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Quarantc-quatriòrae année.
mr-‘
22 Jaiiviop 1909.
N. 4.
L ËCH0 DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaucloises . . Fr. 2,50 — Italie . . .
Elrang-er..........................
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Allemagne, Autriclie-Hnngi ie, Belgique,Brésil, Danemark,
l'riypte, Hollande, Suède, Sui.sse, par àbonnenienl
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On s abonne; à Torre Pellice au bureau d’administration et à
1 Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
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concessionnaire. ________________
S'adresser pour la Rédaction à M. N. Tourn, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., TorrePelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. _ j f
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Avis important — Spectacle réconfortant —
Fphéméridos vaudoises — En danger sur
les fleuves — Chronique — Nouvelles et
faits divers — Livres et journaux —
Revue politique.
AVIS IMPORTANT
En désespoir de cause, nous suspendons, à partir du N. d’aujourd’hui,
l’envoi du journal à tous les retardataires (retardataires est un euphémisme) de 1908. Dans le but de nous
prémunir contre les oublis volontaires,
nous suspendi’ons également, à partir
du l" N" de février, l’envoi de r«Echo
dos Vallées» à tous ceux qui, avant
cette date, ne nous aurons pas fait
parvenir leur abonnement de l’année
en cours (I91I9). (Voir P et 2“ N““
de janvier). L’Administrateur.
SPECTACLE RECONFORTANT
Le désastre qui a plongé notre patrie dans le deuil a provoqué une
manifestation universelle de sympathie
et de solidarité dont il n’y avait pas
encore d’exemple dans l’histoire.
Il y II vraiment quelque chose de
changé dans le monde, et le mot humanité commence à avoir un sens.
Jamais elle ne s’était affirmée au
même degré comme formant un seul
corps, une seule famille. Ce ne sont
pas seulement les nations dites chrétiennes qui se sont levées pour dire:
Nous voici pour tendre une main de
sympathie et de secours à celle d’entre nous qui a été frappée par le malheur. La différence de religion n’a
empêché ni la Turquie en Europe ni
la Chine et le Japon en Asie de se
joindre à cette grande et généreuse
démonstration de fraternité internationale.
De toutes les parties du monde civilisé des milliers de voix se sont élevées pour s’écrier: Allons au secours
de nos frères d’Italie; apportons-leur
la consolation de notre sympathie et
l’aide de nos dons pour diminuer les
effets du désastre et leur permette
de relever plus promptement leurs
ruines. C’est ainsi que, dans tous les
pays, des souscriptions ont été ouvertes et que des centaines de milliers d’hommes et de femmes de toutes
conditions ont répondu généreusement
à l’appel.
Ce grand mouvement de fraternité
et de solidarité humaine est beau et
réjouissant par lui-même. Il l’est plus
encore par l’espérance que nous pouvons en concevoir pour l’avenir de
l’humanité. Nous nous refusons à croire
que tous ces peuples, aujourd’hui unis
dans un même sentiment, la sympathie pour un frère dans le malheui',
puissent encore en venir à se laisser
dominer par des intérêts égoïstes au
point de se jeter les uns sur les autres et employer toutes les ressources
de la richesse, do rintclligciice et de
la science liumaines pour s’enti-e-détruire. Les préoccupations militaires
et les armements ne tiennent que trop
encore la place prépondérante dans
la vie officielle des états. C’est l’héritage d’un passe dont les ti’aces subsistei'ont longtemps encore. Mais le
contraste entre cct état de choses et
les sentiments qui poussent irrésistiblement les peuples les uns vers les
autres dans un élan spontané de sympathie fraternelle quand la voix du
cœur peut se faire librement entendre,
devient de plus en plus strident, et
l’état de guerre ou de paix armée
nous apimraît de plus en plus comme
un monstrueux anachronisme qui doit
disparaître au plus tôt.
Ce n’est pas que le passé n’ait encore scs fidèles très convaincus et
très sincères. Nos quotidiens ont signalé, entre autres, un article publié
dernièrement dans un journal militaire de Vienne qui disait textuellement :
«L’Autriche doit profiter de la
grande calamité qui paralysera les
forces de l’Italie pendant plusieurs
mois,
après lui avoir enlevé des cen
taines de milliers d’existences et détruit un milliard de son patrimoine.
Au point de vue humain, la catastrophe nous remplit d’une sincère pitié ;
mais la politique est un métier brutal,
et nous devons tirer froidement parti
du tremblement de terre de Messine
comme d’une circonstance qui nous
est avantageuse. Nous eûmes, il y a
cinq ans, la naïveté de respecter les
malheurs de la Russie en ExtrêmeOrient. Maintenant nous sommes guéris de cette générosité et nous n’hésiterons pas à régler les comptes avec
l’Italie même pendant la période de
son deuil national. L’empereur nous
appelle...»
Ce langage tenu en ce moment
vous paraît celui d’un être inhumain.
C’est simplement celui d’un homme
du passé qui croit encore que l’état
de guère est Tétat normal des nations.
Qu’il y ait encoré beaucoup de gens
qui lui ressemblent, en Autriche et
ailleurs, c’est possible. Quant à nous,
nous croyons au progrès de l'humanité et nous regardons à l’avenir avec
confiance. Une manifestation comme
celle à laquelle nous assistons, le cœur
rempli d’émotion et de reconnaissance,
depuis trois semaines, ne se serait pas
produite il y a quelques dizaines d’années. Nous ne doutons pas qu’elle ne se
répète avec une intensité et une universalité croissantes chaque fois qu’une
nation sera frappée par quelque grande
calamité.
iSi le désastre de Sicile et de Calabre a contribué, comme nous le croyons, à rapprocher les peuples les uns
des autres en développant chez eux
les sentiments de fi-aternité et de solidarité, tout le mal ne sera pas venu
pour nuire, selon le proverbe italien.
Epremerides vaudoises
20 Janvier.
7’j-ansfert de G. L. Pascale de Fuscaldo
5' d Cosenza.
L’on sait que notre martyr Pascale
eut à subir seize mois et demi de pri
son, dont huit et demi à Fuscaldo,
quatre à Cosenza et quatre à Rame,
sur lesquels nous avons d’abondants
renseignements depuis la publication
des 20 lettres de Pascale que Lentolo
a conservées dans son «Historia».
Il n’y a que la date exacte de son
arrestation qui ne soit pas connue; il
nous faut nous contenter d’un à peu
près et la fixer aux premiers jours
de Mai 1559, puisque dans sa première
lettre qui est du 8 Mai il écrit qu’il
l’envoie à ses amis pour les informer
de ses expériences pendant les quatre ou cinq premiers jours de sa captivité. Les dates de son passage d’une
prison à l’autre sont par contre indiquées très exactement et c’est ainsi
que nous savons que la date du 20
Janvier est celle de son transfert à
Cosenza.
C’est dans sa lettre du 26 février
1560 qu’il parle de ce transfert, (v.
Lentolo « IKstoria » 276 278). Il comprend bien que ce transfert aggrave
sa position. On devine qu’aussi longtemps qu’il était simplement aux arrêts dans le château du marquis Spinelli, il y avait quelque espoir que
son cas ne fût pas remis k l’inquisition et qu’il pût s’en tirer par la fuite
ou l’exii. Mais une circonstance imprévue vint en Décembre 1559 le faire
tomber sous les griffes des inquisiteurs.
Les Vaudois de Guardia, malavisés,
accusèrent auprès de la cour de Naples leur seigneur, le marquis Spinello, de plusieurs crimes; et celui-ci
pour parer le coup n’eut rien de plus
pressé que de les accuser d’hérésie;
ce qui ôtait tout poids à leurs accusations. Aussitôt le vicaire de Cosenza
vint à Guardia instruire un procès
d’hérésie et dans l’occurence il dut
aussi interroger Pascale à Fuscaldo
et prendre connaissance de lui. C’en
EN DANGER SUR LES FLEUVES
^ 6 ■" ô*"
m
était fait, l’affaire de notre prisonnier
était tombée entre les mains du St.
Office et devait se terminer à Rome
par le martyre.
Le 3 Janvier 1560 son dossier était
rédigé, et dans la nuit on sortait Pascale, Marco Uscegli et Messer Jacopo,
ancien pasteur de Guardia, du château de Fuscaldo pour les embarquer
et les emmener par mer à Naples;
mais tout à coup la mer devint si menaçante qu’on dut renoncer à partir
et reconduire les prisonniers au château. Le 15 Janvier la même scène
se répéta. Alors l’ordre vint de Naples
de traduire nos Vaudois à Cosenza,
ce qui pouvait se faire sans retard,
puisqu’il ne s’agissait pas d’aller par
mer. On partit donc le 19, suivant le
littoral jusqu’à Paola, d’où, gravissant
les Apennins, on arriva le 20 à Cosenza et on écroua nos prisonniers
dans ces horribles prisons où tant de
Vaudois devaient l’année suivante su- .
bir les plus affi'euses tortures.
Teofild Gay.
M. Adolphe Jalla, rentrant chez lui
de sa délégation au Jubilé du Lessouto, écrit de Sénanga, le 25 Nov. :
« Avant-hier, à 4,30 du soir, ayant
fait une bonne avance en remontant
tout le jour le Zambèze, nous pensions
arriver à Kamotouma. Pour couper
un grand détour du fleuve, nous voulûmes le traverser vers l’île de Sétoti,
où il a 400 mètres de large. Nous
n’étions pas au tiers que le vent se
lève avec force, soulevant de fortes
vagues. Mon canot était si chargé que
ses bords n’avaient que trois ou quatre,
doigts au-dessus de l’eau. Une vague
commença à entrer. Vite, les rameurs,
tournent vers le vent pour couper les
lames à angle droit, et nous redescendons le courant en obliquant légèrement vers la rive. Hélas ! le vent est
toujours plus fort, et le puiseur enlève moins d’eau qu’il n’en entre.
Nous sommes encore à 30 m. de la
rive : quatre rameurs se jettent à
l’eau, il ne reste que celui d’avant et
le puiseur. Ils nagent tout en poussant /
le canot vers la rive. Quand nous n’en
sommes plus qu’à 3 ou 4 m., le canot enfonce. Je prends mon élan, et je
parviens à saisir une branche d’arbre,
mais elle se rompt. Le rameur d’avant me saisit par le bras, j’accroche >
une branche plus forte et suis sauf.
Le canot, après avoir déposé sa charge
au fond du fleuve, remonte à la surface. Les rameurs, qui nagent comme
des poissons, ne l’ont pas lâché ; ils
l’amènent vers la rive, couché sui’ le
2
T
♦
,côté. Ils saisissent les objets qui flottent : couvertures, nattes, vêtements,
corbeille, sac de farine, tente, bouilloire, etc., et les jettent sur les roseaux. Tout au bord, ils peuvent pren, dre pied, mais n’ont que la tête hors
de l’eau. Ensuite ils mettent le canot
à flot et le vident. Un d’entre eux
plonge, les autres sondent avec les
rames ; le lit du fleuve a là 3 m. de
profondeur ; ils en retirent le lit, une
marmite, le seau à vaisselle, un panier. Enfin on trouve la caisse des
provisions, le plongeur y passe une
corde mais doit remonter pour respirer ; il ne la retrouve qu’après li4
d’heure de pénibles recherches. Deux
autres plongent et la mènent à la rive.
En définitive, nous n’avons perdu
qu’un bois de la tente, le couvercle
de la bouilloire et le chapeau d’un
indigène !
« Les deux canots de Joseph étaient
en ayant et n’ont rien vu. Mon secor)d canot, depuis l’autre rive, était
le témoin impuissant de notre nau_ frage. Le fleuve est démonté, et sillonné par maint hippopotame. im
possible de nous secourir, car il est
aussi très chargé. Quand le vent
tombe, ils traversent et abordent en
amont de nous. Mais, à leur arrivée,
nous avons déjà rechargé, et partons à la recherche d’un bon abordage. Il est 6 h. passées, le soleil va
se coucher. Vite du feu ! Je me change
tant bien que mal, mais café, sucre,
sel, pain, biscuits, riz, toutes les boîtes entamées, ce n’est plus qu’une
bouiüie. Le riz séchera, le reste est
à jeter.
«Le ciel est couvert et menaçant.
, Malgré tout, c’est la reconnaissance
qui remplit nos cœurs nous avons
Vù M fiîort dé prés, rnai's'Té Seignètir
nous a sauvés.
*’« Je soupe de riz, les rameurs trouvent assez de farine sèche dans le
sac détrempé et la cuisent. Ensuite,
c'est du profond de nos cœurs que
nous chantons : « Omohan oa Molimo,
ke koetsa e kakang », Oh que la grâce de Dieu est un grand abîme !... et
nous nous endormons, malgré le peu
de confort. Le lendemain nous atteignons la station de Sénanga».
CHRONIQUE
Pour le 17 Février la Sociélé
d’Histoire Vaudoise, publiera, cette
'année aussi, l’opuscule du 17 Février,
pour les enfants Vaudois. Le sujet en
sera « Calvin et les Vaudois ».
Nous prions vivement les intéressés
de faire aussitôt leur commande à
l’Imprimerie Alpine de Torre Pellice,
car, elle ne peut promettre de satisfaire les demandes qui lui parviendront après le 31 Janvier.
La Tour. Conférence. M. le professeur Falchi a parlé dimanche soir
à l’Aula Magna, des deux grandes
villes tuées et du meurtrier qui les
a détruites. Dans la première paftie
de sa conférence, l’orateur a retracé
rhistoire de Messine et de Reggio, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours. Plusieurs fois détruites,
soit par la main des hommes, soit par
les forces de la nature, elles se sont
toujours relevées de leurs ruines, comme elles devront se relever cette foisci encore. La beauté des lieux et la
position si importante au point de vue
commercial les fera promptement renaître. Messine surtout était devenue
ces derniers temps une ville commerçante et industrielle importante et les
capitaux y affluaient de l’Italie Septentrionale. Après cet aperçu historique, le conférencier pai'le des tremblements de terre, ^des régions qui y
sont le plus exposées, de leur extension, des diverses hypothèses par lesquelles les savants ont cherché à les
expliquer ; il rappelle quelques-uns
des cataclismes les plus célèbres par
leurs effets et le nombre de leurs victimes.
Dans sa conclusion, l’orateur abórde
le problème du mal et de la souffrance. Nous lisons dans la Genèse,
dit-il, qu’aprcs chaque acte de création, Dieu trouva que cela était ijon.
D’où est donc venu le mal qui a une
si grande place dans le monde? Je
ne.puis répondre à cette demande,
dit l’orateur, mais voici ce que je peux
dire: c’est que si nous orientons notre
esprit dans la direction du positivisme athée ou, ce qui revient pratiquement au même, dans celle d’un
théisme vague, aujourd’hui très ? répandu, la vie, inévitablement vouée
à la souffrance, n’a point de sens. Mais
si je l’oriente vers le Dieu de JésusChrist, de manière à pouvoir dire A^otre Père même quand la puissance
du mal agit avec le plus de foi’ce,
alors la vie a un sens pour moi, parce
que je crois qu’il y a une puissance
du bien qui est à l’œuvre dans le'
monde, qui lutte avec celle du înal
et remportera la victoire. Noua 'en
avons un signe consolant dans ce
grand mouvement de solidarité qui
pousse des milliers et des milliers de
personnes de toute race et de toute
nationalité à venir au secours de TI- .
talie, dans son malheur. N’est-ce.jpas
là une victoire du bien, de la volonté
bonne, de l’esprit d’amour apporté palle Christ, sur la puissance du mal?
La conférence, qui a duré près de
deux heures, a été écoutée avec une
attention et un intérêt croissants palle nombreux auditoire et l’éloquente
conclusion a été saluée par d’unanimes applaudissements.
Décès. Un long cortège accompagnait mercredi au champ du repos le
corps de Madame Susette Gilles,
née Hugon, décédée le 18 courant.
Devenue veuve il y a une dizaine
d’années, elle avait continué, avec sa
fille, le travail de son maii comme
libraire, avec une activité peu commune. Elle avait su, ces dernières années, ajouter une branche importante
à son commerce en faisant confectionner de fort belles cartes illustrées,
très appréciées des amateurs et dignes de l'être par la beauté artistique des vues et la finesse de l’exécution. Par son activité et par le soin
qu’elle mettait à bien servir les clients,
M.me Gilles était estimée de tous à
la Tour et, on peut le dire, dans toute
la vallée. Nous exprimons toute notre
sympathie à M.lle Gilles, maintenant
seule à la tâche qu’elle partageait
depuis bien des années avec sa mère.
C’est aussi dans notre cimetière de
la Tour qu’a été inhumée, dimanche
après-midi, la dépouille mortelle de
Madame Elisa Rollier, née Revel, décédée à Milan le 13, dans sa
46® année. Fille aînée du regretté professeur Albert Revel, elle avait épousç,
il y a une dizaine d’années, M. Albert
Rollier; quoique la famille ait sa résidence à Milan, elle passait une grande
partie de Tannée à la Tour, surtout
depuis que sa santé ébranlée exigeait
des séjours prolongés à la campagne.
Aussi faisait elle partie de l’église de
la Tour au moins autant que de celle
de Milan et contribuait généreusement
pour ses œuvres. Elle est morte subitement, comme elle s’y attendait, du
reste. Le cortège funèbre s’est formé
à la gare de la Toui-, où le corps avait
été transporté de Milan, et Ta accomgné direètement au cimetière : le service a été fait par M. le pasteur Trou
et M. Pons a prononcé la prière. Nous
adressons à la famille affligée Texpression de notre cordiale sympathie.
Pfugiés de Messine. En réponse à
une demande de M. le Sous-Préfet, le
Comité de secours s’est déclaré prêt
à recevoir à la Tour une quinzaine
de réfugiés, échappés au tremblement
de terre. Treize de ces malheureux
sont arrivés ici samedi dernier et ont
été logés dans la maison de Madame
veuve Pellegrin, ci-devant habitée palle Circolo Operaio. Un seul d’entre
eux a une blessure, sans gravité. Ces
hôtes semblent s’adapter assez facilement à leur nouvelle situation, malgré la grande différence de climat.
Le Comité veille d’ailleui-s à ce qu’ils
ne manquent de rien.
M. le pasteur Auguste .Jahier, répondant à l’appel du Comité de la
Croix-Rouge, est parti, avec 17 autres
enrôlés, pour porter secours aux sinistrés de la Calabre. Ils ont été envoyés
à Palini d’où M. Jahier a télégraphié
à sa famille qu’ils n’avaient heureusement pas souffert de l’accident de
chemin de fer survenu le 19 courant
et qui a fait quelques victimes.
Angrog-iio. Pour les victimes du
tremblement de terre. Outre la collecte civile, notre église a voulu faire
quelque chose de spécial pour nos
frères évangéliques échappés au désastre de Messine et Calabre, en recueillant les dons suivants, qui ont
été envoyés au Comité d’Evangélisation :
Collecte au temple . . . L. 18,15
De la caisse de l'Eglise . . » 30,85
Union Chrét. de J. F. d’Angrogne » 22,—
Un. Evangélique du Serre . . » 10,—
Un. Cliiét. de Cacot-Rivoire . » 5,—
Un. Clirét. de St.-Laiirent . . » 4,_
M. Balmas past. et famille . . » lo,—
Total L. iOO,
Villar. Quelques fautes se sont
glissées dans la liste des souscriptions
publiées la semaine passée. Prière de
lire: Comba Alessio e moglie, L. 2
(au lieu de 1); Geymonat David, L. i
(au lieu de 2); Albarin Daniele, L. 1
(au lieu de 4).
Le produit de la souscription publique augmente du don de la Commune — L. 523,10 en tout — a été
envoyé dès samedi au syndic de Turin,
président du Comité piémontais Pro
Calabria e Sicilia.
l*oiiiarc<. Nous apprenons avec le
plus vif plaisir que M. le pasteur
Weitzecker se remet peu à peu de la
maladie qui Ta tenu plusieurs semaines au lit, à la suite d’une chute. Nous
faisons des vœux pour un prompt et
complet rétablissement.
Refuge. La Commission des Institutions hospitalières a distribué le
ID Rapport du Refuge Roi CharlesAlbert. Nous en extrayons quelques
données concernant le mouvement des
malades et les conditions financières
de l’établissement.
Le Refuge a aujourd’jiui 21 lits en
tièrement dotés, savoir les lits : des
Vallées - Humbert I" - de Genève
(N® 1) - Docteur Voile - des Amies Holt-Skinner - Hermann Bauer - Charles Bessières (Lausanne) - Henri Appia
(2® de Genève) - des Eglises d’Italie de Genève (3®) - William Meille - Stewart - P. A. Brez - M.me Pauline Honegger-Malan - Edouard Barde (4® de
Genève) - École du Dim. de l’Athénée
(5® de Genève) - du Canton de VaudAd. Pellegrini - Henrj-Eraile Pellegrini
-Emilie Fanny. Cinq autres sont en formation, dont trois ont un capital qui dépasse déjà les 9500 fr. Les entrées ont
été, en 1907, de L. 69574,88, sur lesquels
on a pu capitaliser L. 39400,05. Au
nombre des donateurs figurent S. M.
le roi Victor Emmanuel pour 1000 fr.
etS.M. l’Impératrice d’Allemagne pour
500 mark. La Suisse a généreusement
contribué comme toujours, souscrivant
pour un total de près de 13000 frs. ;
Genève est à la tête avec 8400. Quant
aux Vallées, si les Vaudois, dit le Rapport, fie donnent pas de fortes sommes,
et ils ne le peuvent en général pas,
elles sont cependant nombreuses les
petites souscriptions qui viennent des
Vallées pour le Refuge, sans compter
les dons en nature qui prennent des
proportions toujours plus considérables et, réjouissantes.
Les malades étaient au nombre de
48 à la fin de 1907 ; 15 ont été admis
dans le courant de 1908; 9 sont morts
et 6 sont sortis ; il y en a maintenant 48.
Le Comité espère avoir bientôt le
capital nécessaire (40000 fr.) pour la
construction du Pavillon Arnaud pour
tuberculeux, dont le plan a été dessiné par M. l’architecte Charbonnet
et qui s’élèvera au midi de la bâtisse
sur une longueur de m. 21,30 et une
laigeur de 14,50, à deux étages. Outre le but de l’isolement des tuberculeux, le Pavillon a celui « de dégager la chapelle et de donner à nos
malades tout l’espace dont ils ont besoin, pour ne pas diiœ auquel ils ont
droit, dans les dortoirs ». Le produit
de la vente du Piañas, 12150 frs. est
destiné à cette construction.
Presque tous les membres ou
amis de notre Eglise de Nice ont immédiatement souscrit pour les sinistrés d’Italie, à peine la catastrophe
a-t-elle été connue dans les listes des
feuilles publiques. Toutefois, un nombreux auditoire se pressait Dimanche
dernier dans le Temple de la Rue
Gioffredo où le pasteur, M. Emile Pons,
donnait une prédication spéciale.
La quête, aux portes du Temple, a
produit 160 fr. et c’est une somme
supérieure à ce chiffre qui sera atteinte dans peu de jours.
Aiucriqiic du Nuil - Colonia
Ii'is. De la moitié de Novembre au
20 Décembre derniers, M. Léger a
parcouru le vaste territoire de la Colonia Iris et visité 162 familles, dont
150 vaudoises; les autres sont originaires de la Suisse, de l’Allemagne,
et de la Hollande.
L’installation de M. Forneron a eu
lieu le Dimanche 20 Décembre, avec
le concours d’une nombreuse assemblée, dont une bonne partie, faute de
place, a dû rester dehors, protégée
par une tente contre les ardents
rayons du soleil. Après la prédication
de M. Léger sur II Cor. 5: 18 20, M.
D. Fonieron a exposé les motifs qui
Pont amené au sein de cette nouvelle
Eglise, les dispositions qui animent
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son ministère et la coopération qu’il
attend de chaque membre du troupeau. L’émouvante cérémonie s’est
close par un service de Ste-Cène.
L'après-midi de ce môme'jour, nos
frères ont tenu un second service, à
25 kilom. de distance, à Iris, afin que
le nouveau conducteur pût être présenté à cette fraction importante de
la Colonie.
Le dernier courrier, nous apporte
de bonnes nouvelles de Madame Forneron, dont la santé était en bonne
vmie de rétablissement. J.-J. P.
Nouvelles et faits divers
— La célébration du culte français
à Monaco a recommencé, pour cet
hiver, l’après-midi du jour de Noël.
Un arbre de Noël y a aussi été illuminé devant une cinquantaine de pei’sonnes, dont quinze enfants. On espère
que le culte sera tenu jusqu’à la fin
de la saison, ce qui n’a pas eu lieu
l’an dernier. Les dames de la Société ■
de couture ont aussi repris leur activité bienfaisante et se chargent, en
outre, d’assurer le fonctionnement
d’une école du jeudi.
— On a beaucoup parlé des reliques
des saints à propos des inventaires.
Un curieux en a fait le compte et a
obtenu des résultats surprenants qu’il
a consigné dans la Dépêche de Toulouse. Il a trouvé, par exemple, 5
corps, 6 têtes et 17, bras, jambes et
mains de Saint-Andi’é ; 3 corps et 2
têtes de Sainte Barbe ; 4 corps et 5
têtes de Saint-Basile; 30 corps de
Saint-Georges ; 20 corps et 26 têtes
de Sainte-Julienne ; 30 corps de SaintPancrace, etc. Mais la relique des reliques c’est le doigt du Saint-Esprit!
D’après la Semaine catholique, dul'ant, les six premiers mois de 1908,
il a été célébré 28.200 messes dans
les sanctuaires de Lourdes et 315.000
communions y ont été distribuées.
Deux cardinaux, 39 archevêques et
évêques et 26 prélats romains y ont
apporté leurs hommages. Les pèlerins
y ont afflué dans 199 trains spéciaux,
il y a eu 27.277 immersions dans les
piscineà des dames et 13.534 dans
celles des hommes, en tout 40.681,
avec l’assistance de 130 médecins. Et
pour tout ce fatiuis, vingt procès-verbaux de guérison, éphémère ou durable !
— Comment le proconsul Augagneur applique la liberté religieuse à Madagascar. Nous avons
déjà entretenu plusieurs fois nos lecteurs des agissements du gouverneur
de Madagascar, et comment, lors de
son séjour en Europe, malgré les protestations faites au nom de l’œuvre
missionnaire et au nom des Droits de
l’homme, le gouvernement républicain
lui a renouvelé ses pouvoirs et la
franc-maçonnerie l’a acclamé comme
un héros du parti. Pour se montrer
digne de tant de confiance, il a continué à aggravei’ la main sur ces populations que la France a prétendu
délivrer de la tyrannie des Ilovas, en
les prenant sous sa protection! Voici
les règles qu’il vient d’édicter sur les
inhumations :
1° Le public ne doit ni chanter, ni
réciter les prières liturgiques.
2° Les chants religieux ou prières
liturgiques peuvent être dits par l’officiant européen exclusivement.
3" Au cimetière, personne ne doit
prononcer de discours sans autorisation préalable. Le texte du discours
doit être communiqué avant la cérémonie aux autorités administratives.
Exception est faite pour les chants
ou prières récités par l’officiant.
Il faut remarquer qu’il n’existe, poulains! dire, pas de cimetière à Madagascar, chacun ensevelissant ses morts
dans ses terres, au tombeau de famille. Le fougueux socialiste se prépare donc, sans doute, pour appliquer
son oukase, à violer la propriété privée. Mais, soyez-en sûrs, les athées et
les francs païens pourront librement
prêcher leurs idées démolitrices ou
superstitieuses; ce n’est pas eux que
le gouverneur veut gêner !
Pour la propagande pacifiste.
U Association de la Paix par le Droit
est, sans conti'edit, la plus importante
des Sociétés pacifistes françaises. Elle
compte parmi ses membres les plus
distinguées personnalités qui, en France, avec ardeur et zèle travaillent à
la cause de la Paix. Elle a déjà 17
groupes éparpillés du Nord au Sud de
la France. La Revue La Paix par le
Droit, très bien rédigée et appréciée
aussi a un tirage moyen de 4.000
exemplaires et VAlmanach de la Paix
pour 1909 est le vingt-unième de la
série. Il forme, une très intéressante
brochure de 70 pages. Frédéric Passy,
Théodore Ruyssen, Anatole Fi'ance,
Stéfane Pol, Henry Babut, Paul Allégret, Jacques Dumas, D’Estournelles
de Constant, Charles Richet, II.* La
Fontaine, en sont les principaux collaborateurs.
Nous le recommandons vivement aux
lecteurs de VEcho. E. E.
— La Grèce est le seul pays du
monde où la vente du Nouveau Testament en langue vulgaire soit interdite
par le gouvernement. Il n’y est autorisé que dans le grec ancien. L’Ancien
Testament y est, par contre, autorisé.
— La conférence missionnaire annuelle des Indiens Sioux s’est réunie à Fort Yates. Quatre cents tentes
étaient rangées en ellipse autour du
temple et de la grande tente de l’assemblée. Il y avait 2000 Peaux-Rouges dont plusieurs avaient fait un
voyage de deux à trois cents kilomètres. Plus de 1000 participèrent à la
S. Cène. Leurs orateurs se distinguèrent par leur zèle et leur éloquence.
— Les délégués du Cap de BonneEspérance, du Transvaal, du Natal,
de l’Orange et de la Rhodésia s’assemblent à Natal pour préparer la
fédération sud-africaine. Parmi
les 33 délégués, on voit, côte à côte,
d’anciens adversaires, le fameux docteur Jameson, l’auteur du raid funeste de 1896, le président de l’Orange
Steyn, les généraux boers Botha, Delarey, de Wet. C’est un beau présage
de paix, mais les difficultés ne sont
pas vaincues. Le choix de la capitale
en est une : le Cap, Natal et Prétoria
se disputent ce privilège.
LIVRES ET JOURNAUX
Ugo délia Seta - I valori morali
Casa éditrice metodista, Roma.
Je dois avouer qu’en lisant les premières
pages de ce livre j'ai eu l’impression de me
trouver devant un vieux difficilis, querulvs,
laudator temporis acli... Mais cette impression c’est peu à peu effacée et alors j’ai vu
près de moi un homme qui dans toute ia vigueur de son âge, fouettait, sans pitié, les
maux de nos temps et qui, plein d’amour pour
le bien, montrait aux jeunes - pour lesquels
le livre a été écrit - le cliemiti du devoir et
de la vertu. Et- il connaît bien, je vous assure,
les côtés faibles de noire société; il vous les
fait, voir partout: chez les aristocrates et chez
les pauvres, dans la vie privée et dans la vie
publique, dans l’art, dans la littérature, dans
la religion de nos jours. Devant cet état de
choses il frémit; mais, en bon médecin, s’il est
sans pitié contre toute espèce de maladies
morales, il donne aussi les remèdes pour les
guérir.
11 a des chapitres - tels que ceux sur la
sincérité, le caractère et la responsabilité qui sont vraiment bien conduits.
Il a un style simple, facile, imagé, coulant,
qui vous charme et vous captive. Vous craigniez - en jugeant d’après les titres - de trouver des chapitres fort ennuyeux, et non seulement vous arrivez'à la fin san vous en apefeevoir mais, souvent, vous relisez deux
fois des pages entières, tant vous les trouvez
belles.
Il aime la vertu et il vous la fait aimer.
Pendant que vous lisez vous voyez les défauts
des autres ; mais en même temps vous voyez
vos déiauts, dont, peut-être, vous ne vous
étiez pas aperçu et alors l’Auteur vous prend
par la main et, avec vigueur, il vous entraîne
à contempler les hauteurs de la vertu, resplendissantes de beauté.
Mais je ne serais pas un jeune homme sincère et je ne mettrais pas en pratique les
exhortations de M. Della Seta si je ne lui faisais noter des phrases comme celle-ci; le imimprese le più ardite; la profanazione la più
sacrilega, etc-, etc. - faute de grammaire assez
grave et qui se répète des centaines de fois
dans le livre. J’ai noté aussi que, parfois, la
période est un peu trop ronflante, mais cela
s’excuse par l’enthousiasme que l’Auteur veut
inspirer aux jeunes gens. G. del Pesco.
Minerva.
Sommario del Numero 5.
La guerra dell’avvenire: Nuove armi e nuovi
metodi di combattimento - La coalizione europea contro la Germania e l'Austria-Ungheria
- Le finanze tedesche - La fine del « Mir » L’origine delle cose - Un’Esposizione Nazionale
del granturco negli Stati Uniti - La cura della
fame - È impossibile un’invasione dell’Inghilterra? - Pietre preziose artificiali - La difesa
contro il fuoco - Questioni del giorno - Spigolature - Recensioni - Notizie bibliografiche
- Note militari - Rassegna Settimanale della
stampa e Rassegna finanziaria.
Ami de la Jeunesse.
Sommaire du numéro de janvier.
Vœux - Noël le jour de l’an: coutumes d’autrefois - Une réparation (suite) - Causeries
illustrées sur l’art et les artistes - Histoire
d’un petit bonhomme dégelé - Méditation De Hambourg aux Marclies de Pologne - L’Acropole d’Athènes-La sculpture aux couteaux
- La phytognomon’que - Zigzags asiatiques Les fées bienfaisantes des champs.
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RcYue Politique
Messine et Reggio, les deux villes
détruites par la catastrophe du 28 décembre dernier, commencent à renaître lentement à la vie. Elles sont
encore occupées militairement et l’état
de siège ne sera pas encore levé. On
peut déjà observer à Messine un embrión de vie administrative et commerciale. La bureaucratie reprend ses
droits, les paperasses s’amoncellent
dans les bureaux installés provisoirement à bord des navires mouillés
dans le port. De nombreuses baraques
en planches s’élèvent à côté des ruines,
et il est probable que dans quelques
mois une ville nouvelle surgira à la
place de l’ancienne. Les travaux de
sauvetage, ont été malheureusement
interrompus. Malgré cela on a trouvé
des malheureux encore vivants, quinze
jours après le désastre. Les derniers,
véritablement sortis de la tombe pour
renaître à la vie, furent trois enfants
qui avaient été dix-huit jours ensevelis sous les décombres de leur maison ; se nourrissant de quelques figues
sèches ils ont pu résister tout ce
temps. C’est un enfant de neuf ans
qui à force de travail a réussi à ouvrir
une issue et sauver ainsi sa vie et
celle de deux sœurs.
L’élan de charité généreuse ne s’est
pas relâché, mais les malheureux qui
ont tout perdu sont nombreux. On en
trouve maintenant un peu partout
dans toute l’Italie, où ils ont été accueillis comme des frères. Des milliers d’orphelins, plusieurs si jeunes
qu’ils ne savent pas même dire leur
nom et leur âge, attendant une nouvelle famille. Un comité s’est constitué
à Rome, sous le patronage de la reine,
afin de pourvoir à leur avenir. De
nombreuses familles en ont adopté,
un grand nombre d’institutions charitables ont offert des places gratuites.
— Le général Stefano Canzio,
gendre de Garibaldi, est mort à Gênes
jeudi dernier, après une courte maladie. Né en 1837 il se distingua dans
les campagnes de 1859 et 60, il prit
part à l’expédition de Sicile et dès
lors il ne quitta plus Garibaldi dont
il épousa la fille Teresita. A Bezzecca
il gagne la médaille d’or, il combat
vaillamment dans les Vosges en 1870.
Depuis quelques années il était président du Comité directeur du port
de Gênes où son activité a été très
appréciée.
—L’amiral Rojestvenski le vaincu
de Tsoushima vient de mourir. Son
nom est lié pour jamais à une des
pages les plus terribles de l’histoire
de son pays. Promu au commande-,
ment de la flotte de la Baltique, le
dernier espoir de la Russie, après une
longue navigation, il, rencontrait l’amiral japonais Togo à la hauteur de
Tsoushima. Ce fut le désastre le plus
effrayant que l’histoire navale enregistre. Vingt-six grands navires furent
coulés, neuf seulement échappèrent.
L’amirail, grièvement blesssé, fut receuilli par son adversaire qui- le traita
chevaleresquement. Rentré én Russie
il encourut le jugement de la cour
martiale. Malgré son acquittement sa
carrière était brisée et la mort a certes été pour lui une délivrance.
— L’anarchie continue en Perse.
On annonce que les villes du midi se
révoltent les une après les autres, suivant l’exemple d’Ispahan. La Russie,
voyant la nécessité d’une intervention, a présenté à l’Angleterre un projet de réformes qui devra être soumis
à l’approbation du Shah. Les puissances alliées réclament le rétablissement de l’ordre et elles veulent amener le shah à fonder un régime
constitutionnel sur des bases clairement définies.
— Le docteur SvenHedin, le grand
explorateur suédois, est de retour à
Stockholm après une absence de plusieurs années. Il a nouvellement traversé le Thibet et les résultats de
ses études et de ses observations seront bientôt publiées en un intéressant volume. Il a reçu un accueil enthousiaste à son arrivée : la ville entière était là pour l’acclamer. E. L.
Ab. payés el non quittancés.
1908: Micol Marie Veuve Gay, S. Seconde.
1907-08-09: L. Jalla, missionnaire.
1909: D. Prochet, prof., Torino; B. Revel,
Milan; V.ve Monnet, Pinerolo; M.lle Pasquet,
id. ; H. Rostan, id. ; H. Long, id. ; G. Petrai,
Siena; Prof. Ri voire, Palermo; Chev. Peyronel,
Pomaret; D. Pellegrini, Turin; Paolina Pellegrini, id.; D. Jouve, tailleur, Terre Pellice;''Et.
Malan, capit, id.; Prochet et fils, Turin; Alb.
Gay, id.; G- D. Buffa, Venezia ; Th. Jalla, Bordigbera;V.ve Bertet-Lageard, En vers-Pinache;
Susette Lageard, id.
NB. - MM. Pascal et Gander (Pignerol) oot
payé deux fois l’abonnement pour 1909.
A. Rivoir, gérant.
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