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HÍ'IP-"'
Compte-courant avec la Poete
PRIX D'AnONNEMENT PAR AN
Riais ........ L. 3
Tous lea pays do TUnion
(poate.........‘.J
Am^viqufl du Smi . . , . i
Qn s'abonne ;
Au burDaii d’Aümînistnitioii;
Chez MM. los Pa.steiirs ;
Chez M. Crnest Robert (Pignercil) ¡
et à rimpriinerie Alpina à !
Torre Pellke.
I/abonnoment part du 1. Janvier
et 8Q paie d’avance.
Année XVII. N. 16.
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le tirage, 10 centimes chacun.
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lePasl.H. Méillo, Torre Pellice
et pour rAdministratiou à M
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payé 0,25 centi mes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLEES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne, lllaUJi. VI, 10
% » III m » i ;
Chronique Vaudoise — Alliatica Bvati
gélique (Stiite F. N. 15) — Edmond de
Pressensé — Remerciement — Evangélisation •— Revud Politique Annonce.
Chronique Vaudoise
Turin. — Démissions de pasleur.
Gomme nos lecteurs l’ont appris
par la Communication Officielle insérée dans notre derniei’ Numéro,
le poste de pasteur à Turin est vacant. Un nouvel essai loyalement
fait par M. W. Meille n’a pas réussi;
il n’a eu au contraire d'autre résultat
que de le convaincre jusqu’à la dernière évidence que la tâche était
trop lourde pour son organisme êbranlé. Nous ne pouvons, comme
les membres'de l’Eglise de Turin,
que nous plier devant uns dure né
cessité; mais nous déplorons la ces
salion à Turin du ministère d’un
holnrne qui aux dons de la prédication unissant ceux du Gouvernement et entre les mains duquel les
différentes oeuvres de bienfaisance
n’avaient fait que prospérer. Qu’il
nous soit permis de lui répéter ici
ce que lui a dit M. le Idr. Geymonat au nom de ses 60 collègues
Vaudois réunis à Florence, c'est que
dans nos prières il sera l’objet de
notre sollicitude toute spéciale. Dieu
sans doute tient en réserve pour
lui un ministère d’une autre nature.
Qu’Il veuille le lui faire voir bientôt
et lui donner toute la force et'toutes
les grâces nécessaires pour qu’il
puisse Y' travailler avec joie et succès!
ALLIANCE EVANGELIQUE
Lundi 6 Avril.
Dans la séance de l’après-midi,
présidée . par le Rev. Mc. Dougall,
M. A. Meille donne lecture de la
traduction italienne d'un travail du
D'^'. Stoughlôn (absent à cause de
son âge avancé) sur Florence et la
Réformation. —Suit le discours du
Prof. Comba sur les obstacles à la
Ré formation en Italie au i6® siècle
et de nos jours. Il se.divise naturellement en deux parties, Parmi les
obstacles qui s’opposèrent à la Réformation au 16® siècle,Toraleur nomme
lo l’obstacle politique (réaction armée des puissances de race latine
contre la suprématie des puissances
du Nord), 2° l’obstacle ecclésiastique
(l’unité latine, rorriaine catholique),
■■ Rüî
- "‘iM
■'m
2
3“robslaele moral (ia corruption des
mœurs qui accompagna la renaissance, 4° l’obstacle qui les résume
et les pei'sonnifie lians la papauté.
A propos (le cette dernière, vers laquelle tant de protestants hors de
VAlliance q\, peut être quelques uns
au dedans, semblent vouloir étendre
une main de réconcilialion, comme
si un puissant cbloroforme leur
avait (ait oublier les crimes innombrables dont la papauté s’est souillée
et au sujet desquels elle n’a jamais
expiimé et elle n’exp ri niera jamais
le moindre j’ep'enlir, nous citons
volontiers ces paroles de notre prol’esseur: «Qu’ils le sachent bien,
certains conciliateurs qui s’appellent
encore .protestants (¡ue s’ils oublient
les leçons de l’histoire, la papauté
recueille malheureusement leurs inconséquences et elle en rit, et qui en
souffre ce sont les (ils de cette tîéformation qui, il y a trois siècles,
chassée au delà des Alpes, n’a pas
partout trouvé ouverts ces bras qui
maintenant invitent inutilement à
la réconciliation le soi-disant successeur des Apôtres. V /
De nos jours, l’obstacle politique
a disparu tandis que l’obstacle ecclésiastique demeure le même. Quant
à l’obstacle moral il s’est affaibli,
sans doute, et cependant la conscience.de notre peuple est peu logique, elle est flasque, c’est un chien
qui aboie, qui ne mord pas. Cette
abdication de l’àme voilà le mal qui
nous abat, le banc de sable où vont
donner tant de tentatives réformatrices». Mais n’y a-t-il rien à dire
sur les misères de ces tentatives
elle-mêmes? Le ly. Gomba n’ est
pas tendre pour ta Ijtéforme Catholique (représentée comme on le sait
par Minghelti, Bonghi, etc. etc. . U
l’accuse d’ignorance volontaire, de
pôq, de sincérité, d’opportunisme.
Pas.sant aux' Eglises Evangéliques,
l’orateur dit que la Réformation est
entrée dans le champ Italien avec
hésitation, comme en tàtonnatit; que
par marque de solidarité intime et
sociale elle ne s’e.st pas mise au
travail con queWazione giusta, ferma
concorde, qui aurait été en Italie
particulièrement nécessaire.
I.es différentes mi.ssions en Italie
représentent à des degrés différents
leurs églises mères plus que la terre
de.s martyrs italiens, plus la pensée
tbéologique de Calvin et de Wesley
que la pensée de Christ. Il nous
faut en Italie nous aiiheminer tous
bien unis vers un idéal que nous
n’apercevons pas encore mais (|ui
se lèvera, idéal qui fondra les meilleurs éléments de la Renaissance et
de la Réformation, du catholicisme
et du protestantisme, qui réunira la
foi et la pensée à l’action, la linerté
à Tunité, la religion à la jiatrie et
étendra les actes de la charité sur
les misères sociales. Comme l’a bien
dit S. de Pressensé, ni le christianisme anglais, ni le suisse, ni le
français ne sont faits pour l’Ilalie.
Elle doit avoir maintenant, puisque
le temps est venu, sa rél'ormation. »
Que le Christ se lève et qu’il règne,
et l’Kalie aura l’idéal qui lui manque
pour croire, aimer, espérer. Qu’Il
soit notre maître, notre guide et
alors les ombres grandes et petites
svaniranno dinnanzi al fulgore délia
sua luce.
Après ce discours qui a été suivi
avec la plus grande attention et interrompu par de fréquepLs applaudissements, MM. les pa.st. Mai-Unez
et Hiedner entretiennent l’assernhléG
des difficullés qui s’opposent à. f’Evaiigile' en Espagne. M. le DL Van
Dick ( Hollande ) nous dit qu’ un
pauvre paysan de 85 ans lui a assuré qu’il prierait pour nos assemblées, de, même que M. Elout de
Soeterwoude, lui aussi âgé de 85
ans et qui faisait partie de la délégation de l’alliance, qui obtint la
libération de.s Madiai. — M. le Prof.
Db J. H, W. Siitckenbevg, pasteur
de l’Eglise Atnérjcaiiie à Rerliu,
exprime sa reconnaissance à Dieu
pour les bienfaits dont témoigne,la
présence de l’Alliance à. Florence,
' .„V
3
- tâS
— M. le Prof. Caressa, Aquîla, remercie le Prof. Mariano pour le
courage doiiti
a fait pi'euve par sou
discours et insiste sur' la nécessité
de l’union parmi les ouvriers à
l’œuvre eti Italie.
La séance du soir est présidée par
Lord Rods took :
M. Geymonat prononce son discoui's sur la pensée religieuse en
Halte. Il se propose deux choses;
d’exposer la pensée ofiicielle catholique, la pensée du pape qui s’étend
au monde eiitier, et d’autre part la
pensée véritablement religieuse qui
se développe humblement eip pré
grandeurs
pensee
pénsée
du Vatican, la
dé.sa itérer les
et non
e.st la
sence des
pensée destinée à
âmes qui ont soif de justice, la pensée évangélique.
Nous parlons de
pas de doctrine. Le
doctrine en mouvement. Elle varie
d’un pape à l’autre et elle mérite
toute notre attention surtout depuis
la proclamation de l’infallibilité, car
elle pourrait devenir un immense
danger. Suivons-la donc dans la
marche qu’elle a suivie de Pie IX à
Léon XIII. Pie anathématise, Léon
écrit force encycliques; Pie fabrique
le syllabus et s’eti sert comme d’une
arme menaçante; lœon lient le syllaJiLis sous clef et met l’infaillildlité
en pratique. Pie représente le côté
négatif, il condamne, Léon répreseiite le côte positif, il recommande
la papauté comme le remède à tous
les maux. 11 prescrit aussi ' t’étudp
assidue et exclusive de Thomas de
Aquin, et le but qu’il se propose
par là n’est pas seulement de revêtir
la théologie d’une apparence , de
philOvSophie, mais de couler la pensée,
théologique dans un moule unique.
Le Rosminianisme sera prescrit. Il
ri’y aura plus seulement unité de
dogme mais unité de pensée. Il se
peut qu’il y ait de nos jours plus de
catholiques libéraux, ce qu’il y a de
sûr c’est que lé catholicisme 'est
toujours plus absolu. Et cela n’est-il
pas prouvé par l’ordre donné ré
cemment de rédiger une nouvelle
histoire de la Papauté compilée sur
les archives du Vatican? Ce sera évidemment le livre du peuple, des familles,de l’université et de l’école. IjCs
catholiques de l’avenir auront.au lieu
de la Bible, l’histoire des papes. A
cette unité de pensée devait, en vue de
la réaliser, correspondre une unité
d’action; aus.si les Jésuites sont-ils
plus en faveur que jamais. Ce que
nous apercevons devant nous, c’est
iinq théocratie du moyen âge à
réaliser par l’œuvre des Jésuites.
Telle n’est pas certainement la pensée de rItalie mais elle y a soa centre
et de là elle rayonne sur le monde
tout entier. Il y a là une rude épreuve
pour la conscience de nos conservateurs. Oh ! si cette conscience
était simple! Malheureusement elle
est double. Et maintenant en présence de cette pensée fausse, mais
reposant sur un si puissant orgdnisrae, qu’elle doit être la pensée
religieuse véidtable dont nous petits,
faibles, devons être les apôtres?
Cette pensée doit être en même
temps réelle et idéale. Qu’est-ce que
cette Eglise Cath. Apost. Rom. régie
par un Chef mortel? C'est un idéal
recommandé par d’antiques traditions, mais démenti par de trop
nombreuses, erreurs, souillé .par des
haines secrétes, par les artifices d’une diplomatie.perfide, fondé sur des
textes auxquels pn donne une interprétation erronée. A ces légende.s, il
faut opposer la réalité historique.
Le prote.stantisme l’a fait assidûment au moyen d’une exégèse diligente, d’une histoire impartiafe et
d’une critique minutieuse et toujours plus hardie. Mais au fond nous
sommes et nous devons être plus
positifs que négatifs. A un grand
idéal il faut en opposer un autre.
Quel sera-t-il? Ici nous distinguons
entre l’idéal qui est déjà réalisé et
celui t[ui doit l’être. Le premier,
nous le contemplons dans la perfection de là doctrine de Christ et dans
la perfection de son œuvre. Le se
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cond c’est la charité divine dans la
nature humaine, comme nous l’avons rencontré dans tel individu,
dans telle famille, c’est l’anion de
Dieu avec des hommes devenus frères entre eux. Le règne de Dieu
snr la terre comme au ciel, c’est
raccoraplissement universel de toute
justice. Que nos Églises soient froides
pourvu que nos cœurs soient chauds.
Uela ne veut pas dire toutefois que
nous méprisions ce qui esj. beau. Au
contraire nous voulo)is nous sei'vir
comme d’autant d’alliés delà musique, de la poésie, de l’éloquence,
de tous les arls les plus spirituels
les plus conformes à la religion qui
est esprit.
Ayant le même idéal réalisé et à
réaliser, ne devrions nous pas nous
entendre? Oui, nous pouvojis même
marcher d’accord con tutta la gente
ben pensante e betie opérante.
Plt avec les catholiques? Oui en tant
que nous sommes les catholiques
disposés à fraterniser avec tous ceux
qui se proposent de réaliser cet
idéal en Christ et parmi les chrétiens. Reste un conflit inévitable
irrésoluble avec le Vatican, avec
celte pensée unique qui a pour base
les dogmes, pour régie l’infaillibilité
et pour but la souveraineté du pape.
Nous voyons voler à travers notre
beau pays l’ange qui porte entie
ses raain's l’évangile éternel; mais
nous voyons aussi toute une nuée
de corbeaux qui croassent; 11 n’y a
de salut que dans l’église Romaine.
Quant à nous, retirons nous sous
les ailes de l’ange et répétons son
message; , Salut éternel en Jésus
Christ notre pai'fait et glorieux Sauveur.
M. Théodore Monod et M. le D."'
Culross prononcent ensuite des discours d’éyàngélisation; le premier
insistant surtout sur la nécessité
d’accepter le salut aujourd'hui.
Mardi, 7 Avril.
La Séance du malin présidée par
le D'" Baumann; On emend en pre
mier lieu le Rev. Past. de Belfast,
mod. du Synode Presbytérien Irlandais. Il montre le rap]>ort étroit qui
existe entre l’Alliance Evangélique
et les missions parmi les payens.
En premier lieu il faut al)solument
une unité d’efforts pour conquérir
le monde idolâtre et en second lieu
l’œuvre que les missionnaires font
ensemble sur la terre étrangère tend
à réunir leurs cœurs et leurs mains.
Nous avoirs, fx l’égard de cette œuvre, bien des sujets d’actions de
grâce, entre autres la Iraduction des
Saintes Ecritures en trois cents langues dinèrentes; les transformations
opérées chez les individus et chez
les peuples. Il faudrait que les Chrétiens donnasseilt non seulement davantage pour les Mi.ssions mais avec
un cœur plus joyeux.
M. Cabrera évangéliste en Espagne nous [larle dans sa langue, mais
si distinctement que nous pouvons
aaisémeut le suivre. Il nous montre
en premiei: lieu l’importance qu’il
y a à ce que les nations catholiques
soient évangélisées car elles devien
dront ainsi une pépinière de mis-'
sionnaires pour les peuples idolâtres.
Les préjugés conîre nous sont énormes. Dans les classes populaires on
ne sait que le « Notre Père » et le
« Credo ». Tout le reste est superslition. Ces classes coin m eu cent aiis.si
à être agUées par le mouvement
socialiste. Ce qui domine dans les
classes élevées c’est rindilférenoe,
le scepticisme. Ce qui domine parfbul c’e.st la terreur du spectre même
de l’Inquisition dont le tiibuiial iti
lut
général la nations catholiques; plus
de publicité ppr la presse; une pré
fligeait non seulement les lôiiuros,
mais le déshonneur, riiifamie,. Nous
ne devons pas l'ejele'r comnxe mauvais tous les éléments de la religion
dominante en Espagne. Cette religion n’osL devenue papale qu’à partir
du 11® siècle et une réformaiion
est possible. M, Edouard Monod \n~
dique les meilleurs moyens, selon
, d’évangéliser la France et en
5
dication plus pop'ulaire et en inême
temps soignée, iri'éprochaljle dans
sa forme, plus de l'ratemüé entre
les différentes dénominations; en un
mot lidélilé', popularité, largeur chrétienne. — MM. Bowên (Constantinople) et Kalopotakes (Athènes)
donnent des détails sur l’œnvi-e d’é
vangélisation en Turquie et en Grèce,
Dans ce dernier pays on répand en
moyenne 00.000 traités parmi et
10.000 copies de Bibles et Testaments. Le Gfonvernement est libéral.
7.a Reine placp des exemplaii-es des
S. Ecritures dans les prisons. , Les
évangiles sont lus dans les écoles
publiques.
l^a séance de l’aprés-midi est présidée par le Comte de Bylandl. Ün
doit y enteiidre les chefs des diiférenles missions.
l^a parole est donnée, en premier
lieu, au D’’ Prochet. 11 rappelle, avec
un accént ému les anciens témoins
de la foi en Italie, les martyi's des
Calabres au 11® siècle, les victimes
des 33 persécutions qui ensanglantèrent les Vallées. Lenr.s prières,,
leurs souffrances ne sont-elles pour
rien dans le fait que nous sommes
réunis librement aujourd’lmi à Florence? 11 fait ensuite l’histoire du
développementdes libellés ¡talieniies
et du progrès de la Mission Vandoise qui suivait partout les drapeaux
de la patrie. Il déclare que l’Eglise
Vaudoise'n’a jamais refusé d’étendre
une main fraternelle à quiconque
est venu ver.s elle et que hii-même
dans Içs milliers.de discours qu’il
a ’tenus à- l’étrangei' n'a jamais ]U’ononcé. à l’égard des, autres dénominations une parole men che c.>rte^e.
Le Dr. Prochet donne ensuite sur
la Mission Vaudoise les statistiques
que. uos'lecteurs connaissent par les
roppoils annuels. Sans doute nous
avons fait peu de choses; mais quel
progrès cependant ne devons-nous
pas constater en regardant à l’état
général des esprits il y a 20 ans et
à présent. Que cette assemblée de
l’Alliance Evangélique soit le eom
meneement d’une nouvelle érç d’ac-'
tivité à'ia gloire de Dieu.
M, Boi'gia (Milan) lit un rapport
sur l’Eglise libre. Il la pi erid à son
origine, la suit dans son développement, et donne dés stalistiqne.s.
■ En 1889 cette église a pris le nom
^'Eglise Evangélique (fhalle. Elle
est, affirme M. Borgia avec iieanconp
deforce, très favorable à l’union avec
les autres dénominations. Il est regrettable dans ce cas qu’elle s’y soit
dès le ooramencernent mal prise
pour atteindre ce iiut, car ce nom
d’Eglise Evangélique d’Italie semble
constituer en étrangers les memlires
de toutes les autres églises; elle est
pour eux tous une Ti/cs.sufre. C’est
bien ce qu’oii a senti plus qu’on ne
l’a vu dans le discours de M. Jones
chef de la mission Méthodiste .dans
ritaiie du Sud, qui parla après le
Dr. Taylor (Baptiste)... 11 veut lui
aus.si appartenir à Té'gUsc évangéli
que Italienne. 11 soutient que les
luttes entre dénominations sont tiean
coup moins graves qu’on ne le croit
habituellement, que nous ne devons '
jamais nous lasser de louer Dieu
pour tout ce qu’il a fait pour nous
et par notre moyen jusqu’à anjourd’Iiui. Nous voudrions rapporter à
nos lecteurs ce qui a été dit, dans
la séance du soir par MM.Wall (baplisLe), Biirt (Méthodiste-Episcopal) et
,1'atmi (catboliqu'e);’ mais personne
n’est de fer et il faut nécessairement
s’accorder de temps à antre un peu
(le relâche.
Mercredi, 8 Avril. '
Ce n’est plus de^ nécessité de repos qu’il s’agit ce malin, mais d’impossibilité de se partager en deinx.
A laquelle de? deux sections irons
nous, à la franco-allemande (!) bu
à l’Àiiglaise? qui entendrons nous,,'
le prof. Bedford sur «, la divipe autorité des Ecritures», le Rev. J.W.
fiaiuson sur « les assauls de la soi
disante incrédulité », l’Ai'cbid. Richardson sur « la parole de' Dieu
source, de vie spirituelle dans les
■ , , f -'■V
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' : ' .'■ I ■ t;-'- ' ■-■■ ■ ' *'■- ■ ■ ;! ■’. '’ ' ■ '- '■ ■ ' î - ij‘^ ■'- '■' •' - '^ '-. . J .liV.;
églises » ou bien M. le prof. G; Godet
sur « Christ fondement de l’autorité
des Ecritures » et M. Baumann sur
la « diffusion des Ecritures en Alletnagne par le moyen desVaudois».
A cause du premier orateur et du
second sujet nous choisissons cette
seconde section. C’est M. le past.
liecolin de Paris qui la préside. Dans
de nobles paroles il nous entretient de
l’union étroite existant pour tant de
motifs entre les Chrétiens de France
et d’Italie. Ils sont les uns et les
autres de petites minorités entourées
de masses catholiques ou incrédules.
Ce sont là des liens que les malentendus de la politique'ne doivent
jamais délier. Dieu fera succéder à
ces défiances et à ces méfiances te.
paix et la fraternité des esprits et
des cœurs. M. le prof. Godet cherche à démontrer que les Saintes
Ecritures reçoivent leur aulorilé a
vant tout et surtout du témoignage
que leur rend Jésus Christ, Il n'y
a aucun doute que Jésus Christ ne
s’altribue dans son euseignement
une autorité divine. Avait-il'le droit
de le faire? Oui parcequ’il est le
Saint; oui parcequ’il est le Fils; oui
parcequ’il est réssuscité. La Sainteté
parfaite, la filialité absolue, la résurrection, le revêtent de finraillibilité parfaite en matière religieuse.
Ce point étant aequi.s, l’autorité des
apôtres qu'il enseigna et qu’Ü oignit
de son e.sprit, de Paul qu’il appela et
qu’il combla de ses dons,des prophètes
et en général des auteurs des livres de
l’Ancien Testament auxquels il en appela, doit être reconnue de nous. Il y a
bien eu un ou deux points de cette
conférence sur lesquels nous ferons
toutes nos réserves; mais ce n’,est
pas ici le lieu de les mentionner et
de les ,di.scuter.
Le discours de M. Godet terminé,
M. le prés, annonce le dé|)art de
cette terre de M. E. de Pressensé.
On prie pour sa famille et pour
l’église privée d’un pareil ouvrier.
(A Suivre).
EDMOND DE PRESSENSE
(Mort le 8 Avril)
Edmond de Pressensé, l’honneur
et l’ornement du Protestantisme'
françaLs, commed’appeile à bon droit
M- Pilatte, naquit en 1824. 11 fit se.s
études successivement à Lausanne, '
à Halle et à. Berlin et il se pétiétra
de l’espi'it de scs trois grands maî
ti’es; Vinet, Tholuck et Neaiider. 11
débuta dans le minislère comme
pasteur de l’Eglise libre à la chapelle Taihout et continua à y prêcher tant f(n’il eut de la voix.
'La prédication dp Pressensé était
vivante, variée, profonde; parfois d’une éloquence entraînante; elle reposait sur le , fondement de la parole
de Dieu, mais s’accommodait adrni
rablement aux besoins de l’époque.
Pressensé était un de ces hommes
qui cherchent avec foi, sûr de l’y
trouver, dans l’Evangile, le remède
aux maux qui travaillent notre société. Sa 'manière de considérer la
doctrine de Vexpiation ne nous saIrifait pas, nous le disons aus.si l'rauchement qu’humblement mais nous
somrne.s assurés néammoins qu’il est
mort dans la paix de son Dieu
Sauveur.
Eilmond de Pressetisé a été toute
sa vie un ami enthousiaste de toute
liberté s’alliant à la justice, c’est à
dire ne devenant une tyrannie pour
personne. Tandis que son' éminent
collègue M. Bersier passait à l’Eglise
Nationale, lui restait fidèle au principe de Vinet: Libre Eglise en état
libre. 11 s’éleva avec une égale force contre les réactions catholiques
et les abus de pouvoir de la démagogie. On n’oubliera jamais qu’en
pleine Commune, il protesta, au risque de sa vie, contre la capture des
ôlages.
Cette fi<Jélité à ses convictions avait
ses racines dans une foi vivante et
dans- une force de caractère peu com-
7
127
mune. Jules Simon raconle dans le
joufiial /les Débats, qu’il a vu Presseiisé prendre |tarl. aux séancec du'
Sénat loisque déjà il ne pouvait
plus parler. De son côté la Gazette
de Lausanne nous dit avoir reçu
de.s correspondances de M. de Pi-essensé jusque vers la fin de .sa carrière. Dans su chambre de malade
se traitaient toutes les qnestion.s
intéres.sant ta prospérité de là patrie
et celle de l’Eglise. I.e télégramme
((lie lui a envoyé rAlliance Evangélique a été une des derllières^ joies
de sa vie et sa réponse une parole
que toute l’Eglise recueilleia comme
la révélation d’un grand secret de |
succès. Si toute la chi'étienté s'unis- [
sait dans cette prière: O!) si tu ou- |
vrais les deux et, si lu descendais.
L’œuvre à laquelle il s’appliquait
ces derniers temps! avec la vigueur
qui le caractérisait, c’était à mettre
le public et en particulier la jeunesse à l’abri de l’invasion de ce
torrent de boue fétide qui s’apfielle
laüUéraiure obcéne. Il n'est pas
mort avant d’avoir su qu’une loi
sûr ce sujet allait être promulguée.
M. de Préssensé a beaucoup et
excellemment écrit. Nous ne citerons
ici que son grand ouvrage continuellement retouché par son auteur sur
l’Eglise Chrétienne des trois premiers siècles.
Bien qu’il n’ait jamais rechercVié
les honneurs, ses mérites exceptionnels ne pouvaient pas ne pas'être
reconnus. Il fut' chevalier de la légion d’honneur, député, sénateur,
membre de l’Institut. Mais que sont
les dignités que peuvent décerner
les hommes comparées à celles de
enfant, héritier de Dieu, (Cohéritier
de Christ que E. de Pressensé n’obtint point par ses mérites, qu’il aoceptahumblement,sincèrement,comrne un pauvre pécheur, et dont personne ne pourra jamais le priver!
Que sout-elles aus.si comparées aux
adieux pleins de larmes mais tout
pénétrés de la plus vive reconnaissance. dont r Eglise de Christ, dans
les pays de langue IVançaise,. et on
|)eut bien le dire, en tout pays, a
accompagné son dépail?
IL M.
Pellegrini
Les faniilles Turin et
remercient cordialement toutes les
pei'sonnes qui ont bien voulu leur
donner de .si nombreux témoigiKages
de sympathie, à l’occasion de la
douloureuse épreuve qu’elles viennent de subir par la mort de madame
Cléaiithe Turin de Avierino
et prient ceux de leurs a'rnis .qui
n’auraient ¡las reçu la lettre de faire
})art, fie bien vouloir les excuser.
ÉVANGÉLISATION
X
Palerme — Uue Union Chrétienne
de jeunes gens vient de .se former
au sein de 1’Eglise Vaudoise-de Palerme. Elle porte le nom G. L. Paschale. l.a première séance a eu lieu
le 17 Février. Ou y entendit deux
di.scoiirs; l’un de G. Fiorentino sur
le but de la nouvelle société et l’autie de M. A. Muston sur le martyr
piémontais que nous venons de nommer. L’union compte actuellement
30 membres.
BIBLIOTHÈQUE dite DU COLLÈGE
(Bon de M. A. de Quatrefages)
l^aStro<;k, .sii* Juliii, Vie des
plantes, tr. et ann. par Edm. Bordage. 8. Par. 80 (XV-311.'
l*assy fj. Mélanges scieutif. et
littér. 2.e sér. 8. Par. 91 (X.XXl-538.
Tcliîliaichef I*. «1«, Etudes de
géogr. et d’hist. nat. gr. 8. Fl. 90 Ç263.
è.
Mr. Camille Rabaud pasteur, pre
sident du Consistoire de Castres
('farri) vient de donner aussi ses
ouvrages. Ce sont;
8
Jr.'
A'sí:'
Íí®-:''-.
ïtt..
mé.
mi
sí'-:
* ■■í
i^i
fspv
Sirven. Etude hist.; — Le travail,
sa loi 'et ses fruits; — Lasource, député à la Législative et à la Convention d’ap. se.s mes et les doc.
originaux; — Qui doit communier?
— Du progrès dans le. Protestantisme; — Etude.s jiopul., sur l’essence du christianisme; — Règlement
de la Soc. de l’émulation chrél.; —
Le cri d’un patriote chrétien; — d.e
respect des morts; — Le repos hebdomad.; •--- Hist, du Protestantisme
dans l’Albigeois et le l.auragais,
dep. son orig. jusqu’à la révoc. de
l’édit de Nantes; — L’homme accotnpli; ‘— Un ministre chrétien
sous la terreur ou Bonifas-Laroque
past, à Castres et membi'e du tribunal révolutionnaire.
tUwiie l^oliliqiio
K.aliv. — Luzzati a fait au sénat
une expo.sition de l’état des finances
qui a fait grand honneur au ministre
et a ralïermi la position du gouvernement.
La commis.siün d’enquête parlementaire est partie pour Massaua.
Malheureusement de nouvelles horreur.s se dévoilent. Ce sont mainte'nant de pauvres nègres que l’oo
chasse de Massaua à coups de fouet
et qu’on envoie mourir de faim au
désert.
Don de la Maison éditrice J. G.
CoUa {su,ccesseur) de Stuilgart:
tiôi’ix, Voy. autour- du monde
(18M-7), gi'. H.'Stg. 64 _(XlV-726(all.).
€iîi'9ll}»tii*z«r, König .Ottokar’s
Clück U. Ende, Trag. —24" Stuttg.
72 (24Ö.
Ueibcl, lï, Juniuslieder, rl® éd.
24" Stultg. 73-(Vm-379.
II, Gedichte, 4" éd. 24"
Stuttg. 2 voll. 60-69.
üinkel, ü, Gedichte, 5® éd. 24"
Stuttg. A-ugsb. 57 (VIU-535.
lliiitil)oUU, .4. v„ Ansichten d.
Natur, p‘ Stuttg. (XIL362.
' llsuiiliolidt, /%. V., Kosmos,, 4
voll. P* 8^ .Stuttg. I
7Çwi«iiinei‘.kx>l§iHlculi»r»il, II.
V,, Kriegshilder a. d. Zeit d. Landsknechte, pf- 8° Stullg. 83 (IX-303.
Uliland. Ge,dichte u. Dramen. 3
voU. 16" Stultg. 85.
iNeiiillctr, Sammtl. Werke vollst.
in 4 Dde. 12". Stuttg. 83.
IS, Joseph im Schne.e.
Waldfried. 2 voll. p‘ 8" et 12"
Stuttg. -74-75. ' ■
Tous ce,s voll, sont él,égàmrapnt reliés.
Nous exprimons ici -encore aux
-donaleui's notre vive reconnais.sance.,
la 2’ow, le Si Mars iSOl.
Prof. Ah. ViNAY, Biblioth,
lìiats-Unis. — Notre ambassadeur Fava a quitté Wasbhiton. Le
gouvernement fédéral continue à
taire la sourde oreille aux réclamation si justes de notre ministère au
i sujet du massacre des pr-isonniers
! italiens.
Blailgai'îe. — l.e Prince Ferdinand a reçq une lettre où on menace de mort lui et toute sa famille'
s’il ne renonce au trône.
PKTITE GAZETTE
— Le' 15, la rente italienne a été quotée
L. 95,15.
H0T.EL immN SUSSE
TORRE PELUCE
CAFÉ-RESTAURANT
C/i/amàres, Pension, Pésiauration
MM. Monney se recommandent à fa
bienveillance dn public qu’ils s'efforceront
,de bien servir.
Eunest .Robert, Gérant.
-r 'Torre 1‘eHjce- Imprinierie Alpina ;í
^ ■>, V . L ,'î.'