1
Année XII®.
PRIX D’AIîOraEMENT PAR ÀîT'
Italie....................Xi. 3
Tous les pays de rünlon de
poste • . . » d
Amérique du Sud » , . » î)
On s’abonne'
Au bureau d’Admljiintration ;
Cbe» MW. les Pasteurs,
Cbeü. W. Emest Robert (Pignerol) et
à la Librairie ôhlantore et
ilascarelU ( Pignerol ).
Ij’abonnemeut part du If Janvier
g. se paie d’avance.
N. M.
8 Octobre 1886
Numéros séparés Memandée avant
le tirage 10 centimes oliacun.
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pour une seule fois, —16 centimes de 2 A 5 fois et 10 céntîmes pour 6 fols et e.u dessust.
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CÎHsoH {Pïnerolo) Italie.
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payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serti témoins. Actes 1, 8. SuiMnt la venté mee la oharité. Ej'E. iï, 15.
Som m.aiij'e.
Li' niseÜKg lie Turin. — La France proiPslatilB pi tos ¡Mis.siotis. — L'n enrtptni.
— ES'lu seul? — Jusqu’à domain. Aimes-tu Dieu î—Bibliographip. - Noitrelies
rdigieusc.'s.— Revue politigue. — Annonces.
Le meeting de Turin
Dimanche dernier, à 2 heures,
dans le théâtre Victor Emanuel, a
eu lieu une grande assemblée populaire où figuraient plusieurs notabilités pblitiques du Piémont et
qui avait pour but de protester
contre les manifestations récentes
et audacieuses du cléricalisme.
Ce serait, en effet, un mauvais
signe pour ritalie, si elle laissait
passer inaperçus des actes tels que
le bref papal rétablissant les jésuites dans tous leurs anciens privilèges. Des démonstrations populaires, telles que celle de Turin,
nous paraissent utiles pour éclairer
et tenir en éveil l’opinion publique,
comme aussi pour porter le Gou
vernement à une vigilance plus
persévérante et plus sévère à l’endroit des menées des ennemis de
nos libertés et de notre unité.
J *
★ ★
D'une manière générale, les principes qui ont été énoncés par les
orateurs du meeting de Turin en
matière politico-religieuse , sont
solides et sains.
Ils ont nettement proclamé qu’il
ne s’agit pas de combattre les
croyances religieuses de qui que ce
soit, mais les tendances politiques
de la faction qui aspire âu rétablissement du pouvoir temporel
des papes et à la suppression de
la liberté. «Nous ne sommes pas,
a dit l’hon. Demaria, opposés à la
religion. Il n’est pas vrai que la
religion soit hostile à la patrie;
au contraire elle enseigne à aimer
la patrie. Ce n’est pas ici une lutte
entre cléricaux et non cléricaux,
entre croyants et non croyants,
mais bien entre ceux qui sentent
d’être italiens et ceux qui, nés
sur terre italienne, ont le malheur
2
-334.
de ne point aimer l’Italie ». —
«Nous ne sommes pas, a dit le
représentant de la presse libérale
de Gènes, des mangeurs deprêWes,
maisî nous ne voudrions pas non
plus être mandés par eux ». ,
«
* *
Quant aux croyances, liberté pour
tous. «Nous sentons tous, a dit
Thon. Villa, qu’il y aune loi indestructible dans la Société : celle
de la libérté religieuse... Jamais
la religion chrétie’nne n’a brillé
d’un éclat plus pur que lorsque
les chrétiens se présentaient pleins
d’assurance et de foi devant la
puissance païenne prête à tomber,
ne demandant qu’une chose; la
liberté d’adprer leur Dieu, tout en
rendant à César ce qui lui était
dû ». « L’Etat pomme tel n’a rien
à faire avec la religion; mais chaque personne religieuse doit trouver protection dans l'Etat ».
«Nous voulons, a dit M. Vas
0 , ■
sallo, le respect pour toutes les
rèhgions, nous voulons que la loi
protège tous les citoyens, y compris les prêtres ; nous voulons la
liberté pour tous... mais nous ne
voulons pas les jésuites dont la
morale est abominable et dont
l’histoire est semée de crimes ».
»
★ ★
G’est,avec plaisir que l’on entend
répéter des principes; aussi élevés
devant des foules qui: sont loin
d’être éduquées au respect de
toutes les convictions religieuses.
Nous, avons remarqué aussi avec
satisfaction que |ïlus d’un orateur
a clairement exprimé le sentiment
que le christianisme n’est à aucun
degré responsable des doctrines
du cléricalisme papal et du jésuitisme, lesquels n’ont rien à faire
avec l’Evangile de Christ. A force
d’être répétée, cette vérité,, il faut
l’espérer, finira bien par pénétrer
dans les masses et par y détruire
un préjugé quj tient un grand
nombre, de personnes éloignées de
l’Evangile.
★ ★
Là où les- orateurs du théâtre
Victor Emanuel nous ontparu plus
faibles, c’est dans l'énumération
des moyens pratiques à employer
pour arrêter les progrès de la
réaction cléricale. Appliquer strictement les lois en vigueur, ne pas
confier l’éducation de nos enfants
aux jésuites, ne pas les introduire
dans les administrations des œuvres pies ou des communes, sont
choses pratiques et possibles...
pourvu qu'on le veuille sérieusement. Mais quant à former un
clergé patriotique, et indépendant,
ou à réfor^mer la cour papale, ce
sont des rêves qu’il faut laisser aux
utopistes. .
La force do cléricalisme réside
dans le fait^qu’il s'appuie- sur lesbesoins religieux indestructibles
de râme humaine, auxquels U
donne une,satisfaction mensongère
mais qu’il sait tourner,à son profit.
Le grand. re,mède serait un retour au christianisme évangélique,
source à la fois de vraie liberté,
de saine éducation pour la jeunesse et de paix'poqr la conscience.
Mais iCe remède, c'est à peine si
quelques-uns de nos hoiuraes influents en entrevoient la puissance.
3
L'ühUà Cattòlica^ est plus perspicacei La présence au meeting
de Turin , d’une Société qui porte
le nom Frat'ellmza Evangelica,
l’a mise hors des gonds et si bien
renriué la bile qu’éllè a vomi contre elle une insulte digne de Don
Margotti.
L'instihct de Tf/mià lui fait
pressentir' que dans les doctrines
évangéliques se trouve la force
qui est seule capable de vaincre
le cléricalisme.
H. B.
La Fratnce protestante
et les Missions
Un travail stati.stique très détaillé
a paru, sous ce titre, dans le N'* de
septembre du Journal des Missions.
Il résulte de ce tableau que la France
protestante a doniié, en 1885, francs
179.439 pour les missions, ce qui
fait une contribution de fr. 0,29 centimes pour chaque habitant. « Il serait facile de trouver, par exemple
en Allemagne, de vastes régions où
la proportion des dons est beaucoup
plus faible. Mais il serait plus aisé
encore de montrer d’autres églises où
cette proportion est beaucoup plus
élevée. Citons, par exemple, l’Eglise
nationale d’Ecosse, où la proportion
était, en 1879, de frs. 1,25 par tète;
lés Eglises presbytériennes d’Amérique où elle émit de fr. 4,37 ; les
Eglises Libre et Unie d’Ecosse où elle
était de 5 à 6 francs par tête; enfin
les Eglises congrégatioaalistes d’Amérique où elle atteignait fr. 6,87».
Il y a en France et en Algérie 110
consistoires (comprenant de 2 à 10
églises) réformés où luthériens. Sur
ce chiffre: 7 eonsiéloirés ïs& doniiëüt
rien pour les missions; 32 consistoires
donnent moins dé 5 centimes par tête
et par ail; 14 consistoires donnent
moins de 10 centimes par tête et par
an ; 28 consistoires donnent moins de
30 centimes par tête et par an; 18
consistoires donnent moins dè 1 franc
par tête et par an; 2 consistoires
donnent plus de 1 franc; 9 consistoires n’ont pas de moyenne parce
qu’on ne peut connaître avec exactitude le chiffre de la population protestante.
Sur 574 églises (l’Algérie non comprise) 296 ne font encore rien pour
les missions, et bien d’autres ne présentent que des dons isolés.
Cependant la moyenne dé. fr. 0,29
par tête offre un progrès notable sur
celle d’il y a 8 ans. Elle n’était, en
eifet, en 1878 que de fr. 0,22.
Un résultat du tableau est de fournir la preuve que plus on connaît
l’œuvre des missions, pinson donne
pour elle.
Les régions où le Journal des Missions est le plus répandu sont celles
où les d(Ons abondent le plus; tandis
que là où l’on ne connaît pas l’œuvre
on ne s’y intéresse pas. Cependant le
cercle des lecteurs de la feuille missionnairè n’a cessé de s’accroître pendant les dernières années.
Comme conclusion, le journal observe que les protestants français ont
de quoi doubler les ressources qu’ils
consacrent aux missions, sans rien
retrancher de ce qu’ils doivent aux
aulies branches de l’activité chrétienne. — Au reste l’intérêt pour la
mission parmi les païens se lie intimement à la vie spirituelle des églises. « L’Evangélisation du monde n’é-
4
veille d’inlérèt que là où les âmes
connaissent par expérience et la condamnation et le pardon, et le malheur
de la vie sans Dieu, et la joie du
salut,..
Ce qu’il nous faut avant tout, c’est
une action de l’Esprit de Dieu fécondant toutes les parties de l’Eglise et
nous vivifiant nous-mêmes les premiers.
Un ennemi
Je descendais, par une journée très
chaude, un chemin profondément encaissé entre ses bords couverts de
broussailles.
Voilà un gros serpent qui se dresse
tout-à-coup devant moi, à la hauteur
de ma tête, près de l’un des buissons qui bordaient la route.
Je fis un bond en arrière n'ayant
rien pour me défendre et le reptile
se cacha dans le buisson. Le sang
m'avait donné un tour, car j’avais
eu peur....
Reprenant le chemin de chez-moi
je recueillis mes souvenirs et je constatai que je n’avais jamais vu de
reptile .sans un sentiment de répugnance, de crainte et de haine; il
m’était toujours venu l’idée de tuer
cette n\audite bête, et souvent j’avais
réussi à le faire. Chemin faisant, je
I répétai à part moi ces paroles de
Dieu jadis adressées au serpent;
« Je mettrai inimitié entre toi et la
femme, et entre ta postérité et la
postérité de la femme » (Genèse 111
15).
Après bientôt 6000 ans, cette inimitié subsiste encore entre le serpent
et la race huniaine; le fait témoigne
en faveur de la véridicilé de la Bible et
nous rappelle que nous avons un en
nemi bien autrement redoutable dans
le serpent ancien. Celui-ci est rusé,
il mord par derrière, il nous surprend quand nous n’y pensons pas,
il insinue dans nos cœurs le poison
mortel du péché, et nous enlace
dans les funestes replis de ses tentations.
Ayons recours à Celui qui lui a
brisé la tête par le sacrifice expiatoire du Calvaire, et tenons-nous près
de Jésus-Christ qui seul peut nous
délivrer du malin.
E. B.
Es-tu seul?
Un homme de bien s’en allait seul
à la tombée de la nuit par un chemin solitaire sur lequel les malfaiteurs avaient fait jadis maints exploits.
Cet homme de bien fut rejoint et
accosté par un gros individu aü regard furtif et à la mine-fort peu rassurante qui lui dit;
— Etes-vous seul dans ces parages?
•— Non, l’ami, jé ne suis pas seul.
— Et pourtant, reprit le nouveau
venu, je ne vois personne avec vous
ni avant ni après, à une grande
distance.
Je ne suis pas seul, reprit
l’homme de bien, parce que Dieu
est avec moi partout où je vais.
Ces paroles prononcées avec sérieux et avec conviction firent réfléchir l’homme à la- mine suspecte
qui alla son èherain.
Heureux celui dont l’Eternel est
l’avant-garde et l’arrière-garde ! Il
ne sera jamais confus, s’il place en
Dieu sa confiance.
E. B.
5
-^337
Jusqu’à demain
Un homme riche s’en allait mourir.
Il avait employé diins raccumulation
de beaucoup d’argent le temps précieux qu’il aurait du destiner à se
préparer pour l’éternité. Devenu très
gravement malade, il envoya chercher
le médecin. Lorsque celui-ci l’eut bien
examiné, il Im dit: Vous êtes gravement malade et votre vie ne peut
se prolonger au delà de deux heures
de temps.
Le riche infirme regarda le médecin
en face et lui dit avec angoisse.
— Docteur, si vous me gardez en
vie jusqu’à demain à midi je vous
donnerai vingt mille francs.
— Je puis donner mes soins aux
malades, répartit le docteur,, maisje
n’ai pas de temps à leur vendre. Le
temps appartient au Seigneur.
Eten.moins de, deux heures le riche
infirme entra dans l’éternité. Etait-il
prêt?
Demain n’est pas à nous ; c’est aujourd’hui même que nous devons donner notre cœur à Jésus.
E. B.
Aimes-tu Dieu?
Une toute petite, fille de cinq ans
venait de perdre sa mère. Plusieurs
parents vinrent témoigner leur sympathie à soapère, et quelques-uns
demandèrent aussi à la voir elle.
Regardant en face l’un de ces amis,
la jeune enfant lui dit tout-à-coup:
— Aimez-vous Dieu?
La personne interrogée d’une manière si inattendue, fut embarrassée
et ne fit aucune réponse.
Le papa de l’enfant avait aussi en
tendu la demande, et rappela qu'elle
avait été souvent aupiè.s du lit de sa
mère infirme, et que c’était de cette
dernière qu’elle avait appris à aimer
le Seigneur. Lorsque l’enfant leva snr
lui ses yeux bleus et lui ditu avec
calme: Aimes-tu le Seigneur? il en
fut louché en son cœur et cela le
détermina'à se donner à Dieu mieiix
qu’il ne l’avait fait dans le passé»
Cher lecteur, aimes-tu Dieu?
E. B.
Bibliographie
fl.
La RévocatioD de V Edtt de
liantes., dans les Vallées Vaudoises
du Piémont. — Poème, par César
Auguste Bbrt.—r Nice,'1886»
Il nous semble que le Témoin rie
peut laisser passer sous silence une
œuvre aussi importante, consacrée
aux Vallées par un de ses enfants, et
qui rappelle les évêneménl.s dont on
vient d’y célébrer le deux-centième
anniversaire.
Le sujet de ce poème est, comme
on le voit, exactement semblable à
celui de la Valdésie, dont on a réédité celte année un certain nombre
de fragments; mais Mr. Bert s’est
montré, dans son œuvre, bien plus
strictement fidèle à la vérité historique, que l’auteur de la «Valdésie»
ne l’avait été dans la sienne.
Mr. Bert n’a introduit dans son
poème aucun de ces traits de pure
imagination, de ces épisodes de fantaisie, qui abondent dans l’autre
poème Vaudois. L’auteur de la Valdésie, du reste, appréèie sincèrement
l’ouvrage de son compatriote, sachant
combien la forme prosodique offre
des difficultés , pour rendre la peilsée
avec l’éclat et la vigueur, que monsieur Bert met parfois dan.s ses vers.
6
-338.
Mr. Bell a publié en oulre deux
diïaines de sonnets, adressés aux
V?iudois de nos jours, qu’il semble
quelquefois moins connaître que les
anciens. Une longue absence de la
patrie ne lui a pas permis sans doute
d’y suivre le mouvement des espritSj
et d’en apprécier les œuvres actuelle.?.
Ses errenrs mêmes à cef. égard,
attestent l’inlérél qu’il y prend, et
prouvent son patriotisme.
ALpjttS Müston.
I{otit[ieiic0 reitjgktt0i0
Italie. - Le Piccolo Messaggère,
organe de l’Eglise Libre italienne,
annonce qu’une Assemblée extraordinaire des représentants de cette église
aura lieu vers la première moitié de
novembre pour délibérer sur les modifications apportées par le Synode
vaudois au Projet d’Union.
France, —Mission Mac AU. Gommencée en 1872; à Paris, dans le
quartier de Belleville, par une réunion
de 45 personnes; présidée par Mi’.
Mac Ail pasteur anglais, cette mission
populaire s’est graduellement développée et compte aujourd’hui 35 salles
ouvertes dans la capitale :eti non moins
de 70 dans différentes villes de la
France,
Les autorités civiles se sont montrées favorables à cette œuvre entreprise dans les quartiers les plus
turbulents et tous les paste,ürs évangéliques ont offert leur conco-nrs à un
homme qui ne venait pas fonder en
Franceione œuvre sectaire, mais bien
aider des églises dans l’évangélisation
de ce vaste pays.
Ecosse. — Le Rev. Rose, parlant
à notre dernier Synode des efforts du
catholicisme dans l’Ecosse protestante,
citait un fiiit récent qui, disait-il,
n’aurait pü se vérifier il y a quelques
années. Voici ce fait qui passionne
singulièrement, dit Église Libre, le
mondé'religieux angîaié.
M. Pierre Leys, pasteur presbytérien, a le malheuf d’avoir un fils,
avocat sané cauSes, qui iie réussissait
pas à nourrir sès enifentsi Le grilndpère recueillit ses petits-fils chez lui
et les fit élever dans la religion de
la famille. Mais M. Leys fils, s’étant
converti au catholicisme, réclama ses
fils par devant la justice, pour les
faire élever dans un collège jésdite.
Lé vieux pasteur se laissa condamner
à la prison plutôt que d’obéir à la
loi qui donne au père, et non au
grand-père, la garde de'ses enfants
mineut's. Sans tfôùté îè VréTlÎard ti’esl
pas resté longtemps en prisoir; son
fils, ou plutôt ses conseillers jésuites,
ont reculé devant celte éiiormilé, Mais
les enfants sont cadhés dans quélqüè
établissement hors du pays, en danger
d’être saisis par la police et livrés
aux jésuites. Le public religieux a
pris fait et eàuse'pour le grand-père.
Il nous semble, que le public a raison.
Un père incapable dé nourrir ses enfants, n‘e devrait pas pouvoir les enlever à la famille pour les remettre
à des tiers, surtout à des jésuites.
StîissE. Tf Oil lit dans le Chrétien
Evangélique:
«Infidèle à ses promesses, m^is
fidèle à ses habitudas, le salutisme a
continué à s’établir de préférence sur
les terrains les plus travaillés et ensemencés. Là seulement,, (fâraîl-ili il
à quelques chances de succès. Nous
acceptons volontiers cet hommage in-
7
.339.
volontakè qu’il rend aux églises dont
il fait si peu de cas... En retirant leur
cpncôufs à des oeuvres chTêüennef.
excellentes, pl.usieurs de ses adeptes
ont pris soin de marquer nettempnt'
le cachet sectaire de l’armée».
L’Eglise indépendante de Neuchâtel
comptait, en 1885, 8370 hommes et
4758 femmes.
■îINos divers collèges d’anciens,
écrit M. Monvert.^ ¡en parlant de cette
église, ont suivi un exemple qui leur
venait du Canton de Vaud.; ils se sont
réunis par districts pour étudier en
commun les questions qui les intéressaient. Le plus souvent nos anciens
ont simplement continué à remplir les
mêmes fonctions que dans l’Eglise
nationale, c’est-à-dire .çïU’ils se sont
bornés à recueillir et à distribuer les
aumônps ^et à servir à la table sainte.
Mais, dans quelques paroisses, ils se
sont mis à visiter les malades, à présider certains cultes et à travailler à
la cure d’âmes. Ils se sont communiqué leurs expériences et ont encouragé leurs collègues à suivre leur
exemple ».
La société évangélique de Berne a
pris un grand développement depuis
une dixaine d’années. Son agent le
plus connu par son zèle est le missionnaire Schrenk. On compte actuellement dans le canton 240 lieux de
réunion, desservis par trois pasteurs
consacrés et 19 évangélistes, sans
comp^r des pasteurs et des amis divers, qui coopèrent à l’œuvre d’évangélisation. Une cinquantaine d’Unions
de jeunes filles entretiennent dans les
campagnes des principes de pureté
morale et contribuent à déraciner des
habitudes pernicieuses. La société
évangélique poursuit deux buts: 1.
Réunir les âmes croyantes en faisceaux
môür les fortifier dans la cpmmu^ìpq
'fraternelle sans laquelle l,à'pi^lé lâp-'
guit. 2. Maintenir au sein d’un peuplé où domine l’enseignement de
pasteurs rationalistes, la vérité évangélique conformément aux symboles
de l’Eglise protestante.
®anetés
'■il"
^os ljniversit^<i. — Pendant raiinée
1885-86 nos 22 Universités italiennes
ont compté 14633 étudiants. Napléè*
en a eu 3894, Turin 2073; Bologne
1163; Padoue 1008; Pavie 1005; Palermo 953; Gênes 785; Pise 602 et
Catane 412. Celle qui en a eu le
moins est Ferrare qui pourrait, ainsi
que plusieurs autres, être utilement
supprimée; car 39 étudiants ne suffisent pas pour tenir sur pied une
Université.
La faciiUé de médecine et chirurgie
est la plus nombreuse, ayant compté
non moins de 5195 inscrits; ensuite
viennent celle de jurisprudeacn avec
4754 inscrits; celle de sciences physiques. mathématiques et naturelles
avec 1633.
MtnHe. — Le ministre Genala fait
une tournée dans le midi, visilànl
les travaux publics, s’informant des
be.soins des populations et semant
sur sa route des promesses qui ne se
transformeront pas toutes eu réalités*
Le choléra va disparaissant rapidement.
Le ministfe de la guerre Ricotti a'
demandé à celui -des finances de pou»
voir faire en trois ans les travaux de
fortification qui devaient se faire dans
8
-340
l’espace de 10 ans; mais le ministre
Magliani oppose à celte demande
l’étal des finances.
Par ordre du ministère de grâce
et justice plusieurs couvents occupés
abusivement par des nonnes entrées
depuis la loi de suppression des corporations religieuses, ont,été affectés
à d’autres usages ou placés à la disposition du Demanio. Cela fait pousser
les hauts cris à la presse rétrograde,
mais la loi est claire, et l’abus ne
l’est pas moins. •
A Naples l’association cléricale Léon
xiii qui dans plus d’une occasion a
troublé la paix 'publique et crié Vive
le Pape Roi, îl été dissoute par un
décret préfectoral.
Autriohe-ÆMongw’ie. — Répondant à des interrogations de plusieurs
députés, le ministre Tisza a prononcé
devant le Parlement hongrois, à Peslh,
un discours important relatif à l’attitude de l’Autriche dans la question
orientale. Le ministère ignorait comj^lètement ce qui se tramait en Bulgarie contre le prince Alexandre et
a ké désagréablement surpris par les
évènements qui ont amené l’abdication
de ce prince. En dehors de la Turquie aucune puissance n’est autorisée
par le traité de Berlin à intervenir
par la force dans les Etats balcaniques,
ni à y établir un protectorat exclusif.
L’Autriche est décidée à s’employer
pour la stricte observation des traités.
Ce discours, auquel l’Angleterre
par la bouche de Lord Churchill, a
donné son approbation, est destiné
à servir d’avertissement à la Russie
qui paraît vouloir agit'beaucop trop
comme maîtress'e en Bulgarie.
Mwtgnt'ie. — Le général russe
Kaulbars fait une tournée en Bulgarie
mais le peuple se maintient favorable
au gouvernement provisoire et les
élections des membres de l’Assemblée
souveraine ont été maintenues au '10
courant.
L’on ignore encore quel sera le
candidat au trône de Bulgarie. N’était
la crainte d’une invasion russe, le
prince Alexandre serait certainement
réélu.
-Mupagne. — Vülacampa et trois
officiers qui ont pris part à l’insur
rection républicaine, ont été condamnés à mort par le conseil de
guerre. La reine Iqur a cependant
fait grâce quoique celle révolte eût
coûté la vie à un général et à un
colonel. 'Le ministre de ¡la guerre a
donné sa démission à la suite de
cette grâce déplacée et dangereuse
pour la discipline militaire.
; JPt'nwMs«, — Freycinet a prononcé
deux ^autres discours politiques dans
le même sens que celui de Toulouse.
La commission du Budget s’est prononcée en faveur d’un impôt surMes
revenus supérieurs à 2100 ifrancs, et
cela en vue de couvrir-le déficit de
1887 qui s’élève à 57 millions.
A IN 'IV OIV O JB S
Jeudi 21 courant, .à 8 h. du malin
dans la Grande Ecole de St. Barthélemy
aura lieu l’examen de concours aux
Ecoles de quartier de Prarustin.
2 écoles durée 61j2 mois hon. Ir. 200
1 » » 5 » » » 120
5 » * 4 » 9 9 80
1» »3114» » »60
Se présenter avec de bons certificats.
La. CoMMissidîs.
On demande un jeune homme sérieux pour diriger une 2® classe élémentaire.
Appointements. , . i. fr. 1000
Indemnité de voyage . » .100
Demandes et certificats à M. le prof.
G. Perpetua, directeur du collège de
la L. J. S. Tunis.
î>a eri clero
In territorio di S. Secondo, regione
Miradolo, podere di giornale 18, consislerile in prati giornate 6, campi,
alleno, bosco, orlo, il tutto irriguo,
casa colonica con pozzo d’acqua-vìva,
tetto con cantina e stanza.
Dirigersi in Pinerolo dal sig. Notaio
Vincenzo Giochino.
E a SEST Robert . tìérmit
Pìgnerol, Iraprira. Chiantore -et Masearelli