1
■courant avec, la Poste
U
■ T»tUX D’ABONNKMKNTPAR AN
Italie .... Fr. 8
Stranger ... » 6
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, etc., en s'abonnant
à la poste . . Fr. 3
On s'abonne;
Au bureau d’Adminiatration;
Chez MM. les Pasteurs ; et à
l’irap. Alpina à Torre Pellice.
h abonnement part du 1. Janrier
_ flt payQ d'avance.________
Année XXII. N. 4;
33 Janviei* 1896.
Numét«. sépiurés damandéi avant
le tirage, 10 centijnee chacun
Annoneet: 20 centimes par ligne
pour une seule foie — 16 centimee de 2 à 5 fuis et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adreaeer pour la Bédaetlon et
pour l’Administration à M.
Jean Jalln, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adreeae est
payé 0,10 centimes.
LE TÉMOIN
ÉCHO 1>E8 VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me oero. témoins. Act, 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Kph. IV, 15. Que ton régne viouno. Hattb. VI, 10
.H ft IM ni M I m
Nouvelles de M. et M.me Lantaret — A
propos de l’étnigratloii de nos jeunes
gens —■ llo d’Elbe — Chroniriue Vaudoise — Statuts de la Société d'utilité
publique.
Nous sommes rti Paboti douce
des matières,dereiiroyer encore plusieurs
iirtlcies pour les<|iiels nous reiuercioiis
iios coHiiboniteurs, les correspoiiditiices
OH nouvelles ' d’actualité devant passer
les premières.
l^fouvclle!« «le If. ei
L.AHTARET
Montevideo, 10 Déceinbre 1895,
Que Dieu soit loué, nous voici
enfin arrivés sains et. saufs à Montevideo par une journée splendide.
Heureusement, M. Baridon, qui s’occupe beaucoup des Vaudois qui débarquent ici, nous attendait et avait
déjà pris des dispositions pour faire
Iranspoi'ler nos eil'els a la douane,
et comme il y est liés connu il a
pu faire passer nos malles sans
qu’on les ouvrît H nous conduisit
ensuite à une auberge italienne oiV
tes prix sont rai.-soimable-s çt, enfin,
nous a, évité bien des dépenses et
les giPauds: ennuis de la douane. Il
y ayaif; attssi, pour nous attendre^
M. Davyt étudiant en^médecine, et
M. Ghanforan qui me tint compagnie
à l’hôtel pendant que Paul et M.
Baridon l'elournaient au Nord-America pour cberchei^les malles (ju’on
n'avait pas trouvées à temps pour
les rrmltre sur le l'oporwo qui nous
a conduits à terre. Les employés du
vaisseau mettent tous les elTets pêlemêle, ce qui „fait, qu’ils ont beaueoup df , peine A trouver ceux des
persoivnes (jui descendent avant Büènos-Ayres..
Le lendemain au soir île notre
arrivée à Montevideo, M, Ghanforan
nous conduisit à l'église méthodiste
où se tenait une réunion. Le pasleur est très sympathique et, notre
visite lui ayant été annoncée, il vint
prier Paul d’adressei' aussi qq. paroles aux assistants. Ne pouvant pas
encore le faire en espagnol il dut
se oontentei; de parler italien; les
auditeurs avaient l’air de s’intéresser
vivement à ce qu’il disait. A la tin
du”'seK,vice beaucoup, de personnes
s’arrêtèrent pour'nous toucher la
inaiu ,et nous souhailer d’être bénis
(lAns notre lâche, etc. C'était très
doucliant de rencontrer tant de sympathie. Nous retournâmes avec le
ï'pasteui' et sa dame qui nous pressèrent d’entrer chez eux. Nous faisions notre possible pour nous faire
' •<
CB
. ■' ÿoâsî
* --A'
■pA.
2
- 26
comprendre réciproquemeut. M. et
M.me ne parlent que l’espagnol,
mais M. comprend aussi,le français
et l'üalien. (À suivre).
A propos de
L’ÉMIGRATION DE NOS JEUNES GENS
Lyon, i9 Janvier 1896.
Cher Monsieur,
Ayant lu l’article du Témoin N.
3 sur « l’Emigration de nos jeunes
gens » je sens le devoir de faire
connaître ce qui suit aux parents
Vaudois.
Un employé de bureau, dans une
maison importante m’a fait l’aveu
suivant après une conversation ti'èssérieuse sur lit pureté des jeunes
gens. — (( Lorsque des clients du
dehors viennent chez nous c’est de
règle qu’on leur fasse voir la ville.
Celle tâche incombe à un employé
de confiance et c’est moi qui en suis
chargé parceque je connais quelques langues étrangères. Or ces
clients (voyageurs de commerce)
demandent presque toujours à s’amuser et alors je suis chargé par
mes patrons de les conduire dans
les lieux... d'amusement...! les plus
raspectables? ! et j’en profite pour
me divertir moi même ! On ne peut
pas faire autrement si l’on • veut
garder une bonne place et recevoir
de bonnes étrennesl ».
Avis aux parents dont l’ambition
est de mettre leurs fils « aux écritures». Avis aux jeunes geris que
l’attrait des villes dévore et qui me
pensent qu’à obtenir «ne bonne
place, oubliant que dans beaucoup
de bonnes places il y a des môuehes
mortes. Je puis bien le dire avec
d’autres plus autorisés que moi: les
vraies bonnes places sont rares, très
rares même, et ce n’est qu’au prix
des plus grandes fàtigues qu’on y
parvient... si on est robuste, sobre,moral et travailleur; on ne les maintient que par un travail opiniâtre.
par une patience à toute épreuve,
et seulement lorsqu’on a un estomac
qui digère tous les reprocbes, toutes
les injures, toutes les injustices,
toutes les calomnies, en regardant
au Calomnié *de la Croix.
Jeune homme vaudois, re.ste au
pays de nos aïeux, sois simple,
travaille, prie; Dieu ramènera la
prospérité dans nos Vallées lor.sqiie
la jeunesse .se tournera vers, l’Eternel de tout .son cœur, et pratiquera
la droiture et la justice.
Parents vaudois, n’envoyez vos
fils dans les villes qu’à la dernière
extrémité et, alors même, seulement
s'ils ont revêtu la cuirasse de la foi.
Autrement ils seront à coup sûr entraînés dans le courant du monde.
Que Dieu garde et sanctifie notre
jeunesse par Sa Parole.
G’e.st la prière de
Votre alTectionné
Louis Lonç.
+ +
. Paris, Janvier 1896.
la 'RMactetir, .
Le Témoin, dans son N“ 3 du 16
Janvier 1896, consacre quelques lignes au sujet de « l’émigration de
nos jeunes gens ». *
Cet article m’a suggéiéjiiuelques
réflexions que je vous dcrnaiulerai
la J|permission de commuiiiî|uer à
vos lecteurs.
Il y aurait sans doute quehjue
chose à faire pour atténuer, sinon
supprimer, dans line large proportion
l’émigration de notre jeuiie.sse vaudoise. L’article en queâtion mentionne entr’aulres plusieurs charges
qui sont remplies dans nos maisons
industrielles par des catholiques, et
disons-le à notre honte, tandis que
nos coreligionnaires s ' expatrient
pour gagner leur vie. Cependant je
crois nos Vaudois aussi intelligents,
aussi actifs et surtout aussi honnêtes
que ceux-là, et capables de remplir
aussi bien qu’eux n’importe quelle
fonction après avoir reçu une ins-
3
2t
truction relative. Mais comment acquérir cette instruction nécessaire?
Voilà le problème qui se pose; nos
jeunes gens s’éloignent des Vallées
à deux époques de la vie, c’est-àdire à 16 et 17 ans et ensuite à 23
après avoir satisfait à la loi militaire.
Or, ni l’une ni l'autre ne me paraissent
favorables parce que trop avancées
pour permettre de sjierifier deux ou
trois années à , l’apprentissage; les
parents qui sont chargés d’enfants
sont parfois bien aises, on en conviendra, de les voir, à partir de 18
t ans p, e., se subvenir à eux mêmes
^ et quelquefois aider leur famille.
P C’est pourquoi, j’imagine qu’il serait
’ préférable de s’occuper plus parti¡ culièrement des enfants entre 12 et
; 16 ans pour les placer dans nos éta
i blissements industriels et commerciaux en qualité d’apprentis, ayant
soin de choisir parmi les aspirants les
plus inteiligénts, les plus développés
pour les postes qui réclament plus
de capacités, en appliquant leurs
aptitudes à la profession à laquelle
ils semblent le mieux se' prêter; on les
mettrait ainsi à même de gagner
leur vie honorablement (1) dans
leur pays natal, pour peu qu’ils
veuillent bien sé comporter, en leur
évitant le .sort de l’émigrant, qui
n’est pas toujours rose.
Je veux aussi vous signaler. Monsieur, un fait qui se produit par
' trop souvent, c’est que parmi nos
■ émigrés il en est plusieurs qui s’expatrient non pas parce que le besoin
l’exige, mais plutôt dans l’espoir
chimérique d’une vie moins pénible
et surtout plus lucrative, et il arrive
fréquemment que ce sont eux qui
tombent dans les meilleures maisons.
L’émigration a aussi pour conséquence nombre de mariages mixtes
qui donnent généralement les plus
déplorables résultats, et contre lesquels on devrait protester énergiquement, afin de tâcher de faire
(1) Car l’argent acquis'>Ians les cafés et
hôtels- n’esf ’pas toujours d’une provenance ^
honorable [
'0
comprendre que ceux de nos Vaudois
qui contractent de pareilles unions
oublient décidément qu’ils sont
descendants de martyrs de la foi
chrétienne et que par cet acte ils
rejettent, peut-être sans le vouloir,
leur titre glorieux si chèrement défendu par leurs ancêtres.
Le Témoin fait mention du Président de la Société Vaudoise d’utililé publique, et m’est avis que
personne mieux que celte Société
qui vient de se former n’est à même
de répondre au vœu du journal qui
est certainement l’interprète, dans ce
cas, de toute.s les personnes qui
s’intéressent à nos Vaudois.
Un émigré Vaudois.
ILE D’ELBE
¿H. le ü\cdactcuT,
Après la Sicile, permettez aussi à
nie d’Elbe de vous fournir quelques
nouvelles sur l'Evangélisation.
Et les nouvelles sont satisfaisantes,
grâces à Dieu. Nous avons de bonnes
assemblées dans le temple, où nous
voyons paraître de temps à autre
quelques visages nouveaux; et las
réunions initiées depuis tantôt 30 ans
au sein des familles .sont aussi bien
suivies et réjouissantes. C’est là que
commencent à paraître les Nicodèmes qui n'oseraient pas encore se
montrer au grand public.
Il faut entendre avec quel entrain
elles enlèvent les chants, ces assemblées guidées par l’harmonium que
touche M.lle Ida Piómbo! On y
chante de tout son cœur et de tous
ses poumons, et cela sert, entr’autres
choses, à faire entrer les passants
qui s’arrêtent parfois jusqu’à la fin
du service, Les services de Noël et
de Nouvei-An ont été particuliérement suivis, et celui de S.të.Cène
a été solennel et émouvant.
Huit personnes ont demandé ces
jours-ci des instructions religieuses
en vue de l’admission dans l’église
4
f ■■ 'V;
28
et nous avons 3 leçons de caléebisrne
par semaine; une le malin pour
une trentaine d’élèves qui sans
avoir exprimé le désir d’être admis
dans la congrégation (ils sont catholiques pour la plupart) tiennent
cependant aux leçons de catéchisme;
l’autre le soir pour qui est relerm
le jour par le travail, et une, ,3® à
Rio Alto où nous comptons quelques
membres de notre église.
Je traverse de temps à autre le
Volterraio et le golfe pour aller
visiter les membres de notre église
qui sont à Porloferraio, et pour y
tenir des réunions auxquelles parlicipent aussi quelques auditeurs occasionnels.
Les écoles continuent à être florissantes, soit sur semaine où elles
comptent depuis quelques jours 160
élèves provenant en grande partie
de familles catholiques romaines,
soit le Dimanche où nous comptons
14 monitrices et 140 élèves, grâce
à uné quinzaine d’âdnl-issions récentes. L’immense majorité des élèves' de notre Ecole du Dimanche
nous vient de familles catholiques
romaines.
Ces chers enfants ont eu leur
arbre de Noël tant désiré, étincelant
de lumière et chargé à plier 1er,
branches. Nous avons eu le choix
entre deux beaux sapins donnés
gratuitement, l’uii par l’Admiiiisti-ation des Mines, l’autre par la famille du syndic.
~ Et l’argetU, qui est le nœud
de la question ? — La difficullé a
pu être surmontée. M"" Et. Revel,
pasleuir à Pise, avait réuni un bel
appoint, qu’il m’a remis en partant;
j’ai continué l’œuvre aidé par queb
ques monitrices, -et le,s Riest —
tant catholiques que protestants —
noms ont fourni à eux seuls 154 fr.
auxquels sont venus s’ajouter des
dons en objets et en argent de M-me
Stewarl, M me Gollip, M.me Brown,
Miss Martin, M.rae Aug. Meille et
du Conseil d’EgUse de Florence. Il
nous est même arrivé pour com
pléter les 154 fr. un joli dollar
envoyé par une sœur en la foi originaire de Rio Marina et établie
dans les Etals Unis (Massacliussets].
Gela réjouit et édifie que do voir
même les amis éloignés s’intéresser
à la bonne marche de leur église.
Notre temple était bondé d’auditeurs, et parmi eux la line fleur de
la bourgeoisie, locale, autorités, personnel des écoles communales' et
jdusieurs employés. Les deux tiers
durent rester debout faute de place:
la chaire même fut occupée. Mais
la parole resta aux enfants, soit |»our
répondre aux interrogations qui leur
furent adressées par le pasteur sur
la naissance de Jésus Christ, soit
pour faire entendre leurs récitations,
leurs dialogues et leurs lieaux chants.
Leurs petites voix ne purent pas
toujours arriver partout dans cette
foule dont les centaines de langues,
grosses et petites, ne sa vaieiUpas assez
rester au chaud. Toutefois, plusieurs
petits déelamàteurs, sveltes et bien
doués, surent se faire entendre,
même toucher les cœurs et provoquer de vifs applaudissements, l.es
chants furent également applaudis;
les maîtresses s'étaient donné de la
peine pour les yH’éparer,
Le manque d’espace ne nou.s permet pas d’entrer dans plus de détails. Ajoutons seulement que le.s
nombreux cadeaux — objets utiles
pour la plupart — furent enlin dis'Irihués, que les enfants s’en allèrent ,
contents et revinrent pljis nomlHeux
que jamais à l’Ecole du Dimanclie.,
Rio Marina, t5 1 96.
E, Bonnet. ,
CHRONIQUE . VAUD01SE |
îf; .-fi I
PIGNEHOI..' Cbnsôcrali07i de :i
leur. — Mercredi 45 cour, à 11 h. '
dans la chapelle vaudoise de
gnei'ol, a eu lieu la consécralidn au'^
S. Ministère de M. A. I*roeIieti
docteur ès lettres. Devant un public^
M':.
4,0. y.V,
5
29
r
Hssez nombreux comprenant quelques catholiques M. W. Meille a
prononcé un discours plein d’idées
et de chaleur sur le texte Actes
24/16 18. Ce que Jésus veut faire
pour ses serviteurs; ce qu’il veut
faire par leur moyen, telles ont été
les deux idées principales développées
par l’orateur. J/imposition des mains
a été donnée par quinze ecclésiastiques. Nos vœux accompagnent
notre jeune frère à Palerme où il
va commencer une activité missionnaire qui, nous l’espérons, sera abondamment bénie. Qu’il noussoil permis
depré.senter nos cordiales félicitations
à ses chers parents, qui ont vu
Mercredi dernier se réaliser un des
souhaits les plus ardents de leur vie.
M. Klett, régent - évangéliste à
Goazze, est maintenant à Barceliona,
et a été remplacé par M. P. Forneron,
ci-devant à Gênes.
M. Adolphe Combe, jusqu’ici pasteur à Poschiavo (Grisons) a été
nommé pasteur de l’Eglise réformée
de langue française à Gênes. Il y
sera installé en Septembre’ ou Octobre prochain.
Juges de paix (conciliatorî) des
communes des Vallées.
Par décret du 28 Décembre, le, Présidant
de la Cour d’AppcI de Turin a nommé ou
confirmé les suivants juges de paix et vicejuges de pai X : Louis Gardioi.Eavers Pinache;
J. Th. Ribet et J. P. Pastre, Pomaré; H.
Grii et Alex. Genre, .Bouvil; Dav. Yillelm,
Riolaret; J. Gliigo et Fr^ Massel, Payé;
Alph. et Michel Gelato, S. Martin ; Paul
Raima, Traverse; H. Pellegrin notaire et
J. Peyrot, Perrier; H. Ribet, Chabran ; J-J.
Micol, Maneüie; César Tron et Louis Mico!,
Macel; J. Abrara Pascal, Salse; D. Geymonat,
Abbaye; M. Fessât et Je. Avondet,Envers
Portes ; avec. Ph. Pignatelli et chov. Et.
Balmas, S. Germain; Fr. Reynaud et J.
Bounoii.s, Praraol ; M. Constantin, Prarustin;
D. Gaudin-Biou, S.Second; L.Roman, Rocheplate; Je. Morel et Je. Mourglia,Rorà; chey.
H- Fracbe et N. Tourn, la Tour; Fr. Oiraudin
et J. D. Bouïssa, Villar ; Et. Geymonat, Bpbi ;
J. P. Gaydou, Angrogne. . , , ,
AUX MEMBRES
de la Société Vaudoise d'utilité ipublique.
Nous publions aujourd’hui le projet de statut, qui devra être présenté à la prochaine a.ssemblée générale. Nous prions tous les membr es
de la Société de l’examiner et de
transmettre leui’s obseivalions au
Comité.
Partout où cela est possible, les
membre.s sont itrvilés à se constituer’
eit groirpe.s, conformément aux disposiliorts contenues dans les articles
9 et 14. Celte or-garrisation ne sera,
pour le mordent, que provisoire, vu
que le statut n’esLencore qu’à l’état
de projet. Mais quel meilleur moyen
de s’a.ssurer si le pr ojet e.sl bon,
que d’en faire l’essai ? Entr e autres
eiioses les groupes set'ont priés
d'examiner le statut, ce qui fiicilitara
beaucoun la lâche de rassemblée
gé'nér’ale. '
PROJET DE STATUT
Ile la Sucé VaÉlse d’utit jiulilipe
,i Chapitre i.
* Origine et but de la Société.
Art.. 1, ■ ’,
Une société s’est constituée le 3‘
Septembre 1895 sous le nom de
SOCIÉTÉ VAUDOISE D’UTILITÉ PUBLIQUE
. Art. 2,
Le but de la Société e.st, d’encourager et d’aider selop ses moyens
tout ce qui peut concourir au bienêtre matériel et moral de la population vaudoise, en accroître la prospérité et en fatoHsér le progrès.
■ —^i i
(1). Ce nom, adopté pat* l’assemblée du
3. Sept., offre l’iimonvénient d’une parfaite
Îiomonymte avec une société ahalogué du
Canton’ de Vaud. Un membre propose d’appeler 1« nôtre Soeiéié Valdésienné d* U- P.
Quoiqu’il en soit,’nous croyons qÇ’il .sera
utile de la rebaptiser.
6
- 30
Art. 3.
. tiDiir aiteiiidre: ce hut la Soc'télé
se ¡sert en parlicnlier
al de I’iiifliueiiee morale qu’elle
peut exercer sur la population et
sur les autorités qui la régissent;
6/ de la presse, périodique ou
Chapitre u.
Des membres.
Art. 4.
Art. 5.
c) du travail volontaire, soit per,sonne], soit collectif, de ses membres;
d) de prix d’encouragement et
de subsides pécuniaires on autres.
Toute personne appartenant au
peuple vaudois par son origine, ou
rattacliée à l’Eglise Vaudoise, peut
être reçue comtoe membre elTectii
de la Société.
Les membres effectifs sont tenus
de payer une contribution annuelle,
dont le mimnmfn sera ijxé par le
réglement, ainsi que les formalités
A remplir pour être insérit au' rôle
des membres.
Art. 6,
Sont [membres fondateurs ceux
doqt rinsQripiion, .date de 1895 et
qui ont payé pour la première année', une cotisation de deux francs
au moins.
Art.^T. ■'
La Société pourra accorder le titre de membres honoraires aux personnes qui, sans' se trouver dans les
conditions mentionnées àj l’Art 4,
auraient fait preuve d’un grand intérêt pour^elle ou pour les œuvres
qu’elle poursuiti
Art, 8.
Elle pourra conférer ..le titré de
bienfaiteufs de la Société aux membres'effectifs ou honoraire.S qui auront acquis. de.s droits tout particuliers à sa reconnaissance, soit,!,par
des dons considérables, soit par des
travaux importants.
Chapitre iii. 1
Organisation de ia Société. '
Art. 9.
Le.s membres qui habitent une ^
même circonscription territoriale 'i
(commune, paroisse ou autre) peuvent se constituer, suivant leur nombre, en groupe ou en section,: et se
réunir aussi souvent qu’ils le désirent pour s’entretenir, soit des inté- .
rêls généraux de la Société, soit des
questions particulières à leur, district.
Art. 10.
La Société tiendra chaque année
une assemblée générale, à l'époque
et dans l’endroit jugés les plus favorables pour que le plus grand
nombre de membres puisse y intervenir.
Art. 11.
L’Assemblée Générale pourra être
convoquée en séance extraordinaire
chaque fois que l’intérêt de la Société le demandera.
Art. 12.
La Société est dirigée et administrée par un Comité Central, qui la
représente dans l’intervalle des assemblées générales.
Art. 13,
. Pour favoriser l’activité des membres par la division du travail, la
Société pourra nommer autant de
commissions spéciales qu’elle le jugera convenable.
Chapitre
Dés groupes et des sections.
Art. 14.
Chaque groupe nommera un bureau, ou tout au moins un président,
et correspondra par son moyen avec
Je Comité Central.
Art. 15.
Si le groupe est assez nombreux,
il. pourra s’organiser en section. I,e
nombre de membres nécessaire pour '
constituer une; section sera établi par
le réglement.
7
— 31
- Art. 16.
.-'"^'Chaque section pourra avoir son
f *’%lement particulier, lequel devra
- être approuvé par l’assemLiée géné* l'aie.
Art. 17.
; Les altiibulions de la section rér gnliêrement organisée sont les sui^vante.s:
I a) elle délibère, dans les limites
ffixées par le réglement, -sur tout ce
fqui intéres.se'exclusivement sa cirIconscription el n’engage en rien la
I,Société dans son ensemble;
I b) elle émet son avis sur toutes
fies questions qui lui sont soumises
|par Id bureau de présidence ou par
,| l’Assemblée Générale.
I c) elle s’entretient sur toutes les
I C|ueslions qui intére.ssent la Société
{Cl transmet ses propositions au Go|tnilé Central ou à l’Assemblée GéJnéraie;
: d) elle nomme cbü(|ue année
I Pu ou plusieurs représentants au
i^omité Central, suivant la proportion
numérique de ses mfembres.
Chapitre v,.
De l’Assemblée Générale.
Art. 18.
; L’Assemblée Générale est. la réiï= nion dûment convoquée de la’Sociélé
flans son ensemble, Tout membre
’;effectil en fait partie de droit.
Art. ,19.
, ÇAssemblée Générale 'est l'auto suprême de la Société,
a) Elle délibère sur toutes les
^Pestions qui ont un caractère léî ëislatii ;
1, b) elle examine la gestion du
taureau de présidence et du Comité
IÇentral, el approuve ou improuve
I actes de leur administratio'n; '
I-. c) elle prononce en^ dernière
instance sur toutes les quasiions et
jl^.Pntroverses qui n’ont pu être résoP®s par .les .sections ou par le Ço:^lé:GentraI;
d) elle nomme Ife président, les
vice-président.«, le secrétaire et le
caissier de la Société;
' e) elle nomme la Commission
de contrôle. ■
Chapitre vi.
Du Comité Central.
Art. 20.
Le Comité Cenlial .se compose:
a) du Hureau de présidence,
b) des repi'ésenlanls des sections.
Art, ,21.
Le Gornilé. ¡Central est l’autorité
administrative de la Sociélé.
a) II délibère— sauf .le droit
d'appel — .sur toutes les questions
qui n’ont pas un caractère législatif
et <pri ne sont pas réservées, a l’As
I semblée Générale;
b) il nommé les deux assesseurs
au Bureau de pfésidènce;''
c) il administre le^ fonds de la/
.Société, dont il est responsable; '
d) il exei'ce un contrôle l'égiilier’sur tous les actes du Bureau de
présidence.
Art. 22,’ ^
Le Cotriilé Centipi rend èori)pie,
de toute son administratibn'a l’Assemblée “Générale. '
Chapitre .Vil.
Du Bureliti dé prêsîdeiice.'
Art. 23,.
• s
Le Bureau de présidence se corn-'
pose ■ ■)'
a) d’un président, deux 'viee
présidents, un secrélaire et un caissier, nommés par l’Asseipblée Générale ; ' *
b) de (deux assesseur^) nommés
par le Comité Central.
' ARfT. 24.
Le Bureau de présidence ’ est la
commission exéèuliVè' dé la Société,
dont il dirige toute’lèa opérations.' ’
a) 11 veillé^à èe que le Statut
et les réglements soient exactement
observés par les sections du ¡groupes
8
- 32
.■'V
et par les membres;
b) il tient une comptabilité dé*
taillée des entrées et des dépenses;
c) il lient en ordre les registres
et conserve les archives et tout ce
(|ui appartient à la Société;
d) il représente la Société dans
toutes ses relations;
c) il convoque et préside l'Assemblée Générale et le Comité Central, et établit l’ordre du jour de
leurs séances.
Art. 25.
A l’expiration de sa charge il adresse à l’Assemblée Générale un
rapport surla marche de la Société
endant sa gestion.
Chapitre vni.
De la Commission de contrôle*
Art. 26. ’ '
La' Commission dé contrôlé est
chargée de veiller à l’observation
des réglements, et en particulier à
la fidèle et pruilente administration
des fonds, de la part du Comité
Central.
Art. 27.
Les membres de la Commission
de contrôle ont le droit d’assister,
avec voix consultative, à toutes les
séances du Comité Central.
'Art. 28
La Commission de contrôle adi esse,
à la fin de l’année, un rapport à
l’Assemblée Générale sur la manière
dont le Comité s’est acquitté de son
mandat, et formule ses conclusions
en un ordre du jour à soumettre au
vote de l’Assemblée. >; .
Chapitre ix.
‘ Dispositions générales, '
Art: 29.
Toute opération faite par la
ciété ou en son nom doit être
Art. 31.
Aucun placement de fonds ne se
fera sans des garanties suffisantes.
Art. 32.
En cas de dissolution de la So-■
ciété les archives seront déposées à
la Société d’Histoire Vaudoise, et
les fonds seront remis à la Table
Vaudoise, qui en disposera comme
elle le jugera à propos, à moins
qu’un vote de l’As.semblée Générale
ne lui en indique la destination.
Art. 33. "
Topte modification au Statut devra être approuvée 1 par les trois
quarts de l’Assemblée Générale et
acceptée par les trois quarts des
sections régulièrement organisées.
Disposition transitoire.
Le Statut sera appliqué en voie
d’essai pendant une année, et ne
deviendra définitif qu’après une nouvelle votation de l’Assemblée Générale.
LE COMITE :
N. Tourn, professeur.
3. (Jeymet, employéÈm. Ëynard, néyociantJ. Vola, avocat
J. Jalla* professeur.
B. tìosB, néffociant
D. Cliarbuanier, industriel.
Errata - Corrfg;«. .
Les lecteurs du Témoin voudront bien |
me faire la faveur d’ellacer sur leur nu- ,
méro de ia semaine passée, à l'art. «Pourquoi Son joug est doux» p. 19* col. 1. ligne
20 la seconde des exclamations, qui donno|
à la phrase qui suit une tournure étrange ’
et qui ne se trouvait pas dans mon ma- ;
nuscrit : H. M
So.
dé
le ca
sintérosséq et ne peut avoir
ractéi'e d’une spéculation.. , ^
j Art. 30.
Toutes les charges de la Société
sont gratuites; ;
Abonnements payés ;
Pour 1895: Fara, D r Rostan, S. Germain. ■
Pour 1896,: MM. Guigou, Pont; Bertalot.:,:
Angrogne. Pomarè. V.ve M- Rostan ; J.;
Raime ; ‘Ph. Peyrot inst. —Goss, Turin L
Tren, Bordighéra ; Bigine, Gênes jltCramefi,)!
Milan ; Peyrot, Bordeatixi Ribet, Pittsburgh; ,
' Clapiéi, Utah. — Bureau Postes Rothau«^
trim. — Cohti, Lavene; Gilly, Angleterre'
L P. Malax, Gérant
Torre Pel lice — Ináprimerje AlpipA^i
Cí'
MÍI-'SÍít-