1
Soixante-quatrième année - Anno VII®.
28 Décembre 1928
N“ 51
H)
S
0 DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMEKT: Par an Ponr 6 mois
Italie (y compris les Vallées et Colonies) . . L. 10,— 6, —
Etranger (y compris les deux Amériques) . » 24,— 12,—
Plusieurs abonnements à la même adresse . . > 22,—
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de VEcho
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, au Directeur M. Jban Coïssoh, professeur.
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud,
N» 31 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte fo centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
Le Naméro: 35 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
3
»
le
f.
Phüippiens IV, 4.
Le chrétien doit être joyeux, toujours
joyeux ; si cela n’est pas, c’est parce qu’il
n’est pas encore en règle avec la foi chrétienne. Nous ne pouvons pas comprendre
un chrétien triste, car, lors même qu’il aurait des raisons pour l'être, quand même
il serait sous le poids de la plus grande
douleur ou de la plus pénible maladie, il
aurait des motifs pressants pour être
joyeux, et cela en tout temps.
Il y a cependant une époque dans l’année où la joie s’impose : surtout à Noël
et au Nouvel-An.
C'est alors la joie de la famille qui tend
à se réunir et à se reconstituer. On accourt de bien loin pour revoir le père et
la mère ; les frères et les sœurs se donnent
rendez-vous auprès des chers parents. Se
revoir, parler d’un lointain passé, des
beaux jours de l’enfance, des luttes soutenues, des victoires, de l’espérance et de
l'avenir ; tout cela c’est la vraie joie de la
famille.
C’est la joie de l’enfance, car les enfants,
à cette époque de l’année, ont la place
d’honneur, et sont loin d’être oubliés. Les
EajKprises se succèdent aux surprises, les
cadeaux aux cadeaux, et les petits cœurs
tressaillent de joie. Chers petits, soyez reconnaissants, car tout ce qu’on fait pour
vous, c’est en souvenir d’un petit enfant,
qui a laissé le ciel pour la terre.
C’est la joie de la bienfaisance, car on
ne peut pas oublier que Celui qui était riche s’est fait pauvre, dans le but d’enrichir les délaissés. En voulant marcher sur
ses traces, on ne tarde pas à découvrir les
misères à soulager, les pauvres à secourir ;
que d’œuvres attendent, que de malheureux font entendre le cri de la détresse !
En présence de Celui qui a tout donné, ne
sentons-nous pas le besoin de donner à notre tour ? Oh ! queUe joie il y a à faire
du bien, en pensant à nos frères !
C’est la joie du salut, le p>oint central et
essentiel. Le Christ s’est incarné, le vrai
Dieu s’est fait vrai homme, et comment ?
Ce n’est pas à nous à expliquer ce qui est
inexplicable ; ce qu’il y a de certain, c’est
que le vrai Dieu s’est fait vrai homme, et
cela nous est révélé par la Parole de Dieu,
ce qui suffit à notre foi ; à nous de répéter avec Thomas : « Mon Seigneur et mon
Dieu » !
En Christ homme, qui s’offre en sacrifice pour laver tous nos péchés, nous trouvons la joie du pardon, qui nous décharge
du pesant fardeau qui nous écrasait, et
nous permet de vivre ; avec le pardon,
c’est la joie de la paix, car une fois réunis
à Dieu, les doutes disparaissent, les
frayeurs sont anéanties ; ii nous reste la
paix laissée par Christ comme un héritage.
C’est la joie de l’espérance du retour de
Christ, (ïui aura vaincu, en mettant tous
ses ennemis sous ses pieds.
C’est la joie de la victoire finale pour
tous les rachetés. Ah ! au début d’une nouvelle année, laissons pour un instant de
côté nos soucis, nos misères, nos intérêts
mondains, nos ambitions et nos angoisses
pour nous livrer à une joie pure, qui nous
rend heureux et nous prépare à la joie éternelle. Saluons la nouvelle année d’un cœur
joyeux et reconnaissant. C. A. Thon.
tai
1.
(Suite,
Nous ne repartirons, pas de Pérouse sans
avoir vu le pasteur M. Sayler, un vieillard
sympathique qui a pris son éméritation,
mais qui continue à travailler, tout comme
la plupart des émérites de chez nous. Il
nous montrera, comme de précieux trésors,
l’histoire vaudoise de Jean Léger, en allemand, celle d’Alexis Muston, en français,
et un registre de verbaux du Consistoire
commencé en français et continué en allemand. Nous passerons aussi quelques minutes chez le prof. Otto Vinçon, l’un des
nombreux Vaudois d’Allemagne qui se sont
consacrés à l’enseignement. Après quoi
nous reprendrons notre course dans la direction de Serres.
(Chemin faisant, M. Traub nous régalera
de la petite histoire symptomatique que
voici, à propos du caractère de certains
Vaudois de Pérouse (et de... ailleurs? !).
Jean et Jacques avaient été de très bons
anris pendant toute leur vie, et ne manquaient jamais de faire un bout de causette le soir, en fumant leur pipe, devant
la maison de l’un ou de l’autre. Et ils alMent si bien d’accord que quand l’un disait blanc, l’autre disait blanc aussi. Mais,
dès. qu’ils eurent dépassé les 70 ans, ne
fallut-il pas qu’un soir, à l’approche de la
moisson, Jean s’en prenne avec ce pauvre
monde qui lui paraît renversé, puisque
dit-il, tandis qu’une fois on coupait le seigle avant le froment, à présent c’est le
contraire ! L’ami Jacques n’acquiesce pas
cette fois : « Tu te trompes, mon cher ».
Jean, surpris et peiné de se voir contredit
par son vieil ami, réplique sur un ton plus
' élevé et la conversation tourne à l'aigre.
Et sur ce, les deux inséparables se séparent pour tout de bon, Jacques tomba malade et mourut quelque temps après et
le pauvre Jean, resté sans amiis de son
âge, tourne tout seul par les rues du village et... ne souffre pas qu’on le contredise !
^ ÿ
Nous voilà à Serres. Le soleil a réussi à
percer les nuages et illumine celle qu’on
A Serres: à gauche, M. le prof. Kastner; au centre les
quatre vieilles qui parient le patois ; à droite, M. Traub ;
en haut, M, Fritz Barat.
me qualifie de « grande forteresse vaudoise». Il n’y a naturellement pas l’ombre de fortifications et le paisible village
n’occupe pas une éminence, il est au contraire blotti dans Une dépression du terrain (fertile ici) et le temple est une construction très modeste qui nous apparaît
comme l’asile de la paix par excellence.
Et cependant la colonie est fortifiée : l’ancienne piété vaudoise s’y retrouve encore
dans toute sa force. On apprend que ces
chers frères ont, outre les services réguliers du dimanche et du vendredi soir dans
le temple, des réunions privées entre eux ,*
voir N* ÿo).
et que le degré de moralité publique est
tel que, en un siècle, les officiers d’état
civil n’ont eu à enregistrer qu’un enfant
illégitime. Donnez-vous la peine de souligner ce fait et d’établir des comparaisons
(Serres a 350 habitants) et vous vous
écrierez bientôt comme moi : « Honneur à
ces Vaudois ;! »,
Si en entrant dans leur temple je fus
surpris d’y trouver, au centre du souvenir
qu’ils y ont placé pour honorer leurs soldats tombés au champ d’honneur, un chandelier vaudois quelque peu hétérodoxe,
puisque sa flamme se divise de façon à
former trois fleurs de lis, je me persuade
chaque jour plus que si une communauté
pouvait s’arroger le droit de modifier ainsi
les armoiries de l’Eglise Vaudoise, c’était
bien Serres, avec son record de pureté que
le lis symbolise.
Serres a battu un autre record aussi :
celui' du patois vaudois, qui fut élevé lors
du bicentenaire aux honneurs d’une langue officielle alors que l’ancien Gilles donnait la bienvenue dans ce temple même
a Sa- Majesté Guillaume II, du Wurtemberg ; et qui est encore parlé aujourd’hui
par quatre vieilles (que vous trouvez au
centre du cliché).
Elles sont toutefois les dernières à le
parler : leurs enfants ne le comprennent
déjà plus ; et il y a d’aileurs de quoi
s’étonner qu’il ait pu subsister de quelque
façon jusqu’à ce jour, puisqu’il y a un
autre patois dans le pays (le souabois) et
que l’allemand (le bon) réclame aussi ses
droits. En un instant les quatre vieilles
(dont l’aînée a 90 ans) sont réunies chez
la famille de feu l’ancien Gilles et nous
voilà engagés aussitôt dans une conversation intéressante au possible, dans notre
vieux patois. Leur accent et leurs tournures sont celles du Val Pragela ; moi je
parle comme au Val Balsille : nous nous
comprenons à merveille.
«Votis, me dit l’une d’elles avec une
entière satisfaction, ou parla encâ coum
nou». La conversation roule d’abord sur
la vie religieuse et ecclésiastique de l’endroit, puis sur la jeunesse, et, à ce propos, tout en reconnaissant que pour certaines choses « la dour'io co eisse mei^ »,
elles admettent que, somme toute, « la (s)
fai ëncâ ». Pour ce qui a trait à leurs
soins de ménage, elles n’ont pas à se plaindre vu qu’elles ont <d’aïgo à la ctmro» (pour
cusîno). (^ant à la coiffe vaudoise, « ma
nonno l’a encâ pourtâ», remarque l’une
d’elles, puis elle ajoute ; « l’êro bêl plâ
fénna ! ».
J’aurais bien voulu prolonger ces instants de vraie jouissance îx)ur elles comme
pour moi, mais le nombre des personnes
qui se pressaient autour de nous allait
en augmentant... et tous voulaient tout
comprendre et semblaient souhaiter que la
conversation devînt plus générale. Une magnifique tourte nous attendait, d’ailleurs,
dans une autre pièce. Vous devinez le
reste... et vous imaginez la cordialité touchante de ces amis.
Le souvenir de l’ancien Gilles, dont le
beau portrait agrandi orne la paroi, est
évoqué de nouveau. Et j’eus à peine fait
son nom que M.Ue Gilles plaça sous nos
yeux le numéro soigneusement conservé
de l’Echo des Vallées dans lequel avait
paru la nécrologie de M. Guido Miegge lors
du décès de cet excellent homme, dont la
mémoire reste en bénédiction pour sa famille et son Eglise.
Nous aurions volontiers planté nos tentes là pour 24 heures au moins ; mais nous
n’étions guère plus qu’à la moitié du programme de la journée. Il nous faUut faire
nos adieux et nous transporter à Pinache.
«O «
Pinache est la colonie d’origine des deux
MM.- B'aral et naturellement ils s’y sentent chez eux. Mais dès que nous arrivons
à la cure, ne se trouve-t-il pas que la dame
du pasteur, M. Schwarz, est cousine de la
vaillante compagne de notre vénéré pasteur M. A. Muston, de Livourne ? Me
voüà donc en pays de connais^nces moi
aussi, et d’autant plus à mon aise que
M.me Schwarz s’exprime en français. Mais
nous n'avons pas le loisir d’entamer une
vraie conversation. J’admire leur intérieur
très gai, tout peinturé de frais, je respire
à pleins poumons le parfum .qui nous arrive des pots de fleurs qui parent toutes
les fenêtres, je caresse les têtes blondines
de deux ou trois charmants enfants, puis
toute la famille vient avec nous pour la
visite au temple : construction toute
neuve, massive, avec clocher en saillie devant la porte de façon à former un porche. Décidément les colons (actuellement
au nombre de 462, presque tous Vaudois)
n’ont pas marchandé l’argent pour la maison de Dieu ! Et, s’il faut tout dire, je
vous assure qu’il ne me fut pas facile de
réprimer un sentiment de convoitise quand
j’aperçus sur une belle galerie intérieure
de magnifiques orgues : mon imagination
s’obstinait à les transporter sur la galerie
d’un autre temple (lisez tout bonnement :
Saint-Jean) qui attend... ! Heureusement
qu’un chandelier vaudois, avec une anse,
peint sur le pommeau de la galerie même,
vint réclamer sa part de réflexions et...
je laissai les orgues à Pinache. Un fragment de la pierre tombale du pasteur Scipion Arnaud, fils d’Henri, est fixée au mür
au bas de la chaire.
Sur la place du temple, nous nous découvrons devant le beau monument érigé
à la mémoire des nombreux soldats tombés
au champ d’honneur et ici... nos pensées
se croisent : quelle triste chose que des
frères Vaudois aient dû combattre contre
des Vaudois, alors que la voix du sang, les
pages de l’histoire, la communauté d’une
foi éprouvée au feu des mêmes persécutions et les rapports fraternels ininterrompus nous eussent plutôt poussés dans
les bras les uns des autres ! Et c’est en vain
que vous essayez d’en effacer le souvenir
comme s’il s’agissait d’un cauchemar. Les
deuils sont trop récents et les victimes
trop nombreuses : pour telle de leurs colonies (Pérouse, par exemple), c’est le dix
pour cent de la population qui a été immolé! Dans notre malheur il nous reste
cependant une consolation : si la guerré
(dont ni eux, Vaudois d’Allemagne, ni nous
d’Italie étions responsables) nous a divisés,
la fraternité vaudoise a survécu intacte !
Le syndic Talmon, grand, gros et gras,
avec un sourire perpétuel sur les lèvres,
s’était ajouté à la comitive. Un coup d’œil
à l’intérieur du Municipe s’imposait. Il n’y
a là rien d’extraordinaire au point de vue
décoratif ; mais une collection de Bibles
françaises, de liturgies vaudoises et de ser-
2
monnaires (ayant chapín son histoire)
que le maire tient en permanence sur son
écritoire, dans la grande salle communale,
ne fut pas la moindre des surprises de ma
tournée. Je gage que la chose ferait ouvrir
de grands yeux à quelques-uns de nos podestats vaudois s’il leur arrivait de lire ces
lignes ! Une foule de questions se pressent
naturellement à mon esprit dans ce bureau, en particulier sur la prospérité éconcanique de la colonie ; mais l’embonpoint
et la figure épanouie du syndic, outre tout
ce que j’avais déjà vu de mes yeux, ne
suffisaient-ils pas à me prouver que tout
y va à souhait ?
Nous voilà renseignés sur Pinache.
Il nous resterait à prendre le café chez
le frère de M. Fritz Baral ; mais pour une
fois nous brûlerons la poUtesse... et le
café ! Au plus nous saluerons en passant
devant sa porte et nous constaterons que
le chandelier vaudois qui orne la façade
de sa maison depuis quatre ans n’a pas
d’anse. Et nous voilà partis.
— Ceci s’appelle « la Porte » — me dit
M. Baral en indiquant une zone de très
beaux champs bien exposés qui nous séparent de la forêt — et trente ans passés
il y avait la vigne.
— Et puis ?
— La maladie a tout détruit.
— Nous connaissons cela aux Vallées
aussi. Les vignobles et le vin du Pomaret
n’existeront bientôt plus que dans le souvenir, Consolons-nous réciproquement.
La route que nous parcourions à grande
vitesse, M. Baral la faisait à pied matin
et soir (parfois même de nuit et en sifflant, je crois, pour se persuader qu’il
n'avait pas peur) quand il se rendait
comme étudiant à l’école supérieure de
Dürrmenz, ce qui représente 9 km. environ entre l’aller et le retour. Il n’a toutefois pas l’air de regretter cœ courses.
C’est bien grâce à cet effort persévérant
qu’il a pu se frayer si brillamment son
chemin dans le monde et devenir l’heureux
propriétaire d’une fîibrique de bijoux (qui
mériterait à elle seule tout un article) à
Pforzheim. Et c’est beau de l’entendre parler de sa dette de reconnaissance envers
ses parents, soit pour les sacrifices qu’ils
s'étaient imposés pour le faire instruire,
soit pour l’éducation chrétienne qu’ils lui
ont donnée et qui a été sa sauvegarde toujours, notamment quand, bien jeune encore, il dut passer quelque temps à Paris.
Son père, connu sous le nom de « Giartipière », se plaisait à puiser dans les souvenirs héroïques de notre passé des leçons
pour le présent et sa mère ne cessait de
veiller avec la plus tendre et jalouse sollicitude sur la piété de ses enfants.
Prenons exemple ! Emuæ H. Tron.
{La fin au prochain numéro).
Inititntions Hospitalières Vaadoises.
Pour le Refuge :
En souvenir de M.me Françoise Coucourde :
Eknmanuel Coucourde L. 50,—
Marguerite et Daniel Turin » 50,—
M.lle Lucie Casai, Lugano » 30,—
M.lle B. Mengiardi, Florence » 20,—
En remerciant les généreux donateurs,
nous leur exprimons notre sympathie à
l’occasion du départ de la chère défunte.
IL CALENDARIO CRISTIANO
per il 1929
con quadri a colori, a fogli mensili e con
pensieri e meditazioni giornaliere.
I... franco di porto.
Ottimo mezzo di silenziosa propaganda cristiana che non dovrebbe
mancare in nessuna casa evangelica.
Indirizzare richieste con cartaUna-vaglia alla
Tipografia Editrice « LA SPERANZA • - Via
Firenze, 38 - Roma.
j^la sua onorata Clientela
il geometra ^aoto T{ostagno
Torre Pellice
augura felice il nuovo anno
BELLE PROPRIÉTÉ sur Saint-Second
A vendre en faveur du Refuge Roi Charles-Albert. Pour informations s’adresser
à M. Emiuo Eynard - Torre Pellice.
Diiix mots sor l'OroliÉat Vaoiois.
Dans l’été de 1853, plusieurs chrétiens
anglais, dont l’intérêt avait été dirigé sur
les Vallées par la lecture des ouvrages de
Gilly et par l’activité bienfaisante de Beckwith, se trouvèrent à la Tour.
Ils ne se connaissaient pas les uns les
autres, mais le même amour pour le peuple vaudois fut le lien qui établit entre
eux une amitié durable.
Une conversation qu’ils eurent, la veille
de leur départ, avec le professeur Barthélemi Tron, leur fit connaître, à côté de
l’héroïsme du passé, les conditions précaires du présent. Ces amis étrangers décidèrent de concentrer leurs efforts sur un objet spécial, dont le besoin serait urgent.
La Table, qui siégeait alors, leur donna
audience et M. Lantaret exposa les plus
pressantes nécessités des Vallées. Le choix,
tomba sur la fondation d’un Orphelinat
d’autant plus que, dans une visite faite à
Bobi, le pasteur, M. J. Pierre et M.me
Adèle Revel avaient signalé à ces dames
cinq fillettes réduites dans des conditions
pitoyables.
On constata qu’il y avait aux Vallées
223 orphelins besogneux. Cest pour leur
venir en aide que fut fondée, à Clifton,
Y Association des Dames Anglaises pour
l’établissement d’un Orphelinat et Ecole
Industrielle aux Vallées. Collectes, travaux
à l’aiguille, au crayon ou au pinceau, tout
fut mis en œuvre. C’est dans ce but que
Miss Willyams publia son Histoire de
l’Eglise Vaudoise, qui se vendit rapidement, donnant un bénéfice net de 200 livres sterhng.
Il fut décidé de s’occuper d’abord des fillettes, et les garçons attendent encore leur
tour. Il est vrai que les ArtigianeUi de Turin et l’Institut Gould de Florence y pourvoient en bonne partie.
On commença par louer le dernier étage
de la maison Vertu, ancien palais des comtes de la Tour. M.me Marie Negrin, qui
avait été convertie chez Oberlin, le fondateur des Asiles d’enfance, y amena les cinq
orphelines que M.me Revel avait confiées
à ses soins, auxquelles on en adjoignit
>
vingt autres, c'est à dire autant que les
locaux pouvaient en contenir. M.me Negrin y resta comme mère de famille, tandis que la direction supérieure était confiée à une Sœur de Saint-Loup.
C’était en décembre 1853, qui est donc
la date de la fondation de l’Institution.
Mais toute cette jeunesse remuante, enfermée dans un appartement, souffrait de
ne pas pouvoir prendre librement ses
ébats, tandis que les voisins se plaignaient
de leur tapage.
Aussi, dès que les bienfaitrices eurent
pu réunir une somme suffisante, leur déléguée, Miss Willyams, se rendit à la Tour,
où le docteur et M.me Giljy faisaient leur
dernière visite (1855). C’est avec eux
quelle parcourut la vallée à la recherche
d’un emplacement oonvenaWe, jusqu’à ce
que le choix tomba sur celui qui est devenu définitif.
La pierre fondamentale fut posée le 26
mai 1856 et l’édifice s’éleva d’après le projet fourni gratuitement par un des bienfaiteurs, architecte renommé. L’inauguration solennelle eut lieu le 22 mai 1858,
alors que les 40 orphelines vinrent prendre possession de leur nouvelle demeure.
Le projet d’en faire une Ecole Industrielle, chaudement soutenu par les fondatrices, rencontra de l’opposition chez les
parents des orphelines désireux de les reprendre dès qu’ils pourraient en retirer
quelque gain, et même chez les autorités
de l’Eglise, qui trouvaient tout naturel que
les élèves, qui ne devaient en sortir qu’à
18 ans, devinssent des domestiques.
NéanmMns, le Comité de CSifton tint bon
et lorsque, en 1863, la Faculté de Théologie
fut transférée de la Tour à Florence, avec
M. et M.me Revel, de Bobi, chauds amis
de l’Orphelinat, on en profita pour y envoyer deux orphdinas, dans le but d’ap-*
prendre à tresser les chapeaux de paille.
Elles y passèrent une année, travaillant
dans une importante fabrique, dirigée par
un Vaudois.
A leur retour, elles enseignèrent à leurs
compagnes à faire ces larges chapeaux-parasols qui furent longtemps une partie intégrante de leur uniforme, àlais quand on
voulut en faire un article de vente, on
constata que, au bout d’une journée de travail assidu, le gain était de deux sous !
Une constatation tout aussi déconcertante
fut faite avec la dentelle au fuseau. Aussi
les jeunes filles, à leur sortie, furent-elles,
pour la plupart, placées chez des familles
où elles ne tardèrent pas à se faire une
réputation d’ordre et de propreté, de capacité et d’honnêteté, que quelques malencontreuses exceptions n’ont pas réussi à
détruire. Cependant, les travaux à l’aiguille
et la confection d’ouvrages fins n’ont jamais été négligés.
Les Sœurs de Saint-Loup se succédèrent
à la Direction de l’Orphelinat pendant plus
de trente ans. Une mention spéciale doit
être faite de M.lle Marie Sircoulon, qui occupa cette place, de 1863 à 1887, avec zèle,
intelligence et fermeté, et qui dut partir
pour des raisons d’ordre ecclésiastique. A
partir de cette date, les directrices et sousdirectrices furent presque toutes originaires des Vallées.
Pendant ces 75 années d’existence, l’Orphelinat a servi à arracher à une vie de
privations, et à toutes les tentations qu’entraîne la misère, 414 jeunes filles, appartenant à toutes les paroisses des Vallées
et à plusieurs églises du champ de
l’évangélisation.
Il serait intéressant de suivre la carrière qu’ont fournie ces centaines de jeunes personnes, plusieurs d^queües ont atteint de bonnes positions, grâce à l’éducation qu’elles avaient reçue dans notre
Etablissement.
Puisse la reconnaissance de celles qui en
ont bénéficié, ou celle de leurs enfants, et
l’intérêt de tous nos lecteurs, aider l’Administration à surmonter les difficultés financières qui en menacent le développement régulier. J. J.
SOCIÉTÉ DES MISSIONS DE PARIS.
On nous prie d’annoncer, et nous le faisons avec bonheur, que le déficit qui pesait encore sur le dernier exercice vient
d’être « balayé » jusqu’au dernier centime,
à la veille de Noël ; ce dont les nombreux
amis des Missions de nos paroisses des
Vallées se réjouissent vivement, en s’associant « à la joie reconnaissante » de la
Société de Paris et de tous les chrétiens
qui collaborent avec elle.
Et nous songeons, par association d’idées,
aux lourds déficits qui grèvent nos Institutions d’instruction et de Bienfaisance,
ainsi que les différentes Caisses de notre
Eglise. Quel beau jour, pour toutes nos
Eglises, que celui où l’on pourra dire, par
exemple : « Le déficit du Collège, celui de
la Caisse Centrale ou de l’Orphelinat sont
« balayés » à leur tour ! ».
La “ Casa Italiaaa dalle Diacoaesse,,
vient de publier son 27“« Rapport annud
(!«'■ juillet 1927-30 juin 1928), un travail
substantiel dans sa brièveté, où nous allons glaner quelque données.
Lfâ sœurs et les novices sont, comme
l’année dernière, au nombre de 20, dont 3
seulement se trouvent à la « Maison
Mère » ; les 17 autres sont à l’œuvre dans
nos différentes institutÛHis : Hôpitaux des
Vallées, de Turin, de Gênes, de Milan,
à l’Asüe de Saint-Germain, et une au Sanatorium de Leyzin. Le meilleur témoignage est rendu tant au personnel qu’aux
sœurs et novices. Les « sœurs » de Turin
ont subi, avec succès, leur examen d’état
d’infirmières, devenu obligatoire, et toutes les autres vont suivre leur exemple.
Les « finances » accusent un sensible
progrès dans les entrées volontaires qui,
avec les contributions régulières, dépassent les L. 20.000. Le total général des
Entrées se monte à L. 49.068,75. On ne
dit pas à combien se montent les Sorties,
mais il est à présumer que le Bilan a pu
clore sans d^cit. N’empêche que le Rapporteur, en vue des besoins « che vanno
ognor crescendo», n’adresse, une fois encore, le plus chaleureux ai^)el aux vieux
amis de l’CBùvre pour qu’ils continuent à
la soutenir de leurs dons généreux, en
souhaitant — et l’Echo des Vallées avec
lui — de voir figurer dans les prochaines
listes quantité de noms qu’on n’y a jamais vus!
La Maison des Diaconesses est susceptible de développement ; elle est plus indispensable que jamais ; les diaconesses qui
en sortent sont justement appréciées partout où elles sont appelées à exercer leur
noble et bienfaisante activité ; on en demande de tous côtés... et il n’y en a plus
de disponibles ! Il en résulte qu’il faut
plus de vocations, beaucoup plus de vocations et aussi plus d’argent, beaucoup plus
d’argent.
Le pasteur M. Louis Marauda, qui a dirigé provisoirement la « Maison » pendant
l’année écoulée, vient d’être remplacé
à la Direction par le pasteur M. David
Forneron, que nous accompagnons de tous
nos vœux. c.
Boíles à surprise.
Il nous est arrivé plus d’une fois d’entendre parler de « boîtes à surprise ». Eh
bien, c’est précisément les boîtes à surprise
qui seront le sujet de notre modeste article, en les considérant comme le symbole
de notre travail, lorsqu’il obtient un résultat inattendu ou contraire à nos prévisions.
Il peut s’agir de surprises agréables et de
surprises... d’autre genre ; peut-être même douloureuses. C’est de mille façons différentes qu’il nous arrive d’être surpris.
Nous appeUerons « boîtes à surprise » les
circonstances qui sont la cause de certaines
de nos surprises. Nous pouvons être surpris de l’heureux résultat de notre travail,
car nous ne nous attendions pas à tant :
c’est donc en ce cas une victoire que nous
n’osions espérer ; voilà une surprise qui
nous fait plaisir et qui nous encourage à
persévérer et à nous confier en l’avenir.
Ce sont ces surprises-là, que nous désirons,
et ce sont celles-là encore qui nous aident
à remplir notre tâche avec plus d’enthousiasme et plus d’ardeur.
Supposons un écolier qui vient de faire
un examen ; il n’en est nullement satisfait ; il craint de l’avoir mal fait, et quelle
n’est pas sa surprise, lorsqu’il vient à savoir qu’il s’en est bien tiré ! Mais il arrive,
quelquefois, que les choses tournent un peu
autrement, si ce n’est pas tout à fait le
contraire. Tout étudiant a certainement
fait cette petite expérience : il croit avoir
réussi, tandis qu’il a complètement échoué.
Ce sont là de petites misères, qui nous préparent à de plus grandes, de plus importantes et de bien plus douloureuses déceptions, telles que les personnes plus âgées,
et par conséquent plus mûres que nous, les
ont éprouvées.
Il y a certaines boîtes à surprise qui contiennent réellement quelque chose ; d’autres sont vides et ne sont faites que pour
nous causer une petite déception. Ces boîtes à surprise... négative, nous pouvons les
comparer au travail qui n’aboutit à aucun
résultat. Nos efforts ont été inutiles ; notre
temps, perdu. A quoi bon ouvrir la boîte;
si elle ne nous préparait qu’une amère déception ? Ne pouvions-nous pas nous passer de tout ce travail, qui résulte avoir été
inutile ? Mais, d’ailleurs, qui aurait pu le
prévoir ? Il arrive aussi que la désillusion
est méritée, si nous nous sommes mis à un
travail supérieur à nos forces, le sachant
et le voulant. Tentare non nocet, disonsnous : ça servira à ne plus nous permettre
de tomber dans la même erreur la fois prochaine. Gatta scottata... est le dicton inverse au précédent. {Nota : Le cas susdit
ne peut pas, à la rigueur, être considéré
oonune une « boîte à surprise », puisqu’on
a la possibilité de prévoir un résultat contraire). Les surprises d’insuccès sont en
tous cas douloureuses, et, quelquefois,
écrasantes.
Que devons-nous en conclure ? Qu’il nous
faut renoncer à toute entreprise dont nous
ne connaissions avec certitude le résultat
O priori? Non; «pooique je sois «légèrement pessimiste », comme dit Réd. (N. 45),
je n’en arriverai pas jusque-là. Il nous faut
nous mettre à l’œuvre que nous entreprenons avec toute la fwxse de volonté et avec
3
toute l’ardeur nécessaires. Ne pas nous
donner en proie au découragement : voilà
la condition nécessaire, et souvent, suffisante, pour atteindre notre but. De cette
façon, il est plus facile que la « boîte à surprise » nous réserve le résultat que nous
désirons, et auquel nous pourrions ne pas
nous attendre en d’autres conditions.
emm. t.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Les chroniques de la semaine
de Noël se ressemblent nécessairement
toutes ; mais les Tourrassins établis hors
des Vallées seront quand même heureux
d’apprendre que nos cultes de la semaine
ont été bien fréquentés ; qu’un grand
nombre de fidèles ont communié soit aux
Coppiers soit dans les deux services du
Temple Neuf ; que le culte de Noël, rehaussé, comme d’habitude, par la bonne
exécution de la part de notre Chorale d’un
beau chœur de circonstance, a réuni la magnifique assemblée des grandes occasions.
La veille de Noël les 350 enfants de nos
écoles du dimanche ont eu leur fête au
temple, une fort belle fête, avec un arbre
superbe, comme vous pouvez penser; et des
allocutions, et des chants d’occasion et les
récitations traditionnelles. Inutile d’ajouter
qu’il y eut, comme partout, des gâteries,
des petits cadeaux pour chacun d’eux, et
que le très nombreux public de papas, de
mamans et d’amis des enfants qui les entourait, a pris une vive part à leur joie.
POMARE7T. En souvenir d'une aïeule.
Le mardi 22 novembre un Itaig cort^e de
parents et d’amis æccwnpagnait au «ffiamp
du repos ia dépouille mortelle de M.me
Madeleine veuve Jacques Gaydou, qui a
rendu son dernier soupir dans les bras de
sa belle-fille Marianne, qui Ta soignée avec
tant de dévouement et de pati^ce, au
Faure du Poraaret. Tous les remerciements
de la part de sa nombreuse famiUe lui sont
adressés.
M .me Madeleine Gaydou a eu une lon.gue vie de travail et de piété. Elle est partie vers son Sauveur tant désiré, à Tâge
de 95 ans. Elle a élevé une nombreuse
famille, a été grand’mère de 52 petitsenfants et arrière-grand’tnère de 39, en
grande partie vivants. Un parent.
« J’ai combattu le bon combat. J’ai
achevé la course. J’ai gardé la foi ».
(2 Timothée IV, 7).
PRAMOL. Une belle figure de mère vaudoise vient de disparaître ; Catherine Bouvier veuve Maurin, âgée de 79 ans, des
Maisons Neuves des Clots. Un long cortège en accompagnait les dépouilles mortelles, lundi 1,0 c., au champ du repos.
Nous exprimons encore aux parents, tout
particulièrement aux deux fils Charles et
Albert, brigadiers dans les RR. CC., notre sympathie chrétienne.
—■ Nous sommes heureux de voir les
rangs de notre Consistoire au complet.
M. Héli Bounous et M. Jean Long ont été
éius, par luie votation unanime, anciens
respectivement pour le quartier de Peumian et le quartier des Clots.
Que le Seigneur, au service duquel ils
(Mit promis de se consacrer plus entièrement, veuille bénir leur ministère au sein
de cette paroisse. e. g.
S AINT JEAN. Belle et bonne journée au
Refuge Roi Charles-Albert, dimanche 23 c.
Les 65 malades que cette Maison Hospitalière abrite, avaient leur fête de Noël,
jttéparée avec soin par les chères Sœurs,
et ceux qui avaient pu quitter la chambre étaient réunis dans un des grands corridors, «haufîé, décoré de verdure et de
fleurs, pour y entendre le message de
Noël ; « Aujourd’hui un Sauveur vous est
éanné ». Après les allocutions de M. Gardiol, chapelain du Refuge, et de M. le prof. J.
JaUa, président des Institutions Hospitalières, les beaux chœurs de Noël, préparés
par les Steurs, et de petites poésies récitées par deux chers petits garçons, des
paquets préparés à l’avance, furent distribués à chaque malade, paquets contenant un vêtement chaud ou que’que objet utile et aussi quelques douceurs (brio
ches, chocolat, etc,), le tout envoyé par
des amis de cette œuvre si humanitaire.
Que le Seigneur fasse reposer Sa bénédiction sur cette maison de miséricorde !
Qu’Il bénisse et fortifie les braves Sœurs
et les personnes qui les aident dans leur
grande tâche, et puissent tous les malheureux qui viennent chercher un refuge
dans cette maison, y trouver, non seulement le repos et les soins pour le corps,
mais le vrai repos de Tâme. Ig.
Nfluvelles de ia Semaine.
Mentionnons en tout premier lieu la
mort du maréchal d’Italie Luigi Cadorna,
décédé le 21 c., à Bordighera, à Tâge de
78 ans. Atteint depuis quelque temps
d’arteriosclérose, il fut emporté, au bout
de peu de jours, par une thrombose
cérébrale.
C’est un homme grand et fort, aussi
grand et fort que modeste, qui vient de
s’éteindre, et la patrie est en deuil. Peu
de généraux ont été comme lui, de leur
vivant, l’objet, tout à tour d’une admiration sans bornes, et de la réprobation publique, exaltés et traînés aux gémonies.
Cadorna connut Tivresse de la faveur populaire durant Jee deux premières années
de notre entrée en guerre, et fut, injustement croyons-nous, le bouc émissaire de
Caporetto. Mais on ne tarda pas à lui rendre justice et l’histoire achèvera très vraisemblablement de le réhabiliter. Quoi qu’ü
en soit, l’Italie n’oubliera jamais qu’il fut
l’organisateur, le créateur de notre armée
en 1914-15, et que c’est à son énergie indomptable, à sa prudence, à sa clairvoyance, à ses éminentes qualités de tacticien que cette glorieuse armée doit ses
brillants succès des deux premières années de guerre, comme elle lui doit le plan
de reploiement sur le Piave. La presse
étrangère unanime rend hommage en termes très flatteurs aux qualités émjnentes
de l’illustre général.
Les funérailles, sans apparat, mais très
solennelles, puisque non seulement l'Italie
officielle, mais la nation toute entière a pris
part à ce deuil de la patrie, ont eu lieu
jeudi 27 c., à Pallanza, où le général Cadoma fut inhumé dans le tombeau de
famille.
Ainsi qu’on l’avait annoncé, le Sénat eut
sa séance de clôture samedi 22 c., avec un
vibrant discours de M. Mussolini, mentionnant rapidement l’œuvre du « régime »,
au cours de ces six dernières années.
Par un décret du 22 c., S. M. a nommé,
sur la propœition du Chef du Gouvernement, 37 nouveaux sénateurs: des généraux, des magistrats, des professeurs universitaires, des amiraux, etc., parmi lesquels les généraux Bazan, Cattaneo, Fara,
Sailer, "Vaccari ; les amiraux Biscaretti di
Ruffia, et Nicastro ; les professeurs Fedele,
ci-devant ministre de l'Instruction, et
Varisco.
A l’occasion des fêtes de Noël, le Duce
a mis à la disposition des préfets la somme
de L. 5.833.0Q0, à distribuer sous la forme
de subsides — allant de 150 à 500 lires —
aux famüles nombreuses du royaume. La
province de Turin eut environ L. 45.000 à
partager parmi 187 familles.
Il y eut dernièrement un « large mouvement » ou de vastes mutations «dans ce
qu’on dénomme aujourd’hui les hautes
hiérarchies de l'Etat ; la démission de
M. Federzoni comme ministre des Colonies
et celle de son sous-secrétaire M. Bolzon ;
des gouverneurs de la Tripolitaine et de
la Cyrénaïque, MM. De Bono et Terruzzi,
du président <îu Conseil d’Eltat, M. Peano,
etc. Eît la nomination de M. Mussolini
comme ministre des Colonies — son septième ministère sans compter la présidence
— et comme son sous-secrétaire M. De
Bono ; du général Badoglio, comme gouverneur de la Tripolitaine et Cyréniüque
<unies) : de M. Terruzzi, comme chef de
la Milice "Volontaire, etc.
— Le conflit hdlivo-paraguayen n’eut
heureusement plus de suites fâcheuses. Il
faut dire aussi que les médiateurs n’ont
pas fait défaut : la Ligue des Nations, la
Conférence Panaméricaine et jusqu’au
Pape sont intervenus pour amener la conciliation, sans compter les Etats-Unis, le
Brézil, TElspagne et qui sais-je encore.
Bref, les belligérants se sont ravisés^ et
vont déférer les questions en litige à l’arbitrage de la Conférence Panaméricaine.
— L’AFGHANISTAN est en pHne révolte contre son roi, un prince aux idé^
modernes à ce qu’il paraît, qui fit dernièrement, comme on s’en souvient, un voyage
à travers l’Europe, l’Italie comprise, et
qu’on supposait aimé de ses sujets. Il est
maintenant assiégé dans sa capitale et la
loi martiale est proclamée en attendant les
évènements. Il swnble assez dMficile d'étar
Wir avec exactitude les vraies caj^ de
la révdte, mais Ton incline à croire que
TORRE PELLICE
Via Roma - Locali già occupati dall'Ufficio di attivazione del Nuovo Catasto
Tatti I lavori tecnici delia professione
Consulenze e ricorsi in materia amministrativa e d'imposte
Recapiti, pareri e mediazioni per compravendita terreni e fabbricati.
Mi oc^cupa di denunzie di sueeessione
ed espleta pratielie di particolare fidueia
presso (ifli Ufiìei della Finanza dello Stato.
Itieeve In modo «orlo o#nl giornats di Venerdì._____
TORINO - Via Talueehi, 29 - TORINO
PRODUIT :
Poupées artistiques en feutre - Vêtements élégants pour enfants
Confections chapeaux et fourrures pour dames
Fleurs en feutre et petites nouveautés pour cadeaux.
VENTE AU PUBLIC AU PRIX DE FABRIQUE
ON CHERCHE DES REPRÉSENTANTS POUR L'ÉTRANGER.
l’influence bolchéviste de Moscou y entrerait pour quelque chœe.
— ANGLETERRE. Le roi Georges va
décidément beaucoup mieux, tout danger
immédiat serait écarté, et Ton a lieu d’espérer qu’il va entrer bientôt en pleine
convalescence.
— Après avoir obtenu l’adhésion de
tous les Gouvernements intéressés — du
notre y compris, donc — M. Poincaré et
l’ambassadeur d'Allemagne à Paris se sont
mis d’accord au sujet de la nomination des
experts qui devraient examiner à nouveau
le problème des réparations, en souhaitant
que les Etats-Unis se fassent aussi représenter dans le Comité (ils viennent d’accepter). Le Comité se réunira très prochainement à Paris et fixera la localité où
il devra siéger pour ses travaux.
— FRANCE. À souligner le discours courageux que le sénateur De Juvenel (le
successeur probable de M. Boncour au Ministère de la Guerre) a prononcé le 24 c.
au ^nat, au cours de la discussion du
budget de la Guerre. L'orateur estime excessives les dépenses pour les budgets rnilitaires, et se demande si ellæ garantissent la « sécurité et la liberté du développement économique et s’il n’y aurait pas
moyen de les limiter ». « Je vois une coïncidence, s’écrie^t-il, entre la signature du
pacte qui met la guerre hors la loi,
et le développement de nos armements».
M. Poincaré ne p««-tage naturellement pas
cette manière de voir... et le budget de la
Guerre est voté à une assez bonne majorité.
Nous ne jugeons pas nécessaire de renseigner nos lecteurs touchant le scandale
financier de la Gazette du Franc, un© sale
affaire qui va éclabousser, entre autres,
quelques hommes politiques français qu’on
jugeait exempts de soupçon. Jon.
NonYelles religieuses et faits divers.
Hommage catholique rendu aux Misons
protestantes. Dans un récent ouvrage intitulé : L'instabûité du protestantisme,
l’auteur, M. Tabbé Dedieu, ne peut s’empêcher (le rendre un beau témoignage à la.
piété des missionnaires protestants :
« Ils ne sont pais des rationalistes froids
ou des incrédules modernistes ou des coryphées de l'extrême gauche de Tindivjdualisme huguenot, ceux qui, à la fleur de
Tâge, s’en vont, avec une jeune épouse,
aux continents brûlés de soleil et ravagés
de fièvre, parmi les brousses des Bassoutos
et les hautes herbes du Caméroun, au fond
de la forêt vierge du Congo et le long du
Zambèze. Chez eux aussi Tamour du Christ
a suscité l’héroïsme».
Il ajoute plus loin :
« L’œuvre missionnaire protestante est
une grande chose. Elle est devenue une
puissance. Elle doit arrêter les yeux de
quiconque s’intéresse à la vitalité des formes religieuses, à la richesse profonde des
croyances, à la plasticité des Eglises, à
l’avenir de l’humanité. Le danger — du
point de vue catholi<3ue — est même devenu plus urgent en ces derniers temps
qui ont vu les premières tentatives d’union
protestante ». Elt enfin cette remarque :
« La méthode d’apostolat à laquelle les protestant attachent la plus grande importance et dont les catholiques n’ont rien
d’approchant, est la distribution intensive
de la Bible». Ces observations et ces témoignages, sous la plume d’un abbé, sont
dignes d’être relevés. S. P. P.
(Semaine Religieuse).
« • »
Amérique. Le conflit entre l’Etat et
l’Eglise romaine au Mexique. Où en est
ce conflit depuis l’assassinat d’Obrégon ?
Les renseignements à ce sujet, écrit VEvangdisdies Deutschland, sont contradictoires.
Les uns, parmi lesquds il en est de source
catholique, affirment un prochain règlement pacifique. Des négociations sont en
cours, dit-on, et ne manqueront pas d’aboutir. D’autre part, le Gouvernement mexicain a fait des déclarations catégoriques
condamnant avec la dernière énergie la
politique de l’Eglise catholique. Dans un
discours prononcé à la Convention mexicaine, le Ministre de l’Intérieur a déploré
l’agitation que l’Eglise entretient dans le
monde entier et qui a parfois même
revêtu le caractère d’une véritable conjuration.
.„La situation de TEfelise catholique romaine a été aggravée par la fondation
d’une Eglise nationale reconnue de TEÎtat.
Cette « Eglise catholique apostolique du
Mexique » a tenu, le 14 mars, son Synode
général à Mexico. EJle compte aujourd’hui
32 prêtres, desservant 238 églises ou
chapelles, et possède 378.000 membres. Elle
a, en 1927, administré 6.786 baptêmes
(l.eiOO en 1926), présidé à 10.788 confirmations (980 en 1926), Son journal, qui a nom
Restauración, tire à 75.788 exemplaires
(48.000 en 1926). Le patriarche de la nouvelle Eglise a déclaré que celle-ci continuera
d’exister lors même que les difficultés du
Mexique avec Rome prendraient fin, car
elle refuse en principe de se soumettre à
un souverain étranger.
(Semaine Religieuse).
Voir Abonnements payés en page.
€•!••••. cUr0ctear-rMpoumbU
T«rm PtIliA* - iBiprfnierl* Alpin«
La veuve Jenny Peyeot née Travers et
ses enfants, touchés des nombreuses preuves de sympathie et d’affection reçues à
l’occasion du départ de leur bien-aimé
mari, père, beau-père et grand-père
HENRI PEYROT
remercient toutes les personnes qui ont
pris part à leur deuü et qui ont accom- ■
pagné au champ du repos la dépouille mortelle de leur cher disparu.
Torre Pedice (Cairo), 26 dócepibji’e 1928.
OCCASIONE UNICA:in Luserna San
Giovanni, zona del Priorato, prati, e seminativi riducibili con facilità somma a prati
stabili, il tutto irriguo, in vendita. —
Rivolgersi geometra ROSTAGNO, a Torre
Pellice, _______________
CERCASI abile ed educata Governante
per bimba e bimbo due e quattro anni.
— Scrivere - indicando età, capacità, pretese, referenze - alla Signora ELENA OLIVETTI - Ivrea (Torino).
4
/■
Abonnements payés et Dons.
(Le €don» est entre parenthèse).
1929 : Revel Robert, Paris (don spécial
en faveur de l’Echo des Vallées, L. 176) Charbonnier David, Bobbio Pollice, et 1930
- Geymonat Paul feu Paul, Id. - Caffarel
Jean, Id. - Mondon David, Id. - Geymonat
David, Id. - Joseph Davit, Id. - Geymonat
Susette, Id. - Barolin Madeleine, Id. - Tron
Henri, Id. - Grand Adèle, Id. - J. FenziDjouglas, Calci - BoJdrini-Gay, Torino (5)
- Ferrerò Luigi, Torino - Buffa Méry, Lot
et Garonne (26) - Gaggio Mario, Torino
(5) - Odin Eugenio, Luserna S. Giov. (0,70)
- ' Gaydou Clotilde, Roma (2) - Martinelli'
Paolo, Crema - Boër Luisa, Luserna S.
Giov. (2) - Cardon Cesarina, 1928 - Cabella Eugenia, Torino - Potrai Giovanni,
Siena - J. B., Torre Pedice (5) - Pellenc
Pierre, Torre Pedice (5) - Comba Gustavo.
Tunisi (5) - Barodn Etienne, S. Gustavo
- Peyronel César, New-York - Amedeo
Grid, Pinerolo (2,50) - Long Amilda, Torino - Wood-Brown, Firenze - Malan Noélie, Torino (10) - Giretti Edoardo, Bricherasio - Pons Giorgio, Sarzana per S. Terenzo Mare (5) - Voda Paodna, Luserna
S. Giovanni (2) - Peyrot Fanny, Id. (5) Dott. Tonadinson, Eghan, et 1930 - Grid
Fidppo, Torre Pedice (5) - Grid Antoine,
iVaJdese - Martinat Henri, Id. - ChauvieBuffa, Angrc^a - Buffa Lévy, Bougival,
1° sem. 1929 - Long-Marey, Roma (5) Poët Luigi, Porlezza (5) - Pedegrin Davide, Torre Pedice (2) - L. Malan, Angrogna (2) - Avondetto Lidia, S. Secondo (5)
- Gaydou Madeleine, Angrogna - Gaydou
Susanne, Id. - Ricca Joseph, Id. - 0. Mauro,
Napoli - Leopoldo Bounous, Torino - Gordon-Batedi L., Firenze - Giordano Lidia,
iVenezia - Long Giuseppe, Luserna S. Giovanni (2) - Vigliano A., Id. (5) - Grati
(jìemma, Id. (5) - Bonjour Margherita J. D. Armand-Hugon, Torre Pedice (2) Barus Adele, Torre Pedice (5) - Ghiotto
Ester, Torino (3) - Barus J. J., Riclaretto
(3) - Vicino Marie, Torre Pedice - Michehn-Salomon Marie, Id. - Grid Emile, NewYork, 1926-27-28-29 (4) - Coïsson L., Inverso Pinasca (2) - Coïsson Ida, Pesaro Ines Borgonova, Milano - Emma Vertù,
Torre Pedice - Comba Giulio, Torino (5)
- WiUiam Gibson, Roma - M.lle Charbonnier, Torre Pedice - Schalck EUsa, Torino Fenouil Maddalena, Id. (5) - Planchón Judith, Bobbio Pedice - Ne^n Elisée, Id. Bonjour J. Jacques, Id. - Pontet Paul, Id.
- Geymonat Joseph, Id. - Charbonnier Samuel, Id., et 1928 - Charbonnier David,
Id. - Garnier Paul, Id., et 1928 - Geymonat
Annette, Id. - Artus-Duval Marie, Id. Fomeron Davide, Torre Pedice (5) - Casa
Italiana dede Diaconesse, Luserna S. Giov.
- Nicolet Marianne, Canada (6) - Malan
Aline, Luserna S. Giov. (2) - Chauvie
Anita, Livorno (2) - Balmas Medina, Pancaderi (2) - Bonnet Lina, Torino (2) Grand’uff. James Aguet, Roma (40) Tron Pierre, Soumnit, 1928 et 1° sem. 1929.
(A stàvre).
PROSSIME PARTENZE
(Salvo variazioni)
Per NEW-YORK.
Roma: 18 Gennaio da Genova, 19 da Napoli,
21 da Gibilterra.
Angnstns: 1” Febbraio da Genova, 2 Napoli.
Per il SUD AMERICA.
Giallo Cesare: 31 Gennaio da Genova e da
Villafranca.
Colombo: 7 Gennaio da Genova 8 da Napoli.
Per 11 CENTRO AMERICA e PACIFICO.
Virgilio: 31 Gennaio da Genova.
Per informazioni e biglietti rivolgersi agli Uffici,
atte Agenzie e ai Rappresentanti in tutta Italia.
.(¡lOCOHDli
«jMiUA Inerir
PwaSrivA
EUCHESSINfl
a^a
l^r
la plA alficaca
la plA acoaoBBica
PASTIGLIA PURGATIVA
;isoe dolcemente, regola in pochi
^ orni le luasloal tfal corpa
Oislntettant«
Oapurativa
Rinfrascanta
Contrariamente al purganti violenti l’IUCHeSSINA, non Irrite
rlotestlnOp ma lo redola.
a ma ab imMi É lia 3 am ranuB ^
Fatela mincstmcal
5rodo^ carne
in Dadi
purusinw
Crocc’^
SteDa
nrwroLom •
volete LA^ALUTE 9
NOCERA-UMBRA
J. (Sorgente Angelica) |
\ Â6ÛUA MineraledaTavola |
Geometra GUSTAVO TRON
SAN GERMANO CHISONE
S'incarica di divisioni — Delimitazioni
Perizie - Frazionamenti
Progetti di costrnzione e mediazione
per compra-vendita terreni e fabbricati.
Riceve per comodità dei Signori Clienti delle
Valli a Perosa Argentina tutte le Domeniche
mattina neU’Ufficio posto in casa Grill Via Fenestrelie.
f^OR-Te Al TOPI
nariRBFOREA LSTEINER
IIPIEIO FACILE
lISnUZIOIE IIGUIA
Cmm
mll846
Q. H*nrr *ucc. di E. Stalnar - Varnen (Fnncia)
Depodto par rilaUa: Via C. OolòoBi. M - Hilaao
Paolo Margiunti &
CONCERIA
PELLI 01 CAPRA, VITELLI, MONTONI
Fabbrica: TORRE PELLICE.
UfiBci: TORINO - Via Pallamaglio, i.
PELLI per mobili, legatore, poi^
tafogli, giacche, scarpe.
Ai privati, vendita pelli per lavori
a sbalzo (vitelli, montoni), borse in
pelle per la spesa, lana da materassi.
L’Ecò delia Stampa.
il ben noto Ufficio di ritagli da giornali e
riviste, fondato nel 1901, non ha in HaEa
nè corrispondenti nè succursali, ed ha sede
esclusivamente in Milano (12) - Corso
Porta Nuova, 24 - Telefono 53-01.
Chiedete condizioni e tariffe di abbonamento con semplice biglietto da visita.
A Torre PelHce (Appiotti) presso ^OROLOGERIA TOMASINl
RIPARAZIONI e FORNITURE RELATIVE.
nOPlLIFIClO nERLO ~ Torre Pellice
FABBRICA MOBILI, in stile e comuni, di costruzione accurata e garantita.
Tappezzeria in stoffa e cuoio — Letti in ferro delle migliori case nazionali.
Stoffe, Corsie, Cerate, Tappeti, Coperte, ecc. - Lana, Crine, Kapok.
RIBASSI DAL 10 AL 15 % — CONSEGNA A DOMICILIO
o o
o o
I^ell’iiiAeresse «li Aiilti, i
MAGAZZINI MADAMA CRISTINA
Via iladama Crisiina, 19 bis - TOKIKO
E MAGAZZINI XX SETTEMBRE
Via XX Setiembre angolo Via Barbaroux - TORIIVO
informano che in occasione delle prossime FESTE NATALIZIE, di
CAPO D'ANNO e per inventario hanno ribassato sino sotto il costo
tutte le merci - LANERIE, SETERIE, DRAPPERIE e COTONERIE,
ultime novità, esistenti in detti Magazzini. - Si prega quindi il pubblico di visitare i Magazzini stessi per sincerarsi di quanto sopra e
per risparmiare negli acquisti che dovrà fare. A CHI SI PRESENTERÀ con questo avviso, verrà accordato uno sconto, extra del 5%.
Prima di acquistare LANERIE, SETERIE, DRAPPERlE,COTONERIE
novità, visitateli e RISPARMIERETE molto acquistando merce di
prima scelta.
Raccomandiamo le seguenti pubblicazioni della
LIBRERIA “ LA LUCE
LA! RELIGIONE CRISTIANA, Ern. Comba, U. Janni, eoe. Compendio
delle verità fondamentali del Cristianesima Indicatissimo per
studenti e persone colte.............................
OATECHISME EVANGELIQUE, edizione francese del precedente
LA BIBBIA NEL GIUDIZIO DI ILLUSTRI ITALIANI, A. Jahier
AMORE E LUCE, T. Vassekot. Esposizione sintetica dell’insegnamento
di Gtesù - 444 pagine .............................................
RIU’ PRESSO A TE, SIGNOR...... G. Rostagno. Pensieri brevi per ogni
gììorno dell’anno....................................In brochure
In tela
SERIE POPOLARE.
QUEL CHE PENSA FABRIZIO DELLA RELIGIONE, G. Banchetti
TELEGRAFIA SENZA FILI, G. Banchetti ..................
RIVENDICA IL 'PUÒ PA'TRIMONIO, G. Banchetti ....
SERIE STORICA.
BREVE STORIA DEI VALDESI, Ern. Comba, con numerose illustrazioni e carta geografica. Circa 200 pagine.................
MARGHERITA DI FRANCIA, Smvio Ponb, Dramma storico in 4 Atti
SANGUE VALDESE, S. P. G. Dramurta Storico - ProJogo e 3 Atti
IL ìMAKCHESE di 'PIANEZZA, Gidbeppe Roctain. Dramma Storico,
in 4 Atti...............................................
LETTERE DI UN CARCERATO, A. Mcston. Biografia ed epistole del
martire G. L. Pascale......................................
SERIE APOLOGE’nCA.
L’IDEA CRISTIANA DI DIO, T. Longo .
L’IMMORTALITÀ’ DELL’ANIMA, T. Longo (esaurito)
SERIE DI CONTROVERSIA.
L’AUTORITÀ' NELLA FEDE, U. Janni............................
L’IDEA CRISTIANA DELL’ALDILÀ’, U. Janni.....................
LA CENA DEL SIGNORE, nella purezza dell’idea evangelica, U. Janni
STORIA LETTERARIA DELLA BIBBIA
1« - I LIBRI STORICI DELL’ANTICO TESTAMENTO, T. Longo
2« - I LIBRI DEI PROFETI D’ISRAELE, Ern. Comba
3« - I LIBRI POETICI E GLI APOCRIFI DELL’ANTICO TESTAMENTO. IL CANONE E IL TESTO DELL’A. T., Ern. Comba .
4» - I LIBRI STORICI DEL NUOVO TESTAMENTO. IL CANONE E
IL TESTO DELL’A. T., T. Longo......................
5» - LE EPISTOLE DEL Ni. T. L’APOCALISSE, Ebn. Comba ,
I CINQUE VOLUMI INSIEME............................
RACCONTI PER FANCIULLI
Buffa (esaurito)
IL LUMICINO SULLA MONTAGNA, N
IL MIO NIDO, E. Fasanabi-Ceuj
TRE MESI IN CAMPAGNA, S. Longo (esaurito)
FANCIULLEZZA, F. Buffa ....
L’EREDE DI TORRESCURA', N. Dontni-Buffa. Copertina e illustra
zioni di Enzo Gazzone.........................
RAGGIO DI PARADISO, S. Longo ....
LE DUE STELLE, N. Donini-iBuffa ....
IN MEZZO AI FANCIULLI, S. Longo
Prcxzo Per Poeta Siterà
Lire Lire Lira
3- 3,60 5,60
1,- 1,20 2,20
2,75 3,25 4,10- 10,- 13,6,- 7,- 10,9- 10,50 13,0,25 0,25 0,50
o;25 0,25 0,50
0,25 0,25 0,50
4- 4,») 8.2,- 2,20 4,2 2,20 4,2,25 2,50 4,4,- 4,80 8,1,50 1,80 2,60
2,25 2,75 4,2,- 2,40 3,60
2,25 2,75 4,2,75 3,25 4,4,- 4.- 5,4,- 4.- 5,4.- 4,- 5,4.- 4,- 54,- 4,- 518,- 18,- 20,2,50 3,— 4,3.- 3,50 51,50 2,- 2,70
3,50 4,- 55- 5,50 6,3,- 3,50 5,3,- 3,50 5,3,- 3,50^ 5.
;; Indirizzare le ordinazioni | h I IRRFRI& I A I UFF TORRE PELLICE
mediante cartolina-vaglia a tiì——«.w «-uui- ^ (p,o»mci»di toh«o)
—NB. Chi duidcra la raccamaadaaloaa anlaata Caattalml 50