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)ìxante-sixième année - Anno Vm*
14 iBIarS(1930
N* 9
UifiilL DE$ VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
riUX D'ABONNEMENT I
Italie (y compris ies Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par an
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(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
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— pour l’Administration, au Bureau du ¡ourml, Via Arnaud, N° 31
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Tout changement d’adresse coûte $o centimes, sauf ceux du commencement
de l’année. '
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Que toutes les chose« vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...', dignes de louanges, occupent vos pmsées (Phil. IV, 8).
POUR LA VIE INTÉRIEURE
L'ŒIL DU MAÎTRE.
L’œil du maître exerce une grande influence sur sa maison et sur tout ce qu’il
surveille et dirige. Celui qui agit sous son
regard, accomplit sa tâche avec diligence ;
il a un témoin dont la présence le stimule,
dont la clairvoyance lui inspire la crainte
de mal faire. Rien ne saurait remplacer
l’œil du maître.
Il est un maître qui voit et qui connaît
toutes choses, c’est le même que le maître
qui a créé et qui gouverne toutes choses.
Il a tait l’univers et il remplit l’uniyers ;
il a laat le cœur de l’homme, et il pénètre de son regard dans le cœur de tout
homme. Dieu, notre Maître, veille sur toutes les parties de son empire. Son œü
perce les ténèbres, discerne le mal, découvre les desseins cacJiés, les misères secrètes de ses créatures ; il contemple et voit
comme au grand jour ce qu’elles voudraient dérober à tous les regards et ce
qu'eUes ignorent peut-être elles-mêmes. Il
sait l’usage qu’elles font de ses dons, la
route dans laquelle elles marchent, leurs
^ actions et les motifs de leurs actions.
L’œil de ce maître, vigilant, infatigable,
s’arrête sur tout. Comme au temps de Noê,
il voit toute la corruption de la terre, l’oubli que les hommes font de son nom, leurs
discordes, leurs haines, leurs vaines et
puériles agitations, leurs grands mouvements, leurs grande préoccupations pour
des riens, leur désir d’être heureux en dehors des lois que lui, leur Maître et leur
Seigneur, a établies sur eux. Le mal se
déroule devant lui avec toutes ses nuances,
avec tous ses détails ; le bien, avec toutes
ses difficultés et ses lenteurs.
® îjS ^
Cette grande et simple vérité effraie
l’homme. Il cherche à s’y soustraire. IJ
trouve incommode ce témoin de sa vie
qu’iil ne peut ni gagner ni éloigner. L’œil
du Maître, qui le suit pas à pas daJng tous
les détails de son existence, qui assiste à
l’emploi de chacune de ses heures, qui le
surprend au milieu de ses faiblesses et de
ses lâchetés de cœur, et qui luit sur toutes ses démarches, lui paraît le plus importun, le plus insupix)rtable des espions.
Il souhaiterait de trouver un lieu où cet
œil de flamme ne pût pénétrer, un recoin de son âme où il pût mettre à l’abri
ce qu’il aime et ce qu’il sait que Dieu
h’aime pas. Il voudrait limiter aiinsi la
toute-présence de Dieu, et lui dire, comme
Dieu le dit à la mer : « Tu viendrais jusqu’ici et tu n’iras pas plus loin». Mais
ne pouvant y parvenir, il essaie si l’oubli
ne lui réussira pas contre cette redoutable
présence ; et l’homme pécheur, le criminel, celui qui aurait le plus besoin de ce
frein et de ce secours, finit par ne plus
y croire. Après avoir banni Dieu de son
cœur, il le bannit du monde, et le relègue
dans quelques portions éloignées du ciel,
où il reste indifférent à ce qui se passe
sur la terre. Alors il se croit libre.
C’est ainsi qu’ü devient la proie de toutes ces mauvaises passions que l’œil du
Mmtre pouvait seul contenir. Elles s’avancent, et envahissent peu à peu son âme,
comme le sable du désert, poussé par les
Vents, se répand au loin, et couvre de son
aridité des terres fertiles et cultivées. Sa
vie morale se dessèche comme une plante
privée du soleil et des douces pluies du
ciel, et il va grossir le nombre de ces malheureux qui n’ont plus d’autre ressort que
leur égoïsme, et d’autre mobile que leur
volonté. Quelle est la vérité qui pourrait
maintenant avoir prise sur eux ? Ils ont
rejeté celle qui devait leur faire comprendre les autres, celle qui aurait pu les conduire de la crainte à l’amour, de la servitude à la liberté, en leur montrant, dans
le Dieu présent partout, le Dieu qui pardonne et qui fait grâce.
Ht Ht Ht
Mais ce ne sont pas seulement les hommes méchants, pour lesquels l’œil du Maître est une surveiHanœ gênante. La toutepqissance de Dieu est une doctrine qui a
son côté Solennel et redoutable. Il y a dans
la présence invisible du Roi des rois et
du Seigneur des seigneurs, quelque chose
de mystérieux qui confond l’esprit, qui
ébranle l’âme. On ne saurait sonder cette
immensité, chercher à comprendre l'Eternel à côté de chaque homme, près de lui
dans la solitude, près de lui dans le monde,
près de lui dans son cabinet, au milieu de
ses études et de ses affaires, prœ de lui
quand il murmure, quand il se livre à la
colère et aux convoitise de son cœur;
près de lui quand il perd de heures précieuses et qu’ü le jette au premier plaisir, sans éprouver une sorte d’effroi, sans
se dire que si cette pensée était habituelle,
on vivrait autrement qu’ont ne vit. Or,
c’est précisément ce que l’on redoute ; vivre autrement que l’on ne vit, quand l’âme
n’a pas encore reçu de ces forts appels de
Dieu qui la décident, paraît chose trop
douloureuse pour être teintée ; l’on a recours à l’oubli de la présence de Dieu, '
parce que l’oubli, dans l’esprit des hommes, est comme une nature sur les faits.
Mais la pensée que Dieu nous voit a son
côté doux et attrayant. Elle Varie de padx,
elle offre de pures joies à l’âme qui le
cherchait, qui le craignait et qui désirait lui
plaire, apercevait devant son Dieu toutes
ses souillures et elle s’en humiliait; elle
éprouvait que la foi au Fils de Dieu purifie seule de toute iniquité ; tous ses effort,s pour vivre en paix sous l’œü du Maître étaient vains. Mais le moment arriva,
où Dieu daigna lui faire connaître l’Agneau
de Dieu qui ôte les péchés du monde, cœ
lui qui a été froissé pour nos iniquités et
frappé pour nœ forfaits. L’âme se croyait
perdue. Dieu lui dit que Jésus-Christ était
venu peur chercher et sauver ceux qui
étaient perdus, et qu’ü n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en JésusChrist. Elle se croyait indigne de s’approcher et de saisir les espérances glorieuses
que Dieu accorde aux siens, et Dieu lui.
dit que ceux qui ont été lavés dans le sang
de Jésus, ont droit à la vie éternelle. Alors
elle sentit igue le Maître était devenu le
Père.
Le chrétien vit en la préseace d’imi Kre.
C’est le regard de Jésus, ce regard qui fit
naître le repentir dans l’âme de Pierre
ét qui lui fit verser tant de larmes, qui;
l’éclaire et le guide, qui fait sa force et
sa Joie. Dans la vie, dans la mort, la précoce de son Dieu lui est précieuse. D aime
à le retrouver près de lui dans toutes' les
occasions, à savoir qu’un secours invisible
est toujours à sa portée, qu'un Ami toutpuisiSant veille sur lui. Il se console de ne
le voir encore que des yeux de la foi, en
pensant au moment oif ü verra comme
ü a été vu, où il connaîtra comme ü a
été connu, où son regard, et non plus seu
lement son cœur, rencontrera le regard de
son Dieu. La présence de Dieu sera la joie
des rachetés joendant l’éternité. Si la vie
présente est le temps des préparations
pour la vie future, et si l’âme doit être
ici-bas ensemencée de tout ce qui est des
tiné à creâtre et à porter du fruit dans le
ciel, que la présence de Dieu soit recherchée comme l’un de cœ trésors qui survivront à tout, et que les hommes, au lieu
de s’appliquer à l’oublier, s’appliquent à
se la rendre doupe et aimable !
"kSfaf a«?« "ììflS 'Sl^,
«s» i*i*>
Les grandes entreprises du Christianisme.
IJ.
LES MISSIONS.
« Allez et iJistruisez toutes les nations ».
JSfeüs.
Nous avons vu dans un article précédent que le Christianisme lutte pour son
existence, pour se conserver. C’est un
idéal et un idéal nécessaire, mais la nature
dü. Christianisme est action : pour vivre il
doit agir. Il se conserve pour conquérir.
Son œuvre a commencé dès que les, premiers disciples dirent à leurs parents et à
leurs amis ; Nous avons trouvé Jésus.
' Elle a continué, d’abord en annonçant
la bonne nouvelle aux Juifs .çt ensuite aux
Gte^tils ; elle a passé de la Palestine à
ijAsie Mineure, à la Grèce, à'Rome pour
arriver aux extrénoités de la terre. Si vous
aidmirex,;les‘homih€g de foi ét de courage
qui exposent leur vie pour découvrir et,
conquérir de nouvelles régions, je présente
à votre admiration les évangélistes du
monde qui, souvent seuls, sans ressources,
sans appui, ont frayé les chemins de la civilisation chrétienne. La conquête missionnaire est une des plus merveüleuses entreprises que l’esprit humain a conçues.
C’est un acte de foi et de courage qui
nous émeut car, en s’y engageant, ü fallait trouver les moyens et les hommes.
Les grandes entreprises ne commencent
que lorsque le capital est assuré et qu’on
s’est garanti contre les ri«ïues par des
accords savamment élaborés. L’œuvre missionnaire n’a pas été le fruit d’un calcul,
mais d'un élan de foi et d'amour. Aujourd’hui elle est poursuivie dans toutes les
parties du monde et la bonne nouvelle du
salut est annoncée dans toutes les langues.
L’ordre de Christ est accompli, oii^nstruit
toutes les nations.
Nous sommes désormais habitués à entendre parler des missions et nous ne pouvons comprqqdre ce qu’elles furent au début ; l’histoire des pionniers missionnaires
est une histoire d’héroïsme, de sacrifice,
de renoncement et en même temps de joie
profonde, vu qu’ils sentaient d’accomplir
uin ordre du idiYin Maître. On ne peut
lire sans émotion profonde les biographies
d’un Livings’tone, d’un Coülard .et d’autres
ambassadeurs de Jésus-Christ. Si la science
a ses héros et ses martyre, le Christianiisme en a un plus grand nombre.
Les missions ont une force apologétique
que nous ne pouvons faire à moins de relever. L’indifférence, l’athéisme ont leurs
prophètes, mais ils accomplissent leur œuvre en écrivant dans les journaux et dans
les luTres, ils prêchent leurs n^ations dans
les clqbs et dans les cafés, tranquülement
assis près du feu en hiver et à. l’oinbre
l’été. Avez-vous vu un athée partir pour
annoncer ^s principes sous le brûlant soleil d’Afrique ou dans les terres gelées,
près des pôles ? Jamais, car les négations
sont sans force et le monde marche grâce
à ceux qui croient et qui se lai^nt guider par leur foi.
Quand on viendra nous dire que des
athées sont morts épuisés par les fièvres
et par le travaü accompli pour faire pénœ
trer leurs principes dans les régions les
plus malsaiines, ils jouiront de notre estime. Nous admettrons qu’ils se sont trompés, mais qu’ils ont agi en bonne foi et
d’après leur foi.
Toutes les élises chrétiennes ont leurs
missions et elles ont trouvé des hommes
qui n’ont pas craint d'aUer aux extrémités
de la terre pour annoncer aux païens
l’Evangile. Nous verrons si la Russie des
Soviets, ennemie de la religion, suscitera
des apôtres qui sacrifient leur vie pour
porter au monde leurs n^ations! Plusieurs tentatives ont été faites en vue de
supplanter le Christianisme, rnais en vain,
car ü pcBsède une force d’expansion mer^ veilleuse, un esprit de saeriâee inconnu à
toutes les doctrines morales et phisolophiques, une foi capable d’accomplir les actions les plus difficües et que les sages de
ce monde proclament imposables.
Les églises chrétiennes ne considèrent
pas la mission comme une chose faciütative, mais obligatoire ; éües se sont mises
à l’œuvre sans savoir si les résultats seraient favorables ou non, ignorant si leurs
semailles seraient suivies d'une moisson.
Quelle ne doit pas être leur joie en voyant
aujourd’hffi les heureux résultats ^ùne
oeuvre entreprise avec foi par le passé et
menée à bien par le dévouement d’un
grand nombre d’hommes et de femmes qui
ont fait de la cause du royaume de Dieu
leur cause.
Faut-ü relever et accentuer qu’une
église vivante est et doit être une église
missionnaire ?
Les églises qui ne- vivent que de leur
vie le cale, limdtée, sont loin de l’esprit de
Christ et ne peuvent durer.
Les bons résultats obtenus par les misisions sont reconnus même par des gens
qui n’ont pas beaucoup de sympathie pour
le Christianisme, mais quii ne jpeuvent
nier l’évidence des faits. Ces .bons résultats
sont d’autant plus remarquables si on les
compare à l’œuvre néfaste de certains
chrétiens, de nom seulement, qui visitent les païens pour les exploiter et
pour leqr porter les vices d’une civüisation corrompue, en plein contraste avec le
Christianisme.
Nous ræ pouvons pas entrer dans des
détails, mais nous sommes convaincus que,
lorsque des honunes sans préjugés étudieront las missions et en verront les régula
fats bienfaisants, ils confesseront sans
peine que les missionnaires ont travaillé
pour le royatune de Dieu et ont fait faire
de grands pas à la vraie civilisation. Pour
le moment, le livre d^ Actes des Apôtres
reste ouvert et chaque jour ce sont de nour
velles pages qui s'y ajoutent pour raconter les exploits des ambassadeurs de Christ.
Parmi les grandes entreprises humaines,
la mission occupe une place de premier
2
ordre ; malgré tous ses détracteurè et ses
ennemis, le Christianisme conquiert le
monde pour -Christ, lui apportant la vie
et le salut.
Honneur à une pareille entreprise et
que Dieu la bénisse ! L. M.
(a suivre).
oooooooooooooo oooooooo
fes.
Les Aryas et les Grecs qui conservaient
anciennement dans chaque famille le feu
consacré à la divinité et les patriarches
d’Israël qui, dans leur vie nomade, s’arrêtaient avec leur tribu pour « invoquer 1&"
nom de l’Eternel », considéraient la famille conmie uin Sanctuaire sacré et le chef
de la famille comme un sacrificateur ou un
pasteur. Ncé, au sortir de l’arche. Abraham, Isaac et Jacob, en offrant des sacrifices à Dieu, à Mamré, à Bâersébah, à Sichern, présidèrent, avec leurs familles, ce
que nous nommerions aujourd’hui des cultes domestiques. L’organisation du culte
public par l’institution du sacerdoce lévitique iri’abolit pas, tant s’en faut, le culte
de famille ; les Israélites pieux, comme
Josué, Isaï, Elkam-, Anne, etc., continuèrent à servir l’Eternel dans leur foyer,
en pourvoyant à l’instruction et à l’éducation de leurs enfants, rôle qui leur était,
du feste, expressément réservé par la loi
mosaïque.
Sous la nouvelle Alliance le chef de famille continue à être un pasteur et sa
maison un temple ; le culte public n’absorbe ni ne remplace le culte domestique :
c’est à la maisom, dans l’atmosphère de la
piété familiale, que, dès l’âge de cinq ans,
les enfants apprennent à lire les livres de
la loi ; c’est sur les genoux de sa mère
Eunice que le jeune Timothée apprend à
connaître «les saintes lettres» (2 Tim.
III, 15).
A l’époque des persécutions, lorsque les
assemblées étaient interdites, la famille
chrétienne se réuniæait, de nuit, autour
de la Parole de Dieu, que l’on sortait de
sa Cachette, un tabouret ou le creux d’une
poutre ; on peut affirmer que, à cette époque, ce fut le culte domestique qui sauva
le protestantisme.
Aujourd’hui, ce qui pourrait et devrait
produire dans nos Eglises un rythme plus
intense de vie religieuse c’est,- encore,
comme dans les époques de Réveü, le
culte domestique, ce culte par lequel la
famille maintient un contact régulier avec
Dieu, ce culte qui est une source intarissable de grandes bénédictions.
Le culte de famiUe se célèbre-t-il dans
nos foyers ? Il y a parmi nous, grâce à
Dieu, dans nos églises, des familles qui
sont fidèles à ce que un historien français,
Michelet, appelle « la tradition forte » du
protestantisme ; ces familles célèbrent régulièrement le culte domestique ; mais, à
côté de ces chrétiens pieux, combien n’y
en a-t-il pas, hélas ! qui négligent ce moyen
de grâce ? Nous voudrions que ternies les
familles vaudoises, pas une exceptée, comprenne son devoir à cet égard. On soulève bien des objections à cet endroit ; on
vous parlera de l’impossibilité de réunir
tous les membres de la famille à l’heure
voulue ;. cette , difficulté, qui existe dans
certaines familles, là surtout où il y a des
employés de bureau, de magasin ou de fabrique, n’est pas toujours insurmontable ;
et là où elle le serait, les membres de
la famille absents devraient se munir d’un
« pain quotidien », comme ces employés
et ouvriers de Londres qui lisent une méditation au bureau ou dans le train souterrain, en se rendant au travail. L’objection provenant du manque de capacité de
présider un ‘erdte ou de prier nous paraît moins sérieuse et nous semble même
offense au degré de effiture de la plus
grande partie de nos gens.
Quel est le père ou la mère qui, le
voulant, ne peut lire à ses enfants un
chapitre de la Bible ou une méditation ?
Et quant à ceux qui nous diraient qu’ils
ne savent pas prier, nous leur répondrons :
Apprenez ! On apprend à prier comme on
apprend à parler, en œsayant, en priant.
La prière n’est qu’un entretien avec Dieu.
Ne cherchons donc pas, par des' prétex-*
tes, à éluder un devoir sacré à l’égard
duquel nous devrons rendre compte à
Dieu. Au lieu de laisser la Bible, que
nous avons reçu le jour de notre mariage,
se recouvrir de poussière, instituons chez
nous le culte de famille si nous ne l’avons
pas encore fait. Pensons aux avantages
nombreux que nous pourrons en retirer.
Le culte de famille est, tout d’abrd.
un
moyen d’instruction et d’éducation pour
nos enfants ; c’est un grand privilège pour
un enfant que de grandir dans une maison où cette pieuse habitude est en honneur ; plus tard, les premières impressions
reçues par les récits bibliques répétés par
un père pieux, pourront jouer un rôle décisif dans l’existence ; tel passage de l’Evangile, appris par cœur sur les genoux
d’une mère, pourra être un moyen de salut et de consolation à l'heure de la mort.
Le culte domestique aide à développer
et à maintenir la vie religieuse et la piété
dans la famille; il y crée cette atmosphère bénie dont parle TApôtre (Gai. V,
22), atmœphère d’amour, de joie, de paix,
de patience, de bonté, de bienveillance, de
fidélité, de douceur, cette atmosphère en
présence de laquelle s’évanouissent, comme
la neige au soleil, les nuages que les contrariétés de la vie peuvent faire surgir parfois dans la famille. L’école du dimanche,
les leçons de catéchisme, les cultes ne peuvent pas créer cette atmosphère ; ils ne
donneront à cet égard, comme à l’égard de
l’éducation des enfants, des résultats satisfaisants que dans la mesure où les familles
seront entrées dans la voie qui leur est
précisée par la Parole de Dieu, à savoir
de travailler elles-mêmes à l’éducation et
à l’édification de leurs membres. La famille
où l’on pratique le culte domestique ne
sera pas une simple association d’intérêts
ou de plaisir, fondée pour quelques années, et où l’on ne s’inquiète que de la
santé et de la prospérité matérielle, mais
elle sera un milieu où l’on se prépare à
une vie supérieure, elle sera une église
dont le foyer sera le temple et les parents
les dispensateurs des biens spirituels. Au
nom de l’amour que nous portons à notre Dieu et à nos enfants, pour l’honneur
de la grande famüle vaudoise en général,
et pour le bien de notre foyer en particulier, et dans le but aussi de « rebâtir
les murailles de Jérusalem », que chaque
famille vaudoise remette à Sa place d’hon,neur, par la célébration du culte domestique, le glorieux chandelier de notre Eglise,
l’Evangile de Jésus-Christ. D. P.
•0--0--0-0-0-0--0--0--0-0-0-00-0.0.00
Lellres Bâloiscs.
IL
Février 1930.
Je ne sais pas si Bâle produit chez les
étrangers la même imprœsion que j’ai
éprouvée en y arrivant, et que j’éprouve
aujourdmui encore. Pour moi, cette ville
de millionnaires (ü y en a quelques-uns...)
demeurera toujours une viUe de poupées.
Parfaitement ; si Bâle est habitée par
l’espèce humaine, c’est que, autrefois, on
doit s’être étrangement abusé sur le but
dans lequel la ville fut bâtie...
Et, tout d’abord, cette sarabande de couleurs, qui semblent danser le long des rues
sur les façades de presque toutes les maisons. S’il y a ici quelque chose qui, jusqu’à un certain point, puisse avantageusement substituer l’éclatant soleil et le
ciel bleu foncé d’Italie, ce sont bien les
joyeuses couleurs encadrant les fenêtres
et les portes des maisons, mais s’estompant bientôt dans la nuance plus claire
des façades. On y voit du jaune, du rose,
du vert; mais ce n’est ni le vert, ni le
rœe, ni le jaune de chez nous. Tout en
étant très voyantes, ces couleurs ne crient
pas, n’éblouissent pas, ne frappent pas
désagréablement nos yeux. Elles apparaissent au lieu très simples, et, dans cet ambient, presque indispensables ; si elles n’y
étaient pas, l’on aurait peut-être à faire
avec la plus morne, la plus mélancolique
des villes (peut-être que l’atmosphère entre-t-elle pour quelque chose dans ce curieux phénomène...).
Pourquoi ce charmant costume d’Arlequin ? Parce que, probablement. Ton fait
feu du bois que Ton a ; et Bâle est re- '
nommée dariis le monde entier par ses
grandioses établissements chimiques et tes
fabriques de colorants, dont les hautes cheminées tracent autour de la ville un gigantesque anneau. Et aussi jxirce que
Bâle... est une ville de poupées : ce genre
de villfâ est toujours soigneusement et
proprement colorié.
Il y a plus encore : Bâle est une ville
plutôt silencieuse : les seuls .bruits que
Ton puisse entendre ici, ce sont ceiix des
corporations d’étudiants (il y en a neuf,
à la tête desquelles se place tout naturellement la « Zofingia ») pleines d’exhubérante gaieté, des... marchands matiniers
de la Marktplatz (vous verriez là de très
curieux types d’italiens...). Ne dirait-on
pas que Ton ait même eu Tadreisise d’éloigner la gare fédérale du centre civil et
intellectuel de la ville, afin de ne pas
troubler la paisible tranquillité dœ bâlois
avec les sifflets déchirants des locomotives
électriques ?
Tout cela est bien loin de ce qui caractérise par contre les vifies italiennes et
françaises' plutôt semblables à des girons
d’enfer. Une ville si paisible ne peut l’être
qu’à une condition : que le caractère de
ses habitants soit lui-même paisible... Mais
aussi parce que les villes des poupées s'ont
toujours des modèles de tranquillité.
Mais c’est au port de Bâle — là où
finit la ville des poupées et commence le
travail des géants — que Ton admire l’œuvre des hommes. N’allez pas vous imaginer
le... port de Gênes ; mais en aval de la
ville, le long des derrx rivages du Rhin,
sur une étendue si vaste que les yeux s’y
perdent, vous verrez sur les quais une
suite ininterrompue de chantiers, d’entrepôts, de hangars, de greniers à blé, de minoteries, desservies par d’énormes gTues
roulantes, telles d’immenses bras s’élevant au ciel. Le port de Bâle est le dernier du Rhin jusqu’auquel les bâteaux de
grand tonnage puissent remonter. C’est
peut-être le plus important- de la Suisse :
celui de Constance, sur le lac homonyme,
appartient à*la République Allemande.
Le,, Rliin, qui a toujours eu sa grande
part (et aujourd’hui encore !) dans' l’histoire des peuples germaniques et dans leur
merveüleuse mythologie (Hagen, le meurtrier de Siegfried, a enfoui à jamais dans
ses ondes le trésor des Nibelungen), le
fleuve qui a emporté les cendres de Jean
Huss, qui a vu des guerres sanglantes, des
peuples réunis en conciles œcuméniques,
qui a donné î’inspiration à une foule de
poètes, qui a vu en somme l’épopée des
siècles, le Rhin est là sous' nos yeux. Il
coule sans bruit, d’un bleu foncé qui semble refléter le ciel : il a tout vu, tout entendu, depuis toujours ; il n’en est pas
moins muet ni moins sobre envers ceux
qui voudraient lui arracher ses derniers
secrets.
C’est ainsi qu’il n’est pas difficile de se
surprendre sur un des nombreux ponts
unissant Bâle avec le petit-Bâle en train
de songer à ce passé parfois glorieux, parfois triste, toujours passionnant, enseignant souvent eux enfants du vingtième
siècle les leçoœ de la magistra vitae.
Mai» je n’ai pas l’intention de vous décrire Bâle à la façon du Baedeker ; ce due
vous lisez ici, ce sont mes impressions, ce
n’est pas un guide per l’italiano all’estero.
Aussi, loin d’aller à la recherche d’un itinéraire qui nous permette de connaître à
fond la « viUe à la colombe » (les philatélistes comprendront ce mot)., nous nous
arrêterons seulement à ce qpi sera susceptible de vous intéresser directement.
Encore un mot : aimez-vous Victor
Hugo? Moi, je Tadore. Mais méfiez-vous.
Il a écrit « Le Rhin ». A Bâle, dit-il, il
avait une plume qui crachait et un papier
qui buvait. Voilà pourquoi il n’a pas pu
comprende Bâle et l’esprit bâlois : il a vu
Tune et l’autre à travers une longue-vue
renversée. r. b.
Pour le lit à la mémoire de M. B.
LÉGER, à l'Hôpital da Pomaret.
Listes précédentes L. 17.824,41
Prof. Ermanno Vtnay, Carmagnola » 50,—
Le fait suivant, que nous lisons dans La i
Voix des Alpes, donne un exemple de fra-^
ternité et de sympathie chrétienne, assez '
fréquent dans les pays anglo-saxons, mais:
plutôt rare dans nos pays latins.
« C’est au milieu d’un grand ooncoursl
de popul'atian catholique que nous enseve-|
lîrneS, à Orcières, le 18 octobre, Léon Marchand. Et nous voulons rendre ici un té-^
moignage de Reconnaissance à cette popu-l
lation catholique, pour le respect et la*
sympathie dont elle fit preuve en cette;|
douloureuse circonstance. C’est la cloche’^
de l’église catholique qui sonna pour le"*
décès ; c’est le parvis de Tég&e catholique i
qui- ccintint l’assemblée et qui retentit.'f
du message évangélique ; c’est le cimetière catholique qui reçut la dépouille '-|j
mortelle... ».
La nouvelle législation italienne tend à
traduire tout un programme de restauration des valeurs moi-'ales. Elle accentue par
exemple la protection des bonnœ mœurs,
de la religion et surtout de la famille considérée comme cellule primordiale de la
puissance de l’Etat. Elle vise également à ;
agir dans le sens d’un règlement de disci-.
pline civique et nationale. C’est ainsi que
le délit commis sous Tinfluonce de l’alcool
est également frappé comme celui perpétré de sang-froid. L’ivresse n’est plus considérée comme une excuse ; die entraîne,
au contraire, dans trertainB cas, l’aggravation de peine. « Un citoyen ivre, disait un ,
juriste fasciste, sera considéré désormais
comme un soldat qui se présente en état s
d’ébriété à la caserne ». C’est pour la po- .
pulation une excellente école de discipline
rigide. »
Esclavage. On croit que TAbyssinie est
un pays chrétien et beaucoup sont surpris
de trouver que Lady Simon, dans son remarquable ouvrage sur L’Esclavage, montre que TAbyesinie a des esclaves. C’est
encore une ironie de la situation que
l’Abyssinie est membre de la Ligue des
Nations, dont Tun des objets est la suppression de la traite des esclaves. Nous espérons que les terribles faits rapportés
dans ce li'vre concentreront Tattention publique sur l’existence de plus de d.OOO.CKX)
d’esclaves dans le monde d’aujourd’hui. Ce
n’est que par une forte opinion mondiale
que cet abominable trafic pourra être
supprimé. {Journal religieux).
Il serait prématuré de rechercher les
effets produits par l’union des éghses en
Ecosse ; ü est néanmoins certain, déclare
le Record, qu’elle a laissé une impression
profonde et éveillé l’intérêt .de bien des
gens qui n’étaient plus guère en contact
avec les églises ; elle leur a fait comprendre que l’Eglise est une force religieuse et
sociale de premier ordre et qu’elle rend au
pays d’inappréciables services. On voit aujourd’hui lui revenir bien des gens qui,
par ignorance ou par indifférence, se tenaient à l’écart. Jeunes et vieux envoient
leur adhésion et comblent les vides créés
par le départ des adversaires de Tunion.
Bien dœ congrégations ont vu le nombre
de leurs membres s’accroître de la façon
la plus encouTageante. On constate en .particulier que beaucoup de gens haut placés
comprennent leur responsabilité à cet
égard et n’hésitent pas à donner l’exemple. Tout porte à croire que l’évangélisation du pays ne tardera pas à être reprise
avec une nouvelle vigueur. Il semble aussi
que l’intérêt pour les Missions se manifeste par des dons plus généreux ; au 3.1
octobre, le total des sommes recueiUios
dans l’ancienne Eglise Libre Unie était en
avance de six miUe livres sur celui de Tan.
dernier.
■%
I
Total L. 17.874,41
Propagande musulmane aVtX Indes. Presque le tiers de la population musulmane
du monde se trouve aux Indes. Le rév.
Silsbee écrit, dans Darkness and Light, que
TIslam est la seule religion qui faisse sérieusement concurrence au Christianisme
pour la domination du monde, et que
TInde est le centre de son effort misiSioinnaire. C’est aussi le pays musulman le
plus actif au i»int de vue de la presse :
il y a 222 périodiques musulmans (160 d’entre eux sont rédigés en urdi, 14 en anglais, les autres en diverses langues indigènes), la plupart ont pour objet de propager et de défendre les doctrine islamiques, quelques-uns d’entre eux sont agressivement anti-chrétiens. Le mot d’ordre
est T« Islamisation de toute TInde ».
Il existe en particulier dans le nord de
TInde de nombreuses organisations de propagande, ayant des branches un peu partout. A Karachi, lors d’une réunion d’une
de ces grandes a>ciétés, oin distribua des
circulaires contenant un appel pour réunir 2.500.000 roupies en faveur d’une fondation. Voici un passage de cette circulaire : « Les missions chrétiennes travaiL
3
lent aux Indes depuis plusieurs siècles.
Jjeur orgauisation est parfaite, leurs ressources sont értormes, et leurs méthodes
de travail effectives... Des centaines de missions différentes, des centaines d'institutions et d'hôpitaux, des müliers d’ouvriers
constituent la force de la propagande chrétienne. Des müliérs de musulmans sont
déjà devenus la proie du missionnaire chrétien'. et nous avons encore de plus grands
dangers em perspective»,. »
D'autre part, on a pu lire dernièrement,
dans les journaux, qu’au Congrès panmusulman qui vient d’avoir lieu à Calcutta,
le doct. Suhrawardi a déclaré : « Les Mahométans ne toléreront pas qu’à la domination britannique aux Indes soit substituée celle des brahmanes».
Lit. première doctoresse africaine. On annonce que Miss Agnes Savage, indigène de
la' Nigeria anglaise, vient de terminer ses
études médicales à rUniversité d’Edimbourg et de passer ses derniers examens
avec distinction. Elle est âgée de 23 ans.
Saluons la première doctoresse africaine.
« Son succès, écrit West Africa, fera tressaillir de joie toute l’Afrique occidentale
anglaise. On n’y verra pas seulement un
«haut fait» personnel digne de tous éloges, ou une preuve de plus de l’égalité dœ
sexes au point de vue intellectuel, mais
on 1 acclamera comme une nouvelle étape
franchie par les Africains sur le chemin
du progrès. Et la revue anglaise ajoute
que le fait aura très certainement pour
conscquence de donner une grande impulsion à la cause de l’enseignement supérieur
des iiUes en Afrique occidentale anglaise.
^ (Journal des Missiom),
•-lî îU
Nous lisons dans Mensajero Valdensc une
très intéressante lettre, de laquelle nous
traduisons les parties essentielles :
La « campagne » en ■vue de collecter les
fonds nécessaires' pour distribuer un million de Nouveaux Testaments dans l’Amérique du Sud, marche d’une manière réjouissante. L’argent dont on dispose déjà
permet de publier tout de suite 500.000
Nouveaux Testaments; 200.000 exemplaires en langue espagnole sont prêts et sont
envoyés aux missionnaires, aux pasteurs,
aux évangélistes ; une Muvelle édition de
200.000 est en préparation pour les nations
de langue espagnole, et déjà demandés ;
sotis peu l’édition de 200.000 Nouveaux Testaments en langue portugaise sera distribuée au Brésil.
Mais la distribution de la Sainte Ecriture n’est qu’un moyen pour arriver à
intensifier l’œuvre d’évangélisation dans
l’Amérique latine ; ceux qui s’intéressent
à cette grande mission demandent avec
insistance la prière d’interceæion de tous
les croyants, à quelque dénomination qu’ils
appartiennent. Durant la campagne de réveil en Corée, en 1907, les fidèles se réunissaient chaque jour dans les églises, le
matin de bonne heure. C’^t ainsi que chaque matin des centaines de prières montaient vers Dieu. Quoi d’étonnant que les
deux se soient ouverts et que l’Esprit
descendît !
Au Mexique, les membres de deux dénominations se sont concertés pour implorer du Très-Haut la descente du SaintrElsprit.. On demande à toutes les églises de
suivre l’exemple des communautés évangéliques mexicaines. Il y a des symptômes
d’un réveil qui pe peut tarder. C’est particulièrement le cas du Mexique, où un
missionnaire demande 5.000 Nouveaux Testaments, que réclament de tous côtés des
âmes ■— de la haute société, de la bourgeoisie et du bas peuple — affamées du
pain de vie.
Un pasteur qui travaille dans l’Equateur
cite des résultats surprenants des réunions
tenues chaque matin et qui ont amené à
des conversions réelles et nombreuses. Semblables résiütats sont obtenus aux Antilles
et ailleurs.
CORRESPONDANCE.
Turin, le 5 mars 1930.
NOTRE CHER COSTUME VAUDOIS.
L. C es't du costume traditionnel de nos
vaudoises que je désire ci-après vous par[ 1er, chers lecteurs et lectrices, car le cosr tume masculin a déjà été depuis long-,
temps relégué dans les vieux caissons (arches) de nos grands-pères, ou arrièregrands-pères, où ils auront subi l’œuvre
destructrice des teignes. Mais le costunie
, vaudois féminin, comme il est à la fois
- simple, harmonieux et distingué ! Cette
coiffe de fine dentelle, plissée avec une patience et une précision merveilleuses,
comme elle encadre gracieusement le visage d’une jeune fille, tout comme celui
de la mère de famille ! Ce châle à franges
Jau fleurage voyant, ce tablier de soie aux
reflets chatoyants, comme il est bien sur
la robe de laine noire ! Parmi tous les costumes des vallées qui environnent le Piémont, depuis ceux de la Bormida, du Po,
jusqu’à la Val Sesia, il y en a de très
beaux,.même de plus riches; mais aucun
d’eux ne donne à la personne cet air de
distinction, cet aspetft gracieux et austère
à la fois, comme celui de nos Vallées Vaud'o’ses, qui s’harmonise si bien à leurs traditions et à notre histoire ; il semble même
faire partie de notre religion !
Jeunes filles, épouses, mères de famille,
et même grand’mèrœ, vos coiffes candides comme la neige de nos cimes ou les
pâquerettes de nois prés, s’adaptent à tous
vos visages et les encadrent d’une auréole
mystique. Portez-le, ce cher costume, dans
les jours de fête, de communion, de commémorations civilœ et rdigieuses ; mais
qu’on ne le' voie plus dans les fêtes mondaines, ou pour vain apparat, dans les cortèges de carnaval, comme, hélas! j’eus le
dépit de le voir tout dernièrement dans
jiotre capitale du Piémont ! Il est trop sérieux, et il représente une histoire trop
glorieuse et triste à la fois, pour le confondre avec tous les autres ! Pour qu’il
conserve sa valeur : Usez-en bien; n’en
abusez point! Un Vaudois.
Nous avons été douloureusement surpris, en lisant les mots souligrùês de cette
ccnrespondance, et la grande masse de nos
lecteurs l’auront été comme nous. Que nous
sachions, jamais encore le costume vaudois n’avait figuré dans ujn cortège de carnaval. Nous voudrions bien savoir qui a
osé l’introduire dans une fête qui n’est
certes pas dans les traditions de notre
peuple. Ce sont vraisemblablement des jeunes filles étrangères à nos habitudes, à
l’amour-propre vaudois, aux souvenirs à la
fois glorieux et douloureux qu’évoque no■ tre costume, et qiâ, l’ayant admiré dans
une des grandes manifestations patriotiques ou religieuses oü il a été remarqué,
n’ont pas hésité à l’adopter, ignorant qu’il
y a des occasions où il ne peut pas être
exposé, des lieux où il ne doit pas entrer,
des personnes qui ne sauraient le porter dignement, parce qu’elles n’ont pas
« l’âme » vaudoise.
Nous avons de la peine à croire qu’une
jeune fille vaudoi.se — même parmi les
moins dévotes et les moins attachées aux
lÂeüles idées reçues — comme ü ne lui
viendrait jamais Vidée de « s’habiller en
vaudoise » pour aller danser, parce qu’elle
se trouverait bien gênée moralement — ait
osé se montrer en costume vaudois dans
'une fête qui est à l’opposé de l’idéal évan-^
gélique et vaudois.
Une Vaudoise qui respecte les traditions
sacrées de son peuple et qui aime son costume ne le confondra jamais avec les costumes du carnaval. Du?.
CHRONIQUE VAUDOISE.
FLORENCE. Jeudi, 27 février, a eu lieu,
dans l’église de Via Manzoni, la .bénédiction du m'ariage de M.lle Sara Fagnoni, exélève de TAsile Ferretti, avec le « milite »
Antoine Aglietti.
Après les promesses des époux et l’échange des bagues, le pasteur Meymier
prononça un bref discours de circonstance
et les élèves de l’Institut chantèrent un
cantique et offrirent des fleurs à la jeune
mariée.
L’Eglise suit de sa sympathie la nouvelle
famille qui vient de se former et invoque
sur elle les bénédictions du Seigneur.
X. X.
LA TOUR.' En communion spirituelle
avec la chrétienté protestante, catholiqueromaine et orthodoxe, notre culte de dimanche prochain, 16 courant, sera im service d’intercession en faveur de la grande
famille russe persécutée à cause de sa foi.
Nous invitons tous les fidèles qui savent
qu’elle force immense est l'a prière, à se
souvenir de « ceux qui sont persécutés
pour la justice», et de penser à la puissance de la prière en commun.
— La collecte faite dimanche dernier à
l’issue du cifl.te, en faveur des sinistrés
de la Maière de Prali, a donné la jolie
somme de 900 lires.
— Décès. M.me Marie Durand née Charbonnier, décédée aux Bouïsses, à l’âge de
56 ans. Notre sincère sympathie à la
famille.
— Le rapport de l’an 1929 de la Société « Charlotte Beckwith » pour la protection des enfants pauvres des .écoles du
dimanche, vient d’être distribué aux membres. Nous y hsons : « Nous sommes heu
reuses de constater que nous avons pu
venir en aide, cette année, à un plus grand
nombre de famülœ — une quarantaine
environ — chiffre qui n’avait jamais été
atteint jusqu’ici. Le compte-rendu financier dit à quoi nous avons employé l’argent que nous avons reçu, mais il ne dit
pas le soulagement que nos donis ont apporté dans bien des familles et la reconnaissance qui nous a été souvent exprimée ; nous nous faisons l’écho de cette reconnaissance et prions Dieu de continuer
à béner notre œuvre ».
Le Comité a pu envoyer sept enfants
à la mer ; et a fait une grande distribution de chaussures, de vêtements, de lait
et d’huile de foie de morue.
— Dimanche dernier un auditoire très
ixanbreux assistait à l’assemblée annuelle
’de la Croix-Rouge. Le présâident, M. le prof.
Attüio JaUa, lut d’abord les adhésions cordiales des Autorités locales, entre autres
des Commissaires de La Tour et de SaintJean, qui exprimaient « la très 'rive reconnaissance des concitoyens pour cette
œuvre noble et excellente ». Il lut ensuite
le rapport annuel, l’illustrant par divers
exemples et considérations. Enfin, après
avoir distribué les diplômes aux 17 jeunes
ouvriers qui ont suivi les leçons de « premier Secours », il présenta le comm. Conjglione Stella, de Turin, qui entretint le
public sur les grandes œuvres organisées
ces dernières années en Italie en faveur
des mères, des enfants, de la jeunesse, des
ouvriers, des pauvres, des malades, des
tuberculeux, des sans-travail. Il dit, en
terminant, son admiration pour les activités de la Croix-Rouge. L’assemblée remercia l’éloquent orateur par de vifs
applaudissements.
— Le rapport du Comité de la CroixRouge rappelle les différentes Institutions
anciennes et nouvelles en activité au cours
de Tan 1929 :
' 1“ 18 postes de secours et d’ambulance
dont ont profité, une ou plusieurs fois, 816
personnes.
2” La Colonia Alpina de Pian Prà, ouverte pendant 71 jours en été, reçut 41
enfants.
3'’ Les deux Rîcreatori, de La Tour et
Saint-Jean, ont accueilli, durant Thiver,53 enfants pauvre.
4° L’Ecole pour Infirmières fut fréquentée par 35 élèves qui suivirent en plus un
cours supérieur. Les cours de « premier
secours» furent suivis par 32 élèves.
5° Au moyen de conférences et de nombreuses publications le travail de propagande a été intensifié.
6“ Le Bureau anti-alcooRquè poursuivit
sa bienfaisante activité.
7“ Une Ecole de la « Bonne Ménagère »
sera ouverte, dans le courant de ce mois,
à La Tour ; une vingtaine d’élèv^ ont demandé de pouvoir la fréquenter.
8" Finances : entrées, L. 15.094,50 ; sorties, L. 13.858,85. Les membres' sont actuellement 230.
Nous souliaitons que le publie^ des "Vallées, qui comprend la nécessité de l’œuvre
qu’accomplit la Croix-Rouge, l’entoure de
sa sympathie et la soutienne par ses dons.
MASSEL. Depuis une semaine le soleil
1 brille sur les ruines du Clo-du-Mian. Pendant toute la journée l’animation ne cesse
pas. Les propriétaires des chalets détruits
creusent, trient, récupèrent le foin enseveli sous la neige, identifient, dans la confusion des décombres, ce qui est à eux et
ce qui est à leurs vaisins. Le Clo-du-Mian
était un bel alpage, d’altitude relativement modérée, placé sur un belvedere superbe et entouré de verts pâturages. Dans
le temps où la popidation était plus nombreuse, on l’habitait toute l’année ; et encore cette fois c’est à une circonstance
presque fortuite que Ton doit qu’une famille au moins n’était pas déjà là. En été,
au moment des foins, le Qo-du-Mian avec
ses dix familles et ses maisons bien construites, neuves la plupart, depuis la dernière avalanche de 1885, avait Tair d’un
gros hameau actif et presque coquet. Ce
qui reste est un vallon s'auvage balayé par
l’avalanche. Le choc a été d’une violence
extrême. Quelques chalets ont été littéralement emportés, d’autres écrasés ; un
tiers à peine du village est resté sur pieds.
Le Clo-du-Mian sera reconstruit : c’est la
ferme volonté des habitants.
A Balsille, la maison de Jacques Tron est
en train de se dégager dœ décombres. La
partie détruite ou irrémédiablement compromise a été amputée ; la main de
l’homme a mis de Tordre dans l’œuvre
aveugle de la nature. Mais ce qui reste
de la maison, sans avant-toit, sans balustrades, a un air d’intimité violée qui fait
peine à voir. Cette maison aussi renaîtra
de ses ruines. *
Partout la même activité, partout la
même volonté de reconstruire : seront-ils
laissés seuls à la tâche ?
Les* dégâts sont considérables. Pour certaines bourses, toujours près du déficit,
la perte est très grave. Pour tous, Te sacrifice Sera grand.
Mais la solidarité chrétienne qui s’est
révélée si cordiale dans le désastre, certainement plus grave, de la Maière, n’oubliera pas les sinistrés de Massel.
Le Pasteur est prêt à recevoir avec recoimaissance les secours-qui voudront lui
être envoyés. Giovaktni Miegge.
MESSINE. Dimanche matin, 16 février,
culte solennel de commémoration du 17 février, beau et émouvant devant une imposante assemblée. Notre pasteur, M, Colucci, nous a parlé sur : Travaglio di un
popolo fedéle a Dio e alla patria.
D’une piume magistrale il nous a tracé
les souffrances et les persécutions dont furent victimes' nos frères en la foi, leur glorieux retour, après Texil; dans nos Vallées,
jusqu’au 17 février 1848.
Dans Taprès-midi, une fête intime réunissait une fois encore la grande famâlle
vaudoise dans l’église, qui s’était parée des
plus belles fleurs que Ton trouve en ce moment dans notre île. Au centre était le drapeau tricolore, et de tout cœur nous souhaitons que le 17 février 1931 voie flotter,
auprès du tricolore, aussi notre drapeau
vaudois.
Un programme riche et varié, musique
(harmcxnium et piano), chants et rédtations, nous ont fait passer quelques heures
délicieuses.
Inutile de citer des noms, car tous, du
premier au dernier, ont montré d’avoir fait
tout leur poæible pour la belle réussite de
notre fête, si chère à tout cœur vaudois.
Magnifiques les chœurs à quatre voix :
Saluti ai patri monti e II Giuramento di
Sibaud ; joués avec sentiment : Notturno
(Chopin), La preghiera del Mosè (Rossini),
Adagio (Beethoven), Danza délie OnMne
(Catalani), La Cornamusa popolare (Passagnii), Carità (Ressini), Pastorale (Huguenin), et un « a solo» : Canto di Libertà
(Bost). Récitations émouvantes des poésies : Via'^ndanti et Varaglia (Martire
Valdese).
C’était une fête vraiment vaudoise, qui
a laissé dans les cœurs de chacuiî de nous
un doux souvenir.
Le 17, sur l’aimable initiative de notre
Pasteur, quelques amis se sont réunis chez
une Vaudoise, M.me C. M.-S., qui, alitée
depuis quelque temps, n’avait pu se rendre à Téglisef pour lui témoigner toute
leur sympathie chrétienine dans l’épreuve,
et pour fêter avec eUe le 17 février.
Une Vaudoise.
PRALI. Les nouvelles alarmantes de
Prali et celles que nous lisions encore, la
semaine dernière, de Massel, paroÛBe toute
proche de la nôtre, ont ému les cœurs sympatisants d’un grand nombre de personnes. Nous souhaitons très sincèrement aux
frères éprouvés de l’autre vallon les mêmes témoignages d’affection chrétienne
qui nous ont fait tant de bien, en lisant
les lettres nombreuses qui nous sont parvenues ces jours-oi. Il est bon de ne pas se
sentir seuls dans les moments d’épreuve
et de deuil. La faïuiUe vaudoise d’Italie
est avec nous par la pensée et de tout
son cœur ; Tes frères vaudois de l’étranger, ■
de l’Amérique, ceux qui en particulier gardent le doux souvenir de leur pays natal, ne le seront pas moins. L’affection
fraternelle de nos bienfaiteurs s’est traduite rapidement en chiffres et, ©n P©u
de jours, nous avons reçu presque trois
müle lires. En attendant de leur écrire à
4
X.
tous personnellemeint, nous leur exprimons, au moyen de YEcho, la vive reconnanæance du Consistoire et des familles
secourues. F.
ROME, Le 17 février, 38 prêtres ro^
mains vinrent à la Librairie de la Société
Biblique Britannique et Etrangère. Parmi,
les livres achetés, il y avait aussi la Bible
de Diodati et la nouvelle traduction.
« Nous sommes autorisés à les lire », observa Tun d’eux, pour expliquer l’achat de
ces traductions non approuvées par leur
église.
SAINT-JEAN. Dons pour l’Asile des
Vieillards. M.Ue Pauline Robert, L. 10 M.me Ayassot E^er veuve Revçl, eji
souvenir de sa mère, 25 - M. Théophile
^lalan,
— Décès. Le 9 février eut lieu l’ensevelissement de notre sœur Jourdan Suzanne
veuve Travers, décédée aux Ayrals, à l'âge
86 ans.
Le 6 mars celui de Jean Pierre Coïsson,
originaire de Prarustin, décédé à la Cariera, à l’âge de ,83 ans.
Aux familles éprouvées notre sympathie
chrétienne. P
SAINT-SECOND. Aussitôt la nouvele
du désastre de l'a Maière apprise, l’A. C.
D, G. a organisé une soirée en faveur des
sinistrés, qui a donné la somme de L. 300.
Pourquoi les autrœ Unions Chrétiennes
ne suivraient-elles pas notre exemple ? Ce
aérait une belle occasion pour démontrer
notre esprit de solidarité chrétienne et
vaudocse. . r. p.
TURIN. .« L’Union Chrétienne Vaudoise», préoccui>ée de l’héritage de foi
confié à la jeunesæ vaudoise, a élaboré un
vaste programme qui sie propose de rendre
toujours plus claire et consciente la foi
pensonnelle, faire valoir la fraternité dans
l’EgUse, raviver le sentiment de responsabilité individuelle à l’égard du dépôt rebeux remis par Dieu à l’Eglise Vaudoise.
L’ U. C. est profondément vaudoise;
elle voit dans son ^hse un instrument
indispensable au royaume de Dieu. Elle
est une affirmation de vie qui prend son
inspiration, en remontant la foi vaudoise,
en la pmre doctrine de vie évangéÜmie et
apostolique. C’est pourquoi elle s’adresse
à toxiB les jeunes, d’âge et de pensée, qui
amt dlars l’Eglise Vaudoise ou en dehors
d’elle, qui sentent la dignité de leur conscience religieuse et le devoir de la
fraternité.
Pour ce qui a trait à la culture rebr
gieuse on s’est accordé avec le G. G. V.
yALDESE. Cette année, la fête du 17
février a été anticipée de deux jours et
célébrée samedi, 15, pour donner à un plus
grand nombre de persbnlnes la possibilité
de se joindre à leurs frères.dans cet acte
à la fois patriotique et religieux.
La cérémoine s’ouvrit à 2 h. 30 pom..
par la prière du pasteur Verrault, qui
prononça une courte allocution de circonstance et donna ensuite la parole aux enfants de l’école du dimanche ; un riche
programme de récitations et de chants,
sous la direction de M. Ant. Grill, se déroula ainsi à la grande Satisfaction du
public.
Le soir, dans les locaux du « Phare des
Alpes», uin bon nombre de Vaudois authentiques et d’amis se retrouvèrent autour d’une table bien garnie et entendirent encore la voix du prof. M. Jean Pons
et de M. Jean Henry Pascal rappeler des
épisodes de notre histoire et des souvenire,
jamais effacés, des Vallées.
M. J. Francis Tron, junior, donne une
description succinte de la fête dans le
Neuxs-Herald, de Morganton, d’où nous
avons tiré ces quelques lignes. phg.
— La Colonie de Valdese tient à garder
son cachet vaudois et lutter aussi longtemps
que possible pour maintenir vivantes les bel^
les traditions vaudoises. Dans ce but VEcho
est reçu avec grand plaisir, parce qu’ü apporte aux émigrés, chaque semaine, un souffle rivificateur des montagnes vaudoises, est
le lien entre le pays d’origine et ceux qui
sont parsemés un peu partout dans le
monde, et donne des nouvelles des Vallées
qu’on ne pourrait guère avoir autrement,
car a mesure quon avance en age, on
néglige de plus en plus la correspondance
avec ceux du pays.
Nous avons eu dernièrement deux décès : M.me César Tron née Peyrot, des Orgères de Prah, victime d’un accident qui
lui causa de terribles souffrances. M. Eru.
Micd, originaite de Massel, âgé de 76 ans.
Il a succombé après de grandes douleurs,
et alors qu’on espérait qu’ü aurait surmonté la maladie. C’était un vaudois de
la vieille roche, qui honora son église et
qui était fier d’être italien. 11 était venu
avec le gros contingent de la Colonie, à
la prospérité de laquelle lü contribua pour
sa bonne part. Par son activité des plus
laborieuses ü donna à sa famüle un bel
exemple d’amour pour Dieu qui donne
l’inspiration juste à l’égard du travail pour
les biens de ce monde. Nous renduveloinB
notre sympathie chrétienne à la veuve et
aux enfants.
ITALIE. La 'CommissÎQn parlementaire,
chargée d’ex'aminer le projet de loi sur
l’instruction religieuse dans les' écoles
moyénnes, a approuvé le rapport de
M. Sacconi, député, qui a soutenu que
l’instruction religieuse doit renforcer la
conscience religieuse et civile des Italiens.
— Le rapport sur le budget de la guerre
prévoit la diminution du temps du œrvice müitaire, étant donné que, par suite
de l’organisation de la jeunesse fasciste,
les jeunes soldats arrivent au régiment
avec une instruction militaire déjà développée. La seconde partie du rapport est
consacrée à l’examen du budget militaire
de la France et de la Yougodavie, dont
les différents articles sont soumis à un
examen critique approfondi.
— Dans une circulaire adressée aux secrétaires fédéraux, M. Turati invite ces
derniers à appliquer les dispositions contenues dans le nouveau statut et à poursuivre une vigoureifâe révision des cadres.
M. Turati rappelle notamment que « le
parti doit représenter l’aristocratie de la
nation par le courage, l’honnêteté, l’activité et le dévouement de ses membres».
— Un traité de commerce a été signé
à Rome entre l’Itah'e et la Roumanie.
A Tripoli a été inauguré ü Bosco del
Lîttorio, qui occupe plus de 40 hectares
et compte 20.000 plantes. La cérémonie a
été une très belle manifestation de foi
dans l’avenir de la colonie.
ALLEMAGNE. L’amiral von Tirpitz est
mort à l’âge de 81 ans. Il fut le créateur de la puissante flotte de guerre allemande. H aurait voulu, durant la grande
guerre, que la flotte sortît de la base navale pour livrer bataille. Le Conseil militaire désapprouva son plan. Il aurait désiré la guerre sous-marine sans quartier
dès le printemps du 1916. Non écouté, il
donna sa démission. Quoique retiré de la
politique son influence demeura grande.
ANGLETERRE. Le parti libéral a voté
une résolution affirmant sa confiance à
Lloyd Georges, qui a demandé à son parti
de rester uni.
— Le bruit s’étant répandu que le Gouvernement avait défendu, pour des raisons politiques, aux officiers et aux soldats
de terre et de mer d’assister aux services
religieux qui seront célébrés pour 1^ russes persécutés, le Premier Ministre, im
terpeUé à la Chambre, a. répondu que les
instructions disaient seulement qu’ils ne
seront pas obligés d’assister aux services
religieux.
BALKANS. Les attentats qui eurent
lieu ces derniers jours à Pirot et à Sofia
ramènent l’attention sur les relations bulgare-yougoslaves. A Pirot, des bombes ont
été jetées, dont l’explosion fit neuf victimes. A Sofia un publiciste macédonien
connu a été abattu à coups de revolver
par trois individus. On se demande si ces
attentats sont dûs au Comité révolutionnaire macédonien ou bien à des agents
bolchevistes résolus à tout tenter pour causer des troubles entre les deux nations.
BRESIL. A une très grande majorité de
.suffrages, M. Julio Prestes a été élu président de la République.
ETATS-UNIS. La police mexicaine a
découvert.un complot ayant pour but d’assassiner le président Hoover; elle a arrêté à San-Luis un étudiant sur lequel
on a trouvé une lettre Sigùée par un certain Acoster que l’on croit résident aux
Etats-Unis.
FRANCE. De grandes inondatioans ont
eu lieu dans le midi de la France, causant la mort de plusieurs centaines de per^nnes, et des dégâts pour une somme incalciüable. Le Président de la République
S’est rendu sur les lieux dévastés avec le
président du Conseil, M. Tardieu. Des
messages de sympathie sont parvenus de
plusieura souverains et chefs d’Etats à
M. Doumergue.
INDÉS ANGLAISES. On annonce que
M. Gandhi a fait remettre au Vice-Roi
des Indes un ultimatum signifiant l’entrée
en vigueur de la campagne de désobéisr
sance civüe. « Ce sera, a dit un lieutenant de Gandhi, la plus grande lutte qui
jamais se soit engagée »,
MEXIQUE. Les fonctionnaires de l’immigration ont reçu l’ordre de laisser pénétrer sur le territoire mexicain les, religieux de tous les cultes, à condition qu’üs
obéissent à la loi mexicaine qui interdit
la vie en communauté
NORVEGE. Selon un message reçu à
Oslo, par T. S. F., du navire explorateur
artique, l’expéditioln. norvégienne a découvert une nouvelle terre le 17 février.
PORTUGAL. Le Ministre de l’Intérieur
a déclaré que la situation politique est solide. « Au moindre signe du désordre vienu
du dehors ou du dedans, le gouvernement
prendra des mesures nécessaires pour la
répression, même violente. Contre la République, ni une réaction monarchique, ni
la démagogie révolutionnaire ne sauraient
avoir prise ».
RUSSIE. Moscou a fait, une fois de plus,
la, démonstration de son impuissance. Il
devait y avoir, dans le monde entier, une
journée internationale ou journée rouge,
dans laquelle les communistes auraient dû
provoquer des troubles dans les principales
villes. Dans un grand nombre de centres
européens et américains des tentatives
d’émeute eurent lieu, mais sans granck
résultats, grâce aux mesures sévèrœ
qui avaient été prises partout par les
gouvernements.
TCHECOSLOVAQUIE. La fête pour la
célébration du 80° anniversaire du président Masaryk ont revêtu un caractère national qui s’est marqué à la Chambre par
l’unanâmité avec laquelle les partis ont exprimé leur haute appréciation des services rendus au pays par le fondateur du
nouvel Etat tchécoslovaque.
INfORMIITIONS.
M. Dürlemann, directeur de « La Cause »,
donne chaque jeudi, à 12 h. 30, des coofférences j)ar radio Paris.
— M. Marc Borner, pasteur, transmettra lui aussi, par radio, des conférences sur J&us-Christ, les 13, 20, 27 mars
et les 3 et 10 avril, à 18 h. 15.
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Abonnements payés et Dons.
{Le <don.T> eiit entre parenthèses).
1930 ; Massel Jeanne, Faetto - Massel J. Pierre, Torre Pellice - Bertetto
Giacomo, Pinasca, et 1929 - (5) - Pons
Pierre, Maneille - Bounous Barthélemy,
Prali - Pascal J. Abraam, Chabrans - Péyronel Jeajn, S. Martino (2) - Peyrot J.
Henry, Prali - Peyran Emm.anuel, Manaüle - Poët Frédéric, Traverse - Menusan
Alexandre, Perrero (2) - Famille dot.
Traverse (2) - Ribet Suzanne, Chabrans Gardiol Lydie, Perrero - Peyran Jean, Id.
- Tron Jean, Chabrans (2) - Pascal Henry,
Id. - Pascal Auguste, Maneille - Poët J.
Paiü, Faetto - Poët Adele, Marseille - Poët
Albert, Faetto - Micol Anna, Maneille Pons Jacques, Id. - Ferrier J. Pierre, Perrero - Ribet Josué, Maneille - Peyrot Philippe, Id. - Ribet Philippe, Chabrans - Micol Jean, Id. (2) - Pascal Adèle, Id. - Poët
Philibert, Faetto - Pons Marie, Perrero Poët Hilda, Id. - Ferrerò Madeleine, Id. Pons Adélaïde, Id. (2) - Ferrier Louise,
Id. - Micol Alexandre, Massello - Guigou
Alexandre, Perrero (2) - Pons Pierre, Bessé
- Tron Héli, St-Martin - Poët Humbert,
Traverse - Giovanni Micol, Perrero - Ribet
Caroline, Maneille - Poët Ernest, Traverse
(3) - Pons Jules, Perrero (2) - Ferrier Albert, Id. (2) - Genre Abraam, St-Martin Pons Pierre, Chabrans - Pascal-Micol, Perrero (5) - Pons Thçophüe, Id. - Bounous
Loui^ Prali - Poët Jules, Faetto - Clot
Pauline, Id. - Micol Frédéric, Maneille Martinat Henry, Id. - Barai Edouard, Id.
(1) - Pascal François, Id. - Beyrot Madeleine, Id. - Pons Philippe, Chabrans (2)
- Ferrerò Jean, Faetto - Ferrier Jean, Id.,
et 1929 - Cougn Gustavo, Leones, Rep.
Argentina - Peyrot Arturo, Genova,
1» sem, 1930 - Pons Jean, Eymet, Dordogne (13) - Gönnet Marie, Villar Pellice
(2) - Daniel AUio, Id. - Armand-Hugon
Catherine, Id. - Marguerite Berlin, Id. Tron Marie, Salza - Auguste Tron, Id. Giraud Alexandre, Massello (1) - Pons
Eugène, Id. (2) - Goss Angelica, Lusema
S. Giovanni - Rcstan Natale, Pinasca (5) Rivoira Giacomo, Crodo, Novara (2) - Lina
Bonnet, Torino (2) - Barzaghi Alina, Mi
lano, e 1928 e 1929 (10) - DupontJouve,
Cannes (5) - Casa Italiana Diaconesse, Pomaretto - Long Bart., Abbadia Alpina Long Elisa, Id. (2) - Jaffa Clément, Luserna S. G. (2) - Stefano Bonjour, Id. Cordin Et., Villar Pellice - Peyronel O.,
Aberdeen (1° sem.) - Martines G., Palermo (1° sem.) - Durand 'Alberto, Rorà - Susanne Pastre, Cannes (13) - M. L. Sinquet,
Pomaretto - Ribet Jeanne, Id. - Pons Pauline, fd. - Ribet J. J., Id. - S. Durand-Ribet^
Perosa Argentina - Bertalot Marguerite,
Id. (2) - Ribet Louise, Inverso Pinasca Chambón Pauline, Id. - César Rochon, Id.
- Bajmas Eugenio, S. Germaqo Chisone Balmas Enrico, Id. - Louise Pascal, Conneffy Springs (4,50) - Daniel Tron, Id.
(4.50) - Susanne Vinay, Id. (4,50) - Césarine Long, Id. (4,50) - Benj. Pascal, Id.
(4.50) - Louise 'Tron, Valdese (4,50) - Et.
Perrou, Id. (12,50) - Fréd. Peyronel, Id.
(12.50) - John Long, Id. (4,50) - François Tron, Id. (4,50) - Henry Perrou, Id.
(4.50) - J. Henry Pascal, Id. (4,50), m. - J.
Henry Pascal, Id. (4,50), p. - Virginie Jacumin,.Id. (4,50) - John S. Tron, Id. (4,50)
- J. D. Pascal, Id., 1931 (4,50) - J. A. Verreault, Id. (4,50) - John Garrou, Id. (4,50)
- Pascal J. Henry, Salza, et 1929 - Pascal
Carlo, Rodoretto - Pascal-Stefano, Salza Genre Frédéric, Rodoretto - Tron Samuele,
Pinerolo - Tante Rose (10) - Tron Giulio,
Rodoretto, et 1929 - Pascal Edmond, Salza
- Pascal Jules, Id. (2) - Irma Breuza, Id.
(2) - Breuza Louis, Id. (2) - Pascal J. J.
Henry, Id. - Genre Pierre, Rodoretto.
(A suivre).
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