1
; ' ^Cfwgnante-neuvìème année.
23 Février 192?
N« 8
vt.,
L ecco DES V4LLËES
SŸ
■ 0^
PRIX 1
VAINEMENT !
Vallées Vaudoises ...............
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
Par an
L. 8.—
• 10,—
• 15.—
1 14,—
1 doll.
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
-Vtt »A
Poor 6 moia
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abonnements à la même adressé
Etats-Unis d’Amérique ......................... i doll. Yt doll.
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<wv Le Numéro %0 centimes w
Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
8
s
M
JOIE F/IKF/IITE.
Je vous ai dit ces choses,
afin que ma joie demeure en
vous, et que votre joie soit
parfaite». Jean XV, IL
L’heure solennelle a sonné. Plus de doute
possible chez les disciples : la séparation
approche. Judas ne vient-il pas de sortir
pour accomplir son œuvre ? et le Maître
lui-même ne leur a-t-il pas, sous l’apparence de symboles transparents, donné sa
chair à manger et son sang à boire ? Ce
qui va lui arriver, ils ne s’en rendent pas
bien compte, ils pressentent seulement
quelque chose d’irrévocable. Aussi, comme
ils sont suspendus à ses lèvres ! Lui cependant reste calme. Ses paroles ne trahissent aucune angoisse. Bien mieux, il
leur parle de joie. « Je vous ai dit ces choses afin que ma joie soit en vous, et que
votre joie soit parfaite ». Une autre scène.
Le Bouddha, vieux et chargé d’années,
sent que son voyage touche à sa fin. Et
voici, en substance, le langage qu’il tient
à ses disciples: « Tout ce qui vient à l’existence passe. Achevez votre perfection avec
diligence. A l’avenir soyez à vous-mêmes
votre propre lumière et ne regardez qu’à
vous-mêmes comme à un refuge ».
Qu ’on dise maintenant lequel, du sage
’indou ou’du Prophète d’Israël, à le mieux
répondu, à cette heure décisive qui précède le départ, aux aspirations de l’âme
humaine ! Qu’on dise s’il y a une hésitation possible entre le néant qu’annonce
Bouddha et la joie à laquelle convie JésusChrist.
La joie de Jésus. C’est d’abord celle qui
le possédait lui-même. Elle ne frappe pas
à première lecture dans nos Evangiles.
Sauf en quelques rares rencontres, la joie
du Prophète de Nazareth n’a rien eu
d’exubérant. jMais par contre quelle constante sérénité ! Quelle puissance d’attraction dans ce regard qui enchaînait les
foules ! Quel charme irrésistible dans
toute sa personne ! A ses pieds, Marie oubliait tout, jusqu’aux élémentaires devoirs de l’hospitalité. Et ne pensez pas
qu’il ait été impassible ! A le voir pleurer
devant le tombeau de Lazare, je me demande s’il faut envier ces chrétiens qui
peuvent chanter des cantiques en fermant
lêb yeux de leurs bien-aimés. Et d’où lui
venait cette joie ? C’est que, disait-il :
« Ma nourriture est de faire la volonté de
Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son
œuvre ». S’appliquer en effet à faire ce
que Dieu commande, être fidèle dans sa
position, contribuer pour quelque chose
au bien-être et au salut de ses frères,
Welle source intarissable de joie ! Un missionnaire tombé en brave au champ d’honJ|6ur de la mission d’Afrique disait: « Quel
U eur de se savoir au service d’un Maî
tiito'^^ ® PU dire : Vous aurez des afflic10ns dans le monde, mais prenez courage,
3 ai vaincu le monde ! ». Courbez la tête,
penseurs, philosophes, poètes ; des humes, es enfants, vous devancent dans le
Royaume de Dieu!
Mais la joie de Jésus est aussi céllé qu’il
ne. Faut-il rappeler que son entrée
ans le monde a été saluée comme le su3et dune grande joie?, que ses premières
paroles publiques ont été une proclamation de bonheur?, que dans l’enthousiasme
de sa foi naissante, Pierre s’est écrié : « A
qui irions-nous. Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle ! », que St-Paul oppose à tous les démentis du dehors et du
dedans sa joyeuse certitude : « 11 n’y a
maintenant plus aucune condamnation
pour ceux qui sont en Jésus-Christ ! ». —
Ce qu’il faut pour posséder cette joie-là ?
Pas de profonds raisonnements ! Pas d’études prolongées ! Ce qu’il faut ? Demandez-le à Lydie, la marchande de pourpre !
C’est un cœur humble et droit. Humble
assez pour recevoir simplement une grâce
imméritée ; assez droit pour se livrer sans
retour et sans arrière pensée.
Joie du salut ! Joie de la consécration !
Elles ne vont pas l’une sans l’autre. C’est
un don céleste. Et cette joie présente le
caractère de la perfection. Elle est pleine,
dit le texte. Nous n’attendions pas moins
de Jésus : il donne gratuitement et abondamment. Une joie pleine, c’est-à-dire qui
se suffit à eUe-même. Non qu’elle méprise
les autres joies (du cœur, de l’esprit, de
l’âme) dans ce qu’elles ont de légitime,
mais leur concours ne lui est pas nécessaire. Une joie pleine, c’est-à-dire triomphante. Certes lès motifs de découragement ne nous sont pas épargnés. Bon gré,
mal gré, il y a des choses que nous sommes forcés de voir, des propos que nous
sommes forcés d’entendre : auditions et
spectacles souvent fort peu édifiants. Mais
la joie de Jésus nous permet de compter
malgré tout sur la victoire du bien. Puisse
cette joie rayonner à jamais sur nos
fronts ! Barth. Soulier.
CarpièPE d’apôfpe.
Nous venons de nous délecter, disons
mieux, de nous édifier à la lecture d’un
livre des plus attachants que nous ayons
jamais lus : la Biographie de Georges Appia (*). Une de ces lectures « qui vous
élèvent l’esprit, vous inspirent de nobles
sentiments » et que vous ne sauriez efitreprendre sans aller jusqu’au bout. « Un
lecteur quelconque », affirme M. Monod
dans la superbe préface de ce bel qyyj:ù,ge,
« pourvu qu’il soit sensible à la poésie des
choses, au pittoresque des situations, à la
vaillance des attitudes, à l’originalité de
l’accent, à la beauté de l’élan et de l’effort,
à la tendresse et à la sainteté de l’âme,
lira la biographie de G. Appia comme on
lit un récit d’explorateur et de héros».
Quant à nous, Vaudois du Piémont, il
y a encore quelque autre chose qui explique et justifie notre admiration pour cet
homme de Dieu : un sentiment de léjritime
fierté qu’on voudra bien nous pardonner.
Nous ne saurions nous défendre de songer
que ce vaillant champion de toutes les
causes nobles et généreuses, cet apôtre de
la charité, cet artiste de talent, ce chrétien d’élite, en un mot, est os de nos os
et chair de notre chair. Son cosmopolitisme n’est qu’apparent. Issu de vieille souche vaudoise (il naquit à Francfort du
(«) Georges Appia, pasteur, professeur, en
Italie et à Paris. Dessins de Georges Appia.
Préface de W. Monod,, in 8». — Librairie
E. Flammarion - Rue Racine, 26 - Paris. —
9 francs.
pasteur de l’église française Paul Appia),
étudiant distingué en Suisse, en France,
en Allemagne, il porte dans son cœur le
pays de ses aïeux, ces Vallées glorieuses
qu’il n’avait jamais visitées, et qu’il aimera toute sa vie d’un profond attachement.
Ses vœux sont enfin comblés : en juin
1852, à l’âge de 25 ans, il quitte Paris,
sans itinéraire bien déterminé, part d’abord pour Lyon, continue vers le Midi et
a tout à coup l’idée de se diriger vers les
Vallées Vaudoises, cette « terre ancestrale» qu’il ne se propose d’abord que de
visiter en touriste, sans se douter qu’il y
prendrait raejne et y commencerait son
triple apostolat de professeur, d’évangéliste itinérant et de philanthrope.
L’intelligence précoce de Georges Appia,
les talents naturels dont la nature l’a
comblé, qui font de lui une sorte d’enfant
prodige, et surtout l’austère, sage, intelligente et très chrétienne éducation de cet
homme supérieur quii fut son père, vaillamment secondé par une femme pieuse
et distinguée — sa mère — sont un gage
assuré de succès non seulement, mais décident de l’orientation de sa vie toute
entière. Avec un pareil guide, le suivant
de près et de loin, lui prodiguant ses précieux conseiüs et ses encouragements au
cours de ses brillantes études, on serait
tenté de dire qu’un père comme Paul Appia devait nécessairement avoir un fils
comme Georges Appia, et que ce dernier
a hérité de son père la plupart des brillantes aptitudes qui firent de lui l’homme remarquable que nous avons connu, notamment ses multiformes talents pédagogiques.
Il nous faut glisser sur la deuxième
partie de l’ouvrage : l’épreuve, soit l’angoissante crise de conscience que traverse
le jeune étudiant entre 23 et 25 ans, dont
il sortit vainqueur et qui mériterait un
examen à part ; et nous abordons la troisième partie : le ministère dans les Vallées
Vaudoises (1852-1859), qui a captivé tout
particulièrement notre intérêt. L’activité
prodigieuse qu’il a déployée au cours de
ces sept années y a laissé des traces bénies que le temps n’a pas encore effacées.
Professeur à l’Ecole Normale, de fondation
récente, et au Pensionnat de Jeunes Fillès,
dirigé par sa sœur, M.Ile Louise Appia,
il se révèle d’emblée pédagogue parfait et
contribue puissamment à la formation
d’un corps enseignant de choix qu’il marque de son empreinte. Qui pourrait dire
l’heureuse, la bienfaisante influence que
les sages, ingénieuses, intelligentes directions pratiques des leçons de pédagogie
de Georges Appia ont exercée indirectement sur le développement de l’instruction aux Vallées! Et quel feu, quel zèle
consciencieux, quel attachement pour ses
élèves qui l’adoraient et dont les survivants bénissent encore sa mémoâre !
Et l’évangéliste itinérant n’est pas
moins remarquable que le professeur. Il
n’est pas un dimanche où il ne prêche une,
deux, jusqu’à trois fois ; pas de semaine
où il ne préside une ou plusieurs réunions
du soir. Il avoue, presque en s’excusant,
d’avuir prononcé cinquante sermons ou
discours religieux dans l’espace de deux
mois ! Et veuillez remarquer qu’il ne délaisse pas pour cela une seule leçon dans
ses deux établissements ; qu’il galope de
Prarustin au Serre d’Angrogne, de Bobi à
Rodoret, par la pluie, le vent ou la neige
à mi-jambe!
Mais M. Appia est un de ces hommes
« qui ne se sont jamais assis pour se reposer ». L’activité, dévorante que nous venons de mentionner ne lui suffit pas. Il lui
reste des loisirs. Il a surtout un cœur compatissant pour les misères matérielles et
morales de ses semblables, im cœur débordant de charité chrétienne. Une longue série d’années de mauvaises récoltes,
la maladie de la vigne, avaient singulièrement appauvri nos Vallées. Ce n’était
plus de la gêne, mais la disette, pour une
fraction de la population vaudoise. Et
voilà notre philanthrope, aux ressources
fort limitées, se voyant au soulagement de
ses semblables; le voilà vidant sa bourse
dans les mains des plus pauvres, donnant
ses habits, ses souliers, son manteau, son
linge, implorant pour ses pauvres la charité auprès de ses amis riches, distribuant
du pain et du maïs, quémandant auprès
de ses connaissances de Paris et de Genève en faveur des « frères Vaudois ».
Nous ne ferons que mentionner, enfin,
pour ne pas abuser de la patience du lecteur, la providentielle école des déguenillés des Coppiers, confiée à la direction de
Mesdames Chauvie et Dépine, où une soixantaine de fillettes pauvres étaient logées, nourries, éduquées et instruites par
les soins du fondateur, le philanthrope
M. Appia; admirable institution qui a
soulagé, des années durant, la plus touchante des misères, celle de l’enfance.
MaÎR nous allons nous arrêter, après
avoir constaté avec vous que nous avons
à peine ébauché notre recension. Il y aurait trop de choses à dire, trop de passages à souligner, trop de grands exemples
à placer sous vos yeux. Lisez « la vie de
Georges Appia » : elle vous suggérera,
comme à nous, des réflexions salutaires ;
vous éprouverez, avec nous, un sentiment
de profonde humiliation en constatant que
nous faisons si peu en regard de sa merveilleuse activité, en comparant notre
égoïsme à son dévouement sans bornes.
Nous la recommandons tout particulièrement aux jeunes gens comme un modèle
de vie complète ; aux familles vaudoises
qui aiment à se ressouvenir de leurs bienfaiteurs ; à toutes les personnes cultivées
qui désirent s’inspirer à la beauté et à
l’exemple d’une vie supérieure. j. c.
La Russie d’aujourd’hui.
En fait de superficie, elle est plus vaste
que la moitié de l’Europe, à peu près le
tiers de l’Asie, et environ la sixième partie de la surface du globe terrestre.
En fait de population, elle comptait
avant la guerre 182 millions d’habitants,
mais depuis son morcellement, la séparation de la Pologne, de la Lithuanie et de
la Lettonie, depuis les massacres bolchévistes et la famine, on évalue sa population d’aujourd’hui à 150 millions. La Chine
en compte 400 et les Indes 300. La grande
majorité de la population est formée d agriculteurs et les bolchévistes ne sont
qU’une infime minorité qui s’est imposée
à la masse.
2
En fait de Religion, la Russie est orthodoxe, n’admettant pas l’autonité dü pape,
permettant la lecture de la Bible et le
mariage des prêtres. A part ça, une
grande superstition et une colossale ignorance. Le Czar était le chef de l’Eglise
aussi bien que de l’empire, et ce n’est
qu’en li905 qu’il accorda la liberté des cultes après avoir cruelement persécuté les
Stundistes. Le peuple est foncièrement religieux et soupire après un culte en esprit et en vérité, La grande question religieuse préoccupe actuellement les Protestants d’Amérique, et l’Eglise romaine tâche de jeter ses filets de ce côté-là. L’Etat
bolchéviste ne reconnaît aucun culte. Il y
a une certaine liberté, mais selon l’esprit
bolchéviste. L’Eglise, selon cet esprit, n’a
rien à voir dans Yinstmction et dans la
bienfaisance, et c’est à cause de cela que
les Salutistes ont été empêchés d’exercer
leur activité, parce qu’ils s’occupaient de
bienfaisance en nouriiissant, à Pétrograd,
150 enfants. Les Bolchévistes considèrent
l’Eglise comme étant favorable à une cmtre-révdution, ce qui fait que la persécution a sévi contre les évêques, les patriarches et les popes. Les Bolchévistes, enfin,
ont mis la main sur les richesses dè l’EgHse, décidés à vendre les trésors accumulés à travers les siècles pour arrêter
les ravages de la famine. Le clergé est, en
partie seulement, favorable ; une autre
partie s’oppose avec énergie.
Il existe actuellement tout un mouvement en faveur d’une réforme de l’Eglise
Orthodoxe, dans lie sens de la rendre plus
vivante, plus évangélique. Que les Protestants ouvrent les yeux et agissent, car le
moment est favorable. Notre tâche à nous,
comme chrétiens, est de demander à Pieu
que ce mouvement' s’effectue sous l’influence de Son Esprit. C. A. Tron.
CHRONIQUE VAUDOISE
CHRONIQUE DU XVII FÉVRIER.
ANGROGNE. La fête du 17 février a
été célébrée avec l’enthousiiasme habituel
par les élèves de nos écoles et un nombreux public. Au traditionnel tambour,
que notre vétéran Barba Pin faisait résonner avec ardeur, s’était gentiment
ajoutée, cette année, la fanfare d’Angrogne, au son de laquelle le long cortège,
bannières déployées, parcourait avec fierté
la route du Serre à Saint-Laurent, poussant des cris de joie!
A 10 h., la foule envahissait le temple,
aussitôt bondé. Après l’allocution du Pasteur sur ces paroles : « Tiens ferme ce
que tu as, afin que personne ne ravisse
ta couronne », se déroulait un riche programme, comprenant plus de 30 récitations, entremêlées de 7 chants religieux
et patriotiques, parmi lesquels Le retour
de l’exü, entonné, par la Chorale, et II Tricolore, enlevé par la Chorale et les enfants.
Le Pasteur ayant remercié tous ceux
qui avaient contribué à la bonne réussite
de la fête et proposé un « evviva » à la
Patrie et au Roi, la fanfare entonna la
Marche Royale ; après quoi, la cérémonie
termina par le cantique : O toi, dont les
bienfaits, et la prière.
Une collecte faite à la sortie produisit
une trentaine de francs len faveur de la
Société d’Histoire Vaudoise.
Le cortège se reformait ensuite, au son
de la musique, pour se rendre au presbytère, où eut lieu la distribution des pains
et oranges aux enfants, qui regagnèrent
leurs demeures, heureux de ce beau 17
février.
LA TOUR. La fête du 17 février s’est
magnifiquement passée et a laissé dans
tout notre monde, petit et grand, le meilleur souvenir.
A la fête des enfants, le public jouit
beaucoup des nombreuses récitations et
des chants très bien préparés par les régents et les maîtresses. Trois allocutions,
du Pasteur, du prof. J. Jalla et de Miss
Mavor, une dame écossaise de passage,
rappelèrent aux participants ce que signifie pour notre peuple son émancipation.
On offrit aux enfants la brochure du 17
février et quelques gâteries, parmi les- .
quelles les plaques de chocolat que M. Garizio, procureur de la Ditta Talmone, a
eu la bonté de nous envoyer et pour lesquelles nous le remercions vivement.
A midi et demi, une centaine de convives se réunissaient à l’Hôtel de l’Ours
pour le dîner traditionnel, qui fut servi
à la satisfaction générale des commensaux.
On réalise la douce impression d’une réunion de famille et la plus franche gaîté
anime les vieux et les jeunes... ces derniers surtout, beaucoup plus nombreux
que d’habitude. Une vingtaine de costumes vaudois — coiffe blanche aux rubans
retombants comprise — revêtus pour la
circonstance par autant de dames et de
demoiselles, apportent une note pittoresque et sympathique à la réunion. Et les
discours donc ? Celui du président du banquet, M. AUilio Jalla, rappelant nos chers
disparus et tout empreint de patriotisme ;
celui du vénéré M. C. A. Tron, qui, par
une foule* d’exemples, démontre combien
les Vaudois sont appréciés et estimés en
Italie et à l’étranger ; celui du pasteur de
la paroisse, M. Bosio, qui évoque la belle
figure de notre bienfaiteur M. Gilly visitant les Vallées il y a tout juste cent ans ;
celui du syndic M. Eynard, démontrant
combien La Tour a été et est privilégiée
parmi les autres Conimunes vaudoises aux
points de vue matériel et intellectuel ; celui
du prof. Falchi qui, sans être pessimiste,
nous invite à veiller, et à lutter au besoin? pour que nos libertés religieuses
n’aient pas à subir la moindre atteinte ;
celui du prof. D. Jakier qui, tout en s’associant à l’orateur précédent, démontre
que toute la législation qui suivit le Statuto non seulement reconnaît notre culte,
mais nous a placés, au point de vue des
libertés religieuses, sur Ite pied de l’église
établie... ou peu s’en faut. Ne pas oublier
la poésie traditionnelle de Parvus, toujours amusante et spirituelle. Chaque discours, poésie comprise, est écouté avec recueilltement et vivement applaudi. Enfin,
pour clore dignement la séance, la jeunesse
entonne le Gloire au Dieu d’Israël, et l’on
se sépare.
Afin de laisser aussi un peu d’espace aux
chroniques du « 17 février » des autres
paroisses, nous ne ferons que mentionner
la soirée traditionnelle organisée, comme
toujours, par l’Union Chrétienne, et qui
eut lieu à l’Aula Magna, littéralement bondée. Le clou de la soirée a été la représentation du drame historique E Márchese
di Pianezza, précédé d’une brève introduction historique du prof. Attilio Jalla.
Les nombreux acteurs et actrices ont joué,
en général, avec beaucoup d’entrain, de
force et d’expression, et l’on ne leur a pas
ménagé les applaudissements. Dans les entr’actes la Chorale, sous la direction de
M.me Bahne, et dont toutes les chanteuses étaient en costume vaudois, chanta
trois beaux chœurs, tous chaleureusement
applaudis. Enfin, pour clore la soirée, on
nous régale encore d’ une spirituelle
bluette ; Il bagno freddo, récitée avec infiniment de verve par deux demoiselles et
deux jeunes gens. Applaudissemenlæ sans
fin. — La «soirée» sera réi)étée, avec le
même programme samedi 24 courant, à
h. 20,30. Les billets sont en vente chez
MM. Jouve, tailleurs.
— Dimanche matin, au culte principal,
nous avons encore rappelé notre dette de
reconnaissance envers Dieu, dont la main
a creusé dans nos montagnes les hautes
retraites et les refuges pour la défense de
notre peuple. La Chorale chanta aussi
deux beaux chœurs de circonstance.
Le soir de dimanche, à Sainte-Marguerite, M. le prof. D. Jahier nous a donné
ime intéressante conférence historique en
nous parlant de Pietro Valdo e il movimento valdese nel Medio Evo.
I4USERNE SAINT-JEAN. 17 février.
Après la fête des enfanta, après le banquet traditionnel, notre Cosmmnne a été
égayée, le soir, par le magnifique spectacle des «falos» illuminant les classiques
mamelons de notre belle costière et encore
par la si appréciée soirée de bienfaisance
remise en honneur, après la guerre, par
notre vaillante Union Chrétienne de Jeunes Gens. On y a représenté quatre pièces que le public a bien démontré d’apprécier soit quant à leur valeur, soit dans
l’heureuse interprétation qui en a été donnée. Avec deux monologues bien récités
par MM. Charles Kaelin et A- Benech, le
programme comprenait la comédie de Goldoni : Il Burbero benefico et la farce de
Scribe : La casa da vendere. Le rôle très
fatigant du t< burbero » a été joué, d’une
façon supérieure par le jeune James Gay,
admirablement secondé par ses collègues
M-me Eisa Martinat, M.lles Ada Gaydou
et Emilia Gay, MM- Matthieu Turin, Lami
Martinat, Etienne Eynard, Humbert Frache et Henri Caffarel, auxquels le public
n’a pas ménagé les applaudissements, encore répétés et intensifiés au terme de la
farce jouée par les mêmes acteurs.
En renouvelant à tous nos félicitations
sincères, tandis que nous-conseillons à ceux
qui n’ont pas pu jouir de la soirée du 17
de s’accorder au moins celle du 24, nous
nous permettons d’adresser un mot de déploration à ces éléments turbulents et
amis du désordre qui, pendant lès entr’actes, dérangèrent un peu trop la grande
majorité du public, tranquille et éduquée,
et qui, seulement pour ne pas provoquer
d’incidents regrettables, ne leur a pas
donné la leçon qu’ils auraient méritée.
Spectator.
POMARET. La commémoration du 17
février a été célébrée par la promenacle
scolaire, par la fête au temple avec récitations et cantiques, sous la direction de
M. le régent L. Eostagno, et discours de
MM. le pasteur J. Tron, proff. E. Forneron et C. Jalla. S. E. le député Facta a
donné son adhésion, et les Directeurs des
fabriques « Cotonificio » et « Seterosa » ont
laissé complète liberté aux employés et ouvriers pour qu’ils puissent jouir de la
fête. Les écoles ont chanté, à midi, deux
chœurs dans la cour de l’HôpitaL
Le dîner, servi par M- Villielm avec
beaucoup de soin, a été une bonne occasion pour réunir notre familîe vaudoise.
C’est la caractéristique que le pasteur J.
Tron a mis en relief dans son discours,
dans lequel il a remercié M. Hotz d’être
venu comme trait-d’union entre les Vaudois et la Suisse. M- le prof. E. Forneron
a parlé des liens entre les émigrés Vaudois de Suisse et d’Allemagne et les Vallées au temps des persécutions. M. l’av.
J. Gay a témoigné des bons rapports de
voisinage entre la Pérouse et le Pomaret.
M. l’instituteur Peyrot a remercié les
chanteurs et lëur directeur M. L. Rostagno, qui ont contribué à la bonne réussite
de la fête au temple. M. le prof. C. J^lla
a conseillé les Vaudois des petites bourgades d’aimer et de protéger leur petite
école, et d’entourer autant qu’ils le peuvent les jeunes maîtresses qui se sacrifient
à donner une bonne éducation aux enfants. -M. le Maire du Pomaret assure que
la Commune fait tout son possible pour le
progrès de l’instruction. Avant de chanter
Charles-Albert et la Liberté, M. Peyrot
doni^e une information historique sur
l’origine de ce fameux hymne.
La soirée, dans la saUe du Foyer, a eu
une très bonne réussite. La Section de la
Société de la Jeunesse Vaudoise du Pomaret a donné une pièce de Labiche : Le
Capitaine Th. La Section de l’Envers-Pinache l’a fait suivre par une farce. Tous
les jeunes acteurs furent vivement applaudis. On a joui des jolis chœurs, sous
la direction de M. l’instituteur L. Rostagno qui, organisateur de la fête, a mérité
la reconnaissance de tous les présents.
Une orchestre, formée de six artistes du
pays, a égayé les entr’actes. C. J.
yHJLAR. Le public vaudois connaît pi«-,
faitement bien le programme qui se déyç^
loppe, à peu près toujours le même, d^qg
chaque paroisse, à l’occasion de la fête
17 février. Il est donc tout à fait superflu^'
d’entrer dans les détails. Annoncée au pays
par deux magnifiques « Manifesti » dé
1’« Association Nationale des Evangéliques
Italiens» (branche de Turin), notre fêté*
réussit à la pleine satisfacUon de tousï
ceux qui eurent le plaisir d’y assister. Elèves et corps enseignant se firent honneuf
par les récitations et les chants. Particu<
lièrement apprécié le discou^rs de M. le
Maire de la Commune. Grâce à la générosité de la Maison « Michele Talmone »
de Turin, qui fit cadeau de la petite plaque de chocolat, les enfants reçurent une
abondante collation.
Au delà de cinquante convives des deux
sexes, réunis autour d’une table bien garnie, passèrent fort agréablement une par- i
tie de l’après-midi. On y entendit quelques
beaux chœurs, ainsi que de vibrants appels au patriotisn\e qu’inspire l’Evangile,
à l’union et à la fidélité du peuple Vaudois. .J
B. S.
L’Echo des Vallées est large, mais sps
colonnes sont étroites. C’est pourquoi nous
devons nous excuser auprès de nos ainu^bles Coprespondmits,. si toutes les <ü chroniques du 17 » n’ont pu trouver de plaçe
dans ce numéro. Au ^ prochain numéro;
do nc !
LA TOUR. La Bibliothèque Circulante
de l’Association Pédagogique Vaudoise a
repris son service pour l’année 1923. Les
livres se trouvent à l’Ecolé Normale, où
chaque jeudi, de 10 à 11 heures, les bibliothécaires M.lles Beux, Pontet et Su-'
bilia, seront à la disposition de tous les
instituteurs et institutrices inscrits à l’Association qui voudront retirer ou changer
leur livre. Les livres peuvent être gardés
jusqu’à un maximum de trois semaines.
La taxe d’inscription pour l’année est fi-.,
xée à 4 francs. "
— Le « Comitato d’assistenza pubblica»
de Torre Pellice, qui a soulagé tant de misères — sans distinction de confession re-'l
ligieuse — durant les années critiques-de
la grande tourmente, et qui continue son
assistance providentielle aux plus pauvres
de notre petite ville, vient de publier son
rapport pour l’année 1922. Le compterendu financier accuse L. 8.105 aux en-»“
trées et un déficit de L. 1.400 sur celui de
l’année dernière.
Le Comité, présidé par M. le prof. At- *'
tilio Jalla, remercie les souscripteurs en
les priant de renouveler leurs dons pour
l’exercice en cours. Le « Comité d’assistance » est en effet, pour les buts qu’il
poursuit, digne d’éveiller la sympathie des
cœurs généreux.
— Un télégramme de Nice annonce la
mort récente de M. Daniel Donna, le serrurier bien connu à La Tour et dans toute
la vallée, et dont les dernières années furent assombries par le malheur et les
deuils. Notre vive sympathie est assurée j
au jeune petit-fils et aux autres parents. ;
MARSEILLE. L’Eglise Evangélique Réformée de Marseille vient d’être durement
éprouvée par le départ de M. le pasteur
Jules Girbal, président du Conseil Pxesbytéral et officier de l’instruction publique. 11 a été emporté après quelques jours
de grandes souffrances, à l’âge de 58 ans
seulement. Son départ laisse un grand
vide au sein de son Eglise, qu’il a desservie,
avec tant de dévouement pendant les 25
ans de son ministère rempli de zèle et de
fidélité. ,
Aussi, lundi 7 février, à 9 h. 3.0 du matin, l’on peut dire que tous ses fidèles paroissiens étaient là avec les membres des,
diverses colonies, suisse et vaudoise notamment, pour entourer de leur affection
le cher défunt et apporter leur sympathie
aux membres affligés de sa famille.
3
yM les pasteurs Bruguière et Martin,
^vec <ie touchantes paroles, évoquèrent la
belle carrière du défunt, toujours apprécié. pour ses bons conseils et toujours prêt
à répondre aux besoins des siens.
Je n’oublierai pas de dire ici tout le
hien qu’il a fait aux Vaudois de Marseille
et la grande sympathie qu’il nourrissait
pour l’Egliæ Vaudoise ; aussi me parlait-il
souvent de notre cher modérateur, M. B.
Léger, qu’il avait rencontré au Synode de
Dijon en 1910. Il repose maintenant en
paix dans les bras du Seigneur.
A la famille en deuil et à l’Eglise de
Marseille tqut entière l’expression émue
,de notre vive sympathie chrétienne.
Ht Bouchaed.
ROME. Les journaux de la capitale
nous apprennent que le doyen de notre
■Faculté de Théologie, le prof. doct. Luzzi,
-a eu l’insigne honneur d’être reçu en audience particulière par S. M. Victor Emmanuel, auquel il a fait hommage du premier volume de sa «Bible annotée». Le
Roi a fort agréé le don, et dans le long
entretien qui suivit il a démontré, dit-on,
des .connaissances fort étendues en matières religieuses.
Poliüque laïque.
Le député et maire de Lyon, M. Herriot,
■a prononcé dernièrement à Besançon un
remarquable discours sur la laïcité, telle
iqu’ü faudirait l’entendre. On nous saura
pré d’en détacher quelques fragments à
l’iretention, non pas de nos lecteurs ordinaires, mais de ceux qui songent ou qui
songeraient, s’ils le pouvaient, à impgser
dans toutes les écoles une instruction religieuse uniforme, basée sur la religion de
l’Etat et sans égard pour les minorités ne
professant pas le culte officiel.
’ « Nous ne sommes point des sectaires.
Lorsque nous défendons la laïcité dans
l’Etat, et surtout dans l’école primaire,
que voulons-nous dire ? La laïcité, répétons-le, ce n’est pas un dogme opposé à
d’autres dogmes ; nous reconnaissons à
tous les citoyens le droit de professer et
de pratiquei- toute croyance qui est la
leur Cette liberté, nous voulons la leur
garantir et si, autrefois, le frémissement
de nos amis . donné à la laïcité une allure
agressive, la laïcité n’est autre pourtant
que la garantie de la tolérance, et cette
garantie est la garantie de la fraternité
nationale et de l’union française.
« La laïcité c’est l’apparition au-dessus
de nos lois d’une grande doctrine qui nous
abrite tous dans ses larges définitions de
conciliation. L’histoire de notre pays a été
traversée par des crises : ce furent les
guerres de religion, l’asservissement du
pouvoir temporel au pouvoir spirituel ;
puis l’effort admirable de libération de nos
grands philosophes, des Voltaire, des Rousseau, des Montesquieu, des Diderot, de
tous ces hommes qui, peu à peu, ont élevé
ce pays et, par suite, toute l’Europe, jusqu a l’idée de ces grandes formules qui devaient atténuer les divisions des hommes
et préparer l’éclosion des principes de tolérance et ceux de la laïcité.
« Nous voulons l’Etat neutre ; quand
nous désirions qu’on n’aUât pas à Rome,
ce n’était pas dans la pensée d’attenter
aux croyances de certains de nos compatriotes ; nous disions seulement que 'e
Pape était un chef spirituel ■ et que le
^and progrès vers lequel marchent les
fats, e estda distinction entre le pouvoir
Porel et le pouvoir spirituel et leur indépendance^ mutuelle.
* Quapd jnqus luttons pour l’école laïque,
ée pg^j. foygj, République a
allume dans i j
toutes les communes de
France, ce j-x • i
. pas pour détruire les
convie ions, mais pour mettre à la disposi ion es famiHes de France un terrain
ou peuvent se rencontrer et se réconcilier
es enfants, puisque nous n’avons pas encore pu réconcilier les parents.
« La laïcité c’est la plus grande idée des
temps modernes. Quand vous luttez pour
eUe, n’ouLliez pas que vous vous honorez,
inscrivez ce principe en tête de tous vos
programmes et combattez pour elle, car
en combattant pour elle, vous luttez contre le sectarisme et pour la fraternité».
Voilg le langage d’ym libéral de bon
acabit.
Lt Moijih, sa [iivte il m ia
Un vieux paysan russe vivait dans son
izba avec sa femme malade et ses huit
enfants, tous entassés dans une seule
pièce, tellement qu’ils ne pouvaient dormir. Il alla voir le pope du village, qui,
ne sachant que lui conseiller, lui dit :
— As-tu une chèvre ?
— Oui, répond le paysan.
— Où la tiens-tu ?
— Dehors, devant l’izba.
— Prends-la dans ta chambre.
— Mais, j’y ai déjà huit enfants et ma
femme malade ! dit le paysan d’une voix
plaintive.
— Prends-la, te dis-je, insista le pope.
Le paysan rentra chez lui, mit la chèvre
dans r izba et trpuva que c’ était pis
qu’avant. Il retourna chez le pope et se
lamento.
— As-tu un chien ? demanda le pope.
— Oui.
— Où le tiens-tu ?
— Dehors, dans la cour.
— Prends-le aussi dans la chambre.
Le paysan fit ainsi et trouva que la situation devenait intolérable, jll alla de
nouveau chez le pope, qui lui dit :
— Eh bien, maintenant, rentre chez toi
et mets la chèvre dehors.
jU pope, rencontrant }e paysan un peu
plus tard, lui demanda de ses nouvelles.
Le pauvre homme répondit que cela allait
un peu mieux depuis qu’è avait fait
sortir la chèvre.
— Bien. Maintenant, fais sortir le chien,
lui dit le pope.
11 fit ainsi. Et, à sa première rencontre
avec le pope, il put lui dire :
— Cela va très bien, maintenant que
j’ai mis le chien dehors.
Le paysan russe d’aujourd’hui n’a pas
encore mis le chien dehors, c’est pourquoi
ü trouve que cela ne va pas encore très
bien. Il faudrait, en outre, qu’il put soigner sa femme et agrandir son izba pour
que ses enfants y vivent dans des conditions hygiéniques. Le nouveau régime ne
lui a pas, jusqu’à présent, donné ce que lui
refusait l’ancien. Pauvre paysan russe ! Il
a encore besoin et plus que jamais de tout,
son fatalisme et sa résignation.
Il y a cependant un enseignement pour
nous dans l’anecdote qu’on vient de lire: A
toujours regarder à ce qui manque ou ne
va pas au gré de ses désirs, à ses ennuis
ou ses malheurs, on ne récolte que mécontentement et dégoût ; par contre si l’on
sait voir ce que l’on possède, ses raisons
d être content et de bénir Dieu, on trouvera de la joie. Cela n’empêchera pas —
a,u contraire — de faire effort pour améliorer son sort. Mais que de fois il est arrivé, après s’être bien plaint d’une situation, qu on la regrette amèrement, Iprsqu on se trouve dans une pire. « Jai appris
à être content de l’état où je me trouve »,
disait l’apôtre Paul. « C’est l’école de l’inertie», pensera-t-on. Non pas. C’est l’école de la vraie force et de la possession
de soi. {De l’<s.Anii Chrétien»),
CHIiO^IQUE rOLITIQllË.
Après la Chambre, le Sénat a ratifié les
traités de commerce et l’accord de Santa
Margherita. M. Mussolini a profité de cette
circonstance pour prononcer un grand discours politique visant surtout la politique étrangère. Notons en passant que les
discours les plus pondérés du Président du
Conseil sont toujours réservés au Sénat :
pour la Chambre il y a les coups de fouet !
C’est là un grand signe de sa tendance
conservatrice actuelle. — « Il faut tenir
compte, a-t-il déclaré, qu’en dehors de notre volonté, il y a la volonté des autres ;
on ne peut pas improviser des gestes. L’Italie a participé, au point de vue technique, à l’occupation de la Ruhr simplement
pour sauvegarder ses propres intérêts.
L’Italie ne peut rester éternellement entourée de la mer Adriatique. Il y a aussi
la mer Méditerranée et d’autres mers qui
peuvent nous intéresser. La crise est arrivée à un point culminant; il s’agit de
savoir si l’Entente existe encore. Il n’y a
•pas un seul événement, une seule question
devant laquelle il ne faille poser le problème de l’unité de l’Entente»,
Malgré-tout cela, le Chef du Gouvernement a une grande foi dans sa patrie : « Il
ne faut pas s’alarmer de ce qui arrive. Il
ne faut jamais croire à firréparable. Rome n’a pas cru l’irréparable même après
la bataille de Cannes... Ainsi doit être notre Italie, l’Italie que nous portons dans
nos cœurs comme un rêve orgueilleux et
superbe ; l’Italie qui accepte la destinée
quand elle lui est imposée par des événements supérieurs cependant qu’elle prépare les esprits et les forces pour pouvoir
dominer un jour ».
Dans sa dernière séance, le Grand Conseil Fasciste, après avoir proclamé l’incompatibilité de son organisation ouverte et
libre avec l’institution secrète de la francmaçonnerie, a intimé, à tous les fascistes
frànc-maçons de choisir entre la discipline
fuiste et celle du Grand Orient. Cette
décision si nette qui rapproche singulièrement, vu les circonstances où elle a été
prise, le fascisme du parti populaire (ce
rapprochement est d’ailleurs visible par
d’autres signes encore) aura un grand retentissement. D’ailleurs le fascisme passe
par une forte crise de discipline intérieure. Il s’est trop étendu ces derniers
temps et a accueilli dans son sein des éléments trop disparates en ouvrant des portes toutes larges à tous les arrivistes effrénés. Les anciens chefs, qui ont lutté, et
souffert pour l’idéal, se sentent suffoqués
par cette horde nouvelle et s’en débarasseraient bien volontiers ! De là la nécessité d’un rappel sévère à la discipline qui
est le ton dominant des grandes raanifèstatiohs fascistes de dimanche et not^mênt* du ^discours du sous-secrétaire à
rinstructjon publique hon. Lupi, sur «L^
dianç dp la discipline ».
— «L’orgueil de deux peuples a été
éveillé et ils sont en face frémissants en
pœjiâon de défi». Telle est, d’après MLloyd Georges, la situation dans la Ruhr.
L’iailement économique de la région^ est
à peu près conaplet, d’autant plus que
tout le personnel allemand des douanes a
été' remplacé par les alliés. La défense
^exportation, étendue à toutes les marchai^lises, déterminera tôt ou tard l’arrêt
des industries dans les contrées non occupées avec les conséquences qu’on peut imagiper. Les incidents, les expulsions et les
arrestations continuent et les nouvelles
occupations aussi. Les Allemands font de
grands efforts pour relever la valeur du
mark, tandis que leurs ministres ne se
font pas faute d’enfreindre ouvertèmexit
- les ordres des Français et arrivent jusqu’à Essen où se manifeste une effervescence -très vive. La corde se tend toujours plus !
Tant à la Chambre des Lords qu’à celle
des Communes la politique française a été
critiquée avec sévérité. M. Bonar Laiv a
insisté, sur l’inutilité de l’occupation et ses
résultats négatifs. M. Lloyd Georges, qui
vient de faire sa rentrée au Parlement, a
été encore plus explicite et a accusé M.
Poincaré de risquer la paix du monde et
d’amener la France à un désastre irréparable. En même temps il a proposé d’inviter la Ligue des Nations à intervenir
directement dans la question’, ainsi que
les Etats-Unis. Mais il est à prévoir que
cette proposition, si raisonnable qu’elle
soit, ira se heurter contre l’opposition bien
arrêtée du Gouvernement français, décidé
à n’accepter aucune intervention et à écarter toute solution qui ne soit pas celle de
la capitulation pure et simple de l’Allemagne.
— La question de Memel a été résolue
pour le moment : la Lithuanie acquiert la
souveraineté de tout le territoire, moyennant certaines garanties d’ordre économique en faveur de la Pologne. ¡Mais celle-ci
n’a pas dit encore son dernier mot !
— A Smyme il se manifeste une détente entre les Alliés et les Turcs. Si ces
derniers retirent leurs restrictions touchant l’accès du port, les Alliés sont disposés à réduire à dix le nombre de leurs
navires ancrés dans la rade. A. S.
Abonnements payés.
1923 : Constantin Louis, Ilucasa, Inverso
Pinasca — Bouvier L. feu J. Paul, Castabella,
Prainollo — Martinat Louis, Chioutùs, Inverso
Porte — Bouchard Albert, Dormillouse, San
Germano Chisone — Avondet Lévi, Martinat,
Inverso Porte — Combe Emma, Marseille —
Martinat M., Cliioutas, Invèrso Porte — Boux
Marie veuve Antoine, Gorge, S. Germano Chisone — Bounous Césarine, Gondinis, Id. —
Bouuous Albert, Id., Id. — Durand Cécile,
Ville, Id. — Peyronel Henri, Ciatoutà, Id. —
Balmas Henri, Riondetti, Id. — Constlantin
Barthélemy, Marquise, Id. — Bleynat David,
Bleynat, Inverso ■ Porte — Balmas Jeanne,
Ciampet, S. Germano Chisone — Avondet Ale
xandre, Garoussins, Inverso Porte — Beui
Lami, Gaydon, Id, Vinçon J., Savoia, San
Germano phieone — Mw'tinat Ly^ie, gombina,
Inverso Pòrte — Combe J. A., Ogden — Robert LouilSy Sagne, S. Germano Chisone — Baret Jacques, Briêres, Id. — Bert Louise, Bert,
Inverso Porte — Bounous Louis feu Barth.,
Gondins, S. Germano Chisone — Bouvier
Louise, Costabellâ, Pramolb — Bounous Charles, Saret de Boulard, S. Germano Chisone
Combe David, Martinat, Inverso Porte — Martinat Augustin, Saret, Id. — Pontet) Catherine,
Id., Id, — Bentalot Jeaiiy Gardalinera, Id. —Sonlier EmUfi, Malana, Id. — Long lèfarie,
Tagliaretto, Id. — Sappei Pietlro, Combina, Id.
— Bounous Albert, Id., Id. — BertalòLÈrnest,
Id., Id. — Long HenrL Id., Id. — Long Albert, Id., Id. —Long Paul, Saret Id. —^ Tron
H. pasteur, S. Germano Ohisone — Combe
Jacques feu F., Nartinat, Invèrso Porte —
Bouchard Marguerite, Ciampetj S. Germane
Chisone — Combe Jacques feu Michel, Martinat, Inverso Porte — BerMot Jean, Ciainpas. Id. — Constantin Alice, Saret, Inverso
Pinasca — Soulier Jules, Costabélla, PramoUo
— Bouchard Catherine, veuve, Ferrier PramoUo — Jahier Marthe, MondonSy S. Germano
Chisone — Revel Fanny, VUle, Id. — Balmas
I,
Fanny, Ferrier, PramoUo — Avondet Jacques,
Gaydou, Inverso Porte — Bertalot Adèle, Marseille — De Murali) B., Monte Oriolo — FamiUe Revel, Torino — Gevroz J. B., Cambiano
(e 1924), — Grand Daniel, polonia Vaj^ense
— Meynier Albert, S. Germano Chisone —
Balmas F., Genève — Rostan, frères, Orgères,
Frali — Richard Fr., neveu, Jourdan, Id. —
Tron Suzanne, New-York — BérseUi M., Salerno — Rostan M. veuve Martinaf, Ordres
— Eynard D. P., Cleveland — Tron Jean,
Champ la Salse — Gaydou; M., Pierce pity (e
1924) —. Malan Lami, Augrogna — Falcfii
R., Torino — Morglia V., tuisernà S. Giovanni
— Reyel Robert, Paris. (A suivre).
Po^içfs)|na Listé :
Milano: Chiesa Wesleyana (V. Fr. ¡Melzi),
L. 40 - Chièsa battista (V. P. Sarjpi), 81,25 Sig. Amqs (a mezzo Marchignoni^, 50 — Mbanella: Chiesa Metodista Epìspop®')©» 5 —
Salerno: Chiesa Wesleyana, 60 — Bologna:
Chiesa Metodista Episcopale, 30 — Mezzano
Inferiore: Chiesa Wesleyana, .25 — Borna:
M. Bovet, 50 - W. Gibson, 100 - Miss Nc^le
Jones, 500 - Prof. Filippini, 10 - ^.Tipogr. La
Speranza, 50 - Miss Angus, 10 — Spinazzota:
Chiesa Mdpdista Episcopale, 15 — Cr^tpna :
Chiesa Wesieyana, 30 — Seggio Calabria:
Chiesa Metodista Episcopale, 20 — Aitino:
Chiesa Metodista Episcopale, 5 — Tortona:
Chiesa Cristiana, 10 — Grotte: Bpnavia, 2 Colp. Rizzo, 1,50 — Palermo : Chiesa Wesleyana, 132 —■ Torre PeUice : N. N., 437,50 —
S. Senio: Lady Ogle, 65,20 — Amelia: P.
Aquilio, 5 — Napoli: Colp. Salerno, lO - F.
Riccardo, 10 - Colp. Santoro, 3,75 — Chiavari:
CoUettato, dal colp. Zito : G. BefìUa, 5 - G. B.
WaUer, 10 - An old friend, 50 - E. Marrucchi,
10 - F. Zito, 10 - Altre somme, 8 = 93 — Spinetta Marengo: Chiesa Cristiana, 64 — Bastia : G. Basso, 5 — Ferrara : Chiesa Battista, 30 — Chiese Valdesi: saldo, 2854,75 —
Vittoria: Colp. Melodia, 10 - Cav. E. Maltese,
5 —■ Ariano di Puglia: Colp. FioreUa, 1 —
Creva: Colp. Grassi, 5 —Marsala: Colp. Napolitano, 2,80 — Iglesias: Colp. Piras, 2,45 —
Altamura : M. Colonna, 10 — Firenze : Colp.
Vecchi, 1 — Sipario liste precedenti, 24.626,6."
— TOTALE 1922, L. 29.468,85.
NB. I doni possono essere rimessi, mediante
cartolina-vaglia, al dott. Enrico Pons - Foro
Italico, 25 - Soma 1.
J. Bonnet, Rédacteur-Responsable.
Torre PeUice - Imprimerie Alpine.
PAVARIN JACQUES (Pierruciot) - et
famiUe — Rorà — parfidpe aux parents
et amis le départ de ce monde de sa sœur
NWl Hi tSOlHIt Veuve mW
décédée le 7 Février, à Savonera (Turin),
à l’âgé de 77 ans. Il remercie aussi M. le
pasteur Bertirmtti de Turin, qui a bien
mulu s’y rendre pour le servioe funèbre.
OCCASION. Harmoninm, Phonographes, Motocyclette - VENDONS. —
S’adresser : Imp. Coop. Val Pellice.
4
INDIRIZZI
Mie itincipalí [hlese ed Opere laldesi lo Italia
VALLI VALDESI.
Aagrogoa - Pastore: Bugenio ReTel.
BobbioPellice - Pastore: Bniioo Tron, S.
Lucrna S. Giovanni - Pastóre : Bmilio Tron.
Maaaello - Sig. D. Oaydon.
Parrero - Pastore: Luigi Micol.
Plncrolo - Pastore: Luigi Marauda. *
Pomaretto - Pastore: Giulio Tron.
Proli - Pastore Guido Comba.
Pramollo - Pastore: Davide Pons.
Prarostino - Pastore: Augusto Jahier.
Riclaretto: - Pastore: G. Marauda.
Rodoretto - Pastore : Alberto Fuhrmann.
Rorà - Pastore: P. Peyronel.
S.GcrmanoChisone -Pastore : EnricoTron, J.
Torre Pellice - Pastore: Davide Bosio.
VillarPellice - Pastore: Bart. Soulier.
Aoeta - Chiesa: 3, Rue Croix de Ville - Pastore: Pietro Chauvie, ivi.
Bari - Chiesa: Corso Vitt. Em., 164.
Ben^ento - Sig. Ant. Cornelio. Via Pietro
De Caro, 17.
Biella - Chiesa: Via Funicolare - Pastore:
G. G. Ribetti, Casa Boglietti Bottalino.
Borrello - Chiesa Evangelica, Sig. G. Bert.
Brescia - Chiesa: Via dei Mille (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastore : Luigi Rostagno, ivi.
Brindisi - Chiesa: Via Congregazione. Casa
Zaccaro - Sig. Pietro Varvelli. Via Circonvaliazione.
Casale Monferrato - Chiesa: Piazza Giardini Pubblici-Pastore: Davide Forneron.
Catania - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore: Giuseppe Fasulo, ivi.
Caltanissetta - Chiesa: Via Maida, 15 Cbieti - Chiesa Evangelica: Sig. D. Rosati
Villa Comunale. *
Coazze - Pastore G. Petrai.
Como - Chiesa; Via Rusconi, 9 - Pastore:
Giovanni Grilli - 8, Via S. Martino.
Corato - Chiesa Evangelica : Via Garibaldi Pastore: G. Moggia, ivi.
Dovadola - Chiesa Evangelica.
Polonica Po - Chiesa Evangelica - Sig. Ben
Giudici.
Firenze - Chiesa; Via Serragli, 51 : Pastore
V. Sommani.
Chiesa: Via Manzoni, 13 - Pastore:
E. Meynier, ivi.
Piarne - Chiesa; Via Sem Benelli, 6 - Pastore : Arnaldo Comba - Via Trieste, 219.
Forano - Chiesa Evangelica: Sig. Enrico
Corsani. 1
Genova Chiesa: Via Assarotti - Pastore:
G. Bonnet - 2, Via Curtatone.
Grotte - Chiesa Evangelica
Ivrea - Chiesa:'5, Corso Botta - PastoreG. D. Maurin - 3, Via S. Nazari o.
La Maddalena - Chiesa Evangelica: Sie
Enrico Robutti.
Livorno - Chiesa: Via G. Verdi, 3 - Pastore:
Arturo Muston, ivi.
Lacca - Chiesa: Via Galli Tassi. 18 - Culto
ogni Domenica alle ore 19,80 - Pastore:
G. D. Buffa.
Lugano - Sm. Paolo Calvino - Pastore Evangelico, Caatarate (Lugano).
Mantova - Chiesa; Via Bacchio, 4 - PastoreBenv. Celli.
Messina - Chiesa: Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Messina, ivi.
niiiiniwiiMutinimimiMmniiiiiiiiii
PUBBLICAZIONI DELLa'lÌbR^Ia"
Milano - Chiesa di S, Giovanni in Conca Pastore: V. Alberto Costabel - 22, Via
Telesio. — Chiesa di Via Fabbti, 9 - Pastore: Emilio Corsani, i Via Stradivari.
Napoli - Chiesa; 25, Piazzetta Tagliavia Pastore: Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica
Palermo - Chiesa: Via Macqueda, 36 - Pastore: Rinaldo Malan, ivi.
Pescolanciano - Chiesa Evangelica.
Piani di Vallecrosia ■ Pastore: F. A. Billour,
Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa: Via Derna, 15 - Pastore: G.
D. Buffa - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa: Piazza S. Marco Pastore: Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore: Arturo
Mingardi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore :
Gius. Banchetti.
Roma: Chiese: Via Tre Novembre, 107, e
Piazza Cavour - Pastori: Aless. Simeoni,
107, Via Tre Novembre, e Paolo Bosio,
Via Pietro Cossa, 42.
Sampierdarena - Chiesa; 16, Via G. Carducci
Sanremo - Chiesa: Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa: Corso Crist. Colombo, 13
Siena - Chiesa : Viale Curtatone, 5 - Pastore :
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle ore 18
Sasa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
G. Petrai.
Taranto - Chiesa: Via Pupino, 35 - Sig. Pietro
Vatvelli.
Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori ; Alberto Prochet e Giov. Bertinatti,
15, Via Pio Quinto.
Trieste - Chiesa: ViaS.M.Maggiore - Pastore;
Guglielmo Del Pesco - 535, Vìa Scorcola, i
Venezia - Chiesa: Palazzo Cavagnis (Santia
Maria Formosa) -Past. ; Davide Revel, ivi.
Verona - Chiesa: Via Pigna (presso il Duomo)
- Pastore: B. Celli, 2, Vicolo S. Andrea.
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia, 4
Ufficio di Presidenza della Tavola Valdese
Sig. Past. Bartolomeo Léger, Moderatore.
Sig. Past. Ant. Rostan, Segretario-Cas-'‘
siere, 107, Via Tre Novembre,'Roma. (ij.
Facoltà di Teologia: Roma (26) - ViaPietro
Cossa, 42: Prof. G. Lutei,G. Rostagno, Ern.
Comba.
Ufficio Pubblicazioni : Torre Pellice, Vta
Arnaud, 29.
Liceo-Ginnasio Pareggiato: Torre Pellice
Preside: Prof. D. Jahier.
Scuola Normale Pareggiata: TorrePellice
Direttore : Prof. A. falla.
Scuola Latina: Pomaretto - Direttore: Prof.
G. Maggiore (Torre Pellice).
Convitto Maschile: Torre Pellice - Direttore;
Past. F. Grill.
Convitto Femminile : Torre Pellice ■ Direte
trice: Sig.na A. Vinçon.
Orfanotrofio: Torre Pellice - Direttrice : Sig.na j
N. Arnoulet.
Istituto Gould: 51, Via Serragli - Firenze (33)
— Direttore: Past. V. Sommani.
Istituto Femminile Valdese di Vallecrosia
Direttore Past.F. A. Billour.
Rifugio per incurabili: Luserna S. Giovanni,
Asilo pei Vecchi: Luserna S, Giovanni.
Asilo pei Vecchi: S. Germano Chisone.
Casa delle Diaconesse - Sede e Direzione
Via Berthollet, 36 - Torino. — Direttore
A. Comba - 22, Via Beaumont - Torino.
Scuole elementari (annesse alle Chiese) : Carema, Dovadola, Forano, Grotte, Pachino, Palermo, Riesi, Rjp Marina, Éalle,
Sanremo, Vallecrosia, Vittoria,
Il culto principale si celebra in tutte le
chiese alle ore 11 circa della Domenica.
^EUGIONE cristiana, compendio delle verità fondamentali
del Onstianesimo, 220 pagine . . . l. 3,- [Estero L. 5,-]
IL CATECHISMO EVANGELICO, edizione popolare, in italiano
e m francese - 27 lezioni in 70 pagine . L. 1,— [Estero
E. Rivoire - PERCHÈ SIAMO CRISTIANI? . . 0,50 [Estero
B. Celli - SCIENZA E FEDE ...» o,50 [Estero
U. Janni e Ern. Comba - LA GUERRA E IL PROTESTANTFQivirt ^ [Estero
2,-]
1,-]
1,-]
TESIMO
T. Longo - L'ESISTENZA DI DIO
T. Longo - L'IDEA CRISTIANA DI DIO
U. Janni - IL CULTO CRISTIANO
U. Janni - L'AUTORITÀ NELLA FEDE
1,
1,50
1,
2,
[Estero
[Estero
[Estero
[Estero
1,-]
1,50]
2,60]
1,50]
3,-]
N. Buffa - IL LUMICINO SULLA MONTAGNA (racconto)
L. 2,50
[Estero L. 3]
S- Longo - TRE MESI IN CAMPAGNA (racconto) L. 1,50 [Estero » 2]
E. Fasanari-Celli - IL MIO NIDO (racconto) . » 3,— [Estero » 4]
G. Lazzi - la facoltà VALDESE DI TEOLOGIA » 0,50 [Estero » 1]
Fernanda Buffa - FANCIULLEZZA (racconto) L. 3,50 [Estero L. 4,50]
Augusto Jahier - LA BIBBIA nel giudizio di illustri italiani L. 2,75
[Estero L. 3,50]
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