1
Année XXXIX.
1 Avril 1904.
M. B. Léger, pasteur
2 copies *e©©RET
N. 14.
i4.
L’ECHO HES VALLEES
V
ohàoüe> vkivorkoi
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et pourPAdministe^ion à M. Alex. Eiyoir, instit., Torre PdUce.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Fhü. IV, 8).
SOMMAIRE :
la destruction du destructeur — Congrès
des Ecoles du Dimanclie — Enfants
fttimeurs — Vaudois à l’étranger —
Chronique — Conferenza di Gruppo
delle A. C. D. G. — Bibliographie
— Nouvelles et faits divers — Revue
Politique.
La destruction du destructeur
‘ ... Notre Sauveur Jésus-Christ, qui
.ïïî ■ a détruit la mort et mis en évidence
.‘•‘î la vie et T immortalité pur V Evangüe.
(2 Tim. I, 10).
r S’il est, dans le monde, une puissance à laquelle rien ne semble pou■ voir résister, cette puissance est assuî rément la mort.
jbsensible à la beauté, elle se plaît,
. ^vent, à en faucher la fleur, au moLj|8pgf%irnême de son plus vif éclat.
Plus forte que la jeunesse la plus
vaillante, elle prend, parfois, comme
Une satisfaction horrible à en décimer
les rangs et à joncher le sol de ses
plus superbes spécimens.
.sPa science ne l’intimide point et tous
ses représentants réunis ne peuvent lui
arracher uiie seule victime, quand elle
est résolue à leur résister.
Le dieu même de ce siècle, l’argent,
habitué à voir tout céder devant lui,
doit, à son tour, baisser son sceptre
devant elle. On raconte que la reine
Elizabeth d’Angleterre mourante s’écria:
«La moitié de mon royaume pour une
prolongation de vie ! » Ge fut inutile.
Et pourtant, cette puissance, qui parait invincible, elle a eu son vainqueur.
L’impitoyable destructeur a été, à son
tour, détruit par quelqu’un qui est Jésus-Christ, et la Pâque chrétienne, c’est
la fête de la destruction du destructeur,
oar c’est la fête de la destruction de la
Wort.
Comment Jésus a-t-il détruit la mort ?
^ l’a détruite dans son principe et dans
effets.
Qu’en résulte-t-il pour l’humanité ?
L’évidence de la vie et de l’immortalité.
Comment cette évidence lui est-il
communiquée ? Par l’Evangile.
Tâchons, moyennant le secours de
l’Esprit de Dieu, de nous en rendre
Compte.
I. - Coninient Jésus-Christ
a-t-il détruit la mort?
Il l’a détruite, tout d’abord, dans son
principe, en expiant nos péchés. La
®ort, ni pour l’humanité, ni pour les
Autres créatures conscientes dont le sort
■est en rapport avec le sien, dont la
•lostinée dépend de la sienne, n’est une
chose naturelle. Les appréhensionsqu’elle
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cause à qui doit la subir, les déchirements qu’elle occasionne dans nos affections, les larmes, le deuil qu’elle
laisse après elle le disent assez. Et il
le dit aussi ce grand, cet « universel
soupir des créatures, qui sont en travail jusqu’à maintenant, attendant avec
un ardent désir que les enfants de Dieu
soient manifestés», pourquoi? parce que
ce n’est pas volontairement que les créatures
sont assujetties à la vanité (c’est-à-dire à une
existence qui n’est point éternelle), mais
c’est à cause de celui qui les y a assujetties ;
et elles espèrent qu’elles seront aussi délivrées de la servitude de la corruption pour
être dans la liberté glorieuse des enfants
de Dieu. (v. Rom. VIII, 19-22).
Impossidle d’expliquer la mort si ce
n’est par cette déclaration de la Parole de
Dieu qu’elle est le salaire du péché (Rom.
VI, 23) c’ est-à-dire la conséquence
logique et nécessaire de la révolte de
l’homme contre Dieu, source suprême
de la vie et du bonheur.
Si donc une expiation suffisante du
péché a pu avoir lieu, il doit s’en suivre que, dans son principe même, la
mort a été par là abolie, pour la bonne
raison que l’effet cesse lorsque la cause
cesse. Abolition virtuelle pour commencer, comme fut virtuelle la mort,
le jour où l’humanité devint pécheresse,
mais qui deviendra ensuite complète
dans tous ses glorieux effets comme
ne le devint que trop la mort dans les
siens désastreux.
Or ce fut là précisément le but de
la mort de Jésus-Christ, tel que les
prophètes, tel que lui-même l’avaient
annoncé, tel que ses apôtres l’ont ensuite prêché : Nous V avons considéré
comme puni, frappé de Dieu, et humilié,
mais il était blessé pour nos péchés, brisé
pour nos iniquités’, le châtiment qui nous
donne la paix est tombé sur lui et c’est par
ses meurtrissures que nous sommes guéris...
L'Eternel l’a frappé pour l’iniquité de nous
tous... Parmi ceux de sa génération, qui a
cru qu’il était retranché de la terre des
vivants et frappé qmir les péchés de mon
peuple ? ... Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postéyité... Par sa sagesse, mon serviteur juste
justifiera beaucoup d’hommes, et il se chargera de leurs .iniquités. C’est pourquoi, je
lui donnerai sa part avec les grands; il
partagera le butin avec les puissants, parce
qu’il s’est livré lui-même à la mort, et qu’il
a été mis au nombre des malfaiteurs, parce
qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et qu’il a intercédé pour les coupables. (Esaïe LUI, 4-6, 8, 10-12). C’est
ainsi qu’a parlé l’Eternel par celui dont
on peut dire qu’il a écrit l’Evangile
en prophétie. Et celui que Jésus-Christ
appela, non seulement «un prophète»
mais « plus qu’un prophète » (Matih.
XI, 9), Jean Baptiste, le voilà qui ré
sume en une dizaine de mots tout l’Evangile d’Esaïe, en désignant JésusChrist comme étant l’Agneau de Dieu
qui âte le péché du monde (Jean I, 29).
Jésus-Christ, au moment d’aller mourir,
symbolise et fixe, pour ainsi dire, dans
un cliché, destiné à en reproduire l’image, à en perpétuer le souvenir à
travers les siècles, jusqu’à son retour^
son sacrifice volontaire, en instituant
la Sainte-Cène et en faisant contempler
à ses disciples, dans le pain, son corps
rompii pour eux, et, dans la coupe, la
nouvelle alliance en son sang répandu
pour eux, répandu pour plusieurs en
rémission des péchés, (v. I Cor. XI,
23-26, cfr. Luc XXII 19, 20, Matth.
XXVI 26-28).
Et quant aux apôtres, ce n’est pas
seulement St. Paul qui met à la base
de son enseignement Jésus, notre Seigneur, lequel a été livré pour nos offenses et qui est ressuscité pour notre
justification (Rom. IV, 24-25), c’est St.
Pierre qui nous dit que nous avons été
rachetés par le précieux sang de Christ,
comme de V Agneau sans défaut et sans
tache (I.re Epître I, 19); c’est St. Jean
qui nous affirme que le sang de JésusChrist nous purijie de tout péché (I.re
Epître I, 7).
Qu’on ne diminue donc point la portée de la mort de Jésus-Christ, qu’on
n’en diminue point le prix, qu’elle reste
ce qui seul est digne d’elle et peut en
être la récompense : la destruction du
principe de la mort au sein de l’humanité, par l’expiation et l’effacement des
péchés de celle-ci.
En détruisant la mort dans son principe, dans sa source, Jésus-Christ l’a
détruite aussi dans ses effets et la preuve
en est dans sa glorieuse résurrection.
En lui, la mort a trouvé son vainqueur sur toute la ligne. Il l’a vaincue
dans son principe, il l’a vaincue aussi
dans toutes ses conséquences. Il l’a détruite moralement, il l’a détruite aussi
physiquement. Elle n’a pu le retenir
dans ses liens. Dieu l’a ressuscité, ayant
rompu les liens de la mort, parce qu’il
n'était pas possible qu’il y fût retenu
(Actes II, 24); pas possible, parce qu’en
lui, comme Parole personnelle de Dieu,
était la vie (Jean I, 4), la vie éternelle
qui était avec le Père et qui s’est manifestée à nous (I Jean I, 2) ; pas possible, parce qu’ il est « le Saint de
Dieu » et qu’il n’était pas possible que
Dieu permît que son Saint sentit la
corruption (Actes II, 27). Il a donc en
sa « chair » aussi, c’est à dire ici en
son « corps » (cfr. Actes II, 26 et Jean
XIX, 40) vaincu la mort. Il l’a vaincue
effectivement pour soi-même et virtuellement pour tous ceux qui sont appelés
à lui être faits semblables, pour toute
cette humanité dont il est le nouvel Adam.
Dira-t-on, au nom de la science,
que cela est impossible? Mais le mot
impossible tend de plus en plus à disparaître du langage de la science, grâce
aux découvertes de toutes ces dernières
années, surtout celles des rayons Rôntgen de la radiotélégraphie qui a illustré
le nom de notre compatriote et coreligionnaire Marconi, du radium et de
sa transformation en hélium et d’autres
encore ! N’avons-nous pas, à l’université
de Naples, le professeur Otto vonSchrôn
qui y enseigne depuis quarante ans et
qui croit pouvoir affirmer que la vie
existe même dans les cristaux ?
Et la tendance de la science, en général, n’ est-elle pas aujourd’ hui d’affirmer que la vie est inhérente à la
matière ? Un savant, M. Bose, n’a-t-il
pas fait des expériences d’après lesquelles il affirme qu’on peut priver de
vie les métaux — oui les métaux ! —
les faire mourir, en les rendant incapables de subir les réactions physique»
que des instruments très délicats permettent de constater en eux, puis leur
rendre la vie, les ressusciter, en les
ramenant, au moyen de certains procédés, à leur genre de vie ? Et nous
douterions que le corps de Jésus-Christ
ait pu ressusciter et que nos corps aussi
puissent ressusciter un jour, grâce à
des forces et à des procédés que nous
ignorons maintenant, mais qui ne seront
plus même le secret de Dieu, quand
le temps sera venu où nous ne verrons
plus seulement comme au moyen d’un
miroir et d’une manière obscure, mais
où nous verrons face à face, où nous
ne connaîtrons plus en partie, seulement,
mais où nous connaîtrons comme nous
avons été connus (cfr. ICor. XIII, 12)?.
Non, ne doutons pas, il n’y en a
plus lieu, et croyons toujours plus fermement, à la louange de la puissance
et de l’amour de Dieu, que son Fils,
notre Sauveur Jésus-Christ, a détruit la
mort et que la fête de Pâques, soit
pour nous tous non la célébration d’un
mythe, mais celle d’une réalité, la réalité
du triomphe de la vie!
(à suivre)
J. Weitzecker.
Congrès des Ecoles dn Dimanche
Les 500 ou 600 délégués anglais et
américains au Congrès universel des
Ecoles du Dimanche, qui va se réunir
à Jérusalem, passeront à leur retour,
par l’Italie et se trouveront à Rome à
la fin d’avril. A cette occasion, il y
aura, du 30 avril au 4 mai, un Congrès
auquel les pasteurs, directeurs et moniteurs d’école du dimanche d’Italie
sont chaleureusement invités à prendre
2
part. Le ' Gouvernement a accordé une
réduction sur les ^illéts de chemin de
fer pour les délégués. * ■
Le Comité National vient d’adresser
une circulaire à tous ceux qui s’occupent d’Ecoles du Dimanche les invitant
de la manière la plus pressante à ne
pas laisser passer une si belle occasion
de se rencontrer avec tant d’amis chrétiens et s'entretenir avec eux de l’œuvre
commune.
Envoyer les adhésions à M. le prof.
jErnesto Füippiai, Via Tritone 201, Tîoma,.
Chaque fois que nous Voyons des
enfants qui fument, nous déplorons certainement, au moins en nous-mêmes,
leur précocité dans cette mauvaise habitude qui généralement finit en une
vraie passion, et devient un vice dont
on pourra difficilement se débarrasser
plus tard.
Et pourtant qui de nous ne se souvient d’avoir essayé, en cachette surtout, de fumer ? L’exemple est beaucoup
plus contagieux pour le mal que pour
le bien, et si'l’habitude de fumer ne
fera jamais du bien à une grande personne, elle est dangereuse pour les
enfants.
Plusieurs cantons de la Suisse française et allemande défendentj par loi,
de fumer avant 14 ans. En Norvège
la Vente du tabac est rigoureusement
interdite à tous les enfants au-dessouS
de-,s,eize ans et ceux qui leur en fournissent sont punis par une amende qui
va de 2; à too couronnes. Dans 33 des
Etats-Unis d’Amérique, il y a les mêmes dispositions, qui se prolongent
dans certains états pour les Jeunes gens
jusqu’à i8 ans.
M. Lino Ferriani, le sympathique
écrivain bien connu par ses excellents
ouvrages de sociologie et de psychologie,
vient de publier dans la revue La Vita
Internazionale, si bien dirigée par M.
Moneta de Milan, un article sur ce
sujet. Nous y empruntons quelques
données qui intéresseront certainement
les lecteurs de l'Echo.
Un maître d’école de Berlin, M. Boer,
a découvert. que parmi les écoliers des
2 premières classes (de 5 à 7 ans), il
y avait g fumeurs , dans les deux
classes suivantes (de 7 à 10 ans) il y
en avait 11 et dans les deux classes
supérieures (de 10 à 13 ans) il y en
avait g, soit 29 sur 59 écoliers, c’est
à dire le ,50 op à peu près. Et ces
petits fumeurs sont les élèves les moins
éveillés, les moins studieux et les plus
distraits. Dans une école supérieure de
Washington l’on a reconnu que les étudiants qui s’occupent d’exercices de
sport s’abstiennent de fumer et sont
plus, grands, en stature, du 20 o|o, pèsent le 25 0^0 de plus et ont une force
pulmonaire du 66 op supérieure à leurs
compagnons qui fument, et ils les surpassent aussi du 49 op en intelligence,
force mentale et energie psychique.
Dans l'Umbert's College ces proportions
étaient du 24, du 37, du 42 et du 52 op.
Un docteur du Havre a constaté que
sur 376 enfants des ouvrières de la
fabrique de tabac, 233 moururent, et
M. Ferriani lui-même a pu observer
que la mortalité des enfants qui ont
leurs mères employées dans la fabrication du tabac, est à peu près du
60 010. Et d’après les données de 4
maîtres d’écoles, M. Ferriani constate
que l’abus du tabac en Italie est aussi
répandu qu’à l’étranger.
Sur 350 enfants de 7 à 12 ans, appartenant à toutes les classes de la
société, 54 o¡o sont fumeurs et même
'un tiers supportent la pipe et les cigares dits Virginie. Plusieurs fument
en cachette, mais il y en a aussi qui
le font avec le consentement des parents ! Ils gaspillent ainsi leurs petits
sous, vendent même leurs livres pour
les transformer en fumée, il y en a
même’qui deviennent voleurs pour satisfaire leur passion. Et ce vice précoce
paralyse l’intelligence des enfants, détraque leur système nerveux, et cause
beaucoup d’autres maux encore. De là
ces figures pâles, ces tempéraments
irascibles, ces éclats de pleurs subits
et sans motifs, des maux de têtes et
d’entrailles, la mauvaise envie d’étudier.
Ces faits et les chiffres mentionnés plus
haut doivent préoccuper tout le monde
et surtout les parents.
Parmi les grandes dépenses improductives, celles causées par l’usage et
l’abus du tabac, sous toutes les formes,
occupent une large place et se chiffrent
par centaines de millions.
E. E.
VADDOIS 1 L'ITBAISEM
Il est toujours encore très difficile de
savoir rien de précis au sujet de la
guerre civile qui sévit dans l’Uruguay.
Le Gouvernement défend à peu près
aux journaux d’en parler, et les ligues
télégraphiques et téléphoniques, voire
même des ponts importants ont été
détruits, au grand dommage des deux
partis belligérants et du pays tout entier. Comme conséquence de ces troubles, on signale déjà un notable mouvement d’émigration de colons paisibles
et laborieux vers la République Argentine.
Voici ce que nous apprend l’Union
Valdense; Le 6 févxfier, les révolutionnaires causèrent une vive alerte en
attaquant le Rosario de 9 h. à midi.
Ils eurent deux morts et 5 ou 6 blessés,
tandis que les troupes du gouvernement
ne subirent aucun mal. Parmi ces dernières se trouvait M. Alphonse Griot,
commissaire de la Colonie Suisse.
Toutes les voies de compiuniçation
avaient été interrompues y compris la
poste et les voies ferrées ; aux dernières
nouvelles on travaillait à les rétablir.
Dans la Colonie Suisse, on enleva
des armes du Tir Suisse, on saccagea
des magasins, on emmena des chevaux
etc, La Paz et les champs de MM.
Bonjour du Moulin ont aussi été traversés par ces bandes de pillards.
David Combe, de Rosario, un fils
Rostagnol, de Tarariras et un de Jean
S. Perrachon d’Estanzuela, étaient nouvellement enrôlés dans les troupes, tandis
que ni hommes, ni chevaux n’ont été
réquisitionnés à Riaebuelo, aux Artilleros et à Lavalle. Aux Artijleros, le
commandant militaire a délivré des
sauf- conduits aux ouvriers des machines
agricoles.
La Croix Rouge existante étant cléricale, et partant ouvertement favorable
aux révolutionnaires, le Gouvernement
en a organisé une nouvelle, avec les
libéraux, quelques protestants et quel
ques catholiques.
En 1903, dans l’eglise de Colonia
Valdense, ont été célébrés 66 baptêmes,
8 mariages et 14 ensevelissements,
desquels 5 d’enfants. M. A. Ugon
dé.sirant visiter les groupes éloignés des
lieux de culte, M. Henri Pous s est
chargé de plusieurs cultes, en atténuant
la réouverture des cours. Le Liceo s’est
rouvert le 2 mars avec un nombre
d’eleves assez considérable, eu egard
aux circonstances. M. Pons et Mlle
Anna Ugon donneront chacun 30 h.
de leçons, M. C. Nin 18 heures et M.
Ugon 7 heures.
Le nouveau docteur, M. Jean P.
Davyt, se rend une fois par semaine
à la Paz pour consultations.
C Î( O ]M 1Q iJ t;
Pour la Paix. Lundi soir a eu lieu
la conférence annoncée de M.lleCésarine
Lupati, de Milan. Après plusieurs jours
de pluie continuelle, le temps s’était
remis au beau, et l’assemblée était
plus nombreuse qu’on n’aurait pu s’y
attendre la veille. .M.lle Lupati avait
donné à sa conférence ce titre suggestif : « Verso il domaiii». «Demain»,
c’est le temps où la violqpce fera place
à la justice parmi les hommes, où les
différends qui surgiront entre les états
seront résolus, comme ceux entre les
individus, par des moyens juridiques,
et non plus par la force des armes.
Malheureusement ce temps n’est pas
encore. Les anciens préjugés sont encore
profondément enracinés dans les esprits. L’amour de la patrie est encore
trop généralement considéré comme
synonime de haine ou tout au moins
de méfiance envers « l’étranger » Ces
idées sont inculquées aux enfants. Dans
l’enseignement scolaire, dans l’éducation familiale même, on leur parle avec
enthousiasme des grands cqnquérants,
des guerriers qui ont été la terreur des
ennemis. Ce sont là les héros dont on
exalte les vertus et qu’on leur donne
pour modèles. Quant aux héros de la
paix, à ceux qui ont donné leur vie non
pour la destruction de leurs semblables,
mais pour le secqurs des malheureux,
pour le soin des malades, pour la conquête pacifique des forces de la nature
pour le progrès matériel et moral de
l’humanité, on les ignore, ou l’on n’en
parle qu’incidemment et sans s’y arrêter.
C’est là cependant qu’est la vraie histoire de l’humanité, histoire de luttes
incessantes contre les forces aveugles,
d’expériences péniblement acquises, de
lente conquête deg que la terre
renferme pour le service de l’homme,
mais qu’ elle ne donne qu’à mesure
qu’il apprend, par un travail opininiâtre
à lui en arracher le secret. C’est là ce
qu’il faudrait s’appliquer à enseigner
dans l’ histoire, dans laquelle on ne
voit d’habitude qu’une longue série de
batailles, de dévastations, de scènes
sanglantes, où le plus fort ou le moins
scrupuleux dans l’emploi des moyens
triomphe, jusqu’ à ce qu’il soit à son
tour renversé par un plus fort ou plus
rusé que lui.
Telles sont quelques-unes des idées
que M.lle Lupati a développées dans
son excellente conférence. Elle a montré que la civilisation, si elle veut être
digne de son nom, doit rejeter toute
forme de violence et proclamer le respect absolu de la vie humaine. Aussi
le suicide, si frequent de nos jours,
doit-il être regardé comme une offen-e
à Dieu et à l’humanité, et le duel
comme un crime en même temps qu’une
folie.
Quant à la paix armée, qui est l’état
des puissances européennes quand elles
ne sont pas en guerre, la conférencière
la compare à l’état d’un indivfidu qui,
soupçonnant chez ses voisins de mauvaises intentions, se placerait, par me
sure de précaution, en embuscade
rière la porte, armé d’un coutelas, et 'fl
passerait les journées et les mois dans'"^*
cette posture, empoisonnant sa vie
se privant de toute jouissance, tandis que^
les voisins feraient de même chacun '^
derrière sa porte.
Dans la dernière partie de sa conflit
rence M.lle Lupati a parlé avec beau- '
coûp de sentiment de l’aversion profonde, instinctive que les femmes ddi-iîr
vent ressentir contre l’esprit guerrier *
de l’horreur qu’elles doivent éprouvera
au seul nom de la guerre, source de'^
tant de maux et de larmes. g
La -forme à la fois simple et élégante 3
de la conférence, sans recherche d’or—.J
nement ni excès de rhétorique — dan-”P
ger auquel on est facilement expoL?
sé en traitant des sujets comme celui- *’
ci — a contribué à la faire écouter
avec une attention soutenue. L’assemblée,
a manifesté sa satisfaction à la jeune
conférencière par une salve d’applau- I
dissements bien nourris. a
M. le professeur Tourn, président du Comité local de la Société interna- '
tionale pour la paix, après avoir remercié vivement la conférencière au ^
nom de la Société et de rassemblée!
met au vqte l’ordre du jour nroposé --i
par le bureau internationnal, par lequel I
les pacifistes du monde entier conjurent les puissances neutres de faire une
démarche énergique, conformément à la
Convention de La-Haye, pour ramener c
la paix entre la Russie et le Japon.
Cet ordre du jour est adopté par la ■
grande majorité de l’assemblée. .
Conférence renvoyée.
M. le pasteur Aug. Jahier avait fait
annoncer pour vendredi soir au Collège
une conférence dont lé sujet devait
etre : fJna istituzione governativa ìmMO.-'
raie da abolirsi. Mais le temps était si ■
mauvais, qu’une vingtaine de personnes
seulement étaient présentes, et de ce nombre personne, peut-être qui ne fût convaincu de l’immoralité d’une institution
comme la loterie nationnale, car c’était
d elle qu il s’agissait. Aussi ont-ils consenti volontiers à ce que la conférence '
fût renvoyée. Nous croyons savoir qu’elle .
sera faite dans un autre local, probablement a la salle de la Société ouvrière, où il.y a plus de chance qu’elle'
soit entendue pajr quelques-uns au moins
de ceux qui en ont le plus besoin. Le
jour et l’heure seront annoncés prochainement.
Chasse-carciiie. Nous avons vu avec
plaisir, affiché aux coins des rues, un
ordre du Syndic interdisant ces tapages aussi stupides qu'e désagréables
qui chaque année, les derniers jours
de la semaine sainte, écorchaient les
oreilles et irritaient les nerfs de ceux
qui passaient sur la place Charles-Albert. Nous ignorons si ces tintamarres
absurdes ont quelque chose à faire
avec les ceremonies d’une religion que
nous respectons : dans ce cas, leur Ueq
n’est pas sur la place publique. Et si
ce ne sont que tapages de gamins
dont ceux-ci sont seuls responsables,
il n’ont été que trop longtemps tolérés.
]-es gamins petits et grands se donnent trop libre carrière, à la Tour;
il y a des endroits qui semblent être
leur domaine exclusif, surtout à certaines époques, et cela au grand détriment de la tranquilité et du décorum de notre petite «Genève». I.e
chef de la commune méritera la reconnais.-aiice de ses administrés ejn réprimant avec énergie tout abus et tout
3
¿■^goít’ en temps de carême ou
carnaval ou à toute autre
l’année.
Visite de M. Frank Thotnas.
Qooi<iue lés travaux des champs, si
etf*'cette saison, eussent re
Ipa chez eux beaucoup d’agriculteurs,,
tf^ nonïbreuse assemblée était
gçie éardi iiiatin dans le temple des
ptfür entendre la prédication
► îfl'Îrank'^Thomas, que nos frères
avaient eu plusieurs fois déjà
d’entendre, mais qui visitait
^Ta’première fois, et pouf quelques
éeulement, les Vallées.
AptêlÇ'ï^ ébant d’un cantique, la lec(6 de,' quelques- passages de l’épître
ilHébreux et une prière, M. Thomas
prdndncé,-sur les paroles du chap. II
,'3 ; i Comment échapperons-nous si
DUS négligeons un si grand salut ? »
B deicqs discqurs si clairs, si vivants,
ricHfeS d¡idées et d’applications, dans
:ur fofme simple et populaire, qui, à
attirent des milliers de per¡ptiélffaux cultes de Victoria Hall,
ous.'riéf' pouvons ici qu’ indiquer les
orotaI''^rincipaux traités par le préIcatéur.'^
D yfa-des négligences qui sont crilinellqs/’dit-il. Telles celle de la senpelie qui rte veillp pas, de l’aiguilleur
e cbemia de fer qui par oubli ou
istraction dirige le train sur une fausse
oie, du médecin qui néglige son mau}|.get. cause sa mort. Nous sommes
si nous négligeons le grand
âuti'^dé’ |iiieu. Il est grand, ce salut, par
)n ofi^Irte : c’est une pensée de Dieu,
ne pensée d’amour du Créateur pour ses
téatures^déchues. Il est grand par son
litrument Jésus, le Fils unique de
#.\Ü;est g-rand par son but : il nous
Suvefdé la condamnation et nous asure le bonheur éternel. L’orateur montre
es diverses manières dont nous pouvons
iger ce salut, en laissant notre
lèlp se refroidir, en ne nous appliquant
à la lecture et à la prière ; en nous
intentant du pardon sans marcher à
a sanctification ; en jouissant en égoïstes
le notre propre salut sans travailler
>our^le Salut des autres.... Il conjure
ies .auditeurs de ne plus négliger un
1 grand salut, mais de travailler à
eu| Jjfâpré sanctification et au salut
e leurs frères.
A midi, un dîner fraternel fut offert
M, Frank Thomas dans la grande
^le de l’Union Vaudoise et fut une
’raie fête dont nous garderons le meil6ur souvenir.
C’est M.me Bleynat de la Pension
^el-Air (Villa Olandà) qui s’en chargea,
I djspns tout de suite qu’elle fit les
dioses à la grande satisfaction de tous.
Quand M. Thomas entra dans la
ial^âprès avoir visité l’Asile des Vieil^rds, ü la trouva remplie de messieurs
•t de. dames qui lui firent le plus cha
8 —
eureux accueil. Ils étaient plus de cinjuantej parmi lesquels MM. les pasteurs
e La Tour, Bobi, Rora et .St. Jean,
eyrot dè’ Turin et L. Rostagno de
-ivorno, les pasteurs émérites Parander
I Rivoir et le missionnaire Coïsson.
pasteurs du Villar et d’Angrogne,
"ipêchés de venir, avaient envoyé
®urs salutations. Il y avaient aussi MM.
professeurs A. Vinay, M. Falchi,
J. Malan, et les présidentes de l’Amie
I® J® Jeune fille et des Unions Chréletines de Jeunes filles de La Tour et
Saint-Jean, plusieurs membres du
-^nsistoire de la paroisse de Saint-Jean,
bon nombre de dames de St. Jean
d’ailleurs. Tous étaient heureux de
ce repas de famille, présidé par un serviteur de Dieu si béni et apprécié, et
au milieu des conversations les plus
cordiales on arriva au dessert sans
s’en apercevoir. Il était deux heures
quand le pasteur de St. Jean prit la
parole pour remercier au nom de son
Consistoire et , de sa paroisse notre
hôte (îistingué, de sa visite, et l’engager
à nous en faire bientôt une plus longue ; et pour unir à lui dans notre reconnaissance notre pasteur de Turin à
qui nous devons en grande partie d’avoir eu M. Thomas au milieu de nous.
M. le modérateur exprima ensuite les
sentiments de reconnaissance et les
vœux des autres paroisses représentées
à la fête.
M. Thomas leur répondit par un discours chaleureux et une promesse de
retourner aux Vallées, qui fut saluée
par les plus vifs applaudissements. L’on
entendit encore avec grand intérêt les
allocutions de messieurs David Peyrot
et J. D. Rivoir, et puis il fallut se séparer, notre hôte devant repartir à 3
h. et demie pour Genève. Bien des
amis l’accompagnèrent encore à la gare.
Que Dien soit avec lui et le bénisse
dans son œuvre, et qu’il bénisse sa
première courte visite aux Vallées, pour
beaucoup d’âmes !
eôsiEMiM Bi mn
delle Associazioni Cristiane dei Ciojani
Questa conferenza da tenersi a Villar
già annunciata pel primo lunedì dopo
Pasqua è rinviata al 2 Giugno p. v.
Le Associazioni sono pregate di prendere
nota del rinvio e di provvedere per
tempo alla nomina dei delegati.
Il Comitato di Gruppo propone alle
Associazioni un referendum, da comunicarsi alla conferen?a 0 per mezzo dei
^ispettivi delegati o per lettera, se quelli
non potessero intervenire :
« Ditè quali sono i mezzi che vi ri» sultarono fiiù efficaci per svegliare e
» mantenere la vita societaria,. *
Specialmente in vista del prossimo
Congresso Nazionale è imf or tacitissimo
che ogni società risponda alla quistione
proposta.
Pel Comitato di Gruppo
Mario Falchi.
Edouard Monilier (1829-1900). Souvenirs de sa vie et de son œuvre, publiés par H. Monnier. Avec une vue
et des portraits. Paris, Fischbacher,
1904, 286 p. Prix 3 fr. 50.
Cette attachante biographie, dictée
et inspirée par l’amour filial, méritait
de voir le jour, vu que le ministère du
Aîgretté pasteur de S. Quentin n’a pas
été renfermé dans sa paroisse. On y
voit reproduite la vie ecclésiastique des
églises de Fmnce, dans la deuxième
moitié du XIX siècle, avec ses luttes
et ses difficultés ; on y retrouve aussi
des souvenirs de l’année sanglante de
la guerre franco-prussienne. Les voyages
en Suisse et en Italie sont décrits d’une
plume alerte et rapide, mais non sans
mentîônner des incidents remarquables.
Ainsi, on retrouverait les origines de
l’église de Courmayeur dans un entretien d’Adolphe Monod avec son guide
à l’Allée Blanche, en 1852.
. L’ouvrage que nous avons entre les
mains touche à tant de champs divers,
tellement Monnier pratiquait le « nihil
kumani alienum a me putocr, que toutes
les catégories de lecteurs y trouveront
une lecture saine, intéressante et instructive. .
Les Pafeiflques chrétiens, par Paul
Allégret, président du Comité central
des Amis de la Paix. Extrait de la
« Revue du Christianisme Social ». Valsles-Bains, E. Alberlen. 1904. Prix:
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Propriétés dn sel.
L’eau salée ranime quelquefois une
personne qui s’est évanouie à la suite
d'un clioc. Le sel dans l’eau tiède constitue un vomitif.
Une cuillerée à café de sel dans un
verre d’eau e.st très bonne pour une
foule de troubles digestifs, pour soulager les coliques et aider à la digestion. Un sac rempli de sel et chauffé
soulage beaucoup quelqu’un qui souffre de névralgies.
Lorsqu’on a les yeux fatigués, il n’y
a rien de meilleur qu’un bain chaud
et salé
On empêchera les cheveux de tomber
si on se lave de temps en temps la
tête avec de l’eau salée.
Du sel ajouté à, un bain le rend
presque aussi fortifiant qu’un bain de
mer.
Si on saupoudrait les tapis de sel
avant dé les baleyer, on verrait que
la poussière ne s’élèverait pas et que
leí tapis deviendraient très brillants
de couleurs.
Le sel jeté sur la suie éteint les
flammes.
Une prise de sel fin absorbée au
moment où on ressent un petit titillement pituinaire, qui provoque l’éternuement, suffit pour enrayer complètement un rhume de cerveau.
Le sel blanc, dissous dans l’eau,
constitue pareillement un excellent gargarisme pour les inflammations de la
bouche et de la gorge. Il remplace
avantageusement l’alun.
(Petit Glaneur)
Nouvelles et faits divers
M. Louis Dupin de S. André, gendre de M. J. P. Pons, modérateur, et
actuellement pasteur à Mouilleron-enPareds (Vendée) vient d’être désigné
pour remplacer M. Pannier à Hanoï
(Indochine). Il est appelé à occuper ce
poste, pénible à cause des distances et
du climat, mais honorable, pendant trois
ans à partir d’octobre prochain.
Une innovation à signaler après le
Semeur Vaudois. Le pasteur d’Oran donne
à son église, une fois par mois, dans
une réuniou spéciale très fréquentée,
des nouvelles de tout ce qui se passe
dans le monde protestant. Comme de
nombreuses personnes lisent peu les
journaux, elles sont enchantées d’être
ainsi renseignées.
Il est curieux de constater que l’administrateur apostolique du Tessin
porte le double titre d’évêque de BâleLugano. Voici comment est née cette
étrange combinaison. L’attitude belliqueuse de Mgr Lâchât, à l’époque du
Kulturkampf, avait empêché sa résidence à Bâle, où le pape l’avait nommé
évêque. On lui offrit en consolation
l’évêché de Lugano. C’est alors, en
1884, que le Tessin fut séparé des diocèses de Milan et de Còme pour former
un diocèse suisse rattaché à Bâle par
l’union personnelle de l’évêque de BâleLugano. Le principal lien entre le
Tessin et la Suisse papiste est l’Association catholique qui compte 2589 membres de langue italienne.
On évalue à près de onze millions
le nombre total des Juifs disséminés
sur la surface du globe. Les deux tiers
sont en Europe. La Russie en compte
5.500.000 (contre 40.000 dans la Russie
d’Asie), r Autriche-Hongrie 1.860.000 ;
TAllemagne568ooo;laRoumanie30oooo;
la Grande-Bretagne 200,000; la Turquie
120.000 ; la Hollande 97.000 ; la France
77.000; l’Italie 50.000; la Bulgarie
31.000; la Suisse 12.500; la Grèce
5.800 ; la Serbie 4.700 ; le Danemark
4.000 ; la Suède 3.400 ; la Belgique
3.000 ; l’Espagne 2.500 ; le Portugal
300. Total pour l’Europe huit millions.
Les Etats-Unis comptent un million
d’enfants d’Israël.
M. Auguste Malan, précédemment
professeur au Collège de la Tour, puis
pasteur vaudois, et actuellement pasteur
à Pay’erne (Vaud) quittera ce poste, à
fin septembre, pour motifs de santé.
M. Malan, premier pasteur de Payerne,
desservait cette église depuis seize ans.
Son collègue est M. Paul Gardiol de
la Tour.
Le N® du 26 mars du Semeur Vaudois
de Lausanne spécialement adressé aux
catéchumènes, est intitulé Semailles et
moissons, et contient plusieurs excéllentes méditations et exhortations.
La collecte du dimanche de la Réformation en Suisse, destinée à élever
chaque année un lieu de culte dans
une localité papiste ayant des adhérents à l’Evangile a produit cette fois
67.500 francs. Cette somme servira à
la construction d’un temple dans le
chef lieu du canton de Zoug.
La Belgique vient de prouver, une
fois de plus, à quel point peut aller
l’ignorance des catholiques, même instruits, au sujet de la Bible.'Un professeur de l’Université de Bruxelles
donne des cours, suivis par un public
de choix, sur les origines du christianisme. Ayant une fois demandé à la
foule, qui pendait de ses lèvres, que
ceux qui avaient lu les épîtres de
Paul voulussent bien lever la main,
trois mains seulement se levèrent. Il
est probable, remarque avec raison le
Einnomrnento, que le résultat d’une telle
demande eût été tout pareil dans une
Université italienne.
Un autre fruit de l’éducation catholique. Lors du tirage au sort à S.
Jean des Monts, en Vendée, le souspréfet ayant constaté que de nombreux
conscrits étaiant illétrés, a réussi a établir que, sur 54 jeunes gens inscrits
I
4
dans la commune, 15 étaient illettrés,
dont deux n’étaient jamais allés à l’école, tandis que les 13 autres sortaient
de l’école des Frères congréganistes.
Et dire que le ministre de l’Instruction Publique, en Italie, est en pourparlers pour accorder le pareggiamento
à un Collège ouvert à Rome par une
congrégation expulsée de France.
Pendant que l’Italie se retourne vers
le cléricalisme, et que l’Allemagne se
dispose à réadmettre les jésuites dans
son territoire, les Etats catholiques d’Amérique, las du prêtre, en secouent
chaque jour mieux le joug atrophiant.
Dans nos Vallées mêmes, à la Tour,
sous l’œil protecteur et éclairé des autorités, les processions moyenâgeuses,
augmentent de nombre chaque année,
et encombrent les rues étroites. Au
contraire, le gouvernement de la Bolivie vient de publier ce décret :
« Sont abolies les processions, de
toute nature, dans toutes les rues et
places de la République ». Chaque
chose à sa place, et la religion à ses
lieux de culte où elle peut et doit jouir
de la plus ample liberté.
Dans la République de l’Equateur,
naguère le paradis du clergé romain,
le ministre de la Guerre a permis aux
missionnaires protestants d’exercer leur
activité dans les casernes et les hôpitaux militaires ; Le ministre de grâce
et justice en a fait autant pour les prisons. L’union missionnaire de Kansas
City, dans le Missouri, a déjà fondé 5
stations une desquelles parmi les mon.tagnards indiens, descendants des Incas,
les anciens dominateurs du Pérou, de
nombreuses âmes ont déjà embrassé
l’Evangile, en particulier à Guayaquil.
C’est tout le contraire dans la Colombie où le clergé a une telle frayeur
que l’achèvement du canal de Panama,
en introduisant la civilisation dans le
pays, détruise sa suprématie, qu’il a
préféré voir se détacher la nouvelle
République de Panama, qui a devant
soi un brillant avenir.
En proportion de son étendue, la
Colombie est le plus fort contribuable
américain de l’Eglise romaine. Le sub
HISTOIRE POPULAIRE
des ïaudois des Alpes et de leurs coloiiies
avec 64 gravures
anciennes et modernes, en bonne partie inédites
par JEAN JALLA
Prix 2,50.
On la reçoit par la poste, recommandée,
en ajoutant 30 cent, pour le port à l’Intérieur, ou 75 cent, pour l’Etranger, pour
un exemplaire; 50 cent, ou 1.25 pour
side officiel annuel est d’un million en
or, mais les contributions particulières,
et les sommes tirées du Trésor par des
moyens indirects, multiplient par cent
cette contribution. On comprend dès
lors que le nombre des oiseaux de mauvais augure, dont la France vient de
se débarrasser, aient pris le vol de ce
côté-là.
Un argument inattendu vient démontrer une fois de plus, l’utilité du repos
du dimanche. En Angleterre, où le
repos du dimanche s’ étend au service
télégraphique, on a remarqué que les fils,
le lundi sont meilleurs conducteurs que
le samedi.
A New York, on est entrain de
construire une école colossale, qui aura six
étages et 126 salles; au rez-de-chaussée
il y aura une salle capable de contenir
1.600 auditeurs. Des ascenseurs porteront les enfants aux différents étages,
aménagés pour 4.500 élèves.
Missions.
Après une heureuse traversée, M. le
missionnaire Barthélemi Pascal et sa
famille ont heureusement débarqué à
Southampton, samedi 26 mars. Ils ont
dû ensuite traverser Paris, dirigés sur
Strasbourg.
Pour combler le déficit, la Société
de Paris devait encore recevoir, du 23
au 31 mars :
Œuvre générale 229.000 francs
Madagascar 134.000
Zambèze 51.000
soit un total de 414.000
Les Missions de Berlin en SudAfrique ont éprouvé de très grands
dommages par la guerre anglo-boër.
Le gouvernement anglais se refuse de
réparer les dégâts faits par les soldats
anglais.
Revue Politique
Dans sa séance de samedi dernier, la
Chambre achève la discussion du budget
de l’Agriculture qu’elle approuve ensuite
à une forte majorité ; elle délib'ère, sur
la proposition de M. Santini de faire
2 exemplaires; 60 cent, ou 1,25 pour
plus de deux ex. Pour 10 ex. et audessus, le port est gratuit.
Les libraires, ainsi que les pasteurs
et régents qui payent comptant au
moins 10 exemplaires, peuvent avoir
l’ouvrage à 2,25 l’ex.
Avec 50 centimes en plus, on peut
avoir, dûment collée à la fin du volume, la Carte des Vallées, dressée pour
le « Guide » par M. le docteur D. Rivoir, avec la collaboration de l’auteur.
S’adresser à M. le Prof. Jean Jalla
Torre Pellice.
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parvenir à LL. MM. le roi d’Italie et
l’Empereur Guillaume, qui à cette heure
même étaient réunis à Naples, les meilleurs vœux des représentants de la nation ;
elle décide, avec enthousiasme, de s’ajourner au 5 mai, sans songer probablement qu’il lui reste une foule de projets
de la plus haute importance à l’ordre
du jour, entre autres celui qui concerne
les chemins de fer. Le peu d’empressement qu’on a mis jusqu’ici à s’occuper
d’un problème qui intéresse à un si haut
degré l’économie nationale est presque
inconcevable, et nous nous demandons
si la solution qu’on semble vouloir éloigner
le plus possible, ne va pas être rendue
toujours plus difficile. Au cours de la
même séance le président complète la
commission des cinq, chargée d’examiner
l’affaire Nasi, par la nomination du Socialiste Prampollini élu en remplacement
de M. Berenini, qui refuse la charge pour
des raisons personnelles. L'enquête parlementaire sur ce qu’on a d’abord qualifié
d'affaire Nasi, qu’on baptise maintenant
du nom de scandale Nasi a donc été
votée, malgré les efforts contraires de
la franc-maçonnerie et du vénérable
président, nn confrère probablement. Il
ne nous reste qu’à souhaiter à la commission des cinq un peu de patience,
beaucoup d’indépendance et du courage.
Le public a soif de vérité et de justice,
et si on allait le mystifier par un faux
semblant d’enquête destinée à réhabiliter
celui qui n’est déjà plus un simple accusé, il perdrait toute confiance vis à vis
des Ibis qui nous régissent et des autorités
qui nous gouvernent.
Lorsqu’on a commencé à parler de la
rencontre des souverains d’Italie et d’Allemagne à Naples, on ne lui attribuait
d’autre importance que celle d’une visite
réciproque d’amitié personnelle et de
politesse. Mais les toasts échangés à bord
du Hohenzollern entre Victor Emmanuel
et Guillaume confèrent à l’entrevue une
plus haute portée. La Triple alliance n’a
jamais été plus catégoriquement affirmée
des deux côtés. « Les liens qui unissent
nos deux pays ont été jusqu’ici le facteur
le plus puissant de la paix européenne »
a dit notre Roi. — « L’idée de la Triplice
est profondément gravée dans l’âme de
nos sujets» répliqua Guillaume II». Les
Chemin de fer la Tour-Pignerol-Turin
Horaire d’iiiver 190B-1904.
aecél. fest.
la Tour 5.10 8.30 12.15 15..32 19.7
Luserne S. J.ii 5.17 8.39 12.24 16.40 19.15
Bubiane 5.27 8.49 12.34 16,48 19.26
Briqueras 5.37 9.1 12.44 15.64 19.40
Chapelle d. M. 6.42 9.6 12.49 19.46
S. Second 5.49 9.13 12.56 19,52
Pignerol 6.7 9.31 13.16 16.12 20.12
Turin 7.30 10.55 14.35 17.30 21.36
accél.
Turin 5.35 9.15 12.55 16 — 19.40
Pignerol 7.5 10.45 14.2 17.31 21.11
S. Second 7.16 10.56 17.42 21.22
Chapelle d. M. 7.23 11.3 17.49 21.29
Briquéras 7.30 11.10 14.28 17.57 21.38
Bubiane 7.39 11.19 14.38 18.7 21.48
I.nserne S. J.ii 7.4!) 11 29 14.48 18.18 21.69
la Tour 7.66 11.36 14..54 18.25 22.6
Traiway Pienerol-Pérouse
Pignerol 7. 10.40 14.30 17.30
Cr.lth.iil 7.36 11.16 15.6 18.6
l’eicu-e 8,10 11.50 15.40 18.40
Pérouse 8.12 11..55 14.50 18.45
S. Germain 8.47 1230 15,25 19.55
Pignerol 9.22 13.6 16. 19.55
rares Français qui continuent à se .
de nous ont pu trouver ces déclara«,
quelque peu déplacées à la veille d®
visite de M. Loubet ; mais les gens |
pensants savent fort bien que l’I
peut entretenir les meilleurs rap
avec la France, sans manquer à ses
gagements envers l’Allemagne et l’A
triche. *
— Les Japonais ont fait le 27 o. .a»
nouvelle tentative, qui peut encore i
dénombrer, pour bloquer Port-Ar%
Ils voulaient, à ce qu’on dit, renouvfl
le projet de couler des vaisseaux nigi
chauds à l’entrée de la rade; mais grâ,
aux torpilleurs russes le projet a ||
et les quatre navires ont échoué sur|
côte, et la flotte japonaise, forte
moins (juinzc unités, non compris^
torpilleurs, a dû se replier. Ne p
oublier que la nouvelle nous vient «
coté russe et qu’ on en attend la
mation de Tokio. Parmi les « on dit
qui circulent dans les journaux respét
tables, c’est-à-dire qui n’oseraient
servir à leurs lecteurs moins de tro]
colonnes par jour sur la guerre, signaloi
celle de la descente de l’armée de Vh
divostock en Corée, et cette autre a
tribuant aux Japonais l’intention de frai
chir bientôt le Yalou avec l’artillerii
maintenant que son embouchure ne set
ble plus obstruée par le.s glaces.
• il
J- C.
PENSÉE
L’âme est comme l’ambre ; plus eli
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