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Quarante-quatrième année.
12 Novembre 1909.
N. 46.
L'ÉCHO DES miEES
PARAISSANT CHAQUE VENDRED
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et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., Torre Pelltce.
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commencement de l’année. j t
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.,... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Conférence du Val Pélis — Ephémérides vaudoises — Utvs colonie italienne évangélique
dans la Louisiane ? — Du champ d’Evan, gélisation — Echos de la presse — Variétés :
Francisco Ferrer éducateur — Chronique
— Nouvelles et faits divers — Livres et
journaux — Revue politique.
CONFÈRENCE DU VAL PÈLIS
La Conférence Libre du Val Pélis
aura lieu, D. V., à Angrogne le Jeudi
18 courant, à 9 heures. « La Maison
de Dieu » tel est le sujet préparé par
le pasteur M. A. Jahier. La veille, des
réunions auront lieu dans différents
quartiers. G. B. Bosio, 'président.
EPHEMERIDES VAUDOISES
daigne en
I O i\'O vclubrO.
Charles Félix.
Charles Félix devenu roi de Sar1821 par l’abdication de
son frère (Vict. Em. I) se livra aux
prêtres et ne fit rien de remarquable.
Il mourut en 1831 laissant le trône à
Charles Albert ». Telle est la notice
que lui consacre le Dictionnaire historique de Bouillet; et vraiment elle
vous décrit le personnage en deux
mots.
Mais nous pouvons dire quelque
chose de plus sur ses relations avec
les Vaudois.
Dès son ascension au trône la Table
lui fait demander une audience, et il
l’accorde; mais quand ses délégués,
le 10 Novembre 1821 se présentent à
son palais à Turin, il leur fait dire
qu’il ne peut pas les recevoir, en ajoutant : Dites-leur qu’il ne leur manque
qu’une chose, c’est d’être catholiques.
A la mort du modérateur Peyran,
en 1823, il refuse par deux fois la permission de tenir un Synode et ne cède
qu’à la troisième requête. En même
temps il accorde à St-Jean la permission de se bâtir une nouvelle cure
(demandée depuis trois ans) mais à condition qu’elle ne soit pas près du temple, aux Blonats; et n’ôtera cette restriction que 16 mois plus tard, le 17
Nov. 1824.
Parmi les Vaudois qu’il a fait ou
laissé molester pendant ses dix ans
de règne, 3 cas sont particulièrement
connus.
Un régent d’abord, Berlin, qui a
ouvert à La Tour une école où la pédagogie moderne est pratiquée, est
expulsé, dès le 18 Nov. 1821.
Puiü vient un négociant, Daniel Long,
qui est expulsé de Pignerol le 3 Nov.
1827, en vertu de l’édit 23 Déc. 1622.
Enfla c’est un pasteur, Gay,
du Villar, qui doit comparaître, le 29
Mars 1828, devant le tribunal de Pignerol pour avoir baptisé l’enfant illégitime d’une Vaudoise, et est menacé
de la prison si ce fait se renouvelle ;
et le roi fait répondre à la Table (qui
a protesté) que tous les bâtards appartiennent de droit à l’église catholique romaine. (V. Archives de la
Table 44: 82, 114).
L’on sait que l’un de ses derniers
actes (40 jours avant sa mort) fut de
faire fermer le 4 Mars 1831 le Collège
de La Tour qui venait de s’ouvrir le
l"“ Mars.
Mais, malgré les dispositions que ces
actes manifestent, il ne put empêcher
que quelque bien fût fait aux Vaudois,
grâce surtout à des bienfaiteurs comme
Waldburg Truchsess et Gilly; si bien
que plusieurs de nos édifices publics
nous rappellent sa mémoire tant bien
que mal. Ce sont; nos hôpitaux, qu’il
autorisa le 6 Janvier 1824; la cure
des Blonats à laquelle il finit par donner son assentiment à la fin de la
même année; le temple du Pomaret
qu’il laissa construire en 1826; et enfin
notre Collège de La Tour dont il avait
plus ou moins permis l’institution en
1830.
N’oublions pas d’ajouter que ce fut
lui aussi qui laissa en 1827 s’établir
à Turin la chapelle des ambassades
protestantes, qui fut le berceau de
l’église Vaudoise de Turin. L’on voit
qu’après tout l’ambassadeur de Prusse
Waldbui’g Truchsess eut plus d’une
fois plus d’influence sur lui que l’évêque de Pignerol.
Teofilo Gay.
lini! tolMie
dans la Louisiane?
Aucun pays, dans l’histoire ancienne
ou moderne, n’a jamais eu un progrès
aussi rapide que les Etats-Unis d’Amérique. On dirait que la nature, consciente du mouvement et de l’activité
de la vie moderne, a secondé la soif
de bien être, de prospérité, de richesse
qui distingue essentiellement l’Américain d’aujourd’hui. L’Amérique a des
ressources incalculables. Des états entiers, plus grands que l’Italie, très fertiles, pouvant nourrir trente millions
d’habitants, en ont à peine quatre ou
cinq millions et attendent que les
grandes cités de l’Est, comme des fleuves qui débordent, envoient le trop
plein de leurs multitudes cosmopolites
dans les terres incultes ou dans les
forêts vierges de l’Ouest ou du Sud.
Parmi tous ces états, la Louisiane
est un des plus fertiles et a devant
elle un avenir d’activité prospère :
Comme le Nil fertilise l’Egypte par le
limon qu’il y dépose, de même le grand
« père des eaux » le Mississipi, a préparé à travers les siècles, en changeant
souvent de lit, un terrain sablonneux
et gras qui couvre les immenses plaines du Mississipi et de la Louisiane.
Le grand fleuve coule rapide, sillonné par de nombreux bateaux à vapeur qui mettent en relation les diverses villes grandes et petites qu’il
trouve sur son parcours entre SaintLouis et la Nouvelle-Orléans. A droite
et à gauche, outre les grands affluents,
des- canaux naturels appelés bayous,
aux eaux presque stagnantes, s’y jettent, tandis que les rives, renforcées
par des digues artificielles, sont revêtues d’une végétation luxuriante et
tropicale.
Au commencement de septembre
dernier, j’eus le plaisir de visiter ces
vastes régions, pour voir de près quelques terrains au nord de Louisiane,
appartenant à une grande compagnie
écossaise, la Delta Improving Co, qui
a son siège à Edimbourg. Jusqu’à deux
ou trois ans passés, tous ces terrains
étaient cultivés à coton avec d’immenses plantations et la main d’œuvre était fournie par des nègres. Mais
ces deux dernières années, un insecte
nommé bollioeavel, provenant du Mexique, a été plus néfaste pour le coton
que le phylloxéi’a pour la vigne, ruinant entièrement presque tout le Texas
et le sud de la Louisiane et avançant
impitoyablement vers le nord. La cultivation du coton, dont les prix sont
actuellement de 60 à 70 dollars par
baie (et on peut en récolter une baie
par acre de terrain) n’est donc plus
avantageuse. La Compagnie a l’intention de vendre comme farms toutes
ces terres et d’introduire ainsi d’autres systèmes et produits agricoles.
La Compagnie possède 5 mille acres
de terrain déjà cultivés à coton et 55
mille acres de bois. Une quarantaine
d’acres sont pleinement suffisants pour
donner travail et produit à la famille
et pour le commerce.
J’ai passé quatre jours dans la farm
d’un cher frère évangélique italien,
M. Giacomo Orsi, originaire d’Alexandrie, et ce que j’ai vu et observé de
mes propres yeux m’a grandement intéressé. M. Orsi se trouve depuis trois
ans dans ces lieux et après un travail
inlassable il peut s’estimer heureux
des bons résultats obtenus. Il possède
maintenant une vingtaine de mulets,
30 vaches et veaux, 60 porcs et de la
volaille en quantité. Il a loué 200 acres
de terrain et y cultive divers produits.
La première année la récolte de pommes de terre fut si abondante, qu’il
en retira 1400 dollars net; mais il a
fait l’expérience que la variété des
produits donne plus de satisfaction et
évite des surprises désagréables.
Le climat de cette partie de la Louisiane et la qualité du terriiin permettent la culture des produits des climats tempérés et tropicaux ; froment,
avoine, maïs, pommes de terre, patates, coton, toute sorte de fruits, raisin,
sorgho, canne à suci’e, etc.
Le bon farmer qui cultiverait une
quinzaine d’acres de terrain avec ces
divers produits, qui sèmerait une dizaine d’acres de luzerne et trèfle, qui
peuvent être fauchés quatre fois l’an
produisant en moyenne une tonne de
foin par acre, valant de 14 à 16 dollars par tonne, et laisserait le reste
des 40 acres comme pâturage pour le
bétail dont il élèverait la plus grande
quantité possible, serait sûr de faire
des affaires et de se procurer en peu
d’années une position aisée.
Je dois noter que les terrains se
trouvent dans les environs de Tallulah,
une petite ville de 4000 habitants", à
une heure de train de la vil^ historique de Vicsburg qui a 26.000 habitants, non loin de Greenville qui en
a 16.000, et, par le grand fleuve, qui
a un point d’abordage à un quart
d’heure et sur lequel de magnifiques
vapeurs font le service tous les jours
ou trois fois par semaine, en relations
commerciales avec la Nouv.-Orléans,
Memphis et même Saint-Louis. Ainsi
le bétail et les produits les plus importants seraient facilement expédiés
sur les marchés de ces grandes métropoles, tandis que les fruits, le beurre,
le fromage, les œufs, la volaille, etc.
se vendraient dans les villes de Tallulah, Vicsburg et Greenville.
11 faut noter le fait que les engrais
chimiques ne sont pas nécessaires; il
suffit de fumer le terrain avec la luzerne, le trèfle, les coiopeas et autres
plantes semblables, riches en ni trogène.
Notez aussi qu’on peut avoir facilement trois récoltes en une année. On
peut, par exemple, planter des pommes de terre, puis des coivpeas, puis
de nouveau des pommes de terre.
Le maïs, grâce à l’humidité du sol,
croît à merveille, produisant jusqu’à
60 bushels par acre. Le prix actuel
du maïs est de 70 sous par bushel.
On peut récolter de 25 à 40 bushels
de froment par acre, qui se vend actuellement dollar 1,14 le bushel. Quant
aux pommes de terre, si les années ne
sont pas trop pluvieuses, on peut en
obtenir jusqu’à 150 bushels par acre,
qui se vendent, à certaines périodes
de Tannée, un dollar par bushel.
Comme on le voit, les produits pour
faire de l’argent ne manquent pas,
2
tíSem
tandis que les terrains, bien travaillés,
déjà riches en phosphore, potasse et
chaux, acquerraient par la culture
le nitrogène et l’humus nécessaires,
La colonie aurait le bénéfice d'un
bureau de poste déjà établi près de
la farm de notre frère Orsi, et d’une
bonne école dirigée par une charmante demoiselle, miss Willingham,
qui m’a montré par une contribution
son intérêt pour l’œuvre en Italie.
La compagnie vend les terrains à
40 dollars l’acre, y compris la maison
déjà bâtie, de trois ou quatre pièces,
et le puits. On peut les payer en dix
années; il est accordé une première
année d’essai, au bout de laquelle, si
le colon n’est pas satisfait, il peut s’en
aller librement après avoir vendu les
récoltes de l’année. Après la première
année on signe le contrat en payant
le 6 0[0 d’intérêt sur l’argent à donner.
Il conviendrait d’avoir des colons connaissant l’agriculture et ayant au
moins 500 dollars à leur disposition
pour acheter une couple de mulets et
une charrue, afin de se mettre de suite
au travail. En toute saison de l’année
le travail ne manque pas, et l’on peut
toujours semer ou planter quelque
chose.
Si l’on pouvait trouver le type de
colon bien adapté, la compagnie lui
fournirait peut-être une vache et l’aiderait à semer une quinzaine d’acres
de trèfle, luzerne et coiopeas, tont en
lui prêtant les instruments d’agriculture nécessaires.
La main d’œuvre est fournie par les
nègres, excellents ouvriers qui se contentent de 75 sous par jour. Les légumes pourraient se vendre sur les
lieux, ainsi que les fruits et le laitage.
Le climat est chaud mais la fraîcheur et l’ombre ne manquent pas. En
été les moustiques abondent et il y
a aussi des cas de malaria, facilement
curables par la quinine. Je ne crois
pas que le pays soit plus chaud en
été ou plus malsain que la grande
plaine Piémontaise.
Les colons provenant de l’Italie pourraient débarquer à la Nouvelle-Orléans, en se servant des bateaux réguliers mensuels de la Navigazione
generale. Tallulah n’est qu’à une dizaine d’heures de train de la NouvelleOrléans, le long du Mississipi.
Pour informations, s’adresser librement et directement à
Caldwell & Smith
66, Madison Ave. MEMPHIS TENN
ou bien à Monsieur
Giacomo Orsi
Milliken’s Bend LOUISIANA. U. S. A.
Mes nombreuses occupations m'empêchent de répondre à aucune lettre
sur ce sujet qui me serait adressée.
Prof. Alberto Clot
délégué de l’Eglise Vaudoise en Amérique.
Du ehamp d’Evangélisation
L’église de Florence a publié son
rapport sur l’année ecclésiastique écoulée.
Le problème financier a particulièrement préoccupé le Conseil d’Eglise.
Par suite de diverses circonstances,
parmi lesquelles de nombreuses pertes
faites par l’église ces dernières années,
la situation était difficile et mettait
en danger l’autonomie de l’église. Une
Commission nommée à cet eifet, composée de MM. Luzzi, Wood-Brown et
Rovini, proposa des mesures qui amenëi'ent à une solution au moins pro
visoire du problème. Plusieurs personnes ont augmenté leurs contributions. Le Conseil voudrait « que chaque membre d’église, homme ou femme, vieux ou jeune, pauvre ou riche,
s’engageât pour une souscription régulière mensuelle, en proportion de
ses moyens et dans la mesure que lui
dictei'a sa conscience ».
Parmi les mesures financières proposées par la Commission et acceptées
par le Conseil, il faut noter celle de
faire appel au Comité local des écoles,
et la décision de celui-ci de faire passer à l’église les revenus consacrés
jusqu’ici aux écoles. Celles-ci ont donc
cessé d’exister depuis le 30 juin 1909.
Le Conseil espère cependant qu’elles
ne disparaîtront pas tout à fait, mais
seront transformées en enseignements
spéciaux comprenant les langues étrangères, les travaux féminins, le dessin,
le chant et l’école sérale,
La vie d’église a laissé à désirer, la
moyenne d’une centaine de personnes
présentes au culte du dimanche matin,
et d’une trentaine à celui du soir, n’étant pas proportionnée, d’après le Rapport, au nombre des membres inscrits.
Les assemblées d’église sont fort peu
fréquentées. Le Rapport se plaint également de l’état de la vie spirituelle.
« Il y a de l’interdit, dit-il, parmi
nous, il y a des malentendus, il y a
des rancunes mal assoupies et des
amertumes déclarées ». Une réunion
de prière de caractère intime, instituée par le pasteur et fréquentée jusqu’ici par un petit nombre de personnes seulement, a déjà produit de précieuses bénédictions.
Le régistre des membres d’église a
été refait sur des bases plus i-igoureuses et débarrassé de plusieurs noms
qui y figuraient encore, quoiqu’ayant
cessé d’y avoir droit depuis des années.
Les œuvres diverses de l’église, Vécole du dimanche, la Société de travail, la Zambézia, le dispensaire, ont
eu une marche normale. Le Conseil
a décidé de remplacer le culte dü dimanche soir par des réunions et Mes
conférences d’évangélisation.
ECHOS DE LA PRESSE
De V Avant Garde.
Réunions de Kéieil
et Réunions de IViércs.
Puisque le dernier numéro de VAvant-Garde ne renfermait aucun plaidoyer en leur faveur, il faut bien élever
la voix pour les défendre. '
Tout d’abord, je confesserai que j’ai
rarement assisté à des réunions de ce
genre qui m’aient pleinement satisfait,
au point de vue religieux. Dès que la
spontanéité disparaît, rien n’est plus
insupportable et plus profane que l’intrusion de l’artificiel dans un domaine
où, plus qu’ailleurs encore, tout doit
être vérité scrupuleuse et parfaite liberté. C’est pourquoi, il est moralement
faux, et religieusement dangereux,
d’organiser, de toutes pièces, une réunion de prières, comme si l’on montait
un rouage.
Une l’éunion de ce genre ne se décrète point : elle se forme d’elle-même,
pour ainsi dire, quand elle correspond
à des besoins profonds; si, par exemple, plusieurs chrétiens désirent prier
ensemble, et qu’ils se donnent rendezvous pour satisfaire ce désir sacré de
leurs âmes, ils créent par là même,
à leur insu, une « réunion de prières ».
J’ai participé à des réunions de ce
genre, en France et à l’étranger, j’en
ai présidé, j’en ai fondé, et toujours,
quand ces groupements répondaient à
de fervents besoins, quand les chrétiens se rassemblaient dans une intention précise, toujours ces réunions me
sont apparues comme un centre d’énergie spirituelle, comme une richesse et
une bénédiction pour les églises qui
les favorisent.
D’abord, pour les âmes faibles, celles
des jeunes, celles des prosélytes, celles
des nouveaux convertis à Jésus-Christ,
la réunion régulière de prières offre
un milieu plus chaud, plus intime, que
le culte ordinaire du dimanche; et
malheur à l’église qui manque à sa
tâche maternelle, qui ne sait pas garder
et protéger les nouveau-nés de l’Esprit !... « Pais mes agneaux ! »
Et, d’autre part, si la l'éunion de
prières est utile aux faibles, elle n’est
pas inutile aux forts. Elle leur offre
une occasion unique de mettre en commun leurs expériences chrétiennes, de
les confronter, pour ainsi dire, de les
corriger ou de les compléter les unes
par les autres; à ce point de vue, elle
est une société de secours mutuels,
une coopération des idées, sur le terrain des réalités spirituelles.
Seule, une longue accoutumance peut
fermer nos yeux à l’étrangeté du spectacles suivant : au sein d’une église qui
ne veut pas de clergé, qui affirme la
prêtrise et la royauté de chaque fidèle,
au sein d’une église ou bien des âmes
(par la grâce de Dieu I) vivent à divers
degrés de la vie surnaturelle — un
homme seulement, le pasteur attitré,
a le droit de communiquer à ses frères
quelque chose des révélations qu’il a
reçues d’En Haut. Mais il ne lui est pas
permis de percevoir, en échange, un
écho des bénédictions reçues par ses
frères.
Ceux-ci sont condamnés au silence
perpétuel, réduits à un état de minorité
religieuse, considérés comme des incapables. Il y a là une coutume absolument anormale, qui répugne à la
liberté évangélique, et qui est contraire, en définitive, à l’affirmation
répétée chaque dimanche : « Je crois
au Saint-Esprit »... Si nous croyons en
lui, laissons-lui de l’espace pour agir !
Une réunion de prières, vraiment
désirée par ceux qui y participent,
née de besoins spirituels profonds et
nettement ressentis, vivante, sérieuse,
fraternelle, est un organe essentiel de
l’Eglise évangélique. Elle peut devenir,
pour celle-ci, ce qu’est le bourgeon
terminal pour l’arbre en croissance,
c’est-à-dire le point mystérieux et sacré
par lequel s’opère le développement
vital.
Mais ici encore, comme dans tous
les domaines, ceux qui * vivent par
l’Esprit doivent marcher, aussi, selon
l’Esprit». Nul cadre n’est obligatoire,
nulle institution n’est immuables; les
bénédictions de Dieu sur une communauté chrétienne ne sont pas liées à
l’existence, ou à la persistance, d’une
réunion de prières; celle-ci peut répondre à certains besoins religieux
durant un temps, puis disparaître ou
se modifier, et renaître ensuite sous
une autre forme. La réunion de prières
est impossible, quand il n’y a pas
d’âmes qui prient; et c’est précisément l’existence de ces âmes-là qui
est l’essentiel pour une église; avec
ou sans réunion de prières organisée,
l’église est une force vivante ou un
trompe-l’œil, selon que ses membres
prient individuellement ou ne prient
point.
Telle est la vérité primordiale, l’axiome fondamental, absolu.
Prions donc, dans le secret. Prions
avec l’étonnement sacré, avec la stupeur de la créature qui soulève un
coin du grand voilé; prions avec la
certitude glorieuse que le plus humble
peut découvrir, par la prière, « les
choses que Dieu cache aux sages et
qu il révèle aux enfants » ; prions dans
notre propre intérêt, dans celui de nos
familles, de notre église, de l’humanité
entière qui bénéficie, dans son ensemble, de toute acquisition spirituelle
réalisée par une âme ouverte à l’Esprit,
ouverte comme une fenêtre à l’air pur
dont tous profiteront à l’intérieur de
la maison.
Et la prière secrète, ainsi pratiquée,
sera le terrain prédestiné où une réunion de prières peut jeter de profondes j-acines. Wilfred Monod.
VARIÉTÉS
Francisco Ferrer éducateur.
Le révolutionnaire espagnol qui vient
d être exécuté doit sa notoriété surtout
à sa fin tragique. II aura cependant sa
place dans l’histoire de la pédagogie,
comme fondateur de VEcole moderne.
On sait que l’état de l’instruction publique en Espagne est tout ce qu’il y
a de plus déplorable.
D’après une statistique récente, sur
une population de 17 millions d’hommes, on en compterait 12 millions absolument illettrées (50.000 recrues illettrées
en 1907). Le journal Escuela Española
affirme qu’en juillet 1907 il y avait en
Espagne 24.000 écoles gouvernementales défectueuses, « sans lumière ni ventilation — des repaires de mort, d’ignorance et de mauvaise éducation ». 480.000
enfants ne reçoivent aucune éducation
et 179.000 anormaux sont privés des
institutions spéciales qu’il leur faudrait.
A côté de cela, la plupart des instituteurs sont plus mal rétribués que des
journaliers ordinaires.
Ferrer ouvrit en août 1901 son Ecole
moderne de Barcelone, autant comme
un défi que comme un exemple au gouvernement négligent. Les fonds lui furent fournis par une riche dame catholique convertie à l’ardent rationalisme
de Ferrer.
L’Ecole moderne de Barcelone débuta
avec douze fillettes et dix-huit garçons.
A la fin de la première année, le nombre
des élèves était de 70. Quatre ans après,
au dire du Boletín, il existait cinquante
institutions similaires en Espagne. Si
l’on ajoute qu’à ces écoles, très fréquentées (à Barcelone dix écoles et 1000
élèves), viennent s’ajouter des cours du
soir aux parents et l’édition d’une série
d’ouvrages pédagogiques, on se rendra
compte de l’importance de ce mouvement.
Malheureusement, en voulant bannir
de cet enseignement toute « superstition »,
on en a fait un dogmatisme matérialiste
du plus mauvais aloi. Ainsi l’ouvrage
la Substancia Universal, vendu à 20.000
exemplaires, prétend « résoudre, en 170
pages, les mystères de l’existence en leurs
équivalents chimiques ! »
Quelques passages extraits de la revue
VEcole rénovée donneront un aperçu des
idées pedagogiques de Ferrer.
« De tout temps les organisateurs autoritaires de la société n’ont eu qu’une
idée: « Il faut que les enfants soient
habitués à obéir^ à croire^ à penser selon
’'s
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•Si
m
3
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les dogmes sociaux qui nous régissent.
Dès lors l’instruction ne peut être que
ce qu’elle est aujourd’hui. 11 ne s’agit
pas de seconder le développement spontané des facultés de l’enfant, de le laisser librement chercher la satisfaction de
ses besoins physiques, intellectuels et
moraux; il s’agit de lui imposer des
idées toutes faites;‘il s’agit même de
l’empêcher à jamais de penser autrement qu’on l’a voulu pour le maintien
des institutions de cette société; il s’agit
d’en faire un individu strictement adapté
au mécanisme social ».
« Je voudrais attirer l’attention de ceux
qui me lisent sur cette idée: c’est que
toute la valeur de l’éducation réside dans
le respect de la volonté physique, intellectuelle et morale de l’enfant. De même
qu’en science, il n’y a de démonstration
possible que par les faits, de même il
n’y a de véritable éducation que celle
qui est exempte de tout dogmatisme,
qui laisse à l’enfant lui-même la direction
de son effort et qui ne se propose que
de le seconder dans cet effort. Or, il n’y
a rien de plus facile que d’altérer cette
signification, et rien de plus difficile que
de la respecter. Toujours l’éducateur
impose, viole, contraint; le véritable
éducateur est celui qui peut le mieux
défendre l’enfant contre ses idées, ses
volontés à lui, qui en appelle le plus
aux énergies propres de l’enfant ».
« je suis convaincu que la contrainte
n’est que la raison de l’ignorance et que
l’éducateur réellement digne de ce nom
obtiendra tout de la spontanéité, parce
qu’il connaîtra les désirs de l’enfant et
saura seconder son développement rien
qu’en y donnant la plus large satisfaction possible ».
CHRONIQUE
Mardi, 16 c. à S h. de Vaprès-midi,
dans une salle de la « Maison Unioniste », aura lieu l’inauguration de
« l’école de couture ». Cette nouvelle
institution, placée sous les auspices de
la Soc. d’Utilité publique et sous le
patronage de nos différentes sociétés
de dames et de demoiselles, répond à
une nécessité sentie depuis bon nombres d’années et vient combler une
lacune que tout le monde déplorait.
Aussi la recommandons-nous chaudement aux mères de familles et surtout
aux jeunes filles désireuses de s’initier
aux mystères de l’aiguille. Elles y apprendront, sous la direction compétente de M.me Olivetti, la coupe du
linge et des habillements, le raccommodage, les travaux au crochet, voire
même la broderie.
S’inscrire, au plus tôt, chez M.me
Olivetti, aux Bouissa, ou auprès de
M.me Ida Jalla.
Nouvelles et faits divers
Saint»Jcan. Actes liturgiques du
mois d’Octobre.
Baptêmes : Roland Elvina Alice de
Paul et Revel Henriette; Rivoire Jean
Daniel d'Eugène et Ricca Susanne;
Malanot Pierre d’Auguste et Gay Clémentine; Jourdan Désiré d’Etienne et
Malan Nancy; Kftlvo Louis Lamy de
Charles et Frache Eveline.
Mariages: Malan Louis et Revel
Louise.
Décès: Coïsson Marguerite Susanne
née Odin, 74 ans; Long Barthélemy,
64 ans.
— Sous le titre : Impressions sur
le Synode vaudois, M. D- Miller,
le pasteur de Gênes bien connu parmi
nous, publie dans le n° de novembre
du Missionary Record de l’Eglise Libre Unie d’Ecosse, des aperçus sur ces
trois points: rareté des vocations au
St-Ministère en face d’une tâche grandissante; insuffisance du salaire des
pasteurs et professeurs; progrès sensible dans l’œuvre d’évangélisation,
malgré un recul dans les statistiques,
dû surtout au désastre de Messine.
— Le 2 c. a eu lieu, à Lausanne,
la consécration de deux nouveaux pasteurs de l’Eglise nationale du Canton
de Vaud. L’un d’eux, M. Fernand
Subilia, est le petit-fils d’un pasteur,
natif d’Angrogne et dont la famille a
déjà fourni plusieurs ouvriers appréciés à la même Eglise.
— Le dimanche 24 octobre a été
célébré, à Amsterdam, le 40® anniversaire de la consécration de M. S. J
Richard, pasteur wallon dans cette
ville, fondateur et rédacteur du Refuge. Nos félicitations.
— Les instituteurs d’Amsterdam ont
fait une enquête sur l’usage du tabac
dans les écoles. Ils ont pu établir que
les élèves fumeurs sont les plus mauvais de leur classe, en même temps
que les plus âgés. Plusieurs fumaient
et mâchaient le tabac dès l’âge de 6
ou 7 ans, et leiw sensibilité et leur
intelligence s’eh sont ressenties. Les
réponses au questionnaire portent souvent: «Les élèves fumeurs tremblent
en écrivant. — Nerveux, pâles, engourdis, ils ont perdu en bonne partie la
fraîcheur et l’amabilité de la jeunesse ».
— Jusqu’à l’année passée, il n’y
avait à Jérusalem que trois journaux, un turco-arabe et deux hébreux
qui, tous, menaient une existence assez
précaire. La liberté de la presse a
provoqué la naissance de six journaux
quotidiens en arabe et plusieurs en
hébreu. Pour les Occidentaux, il n’y
a encore que quelques feuilles hebdomadaires ou mensuelles en allemand.
— Les fouilles faites à Jéricho ont
amené à la découverte de l’antique
citadelle occupant au N. O. une des
sept collines sur lesquelles, comme
Rome, la ville était bâtie. Elle était
protégée par une double enceinte de
murs flanqués de tours. On a trouvé
beaucoup de ruines de maisons cananéennes bâties en dehors des remparts; quelques-unes touchaient les
murs, rappelant le souvenir de celle
de Rahab. Les gallandages en argile,
les fours et les conduites d’eau sont
encore visibles. Autour de la célèbre
source de Jéricho, rappelée dans l’histoire d’Elisée, on trouva les restes de
maisons israélites datant de 700 ans
avant J. C. et contenant de nombreux
objets d’usage domestique.
— Les missionnaires Morrison et
Sheppard, que l’inique Compagnie
belge du Congo avait accusés comme
calomniateurs par devant les tribunaux, viennent d’être acquittés. On
sait que le député belge Vandervelde
était parti de Bruxelles exprès pour
assumer leur défense.
choir imbibé d’alcool, 5 ou 6 fois par
jour. Au bout de 2 ou 3 jours, la sensibilité du nerf et de la dent disparaît.
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Bayons parmi les ombres, par
Arnold Malan, pasteur. - Paris, librairie Fischbacher. Prix : 2 francs. - Volume de 154 pages, imprimé avec beau
caractère.
Ce livre, que nous recommandons à nos lecteurs, contient six sujets ou études littéraires
religieuses très intéressantes: 1“ Ce que fit une
jeune esclave pour un ministre de la guerre.
2° L’apôtre Paul. S» La pensée de l’apôtre Paul.
4» Dante Alighieri et la Divine Comédie. 5“
Un lendemain de guerre. 6® Le poète des nuits.
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« C’est un fait d’expérience.,, que la pauvreté
dispose l’âme aux sentiments humbles et délicats et rénd ainsi aptes à comprendre et
recevoir ce que les théologiens appellent « la
grâce divine » et que nous nommons les biens
spirituels; tandis qne, d’autre part, la prospérité et la richesse disposent le cœur à des
sentiments d’orgueii et d’égoïsme ». Ces paroles que nous lisons à la page 15 nous semblent resumer les idées que le secrétaire bien
connu de l’Association des étudiants chrétiens
développe dans cette conférence.
Revue poliliqiie
— Le Petit Glaneur donne ce remède contre les maux de dents:
L’alun en poudre très fine dans une
dent creuse est excellent contre la
douleur causée par la carie, douleur
qui se dissipe à mesure que l’alun se
dissout. On répète la chose chaque
fois que reparaît la douleur jusqu’à
ce qu’elle disparaisse définitivement.
L’alun enraye, en outre, les progrès
de la carie, due aux restes d’aliments
qui se putréfient dans les dents creuses.
Il faut cracher l’alun, au lieu de l’avaler, quand il est dissous.
Pour éviter le retour du mal de dents,
il faut frictionner la dent et la gencive,
extérieurement et intérieurement, plusieui’s fois par jour, avec une bonne
eau dentifrice, ou simplement de l’alcool à 80®. A défaut, on peut se servir
d’alcool de menthe, d’eau de Cologne,
de rhum même, bref d’un alcoolat
quelconque, car c’est l’alcool, et non
l’essence qui y est ajoutée, qui calme
l’irritation du mal. Dès qu’on sent la
dent très sensible au froid et au chaud,
il faut frictionner avec un vieux mou
La politique intérieure de la semaine
n’offre que peu ou point d’intérêt, à
moins qu’on ne veuille attribuer au
discours que M. Pantano vient de prononcer devant ses électeurs dé Giarre
(Catane) une importance qu’il n’a pas.
Le « solitaire de l’E. Gauche » a fait
partie - vous ne l’avez pas oublié du Ministère Sonnino, dit des « Cent
Joursî; il est demeuré, par conséquent,
l’adversaire de M. Giolitti et de son
Cabinet. C’est vous dire que le discours de Giarre est une charge à fond,
faite par le plus véhément des orateurs, contre la politique giolittienne;
une critique exagérée, paradoxale,
uniquement négative de toute l’œuvre
du ministèi'e Giolitti. Il désapprouve
les conventions maritimes récentes qui
n’ont pas désarmé les mécontents; il
n’approuve pas davantage la politique
du Gouvernement en ce qui a trait
aux rapports de l’Etat avec les catholiques en général et le clergé en particulier. M. Pantano déplore en outre
que l’avocation des écoles à l’état, ait
été, pour de mesquines raisons d’opportunisme, combattue par la majorité
parlementaire. Il n’est guère mieux
satisfait de la politique étrangère, malgré l’approbation de tous les partis;
car, dit-il, à force de louvoyer et de
vouloir être amis de tout le monde,
nous avons fini par perdre toute autorité et tout prestige, et nous continuons à subir le poids des alliances
et de la paix armée.
Enfin, tout va de mal en pis. Et
alors quoi ? Il faudrait changer de timonier et le substituer par M. Pantano.
Dommage qu’il ait oublié de nous
esquisser son programme, dans le cas
où on l’appellerait à faire partie du
Gouvernement. « La critique est aisée
mais l’art est difficile ». Nous n’entendons cependant pas par là nier le bien
fondé de la plupart des critiques du
député de Giarre ; seulement nous aurions voulu qu’après nous avoir détaillé ce qui ne va pas, il nous montrât comment on pourrait faire mieux.
M. Giolitti n’a donc rien à craindre
de ce côté, et ce n’est pas encore M.
Pantano qui va rallier toutes les op
positions. On prétend que la majorité
se désagrège, qu’une crise de Cabinet
est eu vue; mais soyez certains que
le Gouvernement ne va pas céder la
place sans combattre et que, si crise
il y aura, ce ne sera que vers la fin
de l’année en cours. C’est là, du moins,
ce qu’on affirme dans les cercles bien
informés.
— A signaler un conflit sanglant
entre manifestants et gendarmes à
Platici (Castrovillari). Conséquences:
trois femmes tuées, cinq gendarmes
grièvement blessés. La manifestation
tumultueuse, organisée par le cercle
ouvrier de l’endroit, le 9 c., avait pour
but de provoquer la démission du conseil communal.
— Ménélik a la vie dure, puisque
la dernière attaque d'apoplexie n’a
pas encore réussi à le terrasser. Mais
comme il pourrait défunter d’un moment à l’autre, les Légations étrangères ont invité le gouvernement éthiopien à donner toutes les garanties pour
la tutelle de l’ordre, et la protection
éventuelle des Européens.
__ En Grèce, la situation ne s’est
pas sensiblement améliorée. Le chef
de la révolte de Salamine, Typaldos,
arrêté sans trop de peine, sera probablement condamné à mort pour faire
un exemple ; mais la Chambre et le
Gouvernement sont encore, pour ainsi
dire, prisonniers de la « ligue militaire » qui leur impose sa volonté
toute puissante. Il a même été un moment question de l’abdication du roi
Georges et de l’avènement au trône
grec du duc des Abruces; mais c’est
aller un peu trop vite en besogne.
Nous souhaitons, pour l’amour de la
paix, qu’une révolution dynastique soit
épargnée à la Grèce.
— Le petit roi du Portugal a entrepris une série de visites aux souverains et chefs d’état, amis de son
peuple. Il se trouve actuellement à
Madrid où Alphonse XIII vient de lui
faire un accueil empreint de cordialité. Quant aux Espagnols c’est à peine
s’ils ont pu apercevoir, à travers une
haie de soldats, la mince silhouette
de l’hôte de leur Roi. Les rues de Madrid regorgent d’agents de police et
les plus grandes précautions ont été
prises pour sauvegarder la vie du jeune
Manuel.
— Un projet de réforme électorale
était, depuis une quinzaine de jours,
en discussion au parlement français;
et M. Briand aurait voulu en ajourner
l’approbation définitive jusqu’après les
élections générales qui auront lieu
prochainement. Mais l’ajournement fut
repoussé par 392 v. contre 143, et il
fut décidé, séance tenante, d’entreprendre aussitôt la discussion des articles du projet. M. Briand ne se tient
pas pour battu et déclare qu’il va
quitter le pouvoir si la Chambre persiste à vouloir continuer la discussion.
Il demande donc un vote de confiance.
L’art. 1®' est ainsi repoussé par 291 v.
contre 225, c. à d. à une trop petite
majorité pour que le président du Conseil se déclare entièrement satisfait.
— Il y a six mois que la Chambre
des Communes s’escrime autour du
fameux budget de Lloyd Georges en
provoquant une crise formidable dans
le monde parlementaire anglais. Maintenant qu’on le croyait à bon port,
voilà la Chambre des Lords qui s’insurge et déclare officiellement qu’elle
va, sous la forme d’un simple amendemènt, repousser le budget en seconde lecture, le 22 du mois courant.
j. c.
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