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Qùarante-huitiòme année. .
11 Octobre 1913
M.r B, Léger, modérateur . > ' "
' - -Î>OMAIlÉTTO:
N: 41.
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DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger..............................................
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Beigique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne ...... > 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement sa paye d’avance.
Ponr tontes les annonces, s’adresser A l’Imprimerie Alpine»
concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction àM.C.-A.TaoN, p&at., Torre Pellice,
et ponr l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pellice,
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux dû
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Communications — Notre œuvre d’évangélisation — Une course d’évangélisation dans
la haute Vallée d’Aoste — M“® Meuricoflfre
— Chronique vaudoise — Nouvelles et
faits divers — Feuilleton : Le trésor de
grand prix — Nouvelles politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE.
CONCOURS.
Les concours aux bourses BurgessKinnaird et Gillette auront lieu dès
le 17 courant, à 8 heures.
Torre Pellice, octobre 1912.
Pour la Table :
B. Léger, modérateur.
LICEO-GINNASIO VALOESE PAREGGIATO
TORRE RELLICE.
Le domande di ammissione nelle
diverse classi del Ginnasio e del Liceo
devono essere presentate su carta bollata da L. 0.60, prima del 15 Ottobre
p. V., al Preside sottoscritto e corredate
dei seguènti documenti :
1“ Fede di nascita (autenticata dal Presidente
del Tribunale, se rilasciata fuori della giurisdizione del Tribunale stesso).
2“ Certificato autenticato di vaccinazione 0 di
sofferte vainolo, su carta libera.
3“ Titolo di studio richiesto per l’ammissione
nelle classi rispettive (maturità per la U
Ginnasiale).
4“ Quietanza della tassa relativa (da pagarsi
presso ia Direzione dell’Istituto).
— Lunedi 21 Ottobre, alle ore 15,
avrà luogo l'apertura dell’anno scolastico del Liceo-Ginnasio Valdese, con
prolusione del prof. Ed. Longo.
II pubblico è cordialmente invitato.
Il Preside G. Maggiore.
AVIS.
Le programme des leçons de Bible
pour les Ecoles primaires et de quartier, préparé par une commission nommée par la Table à la suite d’une
délibération du Congrès pédagogique,
vient de sortir de presse ; nous en
donnons* avis à MM. les régents et
maîtresses qui pourront se le procurer
auprès du pasteur de leur paroisse.
La Table.
Notre oeuvre d’évaogHioii.
Dans notre dernier numéro, en parlant de notre œuvre d’évangélisation,
OÓUS avons dit qu’il fallait savoir remercier, nous humilier et nous réjouir
en même temps. Qn’il nous soit permis, cette fois-ci, d’indiquer quelquesunes de nos victoires.
Turin avait été, jusqu’ici, la plus
importante de nos églises, non seulement du Piémont, mais de toute l’Italie. En 1889 nous comptions dans
cette ville 382 membres communiants
et là population turinaise, essentielle^Qt religieuse, comme aussi ua beau
Temple très bien placé sur le grand
boulevard Victor Emmanuel, ainsi que
une forte colonie protestante, peuvent
expliquer la prospérité de l’œuvre d’évangélisation à Turin. Dès le mois de
juillet dernier, cette œuvre ayant été
incorporée dans la paroisse, qui possède deux pasteurs et un évangéliste,
il ne nous reste qu’à faire les meilleurs vœux afin que, non seulement
les frères qui sont venus à nous puissent rester fidèles, mais que l’œuvre
d’évangélisation puisse continuer avec
un élan nouveau, la paroisse possédant
tous les moyens pour qu’il en soit ainsi.
Après Turin c’est Nice qui occupe
actuellement le poste d’honneur dans
le second district. Cependant nous ne
voulons pas oublier que nous avons
ici une population fluctuante, composée de Vaudois et d’étrangers. Notre
Eglise a cru bon de garder cette œuvre qui rappèlle le beau passé et, nous
avons la persuasion qu’elle fait du bien,
qu’elle nous fait connaître, mais à
l’heure qu’il est ce n’est plus une œuvre d’évangélisation proprement dite,
et s’il s’agissait de trouver en France
un centre Italien, nous irions tout droit
à Marseille où la colonie Italienne s’élève à plus de 100.000 âmes.
La Eglise de ce district qui, viceversa, doit être considérée la première est Gênes avec ses 240 membres communiants. Là aussi nous avons
un beau passé, un Temple placé dans
une rue centrale et aristocratique, une
maison avec plusieurs appartements
de premier ordre, ce qui fait que notre œuvre est assurée. Nous avons l’assurance que cette église qui a eu comme conducteurs nos ouvriers les plus
en vue, continuera à faire de nouvelles
conquêtes, sous la direction de M. le
pasteur Rostan aidé par M. le professeur H. Rivoire. Il y a eu cette année
25 admissions et l’école du dimanche
compte 75 enfants.
Après Gênes nous trouvons Sampierdarena avec 111 communiants et 15
admissions, San Remo avec 92 communiants et 11 admissions, Ivrée avec
86 communiants et 5 admissions, Aoste
avec 70 communiants et 4 admissions,
Suse avec 63 communiants et 5 admissions, Champdepraz avec 60 communiants, Cuorgnè avec 52 communiants
et 2 admissions, Ravale avec 46 communiants et 11 admissions, Bordighera
avec 44 communiants et 4 admissions,
Coazze avec 42 communiants et 4 admissions, Pietramarazzi - Alexandrie
avec 42 communiants et 22 admissions,
Biella avec 40 communiants et 2 admissions, Piedicavallo avec 38 communiants, Cuneo avec 35 communiants
et 1 admission, La Salle avec 81 communiants, Çamk àYQÇ 29 communiants
et 4 admissions. Comme on le voit, le
second district possède un grand nombre d’églises et plusieurs localités que
nous ne pouvons mentionner sont évangélisées. L’ancien Piémont continue à
occuper la première place dans notre
œuvre d’évangélisation.Peut-êtrepourrait-oû épargner quelques ouvriers en
groupant quelques églises qui seraient
visitées régulièrement par le même
pasteur, qui serait tout heureux de se
donner complètement à l’œuvre d’évangéliste.
Le 3“° district est composé de 10
églises et quelques stations.
Milan, la grande ville de l’Italie
septentrionale, occupe dignement la
place d’honneur. On peut bien dire
que nous avons là une forteresse avec
deux Eglises, celle de S. Giovanni in
Conca avec 323 membres et 21 admissions et celle de Via Fabbri avec 118
membres et 17 admissions. Nous avons
dans 'èel dèûx églisét uû bôù nombre
de membres influents, jouissant d'une
certaine considération dans la société,
et nous avons la persuasion qu’ils ne
manqueront pas d’exercer une bonne
influence en rendant leur témoignage
à la vérité. Milan qui possède le plus
grand nombre d’étrangers, surtout Allemands et Suisses, peut compter sur
des appuis qui ne se trouvent pas si
facilement ailleurs. Ces deux églises
s’occupent avec zèle de plusieurs œuvres locales.
Venise, la reine de l’Adriatique, occupe la seconde place dans le district
avec 159 membres communiants et 8
admissions. Como suit avec 105 communiants et 9 admissions. Felónica Po
avec 90 communiants et 10 admissions,
Brescia avec 68 communiants et 19
admissions, Santa Lucia avec 58 communiants, Fiÿrone avec55communiants
et 5 admissions, Lugano avec 40 communiants et 4 admissions, Mantova
avec 30 communiants et 2 admissions;
en outre, plusieurs stations avec un
certain nombre de communiants.
L’Eglise de Felónica Po, dirigée par
l’évangéliste V. Sommani, paraît prospérer d’une manière toute spéciale, et
nous nous en réjouissons de grand
cœur, d’autant plus volontiers que d’autres œuvres paraissent réellement péricliter. C. A. Teon.
UNE COURSE D’ÉVANGÉLISATION
dans la Haute Vallée d’Aoste.
C’est toujours avec plaisir que je revois la Haute Vallée d’Aoste, avec la
chaîne du Mont Blanc imposante et majestueuse. Il ne manque pas là-haut
les vues pittoresques. Déjà à Pierre
Taillée, environ à cinq kilomètres au. dessous de La Salie ou entrevoit le
colosse alpin à travers ce court tunnel
taillé dans la roche. Passage historique. Au pont de La Salle on a une
belle vue sur la Grivoia et sur le Mont
Blanc. A l’embouchure du premier tunnel sur la route de La Thuile, on voit
parfaitement toute la chaîne depuis la
Grande Jurasse jusqu’au sommet du
Mont Blâme, le Bassin du Pré St. Didier et la colline de Verrand. Pays
enchanteur, dans peu de kilomètres
vous voyez des pics sourcilleux, des glaciers, des forêts de sapins séculaires,
de vertes prairies. Tout semble réuni
dans ce petit coin de paradis. Enfilons
l’étroit vallon de La Thuile, les gentils villages du Torrent, d’Elevaz de
la Balme se trouvent gracieusement
encadrés dans les sapins ou au milieu
de vertes prairies émaillées de fleura
de montagne. Plus haut voici La Thuile
avec sa vue sur le Ruytor. Le glacier
scintille au soleil et la cascade écumante sort du glacier et se précipité
par une pente de trois ou quatre cent
mètres, au milieu des sapins. Plus haut
encore voici le premier, le second, le
troisième Refuge, le lac bleu au milieu de la verdure encadré dans une
corniche de rochers qui se dressent
menaçants au-dessus.
Enfin nous voici au Petit St-Bernard,
maison hospitalière, refuge du voyageur, dernière halte, but du voyage.
Hélas tout change dans ce bas monde !
Jadis cette maison était vraiment un
hospice. Maintenant avec la grande
route bien tenue, avec les automobiles,
les motocyclettes, les bicyclettes, l’hospice est devenu presque un hôtel. Les
français ont compris le changement
des temps, et ont construit là-haut un
petit hôtel pour répondre aux besoins
des temps nouveaux.
Mais je m’oublie en faisant de l’alpinisme, je tiens à dire que bien que
je me sois rendu à Pré Saint Didier
pour une cure de bains je n’ai pas oublié un seul instant ma mission. J’ai
visité les cantonniers du Refuge que
je connais. J’ai fait un culte à la Thuile
chez une pauvre aveugle depuis près
de trente ans. J’ai présidé trois réunions de famille aux Revers de la
Balme, chez une brave veuve qui m'a
offert l’hospitalité. A Courmayeur j’ai
aussi pu visiter un pauvre aveuglé et
une famille Suisse établie là-haut. J’ai
eu plusieurs entretiens religieux et j’ai
distribué un grand nombre de journaux religieux et de traités.
Mon seul regret en partant a été celui de n’avoir pas pu achever ma tournée d’évangélisation par défaut de
temps et d’argent! J’avais encore plusieurs visites à faire. Je tiens à répéter bien haut et je voudrais qu’on le
journaux protçs"
2
mm
tants, qu’il est du devoir de tous les
protestants, lorsqu’ils vont à la montagne prendre l’air et se fortifier, de
ne pas oublier de se faire connaître
au pasteur local- En second lieu de
fréquenter les cultes publics sans manquer. En troisième lieu de ne pas fai7-e
des courses à la mo7itagne le dimanche.
Enfin de profiter de tous les moyens
légitimes pour faire connaître le beau
nom de Jésus notre Sauveur et notre
Roi. Je lisais dernièrement dans un
opuscule que ce qui manque le plus de
nos jours ce ne sont pas les Bibles, les
journaux religieux, les moyens d’instruction et d’édification, mais ce sont
les vrais témoins de Christ qui manquent le plus. N’oublions pas que nous
sommes des témoins et nous avons un
témoignage à rendre. Comme l’a bien
dit M. Gaston Frommel le regretté professeur à l’Université de Genève:
« Nous devons faire connaître Jésus
« au milieu d’un monde qui l’ignore
«ou qui le méconnaît; le rendre ac« tuel, sensible et vivant après dix« huit siècles écoulés ; le reproduire
«en quelque sorte; le reproduire tel
« que l’histoire une fois l’a contemplé,
« le reproduire en notre personne au
« sein de l’humanité contemporaine,
« vivre comme il a vécu, aimer com« me il aima; achever en nos corps
« ce qui mauque à ses souffrances et
« poursuivre son œuvre de rédemption,
«voilà le but de notre ministère...».
Puissions-nous être tous de vrais témoins de Christ en tous lieux.
G, Bert.
M.“« MEURiCOFFRE.
De \'abolitionniste :
Il est dit que l’année 1912, pendant
laquelle nous avons vu disparaîre tant
d’amis, restera jusqu’à sa fin cruelle
pour la Fédération.
Un nouveau deuil nous frappe :
Meuricofifre, belle-sœur de M“® Joséphine Butler, vient de mourir à Naples,
où elle avait fixé son séjour depuis de
longues années.
Il convient, au moment où disparaît
cette belle figure, de rappeler pour
ceux qui n’eurent pas le bonheur de la
connaître, la part considérable qu’eut
cette femme admirable dans la création
des œuvres de philanthropie et de
relèvement dans l’Italie du Sud et
de l’influence bienfaisante qu’elle y
exerça pendant plus de trente années.
Lorsque, frappée en plein bonheur
par la mort du compagnon de sa vie,
M“* Meuricoffre se trouva seule en
face de l’irrémédiable, on put craindre
un instant de la voir se retirer du
monde, s’enfermer dans son deuil
et finir sa vie loin des choses qui
l’avaient préoccupée jusque là.
Veuve et sans enfants, elle restait
dans une solitude complète, et sa trop
grande et riche demeure n’était plus
qu’une ironie à sa tristesse. A l’exemple
de Joséphine Butler, elle trouva dans
son dépouillement le secret d’enrichir
les autres. Déjà du vivant de son mari,
elle s’était associée aux œuvres de
secours que nécessitent si souvent les
catastrophes dans ce pays superbe et
ravagé. Son nom demeure inscrit en
lettres d’or parmi ceux des sauveteurs
accourus à Ischia au lendemain du
tremblement de terre de Casamicciola.
Quelques années plus tard, elle affrontait l’épidémie ou, ce qui est plus dangeureux encore, les soupçons absurdes
que la superstitution fait si souvent
peser, l’Italie méridionale, sur
(julÎODt oeuvre de secours médical]
elle se prodigua au chevet des cholériques. Ce fut pour venir en aide aux
victimes de ces fléaux qu’elle essaya de
créer des industries nouvelles où ses
aptitudes artistiques et son goût très sûr
la guidèrent d’une manière heureuse.
A côté de ces œuvres nées de l’occasion et qui s’adressaient aux populations éprouvées du Midi, il en faut
mentionner d’autres qui ont rendu
d’éminents services, telles le Home, où
les jeunes institutrices sans place trouvent un asile sûr et d’un prix modique.
On peut dire que M“® Oscar Meuricoffre
a été la première, dans l’Italie méridionale, à comprendre et à implanter
l’œuvre inappréciable des Amies de la
Jeune Fille. Ce ne fut pas sans difficultés. Plusieurs de ceux qui lui apportent
aujourd’hui leur hommage ont commencé par y faire une opposition plus
ou moins avouée. Il a fallu sa persévérance et l’autorité que lui donnait son
geste généreux pour qu’on pût passer
outre et imposer les progrès nécessaires
aux récalcitrantes inerties.
Ce ne sont là que quelques exemples
recueillis dans cette activité à laquelle
les plus belles œuvres de la Naples
philanthropique doivent leur naissance
ou leur soutien financier ou moral.
Jusqu’à sa dernière heure, M“® Meuricoffre s’intéressa aux progrès des idées
abolitionnistes, fut de cœur et de fait
avec eux. Sa disparition laisse un
grand vide derrière elle.
Longtemps encore son souvenir vivra
dans la mémoire de ceux qui l’ont connue, longtemps il sera béni par ceux
qu’elle a soutenus et aidés.
M“® G. Avril de Sainte-Croix.
CHRONIQUE VftUDOl^
Berlin. Le prof. Nicolaus Muller a
été rappelé par le Maître, dans la nuit
du 2 au 3 septembre dernier, âgé à
peine de 56 ans. Il était né le 8 février 1857 à Gross-Niedesheim dans
l’Allemagne du Sud. Il fit de brillantes
études de théologie, philologie classique et archéologie aux Universités
de Berlin, Munich et Erlangen. Pendant trois années il jouit d’une bourse
d’études de l’Institut d’Archéologie de
Rome, et depuis 1890 il fut nommé
professeur d’histoire ecclésiastique et
d’Archéologie chrétienne à l’Université de Berlin.
C’était un savant qui consacra toute
autre affection à celle qu’il avait pour
la science. C’était un travailleur extraordinaire et, sous une écorce parfois
rude, un homme extrêmement bon et
pieux. Il aimait ses étudiants comme
un père, et il les réunissait chaque
semaine à sa table. Nul ne sait combien d’étudiants pauvres il a aidé,
et pour les solitaires qui n’auraient
point eu de Noël, il préparait un bel
arbre et des cadeaux dans sa demeure
à Nettelbeck Strasse.
D’une façon toute spéciale il s’intéressait aux étudiants vaudois envoyés par notre faculté pour compléter
leurs études à Berlin.
Il aimait l’Eglise Vaudoise et la
suivait dans son œuvre d’évangélisation, qu’il encourageait de ses dons.
Lorsqu’on lui demandait pourquoi il
ne venait pas visiter nos Vallées, il
répondait: « J’y ai pensé plusieurs fois,
et aurais eu maintes occasions, mais,
voyez vous, j’ai eu dans ma vie des
déceptions amères, et je crains qu’en
visitant vos Vallées, je n’en éprouve
une de plus : lalssez-moi conserver mon
idéal de l’Eglise Vaudoise», et l’on
n’osait plus insister. P. C.
Brielierasio. Dimanche dernier
dans le chef-lieu de notre collège politique du Val Pélis, a eu lieu la commémoration du centenaire du général
Brignone, qui a été un des héros de
nos luttes pour l’indépendance de la
patrie. La commémoration a été faite
par S. E. l’hon. Facta, le ministre des
finances, et, comme toujours, il a su
trouver la note juste qui a été au cœur
de ses auditeurs. Plusieurs personna
lités politiques étaient là pour entourer
l’orateur et la famille Brignone. La
Tour était représentée par MM. les
professeurs Jahier et Maggiore.
La 'l'our. Dimanche dernier, à l’issue du service divin, a eu lieu la
bénédiction du mariage de M. A^-naldo
Fonta7ia-Roux avec 'Mlle Susanne
Talmon. M. Albert Prochet est venu
expressément de Turin pour la bénédiction de ce mariage, l’épouse ayant
été une de ses catéchumènes et luimême est un ami de la famille. Une
|)artie de notre assemblée a assisté à
cette cérémonie qui a laissé sur tous
une excellente impression. M. Prochet
a laissé comme parole d’ordre aux
époux, ces mots: Soyez heureux. Par
ce mariage, deux familles se trouvent
unies, deux familles qui toutes deux
ont réussi dans la lutte pour l’existence
à se faire une position honorable. M.
Fontana-Roux a honoré la famille Vaudoise à Milan, où il est bien connu
par son honnêteté et sa persévérance;
la famille Talmon, originaire des Vallées, du Villar, est bien connue à
Turin, où les parents ont montré ce
qu’était l’énergie Vaudoise. Nous souhaitons aux époux une vie longue et
heureuse, et aux membres de la famille,
nous exprimons notre joie pour ce
mariage qui est un lien de plus dans
la famille vaudoise.
A l’hôtel du Parc où eut lieu le
banquet, environ 50 convives, tout
s’est passé aimablement, et les deux
discours qui ont été prononcés, un
desquels du président du Club Alpin
de Milan, ont exprimé la joie et les
vœux de tous les convives.
Nous ne voulons pas oublier de dire
que M. Fontana-Roux, en souvenir du
mariage de son fils, a bien vouln offrir
cent francs pour les œuvres de l’Eglise,
ce dont nous le remercions sincèrement.
S Les examens du Collège ont donné
d’excellents résultats; nous sommes
heureux de pouvoir annoncer que MM.
Prochet et Pons ont obtenu la licence
lycéale.
M. le docteur Clark, de Detroit, s’est
arrêté au milieu de nous dimanche
dernier et a pu visiter nos écoles du
dimanche de Ste-Marguerite, de Via
Oliva et des Appiots. Il a voulu emporter avec lui un souvenir de cette
visite. Le docteur Clark a visité Bobi,
Villar, Angrogne, St-Germain.
© Jeudi dernier un nomtfi-eux convoi
funèbre accompagnait au champ du
repos les dépouilles mortelles de Madame Heni'iette Didero 7iée Gay, enlevée presque soudainement à l’affection des siens, dans sa 78““’ année.
Elle a été éprouvée pendant sa vie;
laissée veuve très tôt, elle éleva sa
famille dans la crainte de Dieu. Pendant ces dernières années, frappée
dans sa santé, elle fut entourée par
l’affection de ses enfants, spécialement
par Mesdemoiselles Henriette et Gabrielle. Elle quittait Turin ces derniers
temps pour venir se reposer aux Val
>
lées, et c’est à la Tour qu’elle acheva
sa course, après avoir combattu le
bon combat de la foi. Le culte a été
présidé, à la maison, par le pasteur
de la Tour et au cimetière par M.
Giampiccoli. Nous exprimons aux familles Didero, Robert et Prochet nos
sympathies les plus sincères.
ü Souscription pour les réparations du Temple:
R. P. K , francs 10 - A. E. K , 10 - Mlle Marie
Meille, 10 - M. L. P., 10 - En souvenir, 10 Mme Caroline Boêr, 10 - M. Arnoletto, 5 M. A. et L. Coïsson, typographe, 5 - Pharmacie
Geymonat, 5 - M. J. Coïsson, prof., 5 - Mlle
Bounous Long, .5 - Mlle Mad. Rivoire, Rousseng, 5 - Famille Coïsson, 3 - N. N, 2 - M.
Geymet, 2 - M. J. Sybille, 2 - Mlles Revel, 2
- Mme Vve Goss, 0,60 - Catherine LantaretBonnet, 2 - M- Buffa, 0,60 - M. Rémy Ricca, 2
- Mme E. Malan, 2 - M. Rohdé, 2 - Mme
Cresto, 2 - M. Miegge, 1 - Mme Vve Poét, 2
- M. Giraudin, 2 - M. D. Poêt, diacre, 1,50 Mme Vaglio, 0,50 - M. Gay Flipot, 3 - Mme
Vve D. Revel, 1 - M. Frédéric Pasquet, 3 Mme Vve Goss, 2 - M. Gourdin, 2 - Mme Cocorda-Courdin, 2 - Mme Marchisio, 0,50 - Mme
Pauline Roman, 3 - M. Jouve, 1 - M. Travers, 2 - M. Tomasini, 1 - Mme Vve Morè, 1
- C. C., 0,50 - Vve Rostan, 0,50 - Vve Bastie, 2
- Toscano-Charbonnier, 0,50 - Mme Coïsson
Sophie, 1 - Rolland Henri, 1 - Armand-Bosc, 2
- Jourdan Rosine, 1 - Mlle Elisa Costabel, 1 Mme Vve Robert, 1 - Mlle Nancy Peyrot, 3.
Cleveland. Dimanche dernier, au
moment d’entrer au culte, à la Tour,
une dépêche a’pportait la nouvelle foudroyante de la mort du jeune Frédé7-ic Rostan de Sgnouret. Il paraît que
la mort soudaine est dûe à un accident d’automobile. Ce jeune homme
admis dans l’Eglise, il y a deux ans,
était parti pour les Etats-Unis plein
d’entrain, où déjà se trouvaient deux
de ses frères et espérant venir en aide
à ses parents. Le Seigneur a jugé bon
de l’appeler plus tôt qu’on ne s’y attendait, et nous ne doutons pas que notre frère M. Rostan et sa digne compagne, sauront accepter la volonté de
leur Père; ils trouveront auprès de
Lui force et consolation et nous tenons
à être par nos prières avec eux, dans
cette grande épreuve.
I*errier. La semaine dernière a été
béni le mariage de M. le ragioniere
Godin, de Prarustin, avec M““ Sophie
Peyrot, du Perrier. Nous adressons aux
époux nos meilleurs vœux, ainsi qu’aux
deux familles qui sont heureuses de
cet événement. M*^“ Sophie Peyrot a
fréquenté notre écple normale de la
Tour, et son père est bien connu au
Perrier, où il ne cache pas son drapeau de Vaudois.
Prarustin. Dimanche dernier, sous
la présidence du secrétaire de la Commission exécutive, a eu lieu l’élection
du pasteur. Trois candidats se trouvaient sur les rangs : MM. Forneron
d’Iris, Henri Tron de Riesi et H. Bertalot de Cuneo. Les deux premiers
tours ne donnèrent aucun résultat;
au ballottage M. H. Bertalot l’emporta
pour quelque voix. Premier tout: votants 162 - H. Bertalot, 66; H. Trom 43;
H. Forneron, 42. Second tour : votants
142 - H. Bertalot, 67; H. Tron, 44; H.
Forneron, 30. Troisième tour: votants
131 - H. Bertalot, 65; H. Tron, 53;
H. Forneron, 5. Voilà donc la paroisse de Prarustin pourvue d’un conducteur qui connaît déjà le travail
qui se fait dans les Vallées ; il reste
encore Praly ; que vont faire nos amis?
il unie. Avec le l' numéro d’octobre
le journal ^L’Evangelista-», organe de
l’Eglise Méthodiste épiscopale, change
de directeur. C’est le pasteur Vincenzo
Nitti qui succède au pasteur L. Lala.
En esquissant son programme de publiciste, M. Nitti se déclare décidé ài ,
4
M.
»
3
I
r
ne pas confondre l’Evangile avec une
église ou une secte, et à n’avoir point
de place dans son journal pour «tisser
les louanges de qui que ce soit et
brûler des grains d’encens devant
quelque idole que ce soit>. Souhaits
au collègue. . P- G.
Saint-Germain Vendredi dernier
M. le pasteur Ârnaldo Comba a quitté
St-Germain pour un tour de collectes
en Allemagne. Il ne pourra pas, probablement,- être de retour avant Noël,
et pendant son absence il est remplacé
par M. le pasteur émérite Henri Tron,
qui avec le concours des anciens et
de M. Long, dessert la paroisse tout
en ayant sa résidence à Pignerol, pouvant très facilement se transporter à
St-Germain pour les cultes et les sépultures.
C Cette semaine dernière nous avons
eu à déplorer trois décès: celui de
Barthélemy Avondet, des Gaydou, père
de l’ancien des Garoussins, de Constantin Louise née Tron, de la Rucassa,
quartier des ChenevLères et Susanne
Long née Ribet, des Azari, du quartier
des Gondins. Nous n’oublions pas dans
nos prières ces familles en deuil.
St-Jeaii. La Paroisse de St-Jean
accueillait hier son nouveau conducteur dans la personne de M. J. Bonnet
ci-devant pasteur à Prarustin. La cérémonie de l’installation s’est accomplie au milieu du plus profond recueillement et avec l’intervention d’une
assemblée imposante par le nombre et
l’attention soutenue. Le pasteur installant, M. B. Gardiol, a rappelé l’attention des membres de l’Eglise sur
ses devoirs vis h vis du pasteur élu,
en s’appuyant sur la recommandation
de l’apôtre Paul aux fidèles de l’Eglise
des Philippiens (Phil. I, 9-11), auxquels
il souhaite que leur amour pour le
pasteur soit un amour sincère, puisque
c’est cet amour qui est la source du
développement de l’intelligence, et de
la pureté et de richesse de l’esprit qui
doivent caractériser une Eglise vivante
telle que nous la désirons au milieu
de nous. Après un choeur préparé pour
la circonstance, le pasteur installé prenant à son tour la parole (1 Cor. XV,
58), s’engage à mettre à la disposition
de l’Eglise qui l’a appelé les dons que
Dieu lui a accordés et fait des vœux
pour que pasteur et troupeau puissent
collaborer ensemble dans la communion avec le Sauveur, croître dans la
grâce et dans la connaissance du Seigneur et être édifiés par la puissance
du St-Esprit.
Un modeste banquet organisé par
le Consistoire réunissait l’après-midi
les conducteurs de l’Eglise et quelques
amis, parmi lesquels M. Gaio Gay, le
fils du pasteur dont la paroisse entière
déplore la démission prématurée et en
faveur duquel elle fait les meilleurs
vœux pour que sa santé si chancelante
s’affermisse, et qu’il puisse encore être
utile à l’Eglise qu’il aime à servir avec
tant de zèle et d’amour. B. G.
Villar. Depuis quelques années notre temple demandait des réparations
radicales. Grâce à la bonne volonté
de la paroisse et à la générosité des
Villarencs de l’étranger, le Consistoire
a pu disposer d’une somme de 2000
francs, avec laquelle il a entièrement
réparé cet édifice, qui est maintenant,
sans contredit, un des plus beaux temples des Vallées.
Nous sommes reconnaissants à l’Union chrétienne de jeunes filles de la
paroisse d’avoir garni les fenêtres du
temple de beaux rideaux, ainsi qu’à
MM. Bertin et Allio pour le don gratuit de la lumière électrique.
Il nous manque un harmonium, après
lequel l’Eglise soupire depuis longtemps et pour lequel elle a déjà cqllecté une jolie petite somme.
Le temple a été rouvert à la prédication le dimanche 29 septembre.
Au culte du matin, le pasteur prêcha
sur ces paroles : 0 Dieu, que tes yeux
soient ouverts nuit et jour sur cette
maison, etc. (2 chron. VI, 20). Le soir,
M. le prof. Jean Jalla intéressa vivement son auditoire en lui racontant
VHistoire détaillée du Villar, depuis
les guerres du comte de la Trinité jusqu’à la Glorieuse Rentrée. A. J.
■ Nouvelles et faits divers.
Chine. On lit dans le Messager des
Messagers :
J’ai vu baptiser à Soungpou un vieillard de 92 ans, raconte un missionnaire de la province de Hang-Kow, en
Chine. Depuis sa jeunesse il avait pratiqué la géomancie. En 1909, il vit un
homme vider un panier qui contenait
des papiers imprimés. Parmi ces papiers il y avait un petit livre avec
une jolie couverture verte. C’était l’Evangile selon saint Jean. Le vieillard
le lut, mais' n’y comprit pas grand
chose. Désirant comprendre, toutefois,
il alla se faire instruire à la station
missionnaire la plus proche. Il fut de
plus en plus intéressé. Parfois, il restait toute la nuit à écouter. Un jour
il remit à l’évangéliste tous les livres
de sa profession, d’une valeur de 500
francs, en disant: je ne veux plus rien
avoir à faire avec ces arts occultes.
Il demanda le baptême et le reçut.
Quand on lui demande quel âge il a,
il répond: un an. Les quatre-vingtonze autres ne comptent pas, car je
les ai vécus pour rien.
Le S^émorial d’un croyant.
M. Franck Duperrut, un croyant et
un sage, qui est mort professeur de théologie à la Faculté libre de Genève,
avait écrit pour lui-même les six règles
suivantes :
A LIRE TOUS LES JOURS DE MA VIE.
Je promets à Dieu de faire aujourd’hui un effort constant pour tenir les
résolutions suivantes : .
1. Ne jamais oublier que toute ma
force vient de Dieu et ne tirer orgueil
de rien, ni dans le secret de mon cœur,
ni devant les hommes.
IL Ne jamais oublier que, loin de
Dieu, je suis faible, aussi égaré, et
aussi misérable que le plus pécheur
d’entre mes frères ; éprouver, en face
des erreurs et des péchés des hommes,
non la satisfaction du pharisien, non
l’irritation du zélateur emporté, mais
une compassion toujours plus profonde,
comme envers des égarés et des malheureux ; ne y amaf s/hire de polémique;
combattre les erreurs et les péchés,
mais jamais les hommes; ne jamais
leur briser leur branche de salut, quelque pourrie qu’elle soit, mais leur en
tendre une meilleure. Etre une cause,
non de nouvelles discordes mais de
bonheur, et, pour cela, semer Injustice
dans la paix, en procurant la paix, car
la force de la bonté est invincible.
III. Vie. jamais rien craindre, car Deen
est toujours à côté de moi pour m’aider.
IV. Résister à toute tentation quelconque, en accomplissant immédiatement la volonté de Dieu.
V. Résister absolument à toute fatigue
inutile (pensée, parole, action). Renoncer entièrement à mon ancienne
manière fiévreuse de travailler ; me
posséder toujours plus entièrement
moi même ; me conduire et travailler
toujours avec calme et tranquillité
d’esprit, sous le regard de Dieu.
VI. Etre toujours bon envers mes
frères, sévère leplus rarement possible,
et jamais irrité ni dur.
« Demeurez dans mon amour. »
Frank Duperrut.
1891.
(92)
L.E
TRESOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Nous l’excorterons nous-mêmes, ce qui
sera le plus sûr, reprit Marguerite; nous ne
pourrions nous fier à aucun des domestiques.
Allons 1 ne perdons pas une minute, le plus
tôt sera le mieux.
— Et si nous rencontrons le comte ? objecta
timidement Eisa.
— 11 faut espérer qu’il ne nous mangera pas.
Les domestiques étaient rassemblés sur le
seuil de la porte pour voir partir cet étrange
et peu aristocratique cortège.
— Vrai, disaient-ils, quand notre demoiselle
à une idée, personne ne l’en ferait démordre
Pendant ce temps, la susdite demoiselle, sans
se douter qu’elle pouvait compromettre la dignité des Brindini, marchait à côté de la charette, pendant que Bruce conduisait i’âne et
qu’Eisa formait l’arrière-garde; sa terreur du
comte l’aurait portée à rester au château, mais
elle ne pouvait se résoudre à se séparer de
son cher petit Moïse.
Heureusement le cocher improvisé, connaissant le caractère un peu têtu de son coursier,
avait fait une ample provision de biscuits ; en
sorte que, lorsque semonces et encouragements
restaient sans effet, il marchait en avant un
biscuit à la main, et maître aliboron se décidait alors à avancer.
Ils parcoururent ainsi le chemin qui séparait lés deux habitations et, après avoir monté
l’avenue, se trouvèrent devant la villa. Marguerite,’/malgré tous ses efforts pour rester
calme, était visiblement émue; elle n’était pas
revenue chez son oncle depuis deux ans et
une foule de souvenirs se pressaient dans sa
mémoire.
— ^Souvenez-vous,, dit-elle à ses cousins, que
Je déteste le comte. Oui, je le déteste.
— Vous nous l’avez dit assez souvent pour
que nous en soyons convaincus, répliqua Bruce.
— Ah ! vous le savez ? Tant mieux, car moi
je commençais à en douter. Voyons, Eisa, ne
prends pas cet air effarouchée ; je t’ai déjà dit
qu’il jie nous mordra pas.
— Tu ne comptes pourtant pas le demander?
— Je commence à croire que nous y serons
bieii'forcés. 11 a la manie de prendre des idiots
à son service; ils seront incapables de transmettre convenablement notre message, et nous
n’avons pas songé à écrire un mot.
À ce moment, parut un valet de chambre qui
regardait d’un œil ahuri l’étrange cortège qui
approchait.
— Le comte Romualdo Brindini est-il chez
lui î demanda impérieusernent Marguerite.
Le domestique, devinant instinctivement à
qui il avait affaire, les aurait de suite introduits
dans le vestibule si Bruce ne lui avait dit :
— Prenez cettecaissedoucement,doucement;
c’est un bébé.
— Il n’est pas en vie, je suppose, s’écria le
jeune homme en reculant effrayé.
— Non, non, il est mort, répliqua Bruce, ne
trouvant pas dans son mince vocabulaire italien
un autre mot pour s’expliquer.
— Au nom de tous les saints, Pierre, tonna
une voix du haut du balcon, que faites-vous làbas ? _________(à suivre).
IVouvelles politiques.
La paix est conclue! C’est la nouvelle qui vendredi dernier s’est répandue dans le monde entier, à la suite
d’un arrangement conclu à Ouchy, entre les délégués Italiens et Turcs. Mais
la nouvelle était au moins prématurée.
Rien d’officiel n’est encore signé, les
pourparlers conservent leur caractère
officieux. Les chefs des missions Turques et Italiennes se sont rendus dans
leurs pays pour conférer avec leurs
gouvernements respectifs. Nos délégués ont fiyé un terme à la Turquie
pour que celle-ci accepte ou refuse
nettement les conditions discutées et
accordées. Il est probable qu’à l’heure
où paraîtront ces lignes cette réponse
sera venue et alors les délégués seront
officiellement nommés au rang de plénipotentiaires.
Les conditions de l’accord ne sont
pas les meilleures qu’on aurait pu désirer après un an de lutte victorieuse.
Les voici telles que les journaux politiques les donnent, sans toutefois garantir l’exactitude des détails ni même
de l’ensemble: 1® L’Italie est souveraine absolue en Lybie, cependant sans
reconnaissance formelle de cette souveraineté de la part de la Turquie;
2° Libre exercice de l’autorité religieuse du Khalife de Constantinople;
3“ La Turquie retire les troupes régulières, soit environ 2500 hommes qui
se trouvent en Lybie ; 4“ L’Italie payera
une indemnité pour la dette ottomane
relative à la Lybie; 5° Restitution des
îles à la Turquie moyennant des garanties aux populations chrétiennes;
6° Rétablissement des relations politiques et commerciales entre les deux
pays. ■
Un télégramme officiel des plus laconiques annonce que le golfe de
Bomba, dans la partie orientale de la
Cyrénaïque vient d’être occupé par
nos troupes. Les détails manquent sur
le nombre et l’importance du corps
d’expédition débarqué: il n’y a pas eu
de résistance de la part de l’ennemi.
La diplomatie européenne est en
branle maintenant pour tâcher d’apaiser les quatre royaumes balkaniques,
dont la mobilisation s’est effectuée avec
le plus grand enthousiasme guerrier.
Tous les hommes valides ont pris lès
armes, les réservistes ont accouru sous
les drapeaux presque sans défection,
les régiments se suivent vers la frontière et il semble que rien ne puisse
les arrêter. C’est surtout en Bulgarie
que l’élan de la nation entière s’est
montré formidable. La Turquie de son
côté a mobilisé aussi toutes ses troupes pour s’opposer à l’attaque. Les efforts des puissances européennes tendent à empêcher la lutte au moyen
d’une intervention collective, dont la
France ën la persohhe duM. PÔîtftîArt,
a pris l’initiative. Il est difficile dé
s’orienter dans l’avalanche de nouvelles contradictoires qui arrivent de plusieurs sources plus ou moins autorisées. L’Autriche et la Russie, les nations les plus intéressées, sont charr
gées comme mandataires des six grandes puissances d’intervenir auprès des
quatre états balkaniques alliés, de les
avertir qu’il est inutile d’en venir aux
armes, puisque même s’ils sont victorieux, les puissances ne toléreront aucune modification au statu quo territorial dans les Balkans. Une démarche
analogue sera faite à Constantinople
pour obtenir des réformes en faveur
de la Macédoine et des autres provinces chrétiennes. Pour prévenir cette
démarche la Turquie a fait publier la
nouvelle qu’elle appliquera spontanément le programme de réformes publié déjà en 1880 comme exécution de
l’article 23 du traité de Berlin. Ce programme était resté lettre morte. Mais
les Etats Balkaniques ne s’y fient plus.
La preuve en est que le Monténégro
a déclaré formellement la guerre à la
Turquie et rappelé son ambassadeur
de Constantinople. H est probable qu’on
se bat déjà à la frontière et que les
alliés ne tarderont pas à commencer
les hostilités malgré les démarches et
les avertissements des grandes puissances. Les ministres de Russie et Autriche ont commencé par présenter à
Belgrade leur note diplomatique. Nous
ignorons de quelle façon elle a été
reçue. ' E; L.'
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