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Quarante-sixième année.
29 Avril 1919
N. 17.
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commencement de l’année. , , , ic «onE
Les changements non accompagnés de la somme de ceni,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignejs de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, ^)
SOMMAIRE :
Causeries politico-sociales — Elle a fait une
bonne action à mon égard — Ephémérides
vaudoises — La commission historicoliturgique et ses travaux — Jules Bonnet
— Le Dr Lueger — Chronique vaudoise
— Programme des Fêtes de chant des
Ecoles du Dimanche des Vallées — Nouvelles et faits divers — Livres et journaux
— Revue politique.
CAUSERIES POLITICO-SOCIALES
Evolution et révolution.
Il y a deux voies par lesquelles il
est possible d’arriver à des réformes,
k des changements jugés nécessaires
dans les conditions politiques et sociales. On les désigne ordinairement
aujourd’hui sous les noms ^’évolution
et de révolution, bien que ces termes
ne soient pas toujours appropriés et,
surtout, qu’il ne soit pas toujours facile de décider où l’une finit et l’autre commence.
La première est celle des moyens
pacifiques. Elle évite les secousses violentes, les changements brusques, arrachés par la force plutôt qu’amenés
par une préparation suffisante. Elle
tend au but par les voies légales; elle
a le respect des institutions, et c’est
par le moyen des pouvoirs législatifs
établis et par une réforme progressive
de la législation qu’elle cherche à réaliser la transformation convenable. Elle
tient aussi grand compte de l’état du
pays et de l’opinion, non seulement d’un
parti, mais de tous et renverra plutôt
une réforme à un temps plus favorable que de l’entreprendre à un moment où n’étant pas « mûre » elle provoquerait des troubles plus ou moins
graves: ce qui ne veut pas dire qu’on
la laissera « mûrir » toute seule, mais
la propagande et les moyens par lesquels on s’efforcera de lui gagner le
plus de partisans possible seront pacifiques.
L’autre au contraire veut arriver
au but par le chemin le plus coui't.
La question de la légalité l’embai'rasse
fort peu. Si la voie légale paraît, à
un moment donné, la plus sûre et la
plus courte à la fois, on suivra la voie
légale; si par contre on espère arriver plus tôt au but en passant par
dessus les lois et les institutions, cellesci ne seront plus regardées que comme
un obstacle qu’il faut renverser ou
surmonter (c’ est-à-dire fouler aux
pieds en y montant dessus). De même
on emploiera bien les moyens pacifiques quand ils paraîtront les plus
sûrs, mais on aura recours à la violence, qui est l’élément naturel des
méthodes révolutionnaires, dès qu’on
la croira plus propre à conduire promptement au but.
Quand nous nous déclarons partisans de la première de ces méthodes
et adversaires en principe de la seconde, on nous taxe d’inconséquence.
— Vous avez approuvé, nous dit-on,
les révolutions par lesquelles, au milieu du siècle passé, plusieurs peuples d’Europe ont conquis leur liberté
politique; vous avez approuvé aussi,
à part ses excès que tous s’accordent
à condamner, la grande Révolution de
1789. Le monde a-t-il donc changé au
point que ce qui était alors un droit
sacré des peuples vous paraisse aujourd’hui sous un jour tout différent?
A ce reproche d’inconséquence je
réponds pour ma part — et je pense
que tous les « conservateurs » de mon
espèce répondraient de même — que
nous n’avons jamais affirmé qu’il ne
pourra ni ne devra plus jamais y avoir
en aucun temps aucune révolution
d’aucune espèce. L’histoire de l’humanité ne se déi’oule pas ainsi par étapes dont chacune marque la fin irrévocable d’un certain ordre de choses.
Ce qui a été, soit en bien, soit en mal,
pourra être encore.
Nous n’en sommes pas moins adversaires des méthodes révolutionnaires
pour plus d’une raison.
La révolution c’est la guerre, sous
une forme ou sous une autre, et, le
plus souvent, sous sa forme la plus
atroce et la plus grosse de conséquences désastreuses, la guerre civile.
Je veux bien admettre que toute révolution ne soit pas nécessairement
sanglante, mais il y a toujours le plus
grand danger qu’elle le devienne si
elle ne l’est pas dès le commencement.
Aussi ai-je été souvent étonné de l’assurance et de la désinvolture avec
lesquelles nos révolutionnaires de la
plume (1) parlent de la «révolution
sociale » comme de quelque chose
qu’on doit appeler de ses vœux. C’est
d’autant plus étonnant, qu’ils sont les
adversaires les plus déclarés de toute
guerre... régulière et, pour cela même
de toutes institutions militaires. Ne
serait-on pas tenté de croire qu’au
fond, et sans s’en rendre bien compte,
ils en veulent plus k celles-ci, où ils
voient le plus grand obstacle à leurs
vues révolutionnaires, qu’à la guerre
elle-même?
Il y a plus. Les méthodes violentes
vont presque inévitablement au-delà
du but. On ne déchaîne pas impunément les passions violentes. Si nobles
que puissent être les sentiments de
ceux qui provoquent une « révolution»
ils réveilleront sur leur route d’autres
(1) Je les appelle ainsi paree qu’ils ne nous
ont pas dit ouvertement, jusqu’ici, s’ils seraient, le cas échéant, des révolutionnaires de
l’épée et du fusil, comme on serait porté à le
croire en lisant certains de leurs articles.
sentiments qui le sont moins et d’autres encore qui ne le sont pas du tout.
Nul ne peut dire où l’on s’arrêtera sur
cette voie: toute l’histoire est là pour
le montrer. Alors il en résulte, presque inévitablement aussi, des réactions non moins violentes et, en tout
cas, non moins funestes par leurs conséquences, et au lieu de marquer un
grand pas en avant dans la marche
de l’humanité, comme on se le promettait, la révolution aura eu pour
effet de la ramener en arrière et d’en
retarder le progrès, peut-être pour
plusieurs générations.
Si donc il pourra encore arriver,
comme je l’ai dit, que de grandes révolutions soient nécessaires, ce n’est
pas une raison pour que nous les invoquions comme paraissent le faire quelques-uns de nos politiciens extrémistes
des Vallées ou d’ailleurs. Nous le ferions si nous pensions que le progrès
des peuples fût à ce prix, mais je ne
crois pas du tout que ce soit le cas.
Les institutions démocratiques ont aujourd’hui des bases assez solides dans
la plupart des états, le nôtre en particulier, pour pouvoir se développer
indéfiniment sans secousses violentes.
Un développement progressif, fût-il
trop lent au gré de plusieurs, vaudra
toujours mieux qu'une explosion qui,
plus que probablement, couvrirait le
sol de ruines et, plus que probablement
aussi, serait suivie de réaction et de
recul.
— Vous en parlez à votre aise, nous
dit-on, mais pour ceux qui sont justement victimes de cette lenteur dont
vous vous accommodez si bien vous
autres « bourgeois », croyez-vous que
ce soit une grande consolation de penser que dans quelques générations ou
dans quelques siècles les choses iront
mieux ?
Je ne veux nullement atténuer la
force de cette objection. Et si la révolution était le remède je deviendrais
moi-même révolutionnaire, contre tous
mes goûts et tous mes instincts. Malheureusement la révolution qu’on invoque, loin de guérir le mal, amènerait une crise qui ne ferait que l’aggraver, et les premiers à en souffrir
seraient ceux-là mêmes qui en attendaient le salut, sans parler de la réaction probable qui suivrait et qui empirerait encore leur position. Non, non,
pour eux aussi, pour eux surtout, oserais-je dire, ce qu’il y a de plus désirable, c’est que le développement
progressif des institutions dans le sens
démocratique assure, par de bonnes
lois votées au fur et à mesure que
les conditions générales de la nation
le permettent, une amélioration progressive de leur sort.
Voilà pourquoi je ne puis, pour ma
part, en aucune façon entrer dans les
rangs de nos révolutionnaires, ni approuver leur propagande dans ce sens,
quelque estime que j’aie pour la personne et le caractère de quelques uns
d’entre eux. N. ToURN.
Elle a fait aae baaae actioa i aiaa iiyaril
Marc XIV, 6.
Jésus se trouvait à Béthanie mieux
connu que partout ailleurs, il avait
une famille qui lui était dévouée et
le recevait régulièrement sous son
toit ainsi que tous les amis, y compris un pharisien, qui probablement
avait reçu une grâce spéciale de la
part de Christ. Ils décidèrent de lui
offrir un repas d’adieux et c’est chez
le pharisien même qu’il eut lieu.
Nous y trouvons la vaillante Marthe, Lazare le ressuscité, vers qui devaient se diriger bien des regards,
Jésus avec ses dispiples et Marie, celle
qui s’était assise aux pieds de Jésus
et qui avait choisi la bonne part. Cette
dernière, qui paraissait préoccupée, se
lève tout à coup et se dirigeant vers
Christ elle accomplit une action sublime approuvée du Maître par ces
paroles : « Elle a fait une bonne action à mon égard ». Que trouvonsnous d'étonnant dans cette démarche?
C’est un acte de foi. Marie avait accepté Christ comme son Sauveur, elle a
trouvé en Lui la source de sa joie et
de son bonheur. Il va bientôt quitter
ce monde, puisqu’il tourne sa face vers
Jérusalem où il va être rejeté et condamné. Le moment est arrivé pour
manifester sa foi.
C’est un acte' d’humilité, place est
aux pieds de Jésus prosternée et heureuse. Ah! bienheureuse Marie, pour toi
sont les paroles : « Monte plus haut ».
C’est un acte de renoncement. Etaitelle riche ou pauvre? Nous n’en savons
rien. Ce qu’il y a de certain c’est qu’elle
avait épargné et mis de côté une certaine somme pour la consacrer à acheter ce qu’il fallait pour embaumer le
corps de Christ après sa mort. Pensant
à cela elle se décide à offrir son sacrifice à Christ quelques jours avant
sa mort. Il doit s’en aller avec le souvenir de ce parfum dû au dévouement
de Marie.
Un acte de reconnaissance, Marie a
tout reçu: un Sauveur, la joie, le bonheur, un frère ressuscité, pourrait-elle
se taire et ne pas agir au moment
voulu ?
Un acte de témoignage public. Le
temps de se taire est passé, les amis
ont des devoirs au moment solennel
de la séparation, on ne peut plus cacher ses sentiments. Aussi Marie J’a-
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t-elle compris et agit-elle en conséquence.
Le nom de Marie est arrivé jusqu'à
nous; elle demeure un exemple vivant
de ce que doit être le disciple de
Christ. Pouvons-nous et voulons-nous
en faire autant? Nous avons accepté
Christ comme notre unique Sauveur
et nous avons reçu tout autant que
Marie. Où est notre foi, notre humilité, notre reconnaissance, notre sacrifice et notre témoignage?
Nous avons du zèle pour bien des
choses, nous nous agitons et nous nous
jetons dans la mêlée pour de misérables' intérêts matériels, pour des satisfactions personnelles, pour notre
moi, mais que faisons-nous pour Christ ?
Ah! n’attendons pas à la dernière
heure ou, surtout, n’attendons pas après
notre mort, même en laissant des legs,
pour montrer que nous appartenons à
Christ, et efforçons-nous d’obtenir le témoignage qu’il a rendu à Marie : * Elle
a fait une bonne action à mon égard ».
tPHËMERIDES VAUDOISES
28 Avril.
Michel Léger..
De 1630 à 1730 il y eut plusieurs
personnes du nom de Léger qui se distinguèrent dans notre histoire, c’est
à dire les deux frères Jacques et Antoine Léger de Villesèche et leurs fils
et petits-fils.
Le premier, Jacques, consul du Val
St-Martin fut le père de l’historien
Jean (dont le fils Jacques fut pasteur
jusqu’en 1720) et du pasteur David
(dont le fils David fut pasteur jusqu’en
1750).
Le second, Antoine, pasteur à Constantinople, puis à St-Jean et enfin à
Genève, fût le père d’Antoine, junior,
professeur à l’Académie de Genève de
1689 à 1719, qui laissa un fils appelé
Michel, pasteur à Genève.
Michel Léger fit aux Vallées une
longue et importante visite dont il
présenta le rapport officiel au Conseil
et à la Compagnie des pasteurs de
Genève le 28 Avril 1730.
Le but de sa visite était de distribuer des secours de Hollande et de
Suisse et de rétablir la paix et l’union
qui semblaient compromises à ce moment parmi les Vaudois.
Parti de Genève le 2 Août 1729, il
arriva à Turin le 7 et présenta ses
lettres de recommandation au chapelain du roi Victor Amédée II et au
ministre comte Di Mellareda. Celui-ci
l’informa sur les divisions qui infestaient les Vallées et lui dit « qu’il serait à souhaiter que quelques-uns des
ministres qui sont à la tête de ces
églises fussent d’un caractère moins
intéressé et moins ambitieux ». Le 10,
Il fut reçu par le roi qui lui accorda
pleine liberté pour accomplir sa mission et mit à sa disposition pour l’y
aider le major De Sanzet, lequel s'y
employa avec zèle pendant 3 ou 4 semaines.
Léger arriva aux Vallées vers le
15 Août et y séjourna deux mois, pendant lesquels il fit rédiger et expédier
les mémoires détaillés que demandaient Messieurs de Hollande pour
fixer le montant de leur subside et
travailla avec succès à rétablir l’harmonie entre les paroisses et entre les
pasteurs, les persuadant de convoquer
un Synode qui mît fin aux déplorables
divisions. « Ce ne fut qu’âprès bien
des tentatives et des renvois qu’on eut
Ja consolation de voir ceux qui se roi
dissaient se déterminer à donner la
paix à des églises qui n’auraient pu
subsister longtemps sur le pied où elles
étaient ».
Cela fait. Léger s’en fut attendre à
Turin et à Gênes les réponses des
amis de Hollande, pendant que le Synode se tenait dès le 28 Novembre à
St-Germain qui redonnait la paix à
l’église en remplaçant Eenaudin par
Paul Appia comme modérateur.
Le 30 Décembre il retournait aux
Vallées et y distribuait 14.400 francs
reçus de différents pays ; mais comme
les 10.000 fiorins promis par la Hollande tardaient à venir, il y eut des
mécontents dans deux paroisses qui
firent à Léger bien des misères. Enfin le P Mars cet argent arriva, et
Léger (accompagné sur sa requête par
le secrétaire de l’intendant de Pignerol) en fit la distribution; après quoi
il quitta les Vallées le 24 Mars et
ayant eu une aimable audience de
congé du roi, il retourna à Genève
en Avril et présenta le 28 à ses commettants le rapport de sa missioù que
nous venons de résumer.
C’est une page humiliante de notre
histoire, dont nous devrions cependant
tirer de salutaires instructions.
Teofilo Gay.
LA COMMISSION HISTORICO-LITURGIQUE
et ses travaux
Une réiorme et révision du Bréviaire Romain.
La Commission historico-liturgique,
créée le 12 décembre 1902, pour s’occuper tout spécialement de la réorganisation du Bréviaire romain, n’a
guère fait parler d’elle jusqu’ici et
l’on attend toujours le résultat de ses
travaux. Cette Commission est Composée de personnes de valeur et de
critiques dont l’autorité est bien reconnue. Il suffît de citer les noms de
Mgr Duchesne, Mgr Wilpert, Mgr Mercati, du P. Ehrlé etc., pour se faii’e
une idée de la haute compétence des
membres de cette commission.
La question de la réforme et de
la révision du bréviaire romain est
posée depuis plusieurs siècles. Tout
le monde est d’accord à dire qu’une
révision s’impose et tous les essais
faits ont été jusqu’ici plutôt stériles.
Au point de vue archéologique,
comme au point de vue historique et
liturgique, l’histoire du Bréviaire Romain a attiré l’attention des savants
et des chercheurs. Mgr Duchesne s’en
est occupé dans son beau volume
« Les Origines du culte chrétien »; Mgr
Batiffol, de son côté, n’a pas peu contribué aux recheches savantes sur le
bréviaire par son « Histoire du Bréviaire Romain ». Dom Baumer est venus presqu’en même temps, avec sa
science et sa compétence à cette histoire et toutes ces recherches sont
condensées avec des aperçus nouveaux
très originaux dans les écrits de Dom
Jules Baudot, bénédictin de Farnborough, dont on vient de donner une traduction italienne qui de la belle et utile
collection Scienza e Religione, contenant des études très actuelles, publiées par la Maison Desclée de Rome.
L’histoire de l’office divin tel qu’il
est pratiqué depuis les premiers siècles jusqu’à nos jours, avec toutes ses
transfoi mations, ses réformes, ses qualités et ses défauts, est admirablement
résumée et exposée par Dora Baudot
dans le livre qui, dans la traduction
italienne, susmentionnée, porte le ti
tre : Il Breviario Romano - Origini
e storia.
Au XIX® siècle il y a eu diverses
propositions pour obtenir une réforme
du Bréviaire Romain et surtout sous
Pie IX et lors du Concile du "Vatican. La question se pose sous deux
formes, l’une liturgique, en cherchant
à éviter la monotonie et en arrivant
autant que possible à ce résultat qui
serait de faire réciter en une semaine
le psautier complet.
L’autre a un intérêt historique consistant dans la suppression des légendes, qui ne tiennent plus et qui sont
réfutées par la science historique actuelle. C’est sur ce terrain que doivent se porter les membres de la commission historico-litui’gique. Dom Baudot, dans les conclusions de son étude
vraiment intéressante, insiste avec raison pour que la Commission fasse
l’œuvre de réforme demandée déjà
par Dom Guéranger, et il donne des
indications scientifiques et critiques
qui ne manquent pas de valeur.
Dans les homélies on a fait entrer
pas mal de pièces apocryphes et selon
l’expression de Dom Morin, ces pièces
reçoivent par leur insertion dans le
bréviaire, une autorité à laquelle elles n’ont aucun droit au nom de la
science.
Dans le monde ecclésiastique on
espère que l’ouvrage de Dom Baudot,
servira à réveiller la commission historico-liturgique dont on attend toujours les conclusions scientifiques et
pratiques. (Halte).
jul.es bonnet
L’année dernière nous avons dû enregistrer le départ de nos frères A.
Chauvie, J. D. Turino et J. P. Pons;
et quand déjà nous espérions, clore
l’année ecclésiastique sans décès, voilà
que tout à coup, une dépêche nous
apporte la tristénouvelle de la mort
de notre frère et collègue Jules Bon net,
expiré à Courgné dimanche matin, le
24 du mois courant.
Jules Bonnet, de Jean Pierre, était
né à St-Germain le 25 Mai 1851. Après
avoir fréquenté l’Ecole de son village
et l’Ecole Latine du Pomaret, il vint
à la Tour où il fit de brillantes études.
La dernière année de son Lycée le
trouva indécis sur le choix d’une vocation. Après une longue hésitation
il se décida pour Florence, c’est à
dire pour l’Ecole de Théologie et
il se dévoua au ministère évangélique. Il dut interrompre ses études
pour le service militaire et nous nous
souvenons, comme si c’était hier, de
son enthousiasme pour le corps de la
cavalerie. Ayant achevé ses études
de théologie il fut consacré au ministère évangélique au Synode de 1876,
Il occupa successivement les postes
de Brescia, Castiglione dello Stiviere,
Guastalla et Carpi où il fit un long
séjour, jusqu’en 1890; de là nous le
ti-ouvons à Caltanissetta pour revenir
en Lombardie, dans la diaspora Mantovana en 1901, et depuis 1903, il s’était
fixé à Courgné où il acheva sa course.
Jules Bonnet était doué d’une belle
intelligence et avait une plume bien
taillée. Comme écrivain et comme conférencier il occupait une des premières places parmi ses collègues. Nous
l’avons vu pour la dernière fois, ce
cher frère, à Turin, l’année passée,
lors de la conférence du district des
Eglises du Piémont. Appelé à présider
la confère uce, il le fit avec sa verve
habituelle, déployant beaucoup d’esprit et ne laissant pas passer une question sans donner son avis. Nous étions
bien loin de penser alors que nous ne
le reverrions plus sur cette terre et que
sa course serait si tôt terminée. Quoique n’ayant pas occupé des postes en
vue, il a été fidèle là où son Eglise
lui a confié une mission. Nous exprimons à Madame Bonnet et à toute sa
famille l’expression de notre plus vive
sympathie chrétienne dans sa grande
épreuve. C. A. Teon.
LE D"LUEGER
Vienne, par la mort de son bourgmestre, a perdu son plus grand homme.
Libéral d’abord, il fit volte face et devint un antisémite impénitent. C’était
un homme populaire diwis toute la
force du terme.
Ce que le défunt bourgmestre fut
et fit pour Vienne, il suffit pour s’en
rendre compte, de constater la différence entre ce qu’était Vienne il y a
dix ans et ce que la ville est aujourd’hui. La liste de tous les travaux
d’utilité publique qui ont été exécutés
sous l’administration du nouveau parti
au pouvoir serait longue. Et cela expliquerait déjà, dans une certaine mesure, le deuil général que cause ici
la mort du D® Lueger.
Mais ce dernier avait assigné à son
parti une mission plus haute et plus
large, celle de conjurer les dangers
auxquels la politique du parti judéolibéral allemand et celle des socialistes exposaient la foi catholique. D’antisémite qu’il avait été tout d’abord,
le parti Lueger devint un parti essentiellement chrétien qui se donnait
pour tâche de faire du socialisme, en
se plaçant sur le teri-ain religieux. De
là, son nom de pai'ti chrétien social,
en opposition à celui de Socialdemokrat qui désigne le parti socialiste pur.
Le parti chrétien social a pris, depuis quelques années, dans la politique générale de la monarchie, une
importance considérable. A ses débuts,
parti uniquement viennois, il est devenu dans la suite peu à peu un parti
national, préoccupé avant tout, de sauvegarder et de relever le prestige de
l’Eglise romaine et de raffermir les
sentiments dynastiques du peuple. C’est
à ce titre qu’il a engagé et mené jusqu’à présent une lutte très vive contre le parti judéolibéral qui a été si
longtemps au pouvoir en Hongrie, voir
même contre les Hongrois en général.
On a pu voir, il y a deux ans, le bourgmestre D® Lueger se rendre à Bucarest en évitant la route directe par
Budapest, faisant un long détour
par la Galicic et la Boukovine. Les
Roumains, qui ne témoignent pas non
plus d’affection aux Hongrois, avaient
saisi l’occasion pour faii'e un accueil
des plus enthousiastes au ])remier magistrat de la ville de Vienne.
Le parti chrétien-social s’est aussi
caractérisé jusqu’à présent par ses
attaques réitérées contre ritalie libérale et les francs-maçons de France
et d’Angleterre. D’un autre côté, il ft
toujours plaidé avec chaleur pour l’alliance austro-allemande.
CHRONIQUE VAUDOISE
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l.a Tour. Samedi soir è 8 h, ll2,
dans l’Aula Magna du Collège, la Jetinesse répétera le drame hjstoriçjue
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donné déjà Samedi 23 Avril et qui
a eu un vrai succès.
Ü Convegno unioniste. Les Unions
Chrétiennes auront, cette année, leur
Convegno annuel à l’Envers, près de
l’Ecole. Avec les Unionistes Turinais
qui arriveront Jeudi matin, nous aurons le plaisir de voir le pasteur M.
E. Giampiccoli*qui présidera à 10 h. 30
le culte ; parleront ensuite les professeurs MM. Falchi, Luzzi et Jalla.
Nous espérons qu’un grand nombre
d’Unionistes des paroisses voisines y
prendront part et l’heureuse initiative
de l’Union de Turin sera cette année
encore, nous voulons l’espérer, couronnée de succès. Martinail.
S Conférences. Sous les auspices
des sociétés: Balziglia, Pra del Torno
et U. C. D J. Gens, M. le prof. Luzzi
donnera, à VAula Magna du Collège,
une série de conférences avec projections lumineuses, sur le Livre des livres. Les conférences auront lieu les
5, 6, 7 et 8 Mai à h. 20 1[2 (8 h. Ii2
du soir) et l’orateur nous entretiendra
successivement: des Manuscrits, des
Versions, des Editions imprimées, des
Découvertes archéologiques.
Entrées: U'® places, fr. 0,60; 2“®“
places, fr. 0,.30. La série des 4 conférences: 2 fr. pour les Í fr. poulies .g"*«*.
Nous ne doutons pas que la vaste
salle n’ait à être bondée d’un public
choisi et désireux de s’instruire.
S Société Vaudoise d’Utilité Publique. Les membres sont cordialement
invités à assister à la séance ordinaire qui aui-a lieu Vendredi soir, 29
cour., à 8 h. 1|2, dans le local de la
Maison Unioniste. Ordre du jour :
lation de la direction - Nomination de
la direction - Propositions.
Le Président: G. Geymet.
Rio do B..» B’Itiin. Iledvvig. - La
Conférence du District S. A. réunie à
Iris R. A., s’est occupée du besoin de
visiter les groupes du Noi'd de la Province de Santa Fè et Entre Rios; du
Fond de Reconnaissance avec lequel on se propose d’acheter une propriété
à peine les circonstances le permettront ; elle a voté des remerciements
pour la société des dames de St-Jean
et pour le Docteur T. Gay qui l’ont
commencé avec une bonne sousci’iption; elle a accepté les réglements
avec lesquels il sera possible d’obtenir
la « personería jurídica » pour l’Administration du S. Amérique; elle a
décidé de faire dans chaque congrégation une collecte mensuelle pour
l’Eglise d’Italie et ses institutions de
bienfaisance, de publier une seconde
édition du « Manual de Piedad », et
de convoquer la prochaine Conférence
à iS. Salvadoi- R. O. ; elle a élu la nouvelle Commission Exécutive de la manière suivante: Daniel A. Ugon président, Louis Jourdan vice-président,
Paul Davyt secrétaire.
Elle a nommé aussi MM. les prof.
Tourn, Longo et Falchi pour la représenter au prochain Synbde.
Le prix des tei-res est de 100 à 125
francs par hectare dans la R. Argentine et dans le voisinage de nos colonies, et de 350 à 500 francs dans l’Uruguay. L’augmentation rapide paralyse un peu le développement de nos
colonies. C’est en même temps un
indice certain des ressources des agriculteurs, de la richesse de la terre
et de la bonté du climat.
Niiini-Jean. Jeudi 21 courant eut
Jieu l’ensevelissement de Théophile
Malan, de Mourcious. Le service fut
fait par M. Bertinat, régent-évangéliste.
Ü Dimanche dernier a eu lieu l’échange de chaire prescrit par la Commission Exécutive. Monsieur le pasteur
Albert Prochet a prêché à Saint-Jean
le matin et a donné à 3 h., à la Maison Vaudoise, une conférence sur l’évangélisation en Sicile; et le pasteur
de St-Jean a prêché à Turin au temple à 11 h. et donné une conférence
à San Donato à 5 h.
Qu’en est-il? Le synode de 1909 a
entendu un rapport sur l’éméritation
et chargé la Commission qui l’avait
rédigé de le faire imprimer, pour être
distribué, par les soins de la Table,
à tous les intéressés. Nous n’en avons
plus entendu parler depuis lor.s. Il
serait plus qu’à propos que les propositions assez radicales qu’ il contient fussent connues à temps pour
pouvoir être examinées plus à fond
qu’il ne sera possible de le faire pendant les deux ou trois heures au plus
que le Synode pourra consacrer à
cet objet.
PROGRAMME
DES
Fûtes de ctiantdes Ecoles du Dimaticlie des vallées
I - VAL PÉLIS.
Jeudi 12 Mai, à Torre Pellice.
10 h. du matin. — Réunion dans le
Temple Neuf: Exécution des cantiques préparés.
12 h. — Pique-nique sous les châtaigners de l’Envers (propriété ancien Hugon).
2 h. ap. midi. — Réunion à l’Envers:
Allocutions des pasteurs et directeurs des Ecoles du Dimanche. —
Chant.
3 li2 à 5 h. — Jeux divers.
NB. - En cas de mauvais temps, la réunion
en plein air serait supprimée, et les allocutions se feraient à la réunion du matin.
II - VAL PÉROUSE.
Jeudi 19 Mai, à Saint-Germain.
10 1i2 h. du matin. — Réunion dans
le Temple: Exécution des cantiques préparés.
12 h. — Pique-nique.
2 h. ap. midi. — 2‘’® Réunion en plein
air: Allocutions des pasteurs et
directeurs des Ecoles du Dimanche. — Chants. — Jeux.
NB. - En cas de mauvais temps, la réunion
de l’après-midi serait supprimée, et les allocutions se feraient à celle du matin.
III - VAL ST-MARTIN.
(Pomaret, Villesèche, Perrier-Maneille).
Dimanche 22 Mai, à Villesèche.
2 h. ap. midi. — Réunion générale en
plein air: Allocutions diverses. —
Chant des cantiques préparés. —
Jeux.
NB. - En cas de mauvais temps, la réunion
aurait lieu dans le temple des Clos.
*
Un avis ultérieur fera connaître la
date et le programme de la Fête de
chant des Ecoles du Dimanche des
paroisses de Prali, Rodoret et Massel.
*
Le public qui s’intéresse à ia jeunesse et au chant est cordialement
invité à ces fêtes. — A Torre Pellice,
11 prendra place, le matin, sur les galeries du Temple.
Chacun apportera ses provisions
pour le pique-nique.
Nous désirons offrir un petit * souvenir > aux enfants qui prendront part
à ces fêtes musicales. Ne disposant
d’aucun fond, nous recevrons avec
reconnaissance les dons que voudront
bien nous transmettre les personnes
qui s’intéressent à l’amélioration du
chant sacré dans les Vallées.
Le 25 Avril 1910.
Les membres de la commission du Chant Sacré :
Auguste Jahier, past., Torre Pellice,
Eugène Revel, past., Pramol,
Jean Bonnet, past., Perrier.
Nouvelles et faits divers
New-York. De cette ville nous
ari’ive deux nouvelles à sensation.
Comme nous l’avions annoncé dans le
journal, l’Eglise du D'' Aked, de laquelle est membre la famille Rockefeller, doit être transformée d’une manière très pratique, mais aussi très
originale. Nous ignorions cependant
de quelle manière on s’était procuré
l’argent. Les journaux se hâtent de
nous renseigner à ce sujet. Après la
prédication vibrante d’un jeune pasteur, on ouvrit la souscription publique et à chaque offrande suivait le
nom du donateur. Le fils Rockefeller
s’est souscrit pour 3.000 francs. Madame Rockefeller pour 6.000 francs,
et ainsi de suite, jusqu’à la somme
de 700.000 francs. Le vieux Rockefeller, interpellé en dernier lieu, tendit
un chèque portant la somme de 900.000
francs. En 30 minutes, on arriva ainsi
à la somme de près de deux millions.
Heureuses Eglises qui possèdent de
tels' membres, disposés à donner joyeusenient pour les œuvres du Seigneur!
LIVRES ET JOURNAUX
Pasquale Villari. L’Italia da Carlo
Magno alla morte di Arrigo
VII. - Milano, U. Hoepli, editore. L. 6,50.
Ce volume fait suite à celui que M. Villari
fît paraître il y a une dizaine d’années sous
le titre: Le invasioni barbariche in Italia.
Corame le précédent, il ne s’adresse pas aux
savants et aux spécialistes, mais à toutes les
classes de lecteurs, dans le but de contribuer
à la culture de notre peuple. Comme l’Auteur
le dit fort bien, l’histoire en général, et celle
de l’Italie en particulier, devrait être un moyen
d’instruction et d’éducation nationale et contribuer eflicacement à la formation du caractère moral et politique du peuple italien. Le
caractère populaire de l’ouvrage n’empêche
pas d’ailleurs que les faits n’y soient soumis
au contrôle d’une critique sérieuse et exposés
avec l’exactitude et l’impartialité qui conviennent à l’histoire. D’autres volumes suivront,
et si l’illustre auteur, malgré son âge avancé,
peut en achever la série, il nous aura donné
une histoire populaire complète de notre patrie depuis l’empire romain jusqu'aux temps
actuels. Nous lui souhaitons de tout notre
cœur de pouvoir la conduire à bonne fin.
Minerva
Sommario del N. 17.
Attraverso le Riviste Italiane - Il mercato
di una glande città : Le « Halles centrales »
di Parigi - La condotta moderna della guerra
- Del sottosuolo archeologico - Dall’automobile all’aeroplano - Coltivazione ed emigrazione in Basilicata e in Calabria - Una città
dell’avvenire - Letteratura coloniale tedesca
- Un martire dello Spielberg - L’arte e l’italianità di Paul Heyse - Educazione popolare
- Che fa la Compagnia di Misericordia pei carcerati a Genova - La scuola-convitto per infermiere - Rivelazioni sulla fllosofla in Russia.
Rouc politique
Le prince de Monaco est à Rome
pour donner, à la Société italienne de
géographie une conférence sur les progrès de l’océanographie, science dans
laquelle le prince Albert fait autorité.
Mais ce n’est pas pour des raisons
scientifiques que la presse s’occupe si
longuement de ce voyage. Il sera le
premier souverain catholique qui se
rende à Rome sans visiter le pape.
Il y a deux ans, une maladie du prince
empêcha ce voyage et l’on soupçonna
que c’était une maladie politique, pour
ne pas déplaire au Vatican. Maintenant que le voyage s’est effectué et
le prince a été hôte du Quirinal, les
portes du Vatican lui sont fermées et
le pape fera suivre la visite d’une protestation diplomatique.
La IX“® Exposition Internationale
d’Art moderne vient d’être ouverte à
Venise avec une grande solennité. Le
nouveau ministre de l’instruction publique, M. Credaro, a prononcé le dis- ;
cours d’inauguration. Le roi était représenté par le Duc des Abruces.
Le même jour avait lieu l’inauguration de l’Exposition Universelle de
Bruxelles. La section italienne est^,
une des plus remarquables, soit par
l’architecture et les décorations des
édifices, soit par la quantité et la va-^
leur des objets exposés.
On parle partout d’élections politiques. En Espagne le roi a signé le
décret de dissolution des deux Chambres et les nouvelles élections sont
fixées au 8 Mai pour les députés et
au 22 pour les sénateurs. Le parlement
du Danemark (Folketing) a aussi étédissous, et la date des élections est
fixée au 20 du mois prochain. Enfin
en France on a voté Dimanche dernier le premier tour de . scrutin pdür
le renouvellement quadriennal de la
Chambre des députés. Les candidats
n’avaient jamais été si nombreux. Dans
la circonscription d’Avignon 48 candidats briguaient la succession du député sortant! Il en est résulté-que les
ballottages sont au nombre de 232,
c’est à dire les deux cinquièmes du
total. M. Brisson, président de la Chambre, est en ballottage à Marseille, le
ministre M. Millerand et M. Jaurès se
trouvent dans le même cas. Là nouvelle Chambre sera pourtant, comme
répartition des partis, très semblàble
à la précédente. Le gouvernement a
eu un très grand succès. C’est surtout
un succès personnel de M. Briand.
Nous constatons avec regret que M.
Francis de Pressensé, le courageux
président de la Société des droits de
l’homme est battu dans la banlieue de
Lyon par un obscur candidat radical.
Albanie. Les nouvelles d’Orient sont
souvent confuses et contradictoires,
mais elles sont de nouveau assez graves. L’insurrection qui semblait prèsque domptée a repris avec plus de
vigueur qu’auparavant. Les Albanais
refusent de déposer les armes dans
la crainte de massacres et de représailles sanglantes. Ils refusent de payer
les droits d’octroi et de faire le service militaire. On estime que les insurgés sont au nombre de 40.000 et ils
sont tous armés d’excellentes carabines. Pour les réduire à l’obéissance, il
faudrait une armée très considérable.
Il y a eu de sanglants combats, dans
plusieurs localités, et d’après les nouvelles de Constantinoples les rebellés
ont été repoussés.
Etats-Unis d’Amérique. Les gelées
et les tempêtes qui sévissent depuis
plusieurs jours causent des pertes énormes aux planteurs de coton. Suivant
les rapports officiels, la moitié des récoltes est détruite dans plusieurs Etats
du Sud. Il faudra réensemencer le coton sur une étendue de plusieurs milliers d’hectares dans la Louisiane, le
Mississipi et le Texas. E. L.
Ab. payés) et non quittancés.
1910: J. Abraham Pascal, Chabrana - Et.
Menusan (Ribba) Frai (du l®' av. au 31 déc.)Joseph Long (Tempio Valdose) Finerolo(à partir
du 29 av. Nous n’avons plus de n®" arriérés).
1910-11 : Pierre Tourn, Alejandra - F.îPàseal,
ex-syndic, Chabrans.___________________
C.-A. Thon, Directeur^reapemabkif
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