1
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STTiinvier 1901
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N. Tour«, prof,, 71».^« Ptltiee et
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Jalla, prof., Tbrr« PelUce.
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L’EOHO
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi. %
'i^o^s me serez témoins. Act.1,3. Buivaijtla réritéavoc la charité. Epli. IV, IS. Qae tou régne vienne. Mutt. VI, la
Somtnaipsi
Communications officielles —Echos de la semaine— La reine Victoria — Monsieur
. pasteur et professeur Henri Meille —
Jivangélisation - Chronique - Ouvrages
reçus Nouvelles et faits divers —
Annonces.
COMMUNICATIONS OFFICIELLES
La communication, que nous avons
publiée il y a huit jours touchant le
prochain recensement, nous a attiré,
de divers côtés, des observations et
des reproches, comme si nous avions
Agi avec inconséquence, et peu de
loyauté. Jamais soupçon ne fut plus
gratuit!
^’avions alors que l’adhésion
lo" Agnominations, outre la nôtre ;
(itn'é aAn vue notre Synode
t-cait donc manqué. De là notre com
niumcation.
Aujourd’hui nous sommes heureux
avoir, enfin, la certitude que les
cinq principales dénominations qui font
due œuvre d’évangélisation en Italie,
ont unanimes pour que leurs memrea se déclarent, quant à la profession religieuse :
Cristiani Evangeüei.
lî ne nous reste donc qu’à recom
mander à tous les membres de nos
Eglises, de se conformer au vœu exprimé par l’art. 30® du Synode dernier et de répondre à la demande
concernant le culte, par les mots ;
Cnstiam Evangelico.
MM. les pasteurs sont priés de
donner lecture de la présente dimanche
prochain.
Torre Peilice, le 30 Janvier 1001.
Pour 1a Table :
J.-P. Pons, Mq4.
Le grand deuil qui a visité la nation britannique, par la mort de S. M.
la Reine Victoria, est partage par les
chrétiens de tous pays.
Les Vaudois, qui ont reçu tant de
bienfaits de la part de l’Angleterre,
sont certes parmi les premiers à s’associer à l’affliction do ce peuple.
Xous croyons répondre au désir
général de nos Eglises, en priant les
Consistoires de célébrer, si possible,
dès Dimanche prochain, un service
spécial pour commémorer la Reine
Victoria, et prier pour la .Famille
Royale et le peuple anglais tout entier.
Torre Peilice, le 30 Janvier 1901.
Pour la Table :
J.-Pi PQNS-, tnxid.
'Vf-
2
— 34 —
Echos de la semaine
Nous avons exprimé la semaine
passée le très vif regret que nous
causait Tabandon de la proposition
votée si à propos par le Synode au
sujet du recensement. Nous n’avons
pas encore pu en prendre notre parti.
Nous avons la conviction que toutes
les églises étaient disposées à- accepter la formule proposée, et nous
ne nous expliquons le silence de
quelques-unes d’entre elles que par
un malentendu, ou un oubli — à
vrai dire, peu excusable — mais
nullement par une fia de non recevoir.
Si nous revenons sur le sujet, c’est
que nous avons le sentiment que ec
manque d’entente dans une telle
occasion est une vraie faute, et des
plus regrettables, et s’il était encore
possible de la réparer, nous voudrions qu’ on s’ efforçât de le faire.
11 ne serait peut-être pas trop tard,
si les Administrations qui n’ont pas
donné signe de vie se décidaient à
manifester leur sentiment. Sans prétendre interpréter la Î3ensée des membres de la Table, nous sommes sûrs
qu’elle serait heureuse de revenir,
par une. délibération d’urgence, à
l’acte synodal, si elle avait l’assurance que la formule proposée sera
adoptée par toutes les dénominations
— et malgré 1’ affirmation contraire
de quelques-uns, nous avons la persuasion qu’elle aurait en cela l'approbiition unanime de toutes les
églises vaudoises, soit aux Vallées,
soit dans le reste de l’italie. (i)
Notre patrie vient de perdre un
homme qui était une de ses plus pum res gloires. .Le grand compositeur
Giuseppe Verdi est mort à Milan
Dimanche matin, dans sa 88® année.
(1) Ceti lignes étaient composées quand
nous avons re<;u, au dernier nioinent, la nouvelle Commmiicatiüii de la Table, à laquelle
jios lecteurs applaudiront avec nous. K, T.
,Sa carrière artistique a été des plus
riches et des plus fécondes, et il a
conservé jusqu’à un âge très avancé,
toute la vigueur de ses prodigieuses
facultés. On se souvient des superbes
morceaux qui furent exécutés en 1898
à r exposition de Turin et qu’ il.
composa à l’âge de 84 ans.
Devenu très riche du produit de
ses œuvres, il a exercé, sans bruit,
une largo bienfaisance, et il laisse
son nom à un grandiose établissement qu’ il a fondé à Milan à ses
frais et doté d’une rente évaluée à
près de 80,000 francs.
N. T.
LA RESNE VICTORIA
Elle s’est éteinte lentement, presque .sans souffrances après une courte
maladie, dans le château d’Osborne
(île de Wigbt) dans sa 82.“® année
et après un règne de 64 ans. Les
larmes bien .sincères de tout un
peuple à qui elle avait consacré
toutes ' ses pensées disent le vide
immense qu’elle va laisser après elle,
le puissant lien brisé, la vénération,
l’affection touchante dont elle a été
constamment i’objet. Elle emporte
avec elle les regrets unanimes de la
nation parce qu’elle personnifiait la
grandeur et la gloire de l’Angleterre
ainsi que toutes les vertus de la
reine, de la femme, de la mère.
L’Europe la vénérait et admirait la
noblesse de son caractère, le tact et
la dignité par lesquelles elle a si
bien gouverné son vaste empire et
rempli en plusieurs circonstances le
beau rôle de conseillère et de pacificatrice intQrnationale. Par là aussi
la Reine Victoria va laisser un vide
qu’il sera difficile de combler.
Alexandrine Victoire fille du due
de Kent naquit le 24 mai 1819. A
peine âgée de dix-huit ans, le 20
juin 1837, elle fut appelée à succéder
à son onde Guillaume JV qui mou-
3
85
rait sans laisser d’héritier-direct et
léguait à sa nièce un royaume dans
d'assez mauvaises conditions • politiques et économiques. La jeune Victoria avait reçu par les soins de sa
gouvernante et de, lord Melbourne
une éducation soignée et sévère qui
la préparait aux pénibles devoirs du
trône. Le 28 juin 1838, Victoria était
solennellement couronnée à Westminster.
Mais la souveraine du vaste empire britannique ne devait pas tarder
a se choisir un époux. Et son choix
ne fut pas uniquement motivé par
des raisons d’état. Elle laissa plutôt
parler son cœur. Le mariage de la
reine Victoria avec son cousin le
duc Albert de Saxe-Coburg-Gotha
fut célébré le 20 février 1840, et le
jeune époux prit le titre de prince
consort. Il fut en tout point digne
de
son estime et de son affection
®t il sut toujours garder son rang,
n oubliant jamais qu’il n’était que
1 epoux de la Reine, à laquelle ce pendant il prodiguait ses conseils
éclairés chaque fois qu’elle les requérait.
Victoria fut la plus tendre des
épouses pendant l’espace de 21 ans.
Ce fut aussi la plus heureuse des
mères. Mais la joie disparut à jamais
de son foyer lorsqu’une mort prématurée vint en 1861 lui enlever
cruellement son cher époux, le père
de ses neuf enfants. Elle en porta le
deuil toute sa vie et mena dès lors
jjtie existence fort retirée en vouant
^ la mémoire de .celui qu’elle-avait
perdu un vrai culte. Elle s’interdit
pendant de longues années toute
représentation ofiicielle, tout en ne
'fessant pas de s’occuper activement
des intérêts de l’Etat.
_ Quelqu’un a dit que le siècle qui
■'^lent de finir sera connu plus tard
dans l’histoire sous le nom de « siècle de Victoria». I;ious ' ne saurions
pas si cette affirmation doit être
prise au pied de la lettre ; mais personne ne contestera à celle qui vient
. de mourir le titre de « Grande Reine s>.
Aucune de celles que l’histoire se
plaît à appeler grandes, qu’il s’agisse
de Catherine II, d’Elisabeth ou de
Marie Thérèse, ne peut lui être comparée. La prospérité et la grandeur
de l’Angleterre se sont accrues pendant ce long règne de 64 ans dans
des proportions uniques dans l’histoire. Il a vu, ce règne, le drapeau
anglais flotter Mes rives du Gange
au Canada, de la Nouvelle Zélande
au Soudan ; il a vu la révolte des
Indes domptée, la guerre victorieuse
de Crimée, l’expédition d’Abjessinie,
les guerres des Zoulous, de l’Afghanistan, du Soudan, du Transvaal ; il
a été témoin du développement extraordinaire de l’industrie, du commerce, de la culture scientifique et
littéraire ; il a vu le pavillon anglais
arboré à la fois dans tous les ports
du monde, et ce qui vaut peut-être
mieux encore, le nom anglais respecté et redouté partout, si ce n’est
partout aimé.
C’est que la reine Victoria a été
admirablement secondée par les hommes politiques d’un mérite rare qu’elle
a su choisir et qu’elle a parfois subis :
Melbourne, Peel, Palmerston, Aberdeen, Disraeli, Gladstone, Salisbury.
Comment s’étonner qu’avec de pareils hommes d’état collaborant avec^
cette femme « supérieure parmi toutes les femmes ». en , communion
intime de sentiments et d’aspirations
avec elle, l’Angleterre ait atteint
l’apogée de la puissance ?
Victoria a été le souverain constitutionnel par excellence ; elle a
fidèlement respecté les prérog'atives
du Parlement et ne s’est value qu’avec
beaucoup de modération, de celles
de la Couronne. Elle a cependant eu
le courage d’intervenir dans les luttes
pour l’Home Rule de l’Irlande en désavouant son premier ministre Gladstone ; et le pays, à tort ou à raison,
applaudit à son intervention. « Pourquoi n’a-t-elle su ou pu arrêter à
temps le dernier acte de son règne,
cette guerre du Transvaal, qui n’a
donné à l’Angleterre que des dou-
4
- 36 —
leurs, de lourds sacrifices d’hommes
et d’argent » et qui aurait, par ses
terribles conséquences, hâté sa fin ?
L’espace nous manque pour mentionner, ne fût-ce qu’en passant, les
qualités de mère et d’aïeule de Victoria. Nous ne nous arrêterons pas
davantage aux nombreux attentats
dont elle faillit être victime au cours
de son règne. Qu’il nous soit cependant permis d’ajouter un mot
pour dire combien l’Italie prend une
large part au grand deuil de l’Angleterre. Nous n’oublions pas que
la Reine Victoria a séjourné à plusieurs reprises dans notre beau pays,
qu’elle affectionnait ; nous aimons à
nous souvenir surtout que c’est sous
son règne que l’Angleterre a proclamé et fait accepter ce grand principe de la non intervention qui a
permis aux membres épars de notre
patrie de se reconstituer. Dans tous
les moments critiques de notre histoire, nous avons eu les Anglais
comme auxiliaires et comme amis.
Ce sont là des choses qu’on n’oublie
pas. I.es Vaudois en particulier vont,
par les commémorations solennelles
qui se préparent, témoigner la plus
profonde sympathie au peuple anglais à qui ils sont unis, beaucoup
plus intimement que tous les autres
Italiens, par les liens d’une sincère
reconnaissance.
j. c.
Revue du christianisme social.
Sommaire du N® de Janvier 1901.
G, C/iastaud : A l’aube du XX.e siècle. —
Charles Gide : Recbercbe d’une définition de
la solidarité. — D.-H. Herron : Un plaidoyer
en faveur de l’Evangile : l’Eglise infidèle à
sa mission. — Emile Bonhonre- la gardemalade. — Aug. Fisch : L’Eglise chrétienne
et le devoir social en Angleterre. — ....:
Bulletin de l’Association protestante pour
l'étude pratique des questions sociales.
Les abonnements partent tous du mois de
Janvier; France et Etranger: 6 francs.
Sull’ origine delle specie. Lettura del Dott. Gay. Estratto dalla
Moderna Medicina, fase. Maggio-Giugno 1878.
Monsieur le Pasteur et Professeur
HENRI MEILLE
M. Henri Meille vient d’être délivré des liens de la mystérieuse
infirmité qui F avait atteint il y a
environ trois ans. Après un long
séjour à S. Giorgio Canavese, notre
ami avait été conduit dans une maison de santé près de Genève. C’est
là que la main de Dieu est venue
chercher son serviteur, .lundi dernier,
pour le transporter dans le lieu où
il n’y a plus« ni deuil, ni cri, ni
douleur ».
Bien qu’ il fût attendu, et même
invoqué, la nouvelle du départ de
notre frère produit sur nous une
profonde tristesse, car nous n’avions
pas pu renoncer à tout espoir de
guérison.
* ît!
Henri Meille est né à La Tour le
27 Décembre 1848. De très bonne
heure il se montra doué de riches
facultés. Après avoir fréquenté pendant quelques années le Collège de
I.a Tour, il acheva brillamment ses
études classiques à Turin, où il obtint la lycence licéale. La mort prématurée de son frère Louis, déjà
étudiant en Théologie, produisuit sur
le jeune homme une impression si
sérieuse, qu’elle le décida à se vouer
au ministère évangélique.
Entré à la faculté de Florence en
1867, il en sortit trois ans après pour
aller perfectionner ses études théologiques, successivement, à Berlin et
à Edimbourg.
En possession d’une culture très
5
— 37
supérieure et de quatre langues vivantes, M. Meille reçut l’imposition
des mains, le 5 novembre 1872.
ïf!
A peine consacré; le jeune ministre fut envoyé, comme second
pasteur-évangéliste, à Rome, à côté
de M. Ribetti. Son ministère à Rome
quoique très apprécié, fut de courte
durée, parce que la paroisse de Turin,
désirant donner un aide à son vénéré pasteur M. J.-P. Meille, fit appel
à M. Henri Meille qui accepta.
Au commencement de 1878 notre
frere tut appelé à occuper le poste de
Venise. Il n’y resta qu’un an, sur-^ uàuse que le climat ne lui
Gtait pas favorable.
, -P® Venise M. H. M. fut transféré
a Livourne, où il exerça un ministère
béni, bien qu’il fût souvent interrompu par une grave maladie de
gorge, qui obligea même notre ami
a prendre un congé d’un an. II.
M. profita de ce loisir forcé pour
ccnre^ et publier un Commentaire
Sur l’epître aux Ephésiens.
De 1882 à 1885 nous retrouvons
M. H. Meille à Turin comme suffragant de son père, dont l’âge
avancé ne lui permettidt plus de
remplir toutes les fonctions pastorales
dans cette importante paroisse.
En 1885 M. H. M. se rendit à
Eatane,^ qu’il quitta, avant qu’un an
fût écoulé, pour la place de second pasteur de la Tour (Coppiers).
®st ici que notre frère a fourni,
‘^f<^ons-nous, la plus belle et la plus
iche portion de son ministère. Sa
souvent éloquente, toujours
bnaleureuse et convaincue, s’est fait
entendre, durant sept années, du
uaut de la chaire et dans les quar!ers les plus éloignés. Ils sont ncmfeux ceux que sa prédication fidèle
^ puissante à édifiés et consolés.
Youé d’une grande intelligence et
® beaucoup d’imagination, c’est,
^btefois, par ses rares qualités de
■^^ur que M. Meille était apprécié
aimé
* *
ib
Le temps et l’espace ne nous permettent pas de parler, aujourd’hui
comme nous le devrions, et le voudrions, de notre cher frère, ami et
collègue.
Nous avons cependant, l’obligation
d’ajouter un mot sur la. dernière
partie de sa carrière.
Chargé, depuis quelques années,
de la direction de notre I.ycée, M.
Meille prit tout-à-coup la résolution
de se consacrer à l’enseignement ;
Dans ce but il se fit inscrire (i8go)
comme étudiant à la faculté des
lettres de l’Université de Turin et,
sans abandonner ses fonctions pastorales, pendant trois ans il accomplit une double tâche. En 1894 il
obtint le Diplôme de Docteurs ès
lettre et fut nommé, un an après,
professeur titulaire de la chaire d’Histoire et de Philosophie de notre
Lycée, qu’il n’a occupée, hélas I que
pendant deux ans.
Tout d'abord, cet effort accompli
à un âge déjà avancé, et quand la
mémoire n’a plus la fraîcheur et la
fidélité de la jeunesse, ne semblait
pas avoir eu de conséquences trop
fâcheuses pour la santé de notre ami.
Cependant nous croyons ne pas
nous tromper, en pensant que des
études aussi difficiles et minutieuses
que celles auxquelles M. H. Meille
a dû se livrer, pour obtenir la Laurea
de professeur, n’ont pas peu contribué
à ébranler sa robuste fibre. Sans le
taxer de témérité, nous croyons qu’un
homme qui a dépassé la quarantaine
ne saurait, impunément, se lancer
dans une carrière nouvelle, surtout
quand celle-ci requiert une préparation laborieuse. Tout en admirant le
courage et la persévérance de notre
frère, nous n’avons pas manqué, alors,
de le rendre attentif aux réels dangers auxquels il s’exposait.
Quand nous aurons dit que M.
Meille a dirirgé pendant plusieurs
6
— S8 —
années avec soin notre feuille locale
le Témoiiu qu’ il a siégé trois ans
dans notre Administration supérieure,
comme secrétaire, et que nous devons à sa plume exercée cette série
d’opuscules que « Deux Frères » ont
offertes, à nos enfants, à l’occasion
de la fête Vaudoise du 17 Février,
nous aurons donné un aperçu, bien
imparfait sans doute, de l’activité
dévouée de notre cher ami.
Il se repose maintenant et ses
œuvres, qui le suivent, occupent,
avec son souvenir béni, une large
place dans tous nos cœurs affligés
et reconnaissants.
Nous renouvelons à sa chère compagne éplorée, à scs trois enfants,
a sa vénérée mère à tous les parents
de notre bienheureux frère, l’assurance de notre profonde sympathie
chrétienne, en demandant au Père
Céleste de les consoler dans la mesure où II a permis qu’il soient
éprouvés.
J. P. Pons.
Nos lecteurs savent déjà que 57
catéchumènes ont été reçus à Nuvolato
S. Luda et qu’une nouvelle Eglise
vient d’y être fondée. M.r B. Celli
ajoute dans le BoUdthin qu’un certain
nombre de villages des environs
sont prêts pour la moisson et qu’un
nouvel ouvrier va venir pour travailler dans ce champ,
M. J. J. Ribetti raconte une tournée
qu’il vient de faire dans la diaspora
du FriouL II a eu l’occasion de parler
de la bonne nouvelle du salut au
cours de quelques conversations et
de répandre quelques publications
religieuses.
M. Rosati donne de bonnes nouvelles de l’œuvre à Fietramarazzi.
L’école qu’il dirige est prospère et
compte 55 élèves et son école du
Dimanche est encore plus nombreuse.
Plus d’un élève- accosté par le prêtre
a su lui répondre comme il le méritait dans des conversations assez
piquantes. "
— Ce sont vos parents qui ont
tort en vous envoyant à l’école protestante et en vous faisant marcher
par une route tortueuse.
—■ Nous ne sommes point dans
la voie tortueuse, lui répond un
enfant, mais c’est vous qui l’êtes
en croyant au purgatoire et à tant
d'autres choses qui ne se trouvent
point dans l’Evangile. Venez parler
de ces choses à mon maître d’école.
— Avec le maître ? Je parle volontiers avec toi qui es petit, mais
quand je vois le maître je lui tourne
les épaules.
En saisissant par le bras une jeune
fille qui vient à notre école, ce même
prêtre lui cria à l’oreille :
— Pourcpioi vas-tu à l'école des
protestants ? vilaine guenon ! Bnitta
sdmrnü)üa !
— J’y vais parce qu’on m’y envoie,
et vous, tenez vos mains à leur place...
Les cultes §put très fréquentés et
les contributions ont augmenté. Les
trois jeunes gens qui ont obtenu
en Juillet dernier leur diplôme à
l'Ecole Normale do Pignerol n’ont
pas encore trouvé un poste, bien
qu’ils soient intelligents et doués de
bonne volonté. Les postes y sont
dans le voisinage, mais ces maîtres
d’école sont protestants et ne trouvent pas à se caser facilement en
pays catholiques. Avec d’autres jeunes
gens ils ont fondé une union chrétienne qui va de l’avant avec entrain.
Les malades encouragent l’Evangéliste par leur foi et par leur soumission à la volonté du Seigneur.
M. Rosati a pu visiter ses élèves
issus de familles catholiques de Monte
Castello et l’un d’eux voulait toujours avoir son cher maître auprès ;
de lui. Quelques jours avant sa mort,
se souvenant d’une prière que l’on ,
disait à l’école, il répétait de temps.'
à autre ces paroles : O Jésus, pat-j
donne-moi tous mes péchés !
7
39
A côté des membres de l’église
déjà déclarés, il y a à Vütoria bon
nombre de familles et de personnes
qui adhérent à nos principes évangéliques sans l’avoir manifesté publiquement. Les évangéliques y sont
trè.s estimés. On le voit entf’autres
choses par les écoles dont les élèves
ont. atteint le nombre de 370, bien
que les familles aient à payer une
taxe d’écolage qu’elles éviteraient en
envoyant leurs enfants à d’iuitres
écoles. Les cultes sont très fréquentés
et les évangéliques rendent un bon
témoignage de leur foi soit par leur
conduite soit par leurs contributions.
K. B.
d lî î( 0 JM IQ II' h
La Tour. La commémoration de
L‘. reine Victoria aura lieu
iinanche soir à 7 h. i\2 à la Maison
Vaudoisc.
Lundi 4, à la même heure, et
dans le même local, il y aura une
commémoration du regretté M. Henri
Meille.
—‘ T.e Circolo LeUerario a réparti
comme suit les 4000 fr. reçus de
l’Administration de la. Stampa comme
prime extraordinaire d’abonnement;
L. 1000 au liefuge Charles-Albert ;
L. 1000 à la Congregazioiie di Caritùde la Tour; L. 100 à la Carità del
^ahato du journal la Stampa; le reste,
savoir L, igoo, sera- employé à l’a’^clioration du Cercle lui -même.
S. Jean. Vu la maladie
6 M. Charles Voila, la gérence de
^ fabrique de chocolat Gay et Revel
Vient d’être assumée par le fondateur
de-^la maison, M. Henri Gay, . qui
apres. 10 ans de repos, s.c .sent assez
de forces pour reprendre la direction
de cette importante industrie, dont
bâtisse est une des plus belles
constructions, de cette Commune et
dent la production, qui s’élève jonrbcllement à 4000 Cg, est des plus
appréciées et peut sans crainte rivaliser avec celle des meilleures fabriques de ce genre.
Turin. Samedi 26 c., M. le professeur Falchi a donné, dans la belle
salle de l’Union chrétienne de jeunes
gens (Corso Oporto 27) la conférence
annoncée sur l ’ origine des espèces et
la théorie de l’écoUitimi. Après avoir
passé soigneusement en revue les
divers arguments par lesquels on. a
voulu expliquer l’existence des êtres
vivants, soit i^ar génération spontanée, soit par une transformation
progressive des especes, M. Falchi
conclut que ces théories n’ont aucun
fondement scientifique. '1 ne craint
pas d’affirmer que le premier chapitre de la Genèse défie tous les
assauts d’une . prétendue science —
et il termine en citant le mot bien
connu, mais trop souvent oublié : «Un
peu do science éloigne de Dieu ; un
peu plus de science rapproche de
Dieu ».
M. Jervis a pris à son tour la
parole pour appuyer fortement les
conclusions du conférencier.
Nous espérons que M. Falchi répétera sa conférence à la Tour.
Genève, le 28 .Janvier 1901.
Cher ami,
Veuillé annoncer aux lecteurs de
VEcJio, que le Seigneur a eu pitié
de notre cher HElüRI et l’a enfin
délivré de son long martyre, ce matin
à une heure.
Ses restes mortels reposeront dans
le cimetière de Chêne.
Nous savons pouvoir compter sur
la profonde sympathie de tous ceux
qui l’ont connu et aimé : aussi, dans
la crainte que quelqu’un puisse être
oublié dans des moments tels que
ceux-ci, n’enverrons-nous pas d’autre faire-part que cette communication. Ton bien affligé
W . Meille.
8
— 40 —
NoBYelles et faits divers
Russie. — Le Saint Synade de
l’Eglise Orthodoxe de Russie vient
d’ordonner, au corps principal qu’aucune messe funèbre ne soit célébrée
en cas de mort du comte Léon Tolstoï
et qu’aucun ecclésiastique n’assiste
à ses obsèques, le comte Tolstoï
ayant péché dans ses ouvrages contre le dogme de l’Eglise Orthodoxe.
— En Galicie, l’Eglise romaine
introduit un sacrement nouveau. Les
Jésuites y répandent des images de
la Vierge, de la forme d’un timbreposte, destinées à être avalées. Deux
évêques ont donné à cette manducation leur haute approbation. Dans
une brochure approuvée par l’un
d’eux on lit ce qui suit : « T.es images
en miniature de la mère de Dieu
venant de Campo Cavallo, qui doivent être avalées chaque jour pendant
la prière, ont pour effet, comme
l’affirment des renseignements nombreux, de procurer à ceux qui ont
la foi des grâces diverses. Il faut
les consommer chez soi et non à
l’Eglise. Elles coûtent un kreutzer
la pièce. »
Abonnements payés.
MM. Jean Gril, Clos ; Matthieu, Perriev ;
Perrier, Grangettes ; Eynard, Turin; Malau,
Conegliano ; Alinari, Rome ; Eivoire, Catane ;
Eivoire, Tunbridge Wells ; B. Pons, BuenosAyres (1900-1001)
SOCIETÀ REALE
di Assicurazione Mutua a Quota Fissa
contro gl’ Incendi
Pour informations, payements, nouveaux contrats ou variations, s’adresser
à Torre Pellice à D.l CHAUVI E,
Rirreria del Giardino.
LE DOCTEUR BELLIA
DENTISTE .
élève de l’Ecole dentaire de Genève,
reçoit à TORRE PELLICE (Maison
Rouge): le Vendredi; à PIGNEROL;
les autres jours de la semaine.
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PER GLI ARBORATI
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A coloro, che prendono direttamente all’ ufficio
d’amministrazione in Torino, l’abhonamento del
giornale per tutto nn anno, la (Ivazetta del t'ofolo
spedisce regolarmente in fascicoii la
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(ielle leggi, decreti c regolamenti emanati dal
Governo^
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uomini d’affari.
Diamo ai lettori la lieta notizia che l’illustre
scrittore ANTOK GIULIO BARRILI ha dottato
per la tìaaeetia del l'apolri un commovente romanzo;
IL PONTE DEL PARADISO, a cui faranno seguito
racconti originali di noti romanzieri Italiani.
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successo clamoroso e di altri, ohe annunzieremo
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