1
Année XII®.
ÏRlX ri'ABOSNEMENÏ PAR AN
.................,Ii. 3
*ons les pays de rUnlon do
poste
Amérique du i^nd .
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,'/nv I
s‘ai>ô»tH‘:
Ah burtA'iu il'AîîiinuiHti'fttioü ;
?dAr. les rasteurs^
M. Krnos' Robert {l'ÎRuerol} et;
à la Librairie ChianloiSi et
MasearoRi ( Pigfnei'ol ).
^'aUoTiuejjifint part du Janvier
et, 80 paie d’avance.
N. 10.
5 Mars 1886
Numéros séparés demandéa avant
' le tirage 10 cfiniimos chaoun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois, —-15 oentimes de ‘2 à 6 fois et 10 centimes pour 6 fois et au desBua.
S'adressér pour ia liédflctloil et
ridniinistration à H. lu Pasteur H. Borio — Saínf! ffernviÍHCluson (rinerolo) Italie.
Tout changement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
*>3
ËCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
i/ïc Hc^et ieiim'rtSi Actks 1, S, Snimtit Ifi vérité aces la charité. Hph. îVj 15.
“'.iTvî’TîToi'! ^ '
»2
1,0 [irojel li’miioii Oütpiiinié par le l’réSîi|(Mi[ iJli'diiitiit'é Vft'udols il’Kvaiiiïülisalioii.
— Cofriéspàndnyice. — M. lîon. Tosirnier
siir los Orí¿iiVe.s Vaiuìoisos. — Varieté. —
Chrniiiqué'mudom. — Hecue 'politique.
«xpiiqiiè |Mf bIè' da Gomilé
É&atioii
'"'i ’Véòdffià
•>7r
< -.7> .
Pn,f'jftlt8qflVv*ve(? soin l’arliclo de
Jb Pi'ochet, i’Wli.s pris un bon nombre
deno^?,9\^f|íEsqVeIies je me proposais
de pi’ésftptiï! successivemenl mes obsevvappnÿ, \Îi!îÈt?i pour le cœur éuil
une d^: de$ nples et je n’ai aucun
regret d’avqjf été i prévenu pdr le
membre du Syiiqàê'.fim a très justemenl:
et très énergiquemepl repoussé l’aecusalipn portée contre nos assemblées
synoditles. Je signe des deux mains
r.arlicle .qui a par«.;Sur ce sujet dans
le N. 7|de notre .journal, et je passe
à quelques autres de mes notes.
Mr. Prochet regrette que les articles du projet n’aient pas pu être
discutés l'année passée, pendant quelques jours de la semaine qui a' suiyj
celle du ^Synode et qui aurait dû êtrji
consac^él à celte élude. Bien loin' dé
'âtiftrfï ïién i fait dé bon
j^pérSônne aliii Vallées, pas
plus‘ 1«basterirs que les laïques,
n’kaitwfparê à conclure ni dans un
sens 'fi^dlns l^autre.
Et leis tivangélistes eux-mêmes éUiieni-îl^^beauccnip plus au clair?
SaVaiéâufisi ‘au moins approximativemehli'|tjuel était lé seritiftiéni de
leurs %<ffiHgailCns? Est-il bién‘Vûr
que rtiôfcÎe' éntrèi'les'-iptobbes du
rait’jdTlprês s’csl vu plu^'tard,
I qbe bièll' des Evangélistes'^ aient fait
d’impérléntes réserves, et que bien
‘ des'wngrégaiiorts* du Eglises de la
Misstjan, par Porgane dë leurs asI semblées éleclorales, ou de leurs cdni seilsi'^d’èigiise, se soient prononcées
2
i..
d’une manière très différente de celle
que l’on attendait d’elles.
Que l’on veuille bien remarquer,
à propos de l’accueil fait au projel, A
soit au sein du Synode, soit au dehorig^
qu’il était avant tout une simple prise
en considération, et qne si l’idée
d’union n'a rencontré au début aucune opposition décidée, cela ne voulait nullement dire que celte iinion’dût
nécessaii^fernent-deveiiir un fait accompli. Lo^que, ^^rés.cela, on en est
venu à examiner une îi un*e et de
près, les con'9iîldt)!|{ttfp<tfeéés t l’Eglise
vaudoise, les objections se sont présentées avec une telle force que les
plus fidèles avocats de cette union en
sont évidemment ébranlés, et que
ceux qui à’abqrd avaient applaudis,
se .senjent singulièrement 'refroidis,
sans*^qu^q Î’ori, puisse, avec justice,
ma accqser d’inconséquence ou de
ré«èref.é. ,, , .......
,„;^servant pour plus tard ijn nouvel
examen de quelques-uns de^articles
qui me paraissent beaucoiij^ moins
clairs,,qu’à Mr. ^lfrocbet, je ¿’arrête
pn niQ]neül k, [d,:Récapüulp,mn. La
Commission, y est il dit, a.sauViegardè
-r la confession de foi. de l’|Èglise
vaudoise,, 2° le ministère tel
reconnail maintenanl dansj^f^jEglise
vaudpisft, 3° les aejrijpistratjpnîiteJles
qn’pijpSij,existent raaijjAenant ^ans l’Eglise , y?,u4oise,4° le Sygode tel
qu’il est maintenant avec urucouronnementj/MÎi^r ,d||jj|^diifleei, (jf^Teviendr^,, ô' 0 soiijjgné),
59 j’écplpjde, théologie exnclj^enj,j,à
1^1 place:,qu’elle, occupe rii a ¿tenant,,
-r...!Contre -tout cela (c’esti„qioji:,j,qui
souligne) elle a. concédé queJ’JEglise
attrait, deux,jnoms etc. ¡,:,j
oCe n’est pas sans raison; au moins
à mion- sens,! que j’ai souligné Ice
Contre tout cela. L’argumentation me
semble revenir à ceci: .Nous avons
fidèlement sauvegardé les intérêts de
i^^notre Eglise; voyez plutôt; On vous
laisse plusieurs bonnes choses que
vous avez, m‘ais par contre, on exige
de vous que le nom vaudois disparaisse du champ de l’évangélisation
italienne. Comme si nous devions
nous estimer heureux de ce qu’on
veut bien nous laisag|.vce qui ;ést bien
à nous, seuls, et^que, générés de
reconnaissance poür une pàimille générosité, nous devio-BiT’fôire aujourd’hui ce qu’un des chefs de la dissidence nous conseillait, il y a fort
longtemps, c’est-à-dire, nous retirer
dans nos montagnes pour, ne plus en
descendre.
Il a eu bien raison notre Président
d’appeler osso dura, l’art. 5® du projet. Evidemment, cet article ne lui
plait pas et je suis persuadé que si
cela avait dépendu de lui, jamais il
n’aurait vu le jour. Mais ce qui va
singulièrement l’étonner, c’est la découverte que j’a,i faite que, grâce à
lui, tout s’aplatjfit *hàltitellemenl. Ne
s’Wiest-il'pœsîl^g^ iJlaiJiJe lù peine
à le crpire..,^^jf|t^rQp W,udéi|l pour
ne pas avoir pfèse Pexpiression dont
il s’est servi, et'Tf^ intelligent pour
ne pas en-avoir mesüré^à pbrtéé. Or
voici comment il s’exprime (pàge 49):
« Qu’est-ce que l’Eglise Vaüdoisé ? La
réponse la plus concise, ia'’jïlus Claire
et la plus vraie est
Evangélique d'Italie. Elle l’étail^avanl
la Réforme, elle l’était de la Réforme
àui848. Que je sache, elle n’a pas
cessé de l’être depuis s;
D’où je suis en droit de^ conclure
que ce nom dont le monde chrétien
connail la signification, n’a nul besoin
d’être expliqué et qii’ÎI serait puéril
3
83
de vouloir le remplacer, hors des
dallées, par son synonyme.
P. Lantaret.
, 1 . .
I OUfO/ - • V
'’‘-'fi?”' '
, Lettre a®
À MONSIEUR iIe rédacteur DU Témoin.
) . Turin, le ‘¿i> f'-vtien JS.fifi.
Cher monsieur et /idnoré frère.
C’est des îwcowuém'enis majeurs qui,
— au jugement de plus d’un, parmi lesquels des frères dont l’opinion est
pour moi d’un très-grand poids, —
résulteraient de ma proposition au
Synode, Si elle était adoptée, que
j’ai dit, en terminant ma seconde
lettre, que je vous entretiendrais
dans celle d’aujourd’hui, et probablement dans une ou deux autres
encore.
Mais un doute m’assaille au moment
de commencer, etc’est le suivant:
malgré tout ce qui.s’est dit déjà dans
les colonnnes du rémowlet autrement
sur celle proposition, son vrai sens
et sa vraie portée en sont-ils aussi
clairs à l’esprit d’un chacun, que cela
serait désirable, pour qu’elle fût équitablement jugée, jugée pour ce,qu’elle
est, et non pour ce qu’elle n’est pas ?
Ce doute existant, la chose .à ^re
me paraît être de consacrer quelques
lignes et même, s’il le fallait, une
lettre toute entière à le dissiper.
Et pour y réussir plus sûrement,
qu’on me permoue ^aProcéto, ¿par
la voie de (}uestio0f^^hac^m^s• quelles je donnerai, 'de mor^^^,
la réponse claire et précise’ qirale
réclame.
Première question donc: Ce que je
propose est-ce que le Président dont
il s’agit soit nommé ¡mir cinq ans,
sans faculté au Synode de le changer
avant ce terme, s’ils le trouvait
bon ?- V [
I — En aucune façon, -et celai pour
la raison, très-simple qu’une disposilioti qui signifierait ce que je viens
de^diffOi serait tout à fait contraire
-J0f>nslilulion qui dit (§25):
Tant la 'Table qiie'les Commissions {]e
PrésidiS-nt;comnaedûseautrès membres,
cela va éfe d'exister à chaque
session d’un Syna^ ordinaire. Le seul
changptuent'que^ifiproposition si elle
était adoptée, J,^^rierait à ce qui
existe; la sOj^T^totion (et elle est
bien minim^î^-êile mettrait à la
liberté du Synbâê',.se réduirait à ceci:
que le même bl^Ti'jtié qui^aurait déjà
exercé Ijp Préslirëiïcè" pendant cinq
années’,-^il^cutiVes’^üe pût 'plus être
immédiàl^ent réélifftle, mais, de
par la ¿bî, dût c^eP'^a plac'e à‘ un
autre, à celui à qui le Synode croirait
devoir lui donner pour successeur.
Deuxième question- : A i-j e vo ui u ; - d’u n
autre côté, par ma propositiofi, que le
Président ainsi'écarté, l’ait été pour
lotijours, et ne puisse plus jamais être
appelé à celte charge, si lé Synode
le trouvait bon?
— Loin de moi cette pensée. Aimon
avis, au contraire, il pourraTêtro
encore, et non pas une fois seulement,
mais deux, mais tfois et plus mêfbe,
si Dieu lui donne vie assez longue
pour cela et des forces süffisantes.
— Mais, (troisième quéstion) ûp'rès
quel laps de temps, à partir, chaque
fois, de l’année de sa déchéance officielle, le pourra-t-il? ' ^
— Voici ma réponse à cet égard,
et les considérants sur lesquels elle
s’appuie. Que ceux de mes lecteurs
qui èn auraient une meilleure à proposer la fassent connaître, et c’est
4
.84.
de grand cœur que je renoncerai à la
mienne, pour m’associer à la leur.
Deux exigences me paraissent également à luléler par la décision qui
sera prise à cet égard. La première,
que ce laps de temps soit assez long;
la deuxième, qu’il ne le soit <pas
trop: assez long, pour que le Président
qui lui aura succédé, ait le temps
matériel de démontrer dequai ircsl
capable; ■
pas trop long, pour que — si sa
réélection était jugée nécessaire au
bien de l’Eglise -^^elle-ci i'ftt privée
le moins longtemps ,|^!i»s®ib!e de ses
services
Quatrième question. Et le laps de
temps qui donneraitJje plus réellement
satisfaction à celte doubif^|^igence,
quel serait-il l.,;
—Selon moi, deux ans. '
En deux ans d’exercice, un homme
à eu le temps de montrer de quoi il
est capable, et si, de la manière dont
il se sera acquitté de ses fonctions,
l'Eglise Juge sa continuation au pouvoir conforme à ses intérêts, elle lui
renouvellera son mandat, et tout sera
pour le mieux.
Au lieu de ce cas, supposez le cas
contraire, deux ans ne seront pas un
temps tellement long pour que le Président échu, dont les setivfçes seraient
nouvellement désirés, né pût arriver
assez tôt pour remédier au manque
qui aurait pu se produire, puisque,
en fin de compte, le Président n’esl
pas tout (ou du moins ne devrait pas
l’être) dans une administration composée de cinq membres.
Cela, pour le cas où il s’agirait de
la réélection d’un Président qui aurait
déjà été en charge, pendant le nombre d’années réglementaire. •
Ce cas excepté, le Synode a toujours,
de par la Constitution qui nous régit,
la faculté d’élire celui des pasteurs
ou autres Ministres consacrés qu’il
voudia pour celle charge.
Voilà, si j’ai réussi à être clair,
le vrai sens et la vraie portée de ma
proposition.
Cinquièmes dernière question: Comment la formuîeriez-vo,us et la rattacheriez-vous à la CoBstimiion telle
qu’elle existe?
I, ■
— Voici comment: ' au § 25 de celle
conslilulion, qui dit: «Tant la Table,
que les Commissions cessent d’exister
à chaque session d’un Synode ordinaire», j’ajouterais tout simplement
ceci: mais elles peuvent être indéfiniment réélues, à ¡^exception toutefois
des Présidents de la Table et de la
Commission d’Evangélisation lesquels,
au terme de 5 ans consécutifs d'exercice de céne chai-ge, devront d’office
céder la place à un autre que le Synode
désignera,, et ns seront plus réélig'tbles
à cette même charge qu’après deux ans
révolus:
Ce que je pressentais s’est vérifié.
Les explications que j’ai cru devoir
donner sur la vraie portée de ma
proposition, ne m’ont plus laissé assez
de plaée pour aborder ce que j’avais
annoncé devoir être le sujet de cette
iêtlre: les inconvénients majeurs du
système pour lequel je plaide.
Ce sera, cher Rédacteur, si vous
le voulez bien, pour une prochaine
coíxespondancÉíil'
jéPtendafti, ’ci^ez-iîioî toujours
in Nostro :
1
J. P. Meille, pasteur émérite.
5
85.
! (ÎPorreepoaWnce
■ : .iii;
I, ,4ngr;ügne le !â I^évnar 1880.
• ' ■ • I.. ■. . ; i. ' : ' ‘ rv' • .'^ n
’ iMonsieur, le Hédacleur,
■J’ai lu là leUre du Mi-, Prodiet
avec beaucoup ' d’alCèiilibn et, ^ qui
plus est, avec lotîtes leà bonnes dispôsilions ài me laisser convaincre,
pour peu que cet écrit contînt des
arguments Stdides. ■ ' ' . r'n'. ; .
Mais je n’ai pas été convaincu.
Elle est loin de tout expliquer, cette
lettre, et.'après l’avoir 'iiie je me
trouve en présence des mêmes ^'diificultés qu^auparavant.
J’y ai trouvé Vopinion du président, ma^ .il n’est,pas sûr du tout
qu’elle contienne celle de tous ses
collègues tes membres du Comité
d’Evangélisatipn. C’est quelque cliose
que d’avoir sur la grave .question
qui nous occupe Coiiînion d’un.Jioiïnne
distingué. |Mais en pf.ésence, d’une
convention, il nous faut plus que la
simple manière de voir de l’un, des
négociateurs; le consentement , des
deux partjes contractantes est de
toute nécessité.
L’union une fois consommée,; pourrons-nous en.appe|ler, pquf,en assumer
la stricte observation, t.¡'opinion du
Président du Comité? Je crois plu^
tôt qu’il faudra nous en tenir, contents ou non, aux articles tels qu’ils
auront été adoptés, s’ils le sont. L’Eglise Libre, est-iesJle jpt^te à signer
ces articles dans le sens dans lequel les interprète Mr. Proclié-t? ~
Si elle ne l’est pas, je ne me tiens
pas . pour suiFisamraenl rassuré. —
Et si elle l’est, pourquoi ne rédigerait-on pas dans ce sens, et dès
l’abord, les articles qui doivent for
mer la base dd l’dnion prdJHfê'é^Cela- aplanirait le chemin, W^il ïdisèE
l’opposition de ceux' qui 'ttfe' detaah'dént que des conditions ''aceeptïtblès pour-dire ouï, ‘et'' pérméltraït
au navire de l'unioil d’entrer à plëîrldè
voiles dans le poi't.’’i •■■’'
Il va‘ sans dire’que* éq’^^iiavrrb ' ne
petit porter deux ‘ npnlÊi 'diffé'rénts,
ce sérait' ‘ühé ‘ anoma1fêJ''^cérà ^jetterait lèüt'gëi'ffl'és' 'de la''déstitiÎoii’ et ne
saurait prôdüjre que la confnéïpn.
Il est déé.'Ëeûvos qui cbangènl de
nom dans Ips différentes
leur cours,' mais cela
parties
de
ne .saprait
convenir à upe église dont les con-;
grégalioas'ancîénneSipt nouvelles professent d’êlr'e V une‘seule- ,et .ni'ériie
cboée's. J’aime mieux pénser"'â',,cet
« édifice' lié dans toutes ' se's ;p$itH]ès
et qui s’élève pour être 'un '.iemmè
consacré, au Seigneiir * (Epliés',11.' l'j)
et à ce "« corps bien ajusté ef'serré
ensemble par'* loufes* les joïnïùrcs
du fourriîssernèn't, 'ef qui 'prenff ^^l’acci;'oissemeni,'sè1on la vigueur qui est
dans la mesure Üe' chaque .pàriie
pour' rédificalion de soi-méme ' eb
cbài’iie'» (Epilés' IV. 16.). ' ,.j '
Pourquoi le nom d’Eglise évangélique Yaudoise, nom consacré, par
l’bistqi)-e et qui n’a nullamqnt . cessé
d’être respecté et respèclaÎiLe-,, pe
conviendrait-il' plusi !
On ne nous l’a pas dit, , i; !,;;;;
Nos pères n’onl-ils- pas évangé lise
l’Italie dans les siècles .passés avec
un plus 1 grand succès qu«, celui avec
lequel nous le faisons ià présent?
Ntont-ils, pas porté .l’Evangile an delà de nos frontières, en Bohême, en
Moravie, en Hongrie et ailleurs, encore, sans se débarrasser d’un nom
devenu sympathique à toute la ebirétienté,! il’Eglise libre exceptée?
6
88
Lorsque 140 pasteurs « venus de
diver-s t pays » se réunissaient au
temps de nos « plus prochains ayeuls »
(Gilles pag. 26) en Synode au Laus
{lacm),' prés j de Féneslrelle^ aucun
d’entr’eux, que nous sachions, n’est
venu dire que le nom vaudois fût
une obstacle à l'évangélisation ». Nos
anciens Barbes entreprenaient pourtant « de .grands et fâcheux, voyages
pour visiter leurs frères en Bohême,
Allemagne, Gascogne, Provence, Dauphiné, Angleterre, Calabre, Fouille
et Lombardie où ils allaient tour à
tour comme pèlerins et voyageurs
pour visiter leurs frères en ces lieux
i.\ et y prêcher l’Evangile de Christ. »
(Léger 1. pag, 202). Et il nia jamais
été question, que nous sachions, de
changer le nom suivant les pays où
ÎW allaient, mais ils étaient connus
pà^flout sous le nom Vaudois.
- Et nous ne voyons pas qu’il en soit
autrement de nos jours.
L’Eglise Evangélique vaudoise est
la plus connue en Italie, et en même
temps la plus nombreuse. Envoyant
que l’on s’agite tant pour l’union,
notre public pourrait bien s’imaginer
que l’Eglise Libre soit très considérable par le nombre de ses adhéfénls,
11 est donc juste de dire que les-paroisses de Bobi (934 communiants) cl
de Villeséche (772) mises ensemble
représentent déjà plus que la valeur
numérique de toutes les églises libres
(1660) avec lesquelles on nous propose l’union. "
A commencer par Humbert 1, n’estce pas au nom vaudois qu’il a fait le
meilleur accueil quand on a prononcé
devant lui à Naples, tant d’autres
noms qu’il ne comprenait pas et qu’il
appelait des tinte ?
L’Eglise Evangélique vaudoise n’est
elle pas la seule que le gouvernement
italien leconnaisse comme Corps moral ayant l&j droit d’acquérir et de
posséder ?
El les papes, Pie IX et Léon XIII,
ne se sont-ils pas plaints surtout des
vaudois, nous faisant ainsi l’honneur
de nous croire les plus dangereux
pour la cause du, Vatican?
Gomment nous ferait-on croire que
le nom vaudois ne soit pas sympathique en Italie, lorsque l'on sait que
notre œuvre d’évangélisation ya mieux
réussi que celle de toutes, les autres
dénominations?
Le Comité d’Evangélisation lui-même
nous a parlé de l’incrédulité, de l’indifférence, du matérialisme, du fanatisme romain, de l’ignorance, mais
jamais du nom vaudois comme faisant
obstacle à notre œuvre dans la péninsule.
A Naples on le veut notre nom,
c’est l’assemblée d’église qui vient de
se prononcer dans ce sens, en Sicile
on l’aime, „à Rome même, l’église
dont Mr, Prochét est l’un des pasteurs
vient de déclarer aussi qu’elle lient
au nom vaudois.
Et si même nos 'frères qui ont
quitté l’Eglise romaine pour venir à
l’Evangile volent pour le nom vaudois,
qui est ancien sans avoir vieilli, moi
Vaudois pai' la naissance et parle
cœur, je ne vois pas le devoir de
renoncer à mon nom.
E. Bonnet, pasteur.
H. mm. TOURNIER
sur les Origines Vaiidoises
Dans un article publié dans te
Signal sur le livre du docl. Montel,
M'' B.' Tournier s’exprime ainsi sur la
question de nos origines :
7
.87.
« Les questions d’origine semblent
cnpliver ' tout particulièrement les
esprits dans ce siècle curieux et chercheur, et, parmi ces questions, il
en est peu d’aussi attachantes que
celle des commencements de ce petit
peuple vaudois, qui a pressenti, réclamé et défendu jusqu’à la mort les
droits de la conscience et de la liberté
religieuse, qui restera comme un
modèle de foi et d’héroïque énergie
et aura toujours droit au respect, si
ce n’est à l’admiration des hommes.
Dans ces dernières années, bien des
chercheurs laborieux et intelligents
se sont de nouveau mis en campagne,
fouillant les archives et les bibliothèques, relisant les vieux textes et les
vieux auteurs, pour éclairer à nouveau
cette attachante énigme. Les uns
croient l’avoir résolue; d’autres pensent qu’elle n’a pas encore livré ses
derniers secrets.
Assurément il se fait totfjours plus
de ïumière, et le livre do M. Montet
en fait beaucoup,'à partir de J^aldo,
au’il croit être non seulement lô ceptre
et, Je ¡chef, mai^ je pere et I ¡nuliateur
des Vaudois; thèse dorUiu*! résume
les preuves dans quelques pages préliminaires très nourries, où il nous
donne la satisfaction de lire les témoignages 'originàux des auteurs contemporains. On peùt toutefois se
demander s’il n’y avait pas, avant
Valdo, des sectaires évangéliques dans
les vallées des Alpes. — Valdo, ou
ses disciples immédiats, ont-ils fait
jaillir tout à coup du sein de l’Eglise
du moyen âge tout ce peuple de protestants primitifs qui, dès la fin du
XIJ® siècle, se trouve remplir les
deux versants des Alpes du Dauphiné?
Les montagnards sont-ils donc si
faciles à persuader? Est-il dans leur
usage de changer de foi en un clin
d’œil et de se convertir subitement
à des idées, non seulement nouvelles
mais plus spiritualistes? N’y avait-il
pas plutôt dans ces Vallées des esprits
plus ou moins indépendants, soit
réfugiés, soit du pays même, que
les disciples de Valdo, mis en fuite à
Lyon, sont venus trouver, qu’ils ont
réveillés, peut-être mieux éclairés et
accrus? — C’est ce que nous pensons encore d.
Bible annotée. — La Bible annotée, après avoir achevé la publication des Livres prophétiques, commence maintenant, avec la Genèse,
celle des Livres historiques. Le Comité
ne peut s'engager à publier plus de
deux ou trois livraisons annuellement.
Les conditions de la publication restent
les mêmes: i fr. 50 par livraison,
de 80-100 pages, pour les nouveaux
souscripteurs. Les livraisons seront
envoyées gratuitement à tous les souscripteurs^ qui avaient payé d’avance
la totalité de l’abonnement à la Librairie Sandoz.
Un certain nombre d’exemplaires
des Prophètes sont à vendre au prix
de 17 fr. 50. Ce serait donc le moment,
pour les personnes qui n’ont pas
souscrit encore et qui désireraient
posséder pelte publication, de s’abonner "pour les livraisons qui vont
suivre et de se procurer les trois volumes contenant les Prophètes, 'qui
sont encore en vente. (S’adresser à
Atlinger frères, imprimeurs-éditeurs,
Neuchâtel).
Bibles de mariage. — Ayant déjà
regii quelques demandes de paroisses
désireuses d’adopter l’usage de donner
unç Bible de mariage à chàque couple
qui vient demander la bénédiction
nuptiale, Mr. A. Meille pcie les consistoires ,qui n’ont pas encore pris de
décision à cet égard, à vouloir le
8
8S^
faire au pj-ua tôt,' et cek dans le but
d’cxpfdier^ franeo une forte caisse 4.
'l^or.re 'f*^i|jpe poiir le.,y (il Luzerne,,: et.
Ilriè ' aiiffe' â Pignerol pour le Vàl.'St.
Muiffid et Pérouse. De celte 'manféi'ij
on diminuera les Irais de IrdnspiVila
toujours si eônSidérabfes'en Italie,'
, Sur ,|ii|.deeiia'nde qui Iqi a été pré-;
seniéé de pouvoir donner celle niêine
Bible,, aitx conditions conniiés, aux
cé'uplèS' nrariés’ dans' eè.s'‘dôrnîeiés
anaeeBiy Mi?. A:;î Meilie d>rond slii- lui
d:®'.laisser,’pleine Liberté ) aux consist;
ioirès à cet égard. .
Les consistoires qui ne croiraient
pas devoir profiter de l’oifreqiii leur
a été faite, sont priés de renvoyer Ja
Bible qui leur a été expédiée»èonime
si)éeimm, et de la faire tenir à Mr.
L :Tron,-dépositaire de Ma Société
biblique,) temple vaiidois) Pignerol.
h
,Jni que, kUuudo 10c;
Edoleâaihéotogie. —Onze étudiants
ont'ÿnïi’il les' exàm'ens ÉréfiiesLr.iéis ord(nA‘Ti*e#j‘%’Vètîraine dernTè'iéV.'à Florence. Les,résuIlat.s ont élé satisfaisanls
pour' ton s. Deux étudiants anciens
ont profité dé l’occasion pour subir
leurs examens généraux et présenter
leur thèse (iravafl'par écHl sur un
siijetidonïiéj. Mr. P. Laniarct, avait
choisi pobr sujet la ■Régénération et
Mr. [Ig: Ri voire \a. SHinlèté parfaite de
Christ, d .
'■ Turin. — Krrepr à ,corrigèr:,,jS,ous
avons donné^ dims un des derniers
numêroVé.épinme chiffre, dç^ membres
de ‘r E gl j,sq y a U d O i se d e Tii i ■ i n. (b ra n c h e
'italiérine)''celni;dc'i234; il faljaiimellre
2.56.
.■••i, ïlep ue jïolitiquf,,
— S. M. lelroi a'sanmiditné
laíilói; de La péiéquiatiôn'Volée par'fa
Chambre des députés'et par le Sépat,
Gellaillëii ai erlsnile élér prohmlguéo;
ctesl «neiiloj .équitable, Ih méiîiéiirô
qiui lait étér-dis&otéb etiaoepptée sous
jés'imünislère dé La Gaùchei Bllc'-'ñé
produira tgUS ises effets que dans
qirelqges. aii^ées,,, mais dè^'à .présent
elle porté déjà quelques bons fruits.
.A la ChariibVédes dépulé's l’on s'occupe dépuis, quelques jouis de la
qupstion ■financière qui est liée, à fa
queslion politique. Les ordi'es du jour
en laveur du, ministère et contrç. lui
sont’ ti'ès nombreux. Les députés,sont
presque'tous à Rome’;' et l’on croit
qu’en viron 470 prendront part nu vole.
Le ministère,' souletrujpar'la partie
modérée de la droite et: par Le.ceplre
gauche,, aura probablepient ûne.peiite
majorité en sa faveur; la penlnrchié,
l’extrême gauchev’ét ‘fpiélqnes membres de L’ancienne droite voteront
contré lui avec quelques chaneps de
supcés. Si la qLieslipn,|politi;qne_, qui
implique, le nqaintien ou la. chuté, de
Déprélis, ne veriaîl compliquer la
question financière, dans laquelle
Magliani surtout' est en jeu , Magliani
serait.très probablenienl b.alitu. Mais,
la crainte de faire arriver au.ppuvoir
là penlarchie on l’extrêmé'gàuche
sauvera, nous le prévoyons, Déprélis
avec le ministère tout efi'lier eii Ma*
gliani avec lui.
— La grêve..des ouvriers des chgm'ins
de fer, "à Ancône,. à Bologne él aitIcuré' est près dè finir,
É'iTMwe. —, traité ènlrCilâ
Francè' iït Madngascar a été approuvé
et sanclîéïinô par téé deux parues
coniraclantes. i:' i.,j ,,
Atletrtaffne. — Dans lin bal à 1.1
conr, remperenr: est toinbéi jl’ijidisposilion qui a été la suite de, sa chûle
est sans gravilç,. V .
Annoilo© ' î i '
MAÎ. Miiiris et lilarmitia fabricants
d’étoffe à Torre Petlice, ^reçoivent
cbaqiJC samedi - à ..PignerOL;' i qmhcie
ro'Mie de Fenestrellej .iV. 43:, Mes Commissions pour filage des lainesconfection d’étoffes, teiniure,, fotihir.e,
etc.. ■ 'V’
■ ; . ■' ■ ■_■I'), . l."
, ; ^ Errcst Pû.tsEUir.. b’f-i'imi' :
Pignerol, Imprim. Chianlofe et Mascarellli