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Année XXXVII.
31 Octobre 1902.
N. 36.
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ECHO DES VALLEES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Conférence libre des Eglises du Yal
Saint-Martin — Le V.™® Commandement et le père et la mère — Lettre
d’Amérique — Lettre du Zambèze —
Aux Unions Chrétiennes — Programme
des réunions de prière — Nécrologie
— Chronique — Nouvelles et faits
divers — Revue Politique — Annonces.
Conférence libre des Eglises
du Yal Saint-Martin
La 48.™® Conférence libre du Vâl
Saint-Martin s’est tenue au Perrier
Mardi dernier -21 cour. •!>'
Après le culte d’ouverture' présidé
par M. le pasteur P. Giraud qui, en
s’appuyant sur Luc XV, f, 2, nous dit
quelles sont les conditions auxquelles
'lé pééhèur obtient de-jh Christ le pardon et la vie, la Conférence passe à
l’examen du sujet porté par l’ordre du
jour : e. De la réception de nouveaux membres dans l’Eglise'».
Le président ouvre la discussion par
un travail profondément pensé et clairement écrit dans lequel il répond,
aussi brièvement que possible,' aux trois
questions suivantes : Qu’est-ce que l’Eglise ? Quels droits nous donne la réception dans son sein ? et quel est le
meilléur mode de recrutement de ses
membres ?
L’ancien mode de réception, celui
qui est encore en vigueur dans les
deux tiers de nos paroisses, mis en
regard de celui que le Synode, en vue
du bon ordre, a sanctionné comme un
essai il y a quelques années, obtient
encore l’approbation unanime des membres de la Conférence, parceque, malgré
ses inconvénients que personne ne méconnait, c’est toujours encore celui qui
est le mieux qualifié pour sauvegarder
l’existence et la bonne marche de notre
Eglise.
Voici maintenant les principales idées
qui ont été énoncées sur l’un et l’autr^
de ces deux systèmes de réception,
au cours d’un entretiep, fraternel d’environ 2 heures : t
■— L’Eglise étant P'Asser^lée de
ceux qui font profession de^Aroire ên
Jésus-Christ, nous ne pou^ns ni ne
devons nous poser en jugés des sentiments et des intentions de ceux qui
demandent d’en faire^artie ; notre œuvre à nous c’est de bjen préparer les
catéchumènes en leur présentant Jésus
comme leur seul_ Sauveur, en les éclairant sur ce qu’ils vont faire, en leur
faisant sentir la grave responsabilité
qu’ils assument et en les entourant,
autant que faire se peut, d’influences
salutaires dans la famille, dans l’école
et dans l’église. — Tâchons d’avoir
des catéchumènes vivants en leur faisant voir que nous luttons avec eux
et pour eux et après cela recevons-les
en laissant à Dieu de faire le reste
qui est son œuvre que nous ne pouvons ni ne devons accomplir à sa place.
— Des églises évangéliques étrangères,
préoccupées comme nous du sujet que
nous étudions, ont essayé aussi pendant des années de ne recevoir dans
leur sein que des convertis, des sauvés,
mais elles n’ont pas tardé à voir dans
• cette innovation 'des inconvénients plus
graves encore que ceux de l’ancien
système auquel elles se sont empressées
de revenir. Ces frères ont constaté avec
nous que nous ne pouvons pas construire ici-bas l’Eglise pure, idéale, parfaite ; Dieu seul peut discerner ce qui
se passe au fond des cœurs ; pour nous
l’Eglise est l’assemblée de ceux qui
font profession de croire et qui témoignent de leur foi par une vie morale;
soyons plus sévères pour l’admission,
donnons toujours plus d’importance et
plus de soins au catéchuménat, mais
n’allons pas prétendre de former des
Eglises plus pures que celles dont nous
parlent les « Actes des Apôtres » et
les « Epîtres » !
— La réception en masse, dont on dit
aujourd’hui tant de mal, a ses bons
côtés aussi. Elle laisse des impressions
profondes dans le cœur des parents
aussi bien que dans celui des enfants,
et si ces impressions ne sont pas toujours, et de suite, accompagnées du
témoignage d’une vie chrétienne, elles
seront cependant, tôt ou tard, en bénédiction même chez plusieurs de ceux
qui peut-être les avaient éprouvées
sans trop les apprécier. Du reste, cette
réception c’est un lien entre l’individu
et l’église à laquelle il a demandé d’appartenir et ce lien combien de brebis
égarées n’a-t-il pas contribué à ramener
ay bercail 1 — Retenons autant que
nous le pouvons le plus grand nombre
des enfants de notre peuple, même s’ils
n’ont pas encore tout ce que nous voudrions qu’ils eussent. Tant que nous
les avons nous pouvons espérer de leur
faire du bien, mais une fois sortis de
l’Eglise il n’y a plus d’influence salutaire qui les atteigne.
*
* *
D’après le nouveau mode de réception, on présente, paraît-il, à l’Eglise
tous les catéchumènes dont l’instruction
religieuse a été jugée satisfaisante, mais
on n’admet comme membres que ceux
qui, quelques semaines, quelques mois
ou quelques années plus tard, en auront fait la demande expresse au Consistoire ou devant une assemblée de
frères — comme cela semble être requis quelque part. — Qu’en résulterat-il ? On s’expose à recevoir ainsi dans
l’Eglise les plus courageux qui pourront aussi ne pas toujours être les meilleurs et les plus sincères et à exclure
ceux qui, tout en étant bien disposés,
n’oseront plus, par humilité ou timidité, avancer leur demande ; ou bien
l’on recevra un à un, petit à petit, tous
ceux qu’on n’a pas voulu autrefois seulement parce qu’ils se présentaient tous
ensemble 1
— Avec le nouveau mode de réception nous aurons des jeunes gens
et des jeunes filles qui resteront catéchumènes toute leur vie, ou qui s’éloigneront entièrement de l’Eglise en
méprisant ceux qui les ont repoussés,
comme cela s’est vu déjà dans plus
d’une occasion. — Quand l’instruction
religieuse n’aura plus de but immédiat,
les parents ne nous enverrons plus
même leurs enfants. — Si les paroisses
qui ont fait l’essai de la nouvelle méthode de réception avaient été transformées ou que l’innovation eût au
moins porté quelques fruits encourageants, nous serions avec elles ; mais
ce qui s’est vu et se voit actuellement,
loin de nous pousser au changement,
nous engage plutôt à retenir plus fermement que jamais le vieux système.
— L’on s’est plaint amèrement des
multitudes qui communient, mais le
nouveau système ne va-t-il pas bientôt
faire surgir des plaintes non moins
amères sur l’abandon dans lequel on
laisse la table sacrée ?
AI. le past. C. A. Tron salue la Conférence de la part de la Conférence
sœur du Val-Pérouse. M. J. P. Pons,
mod. envoie par écrit les salutations
de celle du Val-Pélis et une lettre de
M. le past. Weitzecker nous dit combien il regrette de ne pas avoir pu
s’unir à nous. Il est midi et trente quand
la séance se clôt par le chant du Cant.
105 du N. R. et par une prière de AI.
le pasteur Alicol. l.
LE V“« COMMANDEMENT
et le père et la mère
Le cinquième commandement du décalogue se rapporte à la famille ; au
père, à la mère, aux enfants.
La famille a pour base le mariage
qui est la première institution établie
par Dieu, au sein de l’humanité, et la
famille est, à son tour, la base de la
société humaine, le fondement des peuples et des nations. Si la famille se
constitue suivant les ordres de Dieu
et qu’ elle marche suivant ses lois, l’E
glise et l’Etat ne rencontrent pas de
limites à leur prospérité. Si, par contre,
la famille est mal constituée, la société
religieuse comme la société civile sont
des maisons bâties sur le sable, tout
croule.
Aussi le commandement qui se rapporte à la famille est-il placé au commencement de la seconde table de la
loi qui a trait à l’humanité. Ce commandement est court, facile à comprendre ; il est connu de tous, nous
n’avons qu’à l’observer.
Il me semble entendre les pères et
mères s’écrier de tous côtés : nous ne
demandons pas mieux. Si tous les enfants petits et grands, honoraient leurs
pères et mères et leur obéissaient, tout
irait bien dans nos familles ; la paix
régnerait en permanence dans nos maisons et les biens matériels y abonderaient. Ce commandement concerne nos
enfants et eux seuls : honore ton père
et ta mère.
En réalité ce sont le père et la mère
qui sont, les tout premiers, responsables de la bonne marche de la famille.
Par ce commandement Dieu met le
père et la mère dans une place honorahl& qu’ils doivent savoir maintenir
vis-à-vis des enfants, fruit de leur
mariage.
*
♦ *
Le premier commandement de la première table se rapporte à Dieu de qui
l’homme dépend comme de Celui qui
l’a créé. Le premier commandement de
la seconde table donne au père et à
la mère la première place dans la famille comme Dieu l’a à l’égard de
l’humanité dans son ensemble. Les enfants doivent honorer père et mère
parce que ceux-ci sont les représentants
de Dieu auprès d’eux. « Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de
mort ; il a maudit son père ou sa mère ;
son sang retombera sur lui». Le péché
commis contre le père ou la mère est
puni comme le péché commis directement contre Dieu. Aussi le père et la
mère ne doivent-ils rien faire, au sein
de la famille, qui ne soit pas conforme
à la volonté de Dieu dont ils sont les
représentants, les ambassadeurs. C’est
une place honorable que le père et la
mère doivent eux, les tout premiers,
honorer en laissant leurs enfants sous
l’impression que Dieu commande par
leur bouche et qu’en leur obéissant
c’est à Dieu même que les enfants
obéissent.
♦
* ♦
Dieu a honoré le nom de père en le
prenant pour lui-même. « Comme un
père a compassion de ses enfants, l’Eternel a compassion de ceux qui le
craignent». — «Si donc, méchants
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comme vous l’êtes, vous savez donner
de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père
qui est dans les deux donnera-t-il
de bonnes choses à ceux qui les lui
demandent ». — « Si vous souffrez le
châtiment. Dieu vous traite comme ses
enfants.... et puisque nos pères selon
la chair nous ont châtiés, et que nous
avons eu du respect pour eux, ne serons-nous pas beaucoup plus soumis
au Père des esprits pour avoir la vie ? »
Pour donner aux hommes une pleine
connaissance de son Etre, Dieu s’est
révélé, en Jésus-Christ, comme le Père ;
le Père de Jésus est le Père de tous
ceux qui croient au Fils Unique. Dieu
est le Père d’une manière absolue. Il
est le Père Saint, il aime ses enfants
d’adoption, il les instruit, les reprend,
les châtie, les supporte, les bénit et
les rend participants de sa sainteté, de
son bonheur et de sa gloire. Chaque
père et chaque mère doivent être des
enfants de Dieu qui honorent leur Père
céleste et lui obéissent, comme euxmêmes veulent être honorés par leurs
propres enfants.
Pères et mères soyons donc parfaits
comme notre Père céleste est parfait.
*
Dieu est un Dieu jaloux qui punit
l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui le haïssent, et qui
fait miséricorde jusqu’ à la millième
génération à ceux qui l’aiment et qui
gardent ses commandements.
Abraham est devenu une nation
grande et puissante, et en lui toutes
les nations de la terre sont bénies parce
qu’il a ordonné à ses fils et à sa maison
après lui de garder la voie de l’Eternel
en pratiquant la droiture et la justice
et l’Eternel a accompli en faveur d’Abraham les promesses qu’il lui avait
faites.
Dieu fit périr Achazia fils de Joram,
après un an de règne, parce qu’il fit
ce qui est mal aux yeux de l’Eternel,
comme la maison d’Achab son grand
père et d ’ après les conseils impies
d’Athalie sa mère.
« Pourquoi le pays est-il détruit, brûlé
comme un désert où personne ne passe ?
L’Eternel dit: C’est parce qu’ils ont
abandonné ma loi, que j’avais mise
devant eux ; parce qu’ils n’ont point
écouté ma voix, et qu’ils ne l’ont point
suivie ; parce qu’ils ont suivi les penchants
de leur cœur.... comme leurs pères le leur
ont appris ».
Heureux l’homme qui craint l’Eternel,
qui trouve un grand plaisir à ses commandements I Sa postérité sera puissante
sur la terre, la génération des hommes
droits sera bénie ».
Eternel donne à mon fils un cœur
dévoué à l’observation de tes commandements, de tes préceptes et de tes
lois, afin qu’il mette en pratique toutes
ces choses ! h.
A M. le Dtrec. de V “ Echo des Vallées Vaudoises,
Torre Pellice.
Colonie Belgrano (Kép. Argentine)
le 29 Septembre 1902.
Permettez, Monsieur le Directeur,
que je vous communique quelques nouvelles concernant notre petite congrégation, si complètement isolée au milieu d’une population catholique et même
bigote. Notre chapelle, placée tout
auprès d’une grande route, porte bien
visible le vieil écusson vaudois, avec
son chandelier entouré de sept étoiles
et sa belle devise évangélique, et rend
témoignage de la stabilité de notre
œuvre, par le fait que la porte en est
ouverte toutes les semaines à plusieurs
reprises, tandis que celle de l’église
catholique reste parfois fermée pendant
des mois entiers, ne s’ouvrant que pour
la célébration de quelque cérémonie
chèrement vendue : on me dit que pour
des funérailles qui y ont eu lieu, il y
a quelques semaines, le curé d’une colonie voisine a exigé la belle somme
de 300 pesos, soit environ 660 francs 1
Il ne s’agissait pourtant pas d’aucun
prince de la finance, mais d’une pauvre veuve de colon. %
Les derniers numéros de l’Echo qui
nous sont parvenus nous portent les
détails de la fête traditionnelle du 15
Août. Cette date a aussi été rappelée
ici par une séance publique de notre
Société de Jeunes Gens, consacrée en
entier à l’étude de l’histoire vaudoise.
Et de même que nous avons imploré
la bénédiction du Tout-Puissant sur
le Synode de notre Eglise, nous nous
sommes aussi unis de cœur avec tous
les bons Italiens pour célébrer la date
mémorable du 20 Septembre ; et cette
fête à laquelle nous avons donné un
caractère religieux bien prononcé, a
très bien réussi. Une assemblée nombreuse de nos frères, avec une minorité
de catholiques, se réunit dans notre
temple l’après-midi du 20 Septembre ;
l’ordre du jour portait deux discours,
trois chants et deux petits dialogues,
en dehors de la partie purement religieuse, le tout en langue italienne, ce
qui pour nous constitue une vraie nouveauté. Les applaudissements qui accueillirent les dialogues, exécutés par
quelques élèves de notre école de Lopez,
sous la direction de leur régent M.
Joël Bounous, ainsi que le second discours, très libéral présenté par un catholique, témoignèrent éloquemment de
la satisfaction des auditeurs. Notre seul
regret a été de ne pas avoir en ce
jour au milieu de nous, notre directeur
de chant, M. Micol, retenu chez lui
par la maladie.
Cette correspondance vous donnerait
une idée bien fausse à notre égard, si
elle ne vous parlait que de fêtes. L’année courante, de même que celle qui
l’a précédée, est au contraire bien triste
pour notre église de Belgrano, qui a
subi de graves pertes causées par la
mort, et a eu un très grand nombre
de ses membres affligés par la maladie.
Grâces à Dieu, les choses ont changé
en mieux depuis quelques mois. Nous
avons aussi lieu d’espérer que la moisson prochaine, sans être magnifique,
sera meilleure que celle de l’an dernier.
Veuillez agréer. Monsieur, mes salutations cordiales.
Votre dévoué
E. Beux, past.
LITTil m IlMBlll
On nous communique la traduction de
deux touchantes lettres adressées du
Zambèze à M. Adolphe dalla. L’espace
nous oblige à renvoyer la plus longue
à un autre numéro. C’est avec une émotion toute particulière que nous publions
celle-ci, que nous recevons transcrite presque en entier de la main de Madame dalla.
Ce sont peut-être les dernières lignes
qu’elle a écrites avant sa mort.
Sefula, 1.5 Juillet 1902.
Lettre d’un Evangéliste Zamhézien
Samuele.
A mon père bien-aimé qui nous a
fait naître par la foi pour nous rendre
sages dans le Seigneur, et pour nous
enseigner le chemin de la justice. O
mon père, nous vivons toujours ainsi
que notre enfant Yoanne ; et j’ai un
autre enfant, un garçon. Molea est chez
nous, elle y attend son enfant, si Dieu
l’aide il naîtra ici et ma Yoanne la
soignera. Son mari avait épousé une
autre femme, et nous lui avons dit :
vois-tu, si tu as une autre femme, Molea
tu ne l’épouseras pas ! Alors il a laissé
l’autre et Molea est restée seule. Quant
à l’œuvre, elle n’avance pas beaucoup ;
nous ne voyons pas de convertis ici.
J’en ai vu un Mosialele, il est venu
du Nord, l’an dernier pour se faire
soigner par le docteur. Ensuite il est
retourné chez lui, et cette année il est
venu pour apprendre à lire et à écrire,
chez moi, et il s’est converti. Quant
à l’école, elle compte 60 enfants. Ce
que je demande, mon père, c’est que
si Dieu te permet de revenir ici, tu
m’achètes un fusil à double canon, un
pour les oiseaux, un pour le gros gibier ; je trouverai un peu d’argent
pour l’acheter, Oh 1 mon père, n’oublie pas cette chose, mon père. La mère
du roi est morte, et c’est une chose
très triste, car le roi n’y est pas, il est
là-bas, loin. Bonjour mon père et ma
mère. Oh ! nous prions pour que Dieu
guérisse notre mère et qu’il vous ramène ici, bien que ce soit une terre
de maladies qui ne finissent pas. Je
sais que cette maladie c’est à cause de
nous qu’elle lui est venue, quand elle
se fatiguait à nous enseigner, car elle
travaillait beaucoup pour nous.
Soyez salués. Que Graziella soit saluée. Saluez Kualela pour nous.
C’est moi Samuele.
Aux Unions Chrétiennes
-o-O-o
Nous voici arrivés au moment de
l’année où chaque Union reprend ses
séances, et où chaque unioniste devrait
se demander, ce qu’ il pourrait faire
pour les rendre utiles et intéressantes,
et pour contribuer à attirer et à retenir d’autres jeunes gens dans nos Associations. Il serait de la plus grande
importance pour chaque Union, d’avoir
dès le début de la campagne d’hiver,
un plan d’activité tout tracé, soit pour
les études bibliques, soit pour les conférences et les réunions récréatives.
Nous aurions désiré offrir aux Unions
un calendrier-programme, qui leur aurait servi à préparer le travail de l’hiver. Nous avons dû renvoyer ce projet
à l’année prochaine, à cause de la difficulté de trouvèr l’argent pour cette
pubblication, en outre nous avons l’espoir d’avoir la collaboration des Unions
mêmes pour ce travail. En attendant
nous les encourageons à bien vouloir
se mettre sans retard à l’œuvre, et à
nous faire connaître directement, ou
par le moyen de VAvvenire, ou de l’Echo
des nouvelles de leur activité.
D’une façon toute spéciale nous prions
les Comités d’Union de bien vouloir,
d’accord avec MM. les pasteurs, organiser les réunions de prières de la seconde semaine de Novembre, d’après
le programme qui nous est proposé
par le Comité Central International, et
que l’Echo voudra bien reproduire.
N’oublions pas la collecte en faveur
de ce Comité, dont le travail s’étend
chaque jour, et qui doit compter sur
toutes les Unions par l’accomplissement
de sa tâche, qui prend toujours plus
un caractère missionnaire. Le Comité
a besoin de prières, mais aussi de ressources nouvelles. Le Congrès de Christiania l’a autorisé à s’assurer les services d’un troisième secrétaire, en élevant
son budget de 35 à 45 mille francs. Les
collectes faites pendant la semaine de
prières constituent une des ressources
les plus importantes pour la Caisse du
Comité International,
Que chaque Union s’en souvienne et
qu’elle envoie à M. le prof. Falchi à
Torre Pellice, ou a M. Balme, président de l’Union du Pomaret, ce qui
aura ete collecté. Un compte-rendu
général en sera publié dans VAvvenire
et dans l’Echo.
Que Dieu bénisse ces réunions et
tout le travail au milieu de la jeunesse,
entrepris par nos Eglisés et par nos
Unions !
Pour le Comité de Groupe :
E. Eynarx).
Programme des rénnions de prière
Le Combat et nos Armes.
(Bph. 6, 10-18).
“ Combats le bon combat de la foi „.
(1 Tim. 6, 12). ”
Dimanche 9 novembre.
Prédication en faveur des Unions.
Fortiflez-vona dans le Seigneur et par sa force
toute puissante. — Eevêtez-vous de toutes les
armes de Dieu. (Eph. 6, 10-11).
L œuvre des Unions chrétiennes doit
être une conquête sous la direction de
Christ (2‘Tim. 2, 1-5).
Actions de grâces pour les résultats
obtenus, pour l’œuvre internationale, pour
les progrès dans les cinq continents.
Prières pour que les membres des
Unions se consacrent a Dieu et soient
baptisés de Son Esprit (2 Tim. 1, 7).
Lundi 10 novembre.
Ayez la vérité pour ceinture Bp. 6, 14 (Bsaïe
11, 5; Ps. 51, 8),
Que toute notre vie soit pénétrée de
vérité. Qu elle se manifeste dans nos rapports avec Dieu et les uns avec les autres (Eph. 4, 25 ; 5, 9).
— Vie intérieure des Unions.
Europe. — Contrées protestantes : Que
1 œuvre s’ y étende et s’ y perfectionne ;
que les Unions sentent leurs responsabilités vis-a-vis des contrées moins privilégiées.
Mardi 11 novembre.
Eevêtez-voua de la cuirasse de la justice Eph.
6, 14 (Phil. 1, 11).
Nécessité d etre reconciliés avec Dieu
et revetus de la justice de Christ. Réalisons ensuite dans tous les domaines ce
qui est juste, marchant devant Dieu dans
la sainteté et la justice (Luc 1, 75).
— Les péchés nationaux.
Europe. — Contrées non protestantes :
Que Dieu y soutienne les Unions; qu’Il
leur fasse sentir l’appui des Unions sœurs
placées dans les pays les plus fovorisés.
Mercredi 12 novembre.
Mettez pour chaussure à vos pieds le zèle (jue
donne TEvangile de paix. Eph. 6, 15.
Accomplissons fidèlement le programme
du prince de la paix (Luc 2, 14). Heureux ceux qui procurent la paix (Matthieu 5, 9).
— Devoir des membres les uns visà-vis des autres. Zèle missionnaire.
Amérique. — Etats-Unis; Canada:
Que Dieu garde les grandes Unions de
ces pays. — Amérique du Sud: Que Dieu
protégé les petits commencements et réjouisse le cœur de ses serviteurs.
3
Jeudi 13 novembre.
Prenez par-dessns tout cela le bouclier de la
foi. Bph. 6, 16.
G’est par la foi que nous sommes sauvés (Eph. 2, 8). C’est par elle que nous
gommes gardés (1 Pierre 1, 5), et rendus
vainqueurs (1 Jean 5, 4).
.3— Tentations et péchés spéciaux aux
jeunes gens.
Asie. — iVos Unions en divers pays
d'Asie: Que Dieu bénisse spécialement
les efforts faits au milieu des lettrés et
des étudiants.
Vendredi 14 novembre.
Prenez aussi le casque du salut Eph. 6, 17
(1 Thess. 5, 8).
Que l’espérance d’un salut complet et
de ' la rédemption parfaite dont nous
aŸôns été les objets (1 Pierre 1, 3-4)
remplisse nos cœurs et nous donne beaueoup d’assurance et de joie dans le
service.
— L’œuvre des Unions auprès de
certaines catégories : étudiants, soldats,
tnarins, employés de chemins de fer,
employés d’hôtel, etc...
Les sections cadettes.
Afrique et Australie. — Que dans
ces continents l’œuvre des Unions puisse
s’implanter solidement et qu’elle s’allie
à l’œuvre des Missions et des Eglises.
Que toutes nos Unions soient des foyers
vivants de paix et de travail.
Samedi 15 novembre.
Prenez aussi l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu. Eph. 6, 7.
Que la Parole devienne en nous une
puissance de régénération et de sanctification et soit notre force pour gagner
les jeunes hommes (2 Tim. 3, 16, 17).
— Le rôle de la prière chez les unionistes et dans les Unions.
Alliance universelle. — L’œuvre du
Comité Central International. Les relations entre Unions de pays divers. Les
Comités, les Secrétaires et Agents. Jean
17, 21.
Madame Adolphe Jalla
C’ est avec un vrai déchirement de
cœur que nous avons appris lundi matin
la mort de Madame Emma Jalla née
Pons, rappelée subitement à Dieu dimanche soir, quelques heures après la
naissance de sa seconde fille. Ce départ
soudain n’est pas seulement un coup
terrible pour sa famille et une perte
des plus douloureuses pour la Mission
du Zambèze. Madame Jalla était si
aimée de tous ceux qui la connaissaient,
que sa mort sera un vrai deuil pour un
grand nombre de familles, en Europe
comme en Afrique.
Il est impossible de dire en quelques
lignes ce qu’a été Emma Jalla, la place
qu’elle occupait et l’œuvre qu’ elle accomplissait, dans la maison de son père
avant son mariage; dans sa propre famille ensuite ; dans la Mission à laquelle
elle avait donné tout son ,<çOeur et où
elle sut gagné tous les cœurs par
son amabilité, sa douceur, son entrain,
son dévouement et son activité infatigable; dans les voyages qu’elle faisait avec son mari dans diverses parties
de r Europe pour gagner des amis à
l’œuvre des Missions.
Aussi, comme l’a dit M. Bertrand
sur sa tombe, M. Jalla sera-t-il entouré,
dans son deuil, de la sympathie d’un
très grand nombre de personnes, partout où la Mission du Zambèze est
Connue et aimée. Puisse cette sympathie et les prières qui s’élèveront à
Dieu de tous côtés, apporter quelque
adoucissement à la douleur de notre
cher frère, de sa famille et de la famille
de son épouse, si soudainement plongés dans le deuil.
C’est à la maison Appia, aux Airals
Blancs, que Madame Jalla est décédée,
et c’est là qu’a eu lieu, mercredi à lo
heures, le service funèbre.
M. le pasteur Jahier, s’appuyant sur
ces paroles : « Mes voies ne sont pas
vos voies » et « Tu ne sais pas maintenant ce que je fais, mais tu le sauras
plus tard » — exhorte les familles affligées à regarder à Dieu avec pleine
confiance. Nous ne comprenons pas
les dispensations de Dieu, peut-être ne
les comprendrons-nous jamais sur la
terre ; mais un jour viendra où la pleine
lumière se fera : alors nous comprendrons que les voies de Dieu ne sont
qu’amour et miséricorde.
M. le pasteur H. Tron rappelle les
paroles du premier grand missionnaire:
« Je ne me mets en peine de rien et
ma vie ne m’est point précieuse, pourvu
que j’achève avec joie ma course et le
ministère que j’ai reçu du Seigneur
Jésus ». Ce qui importe, dit-il, c’ est
d’être dans l’ordre voulu de Dieu, d’accomplir fidèlement le ministère auquel
il nous appelle. Si nous sommes dans
l’ordre rien ne nous arrive qui ne soit
pour notre bien.
M. le pasteur Peyrot prononce de
courtes et chaleureuses paroles de sympathie envers les familles affligées, et
M. C. A. Tron termine cette partie du
service par une fervente prière.
Au cimetière, M. le pasteur Weitzecker, comme ancien missionnaire rappelle ce qu’ a été Madame Jalla pour
l’œuvre des Missions. Sa mort est une
perte des plus douloureuses pour cette
mission du Zambèze déjà éprouvée par
tant de deuils.
M. Alfred Bertrand apporte à M.
Jalla r expression de la sympathie du
Comité de Paris, de la « Zambézia »
de Genève et de tous les amis des
Missions.
M. le pasteur Micol invoque encore
les consolations de Dieu sur les familles affligées.
Un chœur dirigé par M. Forneron
a chanté quelques cantiques de circonstance, à la maison et au cimetière.
Que Dieu soutienne et fortifie notre
frère et ami dans son affliction ; qu’ il
soutienne les parents de la chère défunte et soit le père de ces deux petites
orphelines dont l’une n’aura pas connu
sa mère.
CfiffOJMIQtJti
Bobi. —- Dimanche dernier un convoi de quelques centaines de personnes,
dont plusieurs venues de St. Jean, de
la Tour et du Villar, accompagnait au
champ du repos la dépouille terrestre
de M. Paul Voile ex-régent de Bobi.
Depuis bien des mois, sa santé, d’ordinaire si forte, était ébranlée, et c’est
tout paisiblement qu’il s’éteignit le matin
du 24 courant, entouré de sa vénérée
compagne et de sa fille.
Né en 1824 dans la paroisse de St.
Jean, frère de feu le notaire David, et
oncle du regretté avocat Josué, Paul
Voile fréquenta pendant quelques temps
les classes du Collège de la Tour ayant
pour condisciples MM. Paul Geymonat,
J. D. Turin, B. Tron et J. D. Rivoir,
pour ne parler que des vivants. Il partit ensuite pour l’Ecole Normale de
■\ —
Lausanne d’où il revint en 1844 muni
de son brevet de capacité. Il était
nommé la même année régent à Bobi,
poste qu’il occupa sans interruption
jusqu’en 1876. Pendant sa carrière active de 32 ans, il instruisit deux générations d’écoliers, dont les premiers
ont maintenant dépassé la septantainç,
et son œuvre n’a assurément pas été
vaine.
A côté de sa tâche d’instituteur, Paul
Voile a su se rendre utile autour de
lui de bien des manières, possédant une
foule de connaissances sur toute espèce
de questions concernant la vie pratique, et il est bien peu de familles qui
n’aient pas eu l’occasion de bénéficier
une fois ou l’autre de ses conseils et
de sa longue expérience.
Nous exprimons encore ici à sa veuve
et à ses deux enfants, dont le plus
jeune a su se faire une belle place dans
l’armée, les sentiments de notre profonde sympathie, demandant au Seigneur qu’il sanctifie pour eux l’épreuve
bien pénible qu’ils sont appelés à traverser.
B. Gardiol.
Florence. — L’Eglise de Via Serragli a eu Dimanche soir 26 courant
son Assemblée Générale, à la quelle
assistaient une quarantaine d’électeurs
et bon nombre de dames. M. le pasteur
D. Buffa présidait, ayant à ses côtés
M. le prof. Luzzi, qui devait rendre
compte à l’Assemblée de la dernière
année de son pastorat, et la plupart des
membres du Conseil démissionnaire.
Après le culte d’ouverture, on passa
en revue, avec une rapidité tout-à-fait
digne du Synode, les différents paragraphes du Rapport imprimé qui avait
été envoyé par la poste à chaque famille. Après quoi on passa à l’élection
du nouveau Conseil. MM. Bosio, prof,
et A. Meille ayant demandé d’être
remplacés comme anciens, l’Assemblée
nomma, à une majorité qui frise l’unanimité, à la charge d’anciens MM. E.
Comba et Luzzi professeurs et O. Jalla
ministre. Les diacres MM. Nicati, Bovini, Melani, Paolinelli et A. Revel
furent tous réélus. Ainsi Florence aura
été la première à donner l’exemple de
la rotation des charges.
L’ordre du jour épuisé, un des membres les plus anciens de l’Eglise, un
des trois ou quatre survivants du petit
noyau avec lequel elle fut commencée
en 1869, rappela en quelques phrases
émues et affectueuses les grands services rendus par M. et M.me Luzzi
pendant ces derniers quinze ans et les
pria d’accepter, au nom de la congrégation toute entière, un petit témoignage de sa reconnaissance et de son
affection, consistant en une montre et
chaine en or pour M. Luzzi et une
douzaine de cuillers d’argent, artistement ciselées pour Madame, le tout
accompagné des meilleurs vœux pour
la nouvelle carrière dans laquelle M.
Luzzi est entré avec tant d’enthousiasme,
et d’une chaude bienvenue à son successeur.
Après une salve bien nourrie d’applaudissements, M. Luzzi remercia avec
effusion, assurant l’église qu’il continuerait à travailler pour elle, dans
toute la mesure de son temps et de
ses forces. Il gardera pour lui le dispensaire et les cuisines économiques ;
mais il insista avec force sur le fait
qu’il n’est plus le pasteur de l’Eglise,
recommandant à tous de se tourner
en toute circonstance et pour toute
chose vers le nouveau pasteur auprès
duquel ils trouveront sans doute le
meilleur accueil et les soins pastoraux
les plus affectueux. Des applaudissements bien nourris à l’adresse de M.
Buffa saluèrent la fin du discours du
prof. Luzzi.
Le chant du Te-Deum et une fervente prière du prof. Bosio terminèrent
cette soirée qui laissa dans tous les
cœurs la plus favorable impression.
NoQYelles et faits diïers
France. — La 10.“® assemblée de
l’Association protestante pour l’étude
pratique des questions sociales s’est ouverte à Lille mardi 21 octobre sous la
présidence de M. de Boyve.
M. le pasteur Comte pi^ésente un
rapport sur les « Manifestations de
r immoralité et les mesures à prendre
pour la combattre ». L’immoralité est
pire aujourd’ hui qu’ autrefois et les
journaux, les revues comme aussi la
carte postale véhiculent la marchandise
dans les coins et recoins les moins explorés jusqu’ ici, au sein même des
familles les plus honnêtes.
M. le pasteur Trial lit un autre rapport sur « r Instruction pratique des
filles ». Le rôle de la jeune fille est de
devenir mère de famille. Il faut donc
l’élever dans ce but. Nécessité d’une
solide éducation domestique : soins du
ménage, cuisine, médecine élémentaire.
En outre lui apprendre le soin des enfants, sans parler des arts d’agrément
et de r indispensable instruction primaire. Lui ouvrir toutes les carrières
en cas de veuvage. M. le prof. Gide
par un travail soigné attire l’attention
sur l’important sujet : « Quest-ce que le
profit ?» Le profit n’est pas l’intérêt.
Le profit est en plus de l’intérêt. L’association coopérative tend à supprimer
le profit. Des conférences et des prédications attirèrent une grande foule
qui a été fortement impressionnée.
— La presse française s’ occupe du
grand scandale du jour. Il s’agit de trois
prêtres, en odeur de sainteté, qui par
une habileté sans pareille ont volé des
millions à de pauvres hallucinées pénitentes qui demandaient des décrets
de divorce religieux et qui se soumettaient à toutes les roueries de ces escrocs. Le chef de la bande, Rosemberg,
a pris la fuite. Décidément ceci ne va
pas aider les nationalistes ni les congrégations, ni même les evêques.
— Le conseil des ministres s’est occupé de la pétition collective des archevêques et évêques aux membres du
parlement, au sujet des congrégations.
Le conseil a approuvé la décision du
ministre des cultes, de déférer comme
d’abus, au Conséil d’Etat, les 74 signataires de ce document, sans préjudice
des mesures complémentaires qui pourraient être prises, la pétition étant illicite.
Le président Combes et le ministres
des cultes ont refusé de recevoir quelques éminences qui ont été frapper à
leur porte. Cela s’appelle avoir du caractère.
Angleterre. Une nouvelle organisation vient d’être formée par 1’ Union
anglaise des Ecoles du Dimanche. C’est
la « GirTs Life Brigade » qui existera
sur le même plan que les Sociétés analogues composées de jeunes gens.
Soixante-dix sections exclusivement
composées de fillettes et de jeunes filles
viennent d’être créées. L’âge requis
pour en faire partie est de 10 ans au
t
- i
4
— 4
minimum et 17 ans au maximum. Toutes les adhérentes doivent faire partie
d’une église protestante.
Les cours qui y seront professés porteront sur les sujets suivants : aide à
donner aux blessés ; hygiène ; soins à
donner aux noyés (respiration artificielle,
tractions rythmées de la langue).
La gymnastique enseignée comprendra des mouvements, des marches, des
exercices sur les échelles et cordes de
sauvetage employées pendant les incendies.
Un manuel d’instruction est actuellement composé par la comtesse d’Aberdeen. Il sera publié par l’Union des
écoles du dimanche et sera distribué
aux membres des nouvelles brigades.
— Jack-Cooke, 1’ enfant prédicateur
prodige qui a remué Londres, vient
d’être adopté par un richissime millionnaire M. Browne de New-York, M.me
Browne se trouvant l’été dernier à
Blackpool, eut l’occasion d’entendre le
jeune prédicateur et fut frappée de son
éloquence; elle le suivit en Ecosse où
il fit sensation à Glasgow et elle se
décida alors à lui faire l’offre d’adoption qu’ il accepta. Le jeune garçon
qui n’a que ,i6 ans, va fréquenter l’Université et deviendra, espérons-le, un
instrument béni entre les mains de Dieu
pour le salut des âmes.
— Le Dr. Parker est de nouveau
retombé malade ; le Rev. Campbell de
Brighton va le remplacer pendant six
mois et prêcher dans le fameux city
temple chaque Jeudi à midi.
— Au nombre des vœux émis au
dernier congrès Anglican, il en est un
qui mérite une mention spéciale, car il
marque, de la part du clergé anglican,
un progrès dans la largeur des idées
que l’on n’aurait pas cru possible il y
a quelques années.
L’ évêque de Ripon a déclaré qu’ il
pensait quelquefois au grand bienfait
que ce serait si, pour au moins une
année, toutes les Eglises s’imposaient
l’obligation de mettre de côté toutes
les questions propres à favoriser les
dissentiments et envenimer les différends entre elles. Le chanoine Ilenson,
qui à pris la parole à ce sujet, a dit :
« Je suis convaincu que 1’ obstacle au
Home Reunion — c’est ainsi qu’ on désigne le mouvement vers une fusion
partielle — ne réside pas dans le sentiment général des membres de notre
église anglaise. Bien des circonstances
tendent au contraire à me persuader
que les laïques anglicans dans leur ensemble salueraient joyeusement une combinaison qui adoucirait le dénominationalisme déraisonnaible et malfaisant qui
prévaut de nos jours. Je crois que, bien
loin de s’y opposer, beaucoup d’anglicans religieux approuveraient, sous des
réserves et moyennant autorisation légale, que nous mettions nos chaires à
la disposition des grands prédicateurs
spirituels des autres églises de langue
anglaise, et que nous établissions la
réciprocité en ce qui concerne la communion avec celles des Eglises Episcopales qui satisfont aux conditions de
l’orthodoxie proposées par la conférence
de Lambeth en 1888. Nous ajoutons:
Dieu le veuille.
C. A. Tron.
Revue Politique
Dimanche dernier, des comices publics
promus par les socialiste^ ont eu lieu
à Mantoue, Vérone, Potenza, Poggia,
Reggio Calabria et ailleurs encore, dans
le but de protester ouvertement et collectivement contre les dépenses improductives de l’Etat. Malgré la violence
inévitable de certains orateurs, l’ordre
n’a été troublé nulle part. On a voté
partout un ordre du joür invoquant du
Parlement la conversion de la rente, la
réduction des impôts et surtout la réduction du budget de la guerre.
Parmi les nombreux congrès et conférences qui se sont réunis à Turin à
l’occasion de l’exposition des arts décoratifs, il nous faut mentionner la conférence des associations de la presse, réunie dernièrement et qui était appelée à
se prononcer touchant la possibilté d’introduire le repos dominical pour tous
les journalistes ou pour un certain nombre d’entre eux, à tour de rôle. Après
de longues discussions pour et contre,
le principe du repos général le dimanche
a été adopté par 12 voix contre six.
La nouvelle de nouveaux désastres,
causés encore par les pluies torrentielles,
nous arrive de Sicile. Sur la ligne Catane-Syracuse, un kilomètre de voie ferrée
a été détruit, et la campagne a été inondée sur une longueur de 10 kilom. environ. L’eau atteignit cinq mètres de
hauteur, à tel point que les paysans furejit obligés de monter sur les toits, pour
échapper à la violence des flots envahissants, et de là tirer des coups de fusil
en signe de détresse. D’autres ravages
ont été signalés et des torrents ont débordés ailleurs dans la province.
— Londres a vu samedi dernier le
dernier acte du couronnement d’Edouard
VIL II s’agissait d’une promenade des
souverains, en voiture de gala à travers
la métropole, suivis d’un cortège énorme.
D’une terrasse du musée national, les
généraux boers assistaient au défilé. Un
service d’actions de grâce pour la guérison du Roi, eut lieu dimanche, à la
présence des souverains, dans la cathédrale de St. Paul.
Très prochainement M. Chamberlain
s’embarquera pour l’Afrique du Sud où
il se rend dans le but d’étudier à fond
la situation politique du pays, créée par
la conclusion de la paix. Il compte s’aboucher avec les représentants de tous
les partis et de tous les intérêts en jeu
actuellement. Il visitera le Cap, le Natal,
l’Orange et le Transvaal.
Le gouvernement autrichien a soumis
au Parlement un projet de loi contre
l’alcoolisme, punissant de fortes amendes,
voire même de la prison toute personne
trouvée ivre en public, et établissant que
le débitant de boissons n’aura pas le
droit de poursuivre en justice son créancier, à qui il aurait vendu à crédit des
boissons enivrantes. Il est plus que probable que cette dernière mesure, qui
intéresse la bourse des vendeurs d’alcool,
sera la plus efficace pour combattre un
mal qui fait tant de ravages. — A signaler pareillement en Autriche-Hongrie
une vive opposition du peuple contre le
projet du gouvernement d’augmenter l’effectif de 1 armee de quelques milliers de
recrues par an pour qu’elle soit proportionnée à l’augmentation constante de la
population. Si le peuple austro-hongrois
obtiend gain de cause vis-à-vis de son
gouvernement, et il l’obtiendra, les amis
de la paix ne pourront que s’en réjouir.
— Après avoir déchaîné une vraie
révolution avec barricades, incendies, révolte à main armée à Dunkerque, les
mineurs français menacent de faire sauter
le pont de la Lys (Escaut) pour empêcher que le charbon belge ne pénètre
en France. Le comité national des mineurs a fait parvenir en outre à M. Combes une lettre où il déclare que si les
pressions des compagnies, pour engager
les mineurs à reprendre le travail, ne
cessent aussitôt, on invitera tous les prolétaires français à entrer dans le mouvement gréviste. C’est dire que la situation est toujours grave.
j. c..
INFORMATIONS.
MM. Jean Balme, Frédéric Poët et
Chev. Henri Coucourde ont été réélus
syndics de Maneille, Traverse et Perrier ; M. Louis Vinçon a été élu syndic
de S. Germain.
— Le conseil provincial, dans sa séance du 25 c., a nommé M. l’avocat
H. Poët membre de la Direction du
Collège convitto de Pignerol, de la Junte
pour la formation de la liste des jurés,
du conseil d’enrôlement, de l’Administration du Refuge de mendicité de
Pignerol,
— M. le chev. H. Coucourde a été
nommé membre effectif du Comité forestal, de la junte pour les jurés, de
l’Administration du Refuge de Mendicité, et membre suppléant de la Commission pour les listes électorales, du
Conseil d’enrôlement.
— Le Ministère des postes a donné
des ordres pour que tous les livrets des
caisses d’épargne postales, délivrés ces
dernières années, soient retirés pour la
révison annuelle et l’inscription des
intérêts échus.
— Les conscrits de 1902 seront appelés sous les armes en Mars 1903.
Les enrôlements de volontaires ordinaires, en cavallerie et artillerie, sont
ouverts du i novembre au 31 mars.
T.es examens pour ceux qui aspirent
à devenir sous-lieutenants de complément auront lieu dans la seconde moitié
de novembre.
— Le I novembre, commenceront à
avoir cours sur les chemins de fer, des
paquets pouvant peser jusqu’ à vingt
kilogr., pour un franc. Ce sera un service international, dont sont exclus
r intérieur de la Syrie et de l’Espagne,
le Brésil et quelques autres Etats américains.
M. le pasteur-missionnaire Adolphe
Jalla et ses deux filles, M. le pasteur
et Madame J.-P. PoNS et leurs enfants
expriment leur vive gratitude à leurs
nombreux amis et connaissances des
Vallées, d’Italie et de l’étranger qui
leur ont donné de si touchants témoignages de sympathie à l’occasion du
grand deuil qui les a visités. Ils remercient particulièrement les ministres de
l’Evangile et l’ami qui ont fait entendre des paroles de foi et d’espérance
chrétiennes aux deux services funèbres,
les membres des Corps constitués de
l’Eglise, des Sociétés de Missions, des
Unions et toutes les personnes qui ont
accompagné, à sa dernière demeure
ici-bas, la dépouille mortelle de leur
bien-aimée épouse, mère, fille et sœur
Madame EMMA JALLA-PONS
ainsi que les porteurs, les membres du
chœur et tous ceux qui ont couvert
de fleurs la tombe.
ERRATA. Dans le N** précédent,
P page, 2® colonne, vers la fin, au
lieu de Laura Bridgurana, lisez Laura
Bridgman.
Monsieur et Madame Teofilo Gaÿ
ont 1’ honneur d’annoncer à leurs amis
et connaissances que le mariage de
leur fils, M. Howard T. Gay, pasteur
à Milan, avec M.»e Clara Petersen
a été célébré le 22 courant à Lübeck
(Allemagne).
St. Jean., 24 octobre 1902.
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