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17 Mars 1892
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ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voua ma aeroï témoins. Acl. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Que Ion rhgne vienne. SlatUi. VI, 10
K » ■■■ III II i 1' c :
Conversion du cœur... et de la bourse —
Influence de Spurgeon _ Oxygène et
attontiom___Evangélisation — Nouvelles
religieuses et faits divers — Clironique
Vaiidoise___Variétés.
Cûiivorsion du coeur.... et de la bourse
(Luc XIX, 8).
On parlnil un,iourd’un avare qui,
soua rinllueiice d'iiti réveil religieux,
avait fait profes-sioii il’êlre touché à
aalut: « Sa bourse e.st-elle convertie? » demanda au.ssitôl un des auditeurs.
C’est une demande de tout [loint
semblable (ju’il faudrait adresser à
plus d’un [H'ofessaiit, chez qui le patois de Canaan tient lieu de preuves tangibles qu’un cbangernent réel
s’est opéré dans son cœur. Nous en
avons connu de ce.s gens, fauteurs
eiiUiousiastes de toutes les. sectes
imaginables, loiijouri prêts à se mettre en avant, à exliorler, à reprendre, à prier... et surtout à juger cbaritablement leur procliain, mais qui
restent aussi mauvais époux, mauvais fils, mauvais voisins, aussi étraii
gers à tout esprit de sacrifice, que
s’ils n’avaient .jamais été sous l’in
fluence salutaire, dont ils se disent
les témoins et les [ireuves vivantes.
Et nous voudrions que ce danger
ne fût pas perdu de vue dans le
mouvement religieux actuel, et que
l’on ne se coulentât d’aucune manière de faire du sentiment, sans
penser et passer à l’acLion. I.’exemple de Zachée nous paraît être une
de.s illusiralions les plus frappantes
de ce fait. Si Jésus peut dire à son
égard: « Aujourd’hui le salut est
entré dans cette maison! » c’est que
le clief des péager.s lui a présenté
comme fruit visible d’une conversion
radicale, la ferme résolution de réparer toutes des injustices commises,
avec autant de fidélité qu’il avait
décidé de distribuer la moitié de
ses biens aux pauvres.
Les œuvres d’Evangélisation et de
Missions seront les premières à se
ressentir d’un réveil d'amour et de
zèle dans notre Eglise, pareequ’il y
créera ou y renouvellera l’esi'rit de
sacrifice qui semble être devenu un
mythe chez la grande majorité de
notre peuple. Mai.s nous voudrions
qu’il y eût eu même temps une lat^e
place faite à la restitution de rargenl
dont on a fraudé le trésor public,
l’Eglise ou les pauvres, et cela « quatre
fois. autant ». Nous voudrions que
l’argent de l’usure servît à rémettre
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à flot les familles qui ont été ruinées par ce moyen; que les bornes,
déplacées en cachette pour agrandir
son champ aux dépens du Voisin,
reprissent comme par enchanlernent
leur place primitive; et que si quelqu’un a fait tort à un auli'e en quelque chose, il n’eût pas honte de le
reconnaître ouvertement, en cher
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chant à le l'éparer dans la mesure
de son pouvoir. Impossible d’avoir
la bénédiction de Dieu, le pardon
de Christ, et la vie de l'Esprit dans
nos âmes, aussi longtemps que nous
y gardons un de ces coupables interdits, aussi longtemps que toutes choses ne sont faites nouvelles.
Quand la charité de Christ nous
presse, c’est le cœur qui s’ouvre
tout d’abord, qui .se dorme; mais
aussitôt après ü donne, d’autant plus
facilement et généreusement, qu’il
entre plus entièrement dans l’esprit
qui a poussé le Fils de l’homme à
chercher et sauver ce qui était perdu.
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L’INFLUENCE DE SPURGEON
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L’influence du vaillant prédicateur
anglais a-t-elle été, à certains égards,
comparable à celle du grand réformateur'allemand? Nous ne parlons
point ici, cela va sans dire, du domaine de la pensée chrétienne ,
sphère où Spurgeon n'était, après
tout, que l’écho d’un écho, mais du
domaine de la vie et de l’activité
religieuses.
Au sein de son Eglise, le pasteur
du Tabernacle était l’objet d’une affection dont on peut mesurér l’intensité au fait que, pendant vingtsept semaines, ce tahei'iracle s’est
rempli chaque jour, matin et soir,
pour une réunion de prières destinée à demandtr à Dieu le rélahlisseméut de Spurgeon. «Beaucoup
^ d’entre nous, a dit, sur sa tombe,
' soti ancien étudiant Arebiliald Ih own,
auraient volontiers donné leur vie
pour sauver la sienne ».
Bien des auditeurs, réguliers ou
occasionnels, du défunt déclarent à
l'envi qu’avec rinterruption de ses
discours, leur vie intérieure a perdu
l’uii de ses ressorts les plus puis.saiits. Uu grand nombre de ses élèves avaient moulé leurs opinions et
leurs allures sur ce maître chéri.
Et, en dehors de ces di.sciples de la
stricte observance, des prédicateurs
dé toute dénomination ont tiré un
immense profit de ses préceptes ou
de son exemple; l’évolution homilétique dont le pasteur haptiste avait
pris rinitialive a laissé son empreinte
duns' la méthode actuellement suivie
par tous les bons orateurs anglicans.
Spurgeon avait longtemps été le
principal apôtre et le grand porteétendard des communautés non couriormistes. On l’appelait partout où
il y avait quelque discours de circonstance à prononcer, et ses visites
donnaient aux Eglises une puissante
impulsion spirituelle; elles leur réyélaient un nouvel idéal et les incitaient à de nouveaux efforts. De
tous les pasteuj's dissiilents de l’Angleterre, il élâit celui qui était le
plus connu dans la ma.sse de la population. On peut même se demander s’il n’été it pas le plus aimé de
tous les ecclésiastiques du royaume.
. Peu d’hommes, en tout cas, dans la
génération contemporaine, oiit été
plu.s unanimement admiré.s et plus
sincèrement pleuiés du peuple apglais. On assure que, ri l’on fait abstraction du jubilé de la reine Victoria et de la visite de l’empereur
Guitlaume, le Sud de Londres n’avait
jamais vu dans ses grandes artères
une foule aussi nombreuse et aussi
émue que le jour des funérailles de
Spurgeon.
Mais son influence s’étendait bien
au delà de la métropole et des lies
Britanniques. Partout où la langue
anglaise est parlée ou comprise, des
rnulliuides de chrétiens attendaient,
éhaque semaine, son sermon lieb
3 1
3
domadaire avec la même impalieiice
qu’un petit rentier de province peut
eu mettre à attendre sou journal illustré de, Paris. Ce message évangélique s’en allait aux extrémités
du monde, et devenait, jusqu'au fond
des déserts du Far-West, de l’Australie et même de l’Afrique, une
source de rafraichissem-int spirituel.
Au nombre des reliques de la collection de Spurgeon figurait un exemplaire d’un de ses sermons, qui
avait été trouvé, après la mort de
David Livingstone, dans les effets
du grand explorateur: on y lisait
eu marge cette annotation écrite au
crayon; Very good, V). L. Les prédicateurs protestants de la France
et de la Suisse, de la Hollande et
de l’Allemagne, citaient couramment
Spurgeon du haut de leurs chaires.
Même au sein de la communion
grecque, le métropolitain d'une des
Eglises du Bas-Danube avait fait traduire un certain nombre de ses sermons, en recommandant à ses prêtres d'en donnner lecture à leurs
troupeaux. M. Pierson croit donc
pouvoir affirmer que, , tout compte
fait, Spurgeon avait prêché, au cours
de sa carrière, à prés de W millions
d’auditeurs, qu’il avait reçu dans
l’Eglise de tO à 12 mille convertis,
et que ses sermons, traduits dans
vingt-trois idiomes ou dialectes différents, devaient avoir atteint de 20
à 40 millions de lecteurs.
Ces chiffres suffisent à montrer
que peu d’existences pastorales^ ont
élé aussi fécondes et aussi bénies
que celles de Spurgeon. « .Je me
demande, a dit M. Pierson, si, depuis saint Paul aucun chrétien,, en
faisant son entrée dans le ciel, a pu
y rencontrer autant d’âmes sauvées
par son ministère, ¡o Le grand évangéliste qui vient d’être retiré de ce
monde est, au x’esle, de ceux dont
on peut dire avec assurance que,
bien que mort, il parlera longtemps
encore par sa foi. Son nom demeurera cher à l’Eglise, et la statue de
bronze qui va être élevée sur sa
tomlie ne sera pas visitée seulement
pai' les baptisles de Newington et
par les orphelins de Stockwell: elle,
deviendra un lieu de pèlerinage pour
les chrétiens évangéliques de l’univers entier.
Semaine Religieuse.
. i 'Ær
ei atiendon!
La congrégation de Spurgeon a
Lüiiiires croissait à vue d’œil: l’église
allait bientôt se trouver trop petite; il
s’y assemblait des foules si considérables, que l’on y respirait mal à l’aise.
Spm'geon supplia à plusieurs reprises ses diacres de faire ouvrir les
petile.s fenêtres scellées de l’édifice;
la force de la routine prévalut: on
n’en voulut rien faire.
« J’ai toujours cru », écrit Spurgeon à ce sujet, « que la meilleure
« chose, après la grâce de Dieu, était
« l’oxygène. Priez afin que les feœ,nêtre.s des cieux soient ouvertes
8 à vos prières, mais pour qu'on
« l'lusse les suivre, tenez toujours
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« les fenêtres de l’église ouvertes. »
Aussi, malgré l’opposition, on vit
un beau jour les carreaux en questions enlevés, sans que l’on sût qui
était l’auteur de co vol avec effraction. « Mes diacres étaient consternés, dit Spurgeon dans ses lectures ; »
« j’offris une récompense de 125
« francs à celui qui découvrirait l’aua Leur du méfait à la condition qu’il
a partageât cette somme avec ce
a dernier. Ce dernier c’était moi qui,
8 avec une bonne canne, avais mis
a fin à la contestation en mettant
« bas ces vitres odieuses^.»
Là ne se borna pas réducation
que Spurgeon donna à son église;
après leur avoir enseigiié l’oxygéne,
il voulut leur enseigner aussi l’attention. Un de leurs graves défauts
était celui de se retourner à chaque '
instant, dès que quelque personne
nouvelle faisait .son entrée dans la '
chapelle. ,i
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« Je m’arrêtai court, » raconte
Spurgeon, « et je leur dis: Mainte(( nant, mes frères, comme cela vous
« intéresse beaucoup de savoir qui
« entre, et comme cela me dérange
« énormément de vous voir vous re« tourner à chaque instant, je m’en
8 vais vous décrire, si vous le voulez
« bien, toutes les personnes qui eri« trent; de sorte que vous n’ayez
« pas à vous fatiguer. Je commençai
« à l’instant; un de mes meilleurs
a amis fit sou entrée, je pouvais
a faire son portrait sans qu’il s’ofa fensât pour cela: je le décrivis
a comme un respectable gentleman
a qui venait d’ôler son chapeau....
a Je n’eus pas besoin de continuer,
a la leçon fut comprise, le remède
a eut le plus heureux résultat ».
EVANGELISATION
Borne — Une correspojidance deM.
BulTa à r Italia Evangelica parle
d’une conférence donnée dans la capitale par un prêtre Romain sur le
quatrième évangile et la critique
moderne, au cours de laquelle le
conférencier a cité a comme œuvres
magistrales» les ouvrages de Lulbardt,
Lightfoot et Godet, en ajoulanl: a Ces
auteurs sont tous protestants et il
faut reconnaître que, dan.s la grande
lutte engagée contre le rationalisme,
les théologiens de cette école ont
été laissés seuls sur la brèche, et
c’est à eux que nous sommes redevables si la foi, loin d’être délmite,
a remporté la victoire».
San Benfo — Le Laharo donne
un compte-rendu de.s examens sémestriels de nos écoles Evangéliques,
a L’impression que nous en avons
remportée, dit ce journal, est excellente sous tous le.s rapports. L’école
compté 50 élèves,' presque tous
appartenant à des familles catholiques-romaines ».
Le même journal remarque comme
un signe des temps et comme une
preuve de l’opportunité d’une ferme
adhésion aux principes évangéliques,
le fait réjouissant, qu’en hommage
aux habitudes religieuses des Anglais
qui forment la mojoi'ité de la colonie
étrangère, les cours de Carnaval ont
eu lieu le Samedi et non le Dimanche,
comme c’était rhal)itude.
Venise — Nous recevons le compterendu aunuel du Conseil de cette
Eglise. Comme il ne s’agit pas d’un
rapport sur la marche de 1’ omvre
elle-rnêrne, la pailie financière y occupe la plus grande place; nous ni
extrayons pourtant les détails statistiques suivants:
L’Eglise compte actuellement 466
membres communiants; il y a 12
catéchumènes; il y a eu cinq décès
dans le cours de ¡’année 1891. Les
contributions à la Caisse Centraie
sont d’une centaine d'e francs inférieures à celles de l’anuée passée,
et cela malgré une conlrihulion extraordinaire'de iOO IrancB. Par contre la caisse de la diaconie a été
mieux fournie, quoique les hesoin.s
créés par Vinßuenza aient fait de
nombreuses brèches aux fonds disponibles. Les cultes sont bien fréquentés, et ¡'activité en faveur des
œuvres . de_ l’Eglise s’est soutenue
d’une manière encourageante.
Nouvelles Religieuses
et faits divers
Italie. — L’Eglise Mélhodiste Wesleyeiirie vient d’éprouver un nouveau
deuil en la personne d’un de ses
pasteurs, M. S. Ragghianii ministre
de la congrégation de S, Maria di
Capna Vctere
+
irVis ^
'f:k,
5
France. — Des réuuiotis d’alliance
évangf^lique d’i.m nouveau genre
viennent, d’être inaugurées dans l'Eglise Gallicane de Pai'is, avec le
concours de MM. iïyacintlie Loyson,
Th. Monod et A. Meltetal. E’ex-péie
Hyacinthe, qui vient de se remeltre
d’une maladie fort grave, a présidé
la première de ces réunions et a
commencé par une prière, la lecture
de l’oraison Dominicâte et du symbole des Apôtres, et a exposé le but
de ces réunions.
M, Monod, dit {'Eglise Libre, a
prononcé une prièi'e et a, lui aussi,
mais plu.s explicitement,indiqué qu’il
s’agissait de manifester par un fait
l’unité des croyants et de rendre témoignage à Jésus Christ,
— I,e même journal annonce que
la Mission populaire, grâce à ries
dons spéciaux se montant à une trentaine, de, mille francs,a pu faire consIruire un bâteau-conféreiices qui lui
appartienl, et qui e.st destiné à pai'cûurir les rivières, canaux, etc. en
vue de rEvaiigélisatiuii.
— Monsieur J. P. Gliarpiot, ancien pasteur dans les Hautes Alpes,
que plusieurs de nos lecteurs ont
connu aux Vallées, vient île mourir
à l’âgé de 81 ans à Cannes, où il
.s’était retiré depuis plusieurs années,
— J-o CornUé des Missions a reçu
deux dons de 50000 francs chacun,
l'un de.sliné à l’œuvre dn Congo:
l'autre à la Mission en général. Le
fiujet de préoccupation principale
actuellement est le déficit du Zam
hése qui se chilïre à 12000 francs.
+
Angleierre. — i^e British Weekly
noms apprend de quelle manière ta
question de ta succession pastor,ale
de Spurgeon a été réglée. A la l'equéle du Conseil de 1’Egli.se du Tabernacle, c’est le frère du pasteur
regretté, M. J. A. Spurgeon, qui est
chargé de la direction de la congrégation «jusqu’à ce que !a volonlé du
Seigneur soit plus complètement
manifestée ».Ledocteur A,F.Pier.son
con U miera
comme prédicateu/.
à l’Eglise .ses services
X
Suisse — Des conférences du plus
haut intérêt ont été données à Genève ce.s derniers temps. M. Gaston
Frommel a parlé de l’.ânglo-Calholicisme. Il était irn[)OSRÍble, écrit J. P.
dans {’EgliseLibre,de battre mieux en
brèche le.s sympathiesijui .se.sont produites pour le ritualisme et pour
tout ce qui, en général, tend à exagérer les mariife-slations extérieures
du culte. M. Eaoul Pic.tet, prof, â
BeiTm a donné trois leçons où il
s’est attaché à prouver que la science
contemporaine n’exclut nullement le
principe d’aclion libre, qui est à la
base de la théorie spiiltualiste.. 11 a
appelé le matérialisme, qui détruit
la liberté humaine, un poison social. Enfin M. Jean Reville a parié
sur la réforniatiou et le socialisme.
« Il a montré le protestantisme des
plus favorables aux. lransloi'mation,s
qui peuvent amélioi'er le sort du
gramî nombre. Mais il a rnis ses auditeurs en défiance contre les plans
de réforme des chefs socialistes qui
veulent réorganiser le monde, en
fai.sant de l'homme un rouage esclave de la machine sociale, l.eur
succès serait l’anéantissement de l’initiative individuelle, soui'ce de tous
les progrès ».
Bulgarie — Les nouvelles de l’evarigélisalion de ce pay.s sont encourageantes; rannéo dernière, a vu s’élever
dans ce pays 3 nouvelles églises et 72
nouveaux memiires, se sont joints
aux communaulé.s évangéliques existantes. Les écoles se remplissent
et le peuple le.s apprécie. Les pasteurs et les instilutenrs sont toujours plus réclamés. Ijcs bibles et
les traités répandus dans le po.ys
sont lus volontiers. On racotUe même
que le prince Ferdiirand voit de bon
œil se.s sujets évangéliques. Mais
la mission eu Bulgarie a ses diffi-'
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cullés iiussi, c'est l’agilation politique qui détoump souvent l’attention
des intérêts religieux, c’est surtout
le manque de ressources, qui em
pêche l’œuvre d’évangélisation de
s’étendre autant qu’elle le voudrait.
Eglise Libre.
CHR0I\IQIIE VAIJBOISE
La Tour — Les personnes qui assistaient à la réunion de 'prière dimanche soir, n’ont pas été peu effrayées en apprenant tout à coup
que le feu était à l'Orphelinat. C’était
heureusement,sinon une fausse alarme, du moins un rapport fort exagéré, comme ont pu s’en convaincre
immédiatement les nombreux amis
qui ont couru au secours. Il s’agissait seulement d’un feu de cheminée
qui avait commencé à earboni.ser une
des poutres du toit; le danger eût
été bien plus considérable si ce commencement d’incendie, au lieu d'être découvert vers 8 heures par un
passant, avait éclaté au milieu de
la nuit. La nouvelle directrice, M.lle
Gonin, et les enfants en ont été
(juittes pour un peu de frayeur.
Saint Jean — Les réunions de
réveil se sont poursuivies dans cette
paroisse .jusqu’à dimanche soir et
avec un intérêt toujours croissant.
Partout, àBibiane comme au fond
de S. Jean, aux Airals comme au
Blonats, à Mourcious comme aux Gonins, à la Cariera comme à Caslelus,
aux Peyrots comme aux Marauda, une
foule considérable et recueillie se
pressait dans les salles bondées, et
hélas! trop petites bien souvent. Les
visites de hameau en hameau et de
quartier en quartier ont laissé sur
les frères qui des ont faites une impression qui ne s’elîacera pas de
sitôt.
Au culte principal du dimanche
matin, la S. Gène a été célébrée; il
est à regretter que le mauvais temps
ait empêché beaucoup de monde de
venir au temple. La salle de l’école
était remplie «en dedans et en dehors » pour la réunion d’adieu du
soir. Un membre de l’assemblée a
exprimé sa vive reconnaissance a
MM. Micol et G. A. Tron pour le
ministère béni qu’ils ont exercé, et
les vœux de la paroisse de S. Jean
pour ses sœurs de Villeséche et S.t
Germain.
— Le Lundi 14 Mars, les eiifaiils
des écoles des chefs-lieu (Blonats et
Ayrais) et toute.« les écoles de quartier se sont réunies, malgré la neige,
et avec force drapeaux, clans le Temple, pour y célébrer l’anniversaire
de la naissance de S. M. Humbert
I, en lieu et place de la fête de l’Emancipation qui n'avait pu avoir lieu.
Des discours de circonstance furent
prononcés, par MM, Gay, Ch. A.
Ti'on et W. Meiile; force récitations
furent intercalées par des. chants fort
bien exécutés: la dernière partie du
programme, la collation frugale, dut
être la plus, goûtée, car il était prés
d’une heure et demie quand les enfants se rendirent à l’école pour y
manger leur pain et leur fromage.
Une mention honorable à la musique de S. Jean qui ,se mit à la tête
du cortège et joua avec beaucoup
de brio la marche royale.
— Dans deux séances successives
de .ses membres électeurs, cette paroisse s’est occupée de la Révision
de la Constitution de l’Eglise Vaudoise, et l’a votée en principe et
d’une manière générale. Dans la seconde réunion,'TAs.semblée a commencé l'examen partiel des propositions de réforme, et aurait été d’avis
d’accorder, si nos informations sont
exactes, aux femmes qui sont chefs
de famille, le droit de vote, mais
seulement dans le cas d’élection du
pasteur ou de l’ancien de leui' quartier.
7
Bobi. Réunions de réveil. — Dieu
a bien voulu encourager MM. Bonnet et H. Meille dans cette œuvre,
l’artout où nous allons, nous écrivent-ijs, nous rencontrons un accueil,
|)lus que bienveillant, empressé ; de
nombreux auditoires, de rattention,
du recueillement. Ce qui .se lit sur
les figures c’est plus que la l)onne
volonté rie nous écouter: c’est le
désir de (.bercher et de trouver quelque chose de souverainement important. Oh! oui, c’est au message
de Dieu i|u’on prête l’oreille. Et l’on
veut bien nous remercier, nous que
cette œuvie lafraîchit et fortifie,
nous à qui elle permet de contempler,
de toucher du doigt l’action de Jé
sus Christ présent dans son église.
les pasteurs, aticiens et membres
d’église qui s’emploient à une œu'
vre comme celle-ci !
Notre frère M. Gardiol (ravaille
avec nous comme s’il visitait une
autre paroisse et se.réjouit de toute
son âme de ce qü’il reçoit de Dieu,
comme un exaucement à ses prié
et de servir le Seigneur!
’efflcace réelle puissante du Saitit
Esprit. Heureux, bienheureuîi tous
res, comme un fi'uit de son travail.
Notre cher ami M. Trou a fait son
apparition hier à,Romana et sera
probablement à la Ferrière ce ma
lin. Quatre de ses Villarengs étaient
hier au soir à la réunion du Peuy.
Quelle réunion que celle là! Les
gens assis, debout dans les couloirs,
debout entre les bancs; et comme
on sentait que nous n’étions pas
seuls! Quel bonheur si nous voyons
arriver Dimanche soir pour la dernière réunion quelques amis de nos
paroisses d’en bas; et si l'on pouvait y répéter le serment de Sibaoud
et promettre tous ensemble d’aimer
Dernière heure:
Bobi. — Nouvelles bénédictions
à la réunion de Peyrelà. J/école était
bondée, que l’on se pressait encore
à la porte pour entrer. Il fallut (estce à notre regret o^u à notre joie?)
instituer une nouvelle réunion dans
une écurie avoisinante. Inutile, jeurli
soir, d’aller à l’école de l’Abcés; on
n’y tiendrait [las; aussi avons-nous
changé noS plans et nous réunironsnous, comme ce soir, à la grande
école. Sera-t-elie suffisante? J'en
doute. Qu’on ne croie pas que nous
nous laissons éblouir par ces foules.
Ce (jui nous encourage, ce qui nous
réjouit n’est pas avant tout le nombre, c’est le profond sérieux qui règne dans ces assemblées, l’attention
de tous, l’anxiété des uns, la joie
des autres, la reconnaissance envers
ceux qui sont venus leur parler.
Nous ne saurions assez le dire à
Ions nos collègues de.s Vallées et de
j l’Evangélisation : Voulez-vous une
} semaine de repos, de vrai rafraîI cbiasement spiiiluei? Derriaudez à
I Dieu qu’il vous donne une semaine
I de ce travail.
P.RARUSTIN — Nous apprenons indirectement que dans celte paroisse
aussi il y a eu la semaine dernière
des réunions spéciales de l'éveil, très
nornbi'eusea et très bénie.s au Roc,
à S. Rarthéiemy, à Roclieplate, aux
Gardonats, aux Gay et à la Crota.
L’Esprit souffle... et nous en entendons le bruit 1
VARIÉTÉS
Victor l’imnaimel enfant. — Sous
le titre de Scritti varii, G, E. Domenico Rei’li vient de publier des
détails inédits fort in Lé rossants, sur
raiifance et la jeunesse de Victor
Emmanuel. 11 nous fait tout d’abord
pénétrer dans l’intérieur de famille
de Poggio Imperiale à Florence et
lire ces mots si simples de l’épouse
de Charles Albert : « Quand je suis
chez moi, je tiens mes deux garçons par terre, sur un tapis, et je
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lei^ laisse s’amuser ensemble, pebflant que je lis. Victor aime tant son
petit frère que c’est un vrai plaisir
que de le voir. » Charvaz fut nommé précepteur des deux prince.? dés
d825: plus tard oe fut le comte Cesare cli Saluzzo à qui Charles Albert remit pleins pouvoirs pour l’éducation de ses fils, l-.e programme
était des plus variés: dessin, histoire de la maison de Savoie, religion et géographie, grammaire et
littéraiure fi'ançaise, grammaire et
littérature italienne, éléments de langue latine, traités politiques, économie, notions de physique de chimie
et d’agronomie, art militaire etsLiatégie. Jour après jour les professeurs
notaient sur un carnet leurs observations au sujet de leurs élèves, et
le carnet était lu régulièrement par
le père et la mère,
Victor Emmanuel n’était pas fort
en fait de littérature et complètement étranger aux beautés de la
ppésie. Par contre il excellait dans
le récit de ses excursions alpines et
de ses impressions militaires. Voici
un morceau de lui: «Je les vis défiler devant le château de Fénestrelles, les sept compagnies, au sou
des tambours et des fifres et au cri
de: Vive le l'oi! Les vieux militaires et les soldats provinciaux marchaient en tète de chaque compagnie.
Il y avait là plus de mille iiommes
armés de fusils et de carabines de
foule espèce. On me dit que la vallée lie contenait pas moins de 8000
hommes armés, Je ne saurais exprimer l’émoi ion que j’éprouvai en voyant le ir tenue si martiale et leur
air^joyeux, sous leurs habits do paysans. .fe pensai aux premiers temps
(le Rome où les citoyens étaient appelés (le la charrue aux armes, et
une fois ,1a guerre finie, s’eu relouriiaient. à leurs champs. Je pensai
aussi qu’eu cas de guerre, ces gen.s
habitués au maniement des armes,
seraient de grand secours et peut
être .sulfiraient à la défense de ces
vallées, »
Il était si sincère dans ses relations militaires, qu’en ayant envoyé
une au Ministère de la -guerre, il
reçut ce qu’il appelle une « peltkiatoria » parceque, dit-il, j’ai fait la
chose avec conscience et connaissance des hommes!
Mais autant il aimait à écrire, autant, il aimait peu à lire. Son père
avait l’habitude de dire: « Victor a
un guignon p-ononcé pour la lec
ture Ce pour quoi U eut, par coûtée, une vraie passion (léssa jeune.sse,
ce furent les chevaux. Sa première
monture s’appelait: Fede, et il existe
de Victor Emmanuel une lettre des
plus originales oii il prie sou père
de laisse)' dans les écuries du chât(iau de Piacconigi sou vieux cheval
qui a droit à la reti'aite. La lettre
commence par ces mots: Sire, prosternés aux pieds de V. M., nous venons vous deïnander une grâce. S.M.
po.ssè(le dans ses écuries un cheval
([ui n’a jamais eu l’honneur de porter
sur son dos Votre Majesté, mais qui
e.st très utile aux. pétitionnaires par
son habilité à sauter les obstacles.
Nous conjurons donc le Roi de Sardaigne, de Chypre et de Jérusalem
etc., etc. La conclusion est fonnée
par une Ireiilaiiie de superlatifs, depuis « umilissimi jus([u’à « seccantissimi ».
PKT ITE GAZETTE
— f.e 16, la conte italienne a été quotée
G 91,60.
Maison à Vendre
à Tori'e Pellice, rue Apiùolli N” 2.
S’adi'esser pour informations, au
portier J.s Gi'iglio.
J. P, Mai-AN, Gérant
'Forre Pellice — Imprimerie Alpina
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