1
Troisième innée.
17 Août 1877
33.
” ^ w
•Joixï’oal <ie l’Eg'lîse Evan|^elic)[u.o Vaxicloiso
Í
Paraissant chaque Vendredi
Vous me seres témoins. Actes I. 8.
Suiránt ta térite avec la charité. Ep. 1. 15,
Peux de i,’ABONfEjtMHST bab ajï
Italie . . ... . !..
Tous lés paya
puste .
Amérique
l'Union de
» h
s 9
On s’aboniiq:
Poni’ l’iîiién’etir chez MM. les pasteurs et les
libraires de Torre Pellice.
Pour rji.Tiérieuf aü Bureau d’Administration.
Un numéro siiparé: 10 uentEmes,
Annonces: centimes par ligne.
t,es ennn'S iVarijiini s.* font pni- ¡titre recomntandéa ou par mandats siEr le
Bureau de Pei-astt ,4î'ÿeiïiiîîti.
Pour la Kédaclton adresser ainsi; A la DtretUioii <ln Témoin.. Pitmarello (Piiuu’olo) lîaiie.
Pour l’AdlmîiiîstraUoM adresser ain.si; A l’Adminislralioii du Témoin, l’omartMto (Piuerolo) Italie.
SS O t w Tti a i r <>.
Concile Presbytérien d’Edirnbourp:, ~
Los Vaudois et l'autorilé des Saintes Ecritures. — La Tour et ses euvirons. — Table
vandoise. — Chronique vaudoiss. — Revue
politique.
COCCHE PitËSBYTÊlUËN
d'Edimbourg
fConlinmlion, voir nnm. SS J.
et les spéculations de la philosophie. ,No\is donnons la préférence
au discours du prof. Flint, d’Edinburgh, .prononcé dans le cours
de la discussion sur îo raéine sujet.
Voici , selon le sa'iant et pieux
professeur, quelle doit être l’attitude de l’Eglise e» face de i’in
crédulité.
Tout d’abord
que
l’Eglise se
Oe la prèdicalion.
IV. Ni le caractère de notre
journal, ni l’espace dont nous pouvons disposer, ne nous permettent
de mettre sous les yeux de nos
lecteurs des exirails un peu étendii.s
de.s iinpori.'vrii.s rapports ipii ont
été lus à celle grande assemblée.
D’un autre côté , il nous a paru
qu’une simple énumération des
questions si variées qui y ont été
traitées, ne serait d’aucune utilité
pratique , môme aux plus intelligents d’entr’eux. C’est ce qui nous
a décidé à choisir, parmi ces questions, quelques unes de celles que
nous avons jugées les plus intéressantes et parmi les rapports lus
à l’Assemblée, ou les discours
prononcés pendant fa discussion ,
ceux qui nous ont. paru les plus
utiles à connaître.
- Nous avons donné dans notre
pj-écédent N” une réproduction
as’pez complète d.u beau, travail
dü^'D'' Crosby sur la prédication.
—Naus regrettons de ne pouvoir
en faire autant, aujourd’hui, pour
le savant rapport du D" Fatton
de Chicago, sur Vincrédulité vno~
derne et les moyens de la combattre, ni pour celui du docteur
M. Cosh sur la manière 4^envisager les découvertes de la science
garde d’être elle-même une cause
d’incrédulité. 11 vaut mieux prévenir quq d’être obligé de guérir.
L’église de Rome a été la cause
principale de l’incrédulité qui régne
dans quelques contrées. Mais les
égli.ses réform-ée«.‘ sout.loin d'avoir
été sans reproche en cette matière.
Far leur mort s|)irituelle, leur exposition insuffisante et imparfaite
de ia vérité évangélique, leurs divisions déraisonnables, leurs contreverses violentes, elles ont souvent poussé, ou contribué à pousser
les hommesdans l’incrédulité. Dans
la mesure où , par la grâce de
Dieu, elles s’affranchissent de ces
choses, elles .s’opposent à l’incrédulité, parcequ’elles éloignent quelques-unes des causes qui la pro:
duisent. ,
En second lieu , l’Eglise doit
sentir que la guerre â l’incrédulité n’est pas une œuvre spéciale
et exceptionnelle qu’elle doit accomplir en voie spéciale et exceptionnelle, mais une portion de son
devoir ordinaire. La Bible est ellemême, comme l’a dit l’autre jour
le D” Crosby, l’attaque de Dieu
contre l’incrédulité. La destruction
de l’incrédulité devrait être une
partie du but de tout ministre dans
chaque sermon qu’il prêche.
1 Un ministre peut combattre le
I posiiivis:me, le panthéisme, le pes
.swn’sme, s.ms nommer les hommes
en qui ces systèmes sont en quelque sorte personnifiés. Les attaques
spéciales contre l’incrédulité , et
particulièrement contre quelques
unes de ses formes les plus connues, doivent êtres rares dans le
ministère ordinaire de la chaire;
mais dans les lemps où l’incrédulité abonde , chaque ministre
devrait habituellement considérer
de quelle manière il doit exposer
et appliquer l’éternelle vérité dans
la parole de Dieu, afin de prévenir
ou de vaincre l’incrédulité , d’en
déraciner les causes et d'en paralyser les conséquences. En troisième lieu, l’Eglise doit envoyer
au sein de ces classes de la communauté qui sont tombées dans
l’incrédulité, des agents bien préparés et capables de les ramener
dans la communion de Jésus-Christ.
Elle no doit pas se borner à entretenir ses agents de la Mission
intérieure, quelque excellents qu’ils
soient à beaucoup d’égards; elle
doit avoir dans tous les principaux
centres de population , où prévaut l’incrédulité, quelques ministres missionnaires spécialement et
éminemment qualifiés pour recommander l’Evangile auxintelligences
et aux cœurs des. sceptiques. Les
différentes dénominations d’église
devraient s’entendre pour l’entre,
tien de ces agents extraordinaires
et- la fixation de leur champ de
travail.
Puis encore, quoique l’Evangile
soit un systènae religieux qui porte
avec soi son évidence, et que la
prédication fidèle de 1,’Evangile
doive toujours être regardée comme
le moyen le plus puissant de combattre l’incrédulité, cela n’exclut
2
134
LE TEMOIN
pas les apologies spéciales et publiques de la religion naturelle et révélée et les réfutations publiques
spéciales des différentes formes de
l’incrédalite. Au contraire, il me
semble, dit l'orateur, qu’il devrait
y avoir chaque année , dans nos
grandes villes , des conférences
sur ces deux sujets importants
entre tous. Ces cours publics ne
devraient être confiés qu’à des
hommes que leurs éludes ont
spécialement qualifiés pour cela ;
et comme de pareils hommes ne
sont nombreux dans aucune de
nos églises , ici encore les différentes dénominations devraient coopérer et combiner ensemble. Des
laïques distingués pour leur valeur scientifique et attachés à la
cause évangélique, de ces laïques
comme on peut en trouver parmi
les anciens de quelques unes de
nos églises presbytériennes, devraient être invités à prendre part
à cette œuvre.
En quatrième iieu, ceux qui entreprennent directement et spécialement de combattre l’incrédulité
et de réfuter les arguments de
ses avocats , devraient ne jamais
oublier que la fidélité à la vérité
est très compatible aveé^ia"politesse du gentleman et la charité
du chrétien. Les croyants combattront avec énergie les enseignements d’hommes éminents par
leur science ou leur caractère
moral , mais s’ils empruntent le
langage de Calvin contre Pighius,:
ou celui de Luther contre Henri viii,
c’est le christianisme auquel ils
feront injure, et c'est l’incrédulité
qui en profitera.
Enfin les églises devraient examiner sérieusement si elles font
assez pour former une troupe de
savants chrétiens , capables de repousser, à armes égales, les attaques des savants incrédules. J’ai,
depuis longtemps, senti très vivement , dit le rév. FJint, que en
Grande-Bretagne, nous nous trouvons sous une dépendance servile
et dangereuse de la science théologique allemande, et je crains
que toutes nos églises n’aient en
conséquence , à passer par beaucoup d’humiliation. C’est un déplorable état de choses, lorsque
des théories qui tendent à renverser les fondements mêmes de
la vérité, sont importées dans nu
pays, que les défenseurs naturels
de celte vérité, manquent de la
science requise pour repousser çes
funestes erreurs. Cet état de choses
existe , je crois, dans la plupart
de nos églises presbylérieiiues et
elles ne sauraient rechercher avec
trop de sérieux les moyens d’y
remédier.
Comme j'ai commencé par affirmer que l’Eglise de Rome est
la cause principale de l’incrédulité
dans quelques pays, je conclus en
disant que les Eglises protestantes
dans leur guerre à l’incrédulité ,
devraient donner tou-t le poids de
leurs secours combinés à ces Eglises qui, dans des contrées comme
la Franco et l’iialie, ont à combattre l’effort réuni du romanisme
et de l'incrédulité, et qui tiennent
vaillamment, haut élevée, contre
de si puissants adversaires, la
bannière de la vérité.
L'on peut rendre pleine justice
à la piété'individnene des catholiques romains et nourrir en même
temps la plus énergique aversion
pour les erreurs du romanisme ;
et au moment où la cour de Rome
intervient dans les affaires politiques d’une grande nation avec
si peu de scrupules qu’on croirait
cette intervention calculée pour
augmenter le nombre des incrédules, je crois que les protestants
devraient examiner s’ils n’ont pas
été, dans les derniers temps, beaucoup trop passifs et indifférents
aux mouvements d’un implacable
ennemi des plus précieux intérêts
des nations et de rhumanite.
Un vauilois établi depuis fort longtemps à l’éli'anger, nous écrit:
• Depuis qu’il a plu an Seigneur de
me visiter par une rniirrniLé qui m’empêche lie, niarchei', i’ai pins de lemps
pour m’occuper de la seule chose nécessaire el en médilanl sui' le sujet
de fautori lé des saintes Kcrilures ,
comme j’ai toujonrs le cœur vers ma
patrie terrestre, j’ai eu l'idée de mettre
sur le papier mes réflexions pour vous
en l'aire part».
Quoique tes considérations contenues
dans l’arlicle de notre ami aient été
plus d’une fois présentées à nos lecteurs vaudois, sous une forme on sous
nné autre, nous vouions les leur rappeler encore non seulement à cause
de leur importance, mais aussi pour
témoigne!; noire très vive satisfaction
du souvenir affeclueux que quelques
uns d'é nos Compatriotes ont gardé de
leur pàtrie fthsenle. ' "■«'•*«’ '
m Y4UD0IS
el l’autorité des Saintes Ëcrilnres
O Eternel! j’ai conclu
que lïia portion était de
garder tes paroles.
PSAUMJÎ CX]X t V. û"?
Lorsque la chrétienté rejeta l’autorité de la parole de Dieu pour lui
subsliluer la sienne, celle de Imornme,
et que par l’organe de la Curie romaine elle frappa d’anathème et condamna au bûcher ceux qui osaient
résister à ses innovations et à ses traditions, quelques fidèles disciples du
Sauveur se réfugièrent dans nos montagnes près du mont Viso, et cachèrent les saints livres dans l’endroit le
pins reculé, de celte chaîne des Alpes,
dans le vallon dn Pra-du-Toiir.
Là, dans celle remarquable solitude,
nos pères s’occupaient à apprendre par
cœur une bonne portion des Ecritures,
à les copier sur les textes et à les répandre au loin el ¿autour d’eux, selon
la recommandation de leur Divin maître.
Là , dans ces montagnes au centre
de la clirélienté corrompue, la parole
de Dieu brillait comme la lumière au
milieu des ténèbres. Liez lucet in tenebris.
Nos pères pouvaient-iis nous laisser
une plus belle devise. Puissions-nous
la porler avec luimilité el courage, el
cire les dignes successeurs el les enfants non dégénérés des barbes, qui
ont été les témoins fidèles et véritables de la parole de Dieu depuis leurs
chaumières jusque dans les prisons,
sur les bûchers de l’inquisition, au
I milieu de tons les tourments que le
Diable“ a pu inventer.
C’est à ce prix que nos pères nous
ont transmis In parole de vie par laquelle nous vivrons élernellemenl ¿si
nous la gardons.
L’autorité de la parole de Dieu el
les vaudois sont deux choses inséparables, c’èsi la source de notre existence, nous n’avons pas d’autre raison
d’être, chaque page de notre histoire
nous en donne les preuves.
La tradition rapporte que du lemps
des barbes lorsqu’un différend surgissait
entre vaudois, le barbe ou l’ancien
ouvrait la Bible; les parties se rangeaient à celle autorité, cl on excommuniait ceux qui seraient allés devant
les tribunaux.
L’homme, quel qu’il soit, qui rejette l’autorité de la parole n’est plus
rien; c’est le néant en dehors, d'elle.
.Mais pour celui qui la relient, c’est
la vie, c’esl le bonheur, c’est la gloire
de Dieu, c’est tout. Les -176 versets
du beau Psaume 119 sont aiilani de
témoignages rendus à la parole de Dieu.
A l’époque de la réforrnntion, Porganisalion de l'Eglise Vaudoise subit
auelques modifications, mais les vauois eurent soin de peser toutes les
questions à la balancé do la parole,
‘tfin que rien de contraire à celte au-
3
LE TÉMOIN
135
•AAyvAIV>A^AAjA/Vi rt
Lorilé suprême ne fût itUroduil dans
Ueurs règlements.
Lorsque les réfornialenrs de la Suisse
visiièi'etit les Vallées, ils furent émerveillés de trouver dans ces montagnes
les saints livres soigneusement copiés
en langue vulgaire.
Pendant ledix-huilième siècle l'Eglise
Vaudoise s’était passablement assoupie ;
elle n’avait pas abandonné le témoignage de la parole; la Bible était toujours le livre de la famille et de l'école, mais la vie religieuse avait bien
perdu de son intensilé. Les étudiants
vaudois avaient toiijonrs dans l'esprit
le sentiment de la vie de leurs ancêtres, mais quelques uns subirent plus
ou moins l’inflijence des écoles de
théologie dans les quelles ils faisaient
leurs éludes dont la base n’était plus
l’autorilé dés saintes écritures; il y eut
un tef laisser-aller que les règlements
de nos ancêtres étaient tombés dans
l’oubli.
Le réveil qui éclata au commencement de ce siècle au milieu du protestantisme apporta aussi ses fruits
bénis dans nos Vallées; on fut un peu
agité au premier moment comme un
homme qui se réveille et qui cherche
tt se rendre comple de ce qui se pa.sse
autour de lui, mais l’Eglise Vaudoise
ne larda pas à reconnaître son état,
à s’humiüei' et à rentrer dans la voie
du devoir; les anciens règlements qui
étaient tombés dans l’oubli furent remis
en vigueur. Dieu qui n’a jamais cessé
de veiller sur ce résidu de l’Eglise
primilive, dans son infinie bonté, attira
aux Vallées plusieurs bienfaiteurs, eutr’autres le vénérable général Beckwitli,
qui s’appliqua en parliculier à réformer
notre inslrnclion publique, et nous
consacra non seulement sa fortune,
mais sa vie toute entière.
Dieu bénit tous ces efforts et aujour-|
d’hui le témoignage de la parole retentit des vallées jusqu’au fond de la
presqu’île ilalienne.
Pendant que j’écris ces lignes,Je
reçois mon journal des Vallées le 7emoin, qui m’annonce que la dédicace
du temple du Pra-dii-lour aura lieu le
3 septembre prochain. Celte solennité
nous rappellera d’une manière toute
parliciilière que si Dieu a conservé- si
miraculeusement l’Eglise Vaudoise dans
nos montagnes, c’est parceque nos
pères ont gardé inlacte l’autorilé (íes
Ecritures et que sa prospérité et la bénédiction de Dieu dépendra toujours
de ce principe fondamental, du quel,
Dieu voulant, l’Eglise Vaudoise ne se
départira jamais.
14 Toua ET ses ewiitoKS
(Suite)
_____ n.
La Rue des Bt'uns, mainienant Via
a Pelliee, qui aboulit directement à
l’Hôtel de ville est une rue historique.
En 1593, pendant la guerre entre la
France et le dup de Savoie, un déta
chemenl de soldats espagnols, au service de ce dernier, entrant dans le
village par lame des Bruns, mit le
feu û droite et à gauche. Catholiques
et vaudois furent mas.sacrés. Ces brigands coupèrent, dit Gilles, les doigts
à de nobles demoiselles qui ne pouvaient assci! tôt arracher elles-mêmes
les anneaux d’or, que voulaient ces
pillards. — L’année diaprés, lors du
siège de Briquéras par le duc, l.a Tour
assaillie à l’improvisie fut, une seconde
Ibis, pillée et incendiée par les Espagnols, — La veille des Pâques piémontaises, le 23 avril 1055, le marquis
de Pianesse somma les vaudois de
loger dans La Tour plus de mille soldats. Les Vaudois refusent catégoriquement et élèvent en toute hâte une
barricade au pont jeté sur l’Angrogne.
L’ennemi est repoussé avec perte. Le
soir, le comte Amédée de Liiserne, à
la tête d’un régiment, tourne la barricade et passant, du côté du Péüs ,
par la rue des Bruns, attaque par derrière les défenseurs du pont. Les Vaudois quillenl alors une posjlion devenue
intenable.
En 1629, .^îarc Aurèie Rorengo, fils
d’un seigneur de La Tour, prieur de
Luserne, convertit la maison de son
père en un couvent de Minimes, avec
une église. Couvent et église ont disparu, Sur l’emplacement occupé jadis
par ces édifices s’élève maintenant,
place des Ormes, une maison particulière que l’on nomme encore le couvent.
La Tour jouit d’une assez grande
prospérité matérielle. Les jjaux du Pélis
font mouvoir les imües de piusieiirs
établissements indiislrieis, Il yi a nn
bureau télégraphique à horaire limité.
La Tour est un excellent séjour d’été
et un point de départ, pour des excursions. 'Les étrangers y trouveront
un Cercle Ullémire, maison Vertu, Ils
peuvent s’y faire présenter par un des
rnembres et s’y abonner moyennant
une légère coniribulion.
Le premier édifice qui frappe le regard de l’étranger, c’est la vaste église
catholique. Le 22 seplembre 1844 eut
lieu la, dédicace du Prieuré de la sacrée
religion qui est situé dans une belle
position, à l’entrée du village. Dès 1841,
[une bulle pontificale au tori sait la créai lion d'une Mission dans les Vallées.
! Huit religieux au moins avec une prébende de 16,000 francs par an devaient
la composer. Leur vocation était de
travailler â la conversion des protestants des Vallées. Ce prieuré, mis sous
le patronage des saints Maurice et Lazare fut consacré par Mgi-, Charvaz ,
ardent adversaire des Vaudois. En sa
qualité de Grand-Maître de l’ordre,
Charles-Albert assista à la dédicace du
temple. Il se rendit à La Tour accorapagné d’une faible escorte. Il répondit
a ceux qui voulaient faire marcher des
troupes pour la défense de son Auguste
personne: «,1e n’ai pas besoin de garde
au milieu des Vaudois-. Toute la po
pulalion, sans distinction de culte, fit
au monarque une réception enthousiasteEn souvenir de cet évènement le roi
fit élever, près du temple catholique,
une fontaine monumentale avec celle
inscription : Il Re Carlo Alberto al
mpolo che l'accoglieva con tanto affetto.
Il est k regreller que le Municipe de
La Tour prenne si peti soin de ce souvenir royal. Pour donner encore à ces
bien-aiïï^es popitlations une marque
de sa satisfaction, Charles Albert nomma
chevalier M. le notaire Ami Combe ,
syndic de La Tour. Grand honneur
pour ce temps-là !
Voici ce qu’on peut lire dans le diplôme que reçut, à cette occasion, M’'
Combe, s Solenne giorno péril connine
» di Torre-Luserna, e ben earo all’aB nimo Nostro paterno si fu quello del
B niarledi, 24 dello scorso settembre,
> in cui fra Pesullanza della popolazione
» di dello luogo, e di quella ancora delle
a adiacenti Valli, Ci siamo portati ad
» onorare della Nostra presenza... lo
li aprímenlo del Priorato Mauriziano
» da Noi colà creilo. La universale gioia
D in più modi manifestala, i sensi di
» riverenza e di affello spiranti da quei
» volli, lutto Ci manifestava che non mai
» vennero meno, in quei pelli, l’amore
• e la divozione al trono Sabaudo, per
i> cui i loro maggiori si rosero, in dif» ficilì tempi segnalati. Conoscendo,
» Noi quanto, a mantenere cosi puro
» attaccamento, valga la saviezza di
» coloro che alla comunale amminislra
• zione sono preposti___ abbiamo per
B renderlo oggello di un Nostro favore
»die attesti a tulle quelle ben amale
» popolazioni la pienezza delia soddi» sfazione Nostra Sovrana , prescelto
» appunto il sindaco di Torre, regio
» notaio Amico Comba ». — La mission
calboliquQ doni nous avons parlé cidessus et qui avait, à ses débuts, causé
aux Vaudois bien des soucis et bien
des inqniél lides, n’a pas eu de succès.
Aussi Tordi e des Saints Maurice et
Lazare a-t-il réduit à trois le nombre
des missionnaires.
Henri Selli.
(Sera continué}.
T4BLË WUDOISË
MM. les candidats au S* Minislêre,
consultés expressément par la Table,
ayant exprimé leur préférence motivée
que la consécration ait lieu à l’ouverture du Synode, plutôt qu’en l’occasion
de la dédicace du temple du Pra-duTour, la Table, modifiant.sa précédente
décision, fixe la consécration au service
d’ouverture du Synode, tout en maintenant la dédicace du temple du Prad11-ToLU'à l’époque précédemment indiquée, 3 seplembre à 11 heures du
matin. On rappelle que le temple du
Pra-du-'Tour n’étant pas d'exclusive
propriélé de la paroisse d’Angrogne,
mais étant la propriété de toute l'Eglise
Vaudoise, la dédicace de ce lieu de
culte doit ■îHÎérmer tout vaudois.
J. D, Charbonnier.
4
4S6
LE TÉMOIN
®hronli^ue ®auboi0e
Réiinion du Corps des pasteurs à la
Tour. — Le Corps des pasteurs a été
réuni à la Tour pour l’examen de foi
et de convictions religieuses de six
candidats en théologie, MM. Revel
Barthélemy de Jean, Roman Jean
de Prarustin, Meille William de Turin, Rostan Philippe de Praly, Guigou
Pierre de Praly, Vinay Alexandre de
Villesèche.
Le Corps des pasteurs à divisé les
candidats en deux séries pour les sujets
à traiter. La première série a été assignée par le sort aux candidats Revel,
Vinay et Rostan qui ont été entendus,
mard'i après midÇ Ces trois candidats
ont parlé successivement sur la personne de Jésü's-Clirisl, l'inspiration des
saintes écrituj'es, les dons de l’Esprit
et sur la vocation au Saint Ministère.
L’examen des trois candidats a été
admis. — La seconde série qui a subi
son examen le mercredi matin a été
entendue dans l’ordre suivant: SR
Roman , SR iMeille et M. Guigou ,
qui ont parlé sur les sujets de la parole
de Dieu, du Saint-Esprit, de la foi et
des œuvres et de la vocation au Saint
Ministère. — Les trois candidats qui
ont parlé sur ces derniers sujets ont
été egalement admis.
Les textes qui ont été assignés aux
candidats sont les suivants:. <4:
Pour M. Roman, Rom. 6, 23.
M. Revel, Psaum. 119, 105.
Id. Vinay, ii, Con. 5, 19.
Id. Rostan, Roii. 8, 16.
.Meille, Hébreux 2,3.
Guigou, Act. 16, 24 et suivants,
le geôlier de Philippes. , .
MM. Roman, Meille et Rével prêcheronl leurs sermons dans le temple de
S* Jean; MM. Rostan, Guigou et Vinay
dans celui de Périer, mercredi 22
courant.
Le Corps des pasteurs s’est en outre
occupé de la nomination des commissions examinatrices de la gestion de
nos trois administrations synodales.
Ont été désignés, pour la Commission
de l’examen de la gestion de la Table:
MM. Ilugon pasteur à Rorà, Barthélemy
Pons de Livourne, Coslabel imslituleur
et Peyrot du Theyraud;
Pour la Commission de l’ex.amen'de
la gestion du Comité d’évangélisation
MM. Henri Tron de Massel, Ilugon de
Pornaret, Martinnt et Peyrot instituteurs;
Pour l’examen de la gestion de la
Commission de Thôpilal: MM. Henri
Meille,, P,.. Calvino, Goss Ancien et
Albarin de S‘ Jean. .
Le 3”'^ Congrès de la Société pédagique évangélique italienne s’est réuni
dans l’école paroissiale de la Tour lundi
dernier, 13 courant, ainsi que la chose
a été annoncée dans le Témoin de la
semaine passée.
Il a été ouvert, sous la présidence
provisoire de M. Garnier de Rome, par
la lecture du 103® Psaume, par une
prière et par quelques chants préparés
pour la circonstance. Le bureau délinitif a été formé dans la personne de
MM. Charbonnier pasteur, président,
Garnier instituteur, vice-président, et
des secrétaires YdeW. de Trausella, Peyrot de Livourne et Bertinat de San Pierd’Arena.
11 est donné un bref rapport de la
bibliothèque didactique fondée par le
dernier Congrès. Les résultats ont dépassé l’attente puisque celte institution
nais-sante a reçu en don de la part de
plusieurs personnes et même de catholiques 400 volumes pour la valeur de
environ 900 francs. Cette bibliothèque
se trouve à la disposition des intéiessés
dans la maison de M. le notaire Vola.
— Au nombre des principaux donateurs figure M. le banquier Jos, Malan
qui a etc proclamé par le Congrès
meinbro benemerilo de la Société.
Le premier sujet à l’ordre du jour
était le suivant:
Des principaux pédagogisics de langue
française. — Le rapporteur, M'' E.
Malan professeur, s’est ’proposé de
montrer que les hommes les plus éminents qui se sont occupés de pédagogie
en France et dans la Suisse romande,
depuis Montaigne jusqu’à Gauihcy, à
M. de Gnimps, et à Michel Bréîil se
sont prononcés en faveur de la méthode
rationnelle. Et cependant cette méthode
n’a été développée, ex-professo, par
aucun d’eux, d’une manière complète,
comme aussi elle n’est encore mise en
^pi'alique, en France surtout, ni dans
renseignement primaire, ni thans l’enseignement secondaire et supérieur ,
comme le démontre M. Bréal dans
son ouvrage intéressant intitulé: Quelques mois sur l’instruclion pniblique en
France.
Ce travail n’a donné lieu ni à des
objections ni à une discussion, pareequo les membres du Congrès, à pou
d’exceplion.s près, n’étaient pas préparés pour Imiter les questions de
méthode soulevées par le rapport. Le
dernier Congrès a été, a-l-on dit, assez
mal avisé en proposant un tel sujet,
d’ordre aussi peu pratique; et l’on a
exprimé le vœu qu’il n'y retourne plus
La discussion a divagué a droite et à gauche, maison n’est pas entré dans le cœur
des questions, non pas théoriques seulement, mais très pratiques qui ont été
soulevés par la relation. — Le Congrès
no proposera plus des sujets au.csi
¡scientifiques, selon toute probabilité,
’ et, nQus le regrettons; car on ne saurait, faire de progrès raisonnable sans
l’élude des questions historiques. Et
si dans le Congrès les questions ibéoriques, qui ont un si grand rapport
avec la pratique, sont déplacées, nous
avons la conviction que la Société pédagogique se refuse un grand moyen de
développement el de progrès.
Le sujet qui a été traité le mardi
malin est un sujet de discipline: des
peines et des récompenses el surtout
des peines, —- Ce sujet était plus pratique et plus à la 'portée de tout le
monde.
îRcüuc politique.
Rien de nouveau du théâtre de la
guerre. Les deux adversaires sont en
présence, se fortifient el se préparent
pour de nouveaux combats. Les armées
russes comme celles des turcs sont divisées en trois grandes masses, — Les
russes attendent des renforts considérables. Une nouvelle levée de 280 mille
hommes vient d’èlre ordonnée.
11 parait que le parti d’ignalieiî,
c’est-à-dire le parti de la guerre à
outrance, vient d'avoir le dessus, car
une dépêche télégraphique annonce que
ensuite de la prépondérance du parti
qui lui est opposé, le premier ministre
chancelier Gorlsciiakolî a donné sa
démission. Des dépêches adressées au
Times el au Daily News racontent de
nouveaux massacres de chrétiens commis par les turcs a Eski-Sagra el dans
le district de Schirpam. Dès que les
russes furent partis les turcs ont commencé leur boucherie. Ils ont tué plusieurs milliers de chrétiens el incendié
60 villages, .30 églises, 500 écoles et
les hôpitaux avec tous les blessés. Des
russes el des bulgares qui se trouvaient
dans les villages .‘-ilués sur le chemin
de fer entre Ilermendi et Jenisagra,
50 à peine purent sc sauver.
io
SOUSCRIPTIONS
POOR LA BATISSE DE PBA-DEL-TORNO
Lodocl. Mercier, honoraires reçus
pour soies médicaux donnés à une
damo d’origine russe;
En une pièce d’or . . Fr. 20 —
En papier...............' » 10 —
M. Rodotpljie Watdek, calho. lique romain . ...» 15 —
M. Moiinoy................. » ”'2 —
M. Albert Bonnet ...» O 50
iM«>9 Marie Gaydou ...» O 50
Total Fr. 50 —
Ernest Robert,
Cémntet Administrateur,
Pignerol, Impr. Ghiantore et Mascarell»'