1
Aaaée XIIF.
PRIX D'ABONTiEMEKÏ PAE AN
Italìfì..................L. 9
Tous les pays do TUnÎon do
popte . , . > 0
Amériijue du iîud . . . » 9
Oïl «‘Hhonuft :
Alt bureau d’Adminlstratlon ;
Chez IfW, les pastoîu’i,
Chez ¡^. Ernest Robert (Piftaerol) et
à ta Librairie Chlantore et
Mascarelîl ( Pianerei ).
l-’abonnement part du !>■ Janvier
et paie d'avance.
N. 3.
Naméroe séparés Aemaadés avant
te tirage 10 centimes ehaciiii.
Artiw/ii-i»; go centimes par ligne
pour une seule fols, —15 oentimoB de 2 à 5 fols et 10 -ceii
timea pour 0 fols et au dessus
S'adresser pour la Rédaction- «t
l’Administration à li- le Pasteur H. Bosio —Saint Ôer«i»iï4iOiuson (Puierolo) Italie.
Tout changement d’adresso est
payé 0,2b centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vtmÿ lits gsree isfnoin», Asras I, 8.
la nêriié ares la e/tariie. Eiti. iv, 15.
ae
Csâl
Somiiïaijre.
Avis.- L,e Iroisièiiis anniversaire île
la SoL'iélé ilu « Pra-ilol-Turnu ». — Josué
ljl>0 ou figure (iO Jésus. — Aux anoieus
élutiianls de l'Ecolo de Théologie de Klnrt'uce. — Missions. -- Soniélé de Mi.ssions
du l'ra del-Tortio. — Variété. — Souscri[)lii)hs. — Reçue Politique.
Avis
Comme il s’égare ordinairement
à la fin el an commencement de
chaque année, un certain nqmbre
de journaux, nos abonnés qui n’auraient pas reçu un des premiers
numéros du Témoin sont priés de
le réclamer à l’Administration par
simple carie postale.
Ceux qui désirent conserver la
collection de 1886 et qui n’auraienl
pas reçu tous les numéros sont priés
de les réclamer à l’Acfmmistration
qui répondra, dans la mesure du
possible à ces demandes.
Le Iroisiènte aoaiversaire
do
la Sodéié dn • Pra-del-Toroo >
Nous avons assisté, le 11 courant , à la troisième séance anniversaire de la Société de Missions
qui s’est formée parmi les étudiants du Collège vaudois de La
Tour. Un très intéressant rapport
du président a donné à l’assemblée une idée très précise de
l’activité des membres du Pra-delTorno, pendant l’année sociétaire
qui s’est close le 5 de ce mois.
Le petit rapport financier que
nous publions plus loin, nous dispense d’entrer ici dans les détails
des recettes de la Société.
Les 37 réunions présidées par
nos jeunes amis , dans nos différentes paroisses, n’ont pas seulement eu pour résultat les 184 franes
collectés, mais celui surtout de
faire connaître et toujours plus
apprécier les œuvres missionnaires. Tel village écarté n’aurait
2
que ■ difBcilement l’avantage d’entendre parler de ce qui se fait
parmi les païens, sans la bonne
volonté et le zèle des membres du
Pra del-Torno, qui ne reculent pas
devant les longues courses, ,quel
que soit le temps qu’il fasse. Les
pasteurs donnent eux-mêmes, il
est vrai, des détails sur le champ
missionnaire ; mais ils sont naturellement portés à le faire dans
les écoles centrales où un public
plus nombreux se trouve réuni
pour en profiter. Il ne leur serait
guère possible, d’ailleurs, de répéter dans tous les quartiers ce
qu’il est facile de faire une fois
par mois au centre. Car, dans ce
cas, la plupart des services deviendraient des services de missions. Nous ne pouvons donc que
remercier le Pra-del-Torno de ce
que ses membres actifs et dévoués
apportent, jusqu’aux extrémités
de nos paroisses les plus éloignées
de La Tour, les nouvelles du règne
de Dieu parmi les peuples païens.
D’autre part, nous n’avons pas
besoin de dire que les é,tudiants
du Collège vaudois ne sauraient
mieux honorer leur établissement
et répondre plus fidèlement au but
en vue duquel il a été fondé,
qu'en consacrant une partie de
leurs forces intellectuelles et donnant un peu de leur temps pour
faire connaître et aimer les intérêts
du royaume de Jésus-Christ. Ils
sont les premiers à bénéficier de
leur travail, selon la promesse qui
nous assure que «Celui qui arrose
sera arrosé ».
J. P. P.
JosHé type 00 fipre de Jésus
Le nom de Josué veut dire; VElern&l sauve. Le nom de Jésus est une
modification de celui de Josué, et a
la même signification. Lorsque l’ange
du Seigneur fil savoir à Joseph comment il devrait nommer l’enfant qui
devait naître de Marie, il lui dit;
«Tu lui donneras le nom de Jésus,
car c’est lui qui sauvera son peuple
de leurs péchés ».
Josué se distinguait par sa piété.
«Jeune homme, il ne quillait point
le tabernacle » Jésus était la piélé
en personne. A l’âge de douze ans,
il se trouvait au milieu des docleurs
dans le temple de Jérusalem. A .ses
parents qui le cliercliaienl, il répondit: « Ne saviez-vous pas qu’il me faut
être occupé aux affaires de mon
Père?» Il ne'les a jamais oubliées
ni négligées, un seul inslant, K pouvait dire au bord du puits de Jacob;
« Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et
d’accomplir son oeuvre ».
Josué a été établi chef du peuple
de Dieu. Jésus est le chef du peuple
de Dieu, de l’Eglise, qui ne se compose pas seulement d’enfants d’Israël,
mais d’individus de toute nation.
Josué a introduit Israël dans le
pays de Canaan , il l’a dirigé dans
les batailles contre ses ennemis, cl
l’a mis en possession de la terre promise. Jésus introduit son peuple dans
son royaume, il l’arme de toutes les
armes de Dieu, cl le mène au combat
contre la chair et ses passions, contre
les forteresses de Satan ; l’orgueil et
la vanité, l’erreur et,, le mensonge,
la superstition et l’incrédulité; « contre les principautés, contre les puissancesj contre les princes des lénè-
3
19
bres de ce siècle, contre les vertus
spirituelles'de la malice, dans les
lieux célestes». Lutte âpre, longue,
difficile à soutenir où le peuple de
Dieu rencontre souvent le fer, le feu,
les tortures, les prisons, l’exil, la
mort tous les jours, le mépris, les
moqueries, les outrages...... » mais
celui qui aura persévéré jusqu’à la
fin sera sauvé ».
Josué ne put rien faire avec le
peuple incrédule. Il dit bien avec
Caleb: « Montons hardiment, et possédons ce pays ; certainement nous
y serons les plus forts... L’Eternel
est avec nous, ne les craignez point; »
« toute l’assemblée parla de les lapider ». Mais lorsque tous ceux qui
avaient été incrédules furent tombés
dans le désert, et que la nouyelle
génération se montra disposée à la
foi et à l’obéissance, tous les obstacle.s furent surmontés, et Josué conduisit son peuple à la victoire. Le
Jourdain retourne ^n arrière, les_
murailles de Jérico tombent, sur
l’ordre de Josué au peuple: « poussez
des cris de joie, » les Cananéens sont
consternés. Cependant à cause d’un
péché dans l'interdit, ils battent
Israël pour un moment. Mais à peine
l’interdit est ôté, le cours des victoires recommence, et au bout de
peu d’années Josué donne le pays en
partage aux tribus d’Israël. “ Jésus
aussi ne fait point entrer les incrédules dans son royaume; il n’accorde
pas même des miracles aux habitants
de Nazareth à cause de leur incrédulité. Les juifs qui n’ont pas voulu
venir à lui pour avoir la vie, deviennent « les ennemis de tous les hommes, » et sont les objets de la colère
de Dieu qui se manifesla d’une manière effrayante dans la destruction
de Jérusalem, et qui est encore manifeste dans la dispersion de ce peuple. « Prenez garde qu’il n’y ait en
quelqu’un de vous un cœur mauvais
et incrédule... » — Jésus va en avant
avec les hommes de foi, quel que
.soit leur nombre. Il les engage dans
des luttes qui semblent une folie, et
où ils doivent être sans cesse battus,
à cause du nombre et de la puissance
des opposants. Aussi le monde a plus
d’une fois fait frapper des médailles
en mémoire de la défaite des disciples de Jésus, et même de leur disparition' mais la parole de Jésus
reste, et la victoire est en définitive
à ceux qui le suivent: « Vous aurez
des afflictions dans le monde, mais
prenez courage, j’ai vaincu le monde».
Lorsque Josué eut amené le peuple
dans l’intérieur du pays, il l’assembla
tout entier, hommes, femmes, enfants, étrangers; il le plaça, la moitié
au pied de l'a montagne de Guérizim
et l’antre moitié au pied de la montagne d’Hébal, puis il lut toutes les
paroles de la loi, tant les bénédictions
que les malédictions. Le Seigneur
Jésus a iiùt savoir d’avance ce qu’il
fera au dernier jour, et a fait connaître tant la bénédiction que la malédiction. MattII. XXV.
Josué n’a pas introduit le peuple
dans le repos, mais Jésus, malgré
toutes le.s afflictions et les tribulations que ses disciples rencontrent
dans le monde, les met dès maintenant en possession du repos: « Venez
à moi VOUS tous qui êtes travaillés
et chargés, et je vous soulagerai.
Chargez-vous de mon joug, et apprenez de moi que je suis doux et
humble de cœur, et vous ti'ouverez
le repos de vos âmes
i
J. D. H.
4
t
Am anciens étudiants
de l’Ecole de Théologie de Florence
«Les études ont, il est vrai, un
but pratique; mais le pasteur qui
n’étudie plus oq qui ne trouve plus
le» temps d’étudier est un phénomène
de paresse ou de sottise. C’est à tous
que s’applique l’ordre apostolique;
Applique-toi à la lecture ». (i Tim.
!V, 13).
Ces paroles sont tirées de l’introduction à un cours lithographié de
M. le professeur A, Revel pyblié en
1886 à Florence, et portant pour
titre ; Enddopedia delle sdenze teologiche; 224 pages in-8” de la belle
écriture de notre savant professeur.
Le but de ce cours est de fournir
aux étudiants un guide pour leurs
lectures, dans les diverses branches
de leurs études théologiques. Mais,
comme le dit, avec vérité, l'auteur,
ce n’est qu'après être sorti de l’école
de théologie que l’on commence à
étudier tout de bon. A l’école, l’on
apprend à étudier. Aussi, i'Encydopêdie, destinée en premier lieu aux
étudiants qui fréquentent les cours,
peut-elle être fort utile à ceux qui
ont laissé l’école depuis plusieurs
années. Us y trouveront une masse
d’indications utiles pour l’étude de
chaque branche de la théologie.
Nous somiries heureux d’annoncer
aux anciens étudiants de notre Ecole
de Florence que l’ouvrage leur est
oiTei't au même prix de faveur qu’aux
étudiants actuels, savoir fr. 2,50.
Nous nous chargerons bien volontiers
de recueillir et de transmettre à M.
le prof. Revel les demandes que voudront nous adresser MM, les pasteurs
des Vallées.
U. B.
Missions
Lessouto. -- Le dernier numéro du
Bollettino contient une lettre avec de
bopnes nouvelles de Mr. Weit^ecker.
Celui-ci a pu constater avec reconnaissance que les réunions de prières
qu’il a istituées pour le second culte
du dimanche, ont été abondamment
bénies, üp, réveil semble s’accentuer
à Léribé: des chrétiens déchus et
des païens sont venus en pleurant
manifester le désir de commencer une
nouvelle vie.
Par contre la paix n’est pas encore
rétablie dans le pays. A chaque, instant
ce sont de nouvelles allertes: des
familles entières et la population de
tout un village fuyant aux montagnes,
par crainte de rennemi. Il en sera
ainsi, dit Mr. W. tant que le gouvernement Anglais ne se décidera pas
à gouverner de fait le pays, au lieu
de se présenter simplement comme
conseiller oiu juge de paix à des chefs
qui ne l’écouteront qui'si bon leur
sem^lq, '
Mr. ^ ^té; chargé, par
la Société de géographie, de feitie un
voyage àui champs de diamants et a
accepté cette invitation.
n
J# ♦
Missions Moraves. — L’un des hommes les plus influents et actifs du
département des Missions de l’Eglise
Morave., le frère Eugène Reichel vient
d’être rappelé auprès du Seigneur.
Reicliei était né en 1831 en Esthonje
( sur les bords du golfe de Finlande)
où son frère, l’evêque morave Bénjamin R. dirigeait Un institut pour
les demoiselles de familles distinguées.
11 le perdit de bonne heure et c’est
ù sa mère, suisse d’origine, qu'il
est redevable de sa première éducation.
Pour plusieurs jeunes gens l’époque
de leur confirmation, quoique remplie
de souvenirs sérieux et bénis ne coïncide pas avec celle de leur conversion
complète au Seigneur. Mais il en fut
autrement pour Reichel. La m emière
communion, qu’il prit à Niesky avant
5
.91
d’avrir atteint sa vingtième année, marqua un changement important dans sa
vie. Il avait trouvé le pardon et la paix
en Christ! — Sans être particulièrement doué intellectuellement, il se
distingua bientôt par son application
au travail et la fermeté de sa volonté.
C’est ainsi qu’il put parvenir aux
charges qu’il OQcupa plus tard. 11
fut pendant longtemps directeur du
«Journal de l’Unité des frères » puis
pasteur à Pegeu? ( çantpn de Neuchâtel ) et finalement membre de la
direction du département des Missions
Moraves.
Ses derniers moments (àHerrnhut)
furent très édifiants. Voici ce que
raconte un frère d’une visite, qu’il
lui fil dans les derniers jours de savie;
«.... Tout son cœur appartenait
encore à son champ de travail d’autrefois. Nous parlâmes de sa maladie,
des voies si mystérieuses de Dieu,
puis dès Missions. Il me dit avoir
eu d’abord beaucoup de peine à accepter de ne plus pouvoir rien faire,
dans sa solitude forcée, pour la cause
des Missions ». — Mais petil-à-pelit,
ajouta-t-il, l’Esprit du Seigneur m’a
fait comprendre q;ue je puis pourtant
encore faire’ quelque chose, c’est â
dire accompagner le travail missionnaire de mes prières. Peut-être même
puis-je faire cela, maintenant, mieux
qu’autrefois. Et que de personnes
qui se trouvent dans la même position
que moi ! Quel grand nombre de missionnaires en retraite et de veuves
missionaires dans toutes nos Eglises!
Toutes ces personnes-là, s’écria-l-il,
— et sa VOIX reprit un peu de -son
ancienne force, ~ doivent se donner
la main pour former, devant le Seigneur, une alliance de prières en faveur de nos Missions et de chacun
de nos missionnaires, Toutes, elles
peuvent continuer à genoux le travail
de nos messagers et cela avec puissance». — J’avais rédigé ces paroles
pour les transmettre de sa part à ses
frères et sœurs et surtout aun serviteurs de l’Eglise en retraite. Pour
être sûr d’avoir bien exprimé sa pensée, je lui envoyai l’épreuve de l’imprimeur. Il y traça encore, après
avoir tout approuvé,d’une main’ferme,
au crayon, ces mots à ajouter. «Puis
elles peuvent par leurs prières contribuer à faire de notre Eglise une
vraie Eglise missionnaire! » Ce sont
bien probablement les derniers mots
lie la main de notre frère aura
crils ».
Société de Missions
DU PRA-DEL-TORNO
Rapport financier de l'année 1886
1° Collectes faites aux 37 réunions
tenues dans différentes paroisses des
Vallées,
Angrogne.
Cachel-Rivoire . . Fr. 1,—
Coïssons .... » 6,—
Jourdans (Ec. d. D.) » 3,—
Jourdans . . . . » 10,—
Martel................» 2,20
Pons..................» 2,35
Pra-du-Tour ...» 3,25
Saint-Laurent . . » 5,75
Serre-Malan ... » 1,12 *
Total fr. 3Æ.67 34,67
Bobhio-Peltice.
Champs .... » 7,15
Puy ...................» 5,50
Total fr. 12,65 12,05
Massel.
Robers .... » 6,—
Pipnero/(chef.-licu) » 20,—
Pramol.
Costabelle ...» 2,26
Peumian .... » 5,60
Ruà (deux fois) . » 10,35
Total fl'. 18,21 18,21
Praruslin.
Rocheplale .
Rodoret.
Fontaines
Rimas . . .
6,35
» 8,25
» 4,20
Total fr. 12,45 12,45
A reporter fr. 110,33
6
.22
Report, fl'. 110,33
Rora.
fihef-lieu .... » 3,75
Ruraer (Ec. du D. . » 0,95
St. Germain
Chfif'ii#u . .
Chabrands
Chenevières .
Combine . .
Total fr. 4,70 4,70
» 10,05
* %—
» 4,05
» 2,70
St. JeanMonrcious
PejTots . .
Total fr. 19,40 49,40
. . » 4,75
. . 9 2,75
Torre-Pellice.
Bonnets . . .
Chabriols . . .
Total fr. 7,50 7,50
» 6,05
» 8, —
Total fr. 14,05 14,05
Villar-Pellice.
Bessé ..... » 3,42
Garÿi...................» 4,—
Teinaud (deiu fois) » 6,50
Ville-Sèche.
Ville-Sèche .
Combe-Garin .
Linsard . .
Tolat fr. 13,92 13,92
. . » 5,45
. . 9 6,55
. . 9 2,25
Total fr. 14,25 14,25
Total collecté aux réunions fr. 184,15
2° Contributions des membres honoraires , . fr. 322,—
3° Collecté par les membres elTeclifs . . .
4° Colleclépar un membre
honoraire . . . .
5° Souvenir de la promenade des promotions .
6° Intérêts . , . . .“
53,49
10,15
6,21
Total Général fr. 580,—
La somme ci-dessus de irs. 580, dont
frs. 130 pour l’œuvre de Léribé, sera
intégralement transmise par le moyen
delà V. Table Vaudoise, au Comité de
la Société des Missions Évangéliques
de Paris.
Torre-PeJlice, II J nvier 1887,
Le Bureau
Bartiiélemi Pascal, Président.
Albert Billour,!?. Prés. Caissier.
Barthélemy Soclier, Secrétaire.
Est-il enragé?
Le prof. Pasteur a rendu de grands
services à ses semblables en découvrant le moyen d’inoculer le virus
antirabique; et des établissements
surgissent un peu partout en Europe
pour rendre facile la guérison-des
personnes qui auraient été mordues
par un chien enragé. Il nous semble
3u’il serait utile pour notre population
e connaître les signes, les premiers
symptômes qui indiquent si un chien
est enragé, ou s’il ne l’est pas. Et
cela dans le but de le mettre immédiatement hors d’état de nuire aux
gens. Nous fournissons ces indications
que nous empruntons à la science des
médecins, enlr’aulres au doct. Gamba.
Nul besoin d’indiquer les symptômes
qui accusent la rage chez le chien
qui a déjà abandonné la maison de
son maîtie et qui se jette déjà sur
les passants pour les mordre. Alors
c’est trop tard, et l’on ne conseille
plus que les armes à feu pour tuer
au plus vite la bêle dangereuse^ Longtemps avant de devenir furieux, le
chien enragé est un danger pour ceux
qu’il approche. La pauvre bête sfent
déjà la rage, qu’elle caresse encore
son maître et qu’elle a une tendance
prononcée à lécher les mains des enfants. C’est 'alors qu’il faudrait se
garder de ses caresses, car sa bave
est déjà infectée et peut déjà transmettré l’effroyable maladie.
Lorsque la rage commence à se faire
sentir, le chien devient triste, taciturne, il ciierche la solitude, il n’a-
7
23
boie plus et il dort plus que d’habitude, il se cache dans quelque’coin.
obscur et n’en sort que si vous l’y
obligez. Il ne vous /ait bientôt plus
de caresses, et à peine couché, il se
lève en sursaut, il est inquiet, il
répand la paille de son chenil et se
trouve en proie à une grande agitation.
Par moments, il est immobile, attentif, aux aguets, puis il s’élance
en avant et ouvre sa gueule en l’air,
comme s’il voulait happer une mouche. Il se jette parfois contre un
meuble, ou contre une paroi comme
s’il y voyait un ennemi; il est évidemment en proie à des hallucinations.
A ce moment il ne mord pas encore
les habitants de la maison, il obéit
â son maître, et se couche à ses
pieds. Mais il y a déjà du danger,
car le chien peut être surpris par un
accès de rage, et vous mordre sans
que vous vous y attendiez.
C’est une erreur une de croire que
le chien enragé est hydrophobe, ou
qu’il a peur de l’eau, il la boit, au
contraire, avec avidité, parce-qu’il
sent une grande ardeur dans la gorge:
on dirait même qu’il veut mordre le
liquide, tant il y plonge promptement
son museau. 1! mange aussi, dans les
commencements du moins, mais bientôt il refusera les aliments et les vomira quand il les a avalés. Il mord
la paille de son chenil, la corde de
son collier, et n’y dépose pas encore
de la bave, mais une salive abondante qui humecte le sol et les objets
mordus.
Il aboie d’une manière inusitée, sa
voix est rauqne^et après avoir aboyé,
il fait entendre deux ou trois hurlements plaintifs.
Si vous lui montrez un chien qu’il
n’a jamais vu, il devient furieux, se
jette sur lui et le mord. C’est là un
signe auquel on ne saurait se méprendre.
Si vous le frappez, il vous laisse
faire, et parait être insensible à la
douleur; il cherche à se cacher et
montre les dents. Son insensibilité
est telle, que si vous mettez le feu
à son chenil il ne bougera pas avant
d’avoir senti de fortes brûlures. Il
arrive même au chien enragé de mordre ses chairs, sans donner aucun
signe de souffrance.
il faut remarquer que la blessure
faite au chien qui devient enragé
guérit très vite, et se cicatrise promptement; mais lorsque la maladie est
plus avancée le chien léchera souvent
la cicatrice. Celle-ci démange, devient
rouge et prend la couleur du vin
lorsque le chien l’a grattée ou mordue. Si cette blessure a été faite à
ses oreilles, vous verrez le pauvre
chien la lécher, la mordre, l’égratigner cruellement avec la patte, la
frotter contre terre ou contre les
mnrs jusqu’à l’ouvrir et à la faire
saigner.
Lorsque ces symptômes, ou de
simples doutes se manifestent, il est
prudent d’enfermer le chien, de l'observer attentivement, pour l’abattre
lorsque ces doutes se transforment
en certitude. N’attendez pas que le
chien soit parti et ait causé beaucoup
de mal. Trop de tendresse pour un
chien qu’on ne voudrait pas sacrifier,
peut causer la mort du maître, de
l’un de ses enfants, ou de plus d’un
de ses semblables. Que Dieu nousgarde d’une semblable calamité!
E. Bonnet.
fiouwellcs reltigieu0C6
M. Charles Groves, riche négociant
de Liverpool, qui est mort au mqis
de novembre dernier, était un des
plus généreux soutiens de l’Eglise nationale d’Angleterre. Estimant que
rien n’est plus propre à prévenir les
maux auxquels d’autres œuvres s’efforcent, de remédier que de procurer
un culte et un pâslorat réguliers aux
localités qui ne jouissent point encore
de ce moyen de grâce, il avait construit on aidé à construire 17 ou 18
églises et plusieurs écoles chrétiennes.
Pendant cinquante ans, M. Groves,
qui vivait sur un pied fort modeste,
n’avail dépensé pour son usage propre
8
24,
Su’un dixième de ses revenus et avait
onné, jusqu’au dernier sou, tous
les gains prpvenant de son commerce.
Après avoir incliné, dans sa jeunesse,
du côté de la Haute Eglise, i! s’était
converti aux idées du parti évangélique. {Sem. Relig.).
L’Hon. Francis Mande, fils de Lord
Hawarden, et ancien capitaine dans
la marine anglaise, est mort au mois
de novembre dernier à un âge avancé.
Chrétien sérieux, il s’occupait depuis
longtemps avec zèle, soit de la Mission anglicane auprès des marins
de la Tamise, soit d’autres entreprises
d’évangélisation du même genre. Au
mois d’avril, il avait même été
nommé président de la Société anglicane des Missions étrangères. Mais si
nous mentionnons ici le nom du capitaine Maude, c’est surtout parce
que cet excellent chrétien avait fait,
il y a quelque quarante ans, dans
son pays, une véritable campagne
contre la coutume du duel, et que
la disparition de celle détestable
pratique dans la société anglaise doit
être attribuée en grande partie à son
influence.
SOMIPTIOIii
POUR AJOUTER UN DORTOIR
ET DES LITS À L’oRPHELINAT VAUDOIS
Montant des listes précéd. Fr. liOS
M. et M'“« Henri Pellegrini
notaire...................» 5
» Abram Tron min. (Pom.) » 5
» Phil. Peyrol insl. . . » '2
» Henri Lagôard (Pérouse)* n 2
Un vaudois...................» 5
.M. le Syndic Derlei (Envers
Pinache) ....... 10
Mme Veuve Davyl-Favarger » 2
M. le Doct. Vinay prof. . » 8
Total Fr. 1232
iK^tiue foUttque
itnUtt. — Après les vacances ordinaires, la Chambre a repris ses
travaux depuis une dixaine de jours.
A l’occasion du budget de l’intérieur,
le célèbre original Coccapieller a fait
une charge contre l’administration
des prisons où lui-même a passé 38
mois. Cet incident a fort amusé les
députés. La Chambre discute actuellement le budget des travaux publics.
De sérieuses attaques sont dirigées
contre le ministre Genala.
Les délégués de la Bulgarie après
avoir visité les autres capitales d’Europe, se sont rendus à Rome où ils
ont été cordialernent reçus par Robilant, Déprétis. Prochainement ils se
rendront à Constantinople.
Le prince héréditaire fait un voyage en Orient et a été bien reçu
dans la capitale égyptienne: le Caire.
AUetnngne. — Un discours de
Bismark en faveur du projet de loi
augmentant l’effectif de l’armée et le
budget pour sept ans, a produit une
grande impression en Europe. Il a
affirmé les bonnes relations de l’Allemagne avec la Russie; il ne veut
pas se lancer dans une guerre poùr
la Bulgarie. Les relations avec l’Autriche , l’Angleterre et l’Italie sont
excellentes. Le danger est dans le
désir de la revanche que l’on entretient chez le peuple français. Nous
n’allaquerons pas la France, a dit le
chancelier, mais il bous faut être
préparés au cas où nous serions attaqués Le gouvernement français
actuel est pacifique, mais qui en garantit la stabilité? Quant aux professions de patriotisme, je n’en ai que
faire. « Ce .sont des paroles. Qr les
paroles ne sont pas des soldats, et
les discours ne sont pas des bataillons »,
Malgré les discours de Bismark et
de Mollke, le projet a été repoussé
et le Reichstag a été immédiatement ■
dissous,
Ernest Robert . Gérant
Pignerol, linprim. Chiantore et MascarelU.