1
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie.................... 1'. 3
Tous les pays de l'CJuion
jposte.................» 6
Ainéi'îqne du Sud ^ 9
Oïl s'abonne;
Au bureau d'Administralioii;
Clïez MM. les Pasteurs;
Clin/, M. Ernest Robert (Pigneroi)
et il riinprjinbi'ie Alpina â
Torre Pelliec.
I/ahomiement part ¡ïu 1. Janvier
et so paie d'avance.
Numéros séparés demandés avanl
le tirage, 10 centimes chacun.
I Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pourCfoiset au dessus
S'adresser pour la Uédactiou à M.
lePasl.H. Meilie, TorrePellice
et pour rÂdmiuiBtrtttlon à lil
Eiisée Costabel, l'orrePellice,
Tout changement d’adresse esl
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES YAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vuus rnii seruz A«(,. 1,8 Suivant la vùrilé avec la charité. Epli. ;V, 15. Que ton règne vienne. lUattli. VI, 10
S I» ■» >11 si i r :
Toijjnul'S de l^iiilroduolion au Coilooe —
ItiaiiguraUoti du Temple de Rocca Imperiale — Exlraits de lettre du Zambèze
— Cliroiiique Vaudoise —Tteviie Politique
— Amiorjces.
TOUJOURS DE L'INTRODUCTION
AU COLLÈGE
.te suis bien uise que mon article
siii' l’examen d’introduction au Collège 'ail poussé uii des vétérans de
notre enseignement secondaire, à
rrtaiii('e.sto.r publiquement ses idée.s
sur ce sujet, qui n’est pas sans
avoir une gramle importance pour
l’avenir des deux établissements de
iusti'uctiuri classique des Vallées, .le
ne regrette qu'une chose, o’e.st d’avoir
, été mal interprété. La plus grande
partie de la lettre de M. D. R. est
fondée sur un quiproquo, et par conséquent la fine ironie qui la. caractérise est dépensée en pure perte.
Eu eifet M. R. a cm _ lire entre
les lignes de mon article quelque
cli'ose comme ceci: Les écoles du
Val Luserne sont en état de préparer
autiisammeiit les élèves: qui ont
l’intention de fréquenter une école
.secondaire, tandis que celles des
Vallées du Cluson et de Germanasca
ne le sont pas. Or, quiconque a lu
ce que je disais à ce sujet dans le
numéro 8 du Témoin, aura remarqué que je''n’ai pas même nommé
Tune ou l’autre de nos vallées. La
seule chose que j’ai cru pouvoir
affirmer est celle-ci Pees^we toutes
nos écoles sont maintenant en état
etc. pourvu qu’elles .gardent les élèves
jusqu’Cl ce qu’ils aient bien et dûment parcouru toutes les classes»:
Après cette affirmation catégorique,
j’ai exprimé, non pas précisément
un doute mais plutôt une simple
supposition : « S’il y avait encore
quelqu’une de nos paroisses de montagne où la chose ne fût pas possible dans l’école même etc.» Il est.
vrai que la plupart des paroisses
que Ton est convenu n’ appeler de
montagne se'trouvent dans le Val
St. Martin (et c’est probablement ce
qui a donné lieu au malentendu),
mais il y en a aussi dans le Val
! Luserne, et M. R. peut être a.ssuré.
j que j’avais en vue tout autant celles! ci que celles-là.
! Mais alors me demandera-l-on,
! pourquoi avez-vous proposé d’étai blir une class§ préparatoire à l’école
' latine, et non pas au Collège*?
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En [irerniei' lieu je tiens à ce que
l’on sache que mon but primhpa],
pour ne pas dire unique, en écrivant ([iielques lignes sur l’examen
d’introduclioîi au Collège, a été de
rappeler à tous les intéressés (|uel
en serait dorénavant le programme,
et en même temps d’exhorler les
instituteurs à faire tout ce qui dél>endait d’eux pour augmenter de
plus en plus le contingent d’élèves
bien préparés pour nos établissemeiUs d’instruction secondaire. Et
je suis heureux de constater qu’ en
cela j’ai rencontré l’approbation de
M- R., si toutefois l’on peut être
sîir qu’il n’ait pas parlé ironiquement là comme ailleurs !
Quant à la proposition, ou plutôt
à l’idée que j’ai émise en passant,
relativement à la nécessité d’une
année préparatoire au Pomaret, je
prie les lecteurs de remarquer que
je l’ai subordonnée au cas dû il
pourrait n’être 'pas possible ou sans
danger, de reiulre l'exarnen d’introduction aussi sévère qu’ il devra
i’étre dorénavant au Collège. .Je n’ai
donc rien affirmé d’une manière
absolue, et je suis tout disposé à
remettre ma proposition dans ma
poche, si on m’en démontre l’inutilité, je serai même le premier à
m’en réjouir.
Mon honorable opposant est convaincu, lur, que si une classe préparatoire est nécessaire au Pomaret,
elle ne l’est pas moins à La Tour,
et que six mois, dans une école de
montagne valent autant (]ue neuf
ailleurs. Pour ce qui , concerne la
seconde assertion, je ne sais pas
si tout le monde pourrait y so>'.s*
crire, mais quant à la première
nous ns sommes pas loin d’être
d’accord: rnt'i ans.si je pense que
une classe préparatoire an Collège ne serait pas du tout superflue,
mais je n’en ai pas parlé parce que
je suppose que pour le moment
notre, administration ne peut penser
à ce surcroît de dépenses, tandis
qu’au Pomarel, d’après mon idée,
la chose serait possible sans aucuns
frais? En onti'e la solution que j’ai
indicpiée aurait probablement ¡jour
effet de prévenir le danger que plus
d’un élève, eiï'rayé par la difficullé
de l’examen d’adrni.ssion, ne renonce
pour toujours à fréquenter nos écoles
secondaires; tandis qn’en les faisaiit
passer pa:' une année préparatoire
qui eu serait comme le vestibule, il
serait plus facile de les attb'er.
Quant à l’inconvénient pour les
élèves de devoir passer une année
de plus loiu de chez eux, je l’ai
déjà dit, il serait compensé par le
fait que désormais ils ne seront |.dus
obligés de [msser par la neuvième
année.
Ma proposition aurait encore, à
ïuon avis, un auli'e avantage: en
venant faire leur 3® aimée au gymnase de La Tour, les élèves de l’Ecole latine auraient le temps de
faire ample connaissance avec les
professeurs qui seraient ensuite appelés à les interroger et ils seraient
par conséquent plus sûrs de subir
avec succès leurs examens de licence.
Pour ne pas fatiguer les lecteurs,
je ne m'étendrai pas davantage
quoique j’eusse encore bien des
choses à dire à ce sujet. J’altemls
que M. R. nous dise s’il a une autre
solution plus satisfaisante à proposer,
car il en faut une. On ne saurait
prétendre en effet qu’à l’état actuel
des choses, les deux professeurs de
l’Ecole i.atiiie, malgré leurs talents
et leur activité exemplaire, donnent
aux programmes des trois premières
années du gymnase, tout le développement que l’on peut y donner
sans trop de peine là où chaque
classe a .son professeur. O. R.
INAUGURATION DU TEMPLE
iK»€€A niPi:iUALii:
Gomme ceux qui étaient présents
à la fête du Cfiiol d’Augrogne, ont
3
ftf *tìff.'f'^**i'
' ' 'vv-'" ’
■';. .'■! ■ '-'f
- 83
fionné le 15 Août dernier mie preuve
tangible de leni' vif intérêt pour
l’œuvre de Rocca Imperiale; j’espère que notre public Vaudois sei'a
bien aise de connaître quelque chose
sur rinauguralion du premier temple évangélique, que Dieu ait permis à notre Eglise, de consacrer à
la prédication de l’Evangile en Calabre. Venant de Taranto sur la
rr.er Ibnienne, Piocca Impériale se
trouve aux portes de la Calabre, du
côté de l’Est, tandis que Guardia
Pic.monlese est au côté opposé â
l’extrême limite occidentale de la
même province, sur la Méditerranée.
Placée.s sur les deux versants des
Apennins,Rocca Imperiale appartient
à rarrondissement de Caslrovillari
e( Guardia; à celui de Paola dans
la -province de Cosenza. Au XJV.e
siècle la Colonie Vaudoi.se, massacrée au -XVi.e siècle, s’était étendue de l’Ouest des Apennins à-i’Est,
tandis qn’aiijomd’hui ' le mouvement a lieu en sens inveiso. Que
Dieu veuille qu’il ne soit pas arrêté et qu’il puisse s’ei'iéctuer:
« Dairuno all’altro rnar. »
Rocca — assise doquettement sur
un rocher s’appelle /mpma/e —
en souvenir dit-onde Fr. Rarherousse qui y construisit un magnifique château, et ne possède actuellement que 2700 âmes. Je visitai
cette localité pour la première fois
en 1883 et depuis lors j’ai dû m’y
rendre une vingtaine de fois.
Si dans toute la province de Cosenza, on a parlé et on parlera,
pendant longtemps encore, de Rocca
Imperiàle, c’est à cause de la petité
église chrétienne, composée de 42,
membres, dé l’école évangélique
qui compte 36 élpves et du temple
qui y existent, Ce temple (¡ui se
trouve à rexli’émilé du village du
côté (lu Nord-Est, étant très blanc
se voit de tona les côtés et de bien
loin: C’est tout ce qu'il y a de plus
simple et quoique sans Je moindre
ornemeni, grâce à .sa position et à
l’abondance de lumière, il a quelque chose d’élégant qui plaît et qui
réjouit. En forme de parallélogramme
il peut contenir 300 personnes commodément assises, il est beaucoup
plus grand et surtout plus beau que
l’église catholique de l’endroit.
Au dessus de la chaire on y lit
les belles paroles de I Jean [, 7 —
vis à vis ces autres de 1 Cor. 1,23:
« Nous prêchons Christ crucifié »
et sur les deux autres parois se
trouvent les passages de I Cor. 111,
16 et I Cor. VI, 19.
f.e Comité d’Evangélisation avait
délégué pour cette fête spirituelle
les trois pasteurs qui se trouvent
être les plus près de Rocca impériale, M,i- De Vita de Coralo, M.r
B''. Rostan de Messine et votre hurnhle soussigné. La veille du 22 Février dei'iiier nous avons eu une
réunion de [irières dans la salle de
l’école qui était boudée d’auditeurs.
Nous voici au 22; un vent glacial
souffle encore avec véhémence, et
c’est la première fois qu’on a un
culte public le matin; ci-devant les
cultes avaient toujours eu lieu le
soir. Nos craintes se dissipent, nous
sentons (jne Dieu est avec nous.
A 41 heurfis précises les pasteurs
en rolie et ral),a.s sortent de la sacristie, l’assemblée se lève debout.
Le moment est solennel. Lorsque
célui qui avait été charge du discours d’inauguration, dépose au nom
du Père, du BVIs et du Saint Espi'il, la Bible ,sur la chaire et que
cet acte accornpqgné d’un discours
très bref, est suivi par là lecture
de quelques versets et par la prière de consécration, tous sont profondément émus. Une assemblée
composée de 160 à 180 personnes
écouta avec le plus vif intérêt et
au milieu du jflus profond recueillement le pasteur de Naples prêchant sur Actes XI, 26: Ce fut à
Antioche que les disciples cornmen-
4
Gèrent à être nommés chrétiens. À
part les autorités locales, quel([ues
autres accompagnées des galantuomini, étaient venues malgré le vent
glacial de Canna Oriolo et Montegiordano, bourgades environnantes.
Le soir le vent cessa et la lune
brillant dans tout son éclat, l’auditoire fut plus nombreux que le matin
— il y avait plus de 200 personnes.
Nous eûmes le plaisir d’entendre
M r F. Rostan, pasteur à Messine.
Traçant le .programme du chrétien,
et prêchant avec beaucoup de ieu,
il nous lit une excellente prédication sur ces paroles de S.t Matth.
XXL 28: .Mon fils, va et travaille
aujourd'hui dans ma vigne.
.Le lundi soir nous avions plus
de 250 personnes et M.r Devita pasteur à Gorato, en expliquant la parole <! libéralement y> de S.t Jacques
1, 5, noua édifia grandement et nous
montra par des exemples. Idbliques
que, dans nos prières,' Dieu nous accorde tout ce qu’il nous promet
et beaucoup plus que nous ne lui
demandons.
Le mardi soir ce furent les 36
élèves dè M.lle Bonnet qui évangélisèrent par leur récitations les 300
adultes présents. Les 3 nasteuns
venus de loin et M.r Vitale évangéliste de l’endroit en profilèrent
pour adresser des exhortations à
ces âmes si attentives et si Irien
disposées pour' écouter
’Evangile.
Grâce au travail et à la générosité
de quelques Dames de' Naples et'
grâce à la bonté de M.lle Jalla de
S.t Jean, nous eûmes la Joie de
pouvoir donner à cliacun de ces
élèves un cadeau utile.
Une douzaine de chants exercés
par M.lle,. Bonnet et, accompagnés
d’un bon harmonium ont produit
sur le public une excellente et profonde impression.
Soyons donc reconnaissapts envers le Seigneur de ce que tout
s’est bien passé, de ce que l’auditoire a toujours été eu augmentant
et de ce que toule une population
s’est tournée du côté de l’Evaugile.
On nous a assuré que le prêtre de
la localité, pour ne pas assister à
la pr-ofauation (sic.) du _2 lévrier
avait suspendu ses fonctions et s’était depuis la veille rendu daris un
village qui se trouve à 9 kilomètres
de Rocca.
L’Eglise'de Rocca— par rorgane
de son évangéliste M.i’ Vitale — a
montré sa joie et sa reconnaissance
envers le Gornité, qui l’a dotée d’uu
si beau temple, en envoyant immédiatement après l'inauguration, une
dépêche au modérateur et au président le D.r Brochet.
À l’occasion de rinauguration noirs
avons administré le baptême à quatre enfants et sous la présidence de
M. Devita, aidé par M.r Rostan, nous
avons avec les frères et les sœurs
de Rocca, célébré la Sainle Cène.
G’est l’Eglise de Naples qui a eu
l’honneur et la joie de faire cadeau
à celle de Rocca -t- d'utt service
complet , pour la Saitile Gétie. Sur
la coupe ont été gravées les paroles
suivantes:. « ÎjU Ghiesa Valdese di ,
« Napoli alla consorella di Bocea
« Impériale, 22 fehbraio 1891. »
Je profite de vdti'e honlé pour remercier, par le moyeu .du Témoin,
M..r le pasteur Zellweger de Meideti,
M.r Vischer Sarasiu de' Bâte et xM.r
G roue et M.mes Guppy et Holme
de Naples' qui ont bien voulu me
venir eu aide pour doter le temple
de Bocca d’un harmoirium, rie belles
lampes pour l’éclairage, d’une chaire,
d’une table avec tapis pour Sa comfnunion et qui m'ont mis en mesure .de procurer à l’école quelques
uns, des objets qui lui étaient indispensables.
Ges chers frères de Rocca, nous.
ont remercié pour le hi,en’ fait à
leurs âmes et nous les remercions
vivement, surtout M.r'et M.me Vitale pour le bien qu’ils ont fait, à
notre corjis, car pendant cintj joui‘s
ils nous ont nourris et hébergés avec
5
- 85
une hospîLalité dont ils ont seuls le
secret.
Mainlenant — fi ères des Vallées —
unissez vos prières aux uAti'es pour
que Dieu bénisse abondamment cette
jeune Eglise de llocca et l’œuvre
poursuivie par M.i' Vitale et M.lle
Honnet.
Demandons an Seigneur ipie les
frètes de Rocca Impériale soient
par leur.s bonnes cèuvres et par leur
iidèle témoignage à l’Evangile, pour
toute la Calabre, la « Inæ luccl in
Icnebris ».
G. Pons.
EXTRAIT DE LETTRE DE IVI. A. JALLA
si'futa, La 28 Juillet 1890
M. Coillard est toujours absent et
Madame soupire constamment après
quel(|Lies nouvelles de lui. Elle va
un peu mieux ces jour.s ci, Dieu,
merci, mais ■’ son activité est très
restreinte, à cause de aa faiblesse
et de ses üniaux de lête. — H y a
trois joui's, un tie nos élèves vit
le léopai’d se cacber parmi les
liantes herbes, au pied de la colline;
il le fit savoir à tous les gens du
village. Ceux-ciî?arméa de deux
lances et de fusils, formèrent deux
bandes et allèrent environner le
léopard; mais quand celui-ci commença à hurler, la pani(|ue s’empara d’une des Itandes ét les voilà
(¡ni fuientel laissent parlii' leléo[»ard;
troupe de poltronsj Hier au culte
principal, j’eus dir)|auditeuis, tous
très attentifs; souvent leur nombre
va jusqu’à 150, surtout si j’ai pu
faire le joui' avant une touinée
il’appel.— Mon école m’occupe toujours beaucoup et me donne du
plaisii': j’y ai souvent ‘55 élèves
divisés en 7|classes; aussi ii’est-ce
|ias peu de chose, à moi tout seul,
de tes faire tous marcher en même'
temps. Il faut avoir l’oeil sur tous,
sans cela le désordre s’y met! A
une leçon d’anglais je donnai'pour
la première fois à, mes 9 nouveaux élèves un exercice à faire à
la maison. Les voilà Ions de se récrier; « Re [ihaletsoé» IrnpOf^sibln \
Us l’aiment beaucoup ce mot, qui
n’est pas lessouto, et l’emploient
chaque fois qu’ils ont devant eux
quehpift chose d’un peu dillicile.
Leur esprit, au lien d'aimer les difiicultés pour les surmonter, s’arrête
tout court, et sans même essayer, il
dit: Impossible. Mais j’ai tenu bon
et l’iMpoitsible est devenu ponsible...
J’irai bientiM, à la capitale, ,à cheval
cette lois, cd y resterai 3 jours. Que
Dieu bénisse celte visite pour le
bien du roi et de ceux (|ui iront aux
cultes.
Ka-Zmif/ula le 10 décemlire
.... Mon IVèrc et sa femme sont
|)artis pour la capitale où le roi les
appelait depuis long' teni|)s et je
suis venu ici ¡luui' les remplacer
pendant leur absence.
Cil ionique ViHMloise
- —"AWJV/V>*
CoNFÉRENCi*;. — Dans son second
discours sur Vittoria Golonna, M. D.
Jahier, après avoir marqué l’état de
corruption où se trouvait la, religion
l'omaine et le be.soin senli partout,
au.ssi bien en Italie (ju’ailleurs, d’une
réforme, nous parla de Vitloria Golonna en relation avec ce mouvement. 11 nous la montra reciiercbant
d’elle môme le vero stole en .lésus
Christ , et subissant à un haut
degré l’influence de Valdez, d’Ochino, de Contai'ini. Pourquoi, après
avoir tant aimé et admiré Ocbino
l’abandonna-t-elle à son snrl,.à peine
le général des C'.apucins se fut-il
enfui de l’Italie poui' servir Dieu
librement suivant sa conscience, et
interrompit-elle toute correspondan-
6
'.V TT.;
j.y
— 86 —
ce avec loi? Cela est dû, nous dit
M. le prof Jahier, à ICnfloence du
Cardinal Polo. N’est-ce pas aussi que
cette femme si noble, du reste, ci'aignait la persécution? Comme poète
religieux, personne n’avait écrit
comme Vittoria Colonna et personne
ne l’atteignit depuis. Elle est le
véi’itable représentant poétique du
groupe de ces réformés UalieTis qui
n’ayant pas le courage de briser
runité de l’église, tentèi'ent une
œuvre de réconciliation, et n’ayant
pas réussi, se tournèrent de nouveau vers l’église de Rome. M, le
Conférenc'er, qui a été suivi jusque
au bout par l’aUenlion soutenue et
sympathique d’un nombreux auditoire, nous pardonnera si nous ne
pouvons entièrement souscrire à
.sa conclusion. — S’ étant demandé
si Vittoria Colonna avait élé protestante ou catholique, il répondit
qu’elle n’avait élé ni protestante ni
catholique, qu’elle avait échappé aux
extrêmes fâcheux repi'ésentés par
les deux partis, et qu’elle avait gardé
le juste milieu ’ en étant chrétienne.
Des faits cité par M. Jahier dans
sa conférence , nous aurions plutôt conclu que Vittoria Colonna
l'esla catholique; que néanmoins elle
fut une chrétienne au fond de son
cœur, et qu’elle l’aurait été encore
plus si elle avait embrassé'franchement la 'réforme, c’est à dire si sa
profession de foi extérieure avait
correspondu aux convictions et aux
désirs intimes de son âme. Avons
nous besoin d’ajouter que les cinq
conférences entendues déjà font bien
augurer de celles que les autres
membres de notre corps professoral
voudront bien nous donner et que
nous espérons annoncer au plus tôt.
X
La Croix Rouge. — Grand émoi
à la Tou-r, Mardi à 41,30, pour l’arrivée du train-hôpital de la Croix
ronge. On e'spérait avoir, tonte une
représentation de blessés .fictifs recueillis sur un champ de bataille
et transportés dans I e
tram. Malheureusement il pleuvait,
et les délégués, officiers, médecins
et soldats de la Croix Rouge n’avaient
qu’une heure pour déjeûner.
Ou dut donc se contenter de visiter le train composé de six voitures dont trois destinées aux
blessés et trois au service. Au repas qui eut lieu à l’Hôtel de rOurs,
M.r le Général Crod.ara porta la
santé des souverains et il manifesta
le vœu que cette iniquité qui est
la guerre, ail à disparaître bientôt;
il le disait lui qui avait vu de près
les horreui's des batailles.
M.r le prof. Vinay, président du
Comité Val Pellice, souhaita la bienvenue aux délégués, il remercia de
rhonneur rendu à la Tour par l’arrivée parmi nous d’une si nomlirense délégation de la Croix Rouge,
il déclara qu’il attendait de cet événement un renouvellement de sympathie, au sein de notre population,,
pour cette œuvre excellente et il
annonça la formation parmi nous
d’une squadriglia d’infirmiers. MM.
Monginij H. Maille, Boér, P. Meille
prirent aussi la parole, ce dernier
pour proposer d’envoyer un télé- '
gramme au Président de la Croix,
Rouge llalieriDe, délia Somaglia. À
l,-40 le train reparlait emmenant
délégués, officiers et soldats qui ne
pouvaient a.«se?, se louei' de l’accueil
que leur avait fait notre population.
Nouvelles Religieuses
Débat relatif à l’Exposition Internationale (le Chicago. — Cette
exposition sera-t-elle fermée ou reslera-t-elle ouverte le Dimanche? Dans
la seconde alternative les gains matériels seraient beaucoup plus considérables. L’influence chrétienne
esl si forte, cependant, en Amérique
que si les Eglises et les Spciété.s
7
87
religieuses s’anissenl, pour demaiKler
la fermeture, elles l’ülilieudroriL en
'1893 c-omme olies l’ont obtenue etj
1876.
L’état fies Juifs en Russie. —
Des dix millions de Juifs Euroimens
cinq habitent la Piussie. Mais qu’elle
e.st misérable la condition qiu leur
est faite! Le Juif ne peut pas choisii' le lieu de sa résidence, et il ne
peut le quitter, même poui; un simple voyage, qu’à la .suite d'une permission spéciale ; il ne peut ni posséder des l)ien-fouds, ni employer
(les ouvriers chrétiens, il doit servir
dans l’armée mais ne peut y être
que simple soldat; il doit payer les
taxes, mais est exclu des omnseils
municipaux. Dans les cours de justice, il ne peut y avoir qu’im Juif
sur dix jurés. Les carrières libérales
lui sont, de fait, fennées. Voilà |)oui
la législature civile.
Quant à la religion, un mariage
entre Juifs est dissous lorsque le
mari ou la femme se convertit à
la religion grecque, à moins qu’ ils
ne préfèrent contiuuer à vivre ensemble, -- Si 1’ un des époux embrasse l’orthodoxie, les enfants au
dessous de sept ans doivent être
baptisés. — Chaque adulte converti
reçoit de l’Etat une somme d'argent;
cette somme est plus pedi te pour les
enfants. -- l.,e culte ne peut être
célébré que dans les Synagogues ou
dans les maisons de prières', et par
des rabbins reconnus par le gouvernement.
Due pétilion demandant Fémancipalion des Juifs, qui avait été envoyée à Pétersbourg par Y Alliance
Evangélique vient d’être renvoyée
à Londres sans avoir été même pré-,
sentée au Czar.
PETITE G 2 ETTE
— Le 11, la rente italienne a été (luotée
à Turin L., 95,75. '
BIBLIOTHEQUE dite OU COLLEGE
(Suite V. N. 10)
Ouvragen donnés par M. A. de Quai re ¡’âges
( 2.me envoi )
ahbô J. de Muro, Christ.
Colomb franç,, corse et calvais. 8
Par., Bastia 88 (XXI-511).
illalic «1« la Btoiii‘«l«nuai»f, le
comte A. Un li'ançais en Birmanie,
üuvr, l’édigé sur ses notes de voy.,
compì, par. G. Marcel. 12. Par. 83
(IV-244.
Foiilciiay l,i. de, Voyivge agrie,
en Russie. 12. Par. 70 (l'X-569.
Lirad, Cli, ],e peuple allemand,
ses forces et ses ressources. 12, Par.
88 (440.
i^aiicy et la fj4»i‘i‘aiiie. Not.
hist, et scientil'., 15.e congrès de
Fassoeiation franç. pour l’avancement des sciences. 12. Nancy,86 (501,
lliiraud, abbé E. J. Missions cathol. franç, Texte. 12. Par, 74 (XX-544.
' Toui'iiafaiid I*. Missions calhol.
dans les 5 parties du mondé. I. Les
lies Sandwich, 18. Par. 81 (176 et
carte.
Not. scientU’., hist, et écon. sur
Alger et l’Algérie, 1, publ. par Fassoc. franç, pour l’avancement des
sciences. 12 Alger 81 (VIlI-303.
tsuiiinain-Curiiille, A, Savoie,
Mont Cenis, Italie sept.Vpyage descr.,
hist, et scientif. enrichi d’une note
sur Fhist. natur. de la Savoie par
Boisduval. 3.e édition. 12. Par. 60
(XX-422.
Aadafllae, marq. de, ’AU'aiblissement de la nalalité en France,
ses causes et ses conséq. 2.e cd. 12.
Par. 86 (VI-151.
I.jéoiixoïi Ifï l>uv, fjes odeurs
de Berlin. 12 ' Par. -74 (284. ,
Ile B«ling-uo, Vie rurale. Un
grand-père à ses petits enfants. 12.
Par. 73 (220.
■ ;
■ 'fi
''.M
'■m
8
K'if-''
88 i
CarUìI l>.i* 4ìi., Précis ile zool,
mèdie, 2,e écl. 15, P:ìi'. 85 (636,
M., el. lj|i‘i*i^l>oiiiil<;t I,..,
Mfiin. du mici'usco[>e de ses applic,
:ui (liaiTtioslic et à la clitiiqiie. 16,
l'ar, 73 (XI-364,
menaçanLs .sont en train de se dis
siper.
AIÎONNKMENTS PAYES
Ton% Pollice, le i 2 Mars 1891.
Prof. Auix, ViNA.Y, biblioth.
I Qualriéme liste des abonnés au Ténioin
qui ont payé pour 1801.
Hpvhp Poüliqiip
J. Ro.stari (Pomaret)
cious).
P.e .Jalla (Mour
— Des a^'ents de la ])olice
italieiuie à Massaua s'étaieiiL rendus
coupables de meiirlres pour s’emparer de l’avoir de leurs victimes.
Les principaux coupables Çagnassi
et Lioeagbi sont eu |>i'i.son. Le Güuyernérnenl. a pnJumié une rigoureuse einpiétü.
— Le prince Jérome Napoléon,
qui est tombé rqalade à Home toucbn au terme de sa vie, Upe tentative de réconciliuliou enti'e lui et
sou Ills Victor n’a pas abouti.
l'iirolsse dé I<a Tour.
P.o Pelleiic — JVIat. Costabel — M.lles
Melile — RI. Monastier — M.me Bosio-6ay
— .J, A. Jaliier — Vandalino —M.nie'Frache (Pracastel) •— M.me Ollagnier — J. P.
Pons, past. — B. Goss — D.d Stalle — D.d
Fi’ache — D d Marauda — M. Rynard —
-1. ,Jouve — l’h. Costabel — J. ArmandHugOTi — Doüt. iVola — J, D. Charboiniior
prof. — M.me Beekwith — Kl. Costabe! —,
.M.me Rostan Jos. — M.lle Bert — M.me
j V.ve .lalla Pauline Pons — M.rne VolaI Peyrot —- M.rne Niccolini — M.rne Fissone
— Fél. Mu.ston — N. Tonni, prof.— Cour(llii, négoe. — Pierre Poët — M.rne Mu'ston
— M.me Bocr — .J. Richard — D.d Gaydou
— J. Louis Rostan — M-lle R. Charbonnier
— Prés? Pra-del-Torno — P.é Costabel.
-™ Une certaine détente semble s’être produite dans
les rapirorts île Dismark avec le
C! ouvernemeut. Gel ui -ci aem lie avoiiabandonné l’idée do faire n’importe
quelle, avance au |)arti progressisie;
il se replie sur le.s partis donservaleurs.
X
Fraue« — Le Temps blâme la
cüi'iduite du parti Déroulède, lois
de la visjte de l’Impératrice. S'ans
leurs baraugues cbauviiies el sans
les article’s violents du joumai rie
Cülogiiei cetiiicideul regrettable n’aurait pas, |U'is de telles proportions.
Mais encore une fois des nuages
Pignerol.
Ant. Bertalot — B.mi Berton — D.iL
Monnot, prof. — Stef. Guigou — B.irri Reynaud — L.o Ryiiard — ,I.u Balmas — M.lle
M. Pasquet _ H. Pascal, past.
HOTEL nmm mm
TORRE PKLLtCK ,
CAFÉ-RESTAURANT
Chambres, Fension, Restauration
MM. Monney se recommandent à la
bionveillance du public qu’ils s'efforceront
de bien servir. .
Ernest Robert, Gérant.
'lorre Pellice — Imprimerie Alpina