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Compte-courant avec la Poste
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie.............
Tous les pays de rUriion
de poste............» 6
Amérique du Sud . . . . » 9
On s’abonne;
An bureau d’Adminiati'ation;
Chez MM. les Pasteurs ;
Cîiez M, Ernest Robert (Pignerol)
et à rimprimerie Alpina â
Torre Pellice.
I/abonnement part du 1. Janvier
et se paie d^avance.
7 Mai 1891
Année XVII. N. 19.
Numéros séparés deman^és avant
le tirage^ 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour uno seule fois 15 centimes dé 2 à 5 fois et 10-centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresserjpour la Redaction àM.
le Past.H. Mfellle, Torre Pellice
et pour rAdministration à M
Elisée Costabel, TorrePsÎMcc.
Tout changement d’adresse est
payé 0jS5 centimes.
LE TEMOIN
É€HO DES VALLÉES YATJDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voue mfl 8»reï léinoina. Aet. 1,8 Suivantla Véri lé avec ia charitiS. Eph. IV, 15. Quo Ion règne vieone. Eattli, VI, 10
O ni III aire;
Aux rêveurs — Impressions — Correspondance — Précautions à prendre
- Clironique Vaudoiso — Nouvelles Religieuses — Revue Politique_Avis.
AUX RÊVEURS
Jeunes gens pleins d’essor, de noble rêverie
Qui voudriez d'un mot soulever l’Univers,
Ne pressentez-vous pas la tempête en furie
Que la Terre réserve aux cœurs hardis et fiers ?
Vous tous qui caressez quelque sainte chimère,
En aspirant joyeux la fraîcheur du matin,
Quand vous direz : « Esprit » on vous dira: « Matière ! »
Quand vous crîrez: «Amour!» on répondra: «Instinct!»
Et quand vous parlerez d’idéal qui vous brûle,
On montrera du doigt la boue et le limoUj
Votre élan généreux contre l’étroit scrupule
Heurtera comme l’aigle au mur de sa prison.
Effarés, éperdus, devant le long cortège
D’obstacles renaissants sans trêve sous vos pas,
Vous faiblirez soudain, et, désir sacrilège,
Vous voudrez abréger votre course ici-bas.
Mais, 6 Dieu, tu les vois, tu vois ces âmes d’ange,
Tes enfanls exilés eu ces'terrestres lieux,
Epargne à ces esprits la chute dans la fange,
Protège de ta main leur retour vers les cieux.
2
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Père Saint, qui donnas des ailes à leur âme.
Toi qui mis dans leur cœur l’Idéal et l’Amour,
Par les rayonnements de la vivante ilarame,
Des ombres d’ici-bas garde les jour par jour.
O rèveur.s, gardez-lez, oh! gardez-les vos ailes,
Repoussez ce qui peut enrayer leur es.sor,
Comptez sur la valeur de ces leviers (idèles.
Quand tout vous crie: «En bas! » répondez: « Excelsior ! »
Et un jour, déployant leur puissante envergure,
Elles vous porteront dans les espaces bleus,
De vos aspirations patrie stable et pure
De vos rêves hardis grand foyer l'adieux !
A.
IMPRESSIONS
L’étendue du rapport sur t’assemblée de l’Alliance Evangélique à
Florence, que nous avons présenté
à nos lecteurs, montre assez l’importance que nous avons attachée
à cet événement. Nous croyons qu’ils^
partagent nos vues à ce sujet et
que dés lors nous avons répondu à
leur désir. Qu’il nous soit permis
de leur communiquer maintenant les
impressions que nous avons reçues
de ce congrès. Nous le ferons par
périodes'détachées et brève.s pour
tout dire en aussi peu de mots que
possible.
pious bénissons Dieu pour les
temps si beaux dans lesquels il nous
permet de vivre. Que dans la ville
italienne par excellence, une assemblée d’un caractère essentiellement religieux et protektant ait pu
se tenir, sans que le moindre trouble
se soit produit, sans que le moindre
inconvénient ait surgi, quelle preuve
du changement incommensurable
advenu dans l’opinion publique, à
r endroit des manifestations religieuses étrangères au culte romain,
dans l’espace de 50 années; quelle
preuve que le principe de la liberté
de conscience a acquis définitive
ment droit de cité dans le pays où
siège la papauté!
Nous désirons remercier tout particulièrement le Comité florentin
pour avoir concouru efficacement à
la bonne réushite de cette assemblée.
Son travail avant le 5 Avril et pendant toute la semaine a, dit être fort
considérable. Mais ce travail a été
sagement réparti. Chacun était à
son poste, chacun a lait son devoir,
et à part quelques lacunes presque
impossibles à prévoir, tout a admirablement marché jusqu’au bout. Nous
savons que nos amis de Florence
n’ont pas travaillé en vue des louanges ni même de la reconnaissance ;
qiCils reçoivent cependant de la pai-t
des délégués des Vallées Vaudoises
iUn bien cordial merci. Et ce merci
s’étend, cela va sans dire, au zélé et
infatigable secrétaire du Comité Central de Londres, M, Arnold, sur les
épaules du quel avait pesé, depuis
plusieurs ' mois, le plus gros de la
besogne.
Il est à désirer .que dans les futures Assemblées le programme des
séances soit moins chargé et qu’au
moins une ou deux heures soient réservées à la discussion. — Tel sujet
aurait pu être écarté sans nuii’e le
moins du monde à rensernble. — De
plus l’avenir de l’Alliance n’est41
pas- dans des congrès internationaux
'm
3
devenant plus rares et par contre
en des congrès régionaux (pays de
même langue) devenant plus fréquents? te travail qui se ferait
dans ceux-ci, tout le monde comprenant et se faisant comprendre, aurait des résultats plus positifs' et ces résultats seraient fait
connaître, au moyen de la presse,
aux membres de l’Alliance répandus
dans le monde entier. — De plus
un intérêt nouverai pour l’Alliatice
surgirait dans les ditférents pays et
de nouvelles et nombreuses recrues
viendraient grossir ses rangs,
1/6 public florentin et en général
italien ne s’est pas ému de. cet événement et ne s'est certainement pas
pressé aux portes du théâtre pour
assister aux séances. Toute crainte
d’invasion, de désordre causé par
des foules inondant narterre,galeries,
loggione, était hélas ! superflue.
Mais' cet état d’inertie spirituelle,
d’indifférence complète pour tout ce'
qui a trait aux questions religieuses,
ne doit pas refroidir notre charité,
an contraire, elle devrait la. rendre
plus ardente. Depuis quand, en effet,
un ma ade ayant perdu connaissance,
étant tombé dans un état de léthargie;
depuis quand un homme ramené
sur le rivage, recueilli sur la neige
privé de ses sens, n’est-il pas un
objet de tendre sollicitude, de soins
particuliérement dévoués de la part
de ceux qui l’entourent? Que ne
fera-t-on pas pour le réveiller? Et
nous, que ne devrons-nous pas faire
pour rendre la vie à nos concitoyens?
quelle-pulssance d’amour ne devrons
nous pas mettre dans ce cri: Reveilletoi, toi qui dors et te relèves d’entre
les morts, et Christ t’éclairera!
Les discours que nous avons entendus nous ont prouvé l’étendue et
l'intensité du travail que le Ghristianisme Evangélique de . nos jours
accomplit au bénéfice de l’humanité
souffrante:missions parmi les payens,
les musulmans, les juifs, les catholiques romains, missions intérieures
au profit dès classes ouvrières qui
dissent vers
vrës de relèvement de toute espèce,
unions chrétiennes, écoles du Dimanche, tout semble être en progrès,
tout semble s’avancer avec courage,
parfois avec enthousiasme vers un
glorieux avenir. Non, le sel ii’a point
perdu sa saveur; oui, la lumière
brille dans les ténèbres. Que Dieu
en soit béni, et qu’il donne à ses
enfants sur la terre de prendre toujours plus à cœur l’exhortation de
leur Maître : Que votre lumière luise
devant les hommes, afin qu’ils voient
vos bonne œuvres et qu’ils glorifient
votre Père qui est dans les" cieuxl
L’assemblée de l’Alliance Evangé
liquenousa fait sentir plus que jamais
les misères de notre évangélisation
Italienne. Les rapports entre les différentes dénominations qui y travaillent
ne sont pas toujours ce qu’ils devraient
être. Ici on a l’air de ne pas se voir,
là, par contre, on se surveille de trop
près et on se jalouse on peu. Nulle
part, semble-t-il, il n'y a une sérieuse
entente pour ne pas se nuire les
uns aux autres et annoncer l’évangile
au plus grand nombre de personnes
possible. Il ne faut pas exagérer
toutefois le mal. Il y a telle localité
où il est beaucoup moins sensible
qu’ailleurs. Nulle part il n’est si
grave qu’on doive renoncer à chercher un remède. Ce remède quel
sera-t-il? — La fusion de toutes les
œuvres; là création d’une église
évangélique unique ? Mais ce ne
serait pas désirable et cela pour
plusieurs raisons que nous 'u’avonà
pas le temps de développer ici. En
tout cas, ce serait impossible. L’Eglise Vaudoise et l’Eglise Libre
pourront, espérons-le du moins,
peprendre des projets d’union; mais
aussi longtemps que nos amiS'etrangers se partagent chez eux en églises
wealeyennes, méthodistes épiscopales, baptistés de déux tendances,
comment pourront-ils renoncer à des
missions distinctes de léurs églises
dans notre paÿs? A notre avis, lai
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fusion des églises en Italie ne pourra
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jamais être que la conséquence de
la fusion des églises en pays protestants. Inutile donc de placer devant nous un but irréalisable et
nous le répétons, non désirable. Mais
voici ce à quoi nous devrions nous
mettre tous de tout notre cœur: faire
des différentes dénominations une
fédération du travail, cultiver de
bonnes relations d’amitiés entre
ouvriers et entre membres des différentes églises» (1), tenter des
échanges de chaire, nous répartir
les zones de travail, ne pas constituer en cas de guerre le passage
d’un membre d’une dénomination' à
l’autre,reconnaître ses propresdéfauts
et supporter ceux du voisin, prier,
oui beaucoup prier les uns pour les
autres, et surtout n’avoir en vue que
la gloire et l’avancement du règne
de notre bien-aimé Maître et Sauveur Jésus Christ.
La Mission Evangélique en Italie
a pour condition indispensable de
réussite, la collaboration cordiale
de tous ceux qui y travaillent.
H. M.
(1) S’il y a des cas où pour des raisons puissantes à lui connues et qu’i! ne veuillo pas rendre publiques, un ouvrier ne puisse tendre la main à son
collègue, il va sans dire qu’il ne devra ù. aucun prix
forcer sa conscience. Mieux, beaucoup mieux vaut la
froideur qu’ un semblant d’amour, qu’ un rapprochement hypocrite
CORRESPONl>ANCE
Ecoeae, le 23 Avril 18M.
Monsieur le Bédacteur:
L’Ecosse, pour tout ce qui a trait
à la ~v’ie ecclésiastique, se prépare
aux assemblées annuelles de ses églises qui auront lieu au mois de
Mai.
L’église Unie Presbytérienne donne
le branle, le premier lundi du mois
prochain; son assemblée siège pendant 8 ou 9 jours; mais les affaires
les plus importantes se traitent la
première semaine en présence de 7
à 800 personnes. 11 y aura,cette année,
à débattre des questions relatives à la
faculté de théologie et peut- être à
nommer deux professeurs pour la
chaire d’Histoire de l’Eglise laissée
vacante par le prol. Duff et par celle
de Théologie pratique qu’occupait le
prof. Ker. 11 y aura aussi à remplir
les places d’éditeur du Missionary
Record et de bibliothécaire du Collège. Bien des noms ont été mis en
avant pour ces différents postes; mais
téut est encore dans le vague.
Un des traits caractéristiques de
l’Assemblée de l’Eglise UniePresbyt.
est le meeting missionnaire qui se ,
tient toujours le lundi soir; 3000 personnes y accourent pour entendredes
orateurs, appartenant à toutes les dénominations; qui connaissent, par expérience l’œuvre de l’église de Christ
dans la Gi'ande Bretagne et à l’étranger. Plus d’une fois le D” Prochet y a
éloquemment parlé de l’histoire de
l’Eglise Yaudoise et de sa mis.sion
en Italie. Un frémissement d’intérêt
parcourait l’assemblée et ce frémissement aurait atteint vos rangs si
vous aviez pu voir de vos yeux la
profonde et cordiale sympathie que
l’on re.ssent pour votre petite église
et pour lajâche ditficile mais noble
quelle a pris -sur elle, d’évangéliser
la catholique Italie. Que Dieu la bénisse abondamment!
L’Assemblée de l’église établie
ouvre ses séances le 21 Mai, le
même jour que l’église libre. Son
président sera le Dr. Mac Gregor.
Il est le ministre d’une des plus
grandes églises d’Edimbourgh et un
orateur des plus éloquents et populaires. Son élévation à la plus haute
dignité que son église puisse lui
conférer ’ fait grand plaisir à. tout,
le monde. Aucune discu-ssion d’un
intérêt spécial n’est à l’horizon.
L’assemblée de l’Eglise libre siège
en même temps que la précédente
dans un édifice qui m’est séparé de
celui de l’Eglise établie que par
rhistorique High-Street. Son président sera probablement le professeur Thomas Smilh. On entendra
Â
5
149 —
avec un, intérêt particulier le rapport de la Commission nommée
pour revoir le credo de l’Eglise.
La « confession de foi » commune
à toutes les églises presbytériennes
d’Ecosse est un document admirable
dans son genre; mais on sent qu’elle
a un peu vieilli et qu’elle n’exprime
plus la pensée complète de l’église
sur certains points. Elle a presque
250 ans, et dans l’intervalle, tandis
que les vérités essentielles de l’évangile n’ont pas changé, et ne changeront jamais, la manière dont les
hommes les considèrent est devenue
plus claire et distincte et l’on sent la
nécessité'd’adapter le credo aux besoins de l’heure présente. L’Eglise
Unie Preshytérienne a fait ce travail, il y a 42 ans, et depuis lors aucun débat sur des questions de doctrine ne s’est produit dans son sein.
L’Eglise libre suit à peu près la
même direction.
Je vous enverrai un bref compterendu de , ce qui se fera de plus
important dans les trois assemblées.
Le Rev. Dr. Stewart, de Lovedale,
Afrique méridionale, vient de passer
quelques mois en Ecosse. Il repart
le 6 Mai dan.s le but de fonder une
nouvelle institution dans le genre
de Lovedale a Monbassa, dans le
territoire de la compagnie anglaise
de l’Afi'ique Orientale. La mission
de Lovedale a été un grand lûenfait pour l’Afrique en tant qu’elle
enseigne aux jeunes indigènes non
seulement le Christianisme mais
toutes les branches de l’industrie.
Il faudra plusieurs établissements
pareils à ceux là dans le noir continent, et nous sommes heureux de
voir le Dr. Stewart s’appliquer à
cette tâche. 11 pense retourner eu
Ecosse apréi? 6 ou 9 mois passés à
Monbassa.
Beaucoup pensent avec intérêt aux
assemblées de l’Alliance Evangélique
à Florence. Ils prient pour qu’elles
donnent une nouvelle impulsion à
l’œuvre de la mission en Italie et
concourent à unir de plus en plus
les diiîérentes dénominations- qui y
travaillent,
Croyez-moi votre bien dévoué
B. M.
PRÉCAUTIONS A PRENDRE
(1)
Jusqu’à ces dernières années on
croyait que la Pulmonie (point de
côté, en patois, mal d’costa^ sfittaj,
était une des maladies qu’il fallait
le plus exclusivement attribuer à
ce terrible ennemi du peuple, le
sang; et ou n’aurait pas songé à lui
assigner d’autre origine qu’un coup
de froid. Et pourtant on connaissait
certaines maisons à pubnonüe, certaines chambres où, presque fatalement, toute personne y demeurant
dans les journées humides et pluvieuses de l’automne ou au premier
retour de la chaleur au printemps,
se sentait tout à coup saisie de frissons et d’une douleur aigüe au thorax.
On avait vu contracter la pulmonite
des malades d'hôpital couchés depuis bien des jours à côté d’un lit
vide dans lequel depuis deux ou
trois jours seulement on avait porté
un homme ou une femme atteint de
ce mal. On avait vu des vieillards
et des enfants frappés en plus grand
nombre (pie des adultes qui étaient
cependant bien plus souvent exposés à prendre froid. Tout cela s’explique par le fait que cette maladie
est due à un microbe spécial, que
l’on découvre dans les expectorations.
Celles-ci se desséchant, le microbe
reste libre, l’air le transporte ça et
là; il va se déposer sur les parois
irrégulières de la chambre, sur les
rugosités des meubles, dans les plis
des rideaux. Ce germe qui reste
comme endormj. dans les périodes
(1) Nous sotmnos reconnaissants à M. le
Dr. Jourdan de ce qu’il a bien voulu mettre à notre disposition le MS. de la eonférence qu’il a faite à la Tour. Nous en
reproduisons les parties qui peuvent être
d’une utilité immédiate pour notre population.
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de grande sécheresse et de grand
froid, peut, à peine il sent une chaleur humide, se multiplier ; aspiré en même temps que la poussière des lieux fermés, couvé dans
les étables et sur les fumiers, il pénétre, dans les voies respiratoires et,
soit qu’un léger coup de froid précède, soit sans le moindre avant
coureur. Fait "éclater la maladie que
vous aurez vu se pi'oduire Farinée
précédente dans la même chamlire,
dans les mêmes conditions d’humidité et qui s’y proiluii'a à l’avenir,
aussi 'longtemps que vous ne réussirez pas à persuader le malade à
ne pas cracher par terre mais dans
un récipient rlout le contenu sera
jour après jour brûlé ou enterré, et
que vous n’aurez pas désinfecté le
plancher, les parois et les meubles
,, de la cliambre.
La pulmonie, toutefois, peut aussi
se répandre par les eaux impures.
On aurait découvert, en effet, lors
d’une épidémie qui fit de véritables ravages à Middelsborough qu’un
grand nombre de cas étaient dus à
des émanations de foEises noires ou
à des infiltrations immondes vers les
conduits d’eau potable,
11 va saris-dire que c’est se rendre coupable, de la plus grande imprudence, que de baiser sur la
bouche urî malade de pulmonie.
{A Suivre).
Chronique VaiidoLse
Torre PEt.ucE. — Promotions.
Dimanche à 3 h. les enfants de nos
écoles élémentaires se réunis-saieni
dans le Temple Neuf pour apprendre
le résultat de leurs examens. Nous
avions le plaisir d’avoir avec nous
M. i’Av. Vola délégué scolaire, M, Ip
Chev. Boêr, Syndic, et MM. Chev.
Durand ,H. et M. Frache, Elisée Goslabel, membres du Gon. tîmnicipal. M.
le pasteur Pons ouvrit la séance par
l’invocation du nom de Dieu et une
allocution sur 1 Sara. 3, 1-10, par
laquelle il rendit les parents et les
enfants attentifs à ces quatres en
seignements;
'1° Anne a consacré son fils à Dieu,
le lui prêtant pour toute sa vie.
2° Dieu parle, même aux enfants.
3"Geux-ci doivent écouler les
paroles du Seigneur et les accueillir
avec joie dans leur cœur.
4° Eli fai.sant ainsi, Samuel grandissait, étant agréable à Dieu et aux
honrimes.
Jeunes garçons et jeunes fiHes suivez l’exemple de Samuel, et vous,
parents, imitez sa pieuse mère.
M. Fornerori donne ensuite lecture
de.s points obtenus par nos 450 élèves; après quoi M. l’Avocat Vola
nous dit que pour que des écoles
prospèrent il faut de bons maîtres,
de bons élèves et de bons parents.
Obi que nous aurions voulu que les
parents insouciants éusseut été la
pour recevoir en pleine poitrine les
paroles d’affectueux reproches, et
d’instante exhortation de notre ami.
Nous avons particulièrement relevé
dans son discours cette idée, qu’il
est à souhaiter qu’eu Italie le nombre dés unrver.sités diminue et que,
par contre, on s’attache à rendre les
écoles élémentaires.plus nombrou.ses
et meilleures.
L’intéressante cérémonie alUetlata
par de beaux hymnes dirigés par M.
F Institutéur Forneron, se tei'mina
pal' la distribution des prix faite par
M. le Syndic, et par ta prière pro-,
noncêe par M. le Past. Medie.
Bobi 27. 4. 91. — Conférence du
D.r Giordano — Dimanche dernier
26 courant à 2 heures et demie, le
D.*’ Giordano invité par le syndic, a
donné une conférence sur la loi sanitaire , en vigueur depuis peu de
temps. L’auditoire composé de 400
per,sonnes et convoqué à l’avance
dans la grande école, a dû bien vite,
faute d’e.space, se transporter au
temple
ri
J
Ì
7
Prenant pour base les articles de
la loi qui intéressent plus dii'eclemenl notre population rurale, le conférencier mettant (le côté le langage
scientifique, fait justement observer
que l’hygiène ne doit pas être considérée comme un luxe (jue les riches seuls peuvent se permettre,
mais que toutes les classes de la
société, les campagnards surtout,
doivent avoir intérêt à cê que leurs
maisons ne soient pas-des foyers
d’infection. Les dépôts d’engrais doivent absolument disparaître des
cours et du voisinage immédiat de
rhabitalion ainsi que les étangs où
l’on met rouir le chanvi'e. Chaque
maison devrait être pourvue dleau
potable de bonne qualité. L’eau courante; dont on fait usage dans bien
des cas pour ralinientation est un
puissant agent de transmission des
maladies infecüves. — ün ne saurait prendre assez de précautions
dans les cas de pnlmOnie, de fièvre typhoïde et puerpérale, de tuIrerculose de rougeole et de scarlatine. ■
La viande d’animaux abattus ou
morts de nfaladies suspectes, doit
être bannie de l’usage domestique
et dans tous les cas soigneusement
visitée par l’oÎTicier sanilaire.
L’école de quartier ne doit pas
seulement briller à l’extérieur, mais
elle doit'être Itien aérée et pourvue
d’une bonne fontaine et de dépeiidancès indispensables. En résumé
beaucoup d’air et beaucoup d’eau,
et que l’on ne répète plus, dans tous
les cas de maladie, l’adage du bon
vieux temps; à la garde de Dieu, si
l’heure est vende, nous n’avons rien
à faire.
Nous faisons des vœux pour que
celte Commune qui a été la première dans la Vallée à se pourvoir
d’un médecin sanitaire,occupe bientôt le premier raiig dans la mise pn
pratique de la nouvelle loi. lœs applaudissements qui ont accueilli les
conseils plus paternels encore que
médicaux du ü.'' Giordano sont con
sidérés par' nous comme uriejnvitation à une autre coiirérence prochaine du même genre.
A. B. C.
Nouvelles Religieuses
Conversion à la foi grecque orthodoxe. — Deux princesses Allemandes, l’une la princesse Elisaiielh
de Hesse Darmstadt, belle sœur du
Czar, l’auli'e la princesse Sophie de
Prusse, sœur de l’Empereur d’Allemagne et épouse du Prince héritier
de Grèce, embrassent presque eu
même temps la foi orlbodoxé. Celte
nouvelleacréé dans l’Allemagne protestante une sensation des plus pénibles. — L’asseniblée générale de
V Evangelischer Bund (Ligue Evangélique) de Saxe vient de voler à
l’unauimité la déclaration suivante;
« L’Assemblée exiirime la profonde
douleur avec laquelle le peuple al-lemand évangélique a appris ’ que
deux princesses allemandes protestanles sont pa.saées, ou vont passer
à l’Eglise grecque orthodoxe.
,« Dans des temps où cette église
persécute, par la violence, la confession évangélique dans les pays où
elle règne en souveraine, l’on devait
moins que jamais s’attendre à cela
de la part de membres de familles
princièrès allemandes qui parmi
leurs mémoires les plus honorables
placent la part qu’elle.s ont prise à
la réforraalion. .
« L’Assemblée exprime l’espoir
qu’à l’avenir tous les membres de
nos familles, princièrès protestantes,
soit dans le pays soit au dehors,
demeureront; fermement attachés à.
la foi évangélique et que, par leur
exemple, Us fortifieront nofre peuple
évangélique dans une inébranlable
fidélité à ses croyances. »
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Revue Politique
Ilalie — I.e l"" Mai s’esl passé
à peu près. tranquilleiTaent rlaris toutps les grarules villes de l’Italie, à
l’exception de Rome, où des anarchistes a’hésitèrent pas à attaquer
les soldats et les agents de police.
Un carabinier et une garde de sûreté publique furent poignardés au
dos. Il y eut un certain nombre de
blessés des deux côtés, entre autres
le Fameux agitateur Amilcare Gipriani et le député Barzilai. La
Chambre a tenu, par un ordre dp
jour spécial, à exprimer son approbation pour les mesures prises, en
cette circonstance, par le Gouvernement et son admiration pour le
calme et la modération dont ont fait
preuve les troupes chargées de réprimer ces désordres. Landi, l’anarchiste venu de Paris, dont les paroles ont été comme l’étincelle qui
allurne l’incendie, a été an-êté a’u
moment où il allait quitter Rome.
— À Parme et à Modène des
troupes d’ouvriers ont demandé que
le prix du pain fût baissé et qu’on
leur donnât du travail.
France — Le calme a régné
presque partout, mais à Fourrnies
(Nord) il y a eu une véritable bataille rangée entre les troupes et
une foule d’ouvriei’s armés. Beaucoup de moi'ts et de blessés.
l{el^if|He — On signale des
grèves dans un certain nombre de
mines.
Alleiung;n(n — L’empereur fait
un voyage le long du Rhin. Dams
un banquet qui lui a été offert a
Cologne il aurait dit: Je me réjouirai aussi longtemps que je pourpai, grâces au_ ciel qui m’assiste,
gouverner mon pays dans la paix;
je voudrais i|ue ta paix universelle fût en ma main; j’aurais soin
qu’elle ne fût pas troublée. En tout
cas je nè négligerai rien pour qu’elle
ne soit pas mise en jiéril.
ABONNEMENTS PAYES
Septième liste des abonnés au Témoin
qui ont payé pour 1801.
J.Il Isaac Guigou (Frali) — Daniel
Guigou, id. — Rostan Et., id. — Me
nusart Et., iil. — Giraud jiasleur, id.
— Bahue Dd. anc., (Rodoret) — Pons
B. A. past. id. — Pascal J. Abr., id.
— Trou Elie, cons., id. — Poiis Phil.
régt. id. — Trou J.b, rég.t, Massel —
Micol J.S., ex anc. (Périer Maneille) —
M.me Peyran, Vve, — Poët Amandine — Ghigou B.ray (Pérouse Arg. )
(lardon J.n Id. — Bounous B.ray (S.t
Germain)—Malan Et. anc. (Angrôgne)
— (ïaydou Et. anc. id. —Chauvie B.
id. — Berlin Pieirae reg.t id. — Bertin Et. anc. id. — Paul Revel (S. Jean)
— Marthe Vola, id, — J. B. Olivet
syndic, id. —, Monnet Bmj'’., id. —
M.nie Ayas.sot, (Torre Pellice) — Monneÿ J., id. — Bert Dd. id. — Rostan
J. ,J. anc., id. —Tron B.my prof'., id.
— Dana D.d, id. — Gonin J.s, id. —
Mar.ne V.ve Revel id. — Weilzecker,
past. id. Canton, Phil.,syndic (Rorà)
— Planchon J.n, Villar P. — Jalla A.
anc., id — Garnier D.d id. —Tron H.
past., id. — Bonjour J.n J.s id. —
Gaïrus D.l diacre, id. — Barolin D., id.
— M.me V.ve Geymonat (Bobi) —
Arcangeli Marie, (Àbbadia Alpina) —
Travers J n, (Turin) — Gay Henri, id.
— Pellegrin ing. Adolphe, id. —MalanVatzenborn, id. — M.me Vve Malanot
id. — Robert P., i(L — Didero, id. —
Frache D.l, id. — Gésarinp Beux id.
— P. Turin . Decker, ni. — Decker
Will. id. — Turin Alfred, id. — Cor.saiii Enr. Livorno — Doct. Monnet,
(Florence) — Miss Martin, id — M.me
Ghiesi-Alinari, (Rome) — Malan J. J.
prof.(Gêiies) — Klett Valentino (Pietra
Marazzi) Mlle Jos«. Gay, (Florence).
PETITE GAZETTE
— Le 6, la rente italienne a été quotée
L. 94,82.
Foires du mois de Mai. Le 1 ! à S, Germain;
le 12 à Cavour; le 14 à Sampeyre; le 18 à
Briquéras; le 21 à Pinache; le 25 à Barge.
Ebnest Robert, Gérant,
Torre Pelliee - Imprimerie Alpina