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Cinqaante-haiti^me année.
19 Mai 1922
N® 20
DES VllLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
*bv , ____
Pour i mois
5, —
6, —
8.—
PRIX D ^BONNEMENT: Par an
Vallées Vaudoises .......................... h. 8,—
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies . . • 10,—
Etranger ................................... »15.—
Plusieurs abonnements à la même adresse . > 14,—
Etats-Unis d’Amérique ......................... i doll. % doll.
Ou s’abonne: à Torre Pellice, au bureau d’administration de VEcho (Via
Arnaud, 29), dans tontes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
S’adresser pour la Rédaction à M. Jean Bonnet, past., Luserne S. Jean et pour
l’Administration au Bureau du journal - Via Arnaud, N“ 29 - Torre Pellice.
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Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
w Le Numéro; 80 centimes -na.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, jnstes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
Jlk.'VXS.
La Fête de Chant pour les Chorales
du Val Péffs et du Val Cluson aura lieu,
D. V., le Dimanche 21 Mai, à 2 h. 30
de l’après-midi, dans le temple de St-Jean.
Le public, qui est vivement invité à y
assister, est prié de se procurer à l’avance
les billets d’entrée auprès des membres
des Chorales.
Pour la Commission du Chant sacré:
Eugène Revel, président.
n i HDS DE H nSL
Nous extrayons les passages suivants
d’une correspondance du pasteur M. Simeoni (que « La Lace » vient d’insérer)
dans le but de renseigner plus amplement nos lecteurs sur un sujet plus que
■ jamais d’actualité.
...«Je connus Don Lorenzo Perosi à
Venise, à l’occasion du Congrès Eucharistique de 1897..., et depuis lors nous
n’eûmes plus l’occasion de nous rencontrer.
« 11 y a quelques mois, il se présente
chez moi. Habitué à recevoir fréquemment des visites de prêtres, je ne fus pas
plus étonné que cela d’en voir un de
plus devant moi ; mais, sous cette soutane élimée sur laquelle se détachait le
ruban de la légion d’honneur, je ne reconnus pas d’abord l’illustre « maestro »
Don Lorenzo Perosi. Et lorsque nous nous
reconnûmes réciproquement, ce fut une
mutuelle, agréable surprise. Il s’adressait
au Pasteur de l’Eglise Vaudoise pour lui
demander des secours en faveur d’une
famille pauvre...
« Oubliant d’abord le but de sa visite,
nous causâmes pendant une heure et demie de notre jeunesse, de nos souvenirs
communs et de nos communes connaissances... Quant aux questions religieuses,
il ne fit que mentionner en passant un
certain malaise spirituel auquel je ne
donnai pas, alors, une grande importance,
et rien de plus...
« Quelques jours plus tard, je le rencontrai dans la rue. J’hésitais à m’approcher de lui, de crainte de le compromettre aux yeux de ceux qui l’auraient vu
s’entretenant avec le Pasteur vaudois;
mais, à peine me vit-il, il courut à ma
rencontre et voulut m’accompagner jusqu’à ma porte.
« Maestro », lui dis-je, je voudrais vous
demander un plaisir. Je voudrais savoir
où et comment je pourrais me procurer
une de vos petites sonates pour orgue.
Je suis persuadé qu’on goûterait fort,
dans mon église, vos productions de musique sacrée.
« — Je vous en prie, répliqua-t-il, je
n’ai rien fait de bon et, pour orgue, moins
que rien. Mais vous n’avez pas besoin
de moi : vous avez Bach, vous avez Goudimel, qui fut le maître de Palestrina et
fut assassiné la nuit de la Saint-Barthélemy...
« Je compris qu’il était inutile d’insister et j’ajoutai : Quand aurai-je le plaisir
de m’entretenir de nouveau avec vous?
Soyez sans crainte, « maestro », nous ne
parlerons pas de religion, mais d’art, de
musique.
« — Non, non, répliqua-t-il, si vous
me le permettez, je viendrai encore chez
vous, et nous parlerons de quelque chose
de plus important: nous parlerons delà
Bible! Comme j’ignorais totalement son
état d’âme et ses idées en fait de religion, cette déclaration me frappa. Et ici
j’observe que pour complaire à certains
sires, voltairiens-cléricaux et cléricauxvoltairiens, j’aurais dû prendre Don Perosi par un bras et lui dire: Mon ami,
tu fais fausse route; ce n’est pas à moi,
pasteur évangélique, que tu dois t’adresser pour avoir des éclaircissements sulla Parole de Dieu. Adresse-toi à Pie XI
ou du moins au cardinal Gasparri ou à
tel autre personnage vivant à l’ombre de
la grande coupole ! — Mais alors j’aurais
trahi mon ministère et ma conscience. Je
me réjouis donc, par contre, de l’occasion qui m’était offerte et je me hâtai
d’ajouter: «Maestro», je suis tout à
votre disposition, tous les jours et à
toute heure. Au revoir au plus tôt.
« Et nous voilà arrivés aux entretiens
plus intimes et plus sérieux. Don Perosi
m’ouvrit toute son âme ; toute l’angoisse
de sa conscience de prêtre sans vocation;
tout l’enthousiasme de sa foi ardente ;
toute l’impatience de ses idéals de réforme religieuse. Lancé dans ce courant
d’idées, sa conversation devenait rapide
et serrée ; parfois il s’exaltait... mais jamais il ne sortit de sa bouche un mot
qui pût ressembler à la moindre invective contre qui que ce soit : « L’Italie a
renié le Christ; l’Eglise romaine a gâté
le Christ; et pourtant le salut de l’Italie,
de l’Eglise et du monde ne se trouve
qu’en Christ »: voilà son sujet de prédilection ».
^ M. Simeoni lui ayant demandé de lui
dire ce qui avait contribué à produire
en lui cette nouvelle « orientation » religieuse, Don Perosi lui avoua d’avoir
trouvé dans les Commentaires aux Epîtres de Saint-Paul, du vénéré prof. Bosio, une réponse à plusieurs problèmes
de son intelligence et de son âme.
« Et nous arrivons au moment le plus
solennel. Un beau jour le « maestro » me
manifesta l’intention bien arrêtée d’entrer
— comme simple fidèle — dans mon
église de Rome. « Je ferai, dit-il, le cours
ordinaire d’instruction religieuse, comme
catéchumène, pendant tout le temps que
vous jugerez nécessaire; après quoi, si
vous m’en croyez dig^ne, vous me recevrez comme les autres ».
M. Simeoni, qui n’attendait pas cette
demande, ou du moins qui ne l’attendait
pas encore, lui représente toutes les difficultés qui s’opposent à l’exécution immédiate de son projet, en le priant de
réfléchir encore et d’en calculer toutes
les conséquences. — « J’y ai réfléchi longtemps et je suis disposé à tout. — Même
à remettre en valeur vos talents musicaux?», ajoutai-je. Il hésita avant de
répondre : il ne semble pas possible qu’un
génie de premier ordre déprécie ainsi,
avec une insistance morbide, son œuvre
et son talent... ' C’est là une idée fixe
provenant de quelque mystérieux phénomène spirituel dont je souhaite de toute
mon âme qu’il puisse guérir.
« De mon côté, sans rien promettre,
je lui dis de retourner dans quelques
jours... Ma responsabilité était grande. Je
prévoyais clairement les Hosanna et les
Crucifige, contre lui et contre moi ; c’est
pourquoi il fallait agir en toute loyauté
et avec la plus grande prudence. J’écrivis
donc une lettre à la V. Table, lui exposant le fait et la priant de s’en occuper
si elle Iç jugeait opportun. La Table accueillit iJion invitation. Plusieurs de ses
membres eurent de fréquents entretiens
avec le « maestro », et ils ne tardèrent
pas à s’apercevoir qu’il se trouvait dans
un état d’épuisement intellectuel et d’abattement nerveux qui exigent le repos et
des soins dévoués. Il fut donc décidé
que, puisque Perosi cherchait un refuge
dans l’Eglise Vaudoise, celle-ci lui aurait volontiers offert un asile et l’aurait
j mis à même de retremper son organis( me et son esprit, afin qu’il pût reprendre
tôt ou tard son travail, le laissant complètement libre de choisir plus tard définitivement sa voie. Aucune imposition,
aucune condition de la part de l’Eglise
Vaudoise; aucun engagement de la part
de Don Perosi.
« Celui-ci ne fit pas de mystère de ce
qui se passait. Naturellement l’orage
éclata avec plus de furie qu’on n’aurait
pu le supposer. La presse, à la presque
unanimité, comme si elle obéissait à un
mot d’ordre, clama en chœur : « Le « maestro » Perosi est devenu fou ! ! ! et les
Vaudois en profitent pour l’exploiter...».
« Et ici, plusieurs vont me demander:
Mais aujourd’hui, qu’en est-il de Don
Lorenzo Perosi ? Je ne puis pas encore
donner une réponse définitive à cette
question..., mais je puis dire que Don
Perosi est profondément affligé du déchirement qu’on a fait, ces jours-ci, de son
corps et de son âme; il a décidé de ne
plus sortir de la maison qu’il habite depuis plusieurs années, et cela, dit-il, pour
ne plus s’entendre traiter de fou ; en ajoutant qu’il n’a absolument pas modifié ses
idées. Quant à la santé, il a, sans aucun
doute, grandement besoin de tranquillité,
de repos, de paix... ».
A pfopo^ de dippidenlp.
Monsieur le Rédacteur,
J’ai lu avec beaucoup de plaisir l’article
que vous avez écrit dans le N» du 27 Avril
de VEcho, sur les dissidents de nos Vallées; et comme vous demandez « qu’on vous
redresse » si vous êtes dans le tort, je me
permets de prendre la plume. Non pas (que
Dieu m’en garde ! ) pour vous redresser (je
vous ai toujours considéré comme un homme droit, et dans ce cas particulier je ne
puis m’empêcher d’être presque entièrement de votre avis), mais simplement pour
vous proposer que la question brûlante
que vous avez soulevée si à propos soit
débattue librement dans notre feuille.
En touchant à la question des dissidents,
vous vous êtes limité à constater le fait et
à le déplorer. Jusque-là, je pense que (à
part une très petite minorité) nous sommes
tous de votre avis. Nous convenons avec
vous qu’il y a dans nos Vallées trop de
divisions religieuses et que ces divisions
doivent être déplorées. Nous convenons
également qu’un Vaudois devrait trouver
bien assez de liberté dans son église sans
avoir le besoin d’en sortir. Un de nous
n’approuve-t-il pas tout ce que l’on fait
dans le sein de notre communauté religieuse : ce n’est pas une raison pour qu’il
en sorte; c’est une raison, au contraire,
pour qu’il y reste et qu’il tâche d’y faire
triompher son point de vue. Le jeu que
font tels de nos coreligionnaires de passer
d’une dénomination à l’autre n’est pas sérieux, c’est un jeu d’enfants.
Comme vous voyez, nous envisageons le
mal de la même façon et le déplorons avec
la même énergie; mais ce qui nous intéresse ce n’est pas de le constater seulement
et de le déplôrer, c’est de remonter aux
causes et ensuite d’aviser aux remèdes.
Pourquoi les dissidents affluent-ils dans
nos Vallées au lieu d’aller ailleurs chez les
catholiques, où leur besoin serait plus senti ?
U Echo des Vallées s’est déjà plusieurs
fois posé cette demande sans jamais y
répondre; je la vois nouvellement percer
dans votre article, et la réponse là aussi
est absente. Il me semble cependant qu’il
doit y avoir une raison: cherchons-Ia cette
raison. Comme il n’y a pas de maladie
sans cause et comme le remède d’une maladie devrait toujours être cherché dans
l’élimination de la cause, il me semble qu’il
est de notre devoir et de notre intérêt de
répondre finalement à ce point interrogatif.
Je laisse que d’autres personnes de piété
et d’expérience proposent leur solution et
je reviendrai moi-même bien volontiers sur
le sujet. Pour aujourd’hui je ne ferai que
acheminer la discussion en disant qu’une
partie du tort doit être cherchée en nousmêmes.
Le mal se déclare chez nous plus qu’ailleurs parce que nous avons pour ce mal
une plus grande prédisposition. Il y a dans
tout protestant, aussi bien que dans toute
dénomination protestante, une forte tendance à la secte-, c’est le défaut de notre
qualité. Notre qualité découle du principe
même du protestantisme, le libre examen,
et notre défaut est la conséquence naturelle du reste de catholicisme qui est encore attaché à notre mentalité et qui forme de la religion de plusieurs d’entre nous
un mélange hybride d’autorité et de liberté.
Nous voulons la liberté pour nous et ne
serions pas fâchés de pouvoir imposer nos
idées aux autres. Ce qui pousse bien des
gens à déserter nos églises, c’est le reste
d’intransigeance que nous a légué le catholicisme. Il y a deux catégories de sectaires: ceux qui sortent de leur Eglise parce
qu’ils ne peuvent, sur des points de détail,
partager les vues de la majorité ou de l’autorité constituée, et ceux qui (toujours sur
des points de détail) restent attachés à leur
Eglise d’une façon trop étroite et intransigeante et forcent les gens qui ne pensent'
pas comme eux à déserter. Les premiers
n’existent que parce qu’il y a les seconds:
éliminez ceux-ci, et vous n’entendrez plus
parler de ceux-là.
Au lieu donc de vous en prendre, M.r le
Rédacteur, seulement à la première catégorie, je crois que nous ferions bien de
combattre énergiquement la deuxième;
c’est là que nous devons chercher la cause
et le remède. Voulons-nous ne pas être une
cause de sectes, tuons en nous ce qui peut
encore rester de secte; faisons en sorte que
notre dénomination Vaudoise (nous n’allons
pas pensef, n’est-ce pas, que c’est le centre de Tunivers, mais simplement une des
nombreuses dénominations qui vivent dans
le protestantisme) perde elle-même toujours
plus les caractères de la secte et devienne
toujours plus large et tolérante en ce qui
a rapport à ses rites et à son organisation.
Si quelqu’un de nos coreligionnaires, fidèle
au principe du protestantisme, se permet
de reviser pour son propre compte la religion de ses pères (ce que tout chrétien
2
devrait faire s’il veut avoir, comme il se
vante, une religicm personnelle), ne l’accusons pas aussitôt de n’être plus un Vaudois, mais respectons ses vues particulières
tout en gardant, au besoin, les nôtres.
Soyons larges et tolérants et vous verrez
que les sectes diminueront.
Est-ce que notre chère Eglise Vaudoise
fait tout ce qu’elle devrait faire dans le
sens que nous avons indiqué? N’y a-t-il
pas encore du chemin à parcourir avant
d’atteindre la perfection ? Quelqu’ un ne
pourrait-il pas nous donner de bons conseils sur ce sujet? C’est ce que mettra en
lumière la discussion que vous allez sans
doute permettre dans notre feuille; cette
discussion servira aussi à démontrer à tout
le monde que les Vaudois sont pour la liberté de la parole et la liberté de la presse.
Samuel Xeon.
Brindis!, Bari, Corato et Cerignola.
En me rendant de Grottaglie à Brindisi,
je devrais m’arrêter à Latiano qui est sur
ma route; mais le mauvais temps me tient
rigueur, et, à cause de l’absence de M. Varvelli, nos amis n’ont pas été avertis. Il
n’est pas possible de tenir une réunion; je
fais cependant la connaissance de M. Settembrini, qui a un courage à toute épreuve
et qui parle de l’Evangile à tous ceux qu’il
rencontre, sans en excepter les prêtres,
avec lesquels il a des discussions très
mouvementées.
Je revois avec plaisir la congrégation de
Brindisi qui se réunit dans une belle salle
au rez-de-chaussée du palais Zaccaro, mise
gracieusement à la disposition des fidèles
par son propriétaire. Il est même question
de fabriquer une église, ce qui donnerait
un nouvel élan à notre oeuvre, surtout si
l’on pouvait la construire sur la grande
artère qui, partant de k gare, arrive jusqu’au port.
M.lle L. Vicino dirige l’école du Dimanche qui compte 35 élèves. Elle a la joie
de pouvoir dire que le nombre des enfants
a augmenté depuis la fête de l’arbre de
Noël; ce qui n’est pas toujours le cas, car
souvent les élèves sont nombreux jusqu’à
cette époque, ensuite ils diminuent à vue
d’œil. M.lle Vicino donne aussi des leçons
de catéchisme à 6 fillettes, ce qui permet
à M. Varvelli de se déplacer plus facilement pour visiter d’autres localités.
Un bon nombre de torpilleurs sont au
mouillage dans le port qui n’est pas grand,
mais très pittoresque et séparé de la grande
mer par une langue de terre sur laquelle
on a construit de belles villas. Il y a aussi
quelques vaisseaux marchands. Le trafic ne
bat pas encore son plein, à cause du désarroi dans lequel se trouve une grande
partie de l’Europe. Les diplomates, à vrai
dire, sont à l’œuvre depuis longtemps, mais
jusqu’à présent, ils semblent concentrer
leurs efforts à ne pas manquer un dîner.
Ils sont avant tout de bonnes fourchettes.
La paix de l’Europe est en seconde ligne.
La Benedetto Brin, qu’une main criminelle avait fait sauter à quelques mètres
de la plage, a été démantelée.
Le Dimanche matin, me voilà à Bari.
J’assiste au culte présidé par M. Moggia,
qui nous donne une bonne méditation. Il
y a l’auditoire habituel. Les membres de
l’église demandent un pasteur à cor et à
cri. Cette requête, qui revêt souvent la
forme d’une supplication angoissée, se répète un peu partout: à Tárente, à Orsara,
à San Giacomo, à Castel di Sangro, et m’accompagnera durant tout mon voyage. J’ai
beau dire que la Direction de l’église n’a
pas d’hommes disponibles, les pétitionnaires n’entendent pas de cette oreille. On voit
se vérifier de nos jours ce que notre Seigneur disait aux soixante-et-dix : « La moisson est grande et il y a peu d’ouvriers ».
Frères Vaudois! Priez et agissez. Souvenez-vous que votre premier devoir est
de penser à nos frères de l’Amérique du
Sud et à l’évangélisation de notre patrie.
Quand nous aurons pourvu aux besoins
urgents de nos églises en Italie et de ceux
qui ont dû s’expatrier pour manger à leur
faim, alors, et alors seulement, nous pourrons penser à d’autres œuvres !
Le tramway, en moins de trois heures,
nous transporte à Corato. La vue de la
campagne est superbe à cette époque de
l’année. Nous sommes aux premiers jours
de Mars. Des deux côtés de la route, à
perte de vue, il n’y a que des amandiers
et des pêchers en fleurs. On dirait qu’il a
neigé. Mais non, la neige est toute blanche, tandis que les fleurs qui réjouissent
ma vue ont les teintes les plus variées et
les plus délicates.
J’ai un excellent auditoire le soir, dans
notre beau temple, qui par la solidité de
sa construction ne partagera pas, je l’espère. le sort de tant de maisons, voire
même de palais qui s’écroulent à cause de
l’abondance d’eau que l’acqueduc des
Pouilles, œuvre colossale et digne des anciens romains, a fourni à ces contrées si
longtemps assoiffées.
A Corato, ainsi que dans un certain nombre d’églises du District, on n’avait pas
l’habitude de faire la collecte aux cultes
du Dimanche. Avant de congédier l’assemblée, je descends de la cliaire et je fais un
petit discours, à moitié humoristique et à
moitié sérieux. Bref. La congrégation décide d’avoir une collecte régulière dès le
Dimanche suivant. Ce qui a été fait à la
grande satisfaction de tout le monde. Voici
deux ou trois motifs que l’on mettait en
avant pour ne pas collecter, motifs qui
n’étaient, au fond, que des prétextes:
Nous ne devons pas imiter les prêtres,
qui ont un tarif pour les actes liturgiques
et qui, dans l’église même, vous secouent
sous le nez une bourse suspendue à une
longue perche. Dans l’Evangile il est dit:
« Vous l’avez reçu gratuitement, donnez-Ie
gratuitement ». On appuie volontiers sur
ces déclarations qui semblent favoriser notre avarice, tandis qu’on met la sourdine
quand il s’agit de passages comme les suivants: « Le Seigneur ordonne que tous .
ceux qui annoncent l’Evangile, vivent de*
l’Evangile ». « Ne savez-vous pas que ceuxj
qui s’emploient aux choses sacrées, mangent de ce qui est sacré, et que ceux qui
servent à l’autel, participent de l’autel ».
Terminons cette correspondance par Cerignola, centre agricole de 40.000 habitants,
qui arborent volontiers le drapeau rouge.
Pour la réunion du soir, la salle est
bondée. Il y a bien quatre-vingt personnes, sans parler d’une trentaine d’enfants,
les uns au sein de leur mère, les autres de
2 à 12 ans. Notre population est encore
physiquement et moralement saine et la
parole divine « augmente et multiplie », n’a
pas été adressée à des sourds. Le dernier
recensement, qui porte le nombre des Italiens à 40.000.000 d’hommes, est là pour
le prouver.
Dans la soirée, 4 orateurs ont pris successivement la parole. Le Pasteur, comme
de raison, le Chef de district et les frères
Cianci et Zungoli. Cette congrégation ne
nous demande pas un pasteur. Elle fait
exception à la règle. M. Moggia la visite
chaque 15 jours, et cela lui suffit. Les
membres de l’église se chargent des 3 cultes par semaine et de l’école du Dimanche. Ils n’oublient pas leurs conducteurs;
ils me parlent d’une voix émue des nombreux collègues qui leur ont annoncé la parole, mais ils savent s’édifier mutuellement.
M. Cianci me dit qu’à Cerignola la durée
du travail est de 6 heures par jour. Je
trouve que c’est peu. Il me dit qu’on bûche ferme. C’est possible. Je me permets
seulement d’observer qu’à mon avis on
perd beaucoup de temps et que ce n’est
pas bon pour un homme robuste d’avoir
fini sa journée à deux, au plus tard à trois
heures, et qu’il lui reste trop de temps
pour muser et baguenauder sur la place...
quand il ne va pas à la taverne. La grande
propriété va disparaissant, et ce sera un
beau jour pour l’Italie méridionale celui
où l’ouvrier travaillera ses terres, et pourra
se reposer à l’ombre de sa vigne et de son
figuier, au lieu de peiner pour un propriétaire qui, souvent, fait le fainéant dans les
grandes villes. F. Rostan.
Une idée ...lumineuse!...
Les projections lumineuses ont eu, à la
montagne, un effet... magique. C’est bien
réjouissant, d’abord pour les enfants en
sabots que les cinémas de nos grandes et
petites villes n’ont pas encore blasés, puis
pour les femmes, nos sœurs de la montagne qui ne sont certes pas gâtées en fait
de distractions. Oui, pour elles surtout, si
vaillantes toujours dans la lutte pour le
pain quotidien. Pour elles si souvent vieillies avant le temps, usées, aplaties physiquement par les fagots trop lourds et moralement aussi par les mille soucis d’une
vie harassante.
Les hommes, eux, ont plus de passetemps, plus de dérivatifs à leur vie dure:
la gargote, hélas !, la pipe, le jeu de boules. Les femmes ne les leur envient pas.
Elles ont besoin, elles, de quelque chose de
mieux, de plus élevé. Et voilà une idée
lumineuse: la Lanterne Magique comme
moyen d’instruction et de récréation. C’est
ainsi qu’à Prali, et ailleurs, on a pu jouir
en plein hiver de la floraison des cerisiers
et des chrysanthèmes... au Japon.
Y pensez-vous?
« Dand’ Gentoun » en est si émerveillée
qu’elle oublie de dire des choses aigresdouces à sa belle-fille pendant au moins...
vingt-quatre heures. Elle pense avec bonheur aux paysages ensoleillés qu’elle a vus
défiler sur la toile. Sa bouche ébauche
quelque chose qui ressemble à un sourire
tout en attisant son feu.
Sa bru, elle, profitant de cette accalmie,
rêve à des pays lointains et à de petites
Japonaises, si gracieuses dans leur kimono
de soie. Le beurre serrible... magiquement
se faire plus vite dans cette atmosphère
de paix.
Leur voisine, « Dand’ Roso » est revenue elle aussi à l’engrenage de tous les
jours et à son entourage (une vache et
deux chèvres) avec un esprit rajeuni. Elle
leur octroie une caresse en changeant la
litière. La vache, inofïensive mais peu intelligente, ne comprend rien à ce renouveau
de tendresse (qu’elle est bête!), mais les
chèvres pensent sans doute; Décidément,
ces projections sont d’un effet... magique.
Faudrait tâcher d’en avoir souvent.
Eh bien ! oui, ne vous en déplaise, vieux
sceptiques qui riez dans votre barbe... Oui,
les récréations saines ont une merveilleuse
influence sur la vie de tous les jours et
sur les nerfs surmenés (même à la montagne les femmes ont des nerfs).
C’est prouvé et c’est ce qu’ont compris
nos chers pasteurs... ces éclaireurs par excellence, ces irradiateurs de lumière... magique. Ils se sont dit, ces inspirateurs de
belles et bonnes pensées: Si nos projections
concourent à délasser et à dérider nos
magne (chères petites vieilles I), si elles peuplent l’esprit de nos jeunes femmes et jeunes filles de belles visions, si notre Lanterne projecte sur l’intelligence en formation de nos enfants des notions utiles (on
parle même de leur enseigner ainsi l’histoire romaine. Queliie l’a-t-on fait de mon
temps !), si enfin on donne aux tout petits
(en illustrant une, histoire de fées, par
exemple, comme on l’a fait au Perrier et
ailleurs) l’occasion d’ouvrir de grands yeux
émerveillés (et des bouches aussi, dans un
moment d’extase !), on n’aura pas perdu
son temps.
Comme ils ont eu raison! Flora.
CHRONIQUE VAUDOISE.
(Retardée). La Fête de Chant des écoles
du Dimanche du Val Pélis a eu lieu à La
Tour Jeudi 4 courant, et a été une des
mieux réussies à tous égards. Grâce au temps
idéal, les enfants ont accouru en grand
nombre à l’appel et à 10 heures chaque
école entrait en bon ordre dans le temple
pour y occuper la place assignée. Plus de
500 enfants se trouvaient ainsi réunis,
pleins d’animation et de gaieté, prêts à
faire entendre et apprécier le résultat de
leur travail. Le coup d’œil était magnifique. Huit écoles du Dimanche se trouvaient
présentes, dont 4 de La Tour (Sainte-Marguerite, Via Uliva, Chabriols, Envers), et
4 des paroisses environnantes (Saint-Jean,
Villar, Bobi, Angrogne). L’école du Dimanche de Rorà manquait, cette année encore,
au rendez-vous, à notre grand regret. Ce
sera pour l’année prochaine, n’est-ce pas?
Nous y comptons !
Nous avons aussi regretté de devoir,
comme par le passé, constater le petit nombre d’auditeurs, qui n’arrivaient pas à
remplir les galeries du temple! Nos familles ne paraissent pas encore comprendre la
grande importance de ces fêtes de chant
et de jeunesse pour la vie de nos Eglises.
Il est désirable qu’à l’avenir un public
nombreux y accoure, non seulement de la
paroisse où la fête a lieu, mais même des
paroisses voisines, pour encourager notre
enfance à persévérer toujours plus dans
l’étude et le chant de nos cantiques, tout
en se procurant' une jouissance musicale
« sui generis », comme celle que nous avons
eue Jeudi dernier.
La fête est présidée par le soussigné,
Président de la Commission du Chant sacré, qui, après l’invocation et la lecture
de la Parole de Dieu, adresse aux enfants
quelques exhortations pratiques pour la
bonne exécution des cantiques. Ensuite
commence la série des chants, comprenant
15 numéros, pris exclusivement dans nos
recueils des » Psaumes et Cantiques » et
des U Inni Sacri ». Quatre cantiques sont
chantés par les écoles du Dimanche réunies, sous la direction du Président de
la Commission; les autres sont exécutés
tour à tour par chaque école du Dimanche, sous la direction respective de M.me
Ida Jalla (La Tour - Via Uliva), et de
MM. Alexandre Rivoir (La Tour - SainteMarguerite), Adolphe Coïsson (Saint-Jean), .
Héli Long (Villar), J. P. Massel (Bobi),
Eugène Revel (Angrogne). Comme il s’agit
d’une fête et non d’un concours de chant,
il n’y a pas de jury chargé de donner son
verdict. D’ailleurs, nous nous garderons
bien de faire une comparaison entre les
chants des différentes écoles du Dimanche
et de porter un jugement, vu les conditions
diverses dans lesquelles se trouvent nos
paroisses. Nous pouvons cependant affirmer avec plaisir que toutes nos écoles du
Dimanche ont fait de leur mieux pour la
bonne réussite de la fête, les chants ont
été soigneusement enseignés et bien chantés, à la satisfaction de tous les présents.
Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait plus
de place au progrès ! Mais les bons résultats obtenus doivent être pour tous un
stimulant à cultiver avec toujours plus
d’amour et de zèle le chant au sein de
notre enfance.
Pour donner un peu de repos à nos
chanteurs, la série des cantiques a été interrompue par de courtes allocutions de
MM. les pasteurs B. Soulier, E. Bertalot
et D. Bosio, qui tous ont attiré l’attention
des enfants sur les bienfaits du chant de
nos cantiques dans l’Eglise et dans la société. Une agréable surprise pour la plupart de notre petit monde a été le son
des orgues, que M. le prof. Adolphe Tron
nous a aimablement fait entendre avant le
dernier cantique. Il est près de midi lorsque M. Soulier termine le service par la
prière.
A la sortie du temple, les écoles du Dimanche se séparent pour aller consommer
leurs provisions dans la cour de quelques
écoles, se donnant rendez-vous ensuite au
« Campo Sportive » du Viale Dante, généreusement mis à leur disposition. L’emplacement ne pouvait être nrfeux choisi pour
les ébats de notre gaie jeunesse, qui se
livre de suite à des jeux variés, auxquels
s’associent quelques monitrices, tandis que
les personnes plus posées se contentent de
jouir du beau spectacle offert par ce joyeux
et bruyant essaim.
Ainsi s’est écoulé rapidement ce beau
jour du printemps de la nature et de la
vie, dont nous avons emporté le meilleur
souvenir, avec l’espoir de nous retrouver
plus nombreux encore l’année prochaine !
Eugène Revel.
La promenade de l'Ascension (25
Mai courant), que, comme nous avons déjà
annoncé, les Unions Chrétiennes organisent, aura lieu au Martel. Le départ, de
3
La Tour, est fixé au pont des Appiots,
à 8 h. ^2* après l’arrivée du train. Le
culte commencera à lo h — Prière de
^ porter le recueil français.
AMÉRIQUE DU SUD. La Conférence
des Eglises Vaudoises du V® District a eu
lieu à Belgrano (Rép. Argentine). Elle s’est
ouverte le 19 Mars et a duré 4 jours.
Pour des raisons de santé MM. Ugon et
Bounous n’ont pas pu s’y rendre; non plus
M. L. Tron, retenu à Iris par des raisons
personnelles. Par contre, toutes les églises
y étaient représentées par leurs délégués.
Des décisions importantes ont été prises, telle que celle qui concerne la fondation d’une école préparatoire pour futurs
.évangélistes, en attendant qu’on puisse
avoir une Ecole de théologie, en vue de
laquelle des fonds seront réunis dès cette
année. Les Pasteurs de l’Uruguay sont
chargés de la préparation des candidats en
vue de leur futur ministère. Quant aux paroisses vacantes de Tarariras et de Belgrano
et au groupe important de Dolores, la Conférence insiste encore auprès de la Table
pour qu’elle envoie des pasteurs ou bien
des évangélistes. Étant donné le nombre
très limité d’ouvriers, la Conférence a pris
avec grand plaisir connaissance de la promesse faite par la Fédération des Unions
Chrétiennes de faire visiter les disséminés
vaudois par quelques-uns de ses membres
unionistes.
Dans l’intention de maintenir autant qne
possible l’unité dans l’enseignement catéchétique de la jeunesse vaudoise sud-américaine, avec la jeunesse des Vallées, la
Conférence adopte le nouveau Catéchisme
à l’usage des Eglises Vaudoises.
Nous avons lu avec plaisir que la Conférence reconnaît, à propos des relations
entre la Table et les Eglises du Ve District, que les droits et la cause des Eglises Vaudoises sud-américaines sont plaidés
vaillamment au sein de l’Administration
par queiqu’un qui connaît et aime ces églises; j’ai nommé M. Léger.
La prochaine Conférence du District
Sud Amérique, qui dorénavant s’appellera
« Regi(3n Rioplatane », se réunira à Om•bues de Lavalle le deuxième Dimanche du
mois de Mars de l’année prochaine. Sont
nommés députés au Synode MM. le comm.
Prochet de Rome et le prof. Longo de
Gênes. J. T.
LA TOUR. M. le capitaine Charles Eynard a donné Dimanche soir, à l’Aula Magna, une très belle et riche conférence sur
les Vaudois exilés en Suisse et particulièrement à Bâle, de 1686 à 1689. M. Eynard
a eu le privilège, en sa qualité de attaché militaire au Consulat italien de Bâle,
de pouvoir consulter les documents relatifs
à l’histoire vaudoise qui se trouvent aux
archives de ce Canton et a su par leur
moyen reconstruire avec vivacité et précision le cadre des souffrances des exilés.
La conférence de M. Eynard est un résumé de la thèse qu’il a présentée à l’Université de Turin pour obtenir son doctorat
és lettres.
(Continuazione, vedi Numeri 12 a ig).
Vicino a queste tavole puritane, accanto
a quel museo che raccoglie le glorie di un
secolo di storia boema, davanti ad un’antica
chiesa cattolica ultimamente ceduta agli
'' evangelici, ai piedi di Zischka coronato di
fiori, in sulla piazza centrale della città, il
29 Giugno nelle ore antimeridiane i Pastori
dell’Unità dei Fratelli eUbero un culto a
cui presero parte tutti gli evangelici di
: nascita, pochi; tutti gli evangelici usciti
dal Cattolicismo, numerosi; tutti quelli, numerosissimi, che hanno un culto per la
patria, per i grandi che l’hanno onorata,
per coloro che ne continuano le tradizioni.
La sera in sala ampia ed affollala, accolto
da saluti ed applausi, parlai dell’atteggiaTOento di alcuni grandi italiani di fronte al
Cattolicismo ed alla Riforma, atteggiamento
ch’è lina vera aurora religiosa! E mi rispose un giovane Pastore appena giunto
dalla campagna ove in quel medesimo
' giorno avea predicato due volte in aperta
campagna a popolazioni ancora cattoliche
di nome, ma che hanno disertato le loro
Chiese e che vogliono « tornare alla religione
dei loro padri », mi rispose con vibrante
eloquenza che commosse i cuori e raccolse
d suoi pensieri, la sua fede in queste parole
f scultorie di genuino sapore agostiniano :
« Veritas locuta, Roma finita ! » (la verità
ha parlato, Roma è liquidata !).
F
— Mariage: /. D. Janavel, de l’Envers'
de La Tour, avec Madeleine Ricca, des
Chabriols. Nos bons vœux.
MASSEL. Le 7 courant, « Dimanche des
Mères», au culte principal, M. P. Chauvie
a prononcé un excellent discours d’occasion sur Proverbes XXXI, 30.
Dans l’après-midi, dans la grande salle
du Reynaud, l’Union des Jeunes Filles et
l’Union Cadette, présidées par M.lle H.
Chauvie, ont invité les Mères de la paroisse et l’Union des Jeunes Gens à une
gentille petite fête. Beaucoup de récitations et de chants, et allocutions de MM.
P. Chauvie, J. J. R. Tron et H. Balme.
La jolie fête s’est terminée, à la satisfaction de tout le monde, par le thé et les
^gâteries traditionnels.
— Fervet opus pour la vente du jour
de l’Ascension: nos mères et nos jeunes
filles ont, toute prête déjà, une grande variété d’objets confectionnés par leurs mains
habiles et, sous les auspices de l’A. C. D. J.
G., notre jeunesse est en train de préparer,
pour le même jour, une soirée récréative.
POMARET. Nous avons eu le plaisir
d’avoir au milieu de nous, le Dimanche 30
Avril, M. et M.me C. A. Tron, de retour
aux Vallées des Etats-Unis, où ils ont vaillamment péroré la cause de notre Eglise,
nous avons raison de croire avec un heureux succès.
M. Tron a présidé le culte du matin. Il
a parlé de la nécessité d’être des témoins,
et il l’a fait avec la force et l’éloquence
qui lui viennent de sa longue expérience
du ministère pastoral.
Le soir à 8 h., devant une assemblée qui
remplissait presque le temple, il nous a
fait une très intéressante conférence. Il
n’a pas pu nous dire tout ce qu’il aurait
désiré nous raconter au sujet de son
voyage. Plusieurs heures auraient été nécessaires. II nous a donné, néanmoins, une
idée claire et juste des Etats-Unis au point
de vue de l’agriculture, de l’industrie, du
commerce, au point de vue ecclésiastique
et spirituel des groupes de Vaudois qu’il a
eu le privilège de visiter et auxquels. il
rend un bon témoignage.
Nous tenons à remercier encore vivement
le pasteur et le conférencier.
— Le premier Dimanche de Mai étant
le « jour des Mères », l’Union des Mères a
voulu avoir sa fête annuelle ce même jour.
Disons en passant que « la mère » a été le
sujet traité à l’école du Dimanche d’abord,
puis au culte du matin. A 3 h. de l’aprèsmidi, la grande école était déjà remplie de
mères de tout âge et venues de tous les
quartiers de la paroisse.
Après une courte méditation, nous entendîmes quelques bonnes poésies récitées
par de grandes personnes et par des enfants, des chœurs chantés par les Unionistes
et même quelques morceaux pour violon,
A 4 h. on allait au presbytère, où les
mères eurent l’occasion de passer encore
un beau moment autour des tables dressées pour elles, causant de mille petits sujets, tout en prenant le thé bien complet
qui leur avait été préparé et leur était
L’indomani, accompagnato dal pastore
Soucek, storico che molto promette, feci
un’escursione alle rovine del Kozi, castello
in cui Huss si ritirò, scrisse e predicò, allorché dovette per un pò di tempo lasciar
Praga. Esso fu distrutto dalle truppe imperiali in odio agli bussiti; le sue rovine,
scoperte in parte durante questi ultimi
anni da un maestro di scuola elementare
che ci impiegava le sue ore libere, stanno
per essere messe completamente in luce
grazie all’intervento dello Stato che ha in
animo di proteggerle e dichiararle « Monumento Nazionale». Esso viene infatti considerato dal pojiolo come la Wartburg della
Riforma tceca, come un Santuario della
Nazione nuovamente risorta. E colà il 6
Luglio, il giorno in cui Huss fu arso vivo,
convennero a migliaia tcechi, accorsi da
tutte le parti della Boemia per farsi dotti
dei mali passati, per ispirarsi al luogo, per
bere alla vicina fonte che pare mormori
parole misteriose ed in cui i Taboriti, i
puritani Boemi, si facevano battezzare.
Il 30 Giugno (Giovedì) mi trovavo a
Sobeslaw. Questa cittadina, 300 anni or
sono, era tutta evangelica, ma dopo la
catastrofe militare della Montagna Bianca
dovette subire la messa ed accettare il
cattolicismo. Esiste sempre il tempio della
Unità dei Fratelli, ma è stato ridotto in
abitazione; esiste sempre la Scuola Superiore dei Fratelli, ma è stata trasformata
in ristorante e birreria; però in essa c’è
servi par quelques demoiselles de l’Union
Chrétienne. Le temps paraît bîen court
quand on est heureux et ce fut avec regret que l’on vit arriver le moment de se
séparer. Mais chaque mère emporta dans
son cœur une bonne impression de la journée et tint à remercier toutes les personnes qui, de quelque manière, avaient contribué à leur préparer une si belle fête.
J. T.
CHRONiaiJE POLITIQUE.
A la Chambre, le budget des Travaux
Publics a été l’objet d’une discussion plutôt longue et animée. On reconnaît la nécessité d’un plan organique de travaux
publics dans le but essentiel de donner
de l’ouvrage aux désoccupés, tout en faisant œuvre pratique et stable: nouvelles
routes, travaux de drainage et d’assainissement, restauration de ports de mer, etc.
Mais l’attention de l’assemblée est tout
particulièrement attirée sur les chemins
de fer. Vous saurez que malgré nos tarifs excessivement élevés, le bilan des
chemins de fer accuse, en 8 mois d’exercice, un déficit de 700 millions, dû en
grande partie à l’exubérance du personnel et aux salaires exagérés, nullement
proportionnés aux huit heures de travail.
Et chacun sait comment on voyage en
Italie ! Le député « fascista » Torre affirme, avec raison, qu’on pourrait réduire
d’un bon tiers le nombre des employés,
tout en améliorant les services. Mais
vous verrez qu’on n’en fera rien et que
les « cheminots » continueront à nous
ronger jusqu’à la moelle !
Padoue vient d’inaugurer solennellement les fêtes commémoratives du 7®
centenaire de l’Université. Le Roi, qui
se plaît à prendre part à toutes les grandes manifestations artistiques, littéraires,
politiques ou didactiques de notre pays,
s’est naturellement rendu à Padoue pour
l’occasion et on lui a fait le plus chaleureux accueil.
La Conférence de Gênes est en train
de mourir de sa petite mort ...pour renaître à La Haye, dit-on. Malgré l’optimisme de ceux qui en attendaient des
miracles, il fut évident dès ses premières
séances que ce n’était encore ni le lieu
ni le moment de la solution des grands
problèmes. Il y avait encore trop d’intérêts se heurtant, trop d’égoïsme caché ou
. manifeste, trop de ruines à relever. La
grande réunion n’aura à son actif que de
louables tentatives de rapprochement des
peuples, des recommandations pressantes
au sujet de la liberté du commerce, des
changes et autres grandes questions financières et économiques ; mais rien de
précis ou de définitif. Elle aura cependant été un premier essai de rapprochement entre vainqueurs et vaincus, et aura
contribué à mieux éclairer l’opinion publique du monde entier sur les besoins
respectifs des différents pays. Les solutions radicales viendront, ...peut-être,
plus tard.
Il est évident qu’à Gênes l'Allemagne
a vu augmenter son prestige et espère ne
una grande sala a forma di teatro capace
di contenere da 800 a 1000 persone, e
questa è stata messa a disposizione del
movimento evangelico. Prima della guerra
gli evangelici erano appena 20, si contano
ora a centinaia (dai 600 ai 700 membri);
gli abitanti dei villaggi vicini non hanno
mai nè visto nè udito Pastori, ma conoscono
la storia della Boemia, sanno che al Papato
ed a Vienna, sempre uniti, debbono tutte
le loro sventure nazionali, e scrivono e
viaggiano ed insistono per avere raccolte
di inni e salmi, Bibbie, prediche e conferenze. Coloro che dirigono il movimento in
queste località non sono nè pastori, nè
professori, nè avvocati, nè medici; non sono
molti ; sono in due, industriale l’uno, libraio
l’altro ; trattano il lato religioso colle delicatezze di un fanciullo ed il lato amministrativo (entrate, uscite, spese per conferenze, affissioni, pubblicità) colla praticità
di consumati uomini d’affari; confondono
i preti colla loro gentilezza ed il Cattolicismo
colla semplicità delle fede loro cristiana.
Per questo movimento danno tutto : mente,
cuore, energie, tempo e denaro. A Sobeslaw
parlai in francese dinnanzi a 900 persone
circa che erano accorse a famiglie e che
cantano con sentimento come non ho mai
sentito; mi servì d’interprete un capo
tecnico che passò diversi anni a Parigi e
che è evangelico da poco tempo.
Il primo Luglio (Venerdì) mi recai a
Indrichew-Hradec (Neuhaus) attiratovi ir
pas s’arrêter en si beau chemin. La Russie, qui a presque monopolisé la Conférence, aura aussi été la cause directe de
sa dissolution. Car vous savez qu’elle
n’accepte pas les clauses principales du
mémorandum des puissances et qu’elle y
répond par une note où elle insiste surtout pour avoir des capitaux, pour qu’on
reconnaisse, sans réserves, le régime soviétiste ; elle demande en outre que le
problème russe soit traité en dehors de
la Conférence, par une Commission d’experts. Sur la proposition de M. Facta et
avec le consentement de la France et de
la Belgique, les puissances « invitantes »
acceptent la proposition des délégués
russes. La Commission des experts se
réunira donc à La Haye le 26 juin pour
examiner, avec les experts russes, toutes
les questions relatives aux crédits, aux
dettes et à la propriété privée, et pendant toute la durée des pourparlers, il
demeure entendu que la Russie n’aura
pas à subir d’agressions et que, de son
côté, elle ne fera pas de propagande bolchéviste. Les Etats-Unis vont être officiellement invités à se faire représenter
à La Haye.
Par le traité Italo-Tarc qui vient
d’être signé, l’Italie aurait obtenu les concessions que voici: 1® La ligne de chemin de fer d’Adalia à Konia. 2° Une
autre ligne le long du Kisil-Irmak. 3° Un
petit chemin de fer pour le transport du
charbon de Sounguldak à la mer Noire,
...plus quelques mines dans le voisinage
d’Erzeroum et de Sounguldak.
Les élections des Conseils généraux
en France n’ont pas changé sensiblement la situation, dans son ensemble. Les
social-communistes ont cependant gagné
une dizaine de sièges.
Voici qui est peu réjouissant pour nos
émigrants: le Président des Etats-Unis
a signé, le 12 courant, la loi du quotient
de l’émigration, qui proroge jusqu’au 1»
juillet 1924 le régime restrictif actuellement en vigueur.
On meurt toujours encore de faim en
Rassie; dans le courant du mois de février, non moins de 47.000 personnes ont
péri d’inanition, rien que dans la petite
république de Paschkiren. Les morts de
faim jusqu’à ce jour, dans toute la Russie, se chiffrent par centaines de milliers !
___________________________________j- c
J. Bonnet. Rédacteur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
CERCASI - per azienda industriale giovane evangelico, serio, attivo, con
bella calligrafia. Indirizzare offerte scritte,
in busta chiusa, alle iniziali D. L., alla
Redazione àcAVEcho des Vallées.
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difettose.
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Riparazioni e Pezzi di ricambio.
resistibilmente dalle tradizioni valdesi che.
non hanno potuto essere nè esiliate, nè
spente, a malgrado di persecuzioni secolari ;
anzi ora esse vengono evocate ed accarezzate dai cattolici per diminuire il valore
di Huss e dagli evangelici per preparare
tempi nuovi. Là conobbi il pastore Lanstjak
ed il canonico Teply archivario del conte
Cernim, amendue premurosi appena seppero
donde venivo e chi ero, amendue a disposizione mia per accompagnarmi ai colli ed
alle borgate in cui vivono tutt’ora ricordi
valdesi, ricordi di famiglia. Sventuratamente
disponevo di poco tempo; pioveva e nebbie basse persistenti nascondevano l’orizzonte; così non potei approfittare dell’occasione unica offertami e partii l’indomani
per Chrudim ove mi si aspettava; partii,
ma col sentimento doloroso, col rimorso di
avere mancato ad un elementare dovere
filiale ; partii ma non senza aver letto .sui
luoghi, con sensi di ammirazione e di umiltà
profondi, la coraggiosa deposizione fatta
nel 1340 da una donna valdese di Perhtoldor
in un tribunale inquisitoriale; partii ripensando a Pietro Valdo i cui resti mortali
riposerebbero non lontano da Neuhaus;
sarà storia, tradizione o mito? Comunque,
abitanti di quelle regioni raccontano che
sopra un colle che additano, il Waldhus
(casa forestale o casa di Valdo?) fu sepolto
un santo sconosciuto, venuto dai paesi del
sole, ed alcuni azzardano un nome: Pietro
Valdo! (Continua).
4
INDIRIZZI
Mt ptlitìpali [blese ed Opere Valdesi la Italia
VALLI VALDESI.
Aagro^na • Pastoie; Eugenio Revei.
Bobbio Pellice - Pastore: B. Bertalot.
Loscrna S. Giovanni - Pastore: Giovanni
Bonnet.
Maaaello - Pastore: Pietro Chauvìe.
Parrero - Pastore: Enrico Tron, S.
Plnerolo - Pastoie: Luigi Marauda.
Pomaretto - Pastoie: Giulio Tron.
Frali • Pastore Guido Comba.
Pranoiollo - Pastore: Etn. Tron.
Prarostino - Pastore: Giov. Bertinatti.
Riclaretto; - Pastoie: G. Marauda.
Rodoretto - Pastore : Alberto Fuhtmaiin.
Rorà - Pastore: F. Peyronel.
S.Germano Chisone - Pastore : EnricoTron, J.
Torre Pellice - Pastore: Davide Bosio.
VillarPellice - Pastore: Bart. SouHer.
Aosta - Chiesa: 3, Rue Croix de Ville - Pastore: Aug. Jahier. ivi.
Bari - Chiesa: Corso Vitt. Em., 164.
Benevento - Sig. Ant. Cornelio, Via Pietro
De Caro, 17.
Biella - Chiesa: Via Funicolare - Pastore:
G. G. Ribetti, Casa Boglietti Bottalino.
Borrello - Chiesa Evangelica, Sig. G. Bert.
Brescia - Chiesa: Via dei Mille (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastore: Luigi Rostagno, ivi.
Brindisi - Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Sig. Pietro Varvelli, Via Circonvallazione.
Casale Monferrato - Chiesa: Piazza Giardini Pubblici - Pastore : Davide Forueron.
Catania - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore: Giuseppe Fasulo, ivi,
Caltanissetta - Chiesa: Via Maida, 15 - Pastore; Luigi Micol, ivi.
Cbieti - Chiesa Evangelica: Sig. D. Rosati,
Villa Comunale.
Coazze - Pastore: R. Biiràttini.
Como - Chiesa: Via Rusconi, 9 - Pastore:
Giovanni Grilli - 8, Via S. Martino.
Corato - Chiesa Evangelica: Via Garibaldi Pastore: G. Moggia, ivi.
Dovadola - Chiesa Evangelica.
Felonica Po - Chiesa Evangelica - Sig. Ben.
Giudici.
Firenze - Chiesa: Via Serragli, 51.
Chiesa; Via Manzoni, 13 - Pastore:
E. Meynier, ivi.
Fiume - Chiesa: Via Sem Benelli, 6 - Pastore: Arnaldo Comba - Via Trieste, 219.
Forano - Chiesa Evangelica: Sig. Enrico
Corsani.
Genova Chiesa; Via Assarotti - Pastore:
Bart. Revel - 2, Via Curtatone.
Grotte - Chiesa Evangelica - Pastore: Luigi
Micol.
Ivrea - Chiesa; 5, Corso Botta - Pastore;
G. D. Mauriu - 3, Via S. Nazario.
La Maddalena - Chiesa Evangelica: Sig.
Enrico Ro.butti.
Livorno - Chiesa: Via G. Verdi. 3 - Pastore:
Arturo Muston, ivi.
Lucca - Chiesa; Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica alle ore 19,3o - Pastore;
G. D. BuEa.
Lugano - Chiesa Evangelica - Pastore :
paolo Calvino.
Mantova - Chiesa; Via Bacchio, 4 - Pastore:
Benv. Celli.
Messina - Chiesa: Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Messina, ivi.
Milano - Chiesa di S, Giovanni in Conca Pastore; V. Alberto Costabel - 22. Via
Telesio. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore; Emilio Corsani, i Via Stradivari.
Napoli - Chiesa: 25, Piazzetta Tagliavia Pastore: Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica - Pastore: Davide Pons, ivi.
Palermo - Chiesa; Via Macqueda, 36 - Pastore: Rinaldo Malan, ivi.
Pescolanciano - Chiesa Evangelica.
Piani di Vallecrosia - Pastore: F. A. Billour,
Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa: Via Derna, 15 - Pastore: G.
D. Buffa - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa: Piazza S. Marco Pastore; Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore: Arturo
Mingardi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore:
Gius. Banchetti.
Roma: Chiese; Via Tre Novembre, 107, e
Piazza Cavour - Pastore : Aless. Simeoni,"
107, Via Tre Novembre - Sig. Virgilio
Sommani, 57, Via Marianna Dionigi.
Sampierdarena - Chiesa; 16, Via G. Carducci - Pastore: Giovanni Petrai, ivi.
Sanremo - Chiesa; Via Roma - Pastore Ugo
J anni, ivi.
Savona - Chiesa: Corso Crist. Colombo, 13 Pastore: G. Petrai.
Siena - Chiesa: Viale Curtatone, 5 - Pastore:
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle ore 18 - Pastore: Davide Pons.
Susa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
R. Burattini.
Taranto - Chiesa: Via d’Aquino, 132- Sig.
Pietro Varvelli.
Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori: Alberto Prochet e Paolo Bosio,
15, Via Pio Quinto.
• Í
Trieste - Chiesa: ViaS.M.Maggiore - Pastore;
Guglielmo Del Pesco - 535, Via Scorcolia.
Venezia - Chiesa : Palazzo Cavagnis (Santa
Maria Formosa)-Past. : Davide Revel, ivi.
Verona - Chiesa: Via Pigna (jpresso il Duomo)
- Pastore: B. Celli, 2, Vicolo S. Andrea.
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia.
Ufficio di Presidenza della Tavola Valdese:
Sig. Past. Bartolomeo Léger, Moderatore ;
Sig. Past. Ant. Rostan, Segretario-Cassiere, 107, Via Tre Novembre, Roma.
Facoltà di Teologia : Firenze, 51 - Via Serragli - Prof. G. Lussi, G. Rostagno, Ern.
Comba.
Ufficio Pubblicazioni: Torre Pellice, Via:
Arnaud, 29.
Liceo-Ginnasio Pareggiato: Torre PellicePreside: Prof. G. Maggiore.
Scuola Normale Pareggiata: TorrePellice
Direttore : Prof. G. Ribet.
Scuola Latina: Pomaretto - Direttore: Prof.
D. Jahier.
Convitto Maschile: Torre Pellice - Direttore:
Past. F. Grill.
Convitto Femminile: Torre Pellice ■ Direttrice: Sig.na A. Vinçon.
Orfanotrofio: Torre Pellice - Direttrice : Sig.na
N. Arnoulet.
Istituto Femminile Valdese di Vallecrosia Direttore Past.F. A. Billour.
Rifugio per incurabili: Lusetna S. Giovanni.
Asilo pei Vecchi: Luserna S. Giovanni.
Asilo pei Vecchi: S. Germano Chisone.
Casa delle Diaconesse - Sede e Diresione :
Via Bertliollet, 36 - Torino. — Direttore
A. Comba - 22, Via Beaumont - Torino.
Scuole elementari (annesse alle Chiese) : Carema, Dovadola, Forano, Grotte, Pachino, Palermo, Riesi, Rio Marina, Salle,
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Correzione dei difetti di pronuncia
C di rcspirazlon<.
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MOBILI
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1.11
[zi locali della TIPOIlI^AFlA ALpiNA]
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Rivolgersi a BIANCIOTTO LUIGI - Falegname
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