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ISeuvIème atmée
N. 44.
Vendredi Ì3 Novembre 187'4
L'ÉCHO DES VALLÉES.
FEUILLE HEBDOMADAIRE
llii
! v-î aonni
Spécialement consacrée anx intérêts matériels et spiritaeliàifü uo
de la Famille Vandoise.
Qua toutes las choses qui sout ▼éritablas.......oeeupaot
vos pensées — ( Ph</ipptens., IV. 8.)
PBU V'ItoHVIHKVT :
Italie. tT domiate (un on) Fr. 3
Suis«»'..............b
........................
Al)eiam^4e 6
A.Pays-Bas . • 8
Vv% nHinéro separé : 5 ceut.
Vn nU nŸ^arriéré : 10 cent.
BOREAUX O ABOBNEMENT
PiONBRoL : Chez Chiantore et
Mascarelii Imprimeurs.
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lica, via de'Pansani.
A NNONCES : SO cent. Ia ligna
ou portion de ligne.
I.ettres et envois franco. S’a
dresser pour l'adminisiration
et la rédaction a la IHrection
de l’Echo des Vallées, Torre
Peliice.
T
jvajeur religieuse des doctrines
,iSo cimai v©.
1)0
chrétiiHinés. — Missions évangéliijiies.—
Ooand doit-on quitter sa place au Culte
publie ? — Clrange manière d’écrire l'histoire. - Cor.'cspontdance. Noucelks religiewies et fi^ divers. — Chronique vaudoise. — C^^ique politique. — Annonce.
m L4 VALEUR RELIGIEUSE
des doctrines chrétiennes
/' Voyez JV" 43 y
Nous avons cité sur ce sujet, à
la fin de notre dernier article, le
témoignage de M. Bonifqs. Ce sont
ses conclusions que nous- désirons
faire connaître. Nous les résumons
dans les quelques propositions
qui suivent ; « Le Nouveau Testament, à toutes ses pages, établit
ou suppose entre les mystères
chrétiens et la vie religieuse le
lien le plus étroit », S. Paul veutil nous exhorter à l’humilité et
à la charité, il nous invate à revêtir les sentiments qui ont animé
Jésus-Christ,* lequel, étant en
forme de Dieu, s’est anéanti lui
même prenant la forme de serviteur, et se rendant obéissant jus
qu’à la mort de la croi.x. » Le même
apôtre veut-il nous presser de consacrer notre vie au service de
Jésus-Christ : • Si un seul est mort
pour tous, nous dit-il, c’est afin
que ceux qui vivent ne vivent plus
pour eux mômos, mais ponr celui
qui est mort pour eux.. L’apôtre
Jean , résumant d’un seul mot
toute la vie et toute la doctrine
chrétienne-et le lien vivant qui
les rattache l’une à l’autre, s’écrie ;
• Nous aimons Dieu parcequ’il nous
a aimés le premier. •
M. Bonifas, après avoir cité plusieurs autres exemples également
frappants, conclut en disant : « On
peut* affirmer que, pour les apôtres,, la vie chrétienne c’est la doctrine chrétienne passée dans la
vie. •
Au témafteage de la Parole de
fer celui de l'hislâ folie de la
is et transformé
brsque les chréni si cette folie de tou-
2
-585
tçs les puissances de leur âme
qu’ils ont étonné les hommes par
le spectacle de leur sainteté. —
Mais aussitôt que la foi aux doctrines évangéliques s’est affaiblie
ou altérée dans l’église, la vie
chrétienne s’est alanguie, et le
christianisme a perdu cette force
d’expansion qu’il avait possédée
d’abord. Comparez les temps apostoliques et la glorieuse époque des
martyrs aux siècles de décadence
qui les ont suivis; vous verrez
que le déclin de la vie religieuse
a commencé pas le déclin de la
foi , que plus la personne et la
croix de Christ ont été obsurcies,
plus la piété et la charité sont
devenues rares dans l'Eglise. —
Voyez au contraire, la grande réformation du seizième siècle. —
N’est-ce pas eu remettant en lumière la véritable doctrine chrétienne depuis longtemps oubliée
qu’elle a tout renouvelé dans le
domaine de la vie religieuse? —
Voyez enfin les mouvements religieux auxquels Spener et Zinzendorf en Allemagne, Wesley etWhitefield en Angleterre, les hommes
du réveil en Suisse et en France
ont attaché leurs noms, n’ont-ils
pas été tout ensemble un retour
vers le pttr Evangile et un céveil
de la vie et de l’activité chrétienne?
On peut donc aflBrmer, sans craindre d’ôtre démenti, qu’à l’oubli
ou au maintien des doctrines évau
géliques correspond toujours l’affaiblissement ou le progrès de la
vie religieuse. »
«Affaiblir ou mutiler la doctrine
chrétienne, c’est affaiblir ou mutiler du même coup la vie reli
gieuse». «Ce qu’il faut à notre
siècle, ce qu’il faut à notre Eglise,
ce n,est pas un christianisme diminué, façonné, selon le goût du
jour et rapetissé à la taille d’une
religion raisonnable, c’est le christianisme avec tous ses angles, avec
tous ses scandales, avec toutes
ses folies, car c’est celui-là seul
qui persuade et qui sauve, »
HISSIONS ÉVANGÉLIQUES
Nous extrayons d’une lettre de
M. le missionnaire Bisseux de Wellington ( sud de l’Afrique ) le trait
suivant :
« La mort vient de nous enlever
une vieille servante du Seigneur,
que je pourrais appeler les prénàices de mon ministère A la vallée
du Oharron. Cette mère en Israël
(ce titre lui convenait à cause de
son grand âge et de sa piété) s’est
éteinte après avoir parcouru une
carrière de 99 ans et 11 mois.
Nous aurions presque désiré de
lui voir {accomplir sa centième
année, mais telle n’a point été la
volonté de Dieu. La vieille Bella,
c’était son nom , édifiait tout le
'troupeau par soniassiduité ausculte,
car jamais l’on ne voyait sa place
vide à l’Eglise. Sa santé a été de
fer jusqu’aux six derniers mois de
sa vie. Rassasiée de jours et désirant d’être avec son Sauveur, elle
soupirait après l’heure du départ
et elle nous disait souvent ; « Ah
que son* char tarde à venir I ».
Elle laisse une nombreuse postérité. Je doute qu’elle sût elle-même le nombre de ses arrière-petits-
3
cnfants. Grâces à Dieu , plusieurs
sont membres de l’Eglise, et marchent sur les traces de leur bienheureuse aïeule.
^Journal des Missions éoangéliquesA
Qoaod düil-on qoiUer sa place an
Culte l'ublic ?
J'ai lu avec plaisir dans un des
précédents numéros de VEcho des
Vallées un article intitulé: • Quand
doit-on prendre place au culte public ?• — La réponse est assez simple. — Quelques minutes avant
l’heure tixée pour le commencement du service, pourquoi une
règle si évidemment juste est-elle
si souvent enfreinte? A la question que nous posons aujourd’hui :
Quand doit-on quitter sa place
au culte public ? La réponse est
éga’ement aisée: Après que la bénédiction est prononcée.
Il est évident que nous ne nous
rendons pas au temple uniquement
pour entendre la prédication, mais
encore pour prendre part aux louanges et aux actions de grâces
qui s,élèvent vers Dieu. Ceux qui
assistent au culte dans ce but,
n’auront pas la tentation d’y arriver en retard, ni celle d’y dormir ou d’en troubler la tranquillité ni de partir avant que les
exercices religieux soient terminés. Malheureusement quelques
personnes ne vont à l’église que
pour répondre à un usage établi,
cela ne devrait pourtant pas leur
faire oublier leurs devoirs de politesse envers leurs semblables, ni
les autoriser à les distraire par
leur propre inattention ou par le
bruit inévitable de leur arrivée
et de leur départ hors de temps.
Il ne peut pas être trop difficile,
même pour les plus indifférents ,
de se tenir tranquilles pendant
une heure et demie le dimanche
matin et à peine autant au culte
du soir.
Puissions-nous avoir à l'égard
de la maison de Dieu les sentiments qu’exprimait le roi David:
Je me suis réjoui à cause de ceux
qui me disaient : « Nous irons à
la maison de l’Eternel. • Je marcherai encore avec la troupe, et
je m’en irai avec elle jusqu’à la
maison de mon Dieu avec une
voix de triomphe et de louanges.
Mon âme désire ardemment et
même elle soupire après les parvis de l’Eternel. Oh! qu’heureux
sont ceux qui habitent dans ta
maison, et qui te louent incessament.
(Communiqué) * *
ÉTRANGE IMANIËKË
d’écrire rhistüire
Nous avous lu, dernipremeol, quelques
pages d’uu volume traduit librement de
l’anglais et imprimé, en 1872 à Toulouse,
par la Société des livres religieux. Souvenirs de la Réformalion, tel est le titre
de l’ouvrage en question. Une partie est
consacrée aux Vaudois et à leurs vallées.
Dès l’abord, on s’aperçoit que l’écrivain
aime notre pays et notre église, mais le
reproche qu’on peut lui faire c’est do donner parfois pour de l’histoire un tableau
de fantaisie. Les inexactitudes abondent
dans ce récit d’une visite à nos vallées ,
et nous avons lieu de noua étonner que
la Société de Toulouse ail placé cette
4
JM4.
marchandise sous son pavillon sans l’examincr d’un peu plus près. Certains détails
mettront nos lecteurs à même d’apprécier
la valeur de notre jugement.
Parti de Turin , notre voyageur arrive
d’abord à Saint-Jean et contemple avec
délice le paysage qui se présente à ses
regards. Rien d’étonnant jusqu’ici. On sait
que Saint-Jean est très-coquettement situé. Léger, si nous avons bonne souvenance , l'appelle « un petit paradis terrestre ». Le livre que nous avons, en ce
moment, sous les yeux, nous apprend une
chose que nous ignorions tout à fait; la
voici décrite dans les termes de l’écrivain.
« Rien de plus curieux et de "plus gracieux à la fois, que de voir les paysans
couper te blé ou labourer la terre avec
leurs bœufs blancs, si élégants, si classiques d’allure ». — Où donc la blancheur
et le classicisme vont-ils se nicher?
Continuons notre route. Non loin de
Saint-Jean , se trouve le village le plus
considérable de la Tour " qu’on a appelé
la Lacédémone des Vallées ». De découverte en découverte. Ah ! que les habitants de la Tour sont heureux d’étre des
Lacédémoniens ! Ils parlent, sans doute,
peu et agissent beaucoup. « Rodrigue qui
l’eût cru? iChimène, qui l’eût dit? » —
Notre voyageur visite, un certain soir,
le village de Sainte-Marguerite où H voit...
un vaste collège destiné à l’éducation de
la jeunesse vandoise. La nuit tous les
chats sont gris et la grande écolo aura,
la bonne volonté aidant, pris les proportions d’un vaste collège.
A propos d’école, mentionnons le jugement qu’il porte sur l’io.struction. Voici
une phrase qui vaut son pesant d’or. «La
lecture, l’écriture, l’arithmétique, la Bible
et le catéchisme y sont enseignés, non
jm en itatien, ni dans le patois du pays, ^
mais en français ». L’inexpérience du voyageur ou de la voyageuse est presque das
sigue. Le non pas en italien est frappé
au coin de la plus grande inexactitude.
Certaines personnes au contraire parlent
déjà de l’envahissement de l’italieo. Nous
ne nous en plaignons pas. Dites à vos
frères — ainsi parlait en 1866 le président
de notre Synode ou député des Eglises
de rUnion — dites à vos frères que s’ils
veulent encore nous entendre parler français, ils viennent vite, car le français s’en
va; les Vaudois sont italiens, ils veulent
l’être par la langue comme ils le .sont par
le cœur.
L’ouvrage dont nous parlons s’occupe
aussi de notre état religieux. Il le fait à
un point do vue éminemment superOciel.
«Le peuple, dit-il, reste attaché avec
amour et avec foi à la religion de ses
pères ». Le tout, ici, est de s’entendre
sur les mots amour et foi. Si amour veut
dire insouciance et foi routine, nous ne
sommes, peut être, pas loin de* la vérité.
Los bons Vaudois ne veulent plus, maintenant , se payer de mots. Nos pasteurs,
tout en reconnaissant le bien qu’il y a
encore, pourraient donner, sur cet attachement plein d’amour et de foi, des détails qui montreraient du doigt la valeur
de la proposition ci dessus mentionnée.
En matière de religion, les phrases sont
un fléau redoutable.
Notre touriste n’est guère plus heureux
quand il décrit les maisons dos vaudois
et qu’il nous parle de leurs us et coutumes. Il a trouvé dans leurs demeures,
même les plus humbles, le portrait du
général Beckwith. D’accord, mais quel
portrait? Le général est représenté le fusil sur l’épaule. O imagination, que de
tours tu nous jones ü!
Plus loin, notre poêle nous raconte très
gravement que chaque maison estjpleiue
de vers à soie et que, lorsqu’il pleut, les
5
jeunes paysannes portent ces insectes dans
leurs corsages pour les préserver du froid.
C'est peut-être le cas pour Praly et Rorioret l!i/
An Villar, le touriste se repose uo moment dans une petite auberge fort modeste,
située sur un rocher d pic, du haut duquel il regardait en Iremblaut l'abîme.
Pour lui, Léger est le Tacite vandois,
noire peuple se nourrit de polenta et de
noisettes, et le bruit du vent entre les rochers semble être le gémissement des martyrs. — Relie phrase !! Encore, un dernier
détail. Il déclare, après Fréilérique Rremer, que personne n’esl malade chez
nous. S’adresser, pour de plus amples et
surtout plus précises informations , à M.
le docteur Vola et à MM. les membres de
la Commission des hôpitaux.
Uk Lacédémonien.
(Îorreoponbaiice
Monsieur le Directeur,
Veuillez accorder une petite place dans
votre journal à ces quelques lignes de
réponse à voire correspondant P. Long.
Que je sache le congrès pédagogique ne
veut excommunier personne. M. P. Long
n'a donc aucun risque è courrir à ce
sujet.
Votre correspondant me permettra, j’espère , de rectifier quelques unes do ses
observations lout-à-fait contraires à l’esprit
et à la lettre de ce qui s’est dit au Congrès.
Il n’a jamais été question de séparer
les écoles de l’Eglise. Personne n’a émis
une telle opinion. Quelques membres du
Congrès ont combattu le principe d’après
lequel l’Evangéliste on le pasteur a le
droit, par le seul fait qu’il est évangéliste
ou pasteur, de diriger et de surveiller l’école et le régent. Mais le pasteur n’est
pas l'Eglise et quand même M. P. Long
voudrait le considérer [comme tel, s’il
tient compte de ce que tons les membres
du congrès oui rocou ou au pasteur le
droit d’être le surintendant des écoles, il
verra qu'on n’a pas même voulu séparer
l’école du pasteur. Ceux qui ont contesté
au pasteur le droit exclusif de diriger et
de surveiller l’école et le régent prévoyaient
le cas oü un insliluteuraux cheveux gris
devrait dépendre d’un jeune évangéliste
de 20 ans, sans expérience et sans beaucoup lie connaissances pédagogiques. Si
plusieurs jeunes pasteurs n’abusent pas
de leurs droits, il y en a parfois de ceux
qui font peut-être trop sentir leur autorité,
et ce no sont pas toujours les plus versés
en fait d’enseignement.
Le congrès s’est prononcé en faveur
d’une surveillance mais d’une surveillance
compétente. Voilà à peu près ce qui a été
dit au congrès sur ce sujet. Quant à ce
qui fait pousser le cri d’alarme à votre
correspondant, savoir la séparation des
écoles d’avec l'église,personne n’y a songé.
M. Bulfa a eu tort do s’opposer à la
surveillanco du Conseil d’Eglise, mais j’ai
la conviction que. lorsque les dits conseils seront à la hauteur de leur mission,
de façon à pouvoir au moins rivali.ser
avec les consistoires de nos vallées , il
les acceptera avec joie et reconnais.sanco,
comme surveillants et directeurs.
Veuillez m’excuser si j’ai été trop long
et agréez les salutations
Gènes, 11 novembre 1874.
de votre dévoué
J. P. Rivoire.
iiouocUea reitgteuecs
et faits divers
IVouoliâtel. On écrit de la Chauxde-Foiids ( Canton de Neuchâtel) à \'Eglise
Libre: Les chrétiens indépendants d’ici,
qui, l’an passé, se sont débarrassés des
liens de l’Etat, fatigués de mille tracasseries qui leur étaient suscitées par la
municipalité pour l’exercice de leur culte
dans le temple, dont Tusage leur avait
été pourtant concédé par la loi, aussi bien
qu’aux autres protestants demeurés dans
rétablissemeot officiel, se sont réunis, k
6
semaine dernière, en assemblée générale
pour décider la construction d’un local
à eux , au moyen d'une souscription faite
exclusivemeut dans leurs rangs. La pro
position ayant été adaptée à l’urianimité,
00 s’est mis à l’œuvre le jeudi 22 octobre
et quelques jours après ont avait déjà recueilli deux cent quinze mille francs. De
pauvres femmes, de modestes ouvriers,
ont retiré leur économies de la caisse d’épargne pour manifester ainsi leur attachement à la libre et fîdèle prédication de
l’Evangile. Il est des circonstances où les
chiffres ont une grande éloquence.
On annonce que cinquante-trois mémoires sont parvenus au président de la
Société suisse pour la santification du dimanche , en réponse au concours qui a
été publié et clos le 30 septembre dernier. Vingt quatre de ces travaux sont en
allemand, douze en français et dix-sept
en anglais. Leur provenance se répartit
entre la Suisse, la France, l’Allemagne ,
l’Autriche, l’Angleterre et l’Ecosse, la
Hollande et la Belgique; deux sont arrivés des Etats-Unis et un d’.Afrique (PortNatal ). Ils représentent un ensemble assez
respectable de plus de 3000 pages.
Berlin. On nous annonce la mort
de M. Fournier, pasteur fidèle et éloquent
de la Colonie française de Berlin et conseiller du Consistoire supérieur de la Province de Brandebourg. M. Fournier a droit
à nos regrets et à notre gratitude par la
bienveillance avec laquelle il a constamment accueilli les jeunes étudiants vaudois qui ont fait un séjour dans la capitale de la Prusse. Né en 1800, il est entrée
dans son repos le 1' octobre dernier ; il
était entré dans le ministère actif en 1826
et avait reçu sou éméritation en 1870.
Une autre perte très sensible que viept
de faire l'église évangélique de Prusse,
c’est celle de M. Hoffmann pasteur de la
cour et conseiller du Consistoire supérieur.
Allemagne. Nous extrayons du
Rapport de M. Davies, l'agent principal
de la Société biblique britannique pour
l’Allemagne et la Suisse, les ligues suivantes; « Malgré le triste état moral de
certaines parties de l'Allemagne, on doit
reconnaître que l’inlerêt pour la Parole
de Dieu y est aussi allé en croissant. En
1833, alors que le fameux Strauss n’avait
pas encore publié sa vie de Jésus, la
vente des Livres saints fut de 6532 bibles
30 835 Testaments soit en tout 37.367 exemplaires pour l’Allemagne, la Suisse, et l’Autriche ; tandisque en 1873, deux ans après
la publication du second ouvrage de Strauss
qui a pour but de détruire toute foi religieu.se , la vente a été de 97.803 Bibles,
201.288 Testaments et 18.935 portions de
l'Ecriture soit 318.026 exemplaires pour
l’Allemagne et la Suisse seulement, sans
compter87.249exemplaires des livres saints
vendus par la société biblique prusienne.
Irlancle. Le 25 octobre, MM. Moody
et Sankey ont tenu leur première réunion à Dublin. Quinze mille personnes
étaient présentes dans le bâtiment de l'exposition ; deux mille personnes n’ont pu
entrer, faute de place.Les réunions de prières qui ont suivi comptaient tous le jours
à midi plus de deux mille assistants.
Í Eglise libre J.
Lne visite à la Bibliotèque de la SociM
biblique britannique et étrangère à Londres.
Nous extrayons du Christianisme au
XIX siècle :
€ Le 21 Septembre les membres du Congrès des Orientalistes réunis à Londres se
rendirent à la Bibliotèque de la Société
biblique ; et ce qui les impres.siona le
plus, ce qui les émerveilla, ce fut la collection complète des éditions de la Bible
en 250 langues ou dialectes différents ,
que la Société a fait imprimer ou qu’elle
a adopté et que. par sea iaaombrablaa
7
-9«
agenls, elle fait répandre dans toutes les
parties du monde abordables. La moitié
an moins de ces produits de la foi chrétienne ont pour destination les pays généralement compris sous le nom d'Orient
depuis la Grèce ou l’Egypte jusqu’au Japon.
En quittant la Maison de la Bible, les
savants visiteurs se déclarèrent émerveillés , comme jous l’avons dit, de tout ce
qui leur a été donné d’y voir. Plusieurs
en ont de plus emporté l’idée que la Bible
ainsi traduite et ainsi répandue par des
hommes que la foi seule enflamme, est
en définitive, la plus grande puissance
qui soit à l’œuvre parmi les nations de
la terre, pour en dissiper l’ignorance et
en élever le niveau moral.
CKrontque CHaubotse
Flora. On nous assure que M' J. D.
Hugon évangéliste a accepté la vocation
que la paroisse de Rorà lui a adressée.
Attend i. pour se rendre à son nouveau
poste que la question du régent soit définiliven.enl réglée? — A ce propos ou
nous assure aussi que le Gonseil proviucial, ouï M. Poët, maintient ce régent è
Rorà, malgré la délibération par laquelle
le Conseil Comnnal, pour des motifs très
graves qui intéressent la morale et l’éducation, l’a congédié.
Malgré la décision du Conseil Provincial, le syndic a défendu à M. Poët d’ouvrir l’école et a demandé à l’Autorité
compétente de pouvoir convoquer le Conseil communal pour s’occuper encore de
celte question vitale pour celte population.
4 TR4YERS LES J0URN4UX
Renne politique
Le jour des élections est passé, et nous
avons l’avantage peu commun dans les
élections actuelles, d’échapper au ballot
tage: l’honorable Tegas a été élu au pre
mier tou der scrutin par 36G voi* contre
161 données à son concurrent M. le ComiTBuniva. Quoiqu’il ait eu la majorité dans
toutes les seclions, la victoireln’en a pas
moins été sérieusement disputée dans
les'mandements de Briquéras'et de Saint
Second. Chose singulière et qui répond
admirablement aux banales déclamations
de la Gazzelle du Peuple sur le libéralisme des deux Candidats; à Briquéras
M. Tégas a été élu par la ville, par la
la partie la plus éclairée des Electeurs;
M. Buniva au contraire à été porté par
la campagne à qui l’on avait apparemment fait accroire que son arrivée au
Parlement .serait le signal de l’abolition
de l’impôt de moôlure. Au reste, voici
les résullas de la votation pour les six
mandements dont se compose notre Collège.
Mandements Inscritu Volants Tegas Buniva
Torre Pellice 164 122 119 3
Luserna-S. Giov. 152 61 50 11
Bricherasio . 227 98 52 46
S. Secondo . 232 133 68 65
Perosa . . . 126 61 37 24
Perrero . . . 70 46 34 12
Total . 971 521 360 161
Ce qui prédomine jusqu’à présent dans
les élections actuelles, c’est une certaine
incertitude qui est rendue par le nombre
considérable de ballottages lenviron la
moitié): en un mot, le pays ne parait
pas enchanté de la droite, mais il a encore plus pour de la gauche; la droite
cependant a jusqu’ici une .majorité considérable, environ les deux tiers des suffrages. Il est juste d’ajouter que les résultats que l’on possède déjà regardent
plutôt les provinces du Nord que celles
du Sud, et que ces dernières ont toujours
été plus favorables à la gauche. La Gas~
8
zette Piémonlaise trouve que plusieurs
électious de droite ne sont pas Mïngheltiane et que le mioislère en sera affaibli ;
nous ne croyons pas; il suiTit de relire
les déclarations de Sella dans son discours
électoral pour se convaincre que la droite
laissant de côté les nuances, se montrera
plus compacte que par le passé, et que
les partis tendront à se réduire au nombre de deux.
Parmi les jugements de la presse sur
les élections de dimanche, le pius original est celui de rexcellonte Vnitd Cat
tolica qui trouve qu’elles ont tourné à la
gloire de Pie IX , mais comment, c’est
ce que je n’ai pas bien saisi. Elle part de
là pour s’e.xtasier du petit nombre de votants, comme si elle ne savait pas, l’innocente, que nous n’avons pas en llalie
le suffrage universel ; naturellement, tous
les électeurs inscrits qui ne se sont pas
présentés appartiennent à son parti, qui
est si puissant, qu’il dédaigne d'entrer en
lutte pour recueillir de trop faciles lauriers. — Vnilâ Catioliea à part, les éleccteurs se sont distingués au contraire
par un zèle insolite; ainsi, à Savone sur
1322 restent 3 pour représenter les morts,
les malades et les cléricaux.
En Espagne, une lutte décisive (c’est la
troisième ou la quatrième fois de l’année)
va s’engager autour d’Irun ; cette, ville
est assiégée depuis quinze jours par les
Carlistes et se défend bien. Le général
républicain Louis marche à son secours,
et, pendant ce temps, l’on va tenter un
engagement à Estella, le nid des rebelles et
à Pampelune i|u’ ils ont commencé a
bloijuer.
On fait grand bruit en Angleterre de la
publication d'un livre de M. Gladstone
sur la nécessité de combattre à outrance
le papisme ; M. Gladstone commence a
s’apercevoir que le régime de la liberté
absolue a ses inconvénients; et l’Angleterre , que l’on nous montrait comme
ayant une légère tendance à rétrograder,
en revient avec enthousiasme à son vieux
cri de guerre : us popery ! Un Journal
catholique Anglais, qui n’a pas pour les
lecteurs le même profond mépris que
yUnità CaUolica pour les sieus, convient
<|ue ces conversions à grand orchestre
de deux ou trois gros bonnets de l’aristocratie ne sont que du vent, et déclare
qu'il n’y aura jamais rien do serieux tant
que la bourgeoisie ne s’en mêlera pas,
ce qu’elle est, s’ocrie-t-il avec douleur,
hélas! bien loin de faire. M. Gladstone
approuve fort la conversion des biens du
clergé que VUnilà setnpre amena compare
aux spoliations du roi Bomba de Naples ,
d’exécrable mémoire et dont le gouvernement, non moins que celui de son
voisin le pape, était, d'après l'expression
de Gladstone, I ui même, la négation de
Dieu. A. M.
An.noi]io©s.
MIEL A VENDRE
1 Eu rayons vierges fr. 2,50 le kilog.
2 En vases » 2 »
3. » • '1.60 n
S’adresser à Emmanuel Tourn de
Rorâ.
E. Malah Directeur-Gérant.
Pignerol, Impr. Chiantore et Mascarelli.