneur de la Madone et de son
Assomption. Les chrétiens évangéliques professent une vénération profpnde pour la Vierge d’Israël choisie
par Dieu pour donner le jour au Rédempteur du monde, mais ils savent
aussi qu’elle est entrée dans le repos
du ciel comme tous les pécheurs pardonnés et sauvés par le Christ. La fête
vaudoise a une tout autre portée. Avant
1848 les Vaudois, vrais parias de la,
patrie, étaient obligés par la loi de
s’abstenir de tout travail manuel les
jours de fête catholique, et l’on sait
si elles étaient nombreuses dans le
calendrier romain. Que firent-ils alors?
Le 15 août 1834, « ils levèrent les yeux
vers les montagnes » et sur le plateau
de la Vachère, ils célébrèrent un culte
fraternel. Ils n’étaient pas nombreux:
95 seulement. C’était une nouveauté
et les vaudois se font longtemps tirer,
l’oreille avant de les admettre les
nouveautés; mais de ces 95,, on sait
que 80 étaient les disciples fervents
du Réveil suscité dans les Vallées par
la visite de Félix Naef. Point d’orateurs inscrits, pas de prédicateur de,
marque... ils lurent ensemble le sermon sur la montagne, « s’édifièrent
mutuellement sur leur très sainte foi »
en parlant de l’abondance de leur
cœur. Que notre réunion puisse avoir
le cachet de celle de 1834, s’écrie le
président, qu’elle soit un vrai culte
de recueillement, de conseil, de sagesse et de reconnaissance envers
Dieu !
L’assemblée imposante chante le
cantique 150, M. Gardiol lit le chapitre
IIP de l’Apocalypse et donne la parole
à M. E. Revel, pasteur d’Angrogne.
L’orateur par de pressantes exhortations invite ses nombreux auditeurs et
auditrices, disposés en immense éventail bigarré autour de la tribune et
sur le vaste tapis vert qui recouvre^
la pente de la montagne, « à reteniç’
2
fermement ce qu’ils ont afin que personne ne leur ravisse leur couronne ».
L’Eglise Vaudoise ressemble frappamment à l’Eglise dé Philadelphie : comme
celle-ci < elle n’a qu’un peu de force »
< elle a gardé la Parole de Dieu » et
« confessé le nom du Christ > dans les
çirteonstances les plus pénibles. « Une
porte a été ouverte pour elle » également, et nous pouvons le constater
dans son œuvre d’évangélisation et
dans son intérêt pour les missions.
Comme l’Eglise de Philadelphie, elle
a souffert patiemment, pendant longtemps et si souvent. Quelles sont les
choses qu’elle a et qu’elle doit retenir
fermement? Ses propriétés matérielles ? Et pourquoi pas ? Dieu les lui a
données, nos pères les ont conservées
à travers mille dangers et avanies.
Elles font partie de sa couronne et
sont un héritage sacré dont les Vaudois modernes ne devraient pas se
dessaisir à la légère, comme plusieurs
l’ont déjà fait. Nous avons aussi le
souvenir du glorieux passé de nos
pères et s’il ne doit pas être pour nous
un oreiller de paresse morale et spirituelle, il est cependant notre couronne glorieuse que nous devons garder avec un soin jaloux, avec le
souvenir des délivrances de l’Eternel.
Nous avons, brillants fieurons de notre
couronne, la Bible, si délaissée hélas !
dans plusieurs familles, nous avons
les richesses spirituelles de notre foi,
de nos expériences personnelles et de
l'espérance chrétienne. Ne permettons
ni à l’incrédulité envahissante, ni à
la tiédeur, ni à l’indifférence fruit de
la mondanité de nous ravir ou de
ternir notre couronne « sachant, comme St Paul en Qui nous avons cru»
et nous rappelant cette belle promesse;
€ Celui qui vaincra je le ferai être
une colonne dans le Temple de mon
Dieu, et il n’en sortira jamais » (Apoc.
III, 12).
Après le chant du cantique 129, M.
P. Chauvie, pasteur à Rio Marina (Elbe)
s’adresse, en langue italienne à l’assemblée, toujours recueillie et attentive, malgré quelques conversations et
chuchottements intempestifs que le
président réprime avec énergie. M.
Chauvie admire l’esprit de corps et
les sacrifices que savent s’imposer les
grévistes de l’île d’Elbe et il désirerait fort que les Vaudois les imitassent dans le domaine de leurs intérêts spirituels, pour donner plus d’élan
à notre œuvre d’évangélisation et faire
des sacrifices en sa faveur. Il raconte
rapidement l’histoire de l’introduction
de l’Evangile dans cette île célèbre;
et, partant de Courmayeur pour nous
transporter jusqu’à Pachino, à l’extré. mité S. E. de la Sicile, il fait un émouvant récit de plusieurs expériences
personnelles dans son ministère, pour
prouver la puissance consolatrice et
régénératrice de l’Evangile éternel.
La Chorale vaudoise de Genève
chante l’hymne de H. Meille *Il Rimpatrio » après quoi la parole est offerte à M. Paolo Calvino qui se déclare tout heureux d’avoir pu arriver
jusqu’à nous. S’il n’a pas de nouvelles
à sensation à nous apporter du Tessin, ni de conversions mirobolantes à
nous raconter, il observe toutefois que
le canton du Tessin a eu, à son heure,
ses martyrs de la vérité, tout aussi
bien que nous. C’est de Baden, où M.
Calvino se trouvait tout récemment
pour sa santé, qu’est parti au XVI"
, siècle, l’édit persécuteur de « l’esilio
Locarnesi » qui furent acçuilUs à
if -■
bras ouverts dans les murs de Zürich
et y apportèrent l’industrie de la soie.
Parmi ceux qui furent martyrs il cite
le cas du cordonnier Greco, exécuté
parce qu’il avait dit à un bonhomme
qui portait un petit baril de vin à la
madonne du Sanctuaire de Locarno:
« Ma... la Madonna non beve !» Il y
a 30 ans on ne connaissait pas l’Evangile dans le Tessin. Maintenant
l’Eglise de Lugano possède un temple
et la mentalité de la population et
des autorités cantonales a coihplétement changé en notre faveur.
L’orateur se réjouit des immenses
progrès faits par l’Eglise Vaudoise de
Rome et de la munificence des amis
américains qui nous permettra d’avoir
bientôt dans la capitale un autre édifice pour les besoins de l’œuvre évangélique.
De la mission en Italie passons avec
l’Assemblée, qui ne paraît pas du tout
lasse d’écouter, à la mission du Zambèze représentée au milieu de nous
par le missionnaire Coïsson, qui nous
dit ex abrupto comme exorde que les
nègres non plus ne se fatiguent pas
lorsqu’on leur parle du Christ pendant
deux heures. Il rappelle avec émotion
M. G. Appia, colonne de la Société
des Missions de Paris et notre cher
ami J. Weitzecker que le Seigneur a
rappelé à Lui tout récemment. Après
nous avoir parlé dés difficultés et des
périls, que présentait autrefois le
voyage du Cap a Zambèze, et les facilitations considérables apportées aujourd’hui à cet égard, il relate avec
soin el avec brio les progrès obtenus
dans la première station zambézienne
Sefoula, fondée par M. Coillard, il y
a 25 ans. Un appel chaleureux termine
cette allocution.
M. T. Gay, bien que souffrant encore, nous parle avec sa vivacité habituelle d’un des souvenirs historiques
dont Bobi est si riche. C’est un souvenir qui a pour nous une âpre saveur
d’actualité, car on a observé, à Rome,
sur la pierre commémorative des officiers d’un régiment de grenadiers,
morts pour la patrie, que parmi les
campagnes glorieuses indiquées, se
trouvait celle de 1673 et de 1686 contre
les Vaudois et le nom de l’officier de
Parella, frère du commandant en chef
de Parella, chargé par V. Amédée II
c de nettoyer » les Vallées. L’officier
Parella ne fut pas tué par l’épée ou
le mousquet, mais par une femme qui
ne le fit même pas sciemment, comme
on peut le lire dans les mémoires de
D. Mondon, pasteur à St-Jean.
Le 8 mai 1686, de Parella, le commandant en chef, arrive à Bobi pour
€ nettoyer cette bourgade ».
Les habitants se sont enfuis, mais
sur les hauteurs de Giaussarant la
femme Anne Mondon paissait paisiblement ses vaches avec quelques
compagnes, lorsqu’ elles aperçurent
l’ennemi qui montait vers elles. Elles
s’enfuirent. Une vache effrayée par le
bruit des soldats l’oula dans le précipice, tomba au beau milieu des grenadiers, y produisit des dégâts et une
terrible panique. La brave Mondon et
ses compagnes firent alors rouler sur
cette milice des blocs de rocher qui
tuèrent plusieurs soldats, entre autres
l’officier de Parella, et mirent les autres
en pleine déroute. C’est ce souvenir
que le Dr Gay a choisi au milieu
d’une foule d’autres faits intéressants
se rapportant à l’histoire de Bobi.
Le dernier orateur, M. D. Peyrot,
directeur de l’œuvre des diaconesses
■•m
d’Italie, fait un appel chaleureux aux
jeunes sœurs des Vallées, afin que non
seulement, comme Marie, elles écoutent et reçoivent dans leurs cœurs les
paroles du Christ mais que, comme
Marthe, au festin de Béthanie, elles
veuillent aussi servir le ' Christ. Les
diaconesses servent le Christ dans les
pauvres et les malades et il faut souhaiter que Dieu suscite à cet égard
des vocations sérieuses au sein de
nos églises.
Le programme de la fête et de son
culte est épuisé. La chorale de Genève
chante « Ze serment de Sibaud», le
Président élève à Dieu une fervente
prière et prononce la Bénédiction de
la part du Seigneur, puis la foule se
divise en groupes animés et joyeux
sous les chataîgniers et leur ombre,
pour rechercher la nourriture qui périt
mais qui est nécessaire, après avoir
reçu avec abondance la nourriture
spirituelle. Tout le monde est content.
Les amis se retrouvent, les yeux brillent, les mains se serrent... et je me
dis, comme Jean-Louis : c pour une
belle fête, c’était une belle fête ! »
P. Longo.
PS. La collecte pour l’Evangélisation et les Missions a produit frs. 122,80.
LA RELIGIONE CRISTIANA
esposta ai giovanetti ed agii aduiti, da Ernesto Contila
Tipografia Alpina - 1911
Ce manuel de religion chrétienne
que M. le directeur de l’Echo a présenté et recommandé chaleureusement
à ses lecteurs dans le N" dernier vient
combler une lacune de notre littérature religieuse vaudoise vivement sentie depuis des années.
Qu’il nous soit permis, en raison de
l’importance du sujet et de la valeur
singulière de l’ouvrage en question,
d’en examiner rapidement le contenu
et d’en reti’acer les caractères essentiels.
Le but de son auteur, M. le pasteur
Ern. Comba, est celui d’offrir un traité
de religion < bref et aussi complet que
possible, accessible aux catéchumènes
de culture élémentaire et utile aux
plus instruits, fidèle à l’enseignement
de la Sainte-Ecriture et répondant aux
aspirations et à la mentalité contemporaines ».
Disons dès l’abord que ce but pourtant si complexe a été atteint par notre vaillant collègue, ce dont nous le
félicitons et remercions cordialement.
Dans une première partie, 40 pages
environ, qui est un cours de préparation fort opportune au catéchisme,
sont traités les sujets suivants: Le sentiment religieux et les religions païennes — La religion juive — Sommaire
de l’histoire d’Israël — La chrétienté
et ses branches principales.
La Bible — Ancien et Nouveau Testament avec introduction et résumé
de chaque livre — Indications historiques sur le texte du Nouveau Testament — L’autorité de la Bible.
La deuxième partie qui est le catéchisme proprement dit, prenant son
point de départ du « sentiment du péché comme fait univers » se divise en
trois sections:
1" L’homme et la loi de Dieu, c’est
à dire le péché — 2" Jésus-Christ et
l’homme, c’est à dire le pardon du
péché — 3" La vie chrétienne, c’est
à dire la délivrance du péché.
La disposition des sujets particuliers
est celle de notre catéchisme/ àinsl
que le système pratique des demandes
des réponses; mais ces mêmes sugets,
avantageusement subdivisés dans plusieurs cas, atteignent ici un développement bien plù^ considérable. Signalons le chapitre d’importance essentielle par lequel s’ouvre cette deuxième
partie; *la conscience morale»., comme
étant à la base même de la méthode
d’enseignement suivie par notre auteur.
Les caractères de cet enseignement?
D’abord une succinte et suffisante
exposition des faits bibliques proposés
à l’étude de l’élève. La préoccupation
constante ensuite de persuader celuici par de clairs et solides arguments
apologétiques de la réalité et de l’excellence de l’œuvre de Dien en vue
de notre salut, et mieux encore, de
provoquer incessamment à cette fin
le travail personnel et la recherche
dans la pensée de l’enfant.
Tout concourt à ce but excepté l’a
priori dogmatique : les données de l’histoire sainte et profane, de la conscience morale, de l’expérience religieuse, les arguments psycologiques,
les besoins de la raison, de l’âme, du
cœur ; jusqu’à ce que l’élève ainsi armé
contre les négations de l’inci’édulité
et gagné par la coalition puissante de
ces vérités particulières aboutissant à
la vérité fondamentale et vivante qui
est Jésus-Christ, ne saisisse en Lui le
Chef et le Consommateur de la foi et
dans l’Ecriture l’expression plénière
de la volonté de Dieu.
Et tout cela en style clair et concis,
dans un bel italien, dit d’un ton calme
et assuré en raison de la validité inattaquable des arguments, et enrichi d’abondantes citations bibliques choisies
avec discernement.
C’est plus, en vérité, qu’on ne puisse
prétendre d’un traité de si modestes
proportions, 130 pages à peine.
Aussi la critique se trouve-t-elle désarmée devant un ouvrage pareil. Objectera-t-on, comme nous serions tentés
de le faire, que telle série de raisonnements prolongés, par exemple sur
la sainteté de Jésus-Christ, ou telle
définition par trop étendue sur l’homme
naturel et l’homme nouveau (p. 103)
supposent chez le catéchumène un développement intellectuel et une aptitude à la dialectique non communs?
Ou bien encore que des renseignements
sur les codes sinaiticus et vaticanus,
et la confutation des diverses hypothèses avancées par la critique négative contre la résurrection de Jésus,
seraient mieux placés dans un traité
de théologie que dans un manuel de
religion ?
Il sera facile à l’auteur de répondre qu’il n’a pas visé aux catéchumènes seulement mais aux adultes
aussi, à tout croyant qui désire se former une culture religieuse quelque
peu complète et donner à sa foi une
base solide.
Assurés comme nous le sommes que
ces derniers ne manquent pas dans
notre Eglise, nous leur recommandons
vivement de faire dans leur bibliothèque une plaèe d’honneur à ce manuel
dont ils pourront tirer grand profit.
Nous le recommandons avec non
moins d’insistance à nos collègues comme un guide précieux, riche en idées
et en renseignements, le plus complet
en son genre, croyons-nous, toutes proportions gardées, parmi ceux qui nous
sont plus familiers: Recolin, Hollard,
Decoppet, W. Monod, Thomas, etc.
L’impression en est très soignée et
le prix bien modique: L. 0^70 che2S
'--è
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«4.
M
l’Imprimerie Alpina et Librairie Gilles,
Terre Pellice; idem, franco, si l’on
s’adresse directement à l’auteur, 107,
Via Nazionale, Roma.
Nous souhaitons de tout cœur à cet
excellent petit ouvrage une large et
rapide diffusion dans le sein de notre
Eglise. Jean Bonnet.
CORRESPONDANCE
Cher Monsieur le Directeur,
Je ne voudrais plus polémiser sur
la question de la résidence du futur
modérateur de l’administration unique
de notre église, mais M. Meynier, dans
sa dernière correspondance, semble
croire que je veux certains privilèges
pour La Tour, au détriment de toutes
les autres paroisses des Vallées et de
l’évangélisation, tandis que je ne cherche qu’à sauver un principe en tachant d’empêcher que l’on prenne une
décision qui, pour nous Vaudois des
Vallées, serait une injustice. Nous prétendons que le chef de l’Eglise doit
être là où est le berceau de l’Eglise,
où sont au moins les deux tiers de
ses membres, groupés dans des Vallées
ou ils ont lutté pendant plusieurs siècles pour sauver leur foi ; où l’Eglise
Vaudoise est connue dans le monde
entier et enfin, où il est naturel que
soit son chef.
Le pasteur de Turin peut être nommé modérateur, dans les conditions
actuelles, sans porter aucun préjudice
à l’Eglise, vu qu’il continuerait à avoir
cure d’âmes, se transportant là où
est le siège de la Table chaque fois
qu’il le faut pour toutes les actions
administratives, tandis que l’union des
deux administrations au prix du transfert du modérateur à Rome amènerait
fatalement, et à brève échéance, l’exode des archives et du Synode à Rome.
Il n’est pas possible que le chef d’une
administration puisse la gérer sans
avoir à sa disposition immédiate tous
les documents et les archives qui font
partie de son patrimoine administratif
et je suis persuadé que M. Meynier
pense, avec nous, qu’il ne serait pas
juste que tout ce qui regarde notre
église, séculaire aux Vallées, en émigre, ni que le chef de cette église ait
sa résidence ailleurs que là ou est le
plus grand nombre de ses fidèles.
Encore un mot, si je garde l’anonyme c’est que j’écris au nom de
beaucoup de vaudois des Vallées, mais
je ne demande pas mieux que de me
faire connaître à M. Meynier et discuter amicalement la chose avec lui.
Le Vaudois des Vallées.
CHRON]0U£ VAUDOISE
La Tour. Nous apprenons que toute
la famille de Mathieu Gay, établie au
milieu de nous depuis quelques années seulement, va partir pour se fixer
définitivement à Genève. La colonie
Vaudoise va ainsi sîaccroître de sept
nouveaux membres.
8 A propos de Genève nous ne voulons pas passer sous silence l’arrivée
de la Chorale Vaudoise de cette ville
guidée par M. Avondet, originaire de
Prarustin et au nombre de 16 sur 30
qui la composent. Ces frères sont arrivés au milieu de nous enthousiastes
et avec un cœur brûlant de patriotisme; ils se sont hâtés de visiter le
Refuge et l’Hôpital de la Tour et nous
eûmes le plaisir d’entendre un de leurs
chœurs exécuté au pas de course. M.
l’instituteur Rivoir a eu l’obligeance
de les recevoir à leur arrivée et de
les piloter, mais nous regrettons sincèrement que rien de spécial n’ait été
préparé pour leur ménager un accueil
plus cordial, plus vaudois. Nos amis
peuvent cependant être sûrs que leur
visite nous a fait plaisir et que leur
patriotisme est digne d’être imité. Nous
garderons un excellent souvenir de
cet acte de patriotisme et de Vaudoisisme. Nous aimerions que nos Vaudois des Vallées sentissent toujours
comme nos Vaudois de Genève et agissent en conséquence.
8 Dimanche dernier c’est M. Rinaldo Malan du Caire, qui a présidé
le culte principal, en prêchant sur ces
mots : Qui a le Fils a la vie. Bien que
faisant usage de la langue italienne,
l’orateur a été apprécié et suivi avec
la plus vive attention. .
8 Dans l’après-midi, à la réunion
des Hugons, outre M. le pasteur Hugon nous eûmes le plaisir d’entendre
M. le pasteur E. Tourn, de Toulon.
8 A quatre heures et demie, du
même jour, un très nombreux cortège
prit part aux obsèques de M““ Marie
Marguerite Meynier née Peyrot, la
compagne de M. Léon Meynier, décédée Vendredi dernier à l’âge de 75
ans, après trois mois de souffrances
supportées avec foi. Nous exprimons
au mari, aux enfants et aux parents
notre sympathie chrétienne.
8 Dimanche dernier aussi un beau
culte eut lieu au Collet à 10 heures
et demie; au delà de 100 personnes
accoururent pour écouter la Parole de
Dieu. — M. et M“' Long-Boër exercèrent une hospitalité à la Vaudoise, du
bon vieux temps.
8 Samedi, le 12, eut lieu la bénédiction du mariage de M. Louis De
Maria avec M“® Rose Mortenrooth. Nos
félicitations et nos meilleurs vœux accompagnent ce couple qui se rend à
l’étranger.
8 Comme nous l’avons annoncé, un
concert de bienfaisance aura bientôt
lieu sous la direction de l’artiste distinguée que nous connaissons tous, M“®
Blanche Prochet. Le programme, très
riche et varié, sera exécuté par des
personnes qui ont un nom dans le
monde artistique, telles que M“® RevelCharbonnet, M“® Lina Perazzi, M. Marco
Peyrot, violoncelliste génial, et M"®"
Gönnet, Ribet,Bernouilli, Muston, Jalla,
Honnegger, Vinay, Rivoire, habituées
déjà à nos applaudissements.
Le concert se fera dans l'Aula Magna du Collège, lundi 28 août courant'
à 8 h. 30 du soir, précises.
Voici le programme:
Rübinstein: Le voyageur solitaire
(chant à deux voix) — Skibonsky: Rhapsodie roumaine (piano) — Lindner:
Tarantelle finale del concerto in Re
mag. (violoncelle) — Rubinstein: Le
rêve du prisonnier (chant) — Mendelsohon : Concerto in sol minore per due
pianoforti Goltermann: Andante
espressivo del concerto in Si mag. (violoncelle) — Schumann : Les deux prisonniers (chant) — Balzoni; Farfalle
e fiori (piano) — Raff: Berceuse (piano)
— Mendelcsohn : L’addio degli augelli
migranti (chant à deux voix).
Les billets, au prix de 3 frs. et 2
frs. sont en vente à la Tipografia Alpina et à la Drogheria Giordano.
8 Hier, le 17 août, s’est réuni le
corps des pasteurs qui a procédé à
l’examen de foi de MM. les candidats
David Bosio, Emile Tron et Arnoldo
Comba, lesquels prêcheront leur $er
mon d’épreuve jeudi prochain à StGermain, à 9 heures.
Le corps des pasteurs a, en outre,
nommé les commissions de révision
suivantes :
Pour la Table : MM. Paolo Longo,
pasteur; Auguste Jahier, pasteur; Col.
Balmas, syndic; D. Gaydou, ancien.
Pour le Comité : MM. Paolo Calvino,
pasteur; H. Garrou, pasteur; J. P.
Vinay, prof.; Ph. Peyrot, régent.
Pour les Institutions Hospitalières:
MM. Dl. Gay, pasteur; B. Gardiol, pasteur; Attilio Jalla, prof.; Charles Cardon, docteur. ,
l*l*amol. C’était un beau coup d’œil
mardi dernier que de voir arriver de
tous côtés, du bas de la vallée, des
hauteurs de la Vachère, du versant
de St-Martin, des dizaines, des centaines de Vaudois se rendant au rendez-vous général, fixé pour la fête du
15 août.
M. le pasteur Grill de Pramol, préside cette imposante assemblée et avec
ses deux collègues, MM. Soulier et
Bonnet, attire l’attention de l’auditoire sur Pierre délivré des ndains de
Hérode. M. le prof. Bosio présente les
faits historiques qui concernent le peuple Vaudois du passé, après quoi c’est
le tour du Rev. Ugo Janni qui fixe
l’attention de ses auditeurs sur l’œuvre qui se poursuit dans son district
de Roma-Napoli, en donnant une quantité de détails fort intéressants et en
abordant d’une manière inattendue, la
question de l’administration unique.
Suit M. le missionnaire Louis Jalla qui
nous parle du Zambèze, de cette belle
mission où travaillent nos Vaudois
avec leurs frères Suisses et Français.
La partie religieuse s’étant prolongée,
il a fallu se limiter pour les autres
paafties ; somme toute, bonne fête et
excellent Souvenir. x. x.
(51) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
iî PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Voici un poème de ma composition, dit-il;
j’ai pensé que vous sauriez mieux que personne
m’indiquer comment je pourrais le faire imprimer. Je l’ai écrit parce que je voulais gagner
de Targent pour deux personnes de ma connaissance qui en ont bien besoin. Je pense qu’il
vaut mieux ne pas vous les nommer, cela pourrait les contrarier. Ce sont... un monsieur et sa
fille, à propos d’une hypothèque, et cela fait
beaucoup de peine à ma sœur. J’ai donc écrit
ce poème; je crains que les éditeurs ne me
le payent pas autant que le Paradis Perdu,
mais tout de même, cequ’ils m’accorderont sera
bien utile à mon oncle Robert.
Lé professeur ne fit pas semblant de s'apercevoir de ce lapsus linguœ: il répondit
seulement avec sa bienveillance ordinaire :
— Laissez-moi votre travail, mon ami; je
verrai ce que je pourrai faire pour vous. Soyez
sûr, en tout cas, que vous ne vous êtes pas
trompé en vous adressant à moi. (i suivrel.
IVouvelles politiques
Deux grandes journées, cette semaine, pour notre marine de guerre,
mais importantes à un titre bien différent. Le 10 août a eu lieu à La Spezia le lancement du deuxième dreadnought italien le Conte di Cavour,
superbe cuirassé qui sera bientôt suivi
de deux autres similaires. Le lancement a parfaitement réussi. Le roi
était intervenu et la duchesse de Gênes fut la marraine. Samedi dernier
c’est un événement fâcheux qui se produisait, à Naples. Le croiseur cuirassé
S&n Giorgio faisant des essais de machine prés du port a heurté un rocher
et a échoué. Des voies d’eau se sont
ouvertes, on a tout de suite commencé
des travaux de renflouement; mais jusqu’à présent on ne sait pas si on pourra
sauver le malheureux navire. La cause
de l’accident n’est pas connue. On a
parlé d’abord d’une bouée qui aurait
été déplacée, mais il paraît que la
chose n’est pas vraie et les responsabilités sont encore à trouver.
Il y a quelques jours que le pape
est malade. Un violent accès de goutte,
maladie dont Pie X souffre depuis
quelques années, a failli mettre ses
jours en danger; les médecins ont craint
une congestion pulmonaire, car l’accès
était compliqué d’une affection aux
bronches. Maintenant tout danger immédiat semble conjuré et une amélioration notable s’est produite. Mais le
cœur est très faible et on peut tout
craindre pour un vieillard de soixantedix-sept ans. Le pape n’a pas pu assister à la cérémonie qui a eu lieu à
la chapelle Sixtine pour célébrer l’anniversaire de son couronnement.
Angleterre. La grande lutte entre
les Lords et les Communes est terminée avec la victoire de celles-ci. Le
Veto bill a passé à la faible majorité
de 17 voix et désormais la Chambre
des Pairs n’aura plus que des fonctions
à peu près décoratives. Le gouvernement a réussi à obtenir cette majorité
par la menace d’obtenir du roi la créa" tion d’un nombre suffisant de nouveaux
pairs. Dans une séance historique M.
Balfour, chef de l’opposition a développé une motion de censure au gouvernement, et indirectement au roi,
pour ces mesures anticonstitutionnelles. Mais la motion a été repoussée,
comrne les Communes ont repoussé tout
amendement des Lords au projet ministériel. Pour éviter la création de
peut-être 400 nouveaux pairs, ceux-ci
ont renoncé à leur droit de veto et
désormais la Chambre haute n’aura
plus de contrôle en matière financière,
et elle ne pourra repousser plus de
deux fois les lois votées par l’autre
branche du Parlement.
Les grandes chaleurs de cet été continuent à faire des victimes. On signale
de nombreux cas d’insolation à Berlin,
après ceux de New-York et d’autres
villes des Etats-Unis. Les incendies
aussi sont très fréquents : il en éclate
partout et des forêts entières ont été
détruites par les flammes. Dernièrement le village de Luserna, dans le
Tyrol italien a été réduit tout en cendres par un violent incendie qui a
laissé sans abri et sans ressources plus
de cent cinquante familles. E. L.
COLLECTE POUR L’ÉGLISE D’IRIS (Argenline)
5“® LISTE.
Report frs. 817,—
Jourdan Jacques (La Tour) . » 2,—
M. Massel, régent (Bobi) . . » 5,—
Mrs Hall (Angleterre) . . » 30,—
M. Ph. Peyrot, régent (Pomaret) » 5,—
Mlle M. Perrou » . » 5,—
Mme Vve M. Bleynat » . » 1,—
M. J. A. Balme » . » 2,—
N. N. * . » 5,—
M. l’Av. H. Bertet (Envers Pinache) » 5,—
Mme Vve Adélaïde Bertet » » 3,—
Paroisse de St-Germain . . » 20,—
M. P. Giraud, pasteur . . » 3,—
M. Joseph Bonetto ...» 2,—
M. chev. B. Vinçon et familie . » , 10,—
Total frs. 915,
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
AV I S
La Commission des Institutions Hospitalières Vaudoises cherche une maîtresse pour l’Orphelinat.
S’adresser pour les éclaircissements
nécessaires au professeur J. Ribet à
la Tour.
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Barge . » Domenica, Lunedì e Giovedì.
Cavour . » Domenica, Martedì e Sàbato.
Porosa Argentina aperta Mercoledì e Domenica.
Presso le suindicate Sedi Succursali si eseguiscono le seguenti operazioni :
— Emissione di libretti di risparmio ordinario al 3 OlO, con un massimo credito di L. 5000
e con un disponibile giornaliero di L. 500 ;
— Emissione di libretti di piccolo risparmio al 3,50 OjO, a determinate categorie di persone
attendenti a lavori manuali, con un massimo credito di L. 2000 e con un disponibile
giornaliero di L. 100;
Limitatamente alle Sedi di TORRE PELLICE e di BARGE :
— Emissione di libretti nominativi ma pagabili al portatore^ al 2,75 OiO, con un massimo
credito di L. 25.000 ed un disponibile giornaliero di L. 2500.
In tutte le Sedi sopraindicate :
— Si fanno acquisti di rendita dello Stato, per conto dei depositanti, e se ne esigono le
semestralità ;
— Si accettano come coiitanti i vaglia cambiari e i tagliandi di rendita scaduti ;
— Si accettano domande d’iscrizione alla Cassa Nazionale di Previdenza ;
— Si accettano domande per essere trasmesse alla Sede Centrale per :
Libretti pagabili al portatore, al 2,75 0[0, con un massimo credito di L. 25.000 e un disponibile giornaliero di L. 2500;
Mutui e conti correnti ipotecari;
Accettazione di titoli in amministrazione ;
Accettazione gratuita di titoli in amministrazione per conto dei depositanti di piccolo
risparmio Ano alla concorrenza di L. 3000;
Sconti di favore ad Istituti che si occupano del credito agrario;
Informazioni e spiegazioni riflettenti la Cassa Nazionale contro gli infortuni degli operai
sul lavoro.
Il Presidente II Direttore
C. Ferrerò di Cambiano. Franco Franchi.
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bianchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza
senza macchiare nè la biancheria, ne la pelle. Questa impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintura, ma un’acqua di soave profumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
e della barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, morbidi ed arrestandone la
caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna
e fa sparire la forfora. — Una sola bottiglia
basta per conseguire un effetto sorprendente.
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scomparire totalmente le pellicole e rinforzando le radici dei capelli, tanto che ora essi
non cadono più, mentre corsi il pericolo di diventare calvo. PEIRANI ENRICO
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