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Soixante-q uatorziême année
Vendredi 29 Juillet 1938-XVl
N» 30
L’ECHO DES VALLSES
PRIX D’ABONNEMENT;
ItaUe et Colonies italiennes . . .
Etranger......................
Plusieurs abonnements à la même adresse
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Un an
L. 12.—
J- 25,—
» 22,—
Six mois
7,—
15.
On s’abonne: à Torre Peïlice, au Bureau d’Adminlstration de l’Eciio (Via Wigram, 2) - Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
7^
cV
^ G® / ^
L’ABONNEMENT SE PAIE ITAVANCE.
S’adresser pour la Rédaction, au Directeur Dopt. ALBERTO RICCA, pasteur Bobbio Pellice (Torino) — pour l’Administration, au Bureau du journal Via "Wigram, 2 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresse coûtent UNE LIRE, sauf ceux du com-r
mencement de Tannée.
00 Le numéro: 30 centimes 00
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..;^, dignes de louange, occupent vos pensées (Philipp. IV, 8).
COMUNICATO UFFICIALE.
L’adunanza del Corpo Pastorale è
convocata per Mercoledì 17 Agosto, alle
ore 9.30, nella Casa Valdese di Torre
Pellice, con il seguente
Ordine del G iorno :
1. Nomina delle Commissioni Esamina-*
trici;
2. Esame di fede di alcuni Candidati al
S. Ministero;
3. Comunicazioni e proposte varie.
1 membri laici della prossima Assemblea Sinodale che desiderano prender
parte alla nomina delle Commissioni
Esaminatrici dovranno presentarsi, al
momento dell apertura della seduta, muniti del loro mandato.
Torre Pellice, 20 luglio 1938-XVl.
Il Moderatore:
Ernesto Comba.
A VIS.
Notre prochain numéro paraîtra le 12
août et sera entièrement consacré à des^
études de caractère historique-oaudois.
« Ainsi le roi Joas ne se souvint
point de la bonté dont Jéhojada...
avait usé envers lui ».
2 Chron. XXIV, 22.
La connaissez-vous, l’histoire du roi
Joas ? 11 n en existe pas de plus sombre
ou de plus dramatique.
11 était né dans des temps vraiment
affreux. Après seulement un an de règne, son père Achazia, roi de Juda, avait
été tué par le turbulent Jéh'u, roi d’Israël.
Sa grand mère, la « méchante » Athalie,
pour venger la mort de son fils Achazia,
et afin de monter sur le trône de Juda,
avait fait égorger tous les princes de la
race royale de David, ses petits-fils. Joas
lui-meme eût péri dans le massacre, si
sa tante, la princesse Josabeth, ne fût
survenue à temps pour le sauver. Elle
parvint à dérober parmi les morts l’enfant encore à la mamelle et, suivie de
sa nourrice affolée, courut le cacher
dans le Temple de Jérusalem, où son
mari Jéhojada (ou Joad) était grandprêtre.
Joas y demeura pendant six ans.
Elever en secret un enfant de sang
royal dans l’enceinte du temple!... Peuton se figurer ce que cela dut signifier de
soucis et d’appréhensions sans cesse renouvelées ? Athalie, l’impie usurpatrice
régnait sur le pays. Si elle venait à savoir que 1 héritier légitime du trône croissait à 1 ombre du Temple, c’en était
fait des prêtres et des Lévites. Elle les
eût tous exterminés dans sa rage. Pour
conserver à la nation juive ce « précieux reste de David », Joad et Josabeth coururent les risques. Tous deux,
Joad surtout, étaient avancés en âge,
mais ils avaient des fils, entre autres Zacharie, un adolescent charmant, vif, généreux, débordant de zèle et de piété.
L orphelin grandit sous leurs soins, aimé,
heureux, ne se doutant ni de sa brillante origine, ni de sa haute destinée,
ne connaissant d’autre demeure que les
portiques dont le Temple était environ
ne, folâtrant dans les parvis avec les
enfants des çrêtres et des Lévites.
De bonne heure, il apprit à lire dans
le Livre de la Loi et bientôt il put l’écrire de sa propre main. 11 était soumis,
assidu aux ceremonies religieuses, aimable envers ceux qui 1 entouraient. En
y regardant de près, on eût constaté
sans peine que cette docilité provenait
moins de la noblesse du cœur que d’une
certaine faiblesse de caractère, mais
chez l’enfant extraordinaire, arraché
comme par miracle à la mort, cette faiblesse était une grâce - touchante qui le
rendait plus cher encore.
Cependant Joad ne se contentait pjis
de 1 instruire dans tous les devoirs de
la religion et de la royauté : il voulait
lui rendre le trône auquel il avait droit.
11 y parvint malgré des obstacles inouïs
et, a 1 âge de sept ans, Joas fut couronne roi de Juda dans le Temple de
Jérusalem, au milieu de l’allégresse générale, et la méchante Athalie, qui avait
si longtemps troublé le royaume, fut
mise à mort le jour même. Ensuite Joad,
tout le peuple et le jeune roi firent le
serment d'être «le peuple de l’Eterneb).
Joas étant trop jeune pour régner,
Joad prit en main les rênes du gouvernement. Ce furent des années de paix
et de prospérité pour Juda ; on eût dit
que le temps du bon Juge Samuel était
revenu.
Tant que vécut Joad, Joas se montra
un roi exemplaire. Il prit à cœur de réparer le Temple que la reine Athalie et ses enfants avaient pillé pour enrichir la maison de Baal et y déploya
plus de zèle que les Lévites et Joad luimême. Enfin, à 1 âge vénérable de cent
trente ans, Joad mourut.
Joas se consola vite de la mort de
son oncle. Prêtant l’oreille aux flatteries de certains conseillers que l’austérité de Joad avait tenus à l’écart, il
abandonna peu à peu le culte du Dieu
d Israël, pour se prosterner devant les
autels de Baal qu avait érigés Atheilie
et bientôt on le vit prendre part aux fêtes païennes et a tous leurs honteux débordements.
Ce fut parmi l’élite de Juda une consternation générale.
Comme il a change ! - s écriait-on
de toute part.
Non, Joas n’avait pas changé. La
mort de Joad, en le laissant libre de se
conduire à sa guise, n’avait fait que
révéler son véritable caractère.
Les pires éléments du peuple triomphaient. Plus le mauvais exemple vient
de haut, et plus sûrement il est suivi
par la foule. En moins de dix ans, le
royaume de Juda et Jérusalem sa capitale étaient plongés dans l’idolâtrie et
la corruption.
Aucune voix ne s’élevait-elle pour protester ? Oui, plusieurs et surtout celle de
Zacharie, fils et successeur de Joad.
Qu’elles durent être poignantes les entrevues entre les deux cousins, l’un le
prêtre demeuré fidèle à sa vocation et
l’autre, le monarque oublieux de ses devoirs et adonné à tous les vices de son
temps !
Hélas I pauvre Zacharie, ce n’était pas
un courtisan. Il n avait que son grand
cœur généreux et sa parole ardente et
l’on peut s’imaginer avec quelle véhémence il reprocha au roi d’avoir trahi
son serment et entraîné la nation dans
un abîme d’ignominie.
Un mot de regret, une promesse
d’amendement, et tout aurait encore pu
être réparé. Mais seules les âmes nobles
savent dire : « J'ai tort ». Joas n'était
pas de ces âmes-là et Zacharie reçut l’ordre de se taire.
Outré d’indignation, voyant le peuple se corrompre chaque jour davantage,
Zacharie se tourna vers ce peuple qu’il
aimait et, dans une soudaine inspiration, il parla. Avec une éloquence pleine de feu, il lui reprocha son idolâtrie,
ses péchés, et lui annonça le châtiment
que lui réservait l'Eternel.
Ce discours, qui fit une très grande
impression à Jérusalem, fut rapporté au
roi, et celui-ci, jugeant son autorité menacée, le prohète fut arrêté. On lui fit
son procès. Il fut trouvé coupable, et
Joas signa son arrêt de mort. La lapidation étant chez les Hébreux de cette
époque la peine capitale ordinaire, Zacharie fut condcunné à être lapidé.
Son exécution eut lieu dans le parvis du Temple, de ce même temple où,
quarante ans plus tôt il avait, avec ses
pârents, reçu le petit Joas, échappé
mourant au couteau des égorgeurs.
Les premières pierres, lancées par des
mains expertes, l’assaillirent. Un ''sourire de dédain effleura les lèvres du
Voyant. Les meurtrissures de sa chair
le laissaient indifférent, lui qui eût expose cent fois sa vie. pour épargner une
souffrance a son roi; mais penser que
la petite main qu’il avait aidée jadis à
former ses premières lettres, la main chérie qu il avait baisée avec amour et
respect, cette même main avait signé sa
condamnation! C’était là, pour lui, l’amertume de la mort.
Les pierres pleuvaient de toutes parts.
Le présent s’effaçait. Il se retrouvait au
couronnement. Quelle journée inoubliable de triomphe et d’espoir ils avaient
vécue, et qu’il était beau l’Enfant Roi,
le front ceint de la couronne de David !
Zacharie avait officié au couronnement. II avait crié <( Vive le Roi ! » de
toute son âme, et c’était par l’ordre de
ce roi qu il était assommé de pierres,
lui, le fils de Joad, auquel le roi devait
tout, la couronne et la vie !
Les pierres continuaient leur œuvre
impitoyable. Zacharie chancela. Le sang
inondait son visage défiguré, sa poitrine haletait. L ange de la mort se hâtait a son secours. Ses lèvres tuméfiées
remuaient faiblement, mais elles ne prononçaient aucune parole de malédiction.
Son regard de prophète embrassait l’avenir et, avec une immense pitié pour
le malheureux roi et pour la nation qu’il
entraînait à sa ruine, il dit : « L’Eternel
le voit et il le redemandera ». Puis il expira.
★
★ *
Dès 1 année suivante, le châtiment
prédit par le martyr tombait sur Joas.
Hazaël, roi de Syrie, monta contre Juda
avec une petite armée. Contre toute attente, l’armée de Juda, nombreuse et
vaillante, plia devant eux. Jérusalem
était menacée, Joas effrayé fit remettre
au roi de Syrie tous les objets précieux
qui se trouvaient dans le Temple et
tout l’or qui y était amassé, et Hazaël,
satisfait d’un si riche butin obtenu à
peu de frais, consentit à retirer ses
troupes.
Vaincu, déshonoré, abandonné et de
plus très malade, Joas gémissait sur son
lit de douleur à Millo, quand, soudain,
la portière s’écarta et deux hommes parurent. C’étaient deux de ses serviteurs,
Jozacar et Jozabad, mais leurs visages
étaient si terribles et leurs regards si
menaçants, que Joas eut peine à les reconnaître.
— Que voulez-vous ? - demanda-t-il
terrifié.
— Ta vie, - répondirent les deux hommes, leur glaive étincelant levé.
— Pitié... - murmura Joris.
— Pitié?!... Souviens-toi de Zacharie
que tu fis assommer de pierres, de Zacharie, le fils de Joad, ton bienfaiteur.
L’arme tomba et l’instant d’après, le
cœur oublieux de Joas avait cessé de
battre.
Infortuné Joas, enfant de tant de prières et objet de si radieux espoirs ! Hélas I
il avait hérité de son aïeul Achab un caractère faible, le plus dangereux de tous,
et le sang trouble de la cruelle Athalie
coulait dans ses veines... Avec l’aide de
Dieu, il eût pu triompher de ses propres
iii,stincts. Il voulut marcher seul et le
fit à sa ruine et à celle de la nation
juive.
Ayons cependant une larme de compassion pour le sort du plus méprisablè
et du s {ïlus malheureux des hommes.
Eva LecomteI
Pages d’nD livre célèbre.
Un des plus grands succès littéraires
de ces dernières années a été « Le livre de San Michèle », qui a été traduit
en plus de vingt-cinq langues : chose qui
n’arrive par tous les jours ! C’est une
sorte d’autobiographie d’un médecin
suédois, le doct. Axel Munthe; le titre
est dû à la petite localité de San Michèle dans l’île de Capri, où l’auteur se
fixa. _
Comme sa patrie le fait supposer, l’auteur est protestant, et si, dans son ouvrage, on peut remarquer par-ci par-là
quelque vue un peu personnelle en matière de religion, il démontre d’autre
part de ne pas vouloir se détacher de la
foi de ses pères.
11 décrit avec un humour Scandinave
tout spécial les mœurs des innombrables gens qu’il a connus, et à titre de
simple curiosité, sans en faire sujet de
polémique, nous en transcrirons quelques passtiges.
Au début de sa carrière, l’auteur fréquentait les hôpitaux de Paris, où le service d infirmerie était dévolu aux sœurs
de Saint Vincent de Paul. « Pour moi écrit-il - « toutes étaient extraordinaire« ment bonnes et obligeantes. Elles sa« valent parfaitement que je n’apparte« nais pas à leur Credo, que je n’al« lais pas à confesse et que je ne fai« sais pas le signe de croix en pas« sant devant le petit autel. Au début
« la Mère Supérieure avait fait quelques
« tentatives timides pour me convertir à
« la foi à laquelle elle avait sacrifié sa
« vie, mais bientôt elle avait renoncé en
« hochant avec compassion sa vieille
« tête ». (Ch. Il, Quartier latin). (Citations d’après la traduction française, Paris, Albin Michel).
Le doct. Munthe fut à Naples lors de
2
VECHO DES VALLEES - Vendredi 29 Juillet 1938-XVI
la terrible explosion de choléra en 1884
(il partit exprès de la Laponie pour s’y
rendre I). 11 fréquentait la « Farmacia di
San Gennaro », et il décrit les différents
types de clients de l’apothicaire Don Bartolo, en rapppijarit letjrs sujets de conversation. « Il y :^ait toujours quelques
« prêtres, moines ou frères, assis sur des
« chaises devant le"^ comptoir, discutant
(( avec 'animation les événements du
« jour, les derniers miracles accomplis
« par tel ou tel Saint et l’efficacité des
U différentes Madonna {sic): la Madon« na del Carmine, la Madonna del« 1 Aiuto, la Madonna della Buona
« Morte, la Madonna della (sic) Colera,
« l’Addolorata, la Madonna Egiziaca.
« Rarement, très rarement, j’entendis
« prononcer le nom de Dieu, celui de
« son Fils jamais. Une fois je me risii quai à exprimer ma suprise à un
Il vieux (I Frate » miteux, qui était pmii ticulièrement de mes amis, au sujet
Il de cet oubli du Christ dans leurs dis« eussions. Le vieux ii Frate » ne cacha
Il pas son opinion personnelle que te
« Christ devait uniquement sa réputaii tion au fait d'avoir eu pour Mère la
Il Madonna. A sa connaissance, le
Il Christ n avait jamais sauvé personne
« du choléra. Sa Sainte Mère avait
Il pleuré pour lui des leumes de sang !
Il Qu avait-il fait pour elle en échange ?
« « Femme », avait-il dit, « qu’ai-je à
Il faire avec toi ? » « Perciò ha finito
Il male », c’est pourquoi il a mal fini ».
(Ch. Vili, Naples).
En quittant le lugubre cadre de la
ville contaminée et en faisant un long
saut au travers du nombre des pages et
conséquemment des années de l’auteur,
lisez-moi ce passage extrêmement amusant.. A San Michele, le doct. Munthe
recevait souvent la visite du curé d’Anacapri. « Don Antonio n’avait encore
« jamais vu un forestiere (sic) de près.
Il et presque tout ce que je disais ou
Il faisais, était pour lui une source de cuti riosité perpétuelle. Il savait que j’étais
« protestant mais, après quelques vagues
<i tentatives pour discuter sur ce sujet.
Il nous avions convenu d’exclure la théo« logie de nos entretiens et de laisser les
« protestants tranquilles. De sa part c’éii tait une grande concession, car il
Il avait coutume une fois par semaine.
Il du haut de sa chaire, d’envoyer tous
« les Protestants morts ou vifs aux enii fers avec les invectives les plus terriii blés. Les Protestants étaient sa spéciaii lité, son ancre de salut dans ses diffi« cultés oratoires, je ne sais ce qu’il seti rait devenu sans les Protestants. La
il mémoire du vieux parroco était un peu
Il chancelante, le fil ténu de son arguii mentation se brisait aux moments les
Il plus critiques, au beau milieu de ses
Il sermons il y avait de grands silences.
Il Ses fidèles ouailles le savaient bien,
« ne s’en inquiétaient nullement, et chaii cun poursuivait paisiblement ses médiii tâtions sur ses propres affaires, ses oliti ves, ses vignes, ses vaches et ses colt chons. On connaissait aussi la suite.
Il Don Antonio se mouchait en série de
« coups de tonnerre pareils aux trompetii tes du Jugement dernier, il reprenait
(I pied sur la terre ferme. « Ma questi
« maledetti protestanti, ma questo cali morrista Lutero ! Puisse II Demonio mit racher de leurs bouches leurs langues
Il maudites I puisse-t-il leur rompre les
Il os et les rôtir vivants. In aeternita« tem ! H Une fois, un Dimanche de Pâti ques, il m’arriva d’entrer par hasard
Il dans l’église avec un de mes amis au
Il moment même où le parroco perdait
Il pied, c était le grand silence bien conti nu. Je murmurai à l’oreille de mon
(t ami que c était maintenant notre tour.
(i II Ma questo camorrista Lutero, questi
« maledetti protestanti I Che II Demolì nio... »
Il Tout a coup Don Antonio m’aperti çut dans l’encadrement de la porte.
« Le poing fermé, qu’il venait de lever
« pour abattre les maudits infidèles, se
Il desserra pour me faire de la main un
« signe amical et s’excuser envers moi :
Il II Mais- évidemment pas II Signor Dotii tore ! évidemment pets II Signor Dottore ! » (Ch. XXVIII, Le Sanctuaire des
oiseaux).
Reprenons le même personnage quelques pages plus loin : avec une verve extraordinaire, notre suédois le décrit dans
son II sermon du haut de la chaire en
Il commémoration de Sant’Antonio et
Il de ses miracles, chaque miracle évoqué
« par mimique spéciale appropriée à la
Il circonstance... A la fin, trempé de
Il sueur, épuisé par deux heures de larii mes, de sanglots et de malédictions
Il par une chaleur de 40" centigrades, il
Il s’éctoulait sur le plancher dé la chaire
Il avec un juron terrifiant à l’adresse des
« protestants » (Ch. XXX, La fête de
Sant’A ntonio).
ir
« ie
La satire que le doct. Axel Munthe
fait contre les adversaires, quelquefois
un peu venimeux, de sa foi est très débonnaire; s’il n’existait pas une contradiction de termes inéliminable, on pourrait l’appeler une caricature chrétienne,
car on ne la trouve que dans le ton à
peine légèrement railleur dont l’écrivain
se sert pour le récit des faits.
Nous avons dit que nous nous abstiendrions de tout commentaire: pour
terminer, vu que les épisodes relatés
dans le ii Livre de San Michèle » se rapportent à une époque désormais plus très
proche, nous dirons simplement, en pensant à nos jours : Nihil sub sole novi...
emm. t.
Visile Ppincièpe.
Vendredi dernier, La Tour a été honorée de la visite de leurs Altesses Royales, la princesse Marie de Savoie et la
princesse de Battenberg, sœur de S. M.
la Reine d’Italie.
Arrivées de Sanf’Anna di Valdieri
à trois heures et demie, les princesses se sont rendues directement chez
M.lle Adeline Selli. Dans le jardin,
un grand nombre de personnes, de jeunes filles surtout, étaient groupées, désireuses de voir et d’acclamer la jeune et
gracieuse princesse de Savoie. La visite,
d un caractère entièrement privé, puisqu’elle s’adressait spécialement à M.lle
Selli, comprenait cependant une visite à
1 Hôpital Vaudois. Elle eût lieu comme
annoncée, mais hélas ! la princesse Marie, si impatiemment attendue, ne put
y prendre part. La veille de son
départ de San Rossore pour Sant’Anna
di Valdieri, une chute malheureuse lui
ayant causé une blessure douloureuse à
la jambe, il lui fallut renoncer à la fatigue de monter et descendre les escaliers de l’Hôpital. Le regret fut grand de
la part des malades et du personnel. Ce
regret eût été plus grand encore sans la
presence lumineuse de la princesse de
Battenberg, laquelle, non seulement s’intéressa aux différentes sections, salles de
malades, maternité, pavillon pour les tuberculeux, etc., mais sut trouver une
parole d’affectueuse sympathie pour chaque hospitalisé. Au nom des malades et
de la direction nous adressons de vifs remerciements a Son Altesse pour sa bienfaisante visite. Les malades, sous forme
d’un grand bouquet de fleurs blanches,
envoyèrent leurs respectueux hommages
a la princesse Marie, demeurée chez
M.lle Selli.
A cinq heures, les deux princesses
quittèrent la villa, chaleureusement acclamées, et accompagnées de M.lle Selli,
se rendirent à la S.A.D.R.A. (Società
Artistica di Reciproco Aiuto). La princesse de Savoie admira beaucoup les ouvrages de broderie et les objets d’art et
en acheta plusieurs, à la grande joie des
organisatrices de cette utile Société, qui
lui offrirent un bouquet de roses et d’héliotrope. A cinq heures et demie, les
princesses quittaient notre petite ville,
comblées de fleurs et laissant derrière elles un radieux souvenir de grâce et de
bonté. E. L.
S. O. S.
Les trois lettres — signal des navires
en détresse — désignent un groupe qui
s est formé à l’appel du soussigné pour
lutter contre les causes du suicide ; fondé*
en novembre 1937, ce groupe tout jeune
compte des philanthropes, des pasteurs
et médecins.
Le groupe S.O.S. pour détresses morales a tenu une réunion à Lausanne, le
19 uiai. Après une belle méditation de
M. Thilo, pasteur à Bex, et un rapport
détaillé sur ce qui a été fait en six mois,
l’entretien s’est engagé, fraternel et animé, sur cette question : pouvons-nous répondre aux S.O.S. de nos frères, dans
quelle mesure, comment ?
Un médecin psychiâtre a apporté le
fruit de son expérience et donné de fort
judicieux conseils. On a précisé le but
du groupe :
Secourir moralement, spirituellement
le prochain; nous n’avons pas à distribuer des secours en argent, ni à fournir
des emplois; pour ceux qui sont matériellement dans la peine, notre rôle sera
simplement de les orienter vers tel ou tel
bureau de bienfaisance, ou telle œuvre
sociale, souvent de les remettre aux autorités ecclésiastiques et communales, ou
encore de les confier à un ami qui s’occupera d’un cas particulier. Etablir dès
rapports personnels entre découragés et
hommes de bonne volonté, n'est-ce pas
rendre service aux uns comme aux autres ?
On a beaucoup parlé des groupes régionaux en formation ça et là, de la collaboration de la presse ; de la création
ou de- l’adoption d’un organe : bulletin
ou journal ayant pour but d’encourager
et de secourir momlement les âmes en
détresse; de la création d’un home de
convalescence spirituelle.
Retenons ce mot: notre tâche est de
dépister les souffrants qui se taisent et
peinent seuls, puis de les suivre.
Comme il y a chez beaucoup une disposition à la désespérance, il faut garder le contact avec eux jusqu’à la victoire... — Il Le découragé remonté est le
meilleur agent pour aider les autres à
remonter lia pente ». ii Vous m’avez délivré d’un terrible sentiment de solitude,
déjà par votre lettre », nous écrit un correspondant.
Une réunion publique sera organisée
cet automne, où l’on entendra l’un de
nos psychiâtres.
Dans la nuit du péché et de l’égoïsme, où se débat le monde actuel, des
signaux partent de Golgotha, pour les
souffrants d’une part, pour les hommes
de bonne volonté de l’iautre. Un seul a
une solution pour tous nos problèmes :
le Christ, F. SUBILIA, pasteur.
NB. Le groupe ne connaît pas de limites nationales; il aspire à une rencontre partout des frères.
Connnémoration du 60™® anniversaire
de Frank Bnclunann.
Nous lisons dans le Journal de Genève
du 7 juin :
On nous écrit de Londres :
C’est dans la vaste salle communale
de East Heun, un des faubourgs très populaires de l’Est londonien, que se déroula, dimanche dernier, la commémoration du 60“° anniversaire de Frank Buchmann, fondateur et chef spirituel des
Groupes d’Oxford. Outre la population
laborieuse des alentours, des représentants de tout l’empire britannique et de
beaucoup de nations européennes étaient
venus apporter à ii Frank » leurs hommages et lui exprimer leur gratitude.
L’îfffluence fut telle qu’il fallut organiser, pour 500 personnes, une réunion parallèle dans une autre salle. Sept maires
appartenant à sept « bourgs » londoniens
se faisaient remarquer par leur robe de
cérémonie couleur pourpre.
Une des scènes le plus émouvantes fut
l’offrande faite par un groupe d’enfants,
d un énorme gâteau d’anniversaire portant soixante petits drapeaux, emblème
d autant de nations auxquelles les Groupes d Oxford ont déjà apporté leur aide.
Il y eut de nombreux « témoignages »
d’hommes et de femmes appartenant aux
tendances et aux milieux les plus différents, mais tous unis dans la joie d’avoir trouvé la même bienfaisante vérité.
Plusieurs chefs d’organisations de gauche reconnurent publiquement que l’idéal
exclusif de parti qui les avait animés pendant des années n’avait pas été à même
de leur donner cette satisfaction intérieure qu’ils ont trouvée dans la pratique de la foi chrétienne.
Enfin Frank Buchmann parle : Il se
présente sous une apparence simple; il
est sincère et persuasif; il a toujours l’air
de vous dire: ii Voyons, est-ce que cela
ne saute pas aux yeux? ». En effet,
beaucoup convinrent, ce soir-là, que s’ils
voulaient apporter la paix au monde, ils
“devaient commencer par instaurer la
paix et 1 équilibré dans leur propre vie.
Au centre de son message, Buchmann
plaça le problème inquiétant entre tous :
rearmement et danger de guerre. 11 donna une réponse sous la forme d’un slogan bien original : « Le Royaume-Uni et
le monde doivent réarmer moralement ».
CHRONIQUE VAUDOISE
ANGROGNE (Serre). Dimanche, 17
juillet, à 1 âge de 84 ans, est décédé,
aux Odins, Jacques Chiavia, père de notre ancien du quartier des Odins-Bertots.
Son départ a été sans souffrances.
Nous redisons notre sympathie à notre ancien, qui l’a entouré jusqu’à la fin
de ses soins affectueux et dévoués.
★ Un lecteur de l’Echo des Vallées
nous a fait parvenir un don pour les
réparations du temple du Serre, accompagné par ces mots : « C’est une pierre
pour notre temple )>.
Nous remercions vivement cet ami
de notre paroisse pour avoir répondu si
promptement à notre appel. Qui voudra
suivre son exemple ?
Nous avons encore besoin de beaucoup d’autres pierres de ce genre.
A. D.
BRESCIA. L’activité de l’année ecclésiastique qui vient, de s’écouler, a été
normale. La situation financière est encourageante. Le pasteur, doct. Meynier,
va prendre sa retraite prochainement, et
exprime - dans le Rapport annuel - le
regret de quitter l’Eglise de Brescia après
quatre ans de ministère.
LA TOUR. Le culte de dimanche prochain, à 10 h. 30, au Temple Neuf, sera
présidé par M. le pasteur Guido Miegge, agent de la Société Biblique Britannique et Etrangère.
★ Une réunion aura lieu dans l’après-midi de dimanche, à 15 heures, à
l’école des Simounds.
★ La chaire du Temple Neuf a été
occupée, dimanche dernier, par M. E,
Ayassot, pasteur à Venise.
★ Dans l’après-midi de dimanche
dernier, a eu lieu l’ensevelissement de
M. Jacques Revel, de Rocca Boudet, décédé à l’Hôpital. Il y avait longtemps
qu’il était malade et son départ a vraiment été une délivrance.
★ Lundi dernier, à 16 heures, un
long convoi funèbre accompagnait au
champ du repos la dépouille mortelle
de M.me Jenny Costabel veuve Geymonat, que Dieu a rappelée de ce monde
à l’âge de 87 ans. C’était une personne
très connue à La Tour et dans toute la
vallée en raison de son travail qui, durant de longues années, la mit en rapport avec beaucoup de monde.
Travailleuse, économe, elle réussit à
se créer une bonne situation; mais ce ne
fut pas sans peine, comme elle le disait maintes fois. Pour que ses enfants
eussent un gagne-pain plus facile que le
3
L’ECHO DES VALLEES - Vendredi 29 Juillet 1938-XVl
sien, elle sut s’imposer des sacrifices,
que du reste elle n’eut jamais à regretter.
Ces derniers mois elle ne quittait plus
sa maison, et elle pensait tout particulièrement aux pauvres. Plusieurs fois le
Pasteur reçut d'elle des dons pour distribuer aux plus besogneux, mais elle ne
voulait pas qu’on sût d’où l’argent venait. Comprenant que son jour était sur
son déclin, elle se réjouissait à la pensée du repos céleste et elle éprouvait du
plaisir quand on s’entretenait avec elle
du « pays de l’âme ». Sentant la mort
qui la saisissait, elle nous répéta sa
prière du soir. Quelques minutes après,
le soir en effet tombait sur sa journée
terrestre.
Aux familles en deuil, nous renouvelons 1 expression de notre vivante sympathie chrétienne.
PRAMOL. Dimanche, .7 août, notre
église célébrera d’une façon solennelle
et, que Dieu nous l’accorde, édifiante, le
cinquantenaire de la fondation du temple.
Le Modérateur de l’Eglise Vaudoise
sera, D. v., avec nous pour présider le
culte du matin, à 10 heures, et nous
adresser encore un message dans l’aprèsmidi, à l’occasion d'une réunion en
plein air. Que cette journée soit en bénédiction pour notre paroisse \ ■
PRARUSTIN. Le nouveau conducteur
de notre paroisse, M. U. Bert, a été installé le dimanche 17 juillet. La cérémonie, simple et touchante, fut présidée par
M. L. Marauda, modérateur-adjoint.
★ Nous communiquons que pendant
l’été notre culte principal aura lieu à
5aint-Barthélemy, à 10 heures, en langue italienne ; il sera précédé par un
court exercice de chant, à 9 h. 30, dans
le but de perfectionner l’exécution des
cantiques qui seront chantés au culte
même.
★ L’assemblée a compté, ces deux
derniers dimanches, plus de 150 personnes, et nous ne doutons point que non
seulement ce beau chiffre sera maintenu, mais qu’il augmentera encore.
★ Chaque dimanche, à 15 heures,
aura lieu un culte, qui sera tenu alternativement dans le temple de Rocheplate
ou dans différents quartiers de la paroisse.
★ Décès. Le 8 juillet a été accompagnée au champ du repos la dépouille
mortelle de Milda Simondet, de SaintBarthélemy, âgée de 27 ans; et, le 25
juillet, celle de Marguerite Gönnet, de
Pralarossa. Elle était presque nonagénaire.
Notre sympathie est assurée aux familles éprouvées par le deuil.
ROME, Plusieurs personnes - relève
le Rapport annuel de l’Eglise Vaudoise
de Via Quattro Novembre - ont collaboré, avec le Pasteur, au développement de l’activité ecclésiastique.
Le pasteur Jean Bonnet, après quatorze ans de ministère à Rome, est transféré à Pise.
SAINT-JEAN. Le 15 juillet a eu lieu
l’ensevelissement de M. Charles Alfred
Bianqui, avocat, âgé de 61 ans. Au frère
tant éprouvé par ce tragique et cruel dépar;, nous redisons une fois encore l’expression de notre sympathie émue.
Le 20 courant est décédé au Pont, à
l’âge de 74 ans, M. Paul Guigou. Infirme depuis de longues années, il avait
été éprouvé dernièrement par le départ
de sa compagne et de sa sœur. 11 était
le dernier fils de l’institueur M. P. Guigou, qui fut longtemps à Angrc^ne. A
tous ses neveux, en particulier au prof.
M. le chev. off. A. Peyrot, nous leur
disons ici l’expression de notre sincère
sympathie.
★ Le 16 courant a été célébré, dans
notre temple, le mariage d’AWo Arnoulet, des Ayrals, avec Florentine Benech,
des Malanots. Nos meilleurs vœux de
joie et de bonheur.
VILLESECHE. Grâce à la générosité
des dons que nous avons reçus, la collecte pour l’harmonium a donné un résultat supérieur à nos prévisions. D’une
manière particulière nous désirons exprimer notre reconnaissance aux membres d’Eglise et aux amis résidant à
Marseille pour leur fidèle contribution,
et à M. Henri Villelm pour la peine
qu’il s’est prise en qualité de collecteur.
Le pasteur Louis Appia.
Tel est le titre d’une brochure de 32
pages contenant les allocutions prononcées au service funèbre de M. L’inspecteur ecclésiastique honoraire Louis Appia, en l’église de Saint-Marcel, à Paris, le 20 mai 1938. Ces allocutions prononcées par MM. Boury, Wilfred Monod, E. Allégret, Marc Boegner rendent
hommage à la piété, à l’humilité, à la
culture, à l’activité du pasteur Appia.
Suivent la prière prononcée par M. le
pasteur Georges Lauga, le dernier sermon
prêché par M. Appia à la veille de sa
mort, et enfin quelques témoignages, y
com.pris l’extrait suivant de l’hommage
de la Colonie des Vaudois de Pauis à
sa séance du 29 mai: « ...Pendant près
d’un quart de siècle, M, Appia a été
I animateur de cette petite colonie qui
l’entourait d’une respectueuse affection.
II était non seulement notre Pasteur et
notre guide, mais aussi l’écho de la Patrie lointaine. Ses traditions de famille,
sa formation spirituelle, tout le désignait pour grouper autour de lui les Vaudois dispersés dans la grande métropole... Nous nous serrons tous autour
des siens pour crier notre gratitude, notre confiance et notre foi ».
On ^accuse l argent d’être immoral:
oui, l’argent que l’on perd, mais non celui que l’on encaisse. E. LabichÉ.
La richesse n’est bien supportée que
par ceux qui Vont bien acquise.
D. Nisard.
5(rnon a»x bancs fidcs.
Il y a longtemps que je désire vous
faire un sermon, mes chers bancs vides. Vous êtes mes auditeurs les plus
fidèles et les plus réguliers. Pour dire
vrai, je n’ai pu trouver un texte qui s’applique spécialement à vous... mais je
veux d’abord vous louer d’être toujours
Ibl pour le culte. Qu’il fasse froid ou qu’il
fasse chaud, vous êtes là. Vous ne dépendez pas du baromètre comme certains chrétiens, qui ne vont au temple
que lorsqu’ils sont de bonne humeur.
Vous ne faites pas tous les dimanches
une course à la campagne, « vous n’avez pas chaque dimanche des amis » ;
vous n’êtes pas à l’usine, à l’atelier, au
bureau, aux champs ou dans votre lit
quand les cloches vous appellent.
Je veux vous louer ensuite dé votre
tranquillité, de votre sagesse pendant le
culte. Pas de bavardages, ni avant ni
après la prédication. Vous ne vous tournez pas s’il y a des gens qui arrivent
en retard: vous ne venez pas au\culte
pour montrer vos habits ni pour considérer ceux des autres. Ce que vous désirez,
ce n’est pas d’entendre des articles de
journaux ou des rapports littéraires, mais
l’Evangile. J’ai donc beaucoup à louer
et à approuver en vous, mes chers bancs
vides.
Mais j’ai aussi à me plaindre de vous
et amèrement: tout d’abord parce que
vous ne retirez aucun fruit de mes sermons ; vous ne les entendez ni ne les comprenez. Vous restez toujours les mêmes,
semblables à un si grand nombre d’auditeurs qui entendent sans comprendre.
C’est douloureux. Vous ne priez pas
pour votre pasteur, aussi n’y a-t-il peis
entre vous et lui une communion vivante
et pour vous son travail reste inutile.
Vous ne faites aucun sacrifice, vous êtes
durs et je pense à tant de paroissiens qui
restent durs aussi...
Mes chers bancs vides, vous êtes aussi
un danger et une tentation pour le pasteur. Vous paralysez son zèle.’ Quand
bien même il a demandé la force d’enhaut et a beaucoup travaillé son sermon, s’il vous voit toujours raides et
blêmes, son zèle se refroidit... Oui, mes
chers bancs vides, vous êtes une tentation pour le pasteur et c’est pour cela
que je ne puis vous aimer.
Mais vous êtes aussi un danger pour
les fidèles qui assistent au culte. Vous
les découragez et refroidissez leur zèle.
Les uns commencent à avoir honte de
prendre seuls le chemin du temple, d’autres se figurent que le sermon ne vaut
pas grand chose, est trop sévère... bref,
ils en arrivent à se demander si l’œuvre
de Dieu ne sera pets bientôt morte ! Oh I
mes chers bancs vides, vous ne sauriez
croire quelle eau abondante vous fournissez pour les moulins de l’incrédulité. Ma
prière ardente, le plus grand désir de
mon coeur, c’est que vous disparaissiez,
c’est-à-dire que vous soyez désormais
occupés par des âmes en grand nombre,
ayant faim et soif de salut.
Mais si ma prière ne devait ^ être
exaucée, je conserverai quand même le
ferme espoir d’entrer un jour d^s le
Royaume de mon Dieu et dans l’assemblée des rachetés, où mon bonheur sera
sans mélange, parce qu’il n’y aura plus,
là.haut, de bancs vides.
Ch. Wagner.
Iittltiliui iBiltaliiin MiIki.
ORPHELINAT.
Collecte à la Fêté de la Mère à l’Eglise de Turin, L. 600 - Don de l’Eglise
de Turin, 300 - Coniugi Immovilli, Levante, 25 - En souvenir de M. Henri
Bounous, Pramol, sa femme Louise et
ses enfants Héli et Célestine, 50 - Eglise
Vaudoise de Prali, 50 - Id. de Pramollo,
40 - Henri Reynaud et ses enfants, en
souvenir de leur toujours regrettée épouse et mère, Pramollo, 100 - Elisa Lantaret, Pômaret, 20 -r Istituto San Pàolo,
Torino, (par sa Filiale de La Tout), 100
- Fratelli Leotta, per il battesimo dj Concetta Emanuele, Catania, 100 - l^ciété
de Couture des Dames de l’Egide de
S Germano Chisone, 50 - Collecte Fête"
de la Mère de l’Eglise de Perre|b-Maniglia, 55 - Id. de l’Eglise de S. Germano Chisone, 80 - Eglise de S. Germano
Chisone (don), 40 - Meta Gallian-Bauer,
Genova, 500 - Eglise Vaudoise de Massello, 53,55 - Union Chrétienne des Jeunes Filles de l’Eglise Vaudoise de Massello, 25 - C. L., Torre Pellice, 50 - En
souvenir de M.me Weitzecker, Id., 50. Rivoire Elisabetta, Stringats, Angrogne,
10 - Rivoire Pietro, in mem. de sa femme Rivoire Margherita Chauvie, 10 J-Chauvie Maddalena, 30 - Unione delle
Madri, 11 - Scuola domenicale di Catania, 50 - Coìsson Guido, anziano, Angrogne, 10 - Malan Luigi, id., Id., 5 Bonjour cav. Giov. et M.me, Id., 10.
L’Administration remercie sincère
ment.
Le Président
Avocat Stefano Peyrot.
Il prof.. Attilio Peyrot ringrazia vivamente quanti hanno preso parte al lutto
che lo ha colpito colla morte di
GHIGO GIOVANNI PAOLO
deceduto improvvisamente la mattina del
20 luglio. In particolar modo esprime la
sua riconoscenza alle persone che hanno assistito il caro defunto e che hanno
fatto le veci dei parenti assenti.
Luserna S. Giovanni,
21 luglio 1938-XVI.
Les familles docteurs OSCAR et ErNEST
Geymonat expriment leur profonde reconnaisance à tous ceux qui, par leur
présence ou par écrit, leur ont témoigné
leur touchante sympathie à l’occasion
du départ de leur bien-aimée mère, bellemère et grand’mère
JENNY GEYMONAT
NEE COSTABEL
décédée lundi, 24 juillet 1938, à l’âge de
87 ans.
Torre Pellice, ce 27 juillet 1938.
Abonn«iineiils payés el dons.
(Le «.don» est entre parenthèses).
1938: Forneron Luisa, Prarostino Avondet Michele, Id. - Pasquet Lidia,
Bricherasio - Eugenia Pasquet, S. Secondo di Pinerolo - Pasquet Sofia, Id. Baridon Stefano, .Arbaud, Bobbio Pellice
- Artus Paolo, Malpertus, Id. - Mondon
David, Geymteugna, Id. - Carrera Fanny,
Id. (8) - Davit Daniele, Artusot, Villar
Peli., et 1937 - Balmas Arthur, Francescas, Lot-et-Garonne - P. Faget, Toulon
Var (I) - Rivoire Louis, Anmogna (2) Grill Suzanne, Guigou, Prali - Rostan
Jean, Id., Id. - Pascal François, Ville,
Id. - Grill Jean feu Pierre, Id., Id. - Albarin Amato, Genova-Sampierdarena Revel Margherita, Genova - Sauter A.,
Vinterthur (5) - Suzanne Sonzini, Toulon (15) - Giaiero Madeleine, Perrero,
et 1937 - Bounous Barthélemy, Crouzet,
Prali - Peyrot Madeleine, Baisse, Maneille - Pons Pierre Philippe, Id., Id. Pons Adrien, Id., Id. (I) - Martinat Marie, Id., Id. - Ribet Josué, Id., Id. - Famille Genre, Serre, Id. (2) - Peyran Em
manuel, Id., Id. (2) - Peyrot Madeleine,
Plancia, Id. - Peyran Henri, Laurens,
Id. - Ribet Caroline, Saret, Id. - Barai
Edouard, Laurens, Id. (2) - Tron Jean,
Faureng, Chabrans - Micol Jean, Id., Id!
(1) - Ribet Suzanne, Id., Id. - Pascal
chev. Henri, Id., Id. - Pascal Jean
Abram, Ribet, Id. - Pascal Auguste, Id.
- Micol Henri, Faureng, Id. - Ribet Pietro, Id., et 1937 (3) - Ribet Aline, Marseille - Poulain Louis, St-Christol Gard Canal Félix, New-York - Peyrot Jacques, Crouzet, Prali - Peyrot Marguerite, Id., Id. - Bounous Louis, Id., Id. Peyrot Emile, Tunisie - Ribet Silvia,
Barbencio, Perrero - Poët Adele, Traverse, Id. - Poët Frédéric, Id., Id. - Poët
Alexandre. Id., Id. (2) - Poët Humbert,
Id., Id. - Pons Marguerite, Baisse, Mancille - Pons Marie, veuve, Bessé, Perrero - Pons Pierre, Id., Id. (2) - Pons
Théophile, Id., Id. - Pons Albert, Id.,
Id. - Genre Abram, Saint-Martin, Id. Canal Oreste, Id., Id. - Clôt, famille,
Ibrea, Id. - Poët Clementina, Chiotti,
Riclaretto - Ferrerò Jean, Grangettes,
Faetto - Fe"'*ro Lydie, Poumarat, Id.
Poët Jules, Grangettes, Id. - Poët Philibert. Id., Id. - Poët Albert, Id., Id. Poët Josué, Id., Id. - Ferrerò Jean, Poumarat, Id. - Ferrerò Albert, Id., Id. Ghigo Alexandre, Perrero (2) - Peyran
Louis, Id. (2) - Pòns Adélaïde, Id. - Peyran Jean, id. - Peyrot Henri, Id. (3) Menusan Henriette, Id. - Pons Jules, Id.
- Tessere Esther, Id. - Ferrerò Albert,
Id. - Tron Clotilde ved. Gay, Torino (5)
- Bessone Tron Ida, Pinerolo (3) - Quattrini dott. Emanuele, Perrero (8) - Bertalot Teresa, Coumbalot, Angrogna Coìsson Olga, Martel, Id. - Odin Maria,
Moulin Neuf, Id. - Gaydou Héli, Rocciadaval, Id. - Bertalot Anita e Ester,
Id. - Buffa Luigi, Prassuit, Id. - Bertin
Cesare, Barneout, Id. - Constantin, famiglia, Raggio, Id. - Plavan Lidia, Vaccera, Id. - Ricca Stefano Odorico, Coïsson, Id. - Rostan Berta, Napoli (3) - Besson Clotilde, Rifugio Re Carlo Alberto,
Luserna S. Giovanni - Stallé Joséphine,
Paris, 1" semestre 1938 et 1937 (6) - Falchi Franco, Milano - Meynier Elisa, Torino (3) - Rostan Angèle, Milano - Tron
Clot Marie, Marseille - Malan Henry,
Monnet, Missouri (1) - Burattini Malan,
Milano - Garrou Henri, Rimas, Rodoretto - Pons Louis, Fontaines, Id. Barai Jacques, Serveil, Id. - Meynier
Jean, Villa, Id. - Breuza Louis, Fontaines, Id. - Pascal Charles, Id., Id. - Esther Pons veuve Tron, Id., Id. - Pons
Céline, Id., Id. - Pascal J. Pierre, Id., Id.
- Tron Benjamin, Champ du Clot, Id. Michel Tron, Marseille - Pons vedova
Giorgio, S. Terenzo Mare - Avondet Lorenzo, Allamanda, Prarostino - Isemburg
Margherita, Milano - Clot Guido, Vaucluse - Poët Jenny, Marseille - Micol Frédéric, Laurens, Marseille - Ferrier Louise, Cassas, Faetto - D' Carlo Gay, Basilea, 1" semestre - Michelin Jean, Bobbio Pellice - Pontet Paul feu Jacques, Id.
- Pasquet Constance, Id. - Pons Albert,
Valdese, N. C. (12,10) - Pascal Louise,
Id. (12,10) - Madeleine Micol, Id. (12,10)
- Benjamin Giraud, Id., (12,10) - Cattre
Maria, Torre Pellice (2) - Fulvio Davit,
Germagnano (3) - Messemackers-Klett,
Bussum - Massel Edoardo, Faetto (arriérés) - Forneron Lorenzo, Prarostino Emilia Tourn, Torino - Pascal Jules,
4
L’ECHO DES VALLEES -/Vendreai 29 Juillet 1938-XVI
OCANIZZAZIONE^
DEL
BANCOdiROMA
NEL I---- —
MEDITERRANEO
ORIENTEIS
FILIALI DEL BANCO DI ROMA
FILIALI DELLA FILIAZIONE
BANCO ITALO-EGIZIANO
cjustosa Í'
Fontaines, Rodoretto - Genre Jules feu
François, Served, Id. - Pons Suzanne,
Fontaines, Id, - Pons Eleonora ved.
Tron, Arnaud, Id. (0,50) - Pons Giovanni, Id., Id., 1937 - Pons Enrico, Gardiola, Id. - Balma Jean, Villa, Id. - Monnet Jolanda, Luserna S. Giovanni (3) Beṇimino Viglielmo, Roma - Geymonat Constance veuve Bonjour, Bobbio
Pellice - Dubs Clara, Villar Pellice - Costabel Maria, Luserna S. Giovanni (3) Berger Jeanne ved. Rostan, Villar Perosa - Pfister Gay Anita, Zurigo - Ferrier
Giovanni, Perrero - Bouvier Luisa nata
Long, Prarnollo - Boychard B. Giacomo,
Dormigliosi, S. Germano Chisone - Bouchard Celestina, Villa. Id. - Breuza Au
gusto, Didier, Salza (2) - Tron Teofilo,
Roberso, Massello - Pons Giovanni fu
Filippo, Id. - Micol Carlo, Brolacomba,
y. - Pons Giosuè, Camposalsa - Micol
hernando. Grosso Passet, Massello Rostan G. Alberto, Id., Id. (3) - Meytre
Pons Maria, Salza, Id. - Pons Alessandrina, Chiaberso, Id, - Enrico Tron fu
Pietro, Id. - Gaydou Teofilo, Chiaberso,
Id. - Micol Adelaide, Grangedidier, Id,
(0,50) - Pons Giulio, Alasse, Id. - Maria
Tron, Id., Id - Pons Ester, Id., Id. Tron Maria, Campolasalza, Id. - Constaptin Tron Lidia, Reynaud, Id. - Maddalena Micol, Alasse, Id. - Lidia Micol
Pons, Grangedidier, Id. - Tron Enrico fu
Giacomo, Id. - Marie Tron, Didier, Sai
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za - Meytre Augusto, Milan, Id. - Breuza Rosa, Id. (et arriérés) - Micol Ernesto, Porte, Massello - Micol Giacomo,
Campolasalza, Id. - Micol Luigi, Id., Id.
(2) - Pietro Baridon, Id. - Tron Micol
Aline, Id. (arriérés) - Barai Emanuele,
Porte, Massello - Tron Giovanni Alberto, Id., Id. - Micol Maria, Cavaillon,
Vaucluse - Curcio Nina, Pra Catinai Avv. Poët Lidia, Pinerolo - Ribet Lidia, S. Germano Chisone - Jahier Celestina, Torre Pellice (5) - Selli Ninette,
S. Germano Chisone (5) - Rostan Henri, Pommiers, Prali - Rostan Suzanne,
veuve, Id., id. - Grill Philippine, Guigou, Id. - Grill Arnaud, Ribbe, Id. Grill Etienne feu Pierre, Malzat, Id. Peyrot Armand, Id., Id. - Grill François
feu Pierre, Ville, Id. - Grill Albert. Id.,
Id. - Richard François, Id., Id. - Cléanthe Rivoiro-Pellegrini, Torino (18) - Fernando Pellegrini, Id. (18) - Rosa Brusin
Marianna, Villargrande (3) - Famiglia
Barus, Torino (2) - Ribet Jean, Manosque - Viglielmo Emma, Villasecca Inferiore - Jacumin Emile, Miremande - Peyronel Pascal Aline, Trussan, Riclaretto,
1937 - Bounous Auguste, Albarea, Id. Perrou Margherita, Villasecca Superiore
- Viglielmo Amandina, Riclaretto (1) Boretti Eugenia, Hurley - Bounous Catherine, Serre Marco, Riclaretto - Leger
Jeanne, Villasecca, Id., 1937 - Venturiiii Paolina, Id. (3) - Jacumin A., Marseille (2) - Ferrier C. ved. Perro, Chiotti,
Riclaretto - Genre Bert Eugenio, Vrocs,
Bovile - Peyrot Suzanne, Trossieri, Perrero - Bongarzone A., Union City (et arriéres) - Ved. C. Maggiore, Torre Pellice (2) - Costantino Emanuele, Prarostino (1) - Bounous Jean, Riclaretto,
1936-1937 - Widemann Lola, S. Germano Chisone - Revel Roberto, Parigi
(25) - Tron Margherita, Luserna S. Giov.
- Pastre Daniele, Ruata Cornera, Prarostino - Forneron Elisa, Rosbel, Inverso
Porte - Charbonnier David, Peyrelà,
Bobbio Pellice - Favatier Paul, Aghit,
Id, - Michelin Salomon M., Id. - Negri
Celina, Milano - Seddon Walter, Johannesburg - Prof. Arturo Pascal, Torino
(3) - Allevot Susanna, S. Secondo di Pinerolo, et 2“® semestre 1937 - Pons Francesco, Rivoira, Id. - Masai Notte A.,
Torino, et 1937 (2) - Viglielmo Carlo Alberto, Riclaretto (3) - Mondon David feu
Etienne, Bobbio Pellice - Grand Daniele,
Peyrelà, Id. - Gustave Pons, Stutterheim
E. P. - Frache Désiré, Firenze - Garrou
J. Louis, New-York (2,75) - Unione Cristiana Valdese, Torino - Gay cav. Ernesto, Savona (3) - Jalla Enrico A., Luserna S. Giovanni (3) - Alessio Alfonso,
Forano Sabino (3) - Lageard Alessandro,
Perosa Argentina, et 1937 - Ganière Susanna, Torre Pellice (arriérés) - Jahier
Giovanni, Bressana Bottarone (3) - Reymond M,, Geneve - Bonjour J. Daniel,
Bobbio Pellice - Peyrot Alberto, Torino
(4) - Coi'sson Laurent, Inverso Pinasca Borgonova Ines, Milano - Ing. Rutelli
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