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Quarante-troisième année.
13 Noyc nitore 1908
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L ECHO
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaiuloises . . Fr. 2,50 - Italie . . . . Fr 3 00
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, Justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pen.sées. (Phil. IV, 8)
SOMMAIRE:
Prédication au peuple — Ephémérides vaudoises — Le problème de la Bible —
Echos de la presse — Chronique — Nouvelles et faits divers — Livres et journaux
— Nouvelles politiques.
PREDICATION AU PEUPLE
Depuis quelques semaines, dans la
chapelle vaudoise de Saint-Donat, à
Turin, ont lieu des réunions religieuses vraiment remarquables.
C’est l'évangile populaire, au service
duquel sont mis toute la puissance
de parole de vaillants pasteurs, toute
l’habileté de chant des meilleures
capacités d’une église, l’art et l’effort
d’un bon goût digne d’attention.
Les paraboles de Jésus-Christ, les
faits de -sa vie reproduits dans des
projections, sont une occasion de prêcher tout l’èvangile et rien que l’érangile. Un savant professeur disait
à ses élèves, futurs pasteurs, de préparer leurs sermons de manière à
ne pas épuiser en une seule fois toute
leur théologie. Le conseil peut être
bon et je n’y contredis pas, parce que
je ne sais ce qui en est en fait de
théologie; mais je pense que celui-là
est un pauvre prédicateur chrétien
qui, dans chacun de ses discours, ne
donne pas tout l’évangile et l’évangile seul.
Ce n'est pas le moment de m’étendre trop sur ce raisonnement et
de parler de culte d’édification et de
culte d’évangélisation (distinction qui
m’est toujours restée incompréhensible), ce sera pour une autre fois;
mais je fais observer que le fait d’avoir peut-être trop souvent oublié ce
que je disais plus haut, a rendu la
prédication chrétienne bien souvent
stérile.
Revenir à la méthode de Christ, de
la parabole et de l’anecdote qui revêt
la grande et bonne nouvelle, c’est ce
qui paraîtra de plus en plus nécessaire.
Quelqu’un dira que la méthode de
prédication populaire, avec les projections, avec les cantiques lus sur
le transparent, avec les meilleures
voix comme moyen de transmission
de belles notes et plus spécialement
de paroles saturées de sentiment du
péché, d’aspiration au pardon et à la
grâce ; avec les interruptions, avec
les reprises, avec la naïveté (il y a
une naïveté sotte et une naïveté savante) des choses dites - que tout cela
sent trop Tanglaisisme, l’américanisme, le salutisme, les réunions sous
la tente dans les quartiers infects des#
grandes villes. Soit, mais cela est
certainement plus près de l’exemple
de propagande évangélique qui nous
est donné par l’église très primitive
(que je distingue à dessein de la pri*
mitive) que notre méthode ordinaire
de culte.
Que Dieu vous bénisse, chers amis
de Turin, dans votre travail. Je suis
sûr que malgré son apparence modeste, aucun sermon né vous coûte
autant de fatigue, autant de préoccupation, autant de dépense d’énergie, qu’une de ces réunions populaires;
mais je suis sûr aussi qu’aucun sermon
ne laisse dans votre cœur une joie
du travail accompli pour le Maître,
pareille à celle que je devine en vous,
quand vous voyez sortir l’auditoire,
soit que vous y,ayez aperçu des gens
du peuple qui ont passé pour la première fois le seuil d’un temple évangélique, soit que vous y ayez vu le
plus aristocrate ou le plus intellectuel des membres de votre église.
M. Falchi.
éphemérides vaudoises
IS l\’o%'ciiibrc.
Conversion et martyre d’une nonne.
Il s’agit d’un fait des plus émouvants, très peu connu et qui pourtant nous est rapporté par trois anciens historiens, Crespin, Chassanion et
Léger.
Crespin, qui était né juste 100 ans
après l’évènement, en avait le récit
copié sur le livre des Mémoires des
consuls de Montpellier, qui était la
ville où le fait avait eu lieu, et il le
publia dans son « Histoire des Martyrs». (Voir édition 1619) fol. 76),
Nous l’y copions à notre tour, après
avoir averti simplement que Crespin
appelle Catherine Saute, tout court,
celle que les deux autres historiens
appellent Catherine De Suante (Léger
II, 332).
tEn l’an 1416, le 15'“® de Novembre
après la messe parochiale du temple
de St. Fermin à Mont-peslier, Catherine Saube de Toul en Loraine fut
preste au dit temple. Il y avoit déjà
15 ou 16 jours passez qu’elle avoit
prié les seigneurs Consuls de la dite
ville que ce fust leur plaisir de la
mettre en Thostel des Nonnains recluses situé au chemin de Lates. Les
dits Seigneurs Consuls vindrent à la
procession générale du dit temple
avec le reste du peuple de la ville
hommes et femmes, plus de 1500. Lesquels Consuls, comme patrons des
Nonnains recluses menèrent la dite
Catherine comme une espouse au dit
hostel et la laissèrent là enfermée
sous la clef; et après chacun se retira en sa maison.
«En l’année suivante 1417 le second
jour d’Octobre, environ deux heures
après midi, Maistre Raimond Cabaff'e
docteur en théologie, de l’ordre des
Jacopins, vicaire de l’inquisiteur séant
au tribunal sous le chapiteau de la
porte de la Maison de Ville au dit
Mont-peslier, en présence de l’évesque
de Maguclonne, du lieutenant du gouveimeur et des quatre ordres, voire
et de tout le plan de la dite Maison
qui était couvert, prononça par sentence définitive la dite Catherine Saube
de Toul en Loraine (la quelle à sa
requeste avoit esté mise à l’Hostel des
recluses) estre hérétique pource qu’elle
a semé et tenoit divers damnables erreurs contre la foi catholiques Assavoir 1® que l’église catholique consiste
seulement ès hommes et femmes tenans et ensuivans la vie des apostres,
et qu’il vaut mieux mourir qu’offenser
Dieu. 2“ qu’elle n’adoroit point l’hosfie
consacrée du prestre d’autant qu’elle
ne croyoit pas que là fust le corps
de Christ. 3“ qu’il n’est pas nécessaire
se confesser au prestre car il suffit
de se confesser à Dieu et qu’autant
vaut se confesser à un prudhomme
laïc qu’à un cappelan ou prestre. 4®
qu’après ceste vie il n’y aura point
de purgatoire, mais seulement en la
vie présente.
« Après que ceste sentence fut prononcée Maistre Raimond la remit au
Baille qui est le prévost de la ville.
Et le peuple prioit qu’il se portas! bénignement envers elle. Icelul Prévost
exécuta au mesme jour la sentence;
et la fit trainer au Col-fin qui est le
gibet de Mont-peslier, près le pont de
Castelnon et là fut judlcialement bruslée comme hérétique. L’Evesque de
Maguelonne après avoir chanté une
messe solennelle devant ceux du consulat, fit un sermon de la dite Catherine et contre plusieurs qui disoyent
que la sentence avoit esté donnée injustement, et avec grandes et aspres
paroles reprenoit le mauvais vouloir
qu’ils avoyent à raison de la dite
sentence.
« Le Couvent où estoit la dite Catherine, et les Nonnains, furent bruslez
ensemble quelque temps après la mort
d’icelle ».
Quoique ce récit ne nous dise pas
tout ce que nous voudrions savoir, il
en dit assez pour nous faire voir en
Catherine De Suaube une nonne convertie à la foi Vaudoise, probablement
par un de ces Nouveaux testaments
provençaux traduits par Valdo et largement répandus en Provence. Les
croyances pour lesquelles elle est condamnée sont bien celles des Vaudols
que la croisade et l’inquisition n’avait
pas réussi à exterminer dans le midi
de la France, et dans la conversion
de toutes ses compagnes de couvent
(qui fut sans doute ce qui en motiva
l’incendie) nous reconnaissons bien le
zèle propagandiste des anciens Vaudois. Teofilo Gay.
LE PROBLEME DE LA BIBLE
En 1903, un million d’exemplaires
de la Bible ont circulé en 400 langues diverses. Voilà un vieux recueil
d’histoires, de prophéties juives, de
lettres de divers auteui-s, nés dans
divers endroits de la Palestine, à des
époques et dans des conditions extérieures diverses, formant un volume
de 66 livres divers, qui a chaque année une circulation plus grande que
tous les volumes de la même étendue
mis ensemble dans toutes les parties
du monde et dans'toutes les langues.
C’est là un problème à expliquer. Les
livres sacrés des autres nations, dont
quelques-uns sont presque aussi anciens que la Bible, sont à peine connus en dehors des pays où ils ont été
publiés, et n’excitent aucun intéi’êt
général, tandis que les demandes de
Bibles sont si nombreuses, que dans
un siècle, une seule société a répandu
plus de 200 millions d’exemplaires,
soit de la Bible entière, soit de quelques portions seulement, et à la fin
du 19® siècle, il en avait été publié
plus de mille éditions diverses. Aucun
livre, même ceux des plus célèbres
écrivains, n’a jamais eu une telle circulation.
En 1778, Voltaire déclara que dans
un siècle il n’y aurait plus traces de .
la Bible et cependant au 20'“ siècle
ce livre, non seulement défie toute
concurrence, mais maintient son rang
suprême, unique, sans rival. L’existence de la Bible est le plus grand
problème dans toute littérature. L’Ancien Testament expose les fautes des
Juifs et les condamne sans adoucissement, même celles des plus vénérés
patriarches. Et cependant les Juifs
regardent ce livre comme sacré, comme contenant les oracles de Dieu, et
ont pour ces manuscrits un tel respect, qu’ils furent copiés avec la plus
grande attention, et préservés avec
des soins infinis. Il s’agit d’expliquer
comment il se fait que les pays où la
Bible est généralement lue et étudiée
sont célèbres par leur science, leur
civilisation, leur prospérité et leur
puissance, tandis que là où la Bible
est méconnue il y a ignorance, superstition et dégénérescence, Il s’agit
de savoir d’où vient la puissance de
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' 1 • ■ ce livre. Est-ce un livre humain ou
un livre Divin?
|Pax quelle autorité les 66 livres qui
composent la Bible sont-ils considéréscomme d’origine divine? On igiiorè"
d’après quels principes le canon a été
formé. Les livres de l’Ancien Testament ont toujours été considérés par
les Juifs comme étant d’origine divine,
mais l’on ignore par qui ces livres
ont été choisis, à l’exclusion d’autres
livres. Il en est de môme pour les
livres du N. Testament, dont le choix
n’a été ratifié qu’au 4° siècle. Le N.
Testament devint une partie intégrante de la Bible, malgré l’opposition
des Docteurs Juifs qui regardent les
livres de l’Ancien Testament comme
formant le volume complet des révélations divines.
Personne n’a osé ajouter un seul
livre à ce recueil merveilleux d’écrits
que les plus grands saints nous ont
transmis pendant 19 siècles. La seule
théorie qui puisse rendre compte de
ces faits, c’est que le canon des écritures a été fixé, non par la simple
volonté de quelques hommes, mais par
l’Esprit de Dieu dirigeant ses serviteurs. La Bible est un monument dessiné par un seul architecte, qui a employé plusieurs ouvriers. Comme pour
une grande cathédrale l’architecte fait
ordinairement graver son nom sur une
pierre du fondement, ainsi Dieu l’a
fait pour la Bible. « Au commencement Dieu créa, ». La réelle unité de
la Bible est un phénomène sans pareil, fondant sur un seul tout 66 livres, écrits par 40 auteurs, en 3 langues, et composés pendant 20 siècles.
Le problème est insoluble sans l’introduction de l’élément divin, ou de
l’inspiration, non seulement comme
celle des poètes, mais comme la voix
de Dieu parlant à l’homme. La Bible
est la révélation de Dieu. Pour se révéler à l’homme autant que cela était
nécessaire, il fallait nécessairement
l’incarnation. Christ est la vraie révélation de Dieu, le miracle du christianisme, qui tombe ou subsiste, selon
que l’on nie ou que l’on croit à l’incarnation. La parole écrite et la parole vivante sont inséparables. Pour
comprendre la révélation de Dieu il
faut ouvrir non seulement les yeux
de l’intelligence, mais aussi les yeux
du cœur. C’est le seul livre qui satisfait tous les besoins de l’homme, et
peut le rendre heureux dans cette vie
et dans la vie à venir. Aucun autre
livre n’a jamais eu et n’aura jamais
sur la race humaine l’influence bienfaisante qu’exerce la Bible, non seulement parce qu’elle contient la plus
sublime morale que l’homme puisse
connaître, mais parce que Christ communique aux croyants la force nécessaire pour la mettre en pratique.
{Tiré librement de l’Anglais).
D. T.
ECHOS DE U PRESSE
Un Jugement sur Calvin.
Le journal hongrois Feuille protestante de Sarospatak a demandé à quelques-uns des théologiens les plus distingués (entre autres à M. Harnack) leur
opinion sur la personne et l’œuvre de
Calvin. Le Signal de Genève du 31 octobre reproduit la réponse de M. François Balogh, professeur d’histoire ecclésiastique à l’Académie réformée de Debeczen. II sera intéressant, pour les
lecteurs de l’Echo aussi, de savoir
comment un des représentants les plus
.autorisés du calvinisme hongrois apprécie l’œuvre du réformateur. Void la
traduction de la réponse de M. Balogh :
« Calvin est le Réformateur du XVF
siècle qui a exercé l’influence la plus
marquée et la plus étendue. C’est lui
qui a donné au protestantisme (conime
Paul l’avait fait pour le christianisme)
son caractère universel, international ;
le protestantisme de Calvin ne se rat- ^
tache pas spécialement à une race ou/
à une nation. Un fait qui témoigne de'
la puissance extraordinaire du calvif
nisme, c’est qu’il a pu, en Allemagné
même et chez nous, en Hongrie, conquérir des régions entières sur la croyance luthérienne. J
« La réforme saxonne n’avait pasjété
poussée jusqu’au bout ; elle conservait
de nombreuses traces de romanismeifla
grande œuvre d’achèvement (au ppint
de^ vue du XVP siècle) est la gloire
immortelle de Calvin ; son système forme
la contre-partie du catholicisme romain,
l’observation des grands fait de l’histoire le prouve. ^
« Calvin a apporté au monde le principe de la souveraineté populaire, %ii
est la garantie de toute liberté. La constitution ecclésiastique qu’il a conçue et
qui portait en elle-même ses moyens de
développement, a fait ressortir ce qu’avaient d’incomplet les constructions éla
borées par les autres réformateurs. Sa
conception s’est imposée, elle a servi
de guide, elle fut un des éléments de
sa force conquérante. En mettant en lumière l’idée démocratique, en organisant
la représentation des fidèles, avec hiérarchie des assemblées représentatives,
il a ouvert la voie au développement
des libertés civiques; il a inspiré ^les
grands héros de la liberté : Boeskay en
Hongrie, Guillaume d’Orange en Hollande, Coligny en France, Cromwell en
Angleterre, les Pilgrims father dans l’Amérique du Nord. L’Evangile affranchit.
C’est la réalisation historique de cette
vérité sublime qui a fait la grandeur
de la Réforme de Calvin.
« Calvin a ouvert la voie à l’évolution future; sur le terrain religieux, la
pensée individuelle et l’individualisme
national ont déterminé la naissance, parfois très mouvementée, des divers systèmes nouveaux : presbytérianisme, puritanisme, congrégationalisme, méthodisme, baptisme. Ce sont là des manifestations d’activité et de vitalité. Le
grand principe de l’individualisme a
pris la place de l’unité rigide et opprimante; l’absence d’une profession de foi
commune le montre bien.
« La grandeur de Calvin est rendue
manifeste par ce fait étonnant qu’il a
pu, du dehors, et par la force de son
système, faire la conquête de sa propre
patrie, la France huguenote. L’action
des autres Réformateurs, les victoires
qu’ils ont remportées ont eu pour théâtre leur pays même, La vie de Calvin
s’est écoulée dans l’exil, il fut un réfugié, ses cendres reposent en terre
étrangère. Il n’a eu l’appui, en France,
ni d’un Frédéric le Sage, ni d’un Philippe de Hesse; seule une femme, la
première reine de Navarre, offrit un refuge aux réformés fuyant la persécution.
« L’attitude de Calvin à l’égard de
Servet lui fut dictée par sa conviction
personnelle, et celle-ci se fondait sur
les idées généralement acceptées au
XVI® siècle. 11 se posa en défenseur
du protestantisme et du christianisme.
En se prononçant pour la peine capitale, il s’est trompé avec son siècle, qui
ne ®nnaissait pas la tolérance dans le
ser® que nous lui donnons aujourd’hui.
C^e erreur peut être l’objet de nos
re|rets, elle ne peut pas provoquer la
haine, pas plus qu’elle ne saurait faire
publier les incomparables mérites du
Réformateur, ni les services qu’ il a
¿^rendus. Lui-même a protesté contre l’inifaillibilité, personne n’est infaillible’sur
i cette terre ».
CHRONIQUE
La Société « Pra del Torno » a recommencé ses séances, qui auront lieu
régulièrement les premier et troisième
mercredis de chaque mois, à 8 heure du
soir, dans une des salles du Collège,
mise obligeamment à sa disposition.
Nous espérons que les membres honoraires de la Société ne l’abandonneront
pas entièrement comme par le passé,
mais tâcheront de se rappeler qu’elle
existe, pour l’encourager un peu, car
elle en a grand besoin. Nous prions en
même temps les membres honoraires
qui ne l’ont pas encore fait, d’envoyer,
si possible dès maintenant, afin d’avoir
plus de régularité dans les comptes de
la Société, leur cotisation pour l’année
1908-09 au Vice - Président : Fernand
Voila, Luserna S. Giovanni.
La Présidence.
M. Charles Vinçon, licencié de notre
lycée a soutenu avec succès l’examen
de concours pour l’obtention de la bourse
dite des Provinces instituée par Charles Albert en faveur des étudiants universitaires appartenant aux provinces
de l’ancien royaume de Sardaigne. Les
aspirants étaient nombreux, comme toujours, mais des 20 bourses vacantes, 15
seulement ont pu être assignées, l’examen de mathématique ayant été fatal
au plus grand nombre. M. Vinçon a été
classifié 8®, ce dont nous le félicitons
cordialement.
I.a Tour. Mercredi ont eu lieu les
promotions des écoles élémentaires, sous
la présidence de M. le conseiller J. J.
Jourdan assesseur pour l’instruction, qui
a ouvert la séance par une allocution.
Ont ensuite parlé MM. le pasteur Tron,
le modérateur Pons et le syndic Costabel.
Outre les prix ordinaire, distribués par
M. l’instituteur Rivoir, il y a eu, comme
d’habitude, les prix de Bible, accordés
aux élèves qui se sont le plus distingués dans l’étude de la Bible. On a
remarqué que la proportion des promus
augmente constamment des classes inférieures aux supérieures, sans doute
parce que beaucoup d’élèves des premières, surtout de la campagne, quittent l’école avant la fin de l’année.
Sain<~Jcaii. Lundi 9 courant à 3
heures et demie, a eu lieu l’ensevelissement de M. Paul Meisterlin, des Mustons, décédé à l’âge de 73 ans après 3
jours de maladie. Le service fut fait aux
Mustons par M. le prof. Rivoir et au
cimetière par le pasteur de Saint-Jean,
devant une nombreuse assemblée.
Toutes nos sincères condoléances à
Madame veuve Meisterlin née Voile et
à son fils.
Saîii<-S«cond. La Section de la
Société d’Utilité Publique s’occupe maintenant d’un projet d’eau potable, préparé par M. le géomètre Paul Rostagno
et à çet effet elle a eonvoqué une réunion publique pour dimanche, 15 courant, à 3 h. de l’après-midi, dans une
salle de l’Asile des enfants, gentiment
mise à disposition par M. le syndic.
Ilodorel. Dimanche passé, a eu lieu
la visite d’Eglise, présidée par M. Auguste Jahier, Président de la Commission Exécutive, accompagné du Vice
Président M. D. Ricca.
Plusieurs raisons très plausibles expliquent le fait que l’auditoire n’était
pas aussi nombreux que l’on aurait désiré.
La Visite d’Eglise tenue, après le
culte présidé par M. le pasteur Jahier,
a été assez longue et animée puisqu’elle
a duré environ une heure et demie.
Samedi soir, Dimanche après midi,
puis encore Lundi matin et Lundi après
midi, des réunions très fréquentées et
appréciées ont été tenues dans les principaux centres de la paroisse par M.
Jahier, notre ami M. Bonnet qui avait
promis sa collaboration, ayant été retenu chez lui par une indisposition que
nous espérons passagère.
Dans la réunion du Samedi soir, à
l’Ecole du Dimanche et à la Visite d’Eglise proprement dite, notre frère M.
Jahier a été vaillamment secondé par
son collègue M. Rieça.
La parole claire, éloquente, sentie de
nos amis a fait une profonde impression et laissé un souvenir durable; elle
portera, nous le demandons à Dieu de
tout notre cœur, des fruits bénis dans
les âmes pour l’édification du corps de
Christ. Aussi les remercions-nous encore sincèrement. G.
Le 25 Octobre a eu lieu la
distribution des écoles comme suit :
Balsille : M. Alexandre Micol - Gros
Passet: M.lle Marie Pons - Rochas:
M.lle Henriette Tron - Grange Didier :
M.me Marie MicoLGiraud - Robers :
M.lle Susanne Tron - Portes: M.lle
Lydie Micol - Bülacombe: M. Jean Tron
- Chabers: M. Jean Pons - Champ-laSalse: M.lle Mical Tron - Salse sup.:
M. Jacques Micol - Salse inf. : M. Albert Micol.
Nouvelles et faits divers
— Le journal II Corriere delle Maestre publie un concours pour la diffusion des principes de mutualité et
de prévoyance dans les écoles populaires. Le concours consiste en la publication
a) d’un opuscule traitant de la Cassa
Nazionale di Previdenza per la Invalidità e la Vecchiaia degli operai;
b) d’un opuscule traitant des Secours mutuels ;
c) d’un opuscule traitant de la Coopération.
Il y aura deux prix de 300 fi’ancs
l’un, avec médailles, offerts par le
Coi'riere et par la Lega Nazionale
delle Cooperative.
Demander le Programme à la Direction du Corriere delle Maestre,
Via Moscova 40, Milano.
— Il existe à Chexbres, dans le
canton de Vaud, une école de menuiserie qui reçoit des jeunes gens
ou hommes désireux de se foiuner en
vue de renseignemeet, ainsi que des
artisans ou candidats missionnaires
qui pourraient fonder des écoles de
menuiserie sur leurs champs de missions. L’enseignement est donné selon
la méthode Judd introduite depuis peu
d’années en Angleterre. Les cours ont
dû commencer ces jours-ci. La méthode d’enseignement est exposée dans
un livret illustré de 10 photographies,
en vente chez le Directeur de l’école
de menuiserie de Chexbres - Vaud,
Suisse (prix 2 francs).
— Le 14 Octobre a eu lieu la séance
de rentrée de la Maison des Missions de Paris. Elle compte 6 élèves en cours d’études, mais leur chifre s’élève à 25 en comptant quelques
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jeunes pasteurs, 10 élèves de l’Ecole
préparatoire des Batignolles, et 3 dont,
l’admission va être proposée au Comité. Cependant l’urgence de secours
demeure vu que la plupart de ces
étudiants ne seront prêts que dans
quelques années. D’ailleurs le besoin
d’instituteurs et institutrices est aussi
très grand, et dans ce champ les vocations sont beaucoup plus rares.
Le lendemain, Sî. le missionnaire
A. Jaques et sa famille quittaient
Paris, accompagnés de M.lle Constance
Jervis, de Turin, qui va, à titre privé,
apporter son aide à M.me Louis Jalla,
au Zambèze.
— Dix-neuf Eglises sont vacantes dans l’Union Nationale’évangélique de France, entre autres celle
de Cannes (Alpes Maritimes); les autres sont dans la Drôme, l’Isère, l’Ardèche, le Gard, l’Hérault, le Tarn et
les Deux Sèvres.
— Le 2 novembre avait lieu, à
Neuilly, la fête de famille pour commémorer l’arrivée à Paris, il y a un
siècle, du premier Monod. Jean Monod, natif de la principauté de Neuchâtel, avait desservi comme pasteur
l’église française de Copenhague, et
c’est dans cette ville que lui naquit,
entre autres, son fils, Adolphe, le célèbre orateur sacré. C’est de là que
Jean Monod vint à Paris, à la fin de
1808. Deux cents Monod ou issus de
Monod, étaient annoncés, mais le nombre des Monod présents a été encore
plus grand. La réunion eut lieu chez
M. Arnold Monod, sous la présidence
de M.lle Sar;ih, et ce fut M. William,
qui l’ouvrit par un culte. Cette réunion fut surtout consacrée à évoquer
les souvenirs des parents et grands
parents. M. Babut, qui a personnellement connu les douze de la première
génération, avait envoyé quelques pages où il faisait revivre leurs physionomies. Un banquet a réuni 108 personnes divisées en six tables, chacune
présidée par un des anciens. Messieurs
Charles, Théodore, etc.
L’après midi, s’est fait entendre la
note gaie. Quatre jeunes Monod ont
joué la comédie de Florian: Le bon
Père, qui jadis avait été jouée par
Jean Monod et M.lle de Coninck, les
fondateurs de la dynastie. M. Théodore Monod a clos par une poésie de
circonstance.
— L’ Association chrétienne
évangélique de Genève va se dissoudre par suite de la loi de séparation. Les membres du Comité annoncent leur intention de se rattacher
individuellement à la nouvelle Eglise
nationale et ils engagent leurs adhérents à faire de même. Ils n’abandonneront pas, du reste, les diverses œuvres dont l’Association s’occupait.
— Un monument à Michel Ser
vet a été inauguré à Annemasse, dans
la haute Savoie, non loin de Genève,
le 25 octobre dernier. Ce monument
a été élevé par les partisans de la
soi-disant libre pensée, sous prétexte
de protester contre l’intlérance de
Calvin, mais en réalité dans un but
de propagande antireligieuse. Ils avaient demandé de le bâtir à Genève,
mais la Ville leur refusa la permission. Le Conseil presbytéral de l’Eglise reformée d’Annemasse a été représenté à l’inauguration par M. le
pasteur Boegner. Voici quelques passages du remarquable discours qu’il
y a prononcé.
« En assistant à l’inauguration de
la statue de Michel Servet,^les membres du Conseil presbytéral ont voulu
se rapprocher des hommes de bonne
volonté, quel que soit le parti ou le
groupement auquel ils se rattachent,
qui sont épris d’un idéal de paix sociale et qui proclament le respect des
opinions d’autrui, l’inviolabilité des
consciences et les droits de la pensée
libre. Nous nous sommes senti le devoir de le faire, car ce que vous avez
voulu condamner, nous le condamnons comme vous, et ce que vous avez
voulu glorifier, nous le glorifions comme vous. En flétrissant l’intolérance
dont M. Servet à été la victime, vous
avez voulu condamner l’intolérance
de tous les temps et sous toutes les
formes, vous avez voulu affirmer l’idéal inoderne de la tolérance et du
respect de toutes les convictions philosophiques, politiques ou religieuses.
Comment ne nous rencontrerions-nous
pas avec vous sur ce terrain, puisque
le principe du libre examen est l’un
des principes constitutifs de l’Eglise
protestante?... Ce n’est pas en nous
solidarisant avec ses erreurs ou ses
crimes que nous continuons le passé,
mais en nous réclamant et en nous
inspirant de sou œuvi’e de vérité, de
justice, de libération. Nous sommes
dans la vraie tradition de notre Eglise
en nous associant à votre protestation
contre l’intolérance et nous sommes
heureux que la statue de Michel Servet ait été élevée sur la place de cette
ville pour rappeler aux hommes irréligieux — il ne suffit pas d’être irréligieux pour être tolérant et la tolérance des programmes n’est pas toujours celle des mœurs — qu’un idéal
de toléranc sincère doit inspirer nos
paroles et nos actes.... Vous avez re
connu implicitement que la vraie libre
pensée admet la liberté de croire 'aussi
bien que la liberté de ne pas croire,
le droit d’être irréligieux aussi bien
que le droit d’être religieux, et qu’étant avant tout une méthode d’investigation avec sa discipline intellectuelle du libre examen, elle n’impose
pas le devoir d’être antireligieux, parce qu’elle ne s’arroge pas le droit de
limiter la liberté d’autrui... »
LIVRES ET JOURNAUX
S. Beruatto. Sermoni e conferenze.
Venezia, Tipografia dell’Istituto ev.
industriale.
M. Beruatto est assez connu pour que nous
n’ayons pas à le présenter à notre publie protestant. PjéJioa'eur enthousiaste et écrivain
balailleur, il a voulu faire suivre ce livre —
publié pour complaire à ses amis — à son
Fra Paolo Sai-pi et à ses Memorie del Monna.
Il n’a pas eu l’intention d'écrire un ouvrage
littéraire et tbéologique; mais il a voulu donner un grani témoignage à la cause de Christ
et de riivangile, en s’adressant particulièrement au peuple, qu’il connaît si bien pour lui
avoir consacré sa. longue carrière pastorale.
11 désire que ce peuple soit vraiment chrétien
et non pas superstitieux ou a'hée et, pour
arriver à son cœur et à son intelligence, il
défend le christianisme en général ou bien il
combat les superstitions et l’idolâtrie du catholicisme romain et fait revivre devant nos
yeux de nobles figures comme celles d’Arnaud
de Brescia, de Garibaldi et d’Alexandre GaVezzi. — Le livre, donc, a son mérite et pour
cela nous lui souhaitons bon succès dans notre patrie, qui a un si grand besoin d’instruction et d’exhortations chrétiennes.
G. DEL Pesco.
A. Schaller. Un sorriso di Cielo,
Tipografia Claudiana, Firenze.
Un ouvrier, malade depuis quelques mois,
se trouve dans une grande misère avec sa
petite famille. Il ne peut plus payer le loyer
de son petit appartement et il craint pour
cela d’en être chassé par le propriétaire. Il
n’espère plus en Dieu qu’il a tant prié, mais
en vain. Sa vieille mère, au contraire, espère
toujours et elle finit par vaincre. — Voilà en
peu de mots le résumé de cette petite brochiipe _ traduite avec beaucoup de soin du
français — qui veut nous affermir dans la
confiance en Dieu. Tout chrétien doit avoir
une confiance entière et inébranlable dans la
Divine Providence, qui voit et pourvoit. Si le
Seigneur nouri it les oiseaux de Pair comment
ne nourrirait-il pas les hommes qui sont ses
enfants? G. del Pesco.
Minerva.
Sommario del Numero 47.
Il progresso dell’Egitto - Il sonno - Il movimento socialista in Inghilterra - La modernità di Moutaigne - Gorthe direttore di teatro
- Nuovi processi d’estrazione dei diamanti
nell’Africa Australe - Confessioni di un congressista - Le corporazioni di studenti in Russia - Gli studi internazionali sul cervello Questioni del giorno - Spigolature - Recen“sioni - Notizie Bibliografiche - Rassegna
teatrale - Rassegna settimanale della stampa
- Rassegna finanziaria.
IVouvelles politiques
II est parvenu au Ministère un rapport détaillé sur les évènements qui ont
eu lieu au Bénadir dans le courant des
mois d’août, sept, et octobre. 'Malgré
toute une série de victoires remportées
par nos troupes sur les Bimals et autres
tribus limitrophes nous sommes loin
d’avoir garanti à notre colonie la sûreté
dont elle aurait si grand besoin pour
son développement et sa future prospérité. Nous sommes encore entourés de
populations indomptées et hostiles que
le Moullah protège et qu’on ne saurait
soumettre avec les troupes dont nous
disposons actuellement. Il est, d’autre
part, fort peu probable que le Gouvernement et la Chambre soient disposés
à faire de plus grands sacrifices en hommes et en argent, la colonie Erythrée
nous ayant rendus prudents : on ne songerait, pour le quart d’heure qu’à nommer un gouverneur civil duquel dépendrait le commandement des troupes, afin
d’éviter à l’avenir un dualisme fâcheux
entre le pouvoir civil et le militaire.
Dieu nous garde des Carletti et De
Giorgio.
— La Chambre va s’ouvrir dans la
deuxième quinzaine du mois, et dès les
premières séances on s’occupera de la
question d’Orient dans ses rapports avec
l’Italie. Les amis de M. Tittoni prétendent qu’il est impatient de se disculper
des fautes qu’on lui impute. Le pourrat-il ? Tout est possible, surtout lorsqu’on
a comme lui l’avantage de savoir faire
de beaux discours.
— Lundi 9 c., le comte de Turin,
qui semble vouloir rivaliser de courage
avec son illustre frère le Duc des Abruces, est parti de Florence pour entreprendre un long voyage à travers l’Afrique Australe. Il compte débarquer sur
les côtes du Congo, le traverser dans
sa largeur ainsi que les possessions allemandes de l’Afrique orientale, et aboutir aux rivages de l’Océan Indien.
*
* *
— Quoique les résultats des élections
politiques turques ne soient pas totalement connus, on a lieu de croire, que
les 250 députés dont sera composée la
première chambre siégeant à Constantinople, sont à peu près tous libéraux
et professent en grande majorité la religion musulmane. Cela est d’ailleurs
naturel, les chrétiens des différents rites
ne pouvant disposer que d’un nombre
de voix plutôt limité. Un des premiers
soins de la future assemblée sera de
signifier son congé au Cabinet actuel et
de le faire remplacer par un autre à
vues plus larges.
— Dieu soit loué, le très fâcheux incident franco-allemand de Casablanca
est en voie de solution. Vous n’avez pas
oublié les 6 déserteurs de la légion étrangère française que le consul allemand avait pris sous sa protection contrairement au droit des gens, d’autant
plus que trois seulement d’entre eux
étaient de nationalité allemande. Il s’en
était suivi une bagarre entre soldats
français et agents du consulat allemand.
L’affaire traînait depuis des semaines,
menaçant de troubler les bons rapports
entre les deux grandes puissances : d’autant plus que l’Allemagne, mal informée
par son représentant, semblait ne pas
vouloir comprendre toute la gravité de
la chose et refusait de soumettre la
question dans son ensemble à l’arbitrage
d’un neutre. Mais une dépêche de Berlin, du 10 c., informe la presse que l’accord est définitivement établi entre les
cabinets de Paris et de Berlin au sujet
des déserteurs de Casablanca (Maroc).
Il a été convenu que les deux gouvernements déplorent les évènements du 25
septembre dernier; qu’ils sont décidés
de soumettre tous les différends, surgis
à cette occasion à un tribunal d’arbitrage. Il ne reste plus maintenant qu’à
désigner les arbitres.
— On ne parle même plus de la Conférence internationale qui devra s’occuper de la question d’orient. Cela ne
veut pas dire qu’elle ne sera pas convoquée un jour ou l’autre; seulement,
personne ne semble vouloir se presser
et chaque puissance intéressée a l’air
de se demander: Qui attachera le grelot ?
Ce ne sera en tout cas pas la Turquie,
ni même l’Autriche, toujours de moins
en moins accommodante, toujours plus
autoritaire. C’est beaucoup si elle ne
va, un de ces quatre matins, demander
une indemnité à la Sublime Porte pour
l’avoir gracieusement allégée de -deux
belles provinces. Pour le moment, elle
se contente de déclarer qu’elle ne songe
pas à s’adosser une seule livre de l’énorme dette publique ottomane.
— Séance sensationnelle mardi der
nier au Reichstag de Berlin, où il s’agissait d’interpeller le Gouvernement au
sujet des fameuses révélations du Daily
Telegraph. Quatre ou cinq députés parmi
les plus Influents blâment la légèreté
de l’empereur dont les indiscrétions semées aux quatre vents ont eu pour résultat de troubler les rapports de l’Allemagne avec la plupart des puissances.
M. de Bülow atténue avec force et habileté les torts de Guillaume en lui souhaitant cependant d’être plus prudent à
l’avenir. Il exprime en outre les regrets
d’avoir laissé publier le manuscrit sans
en avoir pris connaissance. La discussion se poursuit le jour suivant et on
ne fait que renchérir sur les accusations,
ouvertes ou voilées, à l’adresse de l’empereur qui passe décidément un mauvais quart d’heure. Mais il ne l’a pas
volé. j. c.
ORARIO
DELLA FERROVIA TORINO-PINEROLO-TORRE PELLlCÉ
(dal 3 Novembre 1908).
2072 1074 2074 2076 1078 1080
STAZIONI omn. accel omn. omn. accel. Accel
TorrePelllcep. 4 57 6 55 8 50 1225 15 45 19 2C
LusernaS.Giov. 5 4 7 1 8 57 1232 lo 51 19 26
Bibiana . . .' 5 13 7 11 9 6 1241 16 — 19 35
Bricherasio . 5 22 7 20 9 16 1250 16 8 19 44
Cappel. Moreri 5 28 7 24 9 22 12 56 1612 19 50
San Secondo . 5 36 7 29 9 30 13 4 16 17 19 58
PLnerolo . . 556 7 46 9 53 13 26 1631 20 18
Riva . . . . 6 3 751 10 - 13 33 1641 20 25
Piscina . . . 612 7 56 IO 9 13 42 16 48 20 33
Airasca . . . 621 8 7 10 18 13 56 17 2 20 48
.None .... 6 29 8 14 10 26 14 4 17 10 20 56
Candiólo . . 6 38 821 10 36 14 13 17 19 21 5
Nichelino . . 6 46 8 26 1044 1421 17 27 21 13
Sangone . . Torino P. N. a. 6 53 8 30 1050 14 28 17 32 21 18
7 5 8 42 11 2 14 40 17 45 21 30
2071 1071 1073 2073 1075 1077
omn. acce!. accel. omn. accel. acce!.
Torino P. N. p- 5 23 8 45 1250 15 45 17 50 20Sangone . . 5 37 8 58 13 4 16- 18 4 20 14
Nichelino . . 5 43 9 3 13 9 16 6 18 10 20 17
Candiólo . . 552 9 11 1317 16 15 18 19 20 23
None . . . . 6 3 9 20 13 26 16 26 18 28 20 30
Airasca . . . 6 19 9 28 13 34 16 36 1843 20 40,
Piscina . . . 6 28 9 37 13 44 16 47 18 52 20 47
Riva . . . . 6 37 9 46 13 53 16 50 19 1 20 52
Pinerolo . . 6 54 10 2 14 8 17 13 1918 21 8
San Secondo . 7 7 1014 14 19 17 26 1931 21 19
Cappel. Moreri 7 15 10 22 1424 17 34 19 39 21 24
Bricherasio . 7 25 10 29 14 30 1742 19 46 21 31
Bibiana . . . 7 34 10 37 1438 17 50 1954 21 39
LusernaS.Giov 7 44 110 46 14 47 18 I- 20 4 21 49
TorrePellicea. 7 50 11052 14 53 18 7 20 10I21 55
(1) Il treno 1073 fermerà a S. Secondo ed a Cappella dei Moreri al Sabato (mercato a Pinerolo).
Ab, payés cl non quillapccs.
1908: Pascal J. H. feu Michel, Fontaines —
Avondet Jacques, Envers-Poi tes — Paul Bonjour, Bobi (2 ans).
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