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22 Octobre 1915
N. 43.
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises <ij. Fr. 2,50 —Italie . . . . . Fr. 3,
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T)
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M
SOMMAIRE: Le péché des nations en rapport avec la justice dè‘Dieu — Sortons
de l’ornière — La prise du Mont P...
— Chronique vaudbise — Nouvelles
politiques.
Le dUî des nati
en rapport avec la justice de Dieu.
Esaïe LVIII, 1-2.
Jamais comme de nos jours le trône
de Dieu n’a été assiégé par l’humanité
souffrante, martyrisée, désireuse de paix,
de consolation, de délivrance. Ce sont les
monarques et les grands de ce monde qui
invoquent la faveur et le secours du Seigneur du Ciel et de la terre pour lé triomphe de leur cause, ce sont des peuples qui
font monter vers lui un immense cri de
douleur, ce sont des centaines de milliers
de veuves qui l’implorent pour leurs orphelins et qui réclament ses consolations
précieuses au milieu de leur triste isolement, ce sont des milliers de pères et
de mères en deuil qui lui demandent de
remplir le vide affreux de leur cœur, ce
sont des supplications innombrables qui
montent de toutes les parties du globe
en faveur d’êtres bien-aimés qui se trouvent en face de la mort, ce sont des prières muettes, des soupirs ardents, des sanglots étouffés qui montent des tranchées
et des champs dé bataille vers le Dieu
des délivrances.
Même ceux qui, depuis longtemps, l’avaient oublié, et qui semblaient pouvoir
se ipasser aisément de son secours et de
ses grâces, se sont souvenus de Lui au
niilieu de l’épreuve et à l’heure du dan^Vrj Ce retour à Dieu, provoqué par la
terrible catastrophe, est-il sincère et donne-t-il de sérieuses garanties pour l’avenir ? Il y a certes des cas de réveil profond, qui ne manqueront pas de donner
leurs fruits excellents, mais, sans avoir
l’air d’être des pessimistes, nous nous permettons de douter de l’étendue et de la
valeur ¡de ce renouveau de vie et d’aspirations spirituelles qui s’est manifesté un
peu partout sous l’étreinte de la douleur.
Les peuples dans leur ensemble, et les
grands de ce mondé les tout premiers, ne
sont pas encore tombés à genoux devant
leur Dieu, le cœur contrit, l’âme émue
et humiliée, pour reconnaître leurs égaréments et manifester la ferme résolution
de commencer une vie nouvelle, animée
d’un souffle puissant de spiritualité, d’amour et de justice. Sous les rudes coups
du fléau qu’il s’est lui-même forgé,
' l’homme Soupire, s’émeut, fait des promesses, forme des propos pour l’avenir,
reconnaît vaguement les droits de la Divinité offensée, consent à implorer son
intervention, pour guérir le mal dont il
s’est rendu coupable; mais son cœur
reste foncièrement le même, il ne consent
pas volontiers à purger son âme de toutes ses souillures par le feu du repentir,
il ne veut pas courber sa tête trop enflée
d’orgueil. L’homme, comme toujours,
voudrait que Dieu se mît à son service,
mais il refusé de se mette sérieusement
au service de' Dieu.
Il en était de même au temps d’Esaïe.
Le peuple d’Israël, gémissant sous le
joug de l’esclavage, sur la terre de l’exil,
invoquait à grands cris la délivrance et
avait l’audace de demander compte à
Dieu de ses voies envers lui. Les paroles
sévères que l’Eternel met dans la bouche
du prophète ont pour but de faire rentrer en lui-même ce peuple égoïste et inconverti, en lui faisant sentir à quel titre
il demande une prompte délivrance. Et
ces mêmes paroles devraient etre criées
à plein gosier aux peuples du XX® siècle
qui invoquent son puissant secours, pour
faire Cesser la destruction et le carnage,
et rétablir la paix en faisant triompher
le droit.
*
* *
« Israël exilé se plaint des délais que
subit sa délivrance et demande à Dieu
compte de ses voies envers lui ! ». Oubliant qu’il n’a pas lui-même rempli ses
obligations, il réclame de Dieu des jugeiriehts justes, à savoir le châtiment de
ses oppresseurs et l’accomplissement des
promesses qu’il lui a faites. C est à cette
prétention que le prophète répond premièrement en dénonçant le péché du
peuple et en faisant voir le néant de sa
propre justice.
Dénoncer leur propre péché. Voilà ce
que les individus et les nations devraient
commencer à faire sérieusement. Il faut
en venir là; si l’on veut espérer d être un
jour délivré du fléau sans exemple qui
fait èouler dés torrents de sang et de larmes. C’est bien parce que le péché des
peuples, notre propre péché, avait comblé
la mesure que Dieu a permis de telles
choses et qu’il prolonge la durée de la
grande épreuve. Les grandes villes des
pays qui sont en guerre étaient devenues
les centres de la corruption la plus raffinée et la plus effrontée; puis, des villes,
toute la gangrène morale s’était contagieusement propagée dans les campagnes,
par le flux et le reflux de la population
ouvrière et des gens d’affaires. Le mépris
des lois divines, l’impiété, la frivolité, le
manque de droiture, la suppression de
la voix de la conscience dans les relations
de l’homme avec ses semblables, la soif
des jouissances, soutenue et excitée par
une conception absolument matérialiste
de la vie: voilà, en peu de mots et sans
exagération, quel était l’èEat moral d’une
grande partie de notre monde civilisé.
L’humanité se promenait follement
sur les abîmes de la perdition ; elle riait
de choses dont elle aurait dû pleurer et
défiait la Divinité par ses actions et par
ses paroles. Les principes les plus sublL
mes de l’Evangile du Christ, tels que 1a
valeur infinie de l’âme humaine, la justice, l’amour, la sainteté, étaient foulés
aux pieds par les mâsses éblouies par le
faux éclat de ce monde, enivrés par les
turbulentes aspirations du commercialisme moderne. Malgré tout cela, on a
continué à parler, année après année, de
christianisme; il y a toujours eu des voix
qui se sont élevées, dans les temples ou
dans les rues, contre l’erreur et le vice,
en faveur de la vérité et de la pureté; il
y a tdujours eu de nobles voix qui ont
proclamé la paix contre la guerre et qui
ont tâché de créer des relations plus cordiales entre les peuples. Hélas, avec quels
résultats, nous le voyons ! Les grandes
usines et les arsenaux préparaient dans
l’ombre les armes infernales, les monstrueux engins, de destruction. Et cependant les tristes monarques qui se préparaient à assassiner l’Europe, parlaient,
parlaient toujours de paix; mais cette
paix devait être soutenue et assurée par
les, armements formidables qui ruinent
deux fois les nations.
Triste ironie ! N’est-ce pas précisément
le monarque, auquel on a eu l’impudence
de donner le nom de Prince de la paix,
qui se rendit coupable, devant le monde
entier d’avoir déchaîné sur l’Europe le
terrible tourbillon de fer et de feu ? Et
n’est-ce pas ce même prince ténébreux
qui invoquait à grands cris le secours
tout-puissant de Dieu pour le triomphe
de sa propre cause inique et de celle non
moins injuste de ses acolytes ? Dieu aurait dû protéger le crime et faire triompher l’injustice, il aurait dû protéger les
milices furieuses et impitoyables et leur
donner des victoires écrasantes, définitives. C’est bien le cas de se souvenir des
paroles d’Esaïe:
Comme une nation qui aurait pratiqué la justice
Et n’aurait pas abandonné la loi de sçn Dieu,
Ils me demandent des arrêts de justice,
Ils désirent l’approche de Dieu.
Mais, d’après ce que nous avons dit
plus haut, il résulte clairement que la
terrible responsabilité de ce grand châtiment de Dieu ne doit pas être attribuée
toute entière à ceux qui, cependant, sont
responsables de l’avoir voulu. Tous les
peuples, par leurs péchés, et leur conduite contraire aux saintes lois de Dieu,
ont en quelque mesure contribué à créer
ce triste état de choses. C’est pourquoi
toutes les nations doivent dénoncer leurs
graves infidélités devant Dieu :
Crie à plein gosier, ne le retiens pas,
Elève ta voix comme une trompette.
Et annonce à mon peuple ses iniquités...
♦
* *
L’humanité frappée, souffrante, martyrisée a donc besoin surtout de dénoncer son péché et de s’humilier sous la
puissante main de Dieu, qui a permis le
déchaînement de cette, guerre pour ramener ses créatures sur les sentiers de la
droiture et de la justice. L’épreuve actuelle doit aboutir à la réalisation de son
plan de salut pour les peuples. Quoi qu on
en dise, c’est cela que Dieu se propose, et
c’est en vue de ce seul fin que nous pouvons comprendre et supporter les conséquences de la terrible catastrophe.
L’heure de la délivrance sonnera, nous
en sommes convaincus, mais pas avant
que le péché des nations éoit en quelque
sorte expié et qu’elles se soient humiliées
devant Dieu. Qui pourra dire ce qu’il en
coûte à notre Père céleste que de voir
souffrir ses créatures ? Il voudrait arrêter le fléau, mais les prières qui jusqu’ici
sont montées vers son trône ne lui offrent pas encore la garantie de la, vraie
contrition et du repentir sincère :
Voici, ie jour de votre jeûne, vous vous livres à vos penchants.
Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour.
Pour que votre prière soit entendue en haut.
Il y a bien quelqùes conversions sincères, il y a bien des âmes émues et humiliées qui retournent à Dieu; il y a
bien dans les temples et dans les maisons
de prières, des multitudes qui invoquent
la délivrance et la paix, il y a bien des
brebis égarées qui reviennent au bercail
et qui renouvellent les promesses faites
un jour et bientôt oubliées; mais cela ne
suffit pas, car les masses ne sont pas converties, elles n’ont pas renoncé aux préjugés et aux mauvaises tendances d un
siècle corrompu. Si la délivrance s annonçait soudaine et imprévue, la pauvre
humanité serait prête à reprendre de plus
belle son train de vie frivole et mondaine. La chair ne serait pas assez crucifiée pour que l’esprit, d’autant plus libre,
puisse chercher et trouver Dieu.
Dieu n’est pas sourd au cri de douleur
de notre pauvre humanité; il entend bien
les millions de prières qui montent journellement vers lui, mais il demande une
condition pour les exaucer, il demande
un cœur contrit et disposé à 1 aimer sincèrement pour l’avenir. Eh bien, sans
'nous inquiéter pour le moment des multitudes inconverties, sans penser aux orgueilleux et aux audacieux de la terre qui
pensent pouvoir dominer et écraser le
monde, en se fondant sur leur propre habileté et sur leurs propres forces, demandons-nous individuellement» si la grande
épreuve nous a remués et radicalement
transformés; si elle a créé en nous un
cœur nouveau, une volonté plus saine et
plus conforme à la loix sainte du Dieu
que nous avons si souvent offensé. C est
à cette condition-là que Dieu voudra
agréer nos jeûnes spirituels et exaucer
nos prières. Nos soldats, là-bas en face
de la mort, ont peut-être déjà fait de
saintes expériences que nous ignorons,
ils sont peut-être déjà plus près de Dieu
que nous ne le sommes nous-mêmes;
quelques mois de tranchées les ont mûris
pour la vie spirituelle et pour les futures
saintes batailles du royaume de Dieu,
plus que vingt ans, passés au sein d une
vie tranquille et sans dangers. Il est
2
tenjps qu’un réveil semblable se produise
en nous, nous les privilégiés qui restons
pour garder le foypr domestique.
Oui, l’heure est: des plus solennelles et
des plus propices pour un retour sincère
à Dieu. Brisons les chaînes de l’égoïsme
et de la méchanceté, donnons le coup de
grâce à cet orgueil qui est un obstacle
formidable contre le développement 'des
nobles sentiments qui germent dans notre cœur, affermissons nos pas chancelants sur le chemin de la justice, de l’amour et de la paix. — Peuple de Dieu,
brise, brise les chaînes de l’esclavage
qu’un siècle matérialiste et aveugle t’a
imposées, prépare-toi par la repentance
et par la prière à inaugurer l’ère nouvelle
que ton Dieu fera luire sur la terre encore
ruisselante du sang de tes martyrs.
Alors ta lumière poindra comme l’aurore,
Rt ta guérison germera promptement;
I#a justice marchera devant toi,
Kt la gloire de l’éternel t’accompagnera.
Alors tu appelleras, et l’Eternel répondra;
Tu erieras, et il dira : Me voici !
Esaïe LXVIÎI, 8-9.
F. Peyronel.
Sortons de l’ornière.
Je terminais mon article antérieur en
disant: « Sortons de l’ornière ». — En y
pensant bien je serais tenté de modifier
ainsi; « Rentrons dans l’ornière ». — L’important après tout ne consiste pas tellement à savoir s’il faut sortir ou rentrer
dans J’ornière, mais à travailler, remuer
les cœurs, faire l’article, c’est à dire le
faire aimer, désirer, rechercher.
Si pour atteindre ce but il vous faudra
sortir de l’ornière, sortez sans scrupules.
S’il vaudra mieux rentrer, ne vous gênez
pas. — En d’autres termes, si vous
êtes persuadés que l’homélie et le sermon, la prière ou la conférence ne provoqueront pas dans l’assemblée le désir de
vous interrompre pour entendre la continuation... un autre jour, comme cela
arriva à Athènes, à un orateur autrement puissant que vous, alors faites votre discours, votre homélie, votre sermon, votre conférence... sans quoi « sortez de l’ornière ». — Allez comme Jésus
à travers les campagnes; parlez aux Samaritaines que vous rencontrerez près
de la margelle des puits ; à ceux qui profanent le dimanche; qui maltraitent
leurs frères; aux cabaretiers qui empoisonnent leurs clients; aux anciens qui
vont à l’Eglise le premier dimanche de
communion; aux pasteurs qui oublient
leurs troupeaux ou sifflent des airs amusants au bord des rivières; aux politiciens sans conscience et surtout sans
scrupules ; à ceux qui sont plus préoccupés des premières places que de l’avenir
d’un royaume de justice et de paix, et
se servent même de celui-ci pour arriver
à leur but; à ceux qui parlent des fruits
de l’Esprit et embrassent la matière avec
des regards de convoitise toujours coupable; à ceux qui sont d’avis que l’on
peut, sans inconvénients, être de temps
en temps un peu immoral dans sa vie;
dites à tous ceux qui jouent et s’amusent
sur le bord de l’abîme la parole juste qui
les fera réfléchir et peut-être les sauvera.
Ce travail n’est pas attrayant, je le
sais. Il provoquera contre vous des critiques pénibles. On ne vous dira pas comme à Mo'ise: «Es-tu venu pour me tuer
comme tu tuas hier l’Egyptien »; on ne
vous traitera pas comme Hérode a traité
Jean-Baptiste, mais on ne vous aimera
pas et même vous risquerez de compromettre votre popularité. Si vous craignez
cela, rentrez dans votre cabinet de travail, et préparez des sermons, des homélies, des grimoires, ... ne sortez pas de
l’ornière.
Si ce travail est loin d’être attrayant,
il est nécessaire et le moment est favofa-?
ble pour l’entreprendre avec courage et
avec foi. Les barbes et les apôtres|jallaient « deux à deux »; ils frappaient à
toutes les portes; ils présentaient à tbus
la « perle de grand prix ». — Puisque un
grand nombre même dans nos Eglises,
ne la connaît plus, ou la connaît mal et
surtout ne la recherche pas, allons et
colportons-la partout.
1° Il y a des âmes pieuses qui cojitinuent à contribuer pour les besoins de
l’Eglise, mais qui ne fréquentent pas les
« saintes assemblées ». Ces intellectaels
prétendent ne plus avoir besoin de culte
pour eux-mêmes. Ils adorent Dieu en
contemplant la nature ou dans la solitude
de leurs méditations. Allez leur dire au
nom de tout un peuple qui prie et croit
que leur présence, l’exemple donné par
eux, hommes de science ou de lettres,
professeurs, avocats, médecins ou ingénieurs, fortifiera la foi des humbles. — Si
l’élite, dans une armée, se retire sous sa
tente, la déroute est sûre. Dites-léur:
« N’abandonnez pas les saintes assemblées ». J
2° Il y a aussi les Esprits Supérieurs, —
Ils croient en Dieu. Ils dédaignent le^^petit temple, la minuscule et humble chapelle rendez-vous des ouvriers ou des cordonniers de faubourg. Faites-leur sentir
que les âmes des cordonniers et des-pêcheurs à la ligne ont une valeur immeïise.
Si elles se perdent par leur faute, ils,ne
seront pas complètement à l’abri de tnute
accusation. '
3° Il y a la grande armée des indifférents. Elle a besoin d’être secouée, réveillée par les notes vibrantes du clairon qui
l’appelle et l’invite pour les grandes ^batailles de la vie et de la foi. ,
i* î ‘
40 II y a les boudeurs, les âmes aigçies,
ceux qui ont trop de travail, de soucis,
de luttes, de contrariétés, d’amertume ;
ceux qui ne sont plus atteints par l’œuvre qui s’accomplit dans les Eglises puisqu’ils n’y viennent plus. Il y a donc là
une œuvre individuelle à entreprendre, et
pour la faire il faut sortir de l’ornière.
*
* *
Depuis longtemps on n’a pas été mieux
disposés qu’aujôurd’hui à entendre parler de Dieu, de paix et de vie éternelle.
L’âme des peuples en crise se tourne nouvellement vers Dieu. — Aux prières des
soldats dans les tranchées répondent les
prières des enfants, des mères angoissiées,
des épouses dont le cœur est brisé,, des
familles ébranlées. Tous invoquent et attendent la délivrance. — Envoyons au
nom de Christ et de l’Eglise en prière des
messagers en les chargeant de visiter toutes
les personnes et toutes les familles qui ne
prennent plus part à nos cultes pour leur
porter une parole de sympathie et les inviter d venir à Christ, source éternelle de vie
et de force. — Mobilisons toute l’armée
qui se rattache à Christ et ensuite entrons en campagne. Hedwig’ son.
LA PRISE DU MONT P...
(III - Voir N. 42).
Après uue courte halte à l’abri d’un
mur, la marche continue, lente maintenant car l’ascension a commencé. La
pluie a cessé et la lune, perçant les
nuages, vient donner un aspect fantastique au drame qui va se déroulant.
On traverse un village alpestre autrichien. Beaucoup de familles ont cherché ailleurs un asile, selon eux, plus sûr.
Mais ils n’ont rien à craindre, car nos
soldats ne sont pas des bàrbares, et ils
savent respecter soit les personnes, soit
les propriétés. Quelques-unes pourtant
sont restées et du sein de quelques fenêtres illuminées, l’on voit quelques têtes
curieuses se pencher au dehors. Au milieu du village coule une superbe fontaine.
Comme quelques soldats vont y remplir
leurs gourdes, une voix se fait entendre:
« Et si elle était empoisonnée ! ». Pause
de quelques secondes, puis les gourdes se
remplissent quand même. En effet, coi»*'
ment pouvait-on empoisonner d’une manière durable, une fontaine si abondante
et qui devait servir évidemment à tout
un village 1
L’on monte lentement, mais l’on monte
toujours et la montée est bigrement
rude. Et quel sentier ! Personne ne parle,
on ne pose pas à terre l’alpenstock, de
peur de faire du bruit, et l’on retiendrait
volontiers le souffle, si cela était possible ! Il ne s’agit pas d’une simple excursion, mais bien de la prise d’une montagne formidablement haute, couverte de
bois dans le bas, et au dire des explorateurs fortifiée par de forts retranchements. Tout à coup un bruit formidable
se fait entendre le long des pentes de la
montagne. Tout le monde s’arrête et se
tient près. Nous qui ne sommes pas combattants, nous sommes toujours prêts.
Qu’est-ce donc ? C’est un mulet porte
munitions des mitrailleuses qui a dégringolé. Et rien d’étonnant. Peu s’en est
fallu que le soldat conducteur ne suivit lui
aussi son mulet, mais eh jeune homme
svelte, il eut le temps d’embrasser un mélèze qui tînt ferme et lui sauva la vie.
Avant la fin de la montée, trois mulets
avaient dégringolé ainsi et, chose étonnante, sans se faire grand mal. Au faîte
d’un mamelon, on s’arrête un instant
pour cueillir son souffle. La pluie a recommencé de plus belle et mon léger
manteau de demi-saison ne se montre
guère à la hauteur de la situation. Je
m’assieds sur un tas de bois, pendant que
les officiers tâchent de s’orienter au sein
de l’obscurité profonde. Le guide bourgeois lui-même ne sait pas trop où il est,
et le colonel lui adresse quelques jurons
pas trop flatteurs. Je suis mouillé de sueur, mouillé de pluie, il fait froid et l’estomac est étrangement creux. J’appuie
ma tête et tâche de sommeiller un peu.
Je dois être un peu pâle car un bon caporal de la Sanità vient près de moi, se
penche maternellement sur moi et, satisfait de son examen, s’éloigne sans rien
dire. Le chemin est trouvé et l’on repart.
On enfonce dans une boue épaisse. C’est
évidemment un chemin creux où l’on
traîne les sapins et les mélèzes en temps
ordinaire. Mais il nous sert de tranchée,
au besoin, et l’on va de l’avant.
Notre avant-garde est au contact de
l’ennemi, qui se retire peu à peu. Nous
hâtons alors notre marche. Le sommet
est proche et déjà nos soldats en sont
près. On s’arrête en rase campagne, sous
la pluie battante, et l’on attend. Il est
deux heures du matin. L’on attend ainsi
jusqu’à S h. Vers 4 h., une bise glacée
commence à souffler. Il me semblait
d’être parfaitement nu, .tant je la sentais descendre le long de l’épine dorsale,
accompagnée tout le long par des frissons incessants. Se coucher ? S’asseoir ?
L’ennemi pouvait arriver en face, d’un
moment à l’autre et puis, franchement,
je ne trouvais pas de goût à m’asseoir sur
ce gazon rempli d’eau. Je restais donc
debout toute la nuit, attendant l’aurore
avec anxiété.
Au lever du soleil j’aperçus la cîme de
la montagne, à quelques centaines de
mètres plus haut, couronnée par nos soldats. L’ennemi s’était retiré sous le feu
nourri de nos glorieux alpins. Nous étions
maîtres de la position, très importante
au point de vue stratégique. Je me souif vins alorsvd’avoir datts mon sac un thermos plein de café biqh chaud. Un verre
de ce café encore pt|sque bouillant, fit
circuler à moi et à mes compagnons, le
sang qui commençait à se glacer dans nos
veines. Nous bénîmes tous ensemble le
nom de M.me Henri Peyrot, de Turin,
qui m’avait fait cadeau de ce thermos,
lors de mon départ de Turin.
Au nombre de ces derniers, était un
prêtre, ne vous en déplaise. Madame...
; . , . (À suivre).
T
CHRONIQUE VAUOOISE
FRONTIÈRE AUSTRO - ITALIENNE. — Du soldat Jean Malan: « Du haut
des montagnes du Trentin, je vous envoie mes meilleurs vœux de remerciement pour l’envoi de ce précieux journal qui m’est vraiment de confort moral;
merci encore pour votre bon cœur et tous
vos souhaits. Je vous salue infiniment et
avec le plus profond respect ».
— Du soldat Ribotta Joseph: « À vous,
très honoré Monsieur, aux anciens et diacres, j’envoie mes meilleures salutations ».
— Du soldat A. Goss: «Très cher Monsieur. Me sentant le devoir de venir vous
remercier infiniment du grand accueil
que vous avez pris de m’envoyer régulièrement L’Echo des Vallées, que je reçois e* je lis avec grand plaisir, m’apportant les nouvelles de notre Paroisse Vaudoise. En vous pensant en très bonne
santé, agréez les plus sincères salutations
et sincères souhaits de bonne santé. —
Bien des salutations à votre famille et
bien des souhaits. Au revoir ».
— Du soldat Bonnet Alberto: « In questo momento critico, che per santa causa
combattiamo, il pensiero verso le nostre
valli è immenso ; mediante il nostro cappellano sig. Pascal ho potuto avere il
gradito Echo des Vallées, e leggere quella
bella pagina da lei compilata riguardo
alla festa del 15 Agosto partecipata sulla
bella Vaccera. Scrivendole sento un concerto poco gradito, al quale sono oramai
abituato dopo tre mesi di guerra. Spero
che Iddio voglia concederci la vittoria e
poter ritornare gloriosi, sani e salvi e
contenti di aver contribuito per la grandezza della nostra cara patria. La prego,
per mezzo delVEcho, recare ai parenti ed
amici i miei più cordiali saluti. E poter
rivedere un giorno le nostre belle vallate.
Con stima ed affetto la saluto. Dalle
alte cime redente... ».
— Des soldats Jalla Adolfo e AllimAlberto: « Egregio sig. Tron. È con giran
piacere che riceviamo regolarmente tutte
le settimane il suo prezioso giornale
L’Echo des Vallées, onde proviamo gr^
soddisfazione leggendo tutte le notiziè,
delle nostre care Valli, ove vediamo anche quanto i nostri cari Valdesi si occupano e lavorano per i loro soldati al
fronte. Perciò sentiamo il gran doverè di
ringraziarlo e dimostrarle tuttavia nostra
riconoscenza. Uniti insieme mandiamo i
nostri più fervidi saluti a lei e sua gentil
signora ».
— Du soldat Pasquel Enrico: «Ringrazio
sentitamente il Comitato per l’invio del’Echo che leggo con grande interesse e
prego il sig. Direttore di voler trasmettere ai miei parenti e amici i miei caldi
saluti per mezzo del suo stimato giornale.
Ringrazio Iddio di avermi portato fin
qui, in mezzo a seri pericoli, sano e salvo,
e penso costantemente a Lui, trovandomi contento e pronto al mio dovere ».
— Du soldat Long Enrico: « Egregio
Signore. Vengo adesso di ricevere il
terzo Echo des Vallées gentilmente inviatomi da cotesta spettabile Redazione, e
quantunque un pò in ritardo, le invio i
miei più sentiti ringraziamenti. Qui sul
fronte la salute è ottima, il freddo comincia a farsi sentire e ci prepariamo per
passare l’inverno su questi monti; sarà
rigido di certo, ma ciò non ci scoraggia
affatto; ci conforta leggere tutto ciò che
nella nostra patria si fa per noi. Nuovamente la ringrazio e con osservanza la
riverisco ».
Du soldat Serre Enrico: « Egregio
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sig. Tron. Le sono oltremodo grato per
l’invio del suo giornale L'Echo des Vallées
che leggo con vera gioia, e che mi dà notizie dei paesi e delle care valli valdesi.
Ringraziai pure il Comitato di Torino per
il cortese invio del Nuovo Testamento,
essendomi'd’un grande conforto le parole del Sacro Libro, nelle ore del pericolo, della stanchezza e dello scoraggiamento... Mentre che nella notte del 24
Agosto che^er la prima Volta combattei
per 16 ore di seguito, mi sentivo confortato nel sapere che c’è un Padre, Protettore, che veglia, sopra ognuno di noi. Riceva, egregio signore, i miei più distinti e
cordiali saluti e ringraziamenti ».
— Du soldat Costabel Carlo: « Ill.mo
Pastore. Spero che avrà la bontà di perdonarmi se mi prendo la libertà di scriverle questa cartolina in risposta del suo
grazioso giornale L’Echo des Vallées, il
quale ci apporta le novità delle nostre
valli. La ringràzio vivamente dell’interesse che usa a mio riguardo. Dal fronte
le invio i miei affettuosi saluti ».
— Du soldat Jean Micol: « Cher Monsieur. Je pense qu’il est temps que je
vienne vous remercier pour L’Echo des
Vallées què vous m’avez jusqu’à présent
jiégulièrement expédié. Je n’ai pas besoin de vous dire que les nouvelles du
pays sont attendues et lues avec une
anxiété fiévreuse ici, où nous ne voyons
qu’un lambeau de ciel bleu, des superbes
sapins et quelques rares moineaux éperdus, qui laissent ces contrées dangereuses pour chercher un refuge ailleurs. D’un
côté et de l’autre, on n’entend que la
voix majestueuse et puissante du canon,
qui lance sur l’ennemi une tempête véritable de fer et de feu. Malgré ça, notre redoutable adversaire résiste avec
acharnement à nos assauts et ne laisse
les armes que quand l’espérance de la
victoire s’est évanouie entièrement. En
effet, c’est toujours à la baïonnette qu’il
faut aller le surprendre pour s’emparer ^
des tranchées. En vous remerciant vivement, croyez à ma dévotion ».
GÈNES. M. le pasteur François Rostan a fait dimanche dernier ses adieux
à l’Eglise de Gênes. Il est parti lundi dernier pour Sienne ét sa nouvelle adresse
est: Viale Curtatone, 5 — Avis à qui doit
correspondre avec le chef du 3® district.
LA TOUR. Samedi dernier nous ayons
accompagné au champ du repos les dépouilles mortelles de Catherine Malan
veuve Pegronel, originaire d’Angrogne,
décédée à l’hôpital, à l’âge de 70 ans.
— Les Bourses à la disposition des étudiapl^i du Collège, ont été assignées,
api^t' concours, à M. l’étudiant Mathieu
po’!T la Campbell-minor, aux étudiants
L'f g d’Angrogne et Robert Coisson,
pour les Burgess, et à M.lle Léa Falchi
pour la Gillet-Brez. La Campbell-major
n’a pas été donnée, quoiqu’il se soit présenté un candidat, le minimum fixé n’ayant pas été atteint. Il en a été de même
pour' la 3.me Burgess, le candidat qui
s’était présenté s’étant retiré avant la
fin du concours,
— Si d’un côté nous nous réjouissons
de savoir le soldat Albert Arnoulet hors
de danger ayant été fait prisonnier, de
(X. l’autre nous déplorons un nouveau départ, le soldat Besson Alexandre de Rio
Gros qui a été enlevé à l’affection des
siens par un violent typhus, ayant expiré
à Cividale entouré par lès soins de notre
aumônier M. E. Bertalot, qui a aussi
présidé le service funebre dans le cimetière de Cividale. ''
C’est un appel de plus que Dieu
adresse à tous et spécialement aux parents.
— Le Conseil provincial scolaire a établi une 4.me classe élémentaire, et c’est
M.lle Elba Longo qui est appelée à la
diriger.
— À dater du 18 de ce mois, le Vice
Inspecteur scolaire a fixé sa résidence au
milieu de nous. Nous lui souhaitons la
bienvenue. - ,
— Lundi dernier, l’Aula Magna du Collège présentait un aspect imposant, étant
bondée d’un auditoire composé d’une
jeunesse alerte, intelligente, disposée à
affronter l’avenir avec enthousiasme. La
cérémonie des promotions a été présidée
par le Modérateur-adjoint, qui lut quelques versets de la Parole de Dieu en
adressant à notre Père céleste une prière,
après quoi il céda la parole au prof. J.
P. Vinay, qui lut un travail fort intéressant et pratique, en parlant de l’application à laquelle il invite les étudiants. Suit
M. le modérateur Ernesto Giampiccoli
qui, en termes captivants, donne deux
conseils : celui de ne pas trop étudier, invitant pour cela les étudiants à travailler régulièrement toute l’année et ensuite
celui de ne pas oublier que la crainte de
l’Eternel est le commencement de la sagesse. Le présidé, M. le chev. D. Jahier,
communique le résultat de la marche du
Collège, qui a été fréquenté par 122 étudiants, 96 au Gymnase et 26 au Lycée,
20 ont été admis en l.re année. —
L’Ecole Normale a compté35 étudiants:
15 en l.re année et 20 en 2.me.
La fête des promotions a laissé chez
tous la meilleure impression: on se sentait heureux et en famille. Puisse l’année
1915-1916 être abondamment bénie.
Nous avons remarqué que outre tous
les professeurs, sauf un, les pasteurs de
la vallée tinrent à s’associer à la belle
fête. Le public, quoique pas très nombreux, était bien représenté. — Mardi les
leçons commencèrent dans nos deux établissements, pour lesquels nous faisons
les vœux les plus sincères.
— La Commission Hospitalière s’est
réunie à La Tour et à St-Jean le 13 et 14
octobre. Tous les membres purent se
trouver présents à la séance. Il nous revient qu’un Vaudois, habitant hors des
Vallées, le percepteur Gay de Viù, a eu
la généreuse idée de consacrer au Refuge
Roi Charles-Albert le fruit de ses épargnes en fondant un nouveau lit. Noble
exemple que nous admirons et qui, nous
l’espérons, sera suivi par plusieurs autres
Vaudois.
— Dimanche dernier a eu lieu dans
l’école des Coppiers un service de commémoration, en souvenir du soldat Alexandre Besson, rappelé par le Maître. —
La nombreuse assemblée a sympathisé
de cœur avec la famille.
PERRIER-MANEILLE. La paroisse
n’ayant pas cru bon de procéder à la nomination d’un nouveau pasteur, la Table a désigné pour occuper ce poste M. le
pasteur Corrado J alla, qui, nous le regrettons, doit quitter sitôt Prarustin où
il était favorablement connu. — M. le
pasteur David Revel, de Milan, remplacera M. le pasteur Jalla à Prarustin. —
Nous espérons qu’avec ces mutations qui
n’étaient pas prévues, les Vallées sont
pour-cette année pourvues de conducteurs. Veuille le Seigneur nous accorder
une bonne campagne d’hiver en nous
entourant de ses précieuses bénédictions.
PRARUSTIN. C’est dimanche 17 c.
qu’a eu lieu la commémoration funèbre
de notre cher soldat Roslagno Giulio,
fils de l’ancien du Saret. Une quantité
de personnes »accoururent des différents
côtés de la paroisse, ainsi que de "SfiSecond et de St-Germain, pour sympà^thiser avec la famille si gran^men^
éprouvée. M. le pasteur G.ilalla prononça
un émouvant discours faisant ressortir
que, bien que n’étant pas pour la guerre,
cependant notre cher défunt avait répondu avec empressement à la voix de
la Patrie, et qu’il mourut en accomplissant son devoir. M. le prof. H. Forneron qui connaissait si bien le jeune
soldat, après lui avoir rendu le meilleur
témoignage, exhorta les parents à tourner
leurs regards et leurs pensées à Dieu,
qui, seul, peut donner les consolations
nécessaires. M. A. Costabello exprima
lui aussi son grand regret, et dit qu’il
conservait un heureux souvenir de son
ancien élève. Ensuite M. P. Tron, au
nom du Consistoire, dit que le deuil de
la famille était le deuil de la paroisse,
et que l’église sympathisait .sincèrement
avec la famille en pleurs.
Chers amis, nous vous disons encore
une fois: Courage, et que Dieu vous
soutienne et vous accorde de voir grandir
cette petite enfant que votre bien-aimé
fils et mari vous a confiée. J.
SAINT-SECOND. M. le pasteur émérite Daniel Gag vient de s’éteindre après
une longue et très douloureuse maladie,
à l’âge de 72 ans. En nous réservant de
consacrer un article spécial à ce fidèle
serviteur de Dieu dans notre prochain N°,
nous exprimons à la famille affligée
notre vive sympathie et nos sincères
condoléances. L’enterrement a lieu aujourd’hui jeudi, à 2 % h. de l’après-midi.
VALDESE, N. C. Plusieurs journaux
se sont occupés de notre Colonie pendant
ces derniers temps. Entre autres The
Asheville Citizen, The Morganton News
Herald, The Presbyterian Standard et The
Charlotte Daily Observer. Nous transcrivons ici un entrefilet publié dans ce der
nier.
Washington, 26 août.
« Les Vaudois de la petite Colonie de
Valdese attirent l’attention générale (nation-wide attention) par leurs entreprises,
leurs industries et leur faculté d’adaptation.
D’après les informations reçues par le
Ministère du Commerce, quelques Vaudois sont en train de bâtir une fabrique
de macaronis, vermicelli, spaghetti, etc.
Ce sera une nouvelle industrie pour cette
partie de la Caroline du Nord. Les Vaudois se serviront de la farine du froment
cultivé sur place.
, L’importation des macaronis et produits semblables a beaucoup diminué dès
le Commencement de la guerre européenne. En juin 1914 les Etats-Unis en importèrent 10.649.060 livres au prix de
478.151 dollars; tandis qu’en juin 1915
l’importation fut réduite à 3.440.582 livres au prix de 205.841 dollars. Si cette
guerre durera encore pour une année, ce
sera l’Amérique qui exportera des macaronis et des spaghetti. Et il en sera de
même pour le fromage.
Les Vaudois sont de précieux citoyens.
Ils *font du bon vin, cultivent de beaux
fruits et font d’excellents bas. Le Ministère du Commerce suit leurs efforts avec
un vif intérêt. Dernièrement un agent
spécial s’est rendu sur place pour visiter
leurs fabriques.
Trois ou quatre fromageries et une fabrique de macaronis, implantées dès le
commencement de la guerre, — voilà
n’est pas mal pour l’ouest de la Caroline
du Nord ». Guy Nivert.
i ï! «
de Riclaret, M. l’instituteur David Viglielmo a senti le besoin de prendre sh
retraite. Les Autorités communales et
ecclésiastiques ne pouvaient laisser passer cette occasion sans témoigner de quelque"manière à M. Viglielmo leur profonde
reconnaissance pour tout le bien qu’il a
fait à la population du Val St-Martin en
général et à la paroisse de Villesèchc en
particulier pendant son long ministère.
Un dîner fut organisé en son honneur,
et dimanche dernier à une heure pom.,
une cinquantaine de convives, parmi lesquels 12 instituteurs, 4 syndics et plusieurs conseillers et anciens, se trouvaient
réunis dans cette même salle où le vénéré
régent distribua le pain de l’instruction
'à plusieurs centaines d’élèves. — Des paroles fort aimables, sans être flatteuses,
furent adressées à M. et M.me'Viglielmo
et à leur nombreuse famille par M. le
chev. Coucourde, cons. provincial; MM.
les pasteurs B. Léger et B. Soulier, et MM.
les instituteurs Ph. Peyrot et J. Massel.
M. Viglielmo, profondément ému, exprima ensuite sa très vive reconnaissance
pour la précieuse démonstration de sympathie dont il venait d’être l’objet. Bref,
la belle petite fête eut un plein succès.
Un chaud merci à M. H. Peyran qui sut
arranger les choses à la satisfaction de
tout le monde. Le soussigné s’associe de
tout cœur au vœu qui a été plusieurs fois
exprimé: c’est que M. Viglielmo puisse
jouir pendant de longues années du repos
qu’il a si bien mérité. Le reporter.
VILLAR. Voici les titulaires de trois
écqles de quartier de notre Commune:
M.iles Marie Geymonat aux Garins, Elena
Beccaris, au Teynau, et Armanno Margherita, àl’Envers-Bufîa. En outre, M.lle
Lydie Rostan remplacera provisoirement
Mille Bonnet, maîtresse de la 2.de classe
élémentaire; celle-ci a .été chargée par
l’Inspecteur de la 3.me et 4.me classes
élémentaires, en l’absence de M. l’instituteur Tron, rappelé sous les drapeaux.
Rien de décidé pour l’école subsidiaire
ni pour celles de la Piantà, du Ciarmis,
du Bessé et du Serre.
1— Dimanche soir, 17 cour., excellente
Conférence de M. le prof. Paul Baridon,
dans le local de la II® classe élémen' taire, boqdé d’auditeurs attentifs et intéressés. Ce docte croyant déroula devant
eux, à l’aide'd’un tableau démonstratif,
• k'passé, le présent et l’avenir du monde.
Un coi;^jal 'Îherci au prof. Baridon, qui
nous a promis pour bientôt une seconde
conférence sur les rapports entre la guerre
actuelle et les prophéties. Notre reconnaissance lOPest assurée dès à présent.
A. J.
VILLESÈCHE. Après 41 ans d’enseignement dont 4 au Perrier et 37 aux Clos
Nouvelles politiques.
Nos troupes ont attaqué la forte position de Pregasina, point avancé du groupe
fortifié de Riva, dans la difficile zone
montagneuse sur la rive occidentale du
lac de Garde. Malgré les difficultés du
terrain, les conditions atmosphériques
défavorables et le feu violent de l’artillerie ennemie, nos vaillants soldats ont
avancé jusqu’ aux tranchées ennemies,
qu’ils ont occupées. Ils dominent maintenant la vallée de Ledro, s’étant fermement établis dans les nouvelles positions.
Dans le même secteur, sur le versant occidental de la vallée de l’Adige (Val Lagarirta), dans le haut Cordevole et la région de Falzarego, l’infanterie appuyée
par l’artillerie, a repris l’offensive. On a
occupé la petite ville de Brentonico et le
château qui la domine, sur la route de
Mori. Sur tout le reste du front nos troupes ont repoussé des attaques, remportant quelques succès. Sur le plateau du
Carso, après une préparation intense, on
a commencé l’action pour rompre la seconde ligne ennemie. Quelques bons résultats sont déjà obtenus, quoique lentement on avance toujours.
La Bulgarie a jeté le masque et déclaré officiellement la guerre à la Serbie,
après l’avoir attaquée traîtreusement.
Ont suivi les déclarations de guerre contre la Bulgarie de la part de l’Angleterre,
France, Italie et Russie. Cette dernière
est la 26.me déclaration de guerre en Europe ! Les Serbes se battent courageusement mais ils ont dû se retirer devant les
forces prépondérantes des Austro-Allemands, auxquels ils infligent chaque jour
de fortes pertes. Ils ont déjà à leurs côtés les premiers régiments des troupes
anglo-françaises qui continuent à débarquer à Salonique. Sur le front bulgare ils
ont occupé la ville de Strumitza, et ils
battent sur d’autres points leurs frères
ennemis.
Le moment est grave pour la Serbie
comme pour la Quadruple Entente. L’attitude de la Grèce et de la Roumanie est
tout autre que correcte: les pessimistes
craignent même que l’Allemagne ne réussisse à les entraîner dans son orbite.
E. L.
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M. Alf. Eyuard - 1914-15.
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