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M. B. L¿g«>
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^Année XXXIX.
4 Mars 1904.
N. 10
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L’ECHO DES VALLEES
r»ARAIS»ouaqu:ib vka^hreîoi
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phih IV, 8).
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SOMMAIRE :
Giovanni Ribetti — Un exemple d’efficacité de la Parole de Dieu — Le 17
Février à Marseille — Chronique iinio' niste — Madame George Lake --Missions — Chronique — Nouvelles
J et faits divers — Ouvrages reçus —
Revue Politique.
Griovaiini Ribetti
J’ai essayé d’écrire ce nom dans sa
forme française, mais ma plume s’y
rebelle ; l’homme qui l’a porté jusqu’à
hier était trop vraiment italien pour
que la forme française de son nom
puisse convenablement le rappeler a
ceux qui l’ont connu. Celui que les foules
de Livourne, de Rome, de Pise et de
Turin ont entendu soutenir vaillamment
^ l’évangile contre les erreurs romaines;
"^^Gelui que les autorités provinciales, du
délégué jusqu’au préfet, et les autorités
de la capitale, du questeur jusqu’aux
ministres, ont vu dès avant 1859 défendre « sans peur et sans reproche »
la liberté religieuse et les droits des
Vaudois ; celui que les prêtres et les
fidèles du pape ont pendant 40 ans
considéré comme l’un des orateurs et
des publicistes les plus redoutables ; ce
n’est pas Jean Bihet, mais bien Giovanni
Bibetti.
Il était né en 1834 au Pomaret, et
il y fréquentait l’Ecole latine, alors
dirigée par mon père, au moment ou
j’y naissais moi-même en 1851. C’est à
l’Oratoire de Genève qu’ il étudia la
théologie sous des professeurs comme
Merle, Gaussen, Pilet, qui laissèrent sur
lui leur empreinte ineffaçable d’amour
pour l’étude et d’attachement inébranlable à l’autorité divine de la Bible. Il
fut consacré en 1858 et entra aussitôt
dans le champ de l’œuvre de l’évangélisation qui alors était dans ses premiers commencements ; et depuis lors
il donna à notre église quarante-cinq
ans consécutifs d’un ministère fidèle et
puissant ; puisque ce ne fut qu’au Synode de 1903 qu’il fut «émérité.
Le Piémont d’abord, seul ouvert encore à la liberté, le vit se lancer dans
la mêlée avec toute la fougue de ses
24 ans ; puis, quand la Toscane s’ agrégea au Royaume d’Italie en formation, Livourne l’ouït proclamer dans ses
murs (sans que même des menaces de
mort pussent l’effrayer) le vieil évangile des Vaudois, et le vit y fonder
une église nombreuse et vivante. Quand
Rome couronna par son plébiscite la
constitution du Royaume d’Italie, ce
fut lui que notre église chargea d’y
faire naître une église évangélique, et
ce vaillant pionnier ne fut pas au dessous de l’attente ; dans dix ans il fit
naître et développa une église solide
où ne manquait aucune classe de la
population Romaine, des patriciens les
plus authentiques jusqu’aux plus humbles plébéiens. Je Py ai vu à l’œuvre
de 1873 à 1878 pendant mes premières
années de ministère, et j’ ai beaucoup
appris de lui qui m’apparut aussitôt
comme vrai type de l’évangéliste italien.
Il fallait l’entendre, dans cette période héroïque de l’œuvre à Rome,
dans la discussion publique avec des
prêtres sur la prétendue venue à Rome,
ou bien dans le local trop étroit et
caché de via dei Pontefici, ou dans celui
plus mesquin encore de Vicolo d’Ascanio, ou enfin dans la salle plus vaste
de la piccola Borsa à via delle Vergini
qui fut notre dernière étape avant d’arriver à via Nazionale. Ah ! ces centaines
d’auditeurs accourus à ses conférences
annoncées, ne dormaient pas et il ne venait à personne l’idée de dire que ce
pasteur Vaudois semblait un étranger.
Tout dans sa personne et dans son
débit était italien pur sang, ce qui faisait écouter avec plaisir ses discours
tout formés de .logique serrée, d'histoire
documentée et de pur évangile.
Florence, Pise et Turin furent plus
tard ses champs d’actions où ses dons
éminents continuèrent à se déployer,
par la parole comme par la plume. Car
il a écrit maint opuscule de polémique
de grande valeur ; Il Sillabu, La Messa,
Il protestantesÎMu in Italia etc. et il a
édité à Rome le journal II Cristiano
Evangelico et a été jusqu’ à sa mort le
correspondant de l’Eglise Libre.
Il y a deux ans, il fut arrêté dans
sa remarquable activité qui le faisait
croire jeune encore à 68 ans, par une
attaque, sa digne compagne qui l’avait
vaillamment soutenu dans sa carrière
si mouvementée l’assista avec la plus
touchante affection jusqu’ au bout ; et
Dieu l’a appelé dans son repos le 27
du mois pas.sé. Le 29 au matin toute
l’église Vaudoise de Turin et quelques
collègues des Vallées entouraient le
cercueil et à sa demeure ainsi qu’au
cimetière M. le pasteur Paolo Longo
présida le service funèbre qui laissera
en tous un édifiant souvenir.
Un nom me vient à la plume au
moment de clore ces quelques lignes
en mémoire de notre frère vénéré ;
Giovanni Ribetti a été notre Napoléon
Roussel, pieux chevalier de l’évangile,
vaillant défenseur de nos libertés, pionnier infatigable et béni de l’évangélisation, polémiste puissant et populaire.
Il nous laisse deux églises, à Livourne
et à Rome, que Dieu nous a données
par son ministère, des publications qui
longtemps encore montreront le chemin
de la lumière et de la vie à bien des
âmes plongées dans les ténèbres de la
mort, et le souvenir d’un long ministère béni qui a fait une partie importante de l’histoire du premier demisiècle de notre évangélisation, que
quelqu’un écrira peut-être un jour. Dieu
veuille remplacer ses ouvriers efficaces
au fur et à mesure qu’ils partent, et
consoler ceux que ce départ frappe dans
leurs plus chères affections !
Teofilo Gay.
UM IXEMPLI B'EFFICMITÊ
de la Parole de Dieu
Actes VIII, 26-40.
11 s'agit de deux hommes que Dieu fit
rencontrer, comme il l’a fait souvent
et comme il le fait encore aujourd’hui
pour son œuvre de salut. Ces deux
hommes c’est Philippe le diacre et l'eunuque de la reine d’Ethiopie.
Ils sont pour nous un exemple frappant de foi à la Parole de Dieu ; chacun clans la position qu’il a reçue du
Seigneur.
Philippe, d’abord, est un de ces 7,
mentionnés au commencement du chap.
VI, qui furent élus à la charge de
diacre dans cette florissante église de
Jérusalem. C’était probablement un de
ces 3000 convertis le jour de la Pentecôte. Ce n’était pas un savent, mais
certainement un homme instruit, surtout dans les Ecritures, un homme de
foi. C’est à lui que le Seigneur fait
dire par son ange : « Lève-toi, et t’en
va vers le Midi sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza. Et Philippe
part sans chercher à s’excuser, sans dire :
envoie Seigneur qui tu dois envoyer,
sans seulement savoir quelle est la
mission qui l’attend sur le chemin indiqué, le Seigneur a parlé et il croit.
Il n’hésite pas, il se lève et il s’en va,
sans s’inquiéter de quoi que ce soit ;
laissant au Seigneur de lui ouvrir le
chemin. Il faut croire comme Philippe
pour obéir et pour accomplir fidèlement
sa tâche.
Que trouve-t-U sur sa route? Un
homme, un grand Seigneur assis sur
son chariot. C’est un officier de la reine
d’Ethiopie et c’est pour lui que Philippe est envoyé.
L’Esprit lui dit : « approche-toi et
joins ce chariot ? Il fallait pour cela
beaucoup de courage, presque le courage d’un Moïse. Mais la foi donne le
courage. Philippe s’approche et il en-tend l’officier lisant le chap. LUI du
prophète Esaïe. Est-ce possible, un officier lisant sa Bible en route ! C’est
en tout cas une bonne manière de
voyager sans perdre son temps. Que
de temps perdu en voyage ! Cet offi
cier revenait de Jérusalem où il avait
entendu parler de Moïse et des prophètes. Il s’y était intéressé et il ne
s’était p2is contenté d’entendre ces divins récits, il voulut les avoir lui-même
sous les yeux, les lire et s’en instruire.
C’est ce qu’ il fit. Seulement ce n’est
pas tout de lire, il s’agit de comprendre. Or l’eunuque ne savait pas de qui
le prophète voulait parler par cet homme qui a été « le méprisé, le rejeté des
hommes.....» Il lisait néanmoins ; il
trouvait que cette lecture lui faisait du
bien. Il lisait avec foi, parce qu’il avait
faim et soif de la Parole de Dieu. Or
dans de telles dispositions Dieu toujours se charge d’éclairer, de faire comprendre d’une manière ou de l’autre.
Voilà pourquoi Dieu envoie Philippe
qui interrompt l’officier dans sa lecture
et qui accepte l’invitation de s’asseoir
à côté de lui.
La Parole de Dieu rapproche les
hommes les plus étrangers entr’eux.
L’homme haut placé apprend à s’abaisser, à fraterniser. Et quelle récompense
la plus heureuse l’eunuque ne retira-t-il
pas de sa manière d’agir avec le simple diacre de l’Eglise de Jérusalem !
Voilà Philippe qui lui explique les
Ecritures et surtout qui lui parle de
Jésus, celui dans lequel s’accomplirent
pleinement les paroles du prophète par
son abaissement pour nous relever, par
sa mort pour nous donner la vie. L’eunuque de son côté ne tarde pas à comprendre la signification de ces divines
paroles prophétiques, ainsi que le prouve
sa réponse: «Je crois que Jésus-Christ
est le Fils de Dieu ». Non content de
confesser sa foi il la confirme par le
fait de son obéissance à l’ordre de Jésus
dans ce signe du baptême qui représente la grâce toute gratuite de Dieu.
Or une telle œuvre de paix et de joie
qui s’accomplit dans tout cœur qui
croit, ce n’est pas aux paroles de l’homme qu’on la doit mais à l’efficacité de
la Parole de Dieu.
Ce n’est pas cette Parole éternelle
qui perdra jamais de sa vertu puissante.
Elle sera jusqu’à la fin la parole dont
Dieu se sert pour changer les cœurs
pour sauver les âmes.
Comment donc peut-il se faire que
des exemples comme celui de l’eunuque se présentent si rarement. Il faut
nécessairement en chercher la cause
dans l’homme lui-même; pas seulement
dans la dureté de son cœur, la Parole
de Dieu est assez puissante pour briser
le cœur le plus dur pour le fondre à
salut, mais dans le manque de besoin,
dans le peu de foi, ce qui explique le
peu de place qui est fait à la Parole
de Dieu. Son peu de place dans les
voyages, dans les conversations, dans
les maisons, dans l’éducation des en-
2
w a
fants et même,dans les cultes publics.
C’est souvent plus de la. pârolf de
l’homme que de la Parole toute puis-,
santé de Dieu qu’on attend la vie d’une?
église, le réveil des âmes. M.
Le 17 Février à Marseille
Marseille, Février 1904.
Me voici pour accomplir ma promesse
de donner à vos lecteurs quelques nouvelles sur notre agréable soirée du 17.
Beaucoup de Vaudois ont répondu
à l’appel et nous avons été très heureux
d’y voir beaucoup d’autres, même des
catholiques. L’attention a été très soutenue, quoique vu le travail des hôtels,
on ait été obligé de commencer un peu
tard, soit vers les 10 h. i\2 pour terminer à minuit et i\2.
La soirée a été remplie par un riche
programme, quoique il y eût encore
place poür d’autres Vaudois qui auraient pu nous raconter des choses
intéressantes si la timidité ne les avait
retenus. Il est à souhaiter qu’une autre
fois nous aurons le plaisir de les entendre.
Après quelques paroles de bienvenue
prononcées par M. GeisendorfF, et des
explications sur le but de notre fête,
des amis de l’U. C. nous ont fait de
la bonne musique, chanté de jolis chants
et raconté de joyeuses anecdotes. Qu’il
me soit permis de nommer M. Peyron
qui nous a lu un beau poème, M. Marraude, un descendant de Vaudois, qui
nous a charmés en- chantant de sa
belle voix deux airs magnifiques ; un
Vaudois de Villesèche a raconté deux
jolies anecdotes; un autre Vaudois et
deux Vaudoises ont fait entendre des
récitations et des chants. Nous avons
eu ensuite le plaisir d’admirer, au cinématographe, plusieurs coins de nos
chères Vallées, ce qui pour un moment
noUs a transportés dans notre pays où
nous vivons toujours par la pensée
quoiqu’absents de corps.
Pour terminer cette agréable soirée
M. le pasteur Bruguière nous a adressé
quelques bonnes paroles, se disant heureux d’avoir pu assister à une fête qui
nous rappelle notre Emancipation. Il
airriè beaucoup les Vaudois, dit-il, et
est content d’avoir eu le privilège de
visiter nos Vallées. Vu l’heure tardive
il est obligé de s’arrêter, en nous laissant comme souvenir quelques paroles
du Psalmiste et des Proverbes :
Les pères béniront les enfants, et
les enfants prendront la place de leurs
pères. — Que tout ce qui est en nous
bénisse l’Eternel.
Ainsi se termina notre soirée.
Qu’il me soit permis d’adresser une
fois encore nos plus chaleureux remerciements à M. Geisendorff, le vrai
organisateur de notre soirée, ainsi qu’à
ses chers collaborateurs de l’U C. pour
tout ce qu’ils font en faveur de notre
Jeunesse Vaudoise.
Que Dieu veuille, et c’est mon vœu,
qu’ il résulte de cette soirée quelque
chose de bon pour la suite, car il y
a beaücou() à faire, et l’on fait si peu.
M. l’ingénieur Eynard, chef de Groupe
des U. C.’du Piémont, a voulu s’associer
à nous par l’envoi d'une carte dont
M. Geisendorff nous en a donné communication.
Et maintenant, en terminant, je fais
encore une invitation aux Vaudois habitant Marseille : c’est de venir en aussi
grand nombre que possible à la même
adresse, 114 rue de Rome, le Dimanche
' 20 Mars à 3 heures de l’après midi,
pour une réunion familière de Vaudois.
Mes salutations.
Un Vaudois.
Clironiqae Unioniste
Le Foyer.
’ Nous recevons, avec prière de la
reproduire, la circulaire suivante, que
nous recommandons à l’attention bienveillente de nos lectrices et pourquoi pas des lecteurs ?
.i ■
Turin, Février 1904.
Mesdames,
Après de longues recherches, nous
avons enfin trouvé un appartement qui
remplira, nous l’espérons, toutes les
conditions que nous désirons pour notre
Foyer. Nous y entrerons, D. V., à la
fin de Mars, et faisons un appel spécial à toutes les dames et amies qui
ont à cœur le bien moral et spirituel
des jeunes filles, de bien vouloir accorder leur sympathie à cette branche
d’activité et l’entourer de leur bienveillant intérêt.
Nous avons eu, depuis deux ans, le
Foyer actuel tout-à-fait rempli ; jeunes
étudiantes pour la plupart, employées
au télégraphe et professeurs, et pendant les vacances, des jeunes voyageuses et des dames de passage ont
bénéficié de nos chambres libres.
Pendant ce temps, ayant dû refuser
plusieurs jeunes filles et en avoir une
logée ailleurs tout l’hiver, un plus
grand local était absolument nécessaire. Nous y aurons deux dortoirs au
lieu d’un seul et des chambres à un et
à deux lits.
Comme par le passé, nous ferons des
prix de faveur pour les cas spéciaux,
établissant, si possible, une ou deux
bourses pour les jeunes filles ayant
une vocation marquée pour les études,
et dont les parents ne pourraient payer
la pension entière.
Les dames et les Unions Chrétiennes
qui voudraient contribuer à ces bourses (les Unions de Turin et de St. Jean
en ayant pris l’initiative), sont priées
de demander les renseignements à
M.me Schalck, Corso Vinzaglio, 35, qui
les donnera avec reconnaissance.
Le Comité Exécutif.
Madame George Lake
Il y a environ deux mois que l’excellente chrétienne dont nous venons
d’écrire le nom est entrée dans son
repos, et nous avons le regret de porter à la connaissance de notre Eglise,
avec un peu de retard, la perte de
cette fidèle amie. Nous l’aurions fait
plus tôt si nous en avions été informé.
Bien que depuis nombre d’années la
bonne Madame Lake n’ait plus donné
à notre Eglise des preuves de sa grande
générosité, à cause de son grand âge
et des infirmités qui l’avaient condamnée
à l’inaction, nous n’avons pas oublié
les précieux et nombreux témoignages
qu’elle et M. George Lake son digne
mari nous ont donnés pendant toute
une génération. Ils appartenaient à
cette Eglise qui a donné à la nôtre les
plus grands bienfaiteurs tels que le
docteur Gilly et le général Beckwith,
dont ils partageaient la foi et l’amour
pour nos Vallées.
Il n’est pas d’œuvre à laquelle ils
n’aient prêté leur concours, et elles
sont nombreuses les familles parmi nous
qui ont connu l’inépuisable libéralité
de M. et M.me Lake. Il y a quelque
vingt ans avec le concours d’un.;, de
leurs amis, ils ont réuni deux sommes
assez rondes dont les intérêts doivent
être servis aux, pasteurs émérites des
Vallées et aux veuves de pasteurs.
Tous ceux qui ont eu l’avantage de
passer par St. Leonards on Sea ont
connu de près l’hospitalité bienveillante
de ces amis dévoués. Nos jeunes institutrices étaient surtout les bienvenues
dans cette demeure où on les accueillaient comme des enfants de la maison.
- Nous ne connaissons pas les proches
parents de la vénérée sœur qui nous
a quittés le 3 janvier dernier, pour leur
témoigner notre .sympathie, mais si ces
lignes tombaient jamais.sous leurs yeux,
nous les prions de croire que l’Eglise
Vaudoise tout entière s’associe à leur
deuil et que ceux qui ont été l’objet
de r affectueuse sollicitude, de M.me
Lake honorent et bénissent sa mémoire. J.-P. Pons.
M. le missionnaire Coïssoil a continué,
ses tournées dans les paroisses des Vallées qui ont désiré sa visite. Il est aujourd’hui à Genève et, outre la forte et
généreuse Zambézia de cette ville, il visitera aussi. Dieu voulant, celles de Vevey,
Lausanne et Clärens et, peut-être Neuchâtel et le Val de Travers. A son retour, il consacrera le dimanche 13 c. à
Pig'uerol et S. Second, le 27 à Frarustin
etc. C’est vers la fin d’avril qu’il sera
appelé à repartir pour le Zambèze.
Au nombre des renforts qui accompagneront MM. Coïsson et Boiteux, rentrant
au Zambèze, on compte M. David Lcscorite, d’Oitlicz, qui partira en qualité
d’artisan-missionnaire.
M. Louis Jalla, poursuivant sa rapide
tournée à travers les missions de l’Afrique Australe, a passé dix jours auprès
des missionnaires suisses d’Elim, Valdézia, et jusqu’à Tsakoma. A Johannesburg,
il a pu parler à des centaines de noirs,
sur les 200.000 que compte cette vaste
agglomération minière.
Le 3 février, il atteignait tiourenço
Marquez, sur l’Océan Indien. Grâce à
des travaux d’assainissement, cette possession portugaise n'est plus le tombeau
des blancs, comme on l’appelait jadis.
C’est de là que M. Jalla écrivait le 5
février. Il pensait en repartir le 8 pour
faire les 105 km. qui le séparaient de
Makoulane, puis se rendre auprès de la
florissante mission américaine de Natal,
et plus tard à Madagascar.
C ]f fl O y I Q i! r;
La conférence de M. Giainpiccoli.
Bien des gens trouvent à redire aux
conférences avec projections lumineuses,
dont l’usage se généralise de plus en
plus. Les auditeurs disent-ils, devenus
spectateurs, sont distraits par la vue ;
au lieu de suivre la pensée de l’orateur, ils s’abandonnent aux impressions
diverses que leur font éprouver les
images qui passent successivement devant leurs yeux. De plus, Jes projections sont une tentation pour l’orateur
lui-même, qui est facilement porté à
laisser parler les images, se laissant
dominer par elles, au lieu de s’en servir comme d’un précieux auxiliaire, et
se bornant au rôle d’interprète, si ce
n’est de simple cicérone.
Tel n’a pas été le cas de la con^
rence que, M. Giampiccoli nous a dori.,
liée dimanche soir à la Maison
" doise. lœs projections, nombreuses et
fort belles, ont admirablement servi
l’illustrer, à la rendre intelligible m
aux esprits les moins cultivés, ma®
elles n’en ont pas tracé le plan, et ^
conférence avait sa valeur indépendante^
ment des projections.
Comme nous l’avions annoncé, ij
: conférence avait pour sujet « Bahel ^
la Bible s\x]qI rendu célèbre par (fei^
conférences de Frédéric Delitzsch et'pSil
les discussions que-suscitèrent les idé^
du savant assyriologue allemand aç
sujet des rapports ent>-e la Bible et W
traditions assyriennes. I S
L’orateur nous^a fait assister, aux pa-‘
tientes recherches qui ont permis aux
savants de reconstruire en grande partie l’histoire et la civilisation assyrobabiloniennes, il nous a montré les vues
d’une quantité de bas-reliefs, d’œuvres
d’art, de monuments, de sculptures, d’édifices, d’inscriptions qui attestent la
puissaitce de ces peuples et leur civilisation, aussi avancée à bien des égards
que celle des grecs de l’époque classique. I
Puis, dans la deuxième partie de sa
conférence, il a exarniné les points de
ressemblance entre les idées religieuses,
morales, cosmog-oniques, les traditions,
la législation des Assyriens et celles
que nous avons dans la Bible, montrant
que Delitzsch avait beaucoup exagéré
ces ressemblances, surtout en ce qui a
trait à la religion, polythéiste et morphologique à l’excès chez les Assyrobabiloniens, monothéiste et d’un spiritualisme élevé dès les temps les plus
anciens chez le peuple hébreu. Il déclare qu’il est arrivé à la fin de son
étude fortifié dans la conviction qu’il,y
a chez le peuple hébreux quelque chose
de spécial qu’on ne trouve chez aucun
peuple, et que la Bible, quelqu’idée que
l’on ait sur la question d’inspiratioii,
est bien le livre de la révélation de Dieu*.
Et il conclut en disant que, si l’idéal'
du moyen-âge a été de mettre «la
science au service de la religion» {philosophia, ancilla theologiae), et si au XIX
siècle, le mot d’ordre a été : la science
détruisant la religion-, l’idéal de l’aveni
doit être : la religion, la foi, avec 1.
science.
La salle était comble, l’appareil )
fonctionné admirablement et de chaleureux applaudissements ont salué !■
fin de la belle et éloquente conférence
Augroglie. 29 Fév. 904..
Notre dernière assemblée- électoral«
a nomme trois diacres. Nous avons h
conviction qu’avec leur zèle, et leui
bonne volonté, et encouragés par l’affectueuse considération de laquelle ih
jouissent, ils trouveront un bon accuel
auprès de tous les membres de notre
paroisse et que nous serons ainsi mis
a meme de répondre à ce que l’Admh
nistration supérieure de notre Eglise
attend de nous ! !
Dernièrement M. le prof. Ribet, président du Bureau Central de la Société
d’Utilité Publique, avec MM. les prof.
J. jalla et J. Coïsson sont venus nous
faire une visite. Nous les en remercions
bien cordialement.
M. Ribet prononça, devant une nombreuse assemblée, un très beau et interessant discours, insi.stant sur la nécessité d’une solidarité toujours plus
sentie et plus profonde des Vaudois
entr eux, en démontrant d’une manière
évidente qu’un semblable réveil, con-
3
— s
triboera sans nul doute, à la prospérité
de flOtre'peuple
jf îÎ^sson ajouta quelques conseils
pratiques.
jj^agSsOittmes profondément recon■^^tsfiïVnrs ces Messieurs d’avoir
;■ car notre section d’An-sans -être tout à fait morte, ne
^ll^âit^ plus une grande vitalité,
^fflértbteux^ auditeurs qui accoufuBt et qui- écoutèrent avec un grand
^ét»0«s f)érmettent d’espérer qu’unè
vie animera la susdite section,
les années passées le 17 Fé5,ier->a été : célébré, ici, avec entrain,
„«Igné le temps menaçant.
,J0è8 4es premières heures du jour les
T¡afenVtó du tambour, répétés par les
.-¿chos-de nos rochers disaient dans leur
lingage. étmrgique que le beau jour du
17 .s’était, leV’é, et que jeunes et vieux
^siént invités à se réunir pour remercier; Dieu de la glorieuse délivrance
accordée àmqtre peuple.
jS Et-ces lappels bien connus ne demeurèrent pas infructueux. Avant 10 h. de
•^yéxÿi*M>va annonçaient que les nomferéui.enfants de nos écoles, accompagnés de , leurs régents et maîtresses
et .^v^c leurs drapeaux déployés, ar.riVaient Jiu haut et du bas de la
Vallée pour se rendre dans le temple
de;.fSti, .Laurent. Là nous eûmes un
culta suivi de récitations et de chants
de, circonstance. A|>tès quoi les enfants
reçurent la brochure; « Pierre Valdo».
Enfin la neige, tombant à flocons serrés, nous obligea à nous séparer.
Nous eûmes aussi, ces derniers dimanches, la visite de M. Coïsson, missionnaire. Une tres nómbrense assemblée eut 1’ avantage d’entendre son
excellente prédication au culte principal,
;à;Ti heures.
L’après-midi, dans le temple du Serre,
il nous fit faire, par la pensée, un intéressant voyage jusque sur les lives
dü Zambèze. Il nous décrivit d une-manière si .vivante et si nouvelle les us
i (Coutumes de ces populations qu il
Wbus- a été facile, en l’entendant, de
fiOuS faire une idée de l’œuv-re qu accothplissent nos frères, les missionnaires,
■Sürmes rivages lointains.
F Nolis espérons que ces appels aient
Jraur effets de réveiller, toujours à nou'véau'; :im vrai intérêt pour 1 œuvre des
tiiiâsions.
■ V- A. BALMAS.
l’après-midi, eut lieu un service commémoratif de ce fidèle et courageux
serviteur de Dieu. On y pria pour sa
chère famille, si profondément affligée,
ainsi que pour plusieurs autres familles
qui, depuis quelques semaines, ont ete,
parmi nous, visitées par le deuil et pour
nos nombreux malades. Que le Seigneur
exauce, bénisse, console, sanctifie et
délivre! J
A l'occasion de la fête du 17, le
télégramme suivant a été envoyé à S. M..
Primo ajutante di campo di Sua Maestà
il Re
Valdesi riuniti Pomaretto festeggiare anniversario Enianeipazlone pregano Vostra
Eccellenza presentare Sua Maestà amato
Sovrano espressione inalterabile devozione
e fervidi augurii prosperità Reale Famiglia
e grande Patria italiana.
WeiTZECKER, pai^tore presidente.
Voici la réponse datée le lendemain
du Quirinal :
Presidente pastore Weitzecker.
La rinnovata conferma di antica immutata devozione alla Casa Savoia, onde
Ella rçndevasi interprete, nel celebrato
anniversario, giungeva, come sempre particolarmente gradita al nostro Sovrano
che la ringrazia cordialmente assieme ai
fedeli VaJdesi da Lei rappresentati.
Jl ministro-. PoNZiO VAGLIA.
deux de nos amis, fut, nous n’ avons
pas besoin de le diré, la vitesse avec
laquelle les plats disparaissaient de la
table le prouve suffisamment, délicieux.
Nous envoyons à ces deux braves amis,
nos félicitations sincères et nos remerciements.
A la tombée de la nuit, apres nous
être entretenus sur des sujets bien divers et avoir porté notre pensee tour
à tour sur l’héroïsme de nos peres, sur
notre chère patrie, sur notre Auguste
Souvi'rain, sur notre député au parlement et sur l’ancien pasteur de la
paroisse, M. Léger, qui y a travaillé
pendant six ans avec force, courage et
zèle, nous nous séparâmes le cœur
rempli de joie, contents et heureux de
la belle et bonne journée, par une
chaude poignée de mains, et chacun
reprit le chemin de sa maison.
X.
rues et a avoir accès aux hôpitaux et
prisons. Les dix professeurs, des deux
sexes, de l’Ecole Normale de Quito,
sont méthodistes. L’administration a
aussi demandé le concours les infirmières salutistes pour ses hospices. Quel
changement dans cet Etat que 1 on
appelait autrefois la « République du
Sacré-Cœur ! »
Nouielles et faits diters
.-Pomaret. Bix-Sept Février. Le mauvais lemps, qui nous menaçait nous
ayant épargnés, la fête de notre Emancipation a pu se célébrer suivant le
programme ordinaire, si ce n est que
les feux d’artifice de 1’ Ecole l^atine
«’ ont pas eu lieu et que la musique
n’a pas pu aller jouer, ni notre jeunesse
chanter aux malades de l’Hôpital, parce
que une pauvre jeune fille y était à
l’agonie. Par contre, jamais depuis bien
des années, les feux de joie de la veille
n’avaient été si nombreux, ni .si réussis
de différents côtés de la paroisse, éclairant les hauteurs de Pomaret, Pérouse
et Envers Pinache. Jamais non plus
les autorités civiles catholiques, 'aussi
bien que Vaudoises, n’avaient assiste
aussi nombreuses à la bête des Ecoles
dans le temple. Et comme les seize
écoles de la paroisse étaient fieres de
leurs beaux drapeaux neufs !
Commémoration de M. Jean lùbetti. La
nouvelle de la mort de cet enfa-jt de
la paroisse, qui a occupé une place si
éminente dans l’évangélisation de notre
patrie a vivement ' surpris et affecté,
dimanche matin, notre population. Dans
Rodoret. — Fête du 17 Février. ^
Malgré le mauvais temps, malgré la
neige, que les braves paroissiens de
Rodoret s’étaient efforcés de déblayer
sur les routes, malgré celle qui tombait à gros'flocons en tourbillonnant
dans les airs, notre fête du 17 février
a été bien belle. Dès le matin, à l’heure
établie pour le rendez vous, tous les
enfants, excepté quelques-uns des Fontaines, les plus petits, auxquels on ne
permit pas de braver les ligueuts
temps, étaient réunis dans la grande
école de la ville. A dix heures ils faisaient leur entrée triomphale, drapeaux
en tête, dans le temple de Rodoret,
suivis par une foule d’auditeurs qui
occupèrent immédiatement les postes
restés vacants.
Après la lecture de la Parole de
Dieu, le cantique : - St. Esprit viens
dans nos âmes *, la prière et l’allocu
tion de circonstance, la parole fut donnée
aux enfants qui développèrent leur vaste
programme, comprenant une trentaine
de poésies et de dialogues. Un éloge
doit être attribué à ces chers enfants !
Autant les petits que les grands récitèrent avec vie, avec expression et,
parfois même, avec un aplomb que 1 on
ne rencontre pas souvent chez les enfants de nos montagnes. Le tout était
alterné avec des chants bien prépares
et bien exécutés, grâce au zèle de notre
directeur, M. Ribet et grâce aussi à
l’aide d’une dizaine de chanteurs.
I.a réfection traditionnelle des enfants
terminée, nous passâmes dans une salle
contiguë du, presbytère où 35 couverts
étaient mis et où un repas frugal, mais
appétissant, nous attendait. Nous - noterons avec plaisir que le nombre de
ceux qui ont pris part à ce banquet
vraiment fraternel a été considérable
pour une paroisse telle que Rodoret ;
il a surpassé de 10 celui de l’an dernier, et nous faisons des veux pour qu il
aille toujours en augmentant, jusqu’ à
ce que tous ceux qui sentent couler
dans leurs veines le sang vaudois y
prennent part avec joie et reconnaissance.
Le repas, préparé dignement par
De VEglise Libre.
— l.e physiologue Bunge, professeur à
rUnivensité de Bâle, poursuit depuis
plusieurs années des recherches sur
1 ’incapacité croissante des femmes
à allaiter leurs enfants, question très
grave, puisque la moralité infantile est
beaucoup plus forte chez les enfants
nourris artificiellement que ceux qui
sont allaités par leur mère ou par
une nourrice.
jM. Bunge a envoyé à un grand
nombre de médecins un questionnaire
détaillé, destiné à le renseigner sur l’etat des choses et sur les causes qui
pouvaient avoir provoqué l’incapacité
d’allaiter.
Bunge dégage de son etude la conclusion suivante ; Quand le père est buveur, la fille perd la capacité d allaiter
son enfant et cette capacité est irrévocablement perdue pour toutes les générations suivantes.
La dernière édition de l’Index li”
bi oruiu prohibitoruiii, publiée en 1901,
fut annoncée comme marquant un grand
effort pour concilier l’Eglise et la science. En fait, elle diffère peu des précédentes. On y retrouve Bayle, Auguste
Comte, Condorcet, Descartes, Diderot,
Fontenelle, Fourrier, Malebranche, Montaine, Montesquieu, Pascal, Renans,
J. J. Rousseau, Voltaire. — Balzac, V.
Hugo, Lamartine, George Sand, Stendhal, Dumas père et fils, Grévolle.—
Bossuet, Fénelon en tant qu’apologistes
de la religions.
Et depuis 1901, d’autres ouvrages
sont venus grossir la liste déjà bien
longue Mais qui trompe-t-on ici ?
Edouard Mounier. (1829-1900) Souvenirs de sa vie et de son œuvre,
publiés par Henri Monnier, Pasteur.
Paris, Fischbacher, 1904. Prix : 3 fr. 50.
Histoire d’un Honnête Honiine
(suite de VHistoire d’un Honnête Garçon),
par M.me H. de la Ville de Mirmont,
Paris, Fischbacher, 1904, Prix: 3 fr.
Quelques années déjà avant la guerre contre l’Espagne, les habitants des
Philippines, quoique catholiques, supportaient impatiemment le joug de 1 Eglise romaine à cause des moines.
Ceux-ci avaient allumé la haine ^ dans
tous les cœurs par leur lubricité. Us
avaient souvent enlevé des jeunes filles, en tuant ceux qui s’y opposaient.
On avait obtenu en 1870 du gouvernement espagnol un décret interdisant aux moines d’assumer les devoirs
du clergé séculier. Les moines qui régnaient en maîtres, faisant et défaisant les gouverneurs à leur gré se contentèrent de hausser les épaules. Si
quelqu’un osait protester, il le faisaient saisir et executer, sous prétexte
de haute trahison. C’ est ainsi que
furent étranglés, le 17 février 1872
trois prêtres natifs, et qu’une vingtaine
subirent, dans la suite, le même sort.
Ce sont ces abus sanglants qui ont
provoqué la fondation de 1 église na
tionale philippine, facilitée par la con
quête américaine.
Une partie des Philippines et de leur
clergé a cependant embrassé le protestantisme, grâce surtout aux missions
baptistes.
Paroles du Livres. Quelques méditations chrétiennes, par Jean Roth,
pasteur. Paris, Fischbacher, Prix .
3 fr- 50
Vers la Justice. Sermons par Wilfred Monod. Pasteur. Paris, Fischbacher, 1904. Prix: 3 frs. 50.
Nous gardous l’Aucien Testament.
Conférence présentée a Chemnitz, le
16 Octobre 1901, par E. Kautzsch, professeur de téologie à Halle. Traduit
avec l’autorisation de l’Auteur. Paris,
Fischbacher, 1903. Prix : 75 centimes.
Comment évangélisons-nous? ou
Réflexions sur notre mode moderne
d’évangéliser, comparé aux Méthodes
apostoliques. Cahors, A. Coueslant,
1904. Prix 0,25.
Alfredo Taglialatela : Chiesa che
cauta e Chiesa che non canta. (Risposta al Padre Ghignoni). Roma, Casa
Editrice «La Speranza», 1904. Prezzo
cent. 25.
MINERVA
Anno XIV.
ROMA — Via Toinacelli, 15 — ROMA
La république de l’Equateur en Amérique, se dérobe à son tour, de
plus en plus, à la funeste influence
liispano-romaine. Le mariage civil y a
force de lois, et un récent arrêt présidentiel autorise les prédicateurs évangéliques à sa faire entendre dans les
«Minerva,, esce tutte le doraeniclie 'ù
fascicoli di 24 pagine, con elegante coperdim,
e contiene, riassunti in diligente compendio, 1 pin
interessanti articoli delle principali Riviste di
tutte le parti del mondo, sn tutti gli argomenti
cLe possono interessare qualsiasi persona colta,
risparmiando al lettore tempo e denaro e dandogli modo di tener dietro al movimento del
pensiero e della coltura contemporanea.
Revue Politique
Après avoir ouvert à deux battants
la porte des Universités aux feiniiies et
leur avoir ainsi procuré le moyen de se
munir de toutes sortes de diplômes, notte
Gouvernement avait jusqu’ici pousse l’iii
l
4
conséquence au point de refuser à ces
mêmes femmes le droit d’exercer certaines professions malgré les titres légaux
dont elles étaient pourvues. iTous avions
ainsi des femmes docteurs en droit par
exemple, mais l’exercice public de la
profession leur était défendu. Une femme
n’était pas autorisée à plaider devant les
tribunaux. Grâce à la proposition, de
M. Socci, que la Chambre vient d’adopter,
malgré les objections du Garde des Sceaux,
M. Konchetti, les avocats en jupons
pourront dorénavant plaider devant tous
les tribunaux du Royaume, tout comme
leurs collègues du sexe fort qui n’ont
plus désormais qu’à se bien tenir.
Par une autre délibération prise à une
très grande majorité, la Chambre a décidé
de faire une enquête sur la Marine de
Guerre, enquête jugée indispensable après
les révélations du procès Perri-Bettolo.
La commission sera formée d’un nombre
égal de sénateurs et de députés auxquels
viendront s’ajouter quelques officiers supérieurs de Marine ainsi que le proposait
le Gouvernement. Puisse-t-il contribuer
à dissiper tous les doutes qui ont surgi
à l’égard de la régularité de son fonctionnement et à épurer ce qui doit être
épuré.
Une autre bonne nouvelle. Les commissaires italiens et allemands ont enfin
réussi a conclure le traité de commerce
italo-allemand que les parlements des
deux pays ne manqueront pas de confirmer. Il semble être tel que l’Italie
n’aurait pas trop à s’en plaindre, vu
que nous aurions obtenu des conditions
plutôt favorables à l’égard de l’exportation de nos produits agricoles, des
tissus de soie et de coton, des produits
mécaniques et de nos différentes productions minérales.
Chemin de fer la Tour-Pignerol-Turin
Horaire d’hiver 190B-1904.
J0HS B1Ä¥Ä D. B. S.. M. D. S.
AMERICAN liENTIPT
2f Via Quintino Selia - MiLANO
accél. fest.
la Tour 5.10 8.30 12.15 15.32 19.7
Luserne S. J.n 5.17 8 39 12.24 15.40 19.15
Bubiane 5.27 8.49 12.34 15 48 19.26
Briqnéras 5.37 9.1 12.44 15.54 19.40
Chapelle d. M. 5.42 9.6 12.49 19.45
S. Second 5.49 9.13 12.56 19.52
Pignerol 6.7 9.31 13.16 16.12 20.12
Turin 7.30 10.55 14.35 17.30 21.35
accél.
Turin 5.35 9.15 12.55 16 — 19.40
Pignerol 7.5 10.45 14.2 17.31 21.11
S. Second 7.16 10.56 17.42 21.22
Chapelle d. M. 7.23 11.3 17.49 21.29
Briqnéras 7.30 11.10 14.28 17.57 21.38
Bubiane 7.39 11.19 14.38 18.7 21.48
Luserne S. J.n 7.49 11.29 14.48 18.18 21.59
la Tour 7.56 11.36 14.54 18.25 22.6
Tramway Pignerol-Péroiise
Pignerol 7. 10.40 14.30 17.30
S. Germain 7.36 11.16 15.6 18.6
Pérouse 8.10 11.50 15.40 18.40
Pérouse 8.12 11.55 14.50 18.45
S. Germain 8.47 12.30 15.25 19.55
Pignerol 9.22 13.5 16. 19.55
Traraway Pignerol-Caiiana-Inrln
dir. accél.
Pignerol 5.25 7.50 10.55 11. 16.4.5 18,24
Tnrin 7.47 9.:r 13.15 15,14 18 32 20.47
accii). ac dir.
Turin 5.43 8. 12.80 15.32 17. 18.43 i
Pignerol 8.9 9.47 14.18 17.55 18.44 21.6
Très prochainement la Chambre sera
appelée à discuter le projet de loi sur
le repos du dimanche. Il n’est pas encore
tout ce qu’ on pourrait désirer vu qu’ il
ne contemple pas toutes les catégories
d’employés. Mais c’ est un premier pas
qui nous poussera à en faire d’autres
plus tard. La commission, d’accord avec
le Gouvernement, propose donc que tous
les ouvriers des manufactures aient droit
à 36 heures consécutives de repos hebdomadaire, c’est à dire du samedi soir
au lundi matin. Les employés affectés
aux services publics qui ne peuvent souffrir d’interruption, tels que chemins de
fer, télégraphe, cafés, hôtels bains, bibliothèques, musées etc., auront à tour
de rôle, deux dimanches de liberté chaque
mois. Les municipes ne seront ouverts
au public que 4 heures dans la matinée
des jours de fête. La commission n’a
pas cru pouvoir traiter la question relative
au repos des journalistes, typographes
de journaux et reporters, vu que ces
messieurs semblent ne pas pouvoir suspendre un jour sur sept leurs occupations,
sans nuire gravement à leurs intérêts.
Il ne nous reste maintenant qu’à souhaiter
au projet le meilleur accueil de la Chambre.
— Il résulterait, des nouvelles à peu
près certaines parvenues en Europe du
théâtre de la guerre, que quatre transports japonais auraient été coulés à dessein dans la baie de Port-Arthur pour
essayer de bloquer la flotte russe. A côté
des quatre transports volontairement sacrifiés, trois navires japonais auraient
sombré; mais cette dernière nouvelle,
qui arrive de S.t Pétersbourg est peutêtre sujette à caution. Il ne se passe
pas de jour qu’on ne nous annonce de
nouvelles attaques contre Port-Arthur
que les Russes repoussent plus ou moins
victorieusement. Une escadre japonaise
aurait été repoussée le 25 février ; une
deuxième de plus de 20 navires, le 26.
Une troisième (en quelques jours) de 15
navires, aurait bombardé, deux heures
durant, la ville et les navires du port et
se serait ensuite retirée en bon ordre,
après avoir coulé un torpilleur et fait
subir de graves avaries à deux navires
russes. Si toutes ces nouvelles attendent
d’être confirmées pour qu’on puisse les
croire vraies, il n’ en résulte pas moins
que les Japonais ont jugé de la grande
importance de Port-Arthur comme position stratégique, et qu’ils vont concentrer
tous leurs efforts pour achever le blocus
qu’ils semblent avoir si bien commencé.
A peine la flotte de Vladivostock pourrat-elle se dégager des glaces qui l’enserrent, les résultats de la^guerre sur mer
pourraient bien changer. C’est ce que
les Japonais comprennent fort bien et
qui les pousse à se hâter à mettre l’escadre de Port-Arthur hors d’état de leur
nuire. Quant aux arniées de terre ou
croit savoir que les Japonais sont concentrés à Séoul et leurs avant-postes
entre Séoul et Ping-Yang ; les troupes
russes stationnent sur le Yalou et leur
avant-garde est arrivée un peu au nord
de Ping-Yang. Qu’ils se rapprochent
encore et nous aurons sous peu le choc
formidable. A S.t Pétersbourg le bruit
court que les Japonais auraient déjà
essuyé une défaite au S. du Yalou. Ce
n’est peut-être là qu’ un simple souhait.
— Au Reichstag allemand, nouvelle
joute oratoire entre M. Bebel, le champion
socialiste et M. I)e Bülow. M. Bebel
reproche au Gouvernement d’avoir, pour
se rendre agréable à la Russie, expulsé
des Russes suspects ce qui, d’après lui
et ses confrères n’est ni humain, ni po
litique. M. Bülow réplique que les
vernements ont le devoir de se soute
mutuellement pour combattre, les an
chistes et que si on accordait le droi|^
d’asile à tous ces sans-patrie, on serai !
bientôt en guerre avec toute l’Europi
Par ses applaudissements, l’assemblé!
se déclare de ce dernier avis. ^
— L’ Angleterre vient d’augmenf^
encore son budget naval, parce que, ^
le secrétaire de l’amirauté, la Grand»
Bretagne doit avoir une marine supérieâi
aux deux marines des deux plus grand®
puissances navales du continent, pris®
dans leur ensemble. A ce propos,
député propose au Gouvernement anglaii
d’entrer en pourparlers avec les puîj,
sances navales pour les engager à limitei
d’un commun accord les nouvelles con®
tructions. Le ministre de la guerre
déclare prêt à entrer .dans ces vues, »i
à étudier les propositions de tout goui
vernement étranger qui voudrait réduiré
les armements. C’est toujours la vleill|
histoire ; personne ne veut attacher le
grelot.. du moins pas l’Angleterre pour
qui, au dire du même ministre de Ij
guerre, la prépondérance navale est une
question de vie ou de mort.
I
j- C.
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