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21 Février ütOl
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L’EOHO
DFS VALLÉES VAUDOISES
' Paraissant chaque Jeudi.
Voua meaoi'oz Céiiioiiia. Aol. !,Ü. Sitivaiil. la vAritéavoe la ohavitS. Ki'li. IV, 15- Que t.oii l'Agne vienne. Malt. VI, II).
Sommaîpe :
Echos de la semaine — Evangélis.atiou —
Lettres d’un bienfaiteur — Chronique
-7 Ouvrages reçus — Nouvelles et faits
divers — fî-evue Politique — Annonces.
Echos de la semaine
En attendant que le résultat du
recensement soit connu et que nous
puissions savoir combien d’Italiens
font profession de christianisme évanfjêlique^ voici les chiffres donnés par
le recensement qui vient d’avoir lieu
en Suisse, pour ce qui regarde la
profession religieuse :
Protestants : 1,918,197
Catholiques : i,383,135
Juifs: 12,399
Autres confessions, ou
sans confession : 13,4,53
Depuis le recensement de 1888,
protestants et catholiques ont augmenté d’un chiffre à peu près égal :
201,649 pour les premiers et 199,307
pour les seconds. Mais en proportion
du nombre total, l’augmentation a
été plus forte du côté des catholiques. Sur 1000 habitants il y avait
588 protestants et 406 catholiques ;
il y a maintenant 576 des uns et
416 des autres.
Comme on peut bien le penser, ce
ne sont pas les conquêtes sur le
protestantisme qui ont fait augmenter
la proportion des catholiques, mais
bien l’immigration très considérable,
provenant surtout de la France et
de r Italie. En effet, c’ est dans les
grands centres, comme Genève, Zurich, Berne, Bâle-Ville, que 1’ augmentation catholique est très forte,
et c’ est là aussi que le nombre des
étrangers est le plus considérable.
Au total, il a en Suisse 155,000
étrangers de plus qu’en 1888; et
naturellement ils sont en très grande
majorité catholiques.
Par contre, le nombre des protestants a beaucoup augmenté dans les
cantons en majorité catholiques. Il
a plus que doublé dans les cantons
d’Uri, du Valais, du Tessin, où le
nombre des catholiques n’ a augmenté que d’un huitième. Il est en
pi'ogrès aussi à Fribourg et à Lucerne.
D'une manière générale, on peut
dire que le protestantisme augmente
surtout par lui-même, tandis que le
catholicisme s’accroît surtout par
l’immigration. Rien que d’Italiens,
il y en a ii,o8ï à Zurich, 7374 à
fe-
2
-’SS
Ri'nie, f 1,094 dans le canton de Vaiid,
J 300 dans celui de Genève.
Nous avons souvent exprimé le
souhait qu’ une œuvre sérieuse d'évanq'élisation et de moralisation pût
être accomplie parmi les Italiens à
r étrang-er, partout où ils se trouvent
en nombre quek.iue peu considérable.
1.0 Si'/iti'i/.r VumloiH^ auquel nous avons
cm; rnnté les données oi-dessus, tèrioliio !' article de fond qu’ il consacre
à CH sujet par ces paroles généreuses,
dont nous le remercions pour notre
part :
«... Le devoir s’impose de cher'
cher à nous assimiler plus rapidement et mieux les étrangers qui
s’ établissent au milieu de nous. Les
pouvoirs publics se préoccupent de les
nationaliser au point de vue civil.
Nous devrions faire effort pour nous
les amalgamer au point de vue religieux et moral, non pas tant par
une propagande directe, mais par
r attrait de nos vertus évangéliques
et de notre amour chrétien ».
N. T.
Nous voudrions bien que le Duc
de Norfolk et Léon XIII eussent
connaissance des faits suivants que
nous glanons dans le Lien. Ils verraient que nous n’ achetons nullement
les conversions, mais qu ’ au contraire ceux qui laissent Rome pour
se joindre à nous sentent, comme le
Maître, qu’ il y a plus de plaisir à
donner qu’ à recevoir.
Un ouvrier dans les mines de
soufre de Grotte (Sicile) a réussi à
trouver un peu de travail. Après les
privations et les souffrances des années passées pendant lesquelles il
était si difficile de trouver de l’occupation quelque peu rémunérée, il
était permis à cet ouvrier de penser
que les mauvais jours pourraient
no'i’-hr et que ses épargnes lui serii.iHm fort utiles. Que fait notre frère
en la foi ? De 1’ endroit même où il
travaille péniblement il écrit un billet
à son pasteur pour lui dire.iqüé, lé
Seigneur ayant béni son tra^ùîl, il
désire montrer sà r'éconnaissance et
il donne L. 45 — pour encourager
les élèves de 1’ Ecole du Dimanche
de Grotte.
A Païenne c’ est une jeune fille, \
une servante qui nous donne un j
exemple édifiant. Elle iippartenalt à |
une famille aisée, niais les cijrcôns- i
tances actuelles l’ôbligent à prendre
du service pour gagner du pain pour
elle et pour son vieux père maladif.
A la fin de son premier mois de
service elle entre chez son pasteur
et pose timidement sur sa table à
écrire un billet de dix francs en disant : « Je désirais ardemment de
donner au Seigneur tout le gain de
mon premier mois, mais j ’ ai été
obligée de faire quelques dépenses
inattendues ; veuillez accepter ces
dix francs pour l’œuvre d’Evangélisation ».
Combien de maîtres à leur aise
qui ne donnent pas dans un an ce
que cette domestique a donné en un
mois !..
Il y a six ans que le chef du district de la Sicile reçoit régulièrement,
aux approches du Nouvel An, une
lettre avec inclus un mandat postal
de L, 12 pour la caisse de 1’ Evangélisation. Ce don est toujours accompagné d’un verset de la Bible
en rapport avec les circonstances
spéciales et l’état d’esprit du donateur. Ce verset était cette fois. Romain 'VIII, 18.
Mais qui est ce donateur ? C ’ est
un habitant de Palma di Montechiaro
qui s’ est procuré une Bible en L acbetant d’un colporteur de passage,
il r a lue et méditée. Il n’ a pas été
instruit par un pasteur, il n’ a pas
encore été reçu dans aucune église,
mais depuis le jour où lui et sa femme ont connu le Seigneur et 1’ ont
aimé, ils ont placé dans leur modeste •
boutique une petite boite en guise
de tire-lire et ils y ont mis, les pe-
3
— m
tits sous qu’ ils pouvaient épargner.
A la fin de F année ils ÿ ont trouvé
L. 12 qu’ ils ont envoyées au pasteur vaudois de Païenne, M. Arthur
Muston. Bien que dans la suite leurs
affaires n’aient pas toujours été à
leur satisfaction, ils n’ont jamais
touché à ce qu’ils appellent «/a part
du Seigneur » et chaque année ils ont
envoyé leur mandat postal pour
1 ’ Evangélisation.
A Nuoolato S. Lucia, outre les 57
membres admis en décembre, il y
a eu une nouvelle admission de 13
personnes le 30 janvier, ce qui, avec
deux anciens frères qui s’y trouvaient
déjà et l’Evangéliste, M. Giudici,
porte le nombre des communiants
^ 73. Voilà donc une église fondée,
mais le local convenable manque
pour la grande affluence d’auditeurs.
Ils se servent pour le moment d’une
remise en enlevant les chars et les
instruments agricoles qui 1’ encombrent.
M- Benvenuto Celli adresse un
appel de fonds pour l’érection d’un
temple à S. Lucia. Cet endroit, résidence de l’Evangéliste n’a pas
d’église catholique. Le terrain (^o
mètres carrés) est en vente pour
400 francs. Au-dessus du temple on
ferait un petit appartement pour
l’Evangéliste, et derrière, une salle
pour l’école de 4® et 5e, qui serait
la seule de l’endroit. Dépense prévue,
8000 francs.
On est prié d’adresser les dons à
Mons. le ptisteur Damiano Borgia,
19, Via Vincenzo Monti, Milano.
E. B.
L’Eglise de Venise, dont nous avons
sous les yeux le Rapport imprimé,
a fait cette année de nombreuses
pertes. Les nouvelles admissions n’ont
pas suffit pour remplir les vides,
mais il y a une classe de seize catéchumène qui donne- bon espoir
pour l’avenir. L’Ecole du dimanche
compte cinquante élèves. Dans la caisse
où les enfants déposent leurs petites
offrandes, on a trouvé 40 francs, qui
ont été répartis entre l’Asile de
Vallecrosia et le Refuge , Charles
Albert. Les relations avec les autres
Eglises sont cordiales ; il y a des
réunions de prière en commun chaque premier lundi du mois. L’Eg'lise
a reçu avec plaisir la visite du missionnaire Davit, qui a parlé de la
mission du Zambèze. Les contributions se sont élevées à L. 2380,57,
dont L. 750 ont été versées à la
caisse centrale.
LETTRES D’[JN BIENFÎÎITEÜR
suite
M. Lantaret, dans le journal de
son voyage, raconte les longues disputes au sujet de l’emplacement du
temple à bâtir, une des principales
causes de divisions parmi les colons.
Pendant la visite qu’il lit à la
Colonie en 1862, M. Pendleton avait
acheté une pièce de terrain pour
cet objet à l’endroit qui paraissait
le plus central. Mais M. Morel voulait que le temple fût bâti à l.;i P;i,z.
Il prétendait que le Gouvernement
n’aurait pas permis qu’on l’crigi-ât
ailleurs. De là de.s dis|Hitcs sans lin.
M. Pendleton, non seulement ne
veut pas entendre parler de bàtiià La Paz, mais il refuse de donner
quoi que ce soit des sommes qu’il
a collectées, si le temple ne s’élève
pas à l’endroit qu’il a choisi. Cette
question est touchée dans beaucoup
de lettres.
Florence 21 sept. 1863.. Je tiens à ce
que le temple soit placé sur le temiin que
j’ai acheté eu nicm nom à cet effet.
Firenze 21 Nov. 1865.. Je tiens toujours
à ce que l'Eglise soit construite sur la deiniohacra que j ’ ai achetée à cet effet. Je m’y
oppose tortement à ce qu’elle soit coustvnile
ailleurs.
Firenze 4 mars I860... Mou intention est
de faire bâtir un temple sur le terrain’ du
N® 38, au plus tôt. Aussitôt que je saurai
comment la Colonie est en ce moment orga-
4
()Ô —
uisée, je me mettrai en correspondance ponila bâtisse du Temple. A cet effet je ne veux
employer que des Vaiidois de la Colonie...
Firenze 3 juin 1865..... Je tiens toujours
à ce que l’Eglise et les écoles soient érigées sur la cliaora N*’ 38, qui a été achetée
absolument pour ces édifices, et davis le titre
de propriété l’Eglise et les écoles sont spécialement mentionnées..... Eormez un Comité
pour l’érection du Temple, et j'ai à ma disposition pour cet objet la somme de douze
mille cinq cents francs. Il faut que le contrat
soit entrepris par un maître-maçon vaiulois
et que les ouvriers soient tous colons. Aussitôt
que vous aurez pris vos mesures écrivez-mui,
et je dirai à M. Hughes de remettre an Comité cinq mille francs pour commencer l'outrepi'ise.
Firenze 4 sept. 1865.... Je ne contribuerai
rien si l’on construit le temple dans le village.
Je ne reconnais point de village hors de la
Colonie. Pour tout ce que je fais j' ai mes
raisons, et un de ces jours vous verrez que
je ivavais pas tort...
Encore nue fuis je ne veux pas contribuer
une ceiitbne pour le Temple s’il ii’est pas
construit au N*' 38.
Monte-Video Ü6 Aofit 1867. Que Dieu soit
loué ! J’ai obtenu du Crouveniemoiit la permission (par écrit! de bâtir nu “ Temple poulie culte divin protestant „ sur la cliacra N" 38.
Müiite-Video 21) sept. 1867..... Permission
m'est accordée de bâtir le Temple dans la
chacra N'’ 38, mais à condition que les colons ne conti'ibueron point d’iirgeiit à
cet effet. Ainsi c' est moi qui payera toutes
les dépenses pour le temple etc. Aussitôt
après la récolte de votre blé, vous commencerez la bâtisse du Temple. Vous recevrez
mes instructions et de- l’argent au mois de
janvier 1868....
fiio-de-Janeiro 4 oct. 1867... C'est de moi
que doivent venir les fonds nécessaires pour
la bâtisse.
Firenze 20 jauv. 1868..... Ayant pris con
naissance de vos lettres au sujet du Temple
que je veux construire sur le IS'’ 38 sous peu
j'ai l’iiiteutiou de placer toute l’affaire devant
le üouvernement italien, afin d'empêcher les
désordres de Mess.rs Carreras et Morel. En
iitteudant mes instructions, faites-moi dire..
l’époque ou la saison convenable pour commencer les travaux du Temple, et si vous
êtes tous d'accord à me soutenir dans mes
démarches. . j
Firenze 7 août 1868........ ,1e vous (écrirai
sur l’Eglise à bâtir ¡ui I\<’ 38 que je ti'abaH(Innne pas.
Firenze 20 août 1868..... Maintenant deux
mots sur le sujet de l’Eglise au N® 38, car
je n’abandonne pas mou droit de bâtir. Quand
le Comité sera prêt à bâtir je donnerai ordre
à H. De IJsle de leur payer mille cinq cents
piastres pour cmmnmcer...... L'Eglise devra
se coiistruiro sur un terrain anglais acheté
par un sujet anglais, et permission lui fut
accordée par le Gouvernement orient-ai.... Il
n’y a pas â chicaner là dedans de la part de
las Carreras. 11 faut que les Vandois tiennent
fermes... e‘. ne pas se laisser vaincre par
des personnes comme Carreras et Morel. Qu’îls
tournent ie dos au Teniple^et à la ville de
La l’az.- qu’ils se montrent homme libres,
Vandois du temps du 16.o siècle...... Que les
Vandois ne craignent rien et personne. Je
suis là avec nia plume et mon influence parmi
le public de tontes les nations, pour exposer
sur les jonviiaux de chaque paya les lâchetés
des E.spagnols du sâug de las Carreras.
J’ai omis da«a cette dernière citation les expressions les plus fortes.
Celles que j’ai transcrites suffisent
pour montrer avec quelle vivacité
Pendleton soutenait ce qu’il croyait
juste et vrai.
Quand il apprend le départ de
M. Lantarct pour la Colonie, il veut
qu’on ne lui cache rien par délicatesse « mais que tout tout TOUT
soit dit avec franchise et loyauté ».
Une question importante à faire connaître
à M. le Moilérateur est pourquoi l’église n’est
point construite au N" 38 surtout l’opposition
qu’a mis Mess.rs Carreras et le Pasteur à ce
que l'Egli.se ne fût pas érigée en .1867 lorsque
nous avons posé la pierre dans le seul endroit
convenable de la Colonie......
De retour en Europe M. Lantaret
fit une visite à M. Pendleton à Florence. Celui-ci dit (lettre du 7 déc.
1869) que la «rencontre a été des
5
ÏK
61 —
plus amicales », mais « M. L. a été
très silencieux sur le passé. »
Depiiig 3oti départ pour les Valléea, il m’a
écrit deux lettres dans leatiuelles il me demande de coopérer avec la Table pour ériger
le Temple, l’Eeole et le Presbytère, dans mi
endroit pins central (pie la cbacra M“ 38,
c’est-à-dire sur les dureras N.os 45, 50, 55
et 4U. J’ai répondu que je suis prêt et content
de me conformer a la volonté de la majorité
des colons, et que s’ils sont satisfaits que le
Temple doit être érigé sur les terrains des
cliacras sus-mentionuées, ils 'doivent me le
faire dire ptir écrit, et de mou côté je leur
ferai parvenir des fonds nécessaires par l’intermédiaire de M. De Lisle.
{A fniivi'c).
La fête (lu 17 Février a été
célébrée dans la plupart des paroisses,
quoique dérangée, pour ceux qui
l’avaient renvoyée à lundi, par une
abondante tombée de neige. A la
Tour, il devait y avoir, comme d’habitude, la Compagnie du Collège
présentant les armes aux enfants à
l’entrée et à la sortie de l’Eglise.
Mais vu le mauvais temps on a
jugé prudent non seulement de ne
pas réunir la Compiignie, mais de
supprimer le service au temple, retenant les enfants à l’école de S.te
Marguerite.
Le soir, a eu lieu la traditionnelle
soirée de l’Union chrétienne, avec
un riche programme de chants, récitations et dialogues. Malgré la
neige, l’école était presque aussi
remplie que les autres années.
Saint Jean. Le culte principal
de dimanche 17 a été consacré à
rappeler la délivrance accordée à
.notre peuple il y a^53 ans. Inutile
de dire que le temple était bondé.
Le dîner commémoratif, qui devait
être servi dans la grande école, a,
eu lieu, par contre, aux Airals, à
r hôtel Victoria, Une centaine de personnes y ont pris part. Un banquet
parfaitement réussi et empreint de la
plus franche cordialité.
La fête des enfants a été célébrée
lundi matin, dans la grande école,
et l’on nous assure qu’elle a aussi
fort bien réussi, malgré le mauvais
temps.
Lundi soir à 8 heures, dans la
grande école, soirée récréative donnée
par l’Union chrétienne, au profit de
l’Asile des vieillards, avec représentation de la Storia Valdese dialogata
iii ira aüi par MM. Gay et Meynier,
publiée à l’occasion du cinquantenaire.
Un très nombreux cortège partait
le 8 courant des Malanots, pour accompagner à sa dernière demeure
terrestre l’Allcieil Bellioil. Comme
il y avait de la neige, le service
funèbre a été célébré au temple,
qui était entièrement rempli, car l’ancien Bellion était grandement estimé
et aimé dans toute la paroisse. Le
cercueil a été déposé sur deux chaises
et MM. les pasteurs Th. Gay, A.
Gay et B. Gardiol, montés en chaire
ont successivement adressé la parole
à la nombreuse assemblée. Une des
dernières paroles que le regretté ancien avait prononcée et que M. Th.
Gay a prise pour texte de son discours, montre avec quelles dispositions U voyait s’approcher l’heure
suprême. « De tout ce que je possédais, il ne me reste que mon .Sauveur ;
mais c’est tout ce qu’il me faut»:
Notre sympathie à la famille affligée.
Nous lisons dans VAlba, de Milan,
que la fête du 17 Février a été célébrée par un service spécial tenu
dimanche soir au temple de San
Giovanni in Conca. M. Longo, qui
présidait a parlé des anciennes persécutions des Vaudois, de leur état
avant 1848 et des efforts de Charvaz
pour empêcher Charles Albert de
leur donner la liberté. Puis M. H.
T. Gay a parlé de la protection accordée aux Vaudois dans les temps
6
62
les plus désastreux par les graTtds
électeurs de Brandebourg Frédéric
et Guillaume III (1655-1689). •
Manifestation en faveur de la
paix- Nous rappelons que vendredi
soir 22 cour., à 8 heures, aura lieu
au Collège une séance de la Société
de la Paix, à laquelle le public est
chaleureusement invité.
OUVRAGES REÇUS
Il mio Consigliere. Meditazioni
per tutti i giorni dell’ anno, mattina
e sera, composti con soli passi della
S. Scrittura. Firenze, Prem. Tip. e
Lib. Claudiana, 1901.
Ce riche recueil biblique (735 pages) offre
pour chaque matin et cbaiiue soir de l’aniiée
un sujet de niéilitatiun, sons lequel sont groupés
nu certain nombre de passages qui s’y rapportent ou .servent à l’expliquer. Pour que la
lecture 11e soit pas iiiterrompiic, les endroits
où so trouvent le.s passages cités ne sont
îudiqiié.s qu’au bas de la page. Les passages
sont généralement clioisis avec à propos et
appropriés au sujet.
Ou peut regretter que le compilateur ait
poussé même trop loin le scrupule à citer
textuellement. Pourquoi, par exemple, eiimtnencer une méditation pour ces mots ; Talché
possiamo dire in mnfulama.... ; ou bleu : Laonde
le piogge sono sfate divietate.... ; ou ; Ma Oesà
avendoli uditi disse îoî'o.... ; ou encore: Il
quai ci consola.... etc. etc. K’est-ce pas avoir
pour le.s mots un respect supersticieux, que
de ne pas oser substituer le nom an pronom,
ni omettre une conjonction? Mais il .serait
puéril de nous arrêter à ce.s détails. Ce livre
est surtout destiné au culte privé et domestique, et il rendra de grands services à cet
égard.
Sansecondo medico. Sguardo generale ai casi osservati in una piccola epidemia di ileo-tifo svoltasi
nell’anno 1881 nel comune di Prarostino, pel Dott. M. Gay. Torino,
1882 (31 p.)
Revue du christianisme social.
Sommaire du de Lévrier 1901 :
Charles Gide ; Les restauraut.s coopératifs.
Raoul Biville ; Le chrétien et les ligues
morales et sociales.
Abonnements, France et étranger ; 6 fr.
L’Ami de la Jeunesse
Sommaire du 16 Février 1901 ;
Bonheur tranquille (suite), M.me Dgke. —
Au pay,s des Ba-Rotsi (suite), M.me L. VincensPelet. — Tapis en linoléum. — Aux chercheurs. — Histoire de deux familles, M.
Beriiiger, trad, par R. Loy. —^ A un enfant
le jour de sa naissance, poésie, S. — Pensée.
— Uu œuf pour dix personnes. — Boutade
de Jan Madaren sur les Américains. —Inondation dan.s la Vallée de l’Hérault, Tessier
du Cros.
lieue Sociale. Giornale mensile,
orgitno della Lega itidiana antialcoolica.
Articles importaut.s du T).r Lentz, du Prof.
Bardnzzi, du l),r Amaldi, du président de la
Lega. M. le pastoni' Rodiat, et d’autres.
NoüYelles et faits divers
Rome. L'InsUltU Gould a été fréquenté, pendant l’année 1900, par
38 jeunes garçons, dont 6 nouveaux
admis. 8 autres ont quitté 1’ établissement pendant 1’ année. Les 13 plus
jeunes sont à 1’ école et les 25 autres
apprennent divers métiers : il y a
des apprentis tailleurs, cordonniers,
menuisiers, jardiniers, serruriers, imprimeui-s, tapissiers, etc. La conduite
des élèves a été généralement satisfaisante. Nous retrouvons dans leur
nombre les 4 noms vaudois déjà
connus par le rapport de l’année
passée ; Jean Caïrus du Villar, Henri
Costabel et Jean Jourdan de St. Jean
et Paul Geymet de la Tour. — Les
deux dernières jeunes filles qui re.staient dans l’établissement (qui ne
reçoit plus maintenant que des gar-
7
63 —
'¿pn^) oht été placées à l’Institut de
Vallecrosia, aux frais de la maison
Gould.
L’exercice s’est malheureusement
clos avec uti déficit de L. 4749,lOj
sur un budget d’environ 20,000 francs.
Fiorcnce. M. Davide Castelli, pro^
fesseur d’hébreu a l’Institut supétieür; est mort le 13 janvier. Pendant de longues années, ce sont les
étudiants de notre école de théologie
qui ont constitué le noyau principal
de ses auditeurs. Il assistait régulièrement à la séance d’ouverture de
notre faculté, adressant aux étudiants
des paroles empreintes d’un libéralisme de bon aloi.
M. le professeur Lasinio, dans le
discours qu’ il a prononcé à la maison
mortuaire au nom de ses collègues
de r Institut a dit que “ le problème
de la religion n’ avait jamais laissé
de trêve à l'âme profondément religieuse , de M. Castelli.
Genève.- Nous lisons dans le Journal de Genève que M. AV. IMeille a
donné jeudi 7 Février à l’Union chrétienne^de jeunes gens, une conférence
illustrée de projections lumineuses,
sur le Refuge Charles-Albert. Le
Journal conclut son compte-rendu par
ces mots : « L’ oeuvre de M. Meille
est intéressante entre toutes et mérite toutes les s^^mpathies. Les auditeurs de la conférence de jeudi ont
pu s’en convaincre».
Dans une conférence faite dernièrement à Genève, le docteur Morin,
médecin des asiles de Laforce pour
épileptiques et idiots, déclarait que
les 8110 si ce n’est les g^io des
épileptiques qu’il a entre les mains
sont des alcooliques, des fils ou descendants d’alcooliques : l’étude des
fiches à cet égard est navrante, paraît-il.
France.
La direction de la compagnie des
chemins dé fer P. L, M: a pris de
sérieuses mesures contre l’alcoolisme.
Défense aux concessionnaires des
buffets et de buvettes dans les gares
de servir aux agents de la compagnie
d’autres boissons cdcooliques que le
vin, la bière et le cidre. La compagnie supprimera toute subvention
aux sociétés coopératives d’employés
qvii,;. à rayenir, vendraient à ieürâ
adhérents de l’alcool ou des boissons
alcooliques autres que le vin, la
bière et le cidre.
Etats-Unis. M. J. D. Taylor, évangéliste à Chicago organise une petite
flotte avec laquelle il parcourra le
monde prêchant et distribuant des bibles. Il aura un personnel nombreux
et tous ses employés porteront l’uniforme. Les vaisseaux seront de 18
pieds de longueur et pourront Se
fixer à de.î roues automobiles pour
faire la propagande par terre.
Chine. D’après les statistiques qui
ont pu être dressées jusqu’à ce jour,
et qui, si douloureuses qu’elles soient,
paraissent encore inromplètes, les désordres qui viennent de désoler la Chine
ont coûté la vie à 121 missionnaires
protestants, hommes et femmes, et
en outre à 33 enfants. On croit que
les missions catholiques ont été moins
éprouvées.
Le 15 avril commenceront, à l’Unlversité de Turin, les examens d’habilitation à l’enseignement des langues
étrangères ; et à l’Institnt technique
Sommeiller pour la computisteria.
Les demandes peuvent être présentées jusqu’au 28 février.
Revue Politique
Après plasiears tentatives infructueuses, des
pourparlers sans nombre, et de longues hésitations, M, Zuimi'ilelli a enfin réussi à constituer un ministère. Les offres les plus flatteuses faites à MM. Sacchi et Marcora de
rExtréme Gauche ont été rapoussées : ils met^
8
64 —
taient du reite, à leur aceeiitation, des conditions que M. Zanardelli n’aurait pu accepter.
Voilà donc une fois encore, la fameuse- concentration (les Gauches manquée. Le nouveau
Cabinet est formé comme suit :
ZÂN.àRDELLT, Président sans portefeuille
GIOLITTI, Intérieur
PPINETIT. Affaires Etrangères
COCCO-URTU, Justice
PONZA DI S. MARTINO, Guerre
MORIN, Marine
NASI, Iii.struetioti
WOLLEMBORG, Piiiancoa
m BROGLIO, Trésor
PICOARDI, Agriculture
GIDSSO, Travaux Publics
GALIMBERTI, Postes.
La presse a accueilli le Ministère ainsi
formé avec peu de bienveillance, et ne lui
a pas ménagé les critiques. Elle vise surtout
M. Prinetti qu'on croit malgré ses dénégations
adversaire de la Triplice, et M. Giolitti que
les conservateurs croyaient à jamais enseveli.
Quoique les élément.s qui composent le Cabinet,
soient quelque peu éthérogèues, il serait téméraire de le juger avant de l’avoir vu à
l’œuvre.
— Le mariage religieux du président de
la Chambre française, H. Deschanel, a été
célébré à Parus, à l’église de S.t Germain
des Prés avec une pompe extraordinaire.
Cinq mille invités, le tont Paris de la politique, de la diplomatie et des lettres (M.
Deschanel est académicien) s’écrasaient dans
la nef de la vaste égdise. On dit que le président de la Chambre a tenu à donner nne
grande importance à la cérémonie religieuse
de son mariage pour rester dans les bonnes
grâces des réactionnaires, de la Droite et des
nationalistes à qui il doit aa dernière élection.
— M. Waldeck-Roussean est toujours souffrant.
— Grâce à l'état de siège l’ordre règne à
Madrid ; l’agitation populaire y est calmée
ainsi que dans la province, mais le feu continue à couver sous la cendre. Tant que les
Jésuites auront une si grande part dans le
Gouvernement de ce malhenrenx pays, l'Espagne ne sera ni tranquille, ni prospère. M.
Silvela, conservateur, sera le chef du nouveau ministère.
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