1
Üumpte-oourant avBc la Postfl
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Ualie........... L. 3
Tous les pays de l'Ünion
de poste ..........» 6
Amérique du Sud ... ; » 9
Oil-s'abonne ;
Au bureau d’Administration;
Chez*MM. les Pasteurs;
Che* M. Ernest Robert (Pigneiol)
et à rimprimerie Alpina à
Torre Pellice.
fj abonnement part du^l. .lanvier
et 6e paie d’avonte.
Année XIX. N. 2.
12 Janvier 1893.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
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^'adresser pour la Uédactlon àM.
le Past. H. Meille, Torrs Psiiice
et pour rAilirtinistration à M
Elisée Gostabel, To^ePçiUct.
Tout changement d’adresafr est
payé 0,25 centimes,
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi
'^oUb luu 8er«i lémoins. *cl. 1,8. SuivanlJavérilà avec la oliarité. Epli. IV, 15. Que Ion règne vienne, MbUIi. VI, H)
Si « ni III air«; — Poésie : « La preghiera del discepolo » — Ordres de marche Tra-i
dition et Ecriture — La Bible au Moyen-âge — Missions — Chronique Vauiloise —
Bibliographie — Nouvelles Religieuses — Variétés
'
(Imitato dall’inglese di autore ignoto) ,
K- ;
rio
M invia, 0 Salvatore!
SÌ ¿ervirti m invia
,Fa olilo non cercì}i mai laudi terrene;
Fi) io duprexxi e calpeiii ingiurie e pene
hi ch’io pira ni in tuo oiwreS
' I ri'i
'■¥i'
Vno v 'ì)d c$e sovente insorge fiero
jFa guest’alma e il tuo onote, .
Suo nome è l’So,
X’orgoglioso, il carnale Sentir mio
, ^ te contende del mio cor l’xmpero.
inesorabil guerra . .. , ..
'■0 Salvator, l’atterra!' ’ ' ' ''
" -ióio esalta, of!- riprendi in tua mano
croce l’insegna,
■ ¡Il
Xj di
■iite pieghe ascondi nell’arcano
X alfiere, e Xu, Signor, congaidi e regnai
C. II.
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2
IO
ORDRES DE MURCHE
Alicuz!
« Allez el iiislruisez (ouïes les nalions 9. (Mail. XXIX,'ûyj.
« Allez » lie veut [ms dire « envoyez ». « Allez » ne veut [>as dii'e
«priez». « Allez» veut dii’e sim
plemenl el à la lellre « Allez \ »
Supposons que les disciples se
fussent contentés d'inlerpi'êler cet
ordi’e comme la plupart d’enlre nous
Je font. Supposons que (rois ou quatre personnes eussent, formé un comilé et que les autres lui eussent
dil ; Voyez si vous ne pourriez pas
Irouver de.s hommes capables pour
les former et les envoyer à Rome,
en Lybie ou dans le pays des l’artbes; et nous ferons ce que nous
pouiTûn.s pour collecte)' des fonds,
en commençant à souscrire nousmêmes: pour deux sous par semaine
ou une livre stej'liiig par an ! » ■Gomment, de cette manière, la bonne
nouvelle de la grande joie et le glorieux message de la résurrection se
seraient-ils l’épandus? Mais ils ne souscrivirent pas, ils alléi'enl. Heureusement ils n’avaient ni or ni argent à
donner; aussi se donner,enl-il.s euxmêmes. Jésus avait dit: « Je leur ai
'donué la parole»; el bientôt ils
furent une « multitude » ceux qui
allaient de lieu en lieu annonçant
la parole »,
La multitude de ceux qui publient
la parole de notre Dieu est pelile en
proportion des foules qui périssent
par manque de lumière. Nous sommes si babilués à entendre parler
des millions de l’Inde ou de la Chine
ou bien des immenses distances dé
Nous publierons sous ce titre quelques
appels de cettb grande servante du Seigneur dont le nom était Frances Ridley
Havergal et qui après avoir exercé une
influence bénie sur ia chrétienté Anglaise
tout entièie pendant sa vie, parle encore
puissamment bien qu’elle so.it morte.
l’Améi-ique, que nous n'y fai,';ons
[dus aUenlioii. Nous ne comprenons
[tas qu'un homme est là Iravailiant
seul au milieu de peut-être cent
mille âmes, ou l)ien est placé seul
daus un disli'ict d’un millier de milles carrés, (aiidis que des forêts, des
cataractes, de longues journées de
voyage séparent les slalions l’une
de l’auli'e. Même de run de nos
cenlre.s d’évangélisaiion dans les Indes les mieux tournis d’ouvriers, une
amie nous écrit que chacun des
mis'.s ion ria ires vus par elles, pn.steur,
laïque, femme, a assez de travail
sur les bras pour en donner immédialemeiit à six autres au moins si
seulement ils voulaient venir. Et
pouilant le dernier ordre de noire
Seigneur a été: « AllezI »
El celle multitude nous paraît encore plus petite si nous la comparons à celle qui pourrait aller si elle
le voulait. Laissant de côlé ceux qui
n’ont ni cherché ni trouvé Clirisl
pour eux-mêmes et ceux auxquels
le Soigneur a définitivement letmé
la ¡)0)'le au moyen de di.«pensaüons
sur lesquelles il ii’y a pas à se méprendre; il doit y avoir des milliers
de jeunes chrétiens qui pourraient ou
aller ou se ¡méparer à aller. Oui,
des milliers qui ont « gratuitement
reçu » le salut pour eux-mêmes
mais qui rie sont pas prêts à « se
donner gratuitement » à la gronde
œuvre de leur Sauveur; qui ne sont
¡tas même prêts à réfléchir là-dessus, à penser qu’ils pouiTaient abandonner la carrièi’e entreprise et la
vie agréable passée au foyer domestique. Et cependant l’ordre, le dernier qui tomba de Ses lèvres miséricordieuses avant de quitter celte
terre où II avait souffert pour nous,
résonne encore: Allezl El c’est aussi
Lui qui a dil: « èi vous m’aimez.
gardez mes commandements »^
3
11
Tradiiioii el Ecriliirc
À propcs (lu Congi'ès Vieux-CaÜioliqüe de JAicerne et de sa thèse
lit; « Comme doctrine de Ghr’ist et
parlant comme dogme chrétien nous
reconnaissons seulement la doctrine
(|ui comme telle nous a élé transmise par la tradition univei'sello
constante et unanime de l’église
chrétienne» —• nous disions dans
une note: « Nos frères vieux-catholiques n’en viendront-ils pas à reconnailre que celle tradition universelle, constante el unanime corresl>ond exactement au contenu des
écrits apostolhiues, qu’elle ne reste
pas en deçà et ,qu’elle ne va pas au
delà?» Que voulions-nous dire par
ces paroles? Que celte ti'adition pouvant être acceptée comme vraie de
Ionie la chrétienté ne dépasse pas
les limites docti'inelles fixées par le
contenu des Ecrituies. L’Eglise à
(’ause des éléments imparfaits et
corrompus qu’elle contient, a constarnment glissé veis des erreurs
théoriques et pratiques qu’elle s’est
eiïorcé de légitimer moyennant les
soi-disantes traditions. Mais chaque
lois que dans son sein ont surgi des
hommes de Dieu envoyés pour la
purifier, ils l’ont infailliblement rappelée a l’enseignement scriptural
comme Vunique norme de foi et de
conduite : ainsi , Valdo* Huss, Wielef,
Luther et les autres réformateurs;
ainsi, au sein de l’Eglise Protestante
qui elle aussi tendait à tomber dans
le formalisme: Wesley, Whilefiield,
bpener, Francke. M. Janni se mépienant sur le sens de nos paroles
a a Un hué aux expressions au deçà,
au «eio, une valeur chronologique:
çomrne si pous avions dit que la
tradition univérselle, constante et
unanime de l’èghse chrétienne ne
remontait pas au delà des écrits aposloluiues et ne descendait pas
jusqu en deçà; et il nous répond dans
son numéro de Décembre du Laharo :
1° « En elle-mêm,e la Iradilion
de l’église remonte au delà des écrits
aposloliques. En effet l’église existait comme colonnè èl soutien de
la vérité, comme gardienne du dépôt de la foi avant que les, écrits
apostoliques eussent été publiés.
2^^ La tradition universel le de
l’Eglise déscend an deçà des écrits
apostoliques en affirmant toujours
et partout les mêmes vérités el en
foumissant. par son unanime et, conliiuiel témoignage, une norme rationnelle et sûre pour naviguer à
travers les sectes qui ont toujours
prétend,1 justifier leurs erreurs par
les écrits apostoliques. Avec le témoignage historique de la tradition
universelle (universelle dans l’es-;
pace comme dans le temps) nop.s
pouvons remonter jusqu’à , l’époqüe
apostoli(|ue et même à une période
anlérieure à l’appariiion des . écrits
apostoliques et être sûrs de ne p^s
nous méprendre sur le .sens de l’enseignement apostolique. ; '
Bien que nous nè nous fussions
pas placés sur le terrain oû M. janni
nous a mis, nous n’hésitons pas a,
y descendrè et à lui répondre.
1“ Des apôtres comme Matthieu,
Pierre, Jacques, Jean, Paul firentils part de l’Eglise lotit à fait prtmilive? Oui, et même ils en furent
les docteurs. Gela étant, il n’est pas
à présumer que leur enseignement
fût différent du contenu de leurs
écrits, quelques uns des quels, dfailleurs parurent très idi!, après la fon-i
dation de l’église. Si nous voulons
dès Iqrs connaître la pensée et la
pratique de l’église primitive à quelle
source plus ancienne, plus pure et
plus autorisée pourrions-nous aller?
Peut on supposer qu’ils aient voulu
cacher à leurs frères et à l’église en
général rien qui fût . important à
savoir ou à pratiquer?
2“ La descriplion que M. jauni
noua fait de cette tradition nniver-
4
- 12
selle, constante unanime de l’Egflise
Chi'élienne postérieure aux écrits
apostoliques, se propageant victorieuse a travers, les siècles et culbutant sur sa route les eri-eurs des
sectes est fort belle, mais, corres
Rond-èlle a la réalité de riiistoire?
[ous ne le pensons pas. Que nous
représente l*histoire? Elle nous réprésente une église abandonnant
graduellement le contenu des écrits
apostoliques pour s’adonner à de
vaines traditions correspomlant aux
désirs du cœur naturel de l’homme
et non aux demandes du S. Esprit;
elle nous la montre ensevelissant
les Ecritures sous les légendes, jusqu’à ce que tout, soit en Orient, soit
én Occident devient nuit noire.
Non pourtant, il y a des protestations qui se font ouir, des sectes
qui surgissent. Elles se trompent sur
pîusieufs points; mais qui peut nier
qu’elles n’aient des éléments de vérité, des éléments de combat victorieux contre îa religion dominante?
et ’ où les ont-elles puisés, sinon
dans le contenu des écrits ttposloliques? Mais, en attendant, aü moyen
âge, où est-elle cetfé tradition universelle' constante et unanimé qui
fenvèTsé‘les sectes. Tout n’ést-il pas
devenu secte ? L’ Eglise Romaine
n’est-elle pas devenue la secte la
plus dangereuse, la. plus tyrannique,
l’obstacle 'principal a ravancement
du royaume de Dieu parcequ’elle
est la plus nombreuse et la plus
puissante? Je vous montrerai où
elle se trouve cette tradition. Elle
se trouve dans cette bible cachée
que les réformateurs vont découvrir,
dans cette bible fermée dont les réformateurs vont mettre toutes les
pages sous les yeux du peuple; dans
cette bible enchaînée que les rélormateurs'vont délier, imprimer et
répandre à milliers d’exemplaires
dans le monde entier.
Vous, chers amis de Tégliso néocatholique, croyez la posséder cette
tradition universelle, constante et
unanime; Mais cela vnus est contesté
de toute pari. Les caüjqliqnes Romains vous disent que vous l’avez
mutilée en en ôtant -les parties essentielles. El nous Evangéliques n’hésitons pas à vous dire que vous
n’avez pas un londement entièrement sûr pareequ’il n’est pas uniquement biblique. Mais pareeque
vous sondez les Ecritures, pareeque vous aimez Jésus Christ, pareeque vous protestez contre les err eurs de Gelai qui a usurpé sa place
sur la terre, pareeque votre cœur
est plein d'amour pour les frères
des églises évangéliques, pareeque
nous reconnaissons en vous l’esprit
du Maître, nous vous aimons et nous
prions Dieu de vous bénir.
H. M.
La Bible au Moyen-âge
Pendant le moyen âge et jusqu’au
seizième siècle, comme au temps
dés prédécesseurs de Josia.s, le .saint
Livre était pour ainsi dire perdu, le
peuple ignorait son existence et les
prêlres le cachaient pai' intérêt. La
Sorbonne ne se gênait pas pour
proscrire, en termes exprès, toutes
les traducUon.s de l’Ecriture. On rapporte que rarchevêque de Mayence, '
jetant par hasard les yeux sur une
Bible, à l’époque de la Diète d’Augsbourg, s’écria: « Je ne sais trop
quel livre est cela, seulement tout
ce que j’y trouve est contre nous ».
Evêques, moines et curés auraient
été pour la plupart, alors, obligés
d’en dire autant. Carlstadt, professeur à Witleml)érg, ne commença
à lire là Bible qu’aprés luiit années
de doctorat. Luther déclare qu'à
vingt ans il n’avait pas encore vu
de Bible: « Je croyais qu’il n’existait d’autres évangiles, d’autres épîtres que ceux qu'on rencontre dans
les sef-monnaires; enfin je trouvai
,..vr
5
12 —
une Bible dans la biblioihéque d’Erfiirl el j’en fis souvent la lecture au
Dr. Sfaupilz avec un grand élonnement. B Mais aussi, comme le peuple s’enapara de la traduction de
Luther î l.ie seul inslilut de Halle
édita, durant le premier siècle de la
réforme, 2 millions de Bibles, 1 million de Nouveaux Testaments, d
million de p.sauliers.
El Ceci n’est qu’une partie de ce
qui se faisait. Luit, l’éditeur de LuIher, a-V'ait fondu des caractères tout
exprès, il tirait 3,000 feuilles par
jour; 100,000 Bibles passérenl de
ses ateliers dans la Saxe seulement.
Cocblens, tuteur contemporain, liés
hostile à la réPorme, raconte en ces
termes l’accueil que reçut la li'aduclion de Luther; « Même les cordonniers, les femmes et toutes .sortes de simples particuliers qui savaient lire ratlemand, lisaient et
relisaient avec une grande avidité
le Nouveau Testament, comme étant
la source unique de toute vérité, et
finissaient par en graver le contenu
dans leur mémoire, Ils portaient ce
livre avec eux dans leur sein... Luther avait pérsuadé à ses disciples
de n’ajouler foi à rien qui ne fût
tiré de l’Ecriture. »
La Bible h'aduite par Luther devint le livre à la riiodé; Olí le rencontrait parlouf. Lés femmes le lisaient à la promenade, on l’étudiail,
on discutait, chaque âme se ti’ouvait
replacée en face de la vérité.
(L’EducaLîon Chrélienne).
•y>i\
CIlKOiVHiUlî VAIDOISE
TüBIN, .Un nouvean docteur ès
' lettres. Nos. lecteurs apprendront
. avec plaisir que le 7 Décemibi'e, à
l’université . (Je .Turin, M. Albert
Brochet a soutenu avec plein sue—céT“sà'ïfîèse de Docleur és lelties.
Que lui et les membres de sa fa
mille veuillent bien r'ecevoir no,s cordiales félici!allons. Nous sommes plus
que sûrs que le, nouveau gradué
honorei’a par Inule une carrière urlile et iiienfaisante son peuple et son
église.
o_ a. a. O. o_ a. a_a. .o_ a_ o- o .
MISSIONS
La cruauté des ténèbres. Le 27
Août, écrit M. Chambers de Kologwe
(Afrique), un autre enfant a été puliliquement mis à mort dans notre
village. B va sans dire que nous ne
l’apprîmes t|ue lorsqne tout était fini.
Pauvre petit. Son seul crime a été
de pousser une dent inférieure avant
les supérieures. Le père se montra
très inquiet tant que l’enfant ne fut
pas tué, craignant la mort gour luimême. La pauvre mère en futisi
afüigée qu’elle se jeta dans le fleuve
X
Missionnaires Moraves en Afrique.
L’église des frères, a fondé récemment une station a Rangive sur les
collines an N.-O. du lac JSiyassa. Les
missionnaires sont très occupés à
bâtir. Un jardin a été planté et le
travail de la ferme a commencé,
i.es trois frères se partagent la tâche. Frète Richard s’occupe du bétail et a la charge du commissariat,
11 lient les comptes et fait tout les
achats. Il donne aussi quatre ou
cinq heures de la journée à l’élude
de la langue et le soir il communique aux autres ce qu’il a laborieusement recueilli de la bouche des
indigènes. Frète Meyer est charpeulier, serrurier et médecin. Frère
Hœfner est jardinier, agriculteur,
tailleur, cordonnier et maître d’hôtel. Il surveille le.s garçons indigènes qui travaillent à faire la cuisine,
à laver et à nelloyer. Leur déjeuner
à 6,30 consiste en bananes et beurre,
soupe de maïs et lait. Le dîner de
midi en légumes et parfois, en viande
6
- 14
l/argont ne houh
liommes, mais
de cliêvre ou de moiilon. Le soir,
(le nouveau bananes et beurre.
l.ies Moi'aves eonfirment pleinement la fore« |el l’altilude menaçante des Arabes au Nord du Nyas.sa
et le long du Tanganyika.
X
Fonda d’aclions de grcice. Ce fonds
recueilli par les églises BapLisles
|)our célébrer le cenlenaire de la
l'ondalion de leur société de mis.sions
d’Angleterre a atîeint le chilTre de
b-. 2,640,625.
X
Lea hommes, plus nécessaires que
l'argent. Un mird.stre américain écrivait dernièrement é VIndépendant:
«Nous avons plus besoin d'bomme.s que d’argent.
fomniia pas des
des bommea nous altiieront infaTlIiblèmenl île l'argent ». Ces paroles sont cordicmées par les résultats remarquables rapportés parl’/ntelUgencer organe de la Société des
Missions de l’église Anglicane, Chaque fois, ces trois dernières années,
le Comité prévoyait un lourd déficit.
Mais il n’en envoya pas moins aux
diliérenles stations les renforts dèmandés. Pendant ces trois années
le chilTre des missionnaires Européens est monté de 378 à 537 et
cliaqiie année la prévision d’un déiicit s’est trouvé être erronnée. La
Société des Missions de Londres a
fait la même expéi'iencé. C’est en
lace d’un déficit d’environ fr. 200,000
qu’on décida d’ajouter cent missionnaires à l’étal major aclup] avant la
fin de T895. Le résultat de l’année
passée a été de payer la dette, des
fr. 200,000, de pourvoir a des dépenses accrues de fr. 450,000 et d’avoir en caisse, à la lin de l’année,
fr, 250,000,
X
Une lettre de M. Mabille, missionnaire à Morija, adressée aux protecteurs genevois de l'école biblique
du Lessoulo, annonce que le pays
est exposé à la famine, la vécolle
du blé ayant été presque totalement
détruite par un insecte. Plusieurs
élèves de l’Ecole biblique, mariés,
ont dû, pour nourrir leur famille,
travailler aux mines d’argent; le salaire des évangélistes n’est plus assuré, le.s collectes des églises ayant
baissé ilans une notable proporlion.
M. Mabille craint que phisieui's d’entre eux n’émigrent vers la colonie
du Cap ou l’Etat libre tl’Orange,
BIBLIOGRAPHIE
li’épître de S. Paul aux Ephésieus, courte explicalion par H.
Appia, pasteur. S'il y a une épître
dont le contenu soit riciie c'est celle
aux Ephé-siens et c’est aussi une de
celles dont rinlerprélalion olfre le
plus de difficulté.s La langue humaine est impuissante à exprimer
les vérités qui se pressaient en foule
sous la plume rie l’apétre. Il avait
un corps grand et glorieux a revêlir d’une forme humaine. Quoi
d'élonnant que la robe dont il le
couvrit pour nous le piésentei'
ne se montre insuffisante et que
même on y discerne ça et là des
déchirures, qui pour nous deviennent
autant d’obscurités. M. H. Appia s'est
elforcé de combler ces lacunes et en
général de donner à l’épHre aux
Epliésiens le ton de notre_temps, de
la faire comprendre et goûter aux
hommes de notre siècle et surtout
aux membres de nos églises. Comme
il le dit lui-même, son travàil n'esl
ni une traduction (qui serait par
trop libre) ni un commentaire (qui
serait par trop succint), mais une
paraphrase, 11 se pénètre de la pensée de l’Apôtre et il la rend clans
un langage à la portée de tous. Il
est à peine liesoin de dire que la
paraphra.se est de tous les genres de
cornmenlaires le plus hardi, car-il
7
15 —
ne vous laisse aucun clioix euti'e les
‘lilférenles interprétations à ilonner
aux paroles de l’Apôtre. H donne
un seul sens et sans nous ilire pour(]uoi. Ce qu’il est aisé de découvrir
en pai'conranl ces pa^^es c’est que
ce n'est pas un travail fait à la léipère et en se laissant guider par le
se II Liment. M. Appia n’est pas de
ces inler|n'êîes qui roiiL parler l’Apôtre comme ils auraient voulu qu’il
parlât. Telle fixation du sen.s, telle
adjonction explicative, est évidemment le fruit de recherches profondes et étendues ('.eux de nos Iccîeurs qui feront de ce travail une
élude soignée en comiiaiant la para[>hrase de M. Appia avec une
honne version de l’EpîIre en retireront un profit très réel; Renseignement de détail et suiiout l’eiisoigiiement général de l’ApôLre leui apparaîtra sous de nouveaux aspects, ce
(jui ne veut pas dire qu’ils doivent
accepter partout comme parole apostolique ce que M. Appia ne donne
que comme sa manière de l’enteiidi'e.
Celte hrochure est en vente cliez
j'iji'aire Gilles au prix de fr. 0,50.
■,tP
+ +
Sile selon S. Luc. Simples
^^phcaiions offertes par quelques
pasteurs des Vallées aux Eqlises
audoises. Torre Peîlice Imprimerie
Âlpina ibm, pag. XXVI, 278 in 16“.
A *'ix : un franc,
Jâ suis peut-être le seul de
collègues dans la position enlabie de pouvoir Juger de cet
rage, fion pas d’un œil palerl'nnr. cœur d’une mère,
de le faire
au jour, mais en
«’est a dire, d’une
mon tèrrairÎ dS’
cet aveu de non
jugement serein et impartial doit
s’allier sans peine à une bienveillance
produite par une apiiréciation légitime du Iravaii. J’avoue dés l'abord
(pie lü fait ipie les cUlï'èreiils cbapilres de ce volume sont dûs à la
plume de diverses personnes qui ont
iravaillé indépendamment les unes
des aiUi'cs, me faisait craindre qu’un
tel assemblage n’eût l’a.spect d’une
mosa'iquo peu homogène. Il n’ en
est rien cependant. Que, si chaque
paragraphe porte l’empreinte parliculière de son rédacteur anonyme
et se lait rcrnnrqucr ])nr [dus ou
moiius de précision et d’abondance
lie reiiseignemeiils, il y a dans les
ij^flexi^ns par lesquelles termine
chaque article, une vue d’ensemble
et un cachet d’onction qui témoignent d'une niiilé de direction dûe
à un e.s]H'it aussi clairvoyant que
pratique.
Avant les explications proprement
dites, se trouvent quelques notions d’histoire et de géographie nécessaires à la compréhension du
récit évangélique; j’ai aussi remarqué dans le corps même du volume
un tableau synoptique des miracles
de Jésus Christ. J/ ouvrage ainsi
conçu et exécuté doit être d’une utililé incontestable dans nos écoles,
où l’Evangile selon S. Luc est presque un livre de texte, et il serait
bon que quelques uns de nos inslituLenrs les plus expérimentés en
fissent l’essai dans leurs classes.
Mais on pourrait en étendre l’usage
au delà de ces limites; aux catéchumènes par exemple. Ce livre serait
aussi un .guide précieux pour une
étude un peu complète , là où le
culte de famille n’est pas une vaine
formalité..
On m’objectera que le prix du
volume le rend peu accessible aux
petites bourses de nos enfants et des
membres de nos paroisses. Je ne
me dissimule point la difficulté, mais
quand on tient compte des dimensions du volume (prés de 300 pagesj et de l’aboudanee de nourriture
spiriluelle qui y est renfermée, un
8
— 16
franc ne parailta [ms une somme
excessive. J’ai même peur que le
pauvre éditeur ne doive pâtir dis
son Loti marcdié excessif,
W. Meille.
Nouvelles Religieuses
<3>—^
Dans les troubles récents de la
flhine, le missionnaire méthodiste,
M. Argent, a élé massacré par la
pojHjlace furieuse. Sous la pression
de l’Europe, le Gouvernement Chinois s’est décidé à inderntii^r h^
victimes, La mère de M. Aident a
reçu, ])our sa part, 23,125 fr.; elle
a immédiatement remis celle somme
au Comité des missions méthodistes
avec prière de l’attribuer à l’évaugélisatioii de la Chine.
On a de mauvaises nouvelles de
la santé du révérend Mac-All qui
est retourné à Londres, il y a qnelqiié.s mois, comme on .sait. Sachant
toute la gravité de son état, M. MacAll a exprimé le désir de revenir à
Pairis. r *■
il paraît que les jésuites auraient
voulu Irauslérer à Rome là residence
dé leur général et le siège principal de leur société, qui sont établis
.à Florence. L’autorisation du Pape
était nécessaire, mais il l’a absolument refusée.
Il s’en méfie donc?
Plus de 18,000 Juifs ont changé
de religion, pour bénéficier de la
nouvelle lo.i qui place les Israélites
convertis sous le régime commun.à
tous les Russes.
De son côté, le gouvernement,
persuadé que tous ces Juifs ti’embrassaient ep masse 1a religion orthodoxe que pour éluder les lois
d'expulsion, a décidé qu’il serait im^
posé à ces nouveaux convei'tis un
stage de trois ans, dans la colonie
de ’Fchevhosovo, aux [)Oides de Moscou, sous la surveillance de prêtres
grecs.
(Eglise Libre).
VARIÉTÉS
++
Le nombre des détenus criminels
diminue d’annnée en année en AngieteiTe. En 1877, les prisons anglaises contenaient 20,400 individus;
elles n’en renferment plus aujourd’hui que 12,709, et cela bien que,
dans l’intervalle, la population du
pays se soit cousidérablement accrue. Le fameux bagne de Chatham
va être lermé, faule de pensionnaires. 11 en est de même d’une partie
de la prison de Millhank, sur l’emplacement de laquelle on doit cousIruire un musée.
La presse attribue celte diminution de la classe criminelle aux lois
qui furent volées en 1866 sous lo
nom de Reformatory and. Industrial
School acts, ei en 1870, sous celui
d’Education Act, à l’organisation de
plus en plus parfaite de la police,
et, enfin, aux efforts énergiques et
persévérants de l’initiative privée,
sous la forme de comités d’évangélisalion populaire, d’écoles du dimanche, de comités de secours aux
détenus libérés et de Sociétés dé
tempérance.
Ueviie Politique
France
Le ministre est dé
missionnaire. Carnot à chargé Rihot
de former la nouvelle administration d’où secont exclus Loubet et
Freycinet.
J. P. Malan, Gérant
Torre Peliiee — Imprimerie Alpina