1
»«K''
-«■ì
4
i H
Ouarante-septiàme année.
21 Juillet 1911
N. 29.
L
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 ^ Italie . . . . Fr. 3,00
Etranger'. ......................................>5
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne...................» 3,00
On s’abonne; à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans tontes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à T Imprimerie Alpine,
concessionnaire.
S’adresser pour la Bédactlon à M. C.-A. Taon, past.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. Coi'ssoN, prof., Torre Pellice.
Tout
it changement d’adresse coûte IS centimes, sanf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..dignes de louange, occupent vos peusées, (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
La Colonie çt l’Eglise d’iris. (Ai^geptine) — Un
bon point au pape Pie X — Soyons toujours prêts — Les nonconformistes anglais
— Correspondance — Chronique vaudoise
Nouvelles et faits divers — Feuilleton :
Le trésor de grand prix — Nouvelles politiques.
... « La Colonie en général et notre
Eglise en particulier, passent par des
épreuves bien pénible^; d'autant plus
pépibles que, à l’heure qu’il est (8 mai
1911) il ne nous est pas donné d’en
prévoir le dénouement final. La sécheresse a persisté pendant plus de
deux ans, de sorte qu’en 1910 la^ nature n’a pas donné signe de vie.
... Dans la première huitaine du
mois courant nous avons eu une abondante pluie ; mais bien qu’elle ait été
saluée avec des larmes de reconnaissauce envers Dieu, elle n’est plus arrivée à temps pour nous tirer d’embarras. La saison est avancée et le
froid se fait sentir, de sorte qu’il n’y
aura plus de possibilité que l’herbe rePPur sauver les animaux. Bon
npmbre dp colpns pourront difficilement ensemencer leurs champs.
A l’exception de deux maisons de
commerce de Jacinto Arayz, toutes les
autres ont depuis longtemps coupé le
crédit abandonnant de nombreuses faWilles à la misère. Sans argent, sans
crédit, à une époque où personne ne
fait venir du dehors quoi que ce soit;
pas de blé et par conséquent la basse
cour déserte ou presque déserte, voilà
la perspective que ces familles ont
devant elles à l’entrée même de l’hiyçr. Il_y a hpit mois que les chevaux
ont été mis en pâturage bien loin d’ici
et, faute de fourrage, personne pe songe
à ramener à la « chacra » (ferme) ceux
qui ont survécu à la misère et à la
peste. Aussi y a-t-il bon nombre de
colong qui, même au cas où le gouvernement prête la semence maintes
fois sollicitée, devront forcément se
limiter ù la confier à la terre sans
préparatifs préalables.
Mais ce qui nous donne le plus à
craindre pour l’avenir c’est l’accumulation des dettes avec les respectifs
intérêts (les plus modiques sont au lO
et 12 OiO), loyer du sémestre 1910,
loyer de 1911 et 1" sémestre 1912 avec
les intérêts, capital et intérêt représentés par les dettes contractées pour
les besoins de la vie (car de quelque
manière il faudra trouver le moyen
de vivre) et pour les nécessités inhérentes aux travaux d’agriculture, capital représenté par la semence que
fournit le gouvernement et qui devra
|fcre versé le 30 janvier 1912, pâturage
des chevaux qui doit être payé à la
même époque, prélèvement de la semence pour 1912, tout cela devra être
prélevé de la prochaine récolte. Or
il s’agit de sommes si énormes qu’il
nous sera impossible de réaliser à
moins qu’un concours de circonstances
extraordinairement favorables n’intervienne et que Dieu opère un grand
miracle en notre faveur. C’est cette
foi qui nous soutient encore et qui
nous encourage à aller de l’avant, car
nous nous sommes bien souvent répété
que si Jésus a nourri avec quelques
pains plusieurs milliers de personnes,
ce même Jésus sur qui nous fondons
nos plus chères espérances peut multiplier le blé de nos champs à tel point
qu’il suffise à tous nos besoins.
D’après l’aperçu que nous venons
de vous donner des conditions matérielles de la Colonie, il est aisé de deviner quel est l’état actuel des finan-ces de* notre Eglise. Le secrétaire de
la Commission Exécutive avait bien
raison de dire, lors de sa dernière visite, que l’année terrible n’était pas
celle qui venait de s’écouler, mais
celle ou nous étions entrés. Car si les
colons ont vécu en 1910 de la récolte
précédente, il était juste que l’Eglise
vécut aussi de ces mêmes revenus.
C’est en s’inspirant à ce principe que
le Consistoire a fait un effort suprême
pour obtenir les résultats qui sont consignés au tableau statistique de la Commission Exécutive. Mais cette année
comment le Consistoire pourra-t-il se
mettre en campagne et aller frapper
à la porte de tel ou tel autre père d’une
nombreuse famille, lequel souvent retourne du « pueUo > (nous dirions de
la ville) avec le sac à pain vide?
Voilà, Messieurs et très honorés frè
res, le problème grave qui -se pose de
vant nous et que nous ne pouvons résoudre d’aucune manière.
L’avenir de la Colonie et par conséquent celui de notre jeune Eglise
est en jeu ; il suffit qu’un contretemps
vienne compromettre la prochaine récolte pour nous précipiter dans une
catastrophe complète et irréparable.
Nous ne doutons cependant pas de
la Providence et de la miséricorde de
Dieu qui commande aux éléments de
la nature et qui leur dit: « Vous viendrez jusqu’ici, et vous n’irez pas plus
loin >. Nous avons l’assurance qu’après
nous avoir humiliés. Dieu nous relèvera. Nous prions sans cesse notre Père
Céleste afin qu’il nous accorde la complète délivrance après laquelle nous
soupirons depuis si longtemps. Même
au cas où nos prières ne seraient pas
exaucées « nous Lui serons fidèles jusqu’à la fin ».
•sss'g'«'
En présence des détails qui précèdent, et que le Consistoire d’iris lui
a fournis en réponse à une lettre de
sympathie, la Table a décidé - sans
la moindre hésitation - d’ouvrir dans
les colonnes de Z’Echo des Vallées (et
dans nos autres journaux si leurs Directions le croient convenable) une
souscription en faveur de nos frères
d’iris.
C&mme on péut le voir, le Consistoire nous informe des pénibles conditions dans lesquelles se trouvent la
Colonie, et l’Eglise, sans rien demander et, probablement aussi, sans rien
oser attendre de l’Eglise mère.
Mais qui est celui d’entre nous qui
pourra s’empêcher de donner son obole
- petite ou grande peu importe pourvu
qu’elle soit offerte avec joié - pour
soulager des frères qui souffrent avec
soumission, avec courage et avec foi ?
î’muvre donc, frères vaudois et
nàs prières et de iiois dons éeux qui
sont dans le creuset de l’épreuve et
leur démontrer - en même temps ‘qUèj ce n’est pas en vain que l’àpdtre
a dit et que nous répétons ' que « nous
formons un seul corps en Christ et
que nous sommes tous membres les
uns dès autres » (Rom. XII, 5).
< N’aimons pas en paroles et avec
la langue seulement, mais en actions
et avec vérité » (1 Jean III, 18).
Les dons pourront être envoyés au
Directeur de ¿’Echo ou remis à MM.
les .pasteurs qui seront, certes, heureux de les transmettre au fur et à
mesure.
Cet appel est adressé à tous; aux
membres de nos Eglises aussi bien
qu’aux Consistoires et aux Conseils
d’Eglise.
B. Léger, pasteur
C. '4- Tron, pasteur
A. Muston, pasteur .
Chaflcs Decker
J. Î). Cougn, St-Jean
1161141 Rostan . .
Total
La Table.
fr. 50,—
50,20,—
30,—
20,10,
fr. 180,—
UN BON POINT AU PAPE PIE X
La barque de St Pierre ne vogue
pas toujours sur des eaux tranquilles;
elle se trouve souvent près des écueils,
contre lesquels elle pourrait facilement se briser. La politique, le modernisme, l’anticléricalisme, le jésuitisme et les besoins des temps nouveaux, sont des récifs excessivement
dangereux, et tous' les phares soigneusement allumés, ne sont pas de trop
pour prévenir les catastrophes.
On fait aujourd’hui facilement chorus, quand il s’agit de surprendre cette
barque, et on voudrait la voir chavirer] est-ce charitable? — Nous recon
naissons tout le mal qui ronge ce vieil
édifice qu’on appelle le catholicisme ;
nous voudrions le voir à la hauteur
de nos temps qui réclament des réformes et un esprit nouveau ; nous voudrions, surtout, le voir remonter à la
source limpide du christianisme, en annonçant fidèlement Je salut par grâce,
l’évangile de vérité sans compromis
sion ; nous voudrions, nous aussi, voir
bientôt l’union de toutes les branches
de l’Eglise chrétienne, adorer Christ
en esprit et en vérité, mais, en attendant que ce jour se lève avec gloire,
nous ne voulons pas nous associer à
cet esprit antichrétien qui, en attaquant le catholicisme, désire et cherche la ruine de la vérité, de toute
idée religieuse.
Cet esprit qui souffle dans ce sens,
est simplement un poison subtil, une
nouvelle, arme du grand ennemi qui,
coûte que coûte, sè sert de tous les
travaillons pour le renouvellement de
cette Eglise, qui a gardé le bon dépôt
dans le passé et qui contient encore
une quantité de vérités en commun,
mais ne nous associons jamais à un
mouvement destructeur qui n’a rien
pour remplacer ce qu’il détruit. Cela
dit, nous voulons accuser un bon point
au pape Pie X qui, tout récemment,
dans un motu proprio, a réduit les
fêtes de l’Eglise catholique. C’est une
réforme hardie et sage, en même temps,
car il a bravé les préjugés traditionnels et travaillé au bien-être des catholiques, obligés à chômer quand tout
pousse au travail.
Pie X a vu un grand inconvénient
dans ces fêtes religieuses qui n’étaient
pas reconnues par l’Etat; cette discordance ôtait du solennél et éloignait
un bon nombre d’adorateurs ; d’un autre côté, la multiplicité des fêtes mettait les nations catholiques dans ùne
condition inférieure à celles qui professent la religion protestante, aussi,
à ce double point de vue, la réforme
sera saluée avec joie par tous les intelligents et par les amis du progrès.
L’Eglise ne célébrera dorénavant
que les fêtes de Noël, Ascension, Assomption, la Toussaint, l’Epiphanie,
l’immaculée et les Saints Pierre et
Paul. Les autres fêtes se feront coïncider avec un dimanche.
On dirâ' que c’est peu de chose ; cependant,^ éviter la perte de temps et
le gaspillage d’argent, est certes un
grand progrès duquel tout homme
sensé voudra tenir compte.
Nous souhaitons à Pie X, qui n’est
pas toujours si heureux dans ce qu’il
entreprend, d’autres réformes que nous
saluerons toujours avec joie.
C. A. Tbon,
2
SOYEZ TOUJOURS PRÊTS
1. Soyez prêts,"avant tput,à répondre,
pour votre défense à tous ceux qui
vous demandent raison de l'espérance
qui est en vous. Mais comment faut-il
répondre? demandera-t-on. L’apôtre
nous le dit aussi : avec douceur et
respect, ayant une bonne donscience
(1 PieiTe iir, 15, 16). Une parole douce
calme la fureur (Prov. xv, 1).
2. Soyez prêts à porter la bonne
nouvelle du salut. Comme Saint-Paul,
sachons dire : Autant qu’il dépénd de
rnoi, je suis prêt à vous annoncer l’Evangile (Rom. I, 15). Mais, vous direz,
je ne puis pas prêcher. Dans ce cas,
lisez cet Evangile à votre voisin, parlez-lui du Sauveur, faites ce que vous
pouvez pour que d’autres aillent prêcher à votre place.
3. Soyez prêts à distribuer de vos
biens aux autres. Paul écrit à Timothée : Recommande aux riches du présent siècle... de faire le bien, d’être
riches en bonnes œuvres, ayant de la
libéralité et de la générosité (1 Tim.
VI, 17, 18). En faisant ainsi, vous vous
amasserez des trésors dans le ciel
(Matt. VI, 20).
4. Soyez prêts à toute bonne œuvre
(Tite III, 1). Peut-on s’imaginer un chrétien qui ne soit pas prêt à s’employer
pour le bien et à accomplir toute sorte
de bonnes actions ? Pensez à un homme
qui porte le nom de Christ et qui ne
voudrait pas faire quelque chose au
nom du Seigneur et pour le Seigneur!
Et pourtant, n’est-ce pas souvent le
cas?
5. Soyez prêts à mourir. Nous ne
serons prêts à mourir que quand nous
serons prêts à bien vivre ; car
Qui dans^les pla®rs ëherctS S*fivre, *■
Ne songe guère à bien mourir,
dit notre vieux cantique. L’apôtre Paul
était prêt, puisqu’il disait: Je suis prêt,
non seulement à être lié, mais encore
à mourir à Jérusalem pour le nom du
Seigneur Jésus (Actes xxi, 13), et qu’il
écrivait : Je suis pressé des deux côtés...
mon désir étant de déloger... (Philip.
I, 23). Ayons nous aussi les mêmes dispositions.
6. Soyez prêts à aller à la rencontre
du Seigneur. Nous ne pourrons rencontrer le Seigneur que si nous sommes
prêts; et pour être prêts nous ne devons pas attendre jusqu’au jour du
jugement, nous devons nous préparer
dans cette vie : Tenez-vous prêts, car le
Fils de l’homme viendra à l’heure que
vous n’y penserez pas (Luc xii, 35-40).
Veillez donc et priez.
7. Soyez prêts à entrer dans la gloire.
Celles qui étaient prêtes entrèrent avec
l’Epoux dans la salle des noces, et la
porte fut fermée (Matt. xxv, 10). Personne que ceux qui sont prêts entreront avec Christ dans la gloire. Si, au
jour du jugement, nous sommes prêts
pour la gloire, nous entrerons ; si nous
ne le sommes pas, la porte sera fermée pour toujours et nous serons jetés
dehors.
Seigneur, que nous soyons tous prêts!
(ü'après l'anglais de Harvey W. Jones).
Ph. Gkill.
LES NONCONFORMISTES ANGLAIS
À la veille d’effectuer le vœu exprimé si souvent par le pays de Galles,
qui demande la séparation de l’Eglise
et de l’Etat, il est intéressant de lire
ce que la Westminster Gazette écrit
sur la condition des églises dissidentes,
pii est étonné de deyoir constater qu’il
ÿ a ucë' diminution sensible dansrlen
rangs Éés différentes fdéuorainatiôp&
Ainsi les Ba/ptistes comptent ll^K),
membres de;moins qu’en 1906, et-cependant on a augmenté le nombre des
Eglises et des Pasteurs; d'où vientee
déclin? Les Congrégationalistes qui
ont 459.663 membres, en ont 4.863 de
moins qu’il y a quatre ans. Les
thodistes Wesleyens doivent confesser
une diminution de 13.120 membres.
Si de l’Eglise on passe à l’Ecotê du
dimanche on se trouve en présence du
même fait. Les écoles Baptistes ont une
diminution de 14.000 enfants, les: Congrégationalistes 30.370 et les Wesleyens 7.000.
WEglise Anglicane, par contre, aurait une augmentation de 141.005 membres et 70.688 enfants dans les Ecoles
du dimanche, mais 13.466 confirmations ou catéchumènes en moins.
Comment expliquer cette statistique
et où trouver la cause de cette diminution sensible ? Nous craignons que
la politique ait exercé une influence
fatale au sein des Eglises indépendantes, et que plusieurs, sans passer
à l’anglicanisme, se soient éloignés de
l’Eglise. S’il y a des moments où l’Eglise doit dire son mot, quand la vérité
est en jeu, règle générale, la politique
doit être exclue, et nous en avons une
preuve en Italie, où Rome perd ses
forces en voulant faire de la politique.
Nous pourrions nous en réjouir au point
de vue du patriotisme, mais les âmes
qui sont sacrifiées sont trop précieuses
pour que nous ne déplorions pas la
chose. Ajoutons en outre qu’il en est en
Angleterre comme sur le Continent ;
la vie religieuse perd de son intensité,
l’égoïsme, l’amour du plaisir, lehïésir
dmoîouveaù) lès luttes feligieus^^tout
cela infiue et explique cette condition
de déclin qui est anormale et que nous
déplorons.
CORRESTONDANCE
Allemagne; Un pas en avant vers la
séparation de l’église d’avec l’état.
L’incident Jatho, dont nous avons
entretenu nos lecteurs, a donné occasion à la «Vereinigung der Freunde
der christlichen welt », réunion des
chrétiens libéraux, de mettre sur le
programme de l’assemblée générale
convoquée à Goslar pour le 4 octobre
prochain, la question de la séparation
de l’état et de l’église, de l’abolition
du droit épiscopal attribué aux souverains de chaque état particulier.
(Dans les villes libres c’est le Sénat
que est Sommus Episcopus). On demande en outre la révision complète
de la constitution de chaque église
nationale et une plus grande autonomie
confessionnelle, liturgique et adminis^
trative de chaque église particulière
ou paroisse. Il est évident que lorsque
les pasteurs ne seront plus les serviteurs de l’état, l’existence des églises
nationales deviendra très problématique et cédera probablement la place
à différentes Fédérations d’églises qui
en réalité existent déjà sous les noms
de: lutherischer Gotteskasten, reformurter Bund, positive Union; mitterpartei, Vereiniguns, der Freunde der
christlichen welt, Freunde der evangelischen Freihait,' etc. Il se formera
peut-être une société pour la défense
des intérêts purement juridique des
différentes branches du protestantisme
à l’instar de l’Evangelischer Bund
(Fédération protestante).
^'¿"|i;Saint-Jean, le 18 juillet 1911.
Mm&ieur le Directeur, ■ ’
Je viens de lire l’article d’«un vau-‘.
dois des Vallées» sur le choix de la
ville qui sera la résidence du futur
modérateur de 1’ « administration unique » et je prends la liberté de dire
moi aussi mon avis là-dessus. Ce sujet
n’est pas sans importance, parce que
la ville qui sera choisie, finira par
devenir le centre de l’église vaudoise,
on y transportera plus tard le synode,
l’école de théologie, etc.
Je crois moi aussi que Rome n’est
pas du tout la ville la mieux qualifiée
pour cela et pour plusieurs raisons:
1“ par rapport au peuple italien l’église vaudoise semblerait par là faire
concurrence à l’église romaine, l’œuvre d’évangélisation perdrait beaucoup
de son sérieux et aurait l’air d’être une
œuvre uniquement anti-catholique ;
2“ par rapport aux Vaudois, l’idée d’avoir leur Modérateur à Rome même
d’où sont partis les ordres des nombreuses persécutions contre nos pères,
ne serait pas facilement acceptée ;
3" et enfin le milieu romain ultra-catholique d’un côté et politique de
l’autre ne me semble pas du tout favorable et je crois qu’entre le Quirinal et le Vatican il ne doit pas y
avoir de place pour le Modérateur de
l’église vaudoise.
Mais si je n’approuve pas le choix
de Rome comme résidence du chef de
notre église, je ne suis pas non plus
d’avis de continuer à le garder chez
nous, car ce serait nuire à l’œuvre
d’évangélisation que de ne pas renoncer à ce privilège.
Et alors quelle ville pourrait-on
choisir? Il me semble que Florence
serait la plus indiquée pour cela. Plus
centrale que Rome même, par rapport à nous, avec une église beaucoup
plus florissante que celle de la capitale, un milieu certainement meilleur,
elle a été jusqu’à présent le vrai centre
de notre œuvre d’évangélisation. Nous
y avons déjà l’école de théologie qu’il
serait dommage de transporter ailleurs,
parce que nulle autre part nos étudiants ne seraient dans de meilleures
conditions pour bien apprendre la
langue italienne. Et quand plus tard
on y transportera aussi le synode, je
crois que non seulement les pasteurs,
mais même les députés iront volontiers y passer une semaine pour entendre une première fois ou pour se
retremper dans le « dolce stil nuovo
délia gentil Fiorenza ».
JosuÉ Balma.
CHRONIQUE VAUDOISE
Bibiana. Notre frère, M. V. Klett,
venant de Santa Lucia ne s’est pas
arrêté longtemps au milieu de ses parents. Le malaise qui l’avait poussé
à quitter son poste et à demander à
la Table son éméritation, l’a conduit
à l’hôpital de la Tour, où il se trouve
actuellement, et nous demandons à
Dieu qu’il rétablisse ce frère, qui a
travaillé pendant de si longues années
au service de notre Maître.
Démonté* M. le pasteur E. Bertalot nous annonce la venue au monde
de son cher François Armand, né à
Genève mais citoyen Italien. Nos félicitations.
Genève. M. le président de la chorale vaudoise de la ville de Genève, L.
Avondet, nous annonce que ses membres se proposent de visiter les Vallées, de prendre part à la fête du 15
;août et de faire entendre les mélodies
de leurs, chœurs à nos recouvrés des
'Asiles et du Refuge Charles-Albert.
Queinos amis soient les bienvenus.
Hambourg;. Le Senior D. Eehrmann.
Un fidèle ami de l’Eglise Vaudoise,
vient d’être rappelé presque subitement par le Maître, le 10 juillet c.
Il était né en 1846 à Hambourg. Il fit
de très brillantes études dans sa ville
natale, à Halle et à Tübingen. H se
distingua bientôt comme prédicateur,
en sorte qu’à peine âgé de 33 ans il
était élu pasteur de l’Eglise de Saint
Michel, et en 1880 il était nommé premier pasteur de cette église importante. C’est alors qu’il prononça son
fameux discours sur 1 Jean 1,1-4, dans
lequel il disait : « La charge qui vient
de m’être conférée a pour point culminant la prédication. Mon texte indique le message que dorénavant vous
entendrez de ma bouche. Dans ces
mots l’apôtre nous précise le caractère
général de la prédication évangélique,
et nous en montre Vobjet: le fils de
Dieu fait homme; le fondement : l’expérience du croyant; le but: la communion, la paix, la joie ».
Le Senior D. Behrmann aimait l’Italie et les Italiens, qu’il connaissait,
à cause des séjours prolongés qu’il fit
à plusieurs reprises dans notre patrie.
Il aimait l’Eglise Vaudoise et les délégués qu’elle envoyait collecter à
Hambourg se souviennent avec reconnaissance de l’accueil toujours paternel, toujours encourageant qu’ils ont
reçu de cet homme grand, noble et bon.
P. C.
L’administration de l’Eglise que ce
deuil à vivement frappée, adressé à
la famille de M. Behrmann, l’expression de sa sympathie chrétienne.
Palorme. M. Rostagno nous écrit
qu’il ne fera ses adieux à l’Eglise de
Palerme qu’en octobre, et que la fête
improvisée par l’Eglise, a eu pour but
d’exprimer à la famille entière du
pasteur sa reconnaissance et son affection.
Pomaret. Les rumeurs vagues qui
circulaient depuis assez longtemps se
sont réalisées : Samedi dernier les'journaux de Pignerol publiaient la nouvelle que M. le pasteur B. Léger tenait d’être décoré de la croix de chevalier de la couronne d’Italie. Le gouvernement en honorant notre collègue
a voulu honorer l’Eglise de laquelle il
est le modérateur, et aussi, nous lui
exprimons nos félicitations les plus
cordiales.
La Tour. C’est M. Paul Coïsson,
secrétaire de l’Union Chrétienne de
jeunes gens de Rome, qui a présidé le
culte, en langue italienne, dimanche
dernier. Il y avait un bon auditoire,
qui a écouté avec plaisir le prédicateur.
Ü Dimanche prochain, dans l’Aulà
Magna du Collège, à 8 heures et demie,
Mme de Manziarly donnera une conférence sur le sujet suivant : Orient
et occident 'comme deux aspects de
l’humanité,
Lugano. M. le pasteur Calvino va
partir pour les bains de Baden, mais
il espère être au milieu de nous pour
la fête du 15 août.
Bio Marina. Le 10 juillet, M. l’instituteur Alexandre Tron s’est uni en
mariage avec Mlle Dina Danesi, membre de l’Eglise de Rio Marina. Nous
envoyons aux époux nos cordiales féliçitations. ^
3
U
' 4
I P
■■ -r
Y
14
^ Saint«Gerinain< Le 6 juillet derinier nous avons accompagné au champ
de repos le petit enfant de notre sœur
Jenny Bert-Balmas. C’est le deuxième
enfant qui les laisse.
^ Que le Seigneur bénisse le père et
, la mère si grandement éprouvés.
C Nous venons de recevoir pour
l'Asile, par le moyen de Mlle Cignoni
Priscilia frs. dix, et de la part de la
sympathique Union de jeunes filles de
Rio Marina (Elbe) ; nous leur en exprimons toute notre reconnaissance pour
ce témoignage d’affection, et demandons au Seigneur de bénir ces jeunes
sœurs dont nous connaissons l’activité.
G.
8 Le culte de dimanche dernier a
été fort touchant. Après le sermon de
M. Tron de la Tour, M. le pasteur Giraud est monté en chaire pour lire la
liturgie de l’admission des catéchumènes. Notre frère, en adaptant la
liturgie à la circonstance spéciale,
après le oui solennel et la prière, est
descendu de chaire pour donner la
main d’association à ces nouveaux
membres du troupeau. Parmi ces membres, M. le pasteur Giraud avait deux
de ses enfants, outre la fille de M. l’industriel Wideman, du fils du Syndic
d’Angrogne et du jeune Jouve. En citant à chacun de ces catéchumènes
un passage biblique comme souvenir
pour toute la vie, l’auditoire fut saisi
d’une grande émotion et nous vîmes
bien des yeux remplis de larmes.
8 Le 16 juillet, à 12.30, 65 convives se réunirent à l’Hôtel National
pour fêter le néo-chevalier M. B. Vinçon des Savoia, âgé de 93 ans et pendant 50 ans membre du conseil communal, en y occupant tour à tour la
place de conseiller, d’assesseur, voire
même de Syndic.
Les discours prononcés ne furent
pas très nombreux, mais tous empreints de la plus grande cordialité.
Après le secrétaire communal, M. J.
J. Rivoir, le syndic, M. Balmas, souhaita la bienvenue aux amis accourus
du dehors ; M. D. Revel parla au nom
de la population de Saint-Germain ;
M. le pasteur Giraud releva le fait que
M. Vinçon fut d’une droiture exemplaire comme conseiller et comme
chrétien ; M. le pasteur Tron, en portant une santé au héros de la fête, qui
comme administrateur public et privé,
, comme citoyen et vaudois a honoré
Saint Germain, la patrie et l’Eglise,
remercia le Syndic de Saint-Germain
et le conseil communal d’avoir pris
l’initiative de ce banquet unique, qui
dans sa simplicité a été solennel. M.
B. Vinçon a su répondre à tous, au
Syndic, à la salle communale et au
banquet, avec une lucidité d’esprit
merveillèüse.
8 L association pédagogique vaudoise se réunira D. V., à St-Germain,
le 3 Août, à 8 heures et demie.
Saint-Jean. M. le pasteur T. Gây,
secrétaire de la Table, est parti pour
les bains de Salso Maggiore ; nous faisons des vœux sincères pour que la
cure soit efficace et que notre collègue
puisse bientôt reprendre son travail.
VaWese. Nous avons reçu avec
grand plaisir la visite de M. Meytre
un de nos colons de Valdese, N. C. Il
apporte de très bonnes nouvelles de
la colonie et il nous prie de vouloir
l’excuser auprès d’un bon nombre de
personnes qu’il aurait dû voir, mais
qu’il ne peut, faute de temps. On attend toujours la solution de la quest>ioü du pasteur. On espère qu’en au
¡filHIM
Ëagü
tomne, enfin, tout sèra décidé. Les colons continuent à s’édifier entre eux.
Nouvelles et faits divers
Angleterre. Il s’est formé au sein
de l’Eglise anglicane une société, assumant le nom de ligue 'pour la paix;
l’évêque de Lincoln en est le président.
Autriche. D’après la statistique
officielle, 5190 personnes ont passé
daps le courant de Tannée dernière
à l’Eglise évangélique; 4695 d’entre
elles sortaient directement de l’Eglise
catholique romaine. — 1429 personnes
sont sorties de l’Eglise évangélique;
1209 de ces dernières se sont rattachées
(probablement) à l’Eglise romaine.
5190! depuis le commencement du
mouvement évangélique (Los von Rom)
le nombre des nouveaux protestants
n’a que deux fois dépassé ce chiffre.
En 1899 (6385) et en 1901 (6639). En
tout, 60.744 personnes ont passé dans
l'Eglise évangélique depuis treize ans
que dure ce mouvement.
Espagne. — M. Castro, vacher,
— Au mois de juin dernier, tandis
que nous étions à Anso, M. Castro me
demanda si je consentirais à ce qu’il
aille passer le mois d’août à Mozoncillo pour y exercer la fonction de
vacher. Il m’expliqua que les habitants
du village avaient mis en quarantaine
non seulement les chrétiens évangéliques mais encore leurs animaux domestiques qu’ils refusaient d’admettre,
selon l’usage, dans le troupeau communal que garde un seul berger ; et
qu’ils avaient usé d’intimidations telles, que plus personne dans le pays
ne consentait à garder le bétail hérétique. Aussi les chrétiens de Mozoncillo
étaient-ils extrêmement contrariés au
moment du coup de feu de la récolte;
et c’est dans le but de les tirer d’embarras que M. Castro me demandait
d’aller garder les bœufs durant tout
le mois d’août. Naturellement je m’enpressai de lui faciliter la chose voyant
là une occasion touchante d’évangéliser autrement qu’en paroles. «A 2
heures du matin, me disait dernièrement sa mère, il se levait en tapinois,
s’arrangeant toujours pour n’être pas
entendu: et il faisait notre besogne, n’admettant pas que je me lève à sa place
comme c’était pourtant mon désir».
Un jour qu’il faisait paître le troupeau le long de la rivière, il s’entend
interpeller violemment par un homme
qui se tenait sur la berge d’en face :
« Ah!.c’est toi qui as semé le désordre
parmi nous ! criait-il. C’est toi le propagateur d’hérésie ! C’est toi l’apostat,
le renégat, l’infâme démon qui cherche
à ruiner notre Eglise... ! » Et les insultes succédaient aux insultes, les
imprécations aux imprécations, serrées, violentes, haineuses, courroucées.
Ainsi débordé d’injures, M. Castro ne
se démonte pas. Il franchit calmement
la rivière, s’approche de son provocateur, qui s’est tu, et lui dit : « Est-ce
tout? » Puis, avant que celui-ci ait
le temps de comprendre ce qui se
passe, il le saisit dans ses bras, Tembrasse sur les deux joues en disant :
« Vous autres, vous nous persécutez,
et vous nous maudissez. Mais nous,
voici comment nous vous traitons. Car
la haine chez nous a fait place à Tamour ». L’homme, décarçonné, s’éloigna sans mot dire. A.-F. C.
(L’Etoile du Matin).
Les illettrés en Espagne et en Portugal. Lors du recensement de 1860,
on comptait en Espagne 15.658.531
habitants, sur lesquels 2.414.015 hommes et 715.906 femmes se déclaraient
capables de lire et de signer. La revue Warthourg, de Leipzig, constate
qu’au dernier recensement, après cinquante années de luttes et de promesses, il y a encore en Espagne, sur
18.618.086 habitants, 5.068.956 hommes*
et 6.806.834 femmes incapables de lire
et de signer. Sur 100 nouveaux époux ,
ou sur 100 recrues, il y a 63 person-^
nés incapables de lire et de signer,
juste comme en Croatie.-En Portugal,
le nombre des adultes illettrés est de
70 sur 100.
(48)....LÉ
TRÉSOr DB BRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMPIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Il n’y a pas'de petits péchés ; nous sommes tous coupables, tous perdus pour avoir
transgressé la loi do Dieu ; mais Jésus a payé
notre rançon, il nous a reconciliés avec son
Père ; son sang seul peu nous sauver et nous
n’avons pas besoins du purgatoire.
— En supposant qu’il put exister un endroit
comme le purgatoire, dit Bruce solennellement,
combien de temps le diable nousyretiendrait-il?
Un an, croyez-vous?
— Vous n’y comprenez rien. Bruce. Ce n’est
pas le diable mais Dieu qui nous envoie en
purgatoire pour nous épurer. Personne ne sait
pour combien d’années on y est prisonnier.
Le père Gaspard m’a parlé de centaines d’années, et c’est pour abréger le supplice de ces
pauvres âmes que nous faisons dire tant de
messes.
— Ne vous inquiétez pas de faire dire des
messes. Mademoiselle Marguerite; soyez assurée que Dieu à lui-méme recueilli votre mère
dans ses bras. Vous pouvez bien la lui confier,
n’est-ce pas ?
Chapitre XIV - Le poème épique.
Je voudrais bleu que nous puissions aider !
— Moi ausisi ; mais je ne vois pas trop comment-cela serait possible. ,
Les deux Maxwell, revenant ensemble de
Bagatelle, parlaient entre eux de la fameuse
hypothèque qui les préoccupait étrangement.
— Peut-être y aurait-il un moyen. Tu sais
qu’oncle Alister nous a laissé de l’argent à
toi et à moi ; nous pourrions à notre tour le
donner à oncle Robert, cela l’indemniserait do
notre nourriture ; il est vrai que si tu mange
peu, moi j’ai Un gros, appétit. J’ai bien.éssayé
de ne pas manger à ma faim, mais au repas
suivant, j’ai dévoré. C’est désastreux.
— On ne nous permettra jamaiS: d’employer
à cela notre argent, soupira Eisa, et Nanetto
m’a dit qu’oncle Robert n’a jamais voulu accepter de pension ,poür nous. Il aime beaucoup
dè te voir bien manger, et te presse toujours
dé reprendre dos plats.
— Il est certain qu’il en est responsable,
repartit Bruce. C’est absuçde de ne pas nous
laisser disposer de notre argent; nôus n’en
avons pas, bâsôln maintenant, et quand nous
serons grands, j’en gagnerait tant et plus pour,
toi et pour moi.
— Il est dur de ne pas pouvoir Venir en
aide à ceux que nous aimons, quand nous serions si heureux de le faire, riposta Eisa.
— J’y suis, s’écria le jeune garçon ; puisque
ces Stupides hommes de loi ne veulent pas
noUildonner d’argent, j’én gagnerai. M. Frank
écrit pour des revues, et il m’a dit que c’était
bien payé; je lui demanderai demain comment il faut m’y prendre.
Le lendemain. Bruce avait un fort refroidissement, et à sa grande consternation défense
lui fut faite de sortir.
" ■4 Quand pourrai-je quitter ma chambre?
soupirait le prisonnier.
-^ Patience, patience, mon garçon! Si la
fièvre cède, et si le temps est beau, la semaine
prochaine vous rendra votre liberté.
Est-ce qu’une savante potion ne hâterait
pas ma guérison ?
Cela se -pourrait bien, répondit Nanette
sans trop écouter ce qu’il lui avait dit.
Marguerite entrait dans la chambre, équipée pour sortir.
-- Le petit garçon de la veuve Farfa est
mort, dit-elle, je vais y aller. Avez-vous une
commission pour le village. Bruce?
— Le docteur sera-t-il à l'enterrement?
— Non vraiment ! Croyez-vous que le docteur Condotti ait le temps d’accompagner tous
ses clients à leur dernière demeure ?
— Je ne croyais pas qu’il en tuât autant, riposta Bruce.
Mncguerite le secoua par les épaules et disparut. ’ij;.,-' (À suivre).
^ Nouvelles politiques
ï '
; Les Chambres sont fermées depuis
une dizaine de jours et malgré les promesses de M. Giblitti les deux grands
projets de loi à l’ordre du jour sont
encore à l’état de projets. La Chambre
des députés a voté l’entrée en matière
sur le projet relatif au mohopole 'des
, assurances^ -7- i viçtoirei du. ministère
' avec 17Ì voix de nnajoritA^ maisUa
discussion des articles a été renvoyée
à la'rentrée, "c’est à dire en novembre ou décembre. En somme, malgré
le vote de confiance donné à M.-Giolitti, les adversaires du monopole qnt
remporté un succès notable, et la loi
ne passera qu’avec de grandes modifications d’où elle ne sortira qu’entiérement dénaturée.
Les polémiques continuent leur train
sur la situation politique créée par la
nouvelle orientation dtf président du
Conseil et sur la division des partis
qui doit en résulter. Sera vrai démocrate quiconque votera pour le gouvernement actuel dans toute circonstance et occasion, les oppositeurs ne
seront que des conservateurs réactionnaires. Cette thèse a produit des con„fusions assez étranges. Les libéraux
de la gauche perdent tout droit de
s’appeler ainsi parce qu’ils sont de Topposition, les cléricaux prônés par M.
Giolitti lors des, dernières élections
deviennent" des libéraux de la pliis
belle eau par le seul fait qu’ils votent
pour le patron. Ce n’est pas une situation très gaie, mais une preuve de
l’irrémédiable décadence des institutions parlementaires dans notre pays.
Autriche-Hongrie. Après être demeurées fermées près de quatre mois
les portes du Parlement se sont rou: vertes pour une courte session de 15
jours à peine. L’empereur est venu à
Vienne, de sa villégiature de Ischi,
tout exprès.pour prononcer le discours
du trône dont voici les points saillants':
la réorganisation de l’armée est nécesr
saire; la cordialité des rapports dans
la triple alliance' resté-inaltéréèy'le
gouvernement présentera sans retard
le projet de loi pour l’institution d’unô
Faculté de droit de langue italienne.
— A la suite dè la démission du Bà'roù
de Bienerth, l’empereur a nommé président du conseil le baron de Gautseh,
qui doit encore se. constituer dans le
Parlement la majorité nécessaire pour
gouverner, ce qui ne sera pas une petite affaire à cause du fractionnement
des partis et des nationalités, et surtout à cause de l’opposition du groupe
puissant et nombreux des chrétiens
sociaux. ?
Maroc. Les négociations entre la
France et l’Allemagne n’ont pas encore
abouti à des résultats précis, mais elles
se poursuivent dans les mystérieux
couloirs de la diplomatie. Les Chambres françaises ont eu la prudence de
s’ajourner sans débattre la. question
d’Agadir ; où l’Allemagne va envoyer
un nouveau navire de guerre. En tout
cas elle ne se retirera pas sans Avoir
obtenu, au Maroc ou ailletirs, des Compensations et des avantages positifs.
L’Espagne, qui, comme on le sait, a
occupé quelques points dans le nord,
commence à manquer ÜÙ peu d’égards
envers ses amis de hier, les Français,
et à prendre une attitude téméraire
et provocante. A El-Koar ma détachement espagnol a arrêté arbitrairém eut
l’agent consulaire français, et nç Ta
relâché qu’après l’avoir co|iduit; au
poste et Sans lui faire d’excus'éf;’ La
France a demandé tout de suite des
explications à Madrid, d’oû M; Caiialejas a donné une réponsè satisfaisante
et l’incident n’aura pas de suites fâcheuses. „ T
E. L.
C.-A. Tron, Directeur-responsable,
4
' í
A R M É K PUi
M. le jmjummomw, chef de Tœuvre en
. Bialj-e» aeeeiQiiagoéipar un gpeiipe d’ofl^ql^rs, présidera une série de
r^oieBeide réveil et de mtot, les jours suivants:
Dimanche 30 juillet, à 10.30'h'. du matin,.àT,orr6?ellice> rue G,aiib^ldi, 6 _
» » » » 3 h. de reprès-midï, aux J^uÿèi^es, Aegrogne
» » » » 8.30 » » » à TorrePelliee,rufrGariliaWi, 6
Du 31 juillet au 11 août, à 8.30 h. dji spir, dans U Salle du Cinématographe, aux AIRALS (Luserne St Jean), sauf les soirs dU; 5 et 6 août.
INVITATION CORDIALE A TOUS
■eaai
Sgl^^SiJ^SgSSg
PHARMACIE DOCTE U B G E Y M O N AT
TORRE PELLICE (aux Dàgots)
PRODUITS DE PREMIER CHOIX
Exécution riooureusement scientifique des ordonnaoces iDédicales
Eaux minérales de toutes provenanees
Parfumerie normale
gavons médicinaux et de toilette
Oxygène - Spécialités Suisses et étrangères
Huile pure de foie de Morue, de pr^ivanapce directe
POUDRE ALCALINE PHOSPHATÉE
SIROP MAGISTRAL — ARGTAUTSOL
Grand choix d’articles pour l’Hygiène et pone l’enfance
Analyses chimiques et microscopiques
examen des urines etc.
^arif très mohèrè
graess
CASSA DI RISPAWO DI TÔRINO
SEDE CENTRALE f Vis Alfieri, N. 7.
SEDI SUCCURSALI
i
Torre Pellice aperta Domenica, Mercoledì e VenerdPi.
Barge . » Domenica, Lunedì e Giovedì.
Qayqur . > Domenica, Martedì e Sabato
pWosa Argentina aperta Mercoledh e Domenicg
Presso le suindicate Sedi Succursali, si eseguiscpnp le segupnti operazioni:
— Emissione dL libretti di risparmio ordinario al 3 OiO, con un massimo credito di L. 5000
e con un disponibile giornaliero di L. 500 ;
— Emissione di libretti di piccolo risparmio al 3,50 OiO, a determinate categorie di persone
attendenti a lavori manuali, con un massimo credito di L. 2000 e con un disponibile
giornaliero di L. 100; ,
Limitatamente alle Sedi di TORIHì PELLICE e di BARGE :
— Emissione di libretti nominativi ma pagabili al portatore, al 2,75 OiO, con un massimo
credito di L. 25-000 ed un disponibile, giornaliero di L. 2500.
In^utte le Sedi sopraindicate:
— Si fanno acquisti di rendita dello Stato, per conto dei depositanti, e se ne esigono le
semestralità ;
— Si accettano come contanti 1 vaglia cambiari e 1 tagliandi di rendita scaduti;
— Si accettano domande d’iscrizione alla Cassa Nazionale di Previdenza ;
— Si accettano domande per essere trasmesse alla Sede Centrale per :
Libretti pagabili al portatore, al 2,75 0[0, con un massimo credito di L- 25.000 e un disponibile giornaliero di L. 2500;
Mutui e conti correnti ipotecari;
Accettazione di titoli in amministrazione;
Accettazione gratuita di titoli in amministrazione per conto dei depositanti di piccolo
risparmio fino alla concorrenza di L. 3000 ;
Sconti di favore ad Istituti che si occupano del credito agrario;
Informazioni e spiegazioni riflettenti la Cassa Nazionale contro gli infortuni degli operai
sul lavoro.
Il Presidente II Pirettore
C. Ferrerò di Cambiano. Franco Franchi.
Si VINCENT (VALLÈE O’AOSTE)
(à 12 de la source)
3QC3CP0C300<
MALADIES
DES VOIES URINAIRESI
Reins - Vessie
Prostate - Urèthre
Ikeleur GOLOMBllVO
SPECIALISTE
ancien assistant à rhôpital Necker
Doel-ABDUINOIERRERO!
, i" - '1
DE U cuEUPt qtq-WHO-LWiNpipetQUE de tjirw
' et ueletaoit dira hspitekx de Vnte.
Spécialiste pour J^s pal^ieh
du mEX
ttiimiiiMHiimiimiiimiMmmiiiiiiimiiiiiiimiiiiiifmmirimiimi
iiiiiiiimuimiii
de Paris
' dç - i<l
et des
Guérison sûre et rapide (eu 24
heures) des défauts de respiration nasale.
Lumière électrique - salle de bains jeux de boules - grand parc ombragé chambres à partir de fr. 1,50 par jour service soigné - grande propreté. —
Price très modérés.
Propriétaire: D. PAGETTO, èvaimèlique-vaudois.
D.“ D. ItIVOIR
MÉDECIN DENTISTE
REÇOIT TOUS LES JOtJIIS
dans l’après midi d’une heure à quatre
DENTS ET DENTIERS ARTIFICIELS
Chez le prof. N. TOURN, à Torre Pellice
Pension de famille pour l’été
PRÉPARATION POUR EXAMENS
Turin - 30, Via Orto Botanico
Téléphone ^25
SOOOOOOIL
TURIIf - Via Coito, 6 (près de la
QareÇenfraleyùs 1 h.à 4 4eraprés-:n}idi.
Prochaine année scolaire:
PiNSION POUR ILÈVES DU COLLÈGE.
Sir
PEINTURE MODERNE
systèmes uationnanx et étrangers
m@!Pt Mllz ^ vils
Via Venti Settembre - If. 3
iiiimiiiiiimimiinm
■iiiiuiimiiiimiiiiiii
Affresques - Peintures à l’huile
Tapisseries én papiers et incrustations
Blanchissages à la chaux
Dorures, etc. i
•—-wvv- Prix modérés
8S0Sg00S88S*SüSSS8880a '
Studio Dentìstico Mecc°
diretto dal Slg. P. A. AIOfROll U. D. S.,
Laureato e premiato all’Università di Cincinnati (S. U. d’America), Vice-Presidente
Onorario dell’Associazione dei diplomati Dentisti della suddetta Università.
< Tomaio I Via S. Quintino, N. 15 - Piano P
angblo Corso Re Umberto (lato Nord)
TORBE PEEEICE-----------------
Gaba Ugo - Piano U° — Ogni Sabato.
9888888888^8888888^888
AMERICAN DENTIST
Or. JOHH BIÀVA,2 Quintino Sella, Milano.
Diplomato in Italia, Svizzera e New York.
Denti senza plaeclie. Otturazioni. Corone
in oro. Dentiere. Estrazione senza dolore.
VOLETE LA. SALUTE ? %
o Q AJ A
© -a
I
tonico ricostituente del Sangue.
ACQUA-NOCERA-UMBRA
€ Sorgente Angélica >
Esportazione in tutto il mondo.
A0.000.000 di botHgUe.
I
. RIDONA IN BREVE TEMPO E SENZA DISTURBI
Al CAPELLI BIANCHI ED ALLA BARBA IL COLORE PRIMITIVO
È un preparato speciale indicato per ridonare alla barba ed ai capelli
blandi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità dejla prima giovinezza
senz.à ijjacchiare nè la biancheria, nè la pelle. Questa impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintiira, ma un’acqua di soave prò
fumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce isul bulbo dei capelli
e delia barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone 10 sviluppo e rendendoli flessibili, morbidi ed arrestandone la
caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna
e fa sparire la forfora. — Una sola bottiglia
basta per conseguire un effetto sorprendente.
ATT EST ATTO
Signori MIGONE «fi C. — Milano
Finalmente ho potuto trovare una preparazione che
mi ridonasse ai capelli ed alla barba il colore primitivo,
b freschezza e la bellezza della gioventù senza avere il
minimo disturbo nell’applicazióne.
Una sola bottiglia della vostra Anticànizie mi bastò ed ora non ho un solo pelo bianco.
Sono pienamente convinto che questa vostra specialità non è una tintura, ma un acqua che
non màcchia nè la biancheria, nè la pelle ed agisce sulla cute e sui bulbi dei peli facendo
scomparire totalmente le pellicole e rinforzando le radici dei capelli, tanto che ora essi
non cadono più, mentre corsi il pericolo di diventare calvo. PEIRANI ENRICO.
Costa L. 4 la bottiglia, cent. 80 in più per la spedizione. 2 bottiglle L. 8- ■ 3 bottiglie L. 11 franche di porto ed è m vendita
presso tutti i Farmacisti, Parrucchieri e proghieri.
SI SPEDISCE CON LA MASSIMA SEGRETEZZA
il
t ps* 1« Ion
(OMSiBVUlONi • KICÌNtllAhtNI
MGElOMICgnirC!
MILANO
5
Awariwetpttiwsnri riuso iffr.'Pi
Aanis IbT« . nHano IM> - Allose
ISO - oi>, liiii (MUfA* } 1' nssAiti
T ÌVJtMr» di Jif»"* • >1' C'»'."
r AZMl • VH'tss
Deporto Generale da MIGONE & C.-Vìa Orefici (p«siggie(tntnie.2)* MILANCL
?(»ÌIHIiEIU40fl è' IMPRIMSRIB ALPMB.