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Compte-courant avec la : Poete
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie................ L. S
Tous les pays üe l'Union
de po»te.............1» 6
Arriérfqtie du Sud . 9
On s’abonne ;
Au bureau d’Âdministration;
Cheï Mil. les Pasteurs ;
Chez M, Ernest Robert (Pignernl)
et â riraprimerie Alpina à
Torre Pellico.
L'abonnement part du 1. Janvier
et se paie d'avance.
Année XVIll. N. 9.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, It) centimes chacun.
Annonces; SÜ centimes par ligne
pour une seule foié — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessüé
S'adresser pour la Kédactiou àM.
lePastH. Meillé, TórrePeUitt
et pour rAdmlnlstratlon à M
Elisée Cûstabe], Tof'tePéÎlicc»
Tout changement d’adresse est
payé 0,^ Centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous lae »«roKtémoina. Act. 1,» Suivant ta vérité avec la charité. Bpli. IV, 15, Que ton règne vienne. Hatlh. VI, 10
1^ O III III II i i‘ e i
Réunions de réveil — Corre,spondance _r.
La «réclame» Salutiste — Chronique
Vaudoise — Revue Politique — Abonnements payés — Avis.
Réunions de réveil
Les deux paroisses de la Tour el
Me S. Jean se préparent à imiter
l’exemple de leurs sœurs du Villar,
de Rorà, et de Villesèehe, en ayant
dans leur sein des réunions extraordinaires dont le but est d’amener à la repenlonc'e et à la foi
les pécheurs, et de raviver le zélé
pour leur propre sanctification et
pour toutes les œuvres de la charité chez les ehrélietus languissants
ou tout à fait endormis. Chacune
d’elles a fait appel à la bonne volonté de deux pasteurs entre les
mains desquels toute l’ œuvre est
placée et qui sont libres de l’organiser à leur gré. Mais, tout en ne doutant aucunement de leur sagesse et
de leur zèle, nous savons, par expérience que, laissés seuls, ils no
peuvent suffire à pareille lâche, et
que même l’appui qui ne leur manquera pas de la part des pasteués
et des anciens des paroisses qu’ils
visitent ne sera pas suffisant,
« À nous, ceux qui sorti pour l’Eternel! » tel est lé cri que nous Voudrions élever et faire entendre à totts
ceux qui à la Tour et à S. jean oht
à cœur la gloire de Dieu et le salüt
des âmes, que leur foi soit forte ou
faible, que leur zèle soit brûlant ou
tiède, que leur amour soit de Ceux
qui envahissent les âmes eotttme
un torrent, ort de ceux qui ressemblent à celte source si petite qu’elle
ne laisse tomber l’eau que comme
à regret, goutte à goutte. À nOuS,
ceux qui sont pour l’Elernel.
« À nous! J), pour invoquer ensemble sur ces réunions l’action
toute, puissante de l’Esprit de Dieu
— « À nous ! » pour amener aux réunions tels parents, tels voisins qui,
insensibles jusqu’ici aux appels de
Dieu, ne refuseront probablement
pas une invitation pressante leur
venant de quelqu’un qu’ils respectent et qu’ils aiment. ^ d À noüsJ i>
pour animer ces réunions par des
chants nourris et vivants — « À
nous! » pour nous aider dans estte
œuvre si importante qui devrait
compléter les réunions, dans ces
entretiens particuliers; avec ceux qtfi
désirent être éclairés sûr .qu'êlqiïfe
point qui leur est resté obscur ou
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qui se montrent anxieux au sujet
de leurs âmes.
« À nous, frères et sœurs! » Oh!
ne vous retirez pas; ne. vous tenez
pas à l’écart; ne vous contentez pas
de recevoir, toujours recevoir! Ne
vous excusez pas en prétextant votre ignorance, votre petite foi, les
infidélités nombreuses que vous avez
encore à vous reprocher. Êtes-vous
pour l’Elernel? alors venez et travaillez ; Dieu connaît vos misêi’es, et
il vous donnera en abondance toutes les grâces qui vous sont nécessaires pour travailler avec succès .
et en travaillant pour les autre*
vous verrez comme vos doutes s<;
dissiperont, comme votre foi s’accroîtra, comme votre cœur si étroit,
si froid, s’élargira, se réchaufï'era,
comme votre vie si terne, si triste
se revêtira des plus brillantes couleurs et débordera de joie. On a.dil
que les pasteurs prétendent tout
faire d’eux mêmes, qu’il-s veulent
garder le monopole de la Bible. Oh'
non, trois fois non; ils vous, invitent au contraire; ils vous supplient de les aider dans upe tâche qu’absolument ils ne peuvent accomphr
tout seuls et qui cependant doit êtie
accomplie.
«À nous, ceux qui sont pour
l’Eternel! » .
H. M.
CORRESPONDANCE
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La 22 Fiivricr 1802.
Monsieur le Directeur.
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Ï5-ïÎ,,0
■■
J’ai vu avec plaisir reparaître dans
le N. 5 du Témoin « Le Golporteiii
Vaudous » accompagné d’une letti-*
du vaillant poète chrétien, maintenant plus qu’octogénaire, qui dans
sa jeunesse a écrit en anglais c2
charmant petit poème. Il m’est revenu à l’esprit, à ce propos, un souvenir qu’avec votre permission ¿-i
vais vous r aconter.
Il faut se transporter d’environ
une quinzaine d’années en arrière
et à l’époque de l’année où se te
nait le Synode de notre Eglise. Le
modérateur d’alors (ce n’était ni M.
Lantaret ni M. Pons) avait reçu du
rev. J. G. Fletcher, le même que
nous avons eu le plaisir d’entendre
à la fête du bicentenaire, une foii
aimable lettre dans laquelle il parlait en particulier de son ami,le bon
vieillard J. Gr. WliiLlier, l’auteur du
poème intitulé: « Le Colporteur Vaudois ». C’était une révélation.’ Tous
connaissaient, il est vrai, « le Golpoi'[ teur Vaudois » tel que M. Vinet i’avait inséré, nombre d’années auparavant, dans sou excellente chrestomathie, avec la note: Ballade imitée
de l’anglais par G. de Félice et tel
encore que notre regretté prof. G.
Niccolini l’a si bien rendu en langue italienne, mais pei'sonne ne savait qui était l’auieur de l’original,
et moins encore qu’il lût du nombre des vivants.
M. Fletcher suggérait que le Synode aurait l'ait chose opportune en
adressant au vénérable vieillard ses,
salutations et ses remerciements pour
cette belle composition qui, pour
tout bon vaudoi.s, est d’un si vit in-»
térêt. Il offrait d’être lui-même l’intermédiaire ou rinlerpréte de l'assemblée auprès de son vieil ami.
La chosa fut en elTel proposée au
Synode, dans une réunion particulière, et, comme l’on devait s’y attendre, il vola par acclamation les
plus chaleureux remerciements ,
chargeant le modérateur de les transmettre avec les plus cordiales salutations de l’assemblée à l’auteur du
«Colporteur Vaudois ».Ce dernier ré-,
pondait bientôt au message du Synode par une bonne lettre qui ne
fut pas publiée, mais qui pourrait
l'être encore si on le jugeait à propos.
11 .semble que dans celle aifaire
tout avait été correct,.et pourtant il
y avait un revers à la médaille: au
lieu de répondre à la lettre de M.
3
Fletcher el de se prévaloir de sa
médiation si courtoisement oll'erte,
le modérateur transmit le message
directemetjt et sans faire aucune
mention de M. Fietclier, se rendant
ainsi coupable envers ce dernier
d'un vrai manque d’égard. Assiégé
d’occupations, il ne s’en'rendit pas
compte sur le moment, mais dans
la suite cette faute a contribué pour
sa part à troubler sa conscience; et
mallieui'eusement ce n’est pas la
seule de ce genre qu’il ait eu à regreller. Des lettres restées sans réponse ou auxquelles il fut répondu
trop tard; des livres, des rapports
reçus sans en avoir donné l’accusé
de réception avec les dûs remerciements; des livres empruntés et gardés trop longtemps; des visites renvoyées' et trop souvent oubliées, etc.,
etc., tous péchés commis non par insouciance ou par négligence ( la
bonne intention et la droite résolution n’ont jamais fait défaut) mais
par la fatale inclination à remettre
d’heure en heure, de jour eu jour
un devoir, peut-être importun et
jugé peu important, mais dont il fallait cependant s’acquitter à l’instant
même.
Si i’aveu de tels manquements
pouvait les expier, il n’aurait pa.s
hésité d’en faire une confession entière et aussi publique que possible.
Mais il savait bien que la confession
(même à l’oreille du prêtre) n’efface
pas la Iranagression. Il ne lui restait donc qu’à dévorer ses regrets
et qu’à essayer, pour autant que la
chose était en son pouvoir, de réparer ses fautes d’omission passées;
ah! .s’il avait pu recommencer la
carrière, combien il se serait comporté différemment, combien il aurait été plus exact et plus fidèle à
s’acquitter de tous les devoirs grands
et petits semés sur sa route! Et ce
n’esl pas ici une simple phrase sonore, c’est .l’expression de sa profonde conviction, car il .sentait que
l’esprit qui l’animait ne lui aurait
plus laissé aucun repos qu’il n’eût
satisfait à toutes les exigences de sa
situation. Mais la vie ne peut être
vécue par chacun qu’une seule et
unique fois; il n’y a pas de retour
possible. L’occasion perdue ne se
représente plus jamais la même. Le
devoir, quel qu’il soit, doit être rempli au moment opportun; alors seulement il a son prix; l’accomplissement tardif perd sa valeur et le plus
souvent il n’est plus agréé. Tout devoir accompli en son temps est
cornpai'ativement facile; renvoyé
d’un jour, il sera facilement renvoyé
d’une semaine, puis il sera renvoyé
mdéfiniment; l'accomplissement en
'devient difiicile, fastidieux, répugnant
car on a le sentiment que c’est trop
tard. L’accumulation de plusieurs
devoirs négligés, fussent-ils estimés
:;eu importants, constitue un fardeau
'iui peut devenir écrasant; et com
i;ien de devoirs d'une grave imporiunce ne prennent-ils pas rang parmi
îos petits devoirs négligés!
Ami lecteur, qui avez encore dé
^«ombreuses années eu perspective
avant que d’arriver aü terme de la
vie: ne perdez jamais de vue que
vous ^ne les vivrez qu’une seule foisl
ti'ivez-les, par conséquent, de la meilleure manière possible, en vous eom■rortant de telle sorte que chaque,
soir de votre vie, vpus puissiez être
k joui' pour tomes chose?, pour les i
devoirs de ramilié et des relations
sociales; pour les devoirs particuhers de votre vocation et de votre
situation; pour les devoirs de la .
communion avec Dieu qui priment
;sur tous les autres et leur transmet-,
:.ent une empreinte spéciale. Les
comptes auprès de Dieu doivent
être réglés chaque jour; point de
compte à longue échéance. Exposez-"
hû chaque jour l’état actuel de vqU'e dette afin que chaque jour vous
üu puissiez être déchargé. Non seulement vous ne parcourez la ^vie
qu'wna seule fois, mais cette vie elle- :
même s’échappe avec une rapidité
-'ixtrême; vous en aurez le sentiment
ioujours plus vif en avançant vers
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le terme : velocitas cfescil eundo.
Vous vei'rez vos années disparaître
'une après l’autre comme le voyageur, emporté à toute vapeur, voit
s’enfuir les poteaux le long de la
voie ferrée. Le temps est court pour
la tâche à accomplir; il n’est permis d’en gaspiller aucune partie.
Ét puis, vous le savez, et comhien
de cas nous l’ont ti'istement certifié
ces derniers mois! le .soir vous pouvez vous mettre au lit dans un état
de santé très rassurant; mais dans
la nuit vous êtes réveillé par un fort
picotement à la gorge; votre voix
.s’altéra, la toux devient incessante,
vous ressentez une vive douleur à la
tête, une fièvre inlen.se vous prive
de tout repos. Enfin vous voyez arriver le jour; mais vous ne pouvez
quitter le lit, et vous ôtes inoapable
de rien faire, h’influenza a etiectué
sa prise de corps; elle se transforme
rapidenjent en pulmonie galopante;
vos amis et'connaissances reçoivent
déjà poste une lettre boidée de noir,
leur annonçant que vous,.... avez
quitté, le monde.
Quel bonheur si vous étiez prêt!
quel malheur si vous ne l’étiez pas !
Qbl soye? avisé dès mainlenant,
afin de ne pas vous amasser un trésor de regrets et d’angoisses poui' le
jour où vous serez réduit à l’inaction
et où vous sera demandé le compte
concernant vétre vie tout entièreI
J. a G.
La « réclame Salutiste
Le Général Booth a été accueilli,
aji; retour de son voyage autour du
mpTade* par toute une floUjlIe louée
ad hae par l’élot major de l’armée
et montée par des coulaines de soldats. et d’officiers qui firent retentir
les échos, du rivage de léuns hour
ras enthousiastes, .A cette réception
de, Southampton devait faire suite, à
Londres,une démonstration,cplos-sale,
un çortége monstre composé de sol
dats à cheval et à pied, et de toute
une série de chai's symboliques précédant la voiture du général. Comme
on reprochait aux organisateurs de
l’aiïaire les dépenses considérables
qu’elle enti'aînaif, ils répondirent
qu’elle leur rendrait bie’n quatre fois
autant. Ce n’est [)as, en elfet, avant
tout, dans radéction qu’ofticiers et
soldats ont pour leur général qu’il
faut chercher le secret de ces manifestations ridiculement grandioses,
mais plutôt dans leur double piéoccupation comslante: 1“ de frapper
les masses et par là. même d’agiandir les cadres de l’Armée, par le
nombre, l’éclat, le bruit; 2° de fair'e
beaucoup d'argent qui sera,celle fois
ci, employé au bénéfice exclusif de
’Armée,
Tout cela est si parfaitement contraire à l’esprit de modestie, d’Iui-,
milité'et d!abnégalion qui doit caractériser toute oeüvie chrétienne et
tout ouvrier chrétien,que nous nous*
demandons ju.squ’à quand la chrétienté anglaise supportera et soutiendra Un mouvement où une réclame à faire rougir Bamoum, s’il
vivait encore, joue un rôle si considérable. Que deviennent en orésence 'de pareils spectacles des re'commandations semblables à celles
ci: Quand tu feras l’aumône, ne fai.s
pas sonner la trompette devant toi ;
(autre que trompette, on l'ait sonner
une et plusieurs orchestres), Quand
tu fais l’aumône que la main gauche ne sache pas ce que fait la
droite (autre que main gauche; tout,
le monde doit savoir ce quo fajt
leur -petil doigt )? Que le Général
Boolh ne s’est-il demandé s'il n'aurait pas mieux fait, au lieu d’entrer à Londres comme un triomphateur, d’imiter son maître qui se cachait quand on voulait le faire roi!
Au reste,pourquoi nous plaignonsnous*?, Celle entrée à ijondres sera
certainement pour l’armée du salut
une victoire rte Pyrihus qui hâtera
sa défaite j’entends sa défaite
comme organisation qu i, sur pl usieurs
>'.î, ■
5
points est anliscripturaire. — Quant
aux clii'éliens siiicéies qui s’y sont
enrôlés, ils ne pourront pas ne pas
continuer à évangéliser et à secourir, et ils le léront d’autant mieux
qu’ils auront cessé de croire que
l’armée est la méthode de Dieu,
et qu’ils s’apercevront que le salut
moral et spirituel du monde ne peut
dépendre d’aucun mouvement particulier, mais de la fédération de
toutes les forces l'ives de la chrétienté, d’une alliance évangélique
universelle de sauvetage pour tous
ceux qui périssent.
Une dernière demande; Gomment
se fait-il que landisque des centainesple livres sterling sont jetées par
l’état major en louage de paquebots
et en décoralions de charioLs symboliques, les officiers de l’armée aux
Vallées mendient leur pain?
H. M.
CtIKOIViqiJË ViVllDOISË
Torre Pellice — Encore le /7
Février. Nous avons emporté la
meilleure impression de la soirée
que nous ont donnée les six sections
de rUnion Glirélienne de la Tour.
Le programme était varié, l'amusant
s’y trouvait réuni au sérieux et à
l’utile. L’c'xécution témoignait de
beaucoup de bonne volonté, parfois
d’un talent réel. Il est clair que ces
unions concourent d’une manière
réelle et même rapide au développement intellectuel de noire jeunesse.
Nous avons surtout remarqué les
travaux par écrit: Emancipation et
Una casa unionista, et les récilalion.s Lamento di una madre, Un
sartour qu'a sa pa fa daut eh' tiré
tüja. La robe. La mort de Jahier,
La sapienza del ciabattino, ¡1 Samaritano, Una notte di C. Alberto,
La conscience.. On avait l’impression . en enlondanl tout cela que
le cœur autant que la mémoire
étaient engagés. Quant à la prononciation on ne peut pi'étendre
chez nous à l’accent français de
Tours ou à l’accent italien rie Florence; mais dans certains morceaux
une prononciation un peu rurle et
saccadée ne gâte rien à l’affaire ; par
exemple, tandisque le contenu de
certains morceaux nous représentait
vivement un combat de.nos pères,
notre oreille semblait percevoir le
bruit que font le.s blocs de rochers
en roulant au fond du Pélis quan'd
celui-ci est grossi par de fortes pluies,
et vous m’avouerez que lès deux
impressions s’accordent admirablement.
Gomme d’habitude l’Echo du Vallon, bien que réduit par de nombreux départs, nous a égayés par le
chant de quelques chœurs qui ont
donné à la fête un relief tout particulier. Dans son travail « Una casa
unionista », M. M. Goslabel nous a
fait savoir que l’Union de la Ville
va entreprendre la bâtisse d’une
maison de conférences, séances, sallei
de lecture, école du soir etc. « Que
si » dit-il « nous ne réussissons pas
à construire un palais, du moins
élèverons-nous un ciabot ». M. T.
Revel, revenant sur ce projet, se
loue beaucoup de la générosité de
la bourgeoi.sie de la Tour à laquelle
on n’a qu’à tendre la main pour
qu’elle y mette des dons abondants.
Ge n’est certes pas nous qui voudrions jeter môme une goutte d'eau
froide sur ce beau projet auquel
nous souhaitons au contraire pleine
réussite. Seulement, voilà.,, nous ne
voudrions pas du ciabot... ni même
d’une maisonnette contenant quelques petites pièces. Une condition
essentielle à remplir pour une bâtisse de ce genre, c’est qu'elle contienne une longue, large et haute
salle de conférences... et cette salle,
avec les pièces au dessus, nécessitera une dépense plutôt considérahle. Ge que nous désirerions pour
éviter à nos amis bien des ennuis
6
Æf.
Wá:
^
Ef-v.
»VíV
et à l’eritreprise elle-même, des incertitudes, des arrêts, des dettes im' possit)les à solder, c’est 4” que toute
l’affaire fût dirigée non-par les différents bureaux de l’Union qui se
succéderont tous les six mois, mais
par un Comité permanent de personnes entendues, pratiques et ne
craignant pas de prendre sur elles
celte lourde responsabilité; 2° qu’on
ne commençât à construire que lorsqu’on aurait de quoi achever.
,Nous désirons relever encore ([uelques mots dits ver.s la fin de la
séance par M. Forneron, au sujet
des exercices de chant. Il a prié,
instamment prié toutes les personnes de bonne volonté et ayant un
peu de voix, de se rendre aux leçons qui se donnent dans la grande
école. On potiri'a de la sorte améliorer le chant à l’Eglise. Quod est,
in votîs,ajoutons-nous de tout cœur,
car, à part l’édification que procurerait à nos assemblées un citant vivant et nourri, nous n’aurions plus,
surtout pendant la saison d’été, à
braver les bordées de critique nous
venant {l’amis du dehors qui s’étonnent que dans une des ]>rincipales
églises de nos vallées, celte partie
du culte soit si négligée!
Massel. — Encore le 11 hévricr.
M. J. J. Tron nous envoie une lettre enthousiaste sur la fêle du 17
telle qu’elle s’est célébrée au sein
de rUnlon Chrétienne de celte paroisse, La salle ordinaire des séances
n’étant pas suffisante,on accepta avec
reconnaissance i’hospilalilé^de la famille Tron aux Beynands. k côté de
récitations en italien, français et
piéraontais, ces jeunes gens ont représenté l’émouvapt drame historique, « I Valdesi »: « Le.s néo-artistes »,
nous dit notre correspondant, « ont
surpassé de beaucou]) qotre altenie;
ils se sont montrés à la hauteur de
leur lâche; chacun d’entre eux a
très bien joue son rôle... Nous les
félicitons cordialement et remercions
d’une manière bien sentie pour leur
bonne et bienfaisante soirée laquelle
nous a souvent amusés, parfois émus,
constamment intéressés et grandement impressionnés; en conclusion
très satisfaits ». Le produit de celte
soirée est desliné à l’achat d’une
bannière pour l’Union Chi'étienne,
En remerciant M. J J. Tron nous
tenons à lui dire que si nous n’avons pas reproduit telle autre partie
de sa lettre c’est pour ne pas ternir
par des louanges sans resti'iction,
chez nos amis de'Masse], cette fleur
si délicate qu’ils tiennent sans doute
à conserver dans toute sa fraîcheur,
et cela d’autant plus qu’elle ne semble plus être de mode aujourdjhui,
\n modestie. Lui, écrivant sous les
premières impressions de la fête,
n’a pas vu le dangeivlandisque nous,
placés à l’écart,, nous l’apercevons
distinctement.
Une autre lettre nous apprend
qu’au service de commémoration
proprement dit, il y avait 155 enfants.
Angrogne. — Toujours le 17 Février. C’est providentiel que la neigé
ait attendu pour tomber la nuit du
18 cour, et que le temps ait été
beau pour la fête du 17.
Les enlqnts de nos sept écoles du
Dimaiiché en ont bien joui. Les voilà
qui arrivent avec leurs draiieaux et
au son du tambour. Ils entrent au
temple précédé-s de leurs moniteurs
et de leurs monitrices et suivis d’un
nombreux public. Ils entendent les
allocutions de leurs pasteurs et font
entendre de beaux chants enseignés
pour la circonstance par M. Beilalot.
Puis ils reçoivent chacun un petit
pain blanc, une orange et une bro
chure, et ils s’en 'retournent à la
maison.
Le soir c’est le tour de nos quatre Unions Uvangôliques (Pradntour,
Cacet-Rivoires; Serre et S. Laurent)
qui se pr-es.serit avec un public très
nombreux dans la grande école de
7
s. Laurent pour y célébrer la fête
de rEmancipation. La salle est ornée de drapeaux, de porti'aits, de
transparents et de verdure et disposée de manière à loger presque 300
personnes.
Nous commençons, comme toujours, par le culte qui est suivi de
16 récitations, 4 rom positions, 5
narrations, 2 méditations, 7 dialogues, 12 chants, en tout 46 travaux
présentés à tour par des membres
des 4 Unions. C’est dire que nos
Unions sont en progrès, non seulement quant ai nombre de leurs
membres (125), mais aussi quant au
zèle pour le travail et en général
pour ce qui concourt à l’instruction
et à rédilication.
Le silence et l’altentipn sympathique du public n’ont pas faibli un
instant pendant les trois bonnes heures qu’a, duré la séance, et d’autres
Jeunes gens ont demandé à êli'e admis. Ils sont le.s bienvenus,
E. Bonnet.
ViLLESÈGUE, — Encore toujours,
et toujours plus le I7 Février. C’est
la Société d’Union chrétienne de
jeunes gens qui a couronné, cette
année, notre belle fêle du 17 Février.
La journée a commencé, comme
d’iiabitude, par la rencontre à 9 li2
heures, de loute-s les écoles de la
paroisse devant le vieux temple de
Villesècbe; d’où, après deux chants
et quelques paroles sur ce passé que
nous ne devons pas oublier, chaque
école ayant pris sa place, drapeau
en tète, l’on se rendit directement
dans le nouveau temple qui se trouva
complètement, comble.
Après le service d'action de grâces, il y eut de la part des euiants
.une quinzaine de récitations, surtout
des dialogues, et bon nombi'e de
chanls. C'élait 1 heure et demie
quand nous laissâmes le temple pour
pas.ser dans les écoles à côté, où ces
260 enfants pi'Ofilèrent, avec bon ap
pétit/le leur frugal repas.Ensuite de.ix
de ces mêmes salles furent occupée.s,
l’une parles membres,de l’Union
de jeunes gens et de quelques autres qui firent ensemble une petite
collation, et l’autre par les membies
du cercle J. Léger, auxquels s’adjoignirent d’antres amis en banquet
fraternel.
M. H. Bert nous,y parla du fait
que tout juste cent ans passés on
avait élevé devant la maison où nous
étions, l’arbre de la liberté, et il
nous lut un document du modérateur Peyran qui venait à l’appui de
son artirmalion. — M. Villielm, nous
parla, d’une manière intéressante de
la Société Agricole et ouvrière, de
secours mutuel et de bienfaisance,
qui vient de se fonder dans notre
^Vallée de S.t Martin. — Nous
eûmes la joie aussi de recevoir au
moment où nous étions réunis, une
lettre du Zambèze de notre missionnaire M. L. J alla,
C’est après 6 heures seulement
qu’eut lieu la soirée donnée par
l’Union lie jeunes gens en faveur
de notre œuvre d’évangélisation. La
Société a entr’auti’es buts celui de collecter pour notre mission en Italie.
Nous trouvâmes le local de l’école compléteraenL transformé en
salle de repré.sentation, avec ses lanternes vénitiennes et tout au fond
son estrade ou scène ,'pour les acteurs et pour le chœur, composé en
grande partie de jeunes filles, sous
ia direction de M. L J, Léger. La
salle réunissait tout ce qui pouvait
y rester. 11 yœut 2 ou 3 excellentes
récitations. Quelques beaux dialogues fort bien réussis, des morceaux
choisLs de comédies, et toqt cela entremêlé -de chants patriotiques.
Nous fûmes très tieureux d’applaudir et do féliciter'le président
de la Société M. J. Massel, soif secrétaire P, Rostan et tous les au■tres, de la ,bonne réussite. I^e prix
d’entrée qui, était de 30 et 40 cent,
produisit la somme de 30 fis.
■M
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'.'P.
ifê.
mp
- ?â
f:S?iSSS
La soirée finit comme elle avait
commencé par un evviva al Re e alla
Patria!
J. P.
licviie Politi<iiie
Ualio —- ] j6s ouvriers sans travail ont fait des attroupements à
Rome, à Milan, à Turin. Jusqu’ici
pas de désordres graves.
— Les habitants de Forenza (Basilicata) irrités par de nouveaux impôts ont brulé municipe et archives.
Dans la lutte un carabinier a été
tué et d’autres ont été blessés.
— Le cardinal Mermillod est mort.
+
France — Le cabinet de Freycinet est tombé *le 4B cour, au cours
de ,1a discussion d’une loi sur les
Associations.
~ La crise ministérielle n'est pas
terminée.
+
POUIt W ItFtMS DE U BDSSIE
M.me veuve Combe
M.me Talmou
M.me Schalk
M.elles Gaydo
Total L. 791,—
— Les négociations commerciales avec l’Italie sont rompues.
On espéré les repi'endre en voie diplomatique.
À reporter L, 737,00
Turin {3.me Unie).
5,
20,
25,
4.
Quatrième L^ie des Abonnés qui ont
payé leur abonnement pour 1892.
PIÎâMOL, M.rs J.s Maraude, past.., Jean
Costabel — PRARUSTIN, Circolo Giacolinera — S. JEAN, M.me Malan-Lantaret,
Jos. Long inst., Paul Voile. M.nae PioclietSubilia — TORRE PELLICE. Cercle littéraire, M.me Al. Jalla, M.rs Félix Muston,
J. J.s Subilia, D. Danna, G.mo Weitzecker,
min., M.me Jos. Long, veuve — VILLAR,
Aug. Jalla ano-, D.d Garnier, Fr.s Giraudin,
H. Tron past. — TURIN, H. Ga}-, Signora
Ferrerò ved. Gay Alb., Frache D.le, Talmon cioccol., Decker ingegnere, Morglia
Vine., Prochet Bari, M.me Malan veuve.
AUTRE.? PARTIES D'ITALIE, Sig. Dott.
Monnet (Firenze), Miss Martin, M.lîe Jos.
Gay, Muston Art., past.. Paolo Gay, past.
— FRANCE, D.d Bert (Toulon), D. Planchón.
BOLLETTINO MISSIONARIO
della Scuola Domenicale Valdese di Torino
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