1
r.
r
Compte-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie.................. L. 3
Tous les pays de PUnion
de poste ..............» 6
.\niériq«'j du Sud .... s 9
On s'abonne;
Au bureau d'Adniimstralion ;
CÎiGz MM. ies Pasteurs;
Chez M. Ernest Rbbert (Pjgnerol)
et à l’imprimerie Alpina à
Torro Pellico.
l/abonrioment part du 1. Janvier
et ae paie d’avance.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
i'r. pour une seule fois “ 15 centimes de 2 ¿m5 fois et 10 centimes pourB fois et au dessus
S’adresser pour tu Uédactlou à M.
lePast.H-Mftille, Torr^ Pellice
et pour rAdmittistratlon à M
Elisée Gostabel, 2’orrePeiiice
8 Octobre 1891
Tout changement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOI8ES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez téirioins. Aet. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Eph. iV, 15. Que ton règne vienne, llfatth. VI, 10
H O III III ¿lire:
Aux pieds.de nos frères — Fanatisme —
Evangélisation — Le 21.me Synode des
Eglises Libres de France — Le Réveil
dans le Tarn — Le Chrétien impeccable? — Tu demandes... qu’as-tu donné?
— Ce qu’il reste à faire — Nouvelles
Religieuses — Pensées — Revue Politique.
Ali pieds de eos frères
(Jean 13, 3-15).
Au lieu de laver les pieds de nos
frères, n’avotis-noiis pas mis parfois
notre ¡lied sur eux n’avotis-nous pas
trouvé noire plaisir à les diriger, à
leur en imposer, à les faire plier
à nos vouloirs, à en faire nos servit
leurs? ,
Au lieu de laver les pieds de nos
frères, .ne sornme.s-nous pas passés
outre sans faire attention à eux, car
iqu' y a-t-il entre nous gens à leur
aise et respectables, et ces men‘•diants, ces péagers? Ou bien si nouà
avons daigné nous douter de leur
présence, ne nous sommes nous pas
contentés de les saluer à distance,
d’efiieurer leur main du bout de
nus doigts ou bien de laisser tomber dans la paume de leur main,
qui était tendue vers nous, l’offrande
de notre orgueilleuse libéralilé?
Nous sommes nous rnis à leurs
pieds, aux pieds des plus humbles
d’entre eux; nous sommes-nous placé,s à leur niveau, que dis-je? au
dessous de leur niveau? Ont-ils eu
le .sentiment que notre main ne s’étendait pas sur eux pour les opprimer, iii même pour les protéger, mais
qu’elle s’élevait vers eux pour les soutenir? ■— Et nous, avons-nous le sentiment qu’ils étaient nos frères, nos
égaux en toute chose, que Dieu voulait
qu’ils fussent nos supérieurs, que
nous ne pouvions être autre chose
que .leurs serviteurs? Les avons-nous ‘
aimés? Avons-rmus eu pitié de ces
pauvres pieds couverts de la poussière de chqm.in, brûlés du soleil,
déchirés par les épines ou par les
cailloux tranchants. Les avons-nous
'i 'm
2
-,. ';- \î- ■ Í
- 322
lavés, non pour être vus des hommes, ou pour recevoir quelque merci
de ceux auxquels nous faisions du
bien, non à contre cœur et par devoir de conscience, non pour nous
gagner le ciel, mais avec amour et
en rendant grâce à Dieu avec des
transports de joie de ce (ju’il nous
permettait de faire quelque chose
pour ces petits qui le représentent
ici-bas? Et cependant s’il nous a
lavé les pieds (ahl ne nous a-t-il pas
lavés tout entiers dans son sang?)
Lui qui est le Seigneur et le Maître, nous devons aussi nous laver
les pieds les uns aux autres, car il
nous a donné un exemple afin que
nous fassions comme il nous a fait.
(Jean 13, 14, 15). « C’est à cela (et
à rien d’autre) que tous connaîtront
que vous êtes mes disciples, si vous
avez de l’amour les uns pour les
autres ». Jean 13, 35.
FANATISME
Ije 2 Octobre quelques pèlerins
de, nationalité étrangère insultèrent
par des actes du dernier mépris la
tombe de Victor Emmanuel, au Panthéon.
rendre le pèlerinage français tout
entier responsable d’actes commis
par trois individus, actes qui du
reste ont été désavoués par les
chefs du pèlerinage; mais il serait
puéril de ne pas se rendre compte
que le sentiment existant chez les
dévots de toute nation, sentiment
que ces voyages à Rome ne font
qu’augmenter, c’est la haine contre
l’ordre de choses actuel en Italie,
c’est le désir ardent, désir auquel
un rien pourrait aussitôt joindre
l’action, que ia maison de Savoie
soit détrônée, que le peuple italien
soit fractionné et que le Pape remonte sur son trône tetnporel, même
si les degrés qui y conduisent sont
teints de sang.
Et si nous nous demandons ce qui
explique ces haines, ce qui explique
lês injures, par lesquelles trois malheureux' ont remercié la ville de
Rome de l’hospitalité qu’ils avaient
reçue dans ses murs, et dont ils ont
couvert ce tombeau, le plus vénéré
du peuple italien, nous répondrons:
le fanatisme.
C’était injurier la nation italienne
dans son ensemble et particulièrement le peuple Romain, qui en un
jour semblable, il y a vingt-un ans,
avait déclaré,par un plébiscite solennel, sa ferme volonté de vouloir se
placer sous le gouvernement de la
maison de Savoie.
Il convient, d’un côté, de ne pas
exagérer les faits et, de l’autre,
de ne pas se faire illusion sur l’état
des esprits. Nous voulons dire qu’il
serait souverainement injuste de
Et ce fanatisme est le fruit de la
religion papiste. Oui, celte religion a ■
étendu un voile toujours plus épais ^
entre le Père qui est dans les deux 1
et ses enfants qui sont sur la terre
et contre ce voile elle a érigé un
nouveau Dieu, un Dieu sur la terre..., i
un homme fragile, un homme pé- •,
cheur. C’est vers lui que sont tournés ’■
les yeux de millions de créatèires; ;
c’est lui qui est l’aimé, le vénéré; ,.;
c’est devant lui qu’on plie les ge- .
noux, qu’on courbe le front jusqu’en ■
terre, lorsqu’une fois en sa vie, on a .
le privilège de franchir le seuil de ;
son sanctuaire; c’est lui qui vous
ouvrira les portes du ciel. Que
maintenant s ’ établisse dans ces
cœurs la conviètion que leur Dieu
est opprimé, maltraité, et ils deviendront capables de tout, même de profaner un tombeau, pour délivrer
leur Dieu.
Mais ce n’est pas seulement le
3
'r
— 323
système qui a produit le fanatisme,
'-c’est l’homme. Oui nous n’hésitons
pas à faire retomber une grande
partie de la responsabilité de ces
faits si regrettables sur la tête du
pontife Léon XIII, Pourquoi lui,
auquel son âge impo.se la modération et auquel la charge qu’ il dit
occuper à la tête de l’église devrait
inspirer une ardente charité; pourquoi, au lieu de prêcher à ces foules
de pèlerins la repentance, la foi,
l’amour pour Dieu et pour les frères,
n’a-t-il fait que de les entretenir de
ses griefs en déclarant sa position
intolérable, et cela au moyen de
discours dont la forme devenait de
jour en jour plus violente?
N’était-ce pas là jeter une torche
allumée dans un caisson de poudre.
Et n’aurait-ce pas été en grande
partie sa faute, s’il y avait eu émeute
à Rome, s’il y avait eu des victimes,
et si les cris de ces victimes avaient
précipité l’un contre l’autre deux
peuples, que Dieu a faits pour être
frères ?
Ohl si notre patrie voulait enfin
ouvrir les yeux et comprendre! Si
elle voulait retirer sa vénération et
son amour à celui qui ne fait que
nourrir contre elle des pensées de
meurtre. Si, après être demeurée
pendant des siècles à genoux aux
pieds d’un homme d’autant moins
digne de ses hommages que son orgueil est plus insensé, elle faisait
comme Luther, Si elle se levait
en's’écriant: «Le juste vivra par
la foi», oui par la foi en Jésus-Christ
fils de Dieu, mort pour nos offenses,
ressuscité pour notre justification!
0 Seigneur, puisque les hommes ne
savent, ne veulent pas le faire, donne
leur toi la connaissance et la volonté; fais le pour eux!
H. M.
ÉVANGÉLISATION
Messine. — Rendiconto finanziario e morale della Ch. Ev. Vald. di
Messina, présenté à l’assemblée d’église le 10 Juillet 1891. — Des réparations importantes ont été faites
à la chapelle. L’école du Dimanche
a envoyé une petite somme à la
mission suédoise de Massaua; elle
enverra prochainement un service de
baptême à l’église de Reggio di Calabria. Les cultes ont été bien fréquentés; on y a remarqué souvent
un certain nombre de jeunes gens
instruits. Il y a eu 9 admissions.
Dans la caisse du Culto ont été versés fr. 3038,84. La dépense a été de
fr, 2284, dont 1000 ont été envoyés
au Comité, Reste un boni de fr.
753,98. La caisse des pauvres a reçu
fr. 235,28; elle a versé fr. 174,70.
Reste pour l’année suivante fr.
60,58.
des Eglises Libres de France
Ce Synode s’est réuni à Vabre
(Tarn) le 22 Septembre dernier. Il
se composait de 61 délégués. M. ie
past. Hollard fut nommé président.
Disons tout de suite qu’aux séances d'affaires vinrent s’ajouter de
nombreuses et vivantes réunions de
prières, et qu’un esprit de parfaite
cordialité régna entre pasteurs des
églises libres et pasteurs des églises
nationales. Ces derniers mirent à la
disposition du Synode, pour les assemblées les plus nombreuses, le
temple réformé de Vabre. — On
ressentit douloureusement l’absence
de MM. Meyrueis et de Pressensé.
M. Pozzi l’un des vétérans de Tünion se vit entouré des témoignages
de la plus chaude affection.
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— 324
Le Synode s’occupa d’une rnanière
toute spéciale de la grande œuvre
destinée à combattre les funesles effets de la littérature immorale et
vola sur ce sujèt l’ordre du jour
suivant: « Le Synode, ému des communications qui lui sont faites, exprime sa vive sympathie poui' M.
Fallot et pour la ligue dont il est
l’âmOj et engage les rnembi;es de
toutes nos églises à adhérer à celle
ligue et à appuyer de tout leur pouvoir ses revendications. »
L’Assemblée se déclare, en principe, favorable à la Fédération des
différentes dénominations évangéli
ques en France.
Du rapport de la Commission d’Evangélisation il l’ésulle, qu'outre ses
églises proprement dites, rUnion a
20 stations principales-d’évangélisation en plein pays catholique et
dé nombreuses annexes où ont travaillé 21 ouvriers sans compter les
colporteurs. Ces stations comptent
820 membres communiants et permettent d’atteindre un nombre beaucoup. plus considérable 'd’auditeurs.
Il y a eu, dans cette œuvre missionnaire, 122 admissions contrel79 pertes, Il y a 642 élèves de l’école du
dimanche et 96 catéchumènes.
Le budget de l’Union peut se résumer comme suit: ,
Dépenses
Recettes
Déficit
L.
»
»
144.863,78
137.684,30
7.179,48
h’Union a entretenu 7 étudiants
en théologie, 6 à Lausanne et 1 à
Genève.
^ V.
« Le Synode de Vabre nous laisse
l’impression d’un Iton Synode d’affaires. Il ne marquera pas dans l’iiistoire de l’Union pur une de ces décisions im[)Ort.antes qui font épo(|ue;
mais par l’eiKraui et rapplication qui
Tout cai'actérisé, il atteste la vitalité
de nos églises au lendemain des
grandes pei'tes (¡u’elle.s ont subies.
Du re.sLe, il semble que Dieu nous
ait conduits à Vaiu'e pour nous y
procurer des consolations par l’alfeciion qu’on nous y a témoignée, par
l’hospitalité que l’Eglise et toute la
ville nous a offerte. On aurait dit
que nous avions dans chaque habitant un ami. Même des familles catholiques ont reçu nos délégués. La coi’diale largeur de l’Eglise Réformée a donné à ce Synode un caractère tout particulier tl’alliance
évangélique; et cela maríjuera dans
nos annales.
« Nous avons une fois de plus
constaté notre pauvreté; nous en
avons été inquiets; mais Dieu nous
a fait éprouver les richesses de sa
bonté paternelle.En somme, ces journées si remplies, peut-être un peu
trop remplies et bourrées, nous laissent Line provision de pensées agi'éahles et encourageantes comme le
brillant soleil qui éclaira les. trois
dernières ».
LE RÉfilL MM liE TARPÍ
Notre église a été représentée à
ce Synode par M. le missionnaire
Escande que nous avons pu dernièrement eritén dre et apprécier à la
Tour.
Voici maintenant le jugernent que
porte sur le Synode dans son ensemble, M, G. Luigi un des rédacteurs de l’Eglise Libre.
Le Réveil qui s’est produit dernièrement dans je Tarn (Finnce),
écrit M. L. D. Martin dans l’Eclai-,
reicr, n’a pas été seulement précédé
d’un travail d’évangélisation aussi
long que pénible; iUa été désiré
avec ardeur, attendu avec persévérance et enfanté à genoux.
On montre encore dans une maison de notre paroisse de Vabre l’endroit où l’un de nos frères passait
des nuits en prières pour demander
à Dieu la grâce insigne d’un réveil.
■ JiT. J*«
5
Æ-r-V
:xwm
3â5 —
Remplis de cette idée qui reve- !
liait sans cesse, qu’une ârne vaut |
plus que l’univers entier, les cliré- |
tiens pleuraient à genoux, deman- j
dani à Dieu rie prendre lui même
en main la direction de son œuvre,
de se montrer en déployant la l'orce
rie son bras poiii' convertir et sauver les âmes.
Ce fut un souflle printanier passant sur l’Eglise et annonçant les
beaux jours de la moisson procbaine.
Cette moisson devait commencer
le '16 Avril rie la même année, dans
La cliambre môme de Jeanton, à l’occasion d'une réunion d’évangélisation et au milieu des man,]ues les
jdiis extraordinaires de la présence
du Saint Esprit.
M. Marliii promet des détails sur
cette réunion et nous ne mamjiverons pas de les communiquer à nos
lecteurs.
LE CHRETIEN IMPECCABLE?
Dans la dernière « Convention »
de Kesswyk, le Rev. Webb-Peploe,
un des hommes les plus puissants
du Réveil, prononça les pEiroles qui
suivent :
Lorsque je vois que des personnes font parvenir à cette plate-forme
des lettres anonymes, ou même se
lèvent, pour dire qu’ils peuvent vivre sans péché, i'afiirme qu’ils ignorent complètement 1’ état véritable
de l’homme devant Dieu. Chers frères et sœurs, noua ne pouvons pas
vivre sans péché devant Dieu, Valons-nous mieux que Paul ou Job?
Pouvons-nous même dire avec le
jeune homme; « Toutes ces choses,
je les ai observées-dès ma jeunésae? »
En vérité, nous ne pouvons pas nous
placei' à la préseiiœ de Dieu et dire
que nous ne sommes pas coupables
devant lui chaque jour de notre vie.
Cette vie qui se complaît ainsi en
elle-même doit être écrasée. L’homme (jui pense vivre justement, de
telle sorte qu’il puisse défendre son
intégrité devant Dieu, doit être amené à dire comme Job: « Je me
condamne et je me repens, sur la
|)Oussière et sur la cendre.» Que ni
cette plate-forme, ni aucune autre
ne soit jamais souillée par des discours tendant à soutenir la propre
justice de rtiomme. Nous devons
être préparés à mourir à l’idée de
notre droiture et de notre intégrité:
alors la vie concentrée sur elle-même deviendra une vie concentrée
sur Dieu,une vie de puissance. Lorsque nous en aurons .fini avec notre
propre justice, nous serons [irêts à
accepter la justice de Dieu comme
non seulement puissante mais absolue.
Tu demandes..,. Qu’as tu donné?
Un homme très malade se plaignait amèrement à son pasteur de
ce que seulement une ou deux personnes étaient venues le voir. «Mon
ami », dit le pasteur, « vous avez
professé le christianisme pendant
trente années. Pendant ce temps,
combien de malades avez-vous visités? » « Oh! répondit le malade, je
n’al jamais considéré la chose à ce
point de vue. Je pensais .seulement
■aux rapiports que mes frères entretenaient avec moi et n<3u pas à ceux
que je devais entretenir avec eux ».
Free Church Monthîy.
€e reste à faire
L’empire du Japon a 12.‘O0O villes,
60.000 villages, 40 million.s d’habitants. Les convertis ne sont encore
que 33.000. A la fin de 4390 il y
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— SÊ6 —
avait 577 missionnaires, c’est à dire
1 pour 70.000 habitants. Pour qu’il
y en eût 1 pour 20.000 âmes il
faudrait en envoyer autres 1400.
Les Indes ont une population de
285 millions. En comptant 1 million
de chrétiens européens et indigènes,
il reste une masse de 284 millions
de païens et de musulmans. Le.s
Indes ont 1600 villes dont la population va de 5.000 à 750.000 âmes,
plus un demi million de villages,dans
la plupart desquels ne se trouve
aucun missionnaire. Pour qu’il y en
eût un chaque 20.000 âmes il faudrait en ajouter 13.000 au 1.000 qui
sont à l’œuvre.
La Chine a une population de
300 millions. 1800 missionnaires y
sont à l’œuvre, ce qui fait un missionnaire pour 300.000 âmes. La
plupart de ces ouvriers de Christ
travaillent dans les provinces sur
mer et dans les ports ouverts à 1’
Europe par les traités. Des 18 provinces de la Chine proprement dite,
il y en a deux peuplées par 26
millions, qui n’ont aucun messager
de l’évangile. Dans les provinces intérieures il y a 900 grandes villes
ceintes de murailles où jamais aucun
missionnaire protestant n’a séjourné.
Pour qu’il y en eût un chaque 20.000
habitants, il faudrait en envoyer
19.000.
Nous ne parlons pas des autres
états de l’Asie, de l’immense continent african, des républiques de
l'Amérique méridionale où au paganisme a succédé le papisme, mais
où l’évangile peut être librement
prêché.
Jusqu’à aujourd’hui on ne compte
dans le champ tout entier des missions que 7000 missionnaires. Les
églises évangéliques n’en ont fourni
que dans cette proportion: 1 sur
5.000 communiants.
CHHOÎVIQUE VAEDOISE
À la suite des examens de licenza
ginnasiale qui ont eu lieu au Collège
ces jours passés, 4 sur 6 candidats
ont été promus. Ce sont Henri Pons,
Robert Jahier, Charles Mustoii, Edouard Charbonnier. Cela fait pour
les deux sessions 8 licenziali sur 10
Sur 11 jeunes garçons qui ont
demandé l’admissions au collège 9
ont été promus. Cela fait pour les
deux sessions 15.
Nouvelles Religieuses
Le célèbre professeur de Pandectes IVl. Windscheid vient de se convertir au protestantisme à la suite
de l’exposition de la sainte'robe de
Trêves.
Voilà, dit le Témoignage, un miracle auquel les catholiques ne s’attendaient pas.
X
Dimanche dernier, rapporte la Semaine Religieuse, un grand père, un
père et un fils occupaient trois chaires du Canton de Genève. Ce sont
MM. L-, H. et Alb. Rœrich.
Le Congrès intercantonal conti'e
la littérature immorale réuni à Berne
le 28 Sept, a décidé la convocation
d’un congrès international; il a
chargé un comité d’ouvrir un, concours pour la production d’une œuvre dramatique populaire; il a ébauché un réglement intérieur.
X
Il y a en France 55.640 ecclésiastiques catholiques dont 69 évêques
et 709 chanoines, 720 pasteurs protestants et 60 rabbins juifs. Le budjet
du culte s’élèvera, pour 4892 à fr.
45,057,157.
X
7
*
— 327
Une personne ayant connu le professeur (le St. Brieuc (]ui dernièrement s’est suicidé après avoir tué
sa iemme et ses deux enfants, rapporte lui avoir entendu dire jadis
qu'il avait été pieusement élevé:
« J’étais très pieux et je le suis reslé
longtemps, communiant assez fréquemment. Un de mes chefs trè.s
instruit, mais absolument impie,
m’entreprit un jour, il me tourna
la tête et me lit perdre peu à peu
la foi. Depuis je ne pratique plus, »
Signal.
11 y a actuellement 603 maisonsmères de diaconesses évangéliques.
En 1888 l’on comptait 7080 diaconesses. Ce nombre montait à 8478
en 1891. En 1888, elles desservaient
2248 stations (hôpitaux, asiles, orphelinats,maisons d’éducation); elles
en desservaient 2774 en 1891. Environ 500 diaconesses sont à la retraite. L’un des arguments traités
dans les conférences qui ont eu lieu
dernièrement à Kaiserswerth, a été
celui du mariage des diaconesses.
M. le pasteur Bodelschwing s’est
montré un peu austère; tout au
moins il a insisté sur le devoir de
la diaconesse de rester célibataire
aussi longtemps qu’elle peut servir.
Par contre, M. le pasteur Disselholf
a soutenu la thèse de la pleine liberté chrétienne. La décision qui
fera connaître à une sœur si une
demande en mariage est selon la
volonté de Dieu ou si elle doit rester dans sa vocation, doit être abandonnée ,à sa conscience et à sa responsabilité après entretien et réflexion
aidés des conseils des parents et des
amis de la maison-mère.Toute mesure
qui tendrait à diminuer par les influences de cette dernière, la libre
décision de sa conscience, serait considéré, par i’ensemble des chrétiens
comme une ingérence dans les droits
de la libérté personnelle évangélique. Cette façon de maintenir lar
gement la liberté a été hautement
approuvée.
PENSEES
Ne dévoile pas, d’une niain grossière et vile, les faiblesses de ton
prochain, pour t’élever toi-même 1
Ne porte pas à la lumière ses défauts et ses égarements, pour briller
à ses dépens,
V. Knigge.
X
Le jeune homme e.st singulier
parcequ’il le veut et il y trouve du
plaisir; l’homme adulte est singulier
sans le vouloir et parce qu’il ne peut
plus autrement, et il en est vexé.
X
Le veau d’or de l’égoïsme devient
bientôt le bœuf d’airain rougi à
blanc de Phalaris qui fuiit par réduire en cendres celui qui l’avait
fait et adoré. ,
X
Une main invisible place le marteau de l’accordeur sur l’homme et
sur ses forces —■ elle tend, elle relâche les cordes — souvent elle les
brise en commençant par les plus
fines — rarement elle en tire un
accord passager. — Lorsque toutes
les forces sont élevées jusqu’au diapason voulu , elle trasporte 1’ âme
mélodieuse dans un concert plus
élevé et cette âme finit par n’avoir
que très peu résonné ici-bas.
J. P. Fr. Richter.
Ileviie Polhiqiie
Italie. — Nous parlons ailleurs
des outrages commis à Rome contre
la mémoire du roi Victor Emmanuel
Dans toutes les villes d’Italie ont
eu lieu des meetings de protestation.
A une dépêche du Syndic de
Rome le roi a fait répondre comme
suit:
’'cVv
8
'æl
fïr
- 328
« Duca Caetani, Sindaco di Roma.
Li 3 oltobre 1891: Ho avuto Tonoi e
di ra.ssegtiare a S. M. il Re il di Lei
telegramma. L’augusto nostro Sovrano rende lei interprete dell’animo
suo riconoscente per la manifestazioiie d’affeilo fatta a lui pervenire,
confermando Roma, anche in questa
occasione, la sua forte devozione ad
una memoria sacra alla patria.
Pel ministro: Rattazzi.
Les pèlerins quittent Rome en
toute hâte. Tout pèlerinage ultérieur
est pour le moment contremandé.
France. — L’inauguration du
monument à Garibaldi a eu lieu
sans incidents regrettables. On a
beaucoup parlé de Tunion des deux
peuples. Canzio, le gendre du héros
a cité dans son discours cette parole
de Gambetta: « Si T Italie anéautit
les calculs des ultramontains, ce n’est
pas auprès de nous que l’on trouvera des complices pour détruire ce
qu’elle a bien fait»^ De son côté, le
ministre Rouvier a dit que l’Italie
unifiée et Rome sa capitale ont été
les points culminants de la vie du
béi'os. Au banquet, Canzio l’épondant
au général Türr manifesta l’espoir
que la Hongrie secouerait le joug
autrichien et fit une allusion aux
terre irredenti. En vérité, non erat
hic îocus.
Auérielic. — Lors de sa visite
en Hongrie, l’Empereur François
Joseph a échappé à un grand dangei'.
Un pont de la ligue .sur laquelle
devait passer le train impérial avait
été miné. Heureusement, l’explosion
a eu lieu trop tôl, et les démonstrations- qui l’ont suivie ont dû
montrer au monarque combien il
était aimé de ses sujets.
Hollande. — Le Prince de Naples est arrivé à Amsterdam.
Suisse. — Le célèbre sculpteur
yela est mort, le 4, dans sa villa
de Ligornetto. Ou lui a fait de splendides funéi'ailies à Gomo où il a été
enseveli.
Wuctcaibci’g'. — I.e roi est
mort le 6, à 6,55 a. m. Il était âgé
de 78 ans, 11 ne laisse pas de fils.
L’héritier sera le prince Guillaume
fils de feu le prince Frédéric et de
la princesse Catherine de Wurtemberg.
Illcxif|HC. — Une partie de la
colonie allemande de Talamago, soit
200 persotme.s, auraient été massacrés par les Indiens.
PKTITE GAZETTE
— Le 7, la rente italienne a été quotée
L- 92,27.
Vient d’être publié :
ÉTUDE
Sur la Révisi ie la Cunstlilon
PRESENTEE
AU TÉN. SYNODE DE 1891
PAR LA
Commission des Règlements
Prix; 0,50
S’adres.ser à la Typ, Alpina,
Torre Pellice.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina