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Cüiqaantd-qaatrième année.
3Ò Août 19Î8
N. 38
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L'ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Ponr 6 mois
2,—
2,25
3,50
PRIX D’ABONNEMENT:
Par an
Vallées Vaudoises ..............Pr. 4,_____
Italie .......................... » 4,50
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^ue tontes les choses vraies, honnêtes, jnstes, pores, aimables.... dignes de louange,' occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Pour l’ouverture du prochain
Synode — Je frappe — La pape du
soldat — Chronique vaudoise.
JE FRAPPE.
Ap. III, 20.
Nous nous rappelons fort bien, lorsque
encore enfants, on s’aventurait à frapper très timidement à la porte de celui
auquel on devait livrer un message. C’était une chose importante, mais non recherchée. Il faut cependant passer par
là et s’exécuter, si nous voulons nous
adresser à Celui que nous devons voir.
Dieu aussi, selon l’Ecriture, choisit ce
moyen pour frapper à la porte de nos
cœurs. Il frappe lorsqu’ Il nous envoie
ses plus riches bénédictions et que nous
nous trouvons dans l’abondance; Il
frappe’ lorsque le bonheur inonde nos
cœurs, en nous rendant heureux, et pouvant jouir pleinement quoique dans un
monde de péché; Il frappe lorsque nos
plans les mieux étudiés sont déjoués
et que nous nous trouvons en face de
la plus profonde déception; Il frappe
lorsque la maladie se saisit de notre pauvre corps, en l’usant peu à peu; Il frappe
lorsque la mort fauche ce que nous avons
de plus cher; Il frappe aussi lorsque notre conscience alarmée nous empêche de
trouver du repos; Il frappe enfin lors. qu’il nous parle par sa parole, et qu’Il
nous dit: « Voici je me tiens à la porte ».
Que nous reste-t-il à faire lorsqu’ un
tel visiteur frappe? Nous pouvons résister, nous endurcir, passer outre comme
si nous n’avions rien entendu. C’est notre affaire, mais à nos risques et périls.
Pharaon et Judas sont là pour nous dire
ce qu’il en coûte que de vouloir résumer;
le jeune homme riche qui avait fort nien
entendu, pour ne pas avoir ouvert, s’en
est allé tout triste, bien malheureux.
Mais nous pouvons aussi ouvrir, nous
devons ouvrir dans notre intérêt, pour
notre bonheur du temps présent et en
vue de l’éternité. Ouvrir, cela signifie
recevoir cet hôte si bon qui nous apportera le bonheur, l’assurance du pardon,
la certitude de la gloire ; ouvrir, c’est-àdire, pour vivre toujours avec Lui, dans
sa communion. — Mais pour ouvrir, il
faut nous effacer, lui céder la première
place, le laisser libre de nous conduire
et faire toute sa volonté.
C’est ce qu’a- fait Marie, la sœur de
Lazare, qui a choisi la bonne part que
nul n’a pu lui ôter.
Dieu frappe aujourd’hui à coups redoublés, Il frappe à la porte de chaque
cœur, à la porte des nations du monde;
Il frappe par ces millions de victimes
fauchées par le démon de la guerre ; 11
frappe par toutes ces épidémies et par
ces^ famines, autres agents de la mort.
Puissent les individus comme les peu
ples, puissent-ils reconnaître la voix de
Celui qui frappe et prêter l’oreille par le
repentir, par l’humiliation, par le désir
de se séparer à jamais de celui qui voudrait nous arracher à l’amour de notre
Dieu et de notre Sauveur. C. A. Tron.
Les Membres de la Session Synodale,
pasteurs et laïques, sont priés de se
trouver à la Maison Vaudoise, mardi
prochain 3 septembre, à 9 h. Î\2, pour
la signature de la confession de foi de
la part des candidats MM. R. Buràttini
et Arturo Mingardi, et pour se rendre
ensemble, ensuite, au culte d’ouverture
dans le Temple.
LA PAGE DU SOLDAT.
Le lieutenant A. Sybille de La Tour,
nous envoie ses bonnes salutations et
nous parle d’une excellente visite faite
par l’aumônier A. Tron; Gaydou Michele
remercie et salue; Peyronel Jean de Riclaret, salue sa femme, ses enfants, M.
Marauda et remercie, il est bien; Gamba
Enrico de La Tour, est bien, salue, remercie et écrira bientôt une lettre ; Bufja
Etienne d’Angrogne, écrit avec le cœur
serré en pensant au 15 août et à ses chères Vallées, salue parents et amis en attendant la prochaine paix; Gardiol Daniele, de St-Second, charge l’Echo de saluer les amis des Vallées, M. Marauda de
Pignerol, et remercie très cordialement;
Bouchard Edouard envoie ses salutations
avec le regret de ne pas être avec nous
pour le 15 août; le sergent Revel Henri
du Pomaret, le sergent Gaydou Tersille
du Pomaret, le soldat Grill François de
Praly et Beux Louis d’Envers Portes,
nous ^voient des hautes tranchées leurs
salutations, en pensant à la jeunesse des
Vallées: Bon courage, chers amis, ça
viendra; Henri Durand-Canton reçoit
VEcho de Florence (?) et envoie ses salutations aux amis et à la famille en remerciant; Forneron Giacomo de Rocheplate salue parents et amis, demande modification d’adresse; caporal Peyronel
François est reconnaissant pour l’envoi
du journal et demande changement d’adresse; Forneron Filippo remercie son
bon ami VEcho qui lui apporte de si précieuses nouvelles, il a eu la visite de l’aumônier Tron, salue M. Amato dalla, ses
parents et ses compagnons d’armes;
Chiavia Bartolomeo écrit une excellente
lettre, déplorant de ne pas pouvoir se
trouver avec nous le 15 août, et faisant
des vœux pour que l’année prochaine la
famille soit réunie, il sait que les soldats
ne sont pas oubliés, qu’on pense à eux
et qu’on prie pour eux, salue et remercie;
Jahier David de Bobi est si heureux de
recevoir le journal, salue ses amis Baridon et Charbonnier David ; Peyronel Enrico est bien et salue tous ses compagnons
d’armes de Pramol; Peyronel Giovanni
de la Piantà (Villar), est bien et salue
parents et amis ; Bonnet Giovanni est peu
bien et espère arriver jusqu’à Turin, salue et remercie ; Travers Carlo et Reynaud
Giacomo sont bien, saluent, remercient
et demandent changement d’adresse;
Long Eli Giacomo est bien, remercie l’aumônier A. Tron pour sa bonne visite,
salue et remercie VEcho; Long Giovanni
salue, est au dépôt; Ghigo Giovanni demande le journal, qu’il aura; caporal
Catalin Eliseo remercie pour VEcho et
salue l’aumônier A. Tron; P. Salomon
salue et pour le moment demande la suspension du journal; Long Ernesto est
bien, salue, demande changement d’adresse ; Chanforan Jean déplore de manquer le 15 août, espère pour l’année prochaine, ne reçoit plus le journal, salue;
le caporal major Bonin Francesco réclame
le journal qu’on enverra avec plaisir;
Hugon Paolo lit toujours avec avidité le
journal, espère dans un heureux dénoue
ment, salue les amis et sa famille; Monastier Enrico d’Angrogne, remercie pour
le journal, remercie le Comité de Turin,
salue parents et amis; Coïsson Adolphe
est seul de Vaudois, VEcho est son compagnon, se trouve près du Montello, salue
parents et amis; Guido Rivoire salue et
remercie; Bounous Alfredo salue, se rappelle avec plaisir de la visite de l’aumônier A. Tron ; Riccardo Ricca est près de
Venise avec M. le capitaine Martinat, salue et remercie pour le journal; Jean
Louis Peyronel remercie pour VEcho, M.
Amato Jalla, le Comité de Turin, salue
ses deux enfants, M. et M.me Grill et
tous les Pramoulins.
— Militaires visités par M. l’aumônier D. Bosio; Fanteria: Soldati Gandini Cesare e Benedetti Angelo di Montréal (Canadá); Ciuffi Aless. (Firenze);
Bonino Enrico (S. Giovanni); Bertalot
Luigi (Inverso Porte); Cap. magg. Bertalot G. P. (Angrogna); Ten. Cesare Gay
(Napoli). — Capitani Ricca Ernesto e
Ricca Alberto; soldati telegr. Grill Umberto (Praly) e Buffa Stefano (Angrogna);
cap, magg. artigl. Zola (Zoppalo di Novara); sold. art. mpnt. Andrion Edoardo
(Pramollo). — Tous se portent très bien
et font saluer au moyen de VEcho leurs
parents et amis.
- — Le 19 cour, à Este (Padova) a eu
lieu l’ensevelissement du soldat bombardier Charbonnier Louis, de la Tour
(classe 1888), décédé à l’hôpital à la
suite d’une grave maladie. Le culte au
cimetière a été présidé par l’aumônier
D. Bosio.
—• Ses supérieurs et compagnons nous
laissent espérer que le soldat d’artillerie
de montagne Clapier Emile du Pomaret
déclaré « disperso » se trouve parmi les
prisonniers.
GLANURES.
...C’est vers nos superbes Vallées que
nous filons et non pas vers le front. Dix
jours de licenza n’est-ce pas une chose
merveilleuse ? Où aller ? On voudrait
aller partout et partout à la fois. Mais
puisque mon cher ami Micol Charles de
Massel m’a invité à aller habiter sa maison nouvellement restaurée, j’accepte
avec reconnaissance et dirige mes pas
vers Massel, précédé par ma famille. Ce
furent dix journées de bonheur sans mélange et jamais je ne pourrai être assez
reconnaissant pour l’accueil aimable et
généreux dont nous avons été l’objet de
la part de toute la population. C’était
de vieux amis qui se retrouvaient après
une longue séparation et qui étaient
heureux de se serrer cordialement la
main. Merci,
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J’ai eu l’honneur d’aeçompagner au
front une Mission Médicale Américaine.
Ils ont été charmants ces Messieurs: un
colonel, un major et un capitaine — et
ont beaucoup admiré notre service sanitaire. Espérons que les Américains
viendront en assez grand nombre à notre
front aussi.
*
* *
Notre regretté ami, le lieutenant Teoftlo Pons de Massel, avait été choisi par
le commandant de son settore comme
son aiutante maggiore. — Il avait appris
à aimer les officiers Vaudois lorsqu’il
commandait le bataglione alpino <t Monte
Canin * dont trois Vaudois en faisaient
il
partie: Pons, Mourglia et Grill. — À
un certain moment, une grenade autrichienne frappa en plein un groupe d’officiers dont faisait partie Théophile Pons.
Celui-ci fut blessé si grièvement, qu’il
expirait peu après. Il conserva le calme
qui le distinguait si fort dans les beaux
jours. L’aumônier catholique m’écrit:
« Fu pianto dai compagni e dai soldati.
La sua memoria ci sarà in benedizione
sempre. Così sia ».
*
* *
...Dans le cimetière militaire de Cà
Marcon di Villanova, nous trouvons une
petite fosse surmontée d’une croix en
bois avec un nom: caporale Eli Bounous
(de Pramol). Pendant qu’il faisait fonctionner sa mitrailleuse, il fut frappé en
plein par une grenade autrichienne et
tué sur le coup. Il fut pieusement enseveli par ses camarades. Honorons sa
mémoire.
...Dans le cimetière municipal de
Scorzè, une autre tombe, celle du soldat
artilleur Godino Luigi (Prarostino). Pendant qu’il était à côté de sa pièce, il fut
frappé lui aussi par une grenade autrichienne. Transporté au posto di medicazjone il fut bandé et puis transporté
en toute hâte all’ospedale da campo de
Scorzè, mais il y arriva, hélas I mourant.
Il ne put plus parler et deux heures après
il expirait.
...Le soldat Medicamento Raffaele de
Bari est mort à la suite d’un accident.
...Le soldat Termine'Angelo de Castrogiovanni (Sicile) a été déclaré « disperso ».
Bonnes nouvelles des militaires suivants: Soldati Gordiano Raffaele (Canada), Tomeo Filippo (Svizzera), Barai
Ernesto (inverso Pinasca), caporal magg.
Malan Francesco (Luserna S. G.), soldato
Berton Pietro, presentemente passato
dalla sanità in fanteria: spero vederlo
nuovamente (Villar Pellice) —■ soldato
Tron Luigi (Rodoretto), saluti affettuosi
— caporale Pazienza Antonio (Borrello)
— carabiniere Micol Enrico e Jouve Emanuele: spero vedervi presto —■ maresc.
car. Micol Fernando,: saluti affettuosi
— soldati Sciandra Gaetano (Patti, Sicilia), tornato al corpo guarito — Tedesco Gennaro (Amenio), ferito, osped. di
ris. Desio (Milano) — Charbonnier Enrico,
tornato ora dalla licenza — Rostan Edoardo (Perosa Argentina) — Accordenio
Salvatore — Tenente Em. Guigou, arrivederci presto.
Cordiales salutations.
14-8-1918. E. Bertalot, aumòn,
— Zone de guerre, 25-8-1918..
J’ai visité les militaires suivants, dont
j’envoie de bonnes nouvelles et les affectueuses salutations : soldats automobilistes Bastia Albert, Roman Guido, Monnet Henri, Pascal Josué, Tron-Palmari
— artilleur Malanot Auguste — bombar
der Ostini Umberto — génie: lieutenant
Giov. Grill, que j’ai trouvé de retour de
la permission; soldats Vicci Francesco,
Silvio Rapposelli, Rematore Santini, Esposito Tommaso — infanterie: soldats
Reynaud Gustave, Travers Charles, qui
a été légèrement blessé au front par un
éclat d’obus dont il se remet rapidement;
caporal Angelo Motta, soldats Roman Ernesto, Malan Ireneo, — brigadier Henri
Peyronel. Albert Fuhrmann
aumônier vaudois 1® armée.
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_ Ì— Dalla zona di guepra^ 18-7-1918.
P I Egregi» Si|. Troiï,'
Avendo a noeffa dispò^izione ÿn’ora
,e più, la vogliàmi;^ dedicare in pensiero
aUe nostre care valli.
■*" ^Perciò a Lei ci rivolgiamo, acciò, se
“pfssibile, in un angolo dell’Echo des Valié^s, voglia pubblicare i saluti di noi sot'tòscritii, ai nostri cari, e a tutti i nostri
Jiiatelli di lotta e di fede, che, come nói
hanno la fortuna di ricevere il bel giornale, che ci dà notizie delle nostre care
^ valli, e del quale a Lei andiamo debitori.
Da tempo ci troviamo assieme, e sovente ricordiamo le nostre valli, e in
questo caro ricordo trascorriamo momenti assai felici, colla viva fede che
presto il nostro sogno si realizzi.
^ jll mio amico Jourdan Carlo qui presente, Lo prega di voler, per parte sua,
salutare i sigg. Professori dellaScuola
Normale di Torre Pellice, e tutta quanta
la gioventù. Io, per parte mia, saluto
tutti, ed in special modo i componenti
del Comitato di Topino e deU’Unione.
. Ringraziandola anticipatamente del
piacere che le chiediamo, e per il giornale che sempre aspettiamo con ansia,
passiamo a salutarla unitamente alla sua
Signora, — Di Lei dev.mi
Balmas Clemente di Federico (Torino); Jourdan Carlo di Giacomo (Inverso) Torre Pellice.
—■ Zone de guerre, 9-8-1918.
Bien cher M. Tron,
Par la présente nous venons vous remereier du journal, votre cher Echo que
nous recevons chaque semaine avec tant
de plaisir, parce qu’il nous apporte toujours des nouvelles de nos chères Vallées
et de nos chers parents, amis et connaissances. Puis nous nous réjouissons des
bons conseils et des bonnes paroles qui
nous sont si utiles, en nous redoublant
les forces et le courage et en nous nous
engageant à faire toujours notre devoir.
Donc, nous vous annonçons que l’autre jour nous avons eu une visite de notre cher officier Henri Tron, avec lequel
hous avons passé presque une heure ensemble. Car il nous a apporté de bons
conseils qui serviront toujours à faire
notre devoir de bons Vaudois. Doncmous
avons eu bien plaisir de faire sa chère
connaissance et nous espérons de le revoir bientôt.
Jusqu’au bout notre santé est toujours
bonne, grâce à Dieu qui nous protège
toujours de tout péril. Nous vous prions
cher Monsieur, de bien vouloir, par le
moyen de VEcho, saluer nos parents et
nos chères Vallées, et nos chers amis au
front.
Veuillez, cher M. Tron, agréer nos
meilleures salutations.
Pons Paul et Charlin Calvino (Angrogne), Tourn Emile (Luserne
St-Jean), Morel Jean (Rorà).
Nous remercions de grand cœur nos
quatre amis; que‘Dieu les garde et les
protège.
GRILL ETIENNE
né à Rocheplatte le 5 Mai 1899
tombé au Montello le 19 Juin 1918.
CHRONIQUE VAUOOISE.
ALLEMAGNE. Nous reproduisons la
carte envoyée par M. Luigi Rostagno à
sa tante:
Cellelager, le 7 juillet 1918. Ma
chère tante. Votre bonne carte du 19
février dernier m’est parvenue hier seulement, quelque peu en retard, comme
vous voyez. Voilà donc expliqué mon
long silence à votre égard. De mon çôté,
je croÿ;|is que ma cart^ du 7 décembre
I 1917 ¿’était pas arrivée à destination.
Après avoir été de lon¿s mois sans nouvelles, je reçois maintenant, de temps à
autre, de la part des amis de là-bas, des
correspondances de janvier, février, mars.
Je regrette de ne pas pouvoir répondre
à chacun de ces chers amis, car je ne
dispose que de huit cartes par mois, que
je dois en bonne partie — comme vous
le comprendrez aisément —• aux membres de ma famille. Je suis — pour le
moment du moins — le seul Vaudois des
Vallées de ce camp: j’ai découvert,
appartenant à notre Eglise, les sous-lieu
tenants Dioguardi de Trapani e Spitilli
des Abruces. Nous venons de recevoir
Spitilli et moi, de la part du Hilfs-Auss
chuss fur Gefangenen Seelsorge de Berlin,
grâce à l’entremise de M. Calvino, un
Nouveau Testament avec Psaumes.
C’était si longtemps que nous le désirions et nous sommes heureux de
pouvoir maintenant retremper nos âmes
dans laJecture et la méditation de l’Evangile. Vous m’offrez de m’envoyer des
livres : ils seront les bienvenus et je vous
en remercie dès maintenant. Ma santé,
en ce moment. Dieu merci, est passablement bonne. Salutations cordiales à vous
et à l’oncle.
Votre dévoué Louis Rostagno.
— Une question indiscrète à laquelle il
ne sera pas répondu:
Zurich, 24 juillet.
La rédaction du Friedensruf, journal
républicain germano-américain, vient de
adresser, sous la signature de son rédacteur en chef, la dépêche suivante au
pasteur Dryander;
Prédicateur supérieur de la Cour
Dryander, Berlin.
Nous vous prions de nous faire savoir
télégraphiquement combien des fils de Sa
Majesté sont déjà tombés pour l’empereur
et pour l’empire et combien sont estropiés
ou ont été rendus aveugles. Dans le cas
ou aucun n’aurait encore été atteint, nous
vous prions instamment de nous en donner
l’explication.
La rédaction du Friedensruf,
Paul WALDFISCH.
Zurich, Stampfenbachstrasse, 34.
LA TOUR. Vendredi dernier ont eu
lieu les obsèques du prieur de la Tour,
le chev. off. Don Perrot. On a remarqué
dans le cortège le délégué de l’Ordre
Mauriziano, la junte municipale de la
Tour, le major du bataillon de Fénéstrelle avec bon nombre de soldats, une
quinzaine de prêtres, les filles de Marie,
les enfants des écoles, les Sociétés ouvrières et celle de S. Joseph, ainsi que
plusieurs paroissiens.
La cérémonie a duré 2 heures et demie. Don Mondon parla à l’Eglise et
d’autres orateurs au cimetière. Don
Perrot a commencé son ministère à la
Tour, en 1874 et, soit comme régent,
soit comme vicaire, soit comme prieur,
il a consacré sa vie aux habitants catholiques de cette localité. Homme
simple, humble et charitable, il a' su
gagner l’affection des membres de son
troupeau.
— M. le pasteur Alexandre Simeoni
nous a donné dimanche dernier un très
bon sermon sur le Samaritain, écouté
avec la plus vive attention.
— Dimanche dans l’après-midi nous
eûmes le plaisir d’entendre aussi M. le
candidat Mingardi, qui nous parla d’une
manière très intéressante de la Sicile;
bon auditoire.
— Un Concert pro Mutilati et Hôpitaux a eu lieu, dimanche à 5 heures,
dans la salle Synodale. Une véritable
foule est accourue et a fort joui, en se
délectant d’ùn concert, où la musique
classique a eu sa place d’honneur; en
Un mot: succès sur toute la ligne.
— Nous avons la douleur d’annoncer
un nouveau décès: notre jeune frère,
Louis Charbonnier, vient d’être rappelé,
emporté par le typhus, laissant sa femme
et trois enfants ainsi que ses vieux parents. C’est le 33.me soldat emporté
par cette maudite guerre. Que Dieu soutienne la famille si durement éprouvée.
— Le Foyer de Torre Pellice s’ouvrira
D. V. le 30 septembre pour recevoir les
étudiantes qui doivent faire les examens
d’admission ou de réparation.
Les demandes d’admission au Foyer
- accompagnées d’un certificat médical
et de références - doivent être envoyées,
pas plus tard que le 20 septembre, au
Comité Directeur - 6, Via Angrogna Torre Pellice.
MERIDEN. Samedi, 6 juillet, à l’Hôpital de cette petite ville du Connec' ticut, s’éteignait, après une longue maladie, à l’âge de 34 ans, Ernest Godin,
originaire de Prarustin.
Sa sœur Annette qui l’avait visité
encore tout dernièrement et son frère
Emile ont pu, malgré la distance, participer à ses funérailles qui ont été présidées par le'^pasteur J. E. Parella de
l’Eglise évangélique italienne de Meriden.
Tombé malade dans le Connecticut,
Ernest Godin souffrait beaucoup de se
sentir éloigné de ses parents et amis de
New-York. D’autre part l’isolement l’a
rapproché du grand Ami des solitaires,
de Celui qui connaissant lui aussi, par
expérience, l’isolement pouvait dire néanmoins: Je ne suis pas seul, le Père
est avec moi; et déclarer quelque temps
après à ses disciples attristés à la pensée
d’être bientôt et pour toujours séparés
de leur Maître bien-aimé: Je suis toujours avec vous jusqu’à la fin du monde.
C’est ainsi que Ernest Godin a pu supporter avec résignation et même avec
courage sa longue maladie et s’endormir dans la paix de ceux qui ont la
certitude du pardon de Dieu et de la
vie éternelle par Jésus-Christ. P. G.
PERRIER. Nous exprimons à la famille de Pons Pierre, des Chabrands, qui
vient de mourir, notre vive sympathie
chrétienne. Ses deux fils soldats appelés par dépêche n’ont pas eu le bonheur de le revoir en vie. Que Dieu
veuille les consoler ainsi que Sa veuve
et chacun des membres de sa famille.
— Après 10 mois d’anxiété la famille
de Menusan Albert de Jacques de StMartin vient de recevoir des nouvelles.
Il est prisonnier en Allemagne.
Nous souhaitons que les autres familles qui n’ont pas encore de nouvelles de leurs enfants et qui peuvent encore espérer, en reçoivent bientôt.
SAINT-JEAN. Comme cela avait été
annoncé, mardi 27 courant, dans la salle
Albarin eut lieu la vente annuelle de la
Société du Printemps. A 3 h. précises, les
battants de la grande salle s’ouvrirent
au public et M. Rostagno, par quelques
mots appropriés à la circonstance, déclara ouverte la vente.
^ Il y avait sur les bancs peut-être moins
d’objets que l’année dernière. Par les
temps que nous traversons on en devine
facilement les motifs. Mais la qualité a
suppléé à la quantité.
A gauche en entrant on ne pouvait
s’empêcher de remarquer le buffet, qui
était richement garni et qui attirait une
foule d’amateurs. Bref, la vente a procédé d’une façon admirable. La preuve
en fut donnée par le résultat tangible
qui a été tout-à-fait réjouissant. Nous
ne pouvons pas encore donner un chiffre
exact vu qu’il y a des frais à déduire.
Nous sommes cependant â même de communiquer que les recettes ont dépassé
la somme réalisée l’année'dernière qui
avait déjà été très satisfaisante.
Nous voulons renouveler ici l’expression de notre vive reconnaissance aux
Dames et aux Demoiselles de la Société
du Printemps qui, cette année encore,
malgré les difficultés croissantes, ont
par leur travail persévérant préparé
tant de beaux objets et tant... de bonnes
choses pour le buffet.
Nous remercions aussi tous nos bons
amis qui en si grand nombre ont su braver la chaleur du jour et la poussière des
routes pour être fidèles au rendez-vous.
— Nous avons eu le plaisir pendant
ces derniers jours, de serrer la main à
plusieurs de nos soldats venus en permission. Nous avons revu M. Adolphe
Coîsson, instituteur, maintenant sergent
dans le genio telegrafisti. Après avoir
passé deux ans et demi en Macédoine,
il a eu ses 25 jours de licenza.
Mais voici le r^ers de la médaille : une
lettre de l’aumônier M. A. Tron nous
annonce la mort du soldat Berlin Barthélemy, de la Cartera, produite soudainement par un obus autrichien qui le
frappa en pleine poitrine dans une action
sur le Piave, la nuit du 8-9 août.
Le jeune Bertin venait de rejoindre
son régiment après avoir joui auprès des
siens des 10 jours de licenza estiva.
A la famille angoissée nous exprimons
notre profonde sympathie.
FESTA PATRIOTTICA.
Nella ricorrenza del Sinodo Valdese,
che segna per il paese un piccolo avvenimento, la Giunta Comunale di Torre
Pellice deliberò di promuovere Una nuova
affermazione patriottica, con invito al
professore Senatore Francesco Ruffini di
essere l’oratore della circostanza. L’illustre uomo, ex-Ministro della Istruzione
Pubblica, avendo aggradito l’invito,
l’Amministrazione Comunale sta prendendo fé disposizioni perchè la festa
patriottica, indetta per il 5 Settembre
p.v., riesca degna del momento solenne
e di questa forte popolazione.
FSte.du 15 Aellt an Col dea Fontaines.
Notre fête traditionnelle pour le Val
St-Martin a eu lieu dimanche 18 cour,
au Col des Fontaines et a réuni cette
année une assemblée exceptionnellement
nombreuse et recueillie.
^ M. le pasteur G. G. R. Tron qui présidait adressa quelques mots à l’auditoire en attirant, ainsi que son collègue
M. F. Balmas, l’attention des auditeurs
sur la nécessité de chercher dans une
vie spirituelle toujours plus vivante et
•consciente la force pour résister aux
difficultés^présentes. M. Gaydou de Rodoret s’inspirant aussi lui à la parabole
des deux maisons adressa à son tour
quelques conseils pratiques à l’assemblée
qui écouta jusqu’à la fin avec une attention soutenue et sympathique. M.
Tron, évangéliste à Bari, donna quelques intéressantes nouvelles de son
champ de travail et de l’œuvre d’évangélisation en Italie. La collecte donna
la somme de fr. 48,05, répartie entre
le Comité d’assistance de Turin et les
Hôpitaux.
Cette réunion nous a laissé une excellente impression, soit pour le nombre des assistants beaucoup plus nombreux que nous ne pensions. Boit pour
le recueillement qui a été cette année
absolument exemplaire.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
13.me Liste de Souscriptions.
Mme veuve Ernest Malan
(Hôpitaux) L. 200,—
Mme veuve Besson, Bobi (Refuge) » 2,—
M. et Mme Prochet-Didero
(Lit Meille) » 10,—
Moitié de la Collette Réunion Cro-la-Guerro » 24,05
M.lle Marie Monastier (Hôpitaux) J 20,—
La même (Refuge) » 20,—
La même (Orhelinat) » 20,—
M.lle Meta Bauer (Refuge) » 50,—•
Total 13» Liste h. 346,05
Listes précédentes » 9.685,50
___________________Total L. 10.031.55
IL COMM. MASSIMILIANO NEUSCHULER. di Torino, rinomato specialista di diottrica-oculistica, riceverà in
Tl^re Pellice nei giorni di Venerdì 6,
13, 20 e 27 Settembre per la correzione della vista debole e difettosa, mediante il suo particolare sistema di lenti,
dalle ore 10 alle 12 ant. e dalle 2 alle
5 pom.. Via P. Geymet N. 1, angolo
Via Arnaud, casa Ayassot.
Pour P « Echo B des Soldats.
Pons Louise (Bessé), Perrier L. 10,^—
Major Daniel Beux 1 4,—
Soldat Malan Giovanni » 5,__
Maresciallo Mario Olivetti 1 5,—
Famille Artus Giovanni » 3,__
C.-À. Tron, Direcieur-Res^onsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
La Famille GIRAUDIN FRANÇOIS,
juge de paix du Villar, profondément reconnaissante, remercie toutes les personnes
■qui, soit par des visites, soit par des lettres,
lui ont donné des preuves de sympathie
chrétienne à l’occasion du départ de leur
bien-aimé fils, frère et parent
FRAUÇOIS «IRAUMH
mort au service de la patrie, le 15 août 1918.