1
Comple-Murant avec la Poste.
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Italie . . . . Fr. 3
Etranger ... „6
Allemagne, Autriche-Hongrie,
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Egypte, Hollande, Suètle,
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Chez MM. les Pasteurs •, et à
l’imp. Besson à Torre Pellice.
L |a]>oime m en 'avance.
Année XXXIV. X. 26.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, lü centimes cbacun.
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de ligne pour 1 fois — 15 centimes de 2 à fi fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus.
S'adresser pour la Eédaction à. M.
N. Tourn, prof., Torr-e Fellice et
pour rAdmiinstration à M. Jean
Jalla, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de Vannée.
L’BO
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissaivt chaque Jeudi.
VoHs me serez tûmoins. Act. 1,3. Suivant la vérité avec la charité, Eph. IV, 15. Que ton régne vienne. Matt. VI 10.
Sommaïi-e :
IjGS Van(loi.s (lan.s la Hesse-Diirm.st.'Mlt — En
Toscane — Con-espoiidaiioe — Kécrologio
— Chronique — Ouvrages reçus — llevun
Politique — Information — Annonces.
LES VAUDOIS
tlàip'i Va îie^<,‘ic-î)àfi]q^tàdt
---O---
A l’époque du premier exil, quand
la SuisHC était écrasée par le grand
'lombre de réfugiés de France et des
Vallées, plusieurs princes allemands
avaient écrit aux cantons protestants
pour offrir des terres aux pauvres
oxilés, Dès la fin de mars i688
Ernest Louis, landgrave de HesseEarmstadt, s’adressait dans ce but au
Conseil de la ville de Zurich. Au
oiois d’août suivant, Jacques Papou
avait été pasteur de Pragela,
jusqu’à la Révocation, se rendait à
la cour de. Darmstadt au nom des
réfugiés du Val Cluson. La confession
^0 foi qu’ils présentèrent fut exarninée jiar les théologiens de la faculté
luthérienne de Gicssen, qui déclarèrent que « la plupart des punda rengionis étaient justes, quelques-uns
tolérables, d’autres faux». Us opiuaient cependant pour qu’ on les
accueillît, dans l’espoir de les voir
adopter la vraie doctrine.
Le landgrave accorda plusieurs privilèges aux Vaudois qui viendraient
s’établir dans ses domaines, dévastés
par les guerres. C’est alors que furent
fondées les colonies vaudoises de
Aarheiligen et Nidda, grossies en
octobre par les colons établis dans
le Palatinat, et chassés de ce pays
par l’effroyable dévastation qu’y exetcèrent les troupes françaises, par
ordre du féroce Louvois. Ces fuyards
étaient guidés par l’infatigable Papou.
Mais cette colonie ne tarda pas à
SC disperser pour en fonder d’autres
ou pour rentrer aux Vallées.
Dix ans se passèrent et, ëU 1698,
2000 Vaudois, sujets de France, reprenaient le dur chemin do l’exil et
avaient de nouveau recours aux princes
allcmcinds. Arnaud et Papon se rendirent à Darmstadt où ils purent se
convaincre que les bonnes dispositions du landgrave n’ avaient pas
changé. Mais ce ne fut qu’en 1699
que les émigrés quittèrent la Suisse
hospitalière et ' arrivèrent dans la
liesse. Ils fondèrent les colonies de
Rüsselsheim, Kelsterbach, Walldorf,
Mörfelden et repeuplèrent en partie
Aarheiligen. Ceux de Pragela continuèrent à former une communauté
à part, comme lorsqu’ ils étaient en
2
202 —
Val Cluson. Ils avaient à leur tête
Jacob Moutoux, du Plan de Pragela,
pasteur aux Chambons de Mentoulles,
puis à Zurich et à Coire, ensuite
collègue d’Arnaud dans l’héroïque
entreprise de la Rentrée, fait prisonnier de guerre et échangé contre
un officier ducal, enfin pendant plusieurs années seul pasteur dans tout
le Val S. Martin. Ces Pragelains,
fixés d'abord à Rüsselsheim, se. transportèrent dans les environs de Darmstadt où ils constituèrent une église,
composée des trois villages de Rohrbach, AVembach et Hahn ou Hayn.
Les commencements furent pénibles.
Les malades étaient nombreux, les
familles avaient passé le premier
hiver entassées dans des abris provi■soires, l'eau était malsaine, les paysans
allemands mal disposés envers les
Welsches, comme ils les appelaient.
L’énergie de Moutoux et de scs
ouailles qui avaient courageusement
quitté leur patrie pour leur foi, les
secours du prince, et surtout ceux
que leur fournissait généreusement
la Hollande, leur permirent enfin de
surmonter ces nombreuses difficultés.
Nous ne poursuivions pas l’histoire
ces églises, qui ont fêté, dimanche
25 courant, le deuxième centenaire
de leur fondation. Moutoux et son
fils David desservirent, de 1699 à
1743, la communauté de' Pragela,
comme ils continuèrent à appeler
l’union des trois villages de l’Odenwald. Le ministère de deux autres
pasteurs réformés, Meyer et May,
nous amène au 1820, après quoi le
gouvernement imposa la langue et
les croyances luthériennes et des
pasteurs allemands furent introduits
dans toutes les colonies vaudoises.
En 1893 on signalait un vieillard,
Jean Philippe Bergoin, âgé de 86 ans,
qui parlait encore le français. En
1820 Rohrbach comptait 53 familles
et 243 âmes; Wembach 38 familles
et 180 âmes; Hahn 14 familles et
73 âmes.
Les familles qui s’établirent dans
ces colonies étaient toutes originaires
du Val Cluson, et presque toutes de
Pragela. Elles portaient les noms
suivants: Balcet, Bergoin, Bermond,
Bernard, Sert, Bertalot^ Berttoine,
Blanchot, Bonin, Borei, Cantoire, Coutandin, Etienne, Flot, Gaydou ou Gaydoid. Griot, Gniot, Heleine, Jaime, Lantelme, Moutoux, Passet, Basire, Pastrel^'riquet. Perron, Pra, Bamhaud, Beviol,
Trou. Celles dont le nom est souligné
y subsistent encore aujourd’hui.
Les fondateurs de Kelsterbach
avaient à leur tête le capitaine Jacob
Pastre de Pragela, mais ces 300 familles étaient en grande partie languedociennes.AValidori fut fondée par
le pasteur Papon, que nous avons
déjà mentionné. Cette colonie reçut
beaucoup de secours de f église réformée de Francfort sur le Mein,
qu’ elle peut considérer comme sa
mère. Bien qu’elle ait conservé son
administration indépendante, on n’y
prêche plus en français. I-a prédication en cette langue cessa en 1814
avec le pasteur Aillaud auquel ont
succédé jusqu’ à aujourd’ hui des Allemands. Cette colonie ne comptait
que '15 familles en 1715, portant les
noms suivants : Aillaud, Bonin, Cézanne, Coutentin, Gaide, Jourdan,
Pons ou Ponsat, Reviol, Tron,Vinson.
En 1891 elle comptait 1200 âmes,
moitié paysans, moitié artisans.
Nous apprenons qu’une députation
des colonies vaudoises du Wurtemberg, composée de pasteurs et de
laïques (entre autres MM. Macrkt et
Manevai que nous avons vus à nos
synodes) a été reçue par le roi de
Wurtemberg qu’ ils ont invité à a.ssister aux fêtes que l’on prépare
pour septembre. Le roi a promis de
les visiter.
EN TOSCANE
Nous devons à la courtoisie de M.
O. Cerni de pouvoir glaner dans leg
à
3
â03 —
procès verbaux de la récente conférence de Toscane-Sardaigne quelques
détails sur l’évangélisation de cette
riante région d’Italie.
Cette 28.'"'" session s’cst tenue à
Livourne sous la présidence du cliev.
L. Geymonat, M. Corsaiii étant secrétaire élu. Elle a commencé par un
culte présidé par M. le pasteur Emile
Rivoir qui a prononcé un discours
soigneusement préparé sur ces paroles
du Maître : Waimes-tu
Nous n’allons pas nous arrêter sur
le rapport présenté par M. le pasteur
Etienne Revel; sur l’Eglise de Pis«,
puisque nos lecteurs ont eu sur’ cette
dernière des nouvelles tout récemment.
A Lueea que l’on appelle la sacristie
du Yatican les cultes sont bien fréquentés, les auditeurs sont attentifs
et recueillis, les douze nouveaux admis
sont zélés pour répandre autour d’eux
les vérités de l’Evangile et l’école du
dimanche a de bons éléments. Un bon
témoignage est rendu à l’activité do
M. Nardi et la conférence souhaite
la bienvenue à M. Joseph Silva nouveau conducteur de cette église. A
Bareja^ qui est une annexe de Lucca,
l’on signale la présence de 14 personnes revenues de l’Amérique où
elles ont appris à connaître l’Evangile
et sont devenues membres de l’église.
Le D.r Gevmonat pasteur de l’église
de Via Manzoni ( Florence ) a été
9'idé par M. le pasteur J. Rochat et
par M. le candidat Oarro qui a été
plus spécialement chargé de la visite
aux malados. Il s’est fait une œuvre
d’édification plus que de propagation,
eello-ci devenant plus difficile à cause
des divers centres d'évangélisation de
dénominations diverses. L’auditoire assidu qui remplît généralement la chapelle ne recherche pas la polémique
*^gressive, mais l’édification progressive
dans la foi et dans la connaissance.
Lu jeune étudiant socialiste et incrédule qui fréquentait les cultes eut
^luelques discussions avec le pasteur
après s’être éloigné a été amené à
la foi
évangélique.
La jeunesse est largement repré
sentée parmi les membres de l’église
et elle tient à cœur l’œuvre de Dieu;
L’école du Dimanche compte de 40
£f 70 élèves confiés aux soins de sept
moniteurs et monitrices. L’on constate
que la bourgeoisie et l’aristocratie
se montrent peu accessibles et l’on
propose d’étudier les moyens à employer pour faire brèche dans cette
catégorie de concitoyens. Une commission est même nommée pour référer
à la prochaine conférence sur les voies
et moycn.s de répandre l’Evangile.
Los membres de l’Eglise de Rio
Marina sont réguliers au culte auquel
on voit paraître quelques visages nouveaux lorsqu’il y a quoique conférence
spéciale pour les attirer. C’est dire
que l’œuvre a été cotte année autant
d’édification et do conservation que
d’accroissement. Tl y a eu dans l’année
12 admissions, dont six de personnes
venues du catholicisme, ce qui n’est
pas peu de chose pour un village.
Les écoles vont de l’avant avec leurs
239 élèves înscrit.s doTit 70 fréquentent l’école du Dimanche dans le
temple. Le parti clérical fit son possible pour nuire à nos écoles, mais
sans résultat, car ses batteries furent
démasquées par une conférence donnée
par M. Eivüir, et la commune alloua
dans son budget L. 150 pour les Ecoles
Yaudoises qui continuent d’être hautement appréciées par la population.
L’on est reconnaissant au Comité pour
avoir satisfait le désir do l’Eglise en
lui accordant comme jadis un maître
d’éoülo.
Les Ecoles Yaudoises de Florence
( Yia Serragli ) sont aussi florissantes
ayant atteint le nombre de 121 élèves.
L’Ecole du Dimanche avec ses 19
moniteurs est aus.si dans un état prospère : les collectes faites parmi les
élèves pourvoient à tous les besoins
de l’école et l’on peut encore envoyer
quelques chose aux missions. Les membres de l’église fréquentent régulièrement les cultes du matin et leur zèle
pour la prospérité de l’église montre
que l’Esprit du Seigneur est à l’œuvre au milieu d’eux. Les séances
4
204
mensuelles du Conseil d’Eglise sont
tenues régulièrement et leur ordre du
jour est ordinairement bien chargé,
les séances d’assemblée d’cg'lise sont
intéressantes et variées, et l’église se
l’end compte de ses droits et ses
devoirs* Le pasteur a des collaborateurs efficaoeB dans la Société da travail
qui aide les écoles, la ZamJjcsia qui
travaille pour les missions et dans
d’autres institutions et personnes zélées
qui sont comme autant d’abeilles diligentes. Les cuisines économiques et les
médications gratuites sont, eiitr’ autres,
des moyens efficaces pour la propagation do l’Evangile.
Les cultes du Dimanche matin comptent à Livourne d’assez nombreux
auditoires o4 l’on voit arriver à ceux
sur semaine quelques étrangers à l’église. Il y a eu de bonnes assemblées
dans les occasions spéciales, et quelques frères ont pris part active aux
réunions de prières. L’œuvre d’évangélisation se fait, soit par lo pasteur
parfois aidé pur M. Lissolo, soit par
les membres de l’église, pendant que
quelques sœurs constituées en société
s’occupent de bienfaisance, il y a eu
12 admissions et il reste un nombre
égal de catéchumènes inscrits pour
l’avenir. Les écoles comptent 198 élèves
inscrits, dont 180 fréquentent l’école
du Dimanche. L’enseignement biblique
y est donné d’après le manuel de
M. J. Long do Siena, dont la 2’"®
partie — le îiouveaux Testament —
a été introduit dans les familles, grâce
à une généreuse bienfaitrice qui en
a fait cadeau aux élèves.
La caisse d’épargne de la ville a
donné L. 150 à nos écoles et la Société
de publications religieuses de Florence
leur a accordé aussi pour 50 fr. de
livres qui forment le premier noyau
d’une bibliothèque circulante qui a
compté dès l’abord 25 jeunes lecteurs.
Des réunions sont tenues à Piombino
par le Eev. Wood-Brown et à Cedmi
dans la maison de M. Humbert. Doux
services funèbres, l’un à Cecina et
l’autre à VoUerra out réuni do très
nombreux auditoires autour de la Parole de Dieu.
M. Quattrini a de nouveau visité la
Sardaigne tenant des réunions chez
M. Bcuecb à Iglesias, où les disciples
restent fidèles à l’Evangile et chez
M. Luzzi à Sassari. Les disciples qui
se réunissent ù l’île Maddalena so
distinguent par leur zèle missionnaire;
ils se réunissent, ils prient ensemble,
ils s’édifient et ils répandent l’Evangllc autour d’eux: aussi compte-t-on
parmi eux 7 nouveaux catéchumènes.
Les députes désignés pour le prochain synode sont MM. Joseph Silva
et Paris Melani et à l(3ur défaut MM.
Ant. Nicati et O. Caldini.
Iva session a été close par une
belle conférence donnée le soir par
M. Silva en présence d’un nombreux
auditoire.
E. B.
Colonia Vatdense, le 39 Mai 1S99
Cher Monsieur,
Guinme on n’a rien publié jusqu’à présent
sur la fiüiiféreuce qai a eu lieu à La Paz, je
vous envoie quelques lignes, eu vous pri'aut
de les publier dans “ L'Echo „
La 5'“® Conférence des Eglises Vaudoises de l’Amérique du Sud, sous
la présidence honoraire de M. H.
Tron, après avoir discuté et approuvé
les rapports sur les Eglises, a adopté
plusieurs ordres du jour, qui sont
comme le résumé des différentes discussions. J’en transcris les plus importants :
i) La Conférence exprime sa
profonde reconnaissance aux autorités de notre Eglise pour l’envoi
d’un délégué au milieu de nous,
dans la personne de M. H. Tron,
Modérateur-adjoint.
2} La conférence après avoir
entendu les intéressantes riouvelles,
communiquées par M. Tron, sur les
Vaudois épars dans la République
5
— ao5.
Argentine et l’Uruguay, le remercie
chaleureusement pour le travail qu’il
a accompli avec tant de zèle, et
charge le Bureau de faire parvenir
aux colons de Las (xarzas, Alejandra,
San-Gustavo et Rosario-Tala, les
salutations fraternelles des Rghses
représentées à la Conférence.
3) .La Conférence, tout en remerciant la Table pour l’envoi d’un
délégué, exprime le désir qu’elle
visite ou fasse visiter plus fréquemment les Eglises et les groupes, établis
daus ces pays.
4) La Conférence a appris avec
grand plaisir la décision des colons
¿’Alejandra de demander aux autorités de l’Eglise l’envoi d’un pasteur, et fait des vœux pour que ce
projet se réalise le plus tôt -possible.
5) La Confcreuce, voyant qu’un
seul pasteur ne peut faire toute l’œuvre pastorale dans les Eglises de
Cosmopolita, Artilleros, Riachuelo,
Tarariras et autres groiq^cs, visités
avec zèle et dévouement par M.
Bounous, constate l’urgente nécessité
de l’envoi d’un nouvciiu pasteur et
fait des vœux pour que les intéressés
et la Table.y pourvoient.
LOUIS JOULPAN.
Nécrologie
Madame Gmlhrie.
T.a vaillante compagne du célèbre^
D.r Guthrie, la mère de MM. David
et Alexandre Guthrie, l’amie fidèle
des étudiants vaudois, l’inRtigable
donatrice souscrivant à toutes les
œuvres vaudoises, vient de s’éteindre
samedi dernier à Edimbourg. —
M.me Guthrie a été une vaillante
compagne dans le ministère de .son
mari, le soutenant dams ses luttes et
dans ses œuvres de bienfaisance telle
que l’école des déguenillés. Fille du
D.r Burns, pasteur à la Cathédrale
de Brechin, elle naquit dans cette
ville en 1810. Du coté de sa mère
elle descendait d’une famille qui a
toujours donné des pasteurs à l’Eglise
dè.s la Réformation,
Avec des manières douces et agréables elle avait le don de bien vite
gagner les cœurs et elle savait contreb¿llancer la nature ardente et
enthousiaste de son mari auquel clic
a survécu pendant 26 ans.
Elle était fortement attachée à sa
foi et aux habitudes du passé: elle
vivait dernièrement avec Miss Guthrie
et elle laisse après elle sept enfants
occupant tous une position honorée
dans la société. Nous qui avons eu
le bonheur de la voir dans sa maison
hospitalière, nous tenons à exprimer
aux membres de sa famille notre plus
vive sympathie soit comme ami soit
comme Vaudois.
C. A. Tron.
Miss Cusack.
Qui n’a pas entendu prononcer le
nom de cette femme distinguée ?
Née, il y a 70 ans, en Irlande, elle
vint s’établir dans le Devonshire
après la mort de ses parents. Une
affection brisée la poussa du côté du
pnscysme et elle s’enrôla dans une
congrég'ation de sœurs. Mise en contact avec le ritualisme et la doctrine
de Rome, elle ne tarda pas à tourner
ses rcga.rds du coté de cette Eglise
qui attire par sc.s pompes et cérémonies, par son m}’sticisme et ses
appâts.
Le couvent s’ouvrit devant elle,
mais ayant un caractère trè.s indépendant elle ne tarda pas à s’apercevoir des chaînes qu’elle venait de
se forger, et les querelles et la jalousie
qui éclataient dans'ces sombres cellules la firent énormément souffrir.
Comme nonne elle employa .son temps
aux œuvres littéraires et écrivit une
quantités de livres qui devinrent bientôt populaires et la firent connaître
dans le monde catholique. En Irlande
on la considéra bientôt comme une
sainte et gare à l’imprudent pro-
6
m
testant qui aurait osé la critiquer.
Pendant la grande famine du 1879
qui sévit en Irlande, elle collecta
des sommes colossales et vint au
secours des malheureux affamés, qui
plus que jamais la considérèrent comme une sainte. Sa renommée ne
pouvait pas tarder à arriver jusqu’à
Rome et Léon XIII, pour la récompenser, lui permit de créer un autre
ordre monastique. Cependant malgré
cette énergie fébrile, de terribles luttes
s’engagèrent dans son cœur, et voulant étudier de près le culte de Marie
et rinfaillibilité du pape, sa foi vint
se briser contre ces écueils. De retour en Europe, après un séjour en
Amérique, elle prit la grande décision de retourner au Protestantisme
en indiquant ses motifs dans un
livre volumineux de 400 pages, intitulé: « La vie intérieure dans l’Eglise
de Rome».
Tous les protestants se réjouirent
de cette victoire de l’Evangile et de
l’Esprit de Dieu; une collecte fut
faite pour secourir cette noble servante du Seigneur en la mettant
ainsi à l’abri du besoin. Elle consacra les dernières années de sa vie
en donnant des conférences publiques
pour démasquer les erreurs de Rome
et en écrivant une quantité d’autres
livres mais avec un esprit nouveaux;
mentionnons « l’histoire de ma vie »
et « le pape noir ». Elle a été abondamment bénie et a fait une grande
œuvre dans son pays. Certes, Rome
ne l’a pas épargnée, mais personne
n’a osé attaquer, ni son caractère ni
sa vie morale, ni sa conduite. Elle
est morte en paix, il y a quelques
jours, à Scamington, en restant fidèle
à son Maître qui l’avait doublement
rachetée.
Nous apprenons au dernier moment le départ d’un autre serviteur
fidèle, celui du professeur D^' Blaikie
de l’Eglise libre d’Ecosse. Après un
ministère béni comme pasteur, il a
été professeur de théologie près de
30 ans. C'était une des colonnes de
l'Eglise libre et il s’est distingué com
me auteur, modérateur et président
du Pan Presbiterian Alliance. Il avait
79 ans.
C. A. Tron
C lî î( O ]vi I ô L f}
La Tour. — Notre appel à la concorde et à Tunion vaudoises n’a pas
trouvé d’écho. Les élections de dimanche ont été faites à base d’exclusivisme. L’exclusivisme d’un parti
a provoqué un exclusivisme moins
absolu peut-être, moins unanime
surtout, mais non moins regrettable,
chez l’autre. Il y avait longtemps
que, quand on parlait de deux parties, on entendait les vaudois d’un
côté et les catholiques de l’autre :
maintenant, ce sont les vaudois que
l’on a réussi à diviser en deux camps,
l'im contro ritUro armato, la campagne
et la ville. Fidèles à nos habitudes
et au caractère de ce journal, nous
nous abstenons de toute critique personnelle. Mais nous avons le sentiments très vif qu’une grande faute
' a été commise, une de ces fautes
dont les partis, tout préocupés du
moment présent, ne se rendent pas
compte, mais dont les conséquenceB
ne tarderont pas à se faire sentir.
Et quand nous entendons prononcer
autour de nous les mots de « rupture
définitive » entre la ville et la campagne, nous ne pressentons que trop
^ce qui 'en résultera pour l’une et
pour l’autre, en ce qui concerne les
vaudois.
Pour nous, nous croyons que le
devoir des personnes éclairées qui
ne se laissent pas aveugler par l’esprit de parti est de travailler au
rétablissement de l’union. C’est ce
que nous nous efforcerons de faire
pour ce qui nous regarde. Nous avons
la persuation que, si l’on vient de
nouveau à la division de la commune
en fractions, cornme tout fait prévoir
qu’une grande partie de la popula-
7
207
tion de la ville en fera la demande,
ce sera tout à l’avantag’c du parti
catholique, et alors les vaudois verront, un peu tard, la faute qu'ils ont
commise en sacrifiant une union devenue traditionnelle à de petites
questions d’intérêts particuliers.
Collège. — T.e Gouvernement a
nommé ÎVl. le Chev. Giuseppe Fraccaroli, prof, de littérature grecque
à r Université de Turin, commissaire
aux examens de licences lycéale et
gymnasiale. Tes examens commenceront lundi 3 juillet.
Quant aux examens d'admission à
la première année, ils commenceront
à 8 h. du matin du lo juillet, au
lieu de 7 h. comme cela avait été
annoncé précédemment.
Orphelinat. — La Commission des
Institutions hospitalières a appelé à
la direction de 1 ’ Orphelinat M.lle
Marie Forneron, de Turin, en remplacement de M.lle Marsengo.
Nos souhaits de bienvenue à la
première et nos meilleurs vœux à la
seconde à l'occasion de son prochain
mariage.
Retour de M. Trou. — Après
un excellent voyage, M. Henri Tron
vient de débarquer à Marseille, où
il s'arrêtera, quelques jours pour visiter les Vaudois. De même il visitera ceux de Nice avant de rentrer
aux Vallées.
OUVRAGES REÇUS
Notre Modèle ou que ferait
Jésus (in Ms steps de Ch. M. Sheldon).
Traduction autorisée de l’anglais, ¡^ar
Joseph Autier. Genève, Maurice Re)''mond et Cie éditeurs. Prix 2 fr 50.
_ E. Catellani : Realtà ed Utopie ,della Pace. Editori-Roux Frassati e C. Torino. Prezzo L. i, 50.
Revue Politique
M. (Tinag'lin a joui ile ijiielques jours de
repos dont il devait avoir grand besoin, après
les séances orageuses qu’il a dû présider. La
Chambre a eu effet été ajournée, par décret
royal, à mercredi 28 e,, au grand désappointement de me.ssieurs de l’Extrême Gauche, qui
ont rengainé pour uii temp.s leurs centaines
d’ordre.s du jour. L’obstructionisme stupide,
continué pendant trop longtemps devait nécessairement aboutir à des actes énergiques de
la part du Gouvernement qui tenait à faire
voter lo projet des mesures politiques. Nous
avons donc eu rajouriiemcut du parlement, et
le projet, condensé en quelques articles, sera
bientôt appliqué avec ou sans la sanction de
la Chambre. Il sera moins aisé d’introduire
des modifications au règlement de l’assejnblée.
Le général italien Giletta, raeiitioimé dans
notre dernière Revue, a été jugé coupable
d’espionnage par le tribunal de Nice et condamné à 5 ans de prison et 5000 fr. d’amende,
le maximum de la peine.
Eu France, M. Waldeok-Rousseau a enfin
réussi à former un nouveau cabiuet. Ce ministère, qui a assumé une œuvre de défense
républkaine, comprend des komines de caractère et d’énergie appartenant aux différentes
gradations de l’opinion républicaine : modérés,
radicaux-socialistes et même un socialiste, M.
Millerand. Le nouveau mini.stre de la guerre,
M. Gallifet, nu soldat de Crimée et du Mexique, qui a fait son devoir en 1870 en réprimant la commune, n’a pas les sympathies des
radieaus. N'importe, le général Gallifet fera
son devoir, sans égards pour personne, il
liquidera l’affaire Dreyfus et remettra en
honneur la discijiline dans l'armée. C’est ce
qu’ il a dit dernièrement dans nue adresse aux
commaudauts de,s corps. T.a Chambre n'a pas
fait nu accueil des plus flatteurs au nouveau
cabinet, mais il est formé d’hommes qui ne
s’arrêtent pas pour quelques ordres du jour
défavorables.
Le Sfax qui porte Dreyfus en France va
.arriver à Brest. Des mesures de police ont
été prises à Rennes où aura lieu le procès
dans le courant de juillet.
Au Transvaal les choses menacent nouvellement de .se gâter et on y fait des préparatifs
de guerre ainsi que dans les colonies anglaises
do l’Afrique australe. On dit que les Allemand.s de Blœmfoutein out l’intention de demander l'appui de leur gouveruement en faveur
du Transvaal.
S. M. l’empereur d'Allemagne vient de nommer comte M. Bülow, ministre des Affaires
Etrangères.
La péninsule des Balkans est tranquille,
Pourvu que cela dure,
8
208
La députation provinciale à déclaré résolu
lo contrat iU'Bc fan B, Cavallo pour, la four'’
tlitrtre dit gravier, ¿nv là muté de l'ignerol ,à
la îVjur, et a ohloniiê de foj'mer iiufi iidntellé
capitulation.
— La Gazette Officielle annoiics la publication du décret royal du 25 mai, ii, CLIII,
pour la transforiiiation do rifospioe des catliéchumènes vaudois, au profit du Refuge de
Mendicité de Piguerol.
—lies eXàinena de ,flu d’année à l’école
normale de Pignerol ooniinenceront lo ÉÛ c;
Le 1 juillet, commenceront les examens de
licence complémentaire et normale.
Avis très-important
Me.ssieilrs lés Pasteurs sont ¡^rios d’avertir leurs ressortissants qui ont été
admis à l'asile de Finalmarina c|ue la
squadra des garçons partira la première de Turin 4 Juillet
à 9 heures du matin pour
revenir le 24 du même mois
â 5 h. du soir.
Celle des filles partira de Turin
le Mcr'ci'edi 26 Juillet pour
revenir le 14 Août, et cela aux
mêmes heures.
Les enfants de.s .deux H/juadre devront donc quitter la Tour et Pignerol de manière à arriver à Turin
par le pi'emiet* train. Ils de
Vrofit avoir du linge suffisiuit pour
un séjour de trois semaines, i costume de bains et 6 francs pour
payer le billet d’aller et retour de
Turin à Finalmarina. Il va de soi
que les parents doivent aussi pourvoir au voyage, des Vallées à Turin
et de Turin aux Vallées pour lequel
il n’y a point de réduction.
N. B. — Cet avi.s ne sera pas
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settimanale, illustrata ;
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Kcdiato De Pont-Jost, in corso di pubblicazione, la
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sta scrìvendo appositamente por Taiitorevole e tanto
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popolare scrittrice .Ilatilde Serju^ la facoltà di pub'
bucare un suo romanzo, che sta ultimando e ohe
avrà a suo tempo riunire della riproduzione in au*
torevoli giornali i'rancesi.
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colle covrispoiulonzè dei cumuiii di tiute le provinole
piemouLesi, la Ci'onaca Agricola, le Estrazioni
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