1
Cümpte-cûura.nl l& Poatt
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie . . . . Fr. 3
Étranger ... » 6
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, Ole., en s’abonnant
à la poste . . Fr. 3
Ou s’aboiine;
^\x bureau d’Adminisiratioa;
Chez MM. les Pasteurs; et à
l'imp. Alpina à Torre Pellice.
l.’abanneiQûDt part du t. Janvier
______et se_paye d'avance.
ANNÉa XXI. N. 49.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes cbacuu
Annoncet: 20 centimes par ligna
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Bédaetloa et
pour r Aduiiafstiatlen & M.
Jean Jalla, prof., Torre PeJHoe.
Tout changement d'adresse est
payé 0,10 centimes.
TEMOIN
É(^HO 1)E8 VALLÉES VAUBOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serea témoins. Act. I, g. guivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton régne vienne. Nallh. VI, 10
ïioniinaire:
Mauvaises nouvelles du M- GoHJartl —
Pour le Roi — Conférence des pasteurs
alleraands établis en Italie — Introduction (le îa pomme de terre eh Piémont ~ Société Vaudoise d'Utilité
Publique — Nouvelles Religieuses —
Bibiiograpliie — Avis.
MAUVAISES NOUVELLES
de M. COILLARD
Nous exlrnyotis d'une lettre de
M. Adolphe .lalla, de Loatile'2 Septembre, ce qui suit:
(('Depuis plus de 3 semaines nous
sommes dans l'anxiété au sujet de
notre cher M. Coillaid. Déjà le 4
Août, ne se senlanl pas très-bien,
il céda à l'évangéliste Willie le culte
de raprés midi. Cependant, grâces
à son énergie, il continua justju’au
'JO à vaquer à ses occupations. Mais
depuis lors il a soulierl le martyre,
et le.s douleurs causées par la néphrite, ia cystite, l’hypertrophie de
la rate, la constipation... ne lui ont
presque plus donné un morhent de
répit. Ses soulïrances sont si vives
qu’elles lui arcàchenl souvent des
gémissements qu’on peut entendre
du dehors, la nuit comme le jour.
Nous sommes surpris que son pau
vre corps, affaibli par la maladie
qui Je mine depuis deux ans, puisse
encore résister. Nous avons essayé
successivement de bien des remèdes,
nous avons supplié te Seigneur de
le guérir, d’adituoir ses soul'fi'ances...
mais il n’a plus trouvé de sommeil
(pie quand je lui ai administré le
chloral. Dieu lui donne la grâce de
.souffrir sans se plaindre, mais il ne
nous a pas encore exaucés. Garderonsnous encore longtemps notre cher
doyen*? Il est peu, très peu probable,
car, s’il se remet assez pour partir
pour l’Europe, il le fera au plus tôt.
Autres uouvelles. Depuis le 17
Août nous avons la visite de M.
Bertrand, de Genève. Comme il
s’intéresse à tout, aux moindres
délails de notre œuvre ! I! semble
se sentir dans son élément et nous
a dit à plusieurs . reprises (ju’il se
fait du bien chez nous. Je l’ai accompagné plusieurs fois à la capitale.
Il va nous quitter pour un petit
séjour à Nalolo chez les Béguin,
ses compatriotes. Il en repartira Je
■12 pour Kazoungoula.
Willie étant absent depuis une
semaine, nous avons dû donner l'école à Nyondo, un de nos catéchumènes, et le faire seconder par
les élèves de la première classe.
Celte école nous donne passablement
2
- 394
de souci. Elle a souffert au départ
du roi pour la chasse, en Mai, et,
depuis lors elle ne fait que végéter.
J'ai parlé aux élèves et aux chefs,
et j’espère qu’elle va se remonter
un peu. Déjà le nombre des enfants
s’esl élevé un jour à 76, Mais qu’est
cela quand nous pensons aux 450
que nous avons eus, et aux 220
inscrits? Il semble qu’un, souffle
d’indifférence passe de nouveau sur
ce grand village de Lealuyi. Même
parmi ceux qui s’étaient déclarés,
il s’est fait un. triage; sur 100 inscrits nous avons déjà dû en retrancher une vingtaine qui ti’élaient pas
des nôtres. Une impi'ession un peu
vive, de bonnes intentions, cela ne
suffit pas, c’est la rosée du matin
bientôt desséchée par les premiers
rayons du soleil. Nos cœurs en
saignent, mais notre noyau de fidèles
ne s’en trouvera que mieux. Une
bonne note pour nos catéchumènes,
femmes et filles, e’e.st que la semaine
dernière elles ont refait spontanément
le crépi.ssage de la chapelle, le soi,
Les murs, le tout gratuitement et
avec joie. À la prière matinale de
chaque jour nous continuons à avoir
une moyenne de 40 à 50 personnes,
M. Bertrand .s’est émerveillé des
résultats qui ont été ohlenus, mais
nous aspirons à beaucoup plus. Oh !
priez toujours pour nous et nos
convertis, pour ce pauvre roi, pour
ce pays encore couvert de ténèbres.
Une question qui a beaucoup
préoccupé les Barotsé c’est la trnite
de.s esclaves. Un portugais, arrivé
le 43 Août, a annoncé sans la moindre honte qu’il venait demander
l’autorisation de traverser le pays
de rO. à l’E. pour aller au Bochoukouloumboué et au Bonkoïa acheter
des esclaves. Ses dons faisaient envie au roi, mais la présence des
missionnaires, ces sentinelles incommodes parfois, et, nousi, osons l’espérer, un peu de conscience conseillaient de ne rien avoir à faire avec
cet homme. Après bien des hésitations Us appelèrent le Portugais et
en pleine assemblée publique lui
interdirent de traverser le pays. Cet
homme, à l’ouïe de ce refus, se mit
dans une colère furieuse; il se leva,
jeta à terre chapeau, mouchoir, ombrelle, et se retira précipilamment
en se frappant la tête. Comme nous
étions contents d’eutendre de telles
décisions! Hélas! Léouanifca vient
de nous dire hier qu’ils iront faire
leur traite au Boloubaie, où elle est
encore en vigueur. Oh! quel alttait
l’appàt du gain a sur ce pauvre roi
et comme il fait aisément taire sa
conscience avec de telles subtilités
jésuitiques. N’est-ce pas aussi un
mauvais signe qu'il ail laissé passer
45 jours sans venir voir M. Coillard
malade? Qu’elle est puissante l’intliience de Satan 1 Oh! que Dieu
manifeste d’autant plus la Sienne!»
Les missionnaires du Bas, familles
L. Jalla et Goy, avec les nouveaux
venus M. Davit,l’évangéliste Théodore
et .sa femme, sonipartis de Kaz.)ungoula le 44 Août et, après un voyage
sur le fleuve qui ne fut pas sans
incidents palpitants, ils arrivaient à
l.oatile le 6 Septembre. Ils y trouvèrent M.'Coillard un peu mieux,
mais toujours très faible. «Je crains
beaucoup, écrit M. Ij, Jalla le 44
Sept., qu’il ne. prenne plus le dessus.
II voudrait partir maintenant, mais
hélas! le pourra-t-it encore? Comme
il lui est pénible de se voir ainsi
cloué sur place par la douleur, incapable de nous présider. Le Dim. 8
Sept, il y eut 420 personnes au culte.
Quand j’eus terminé la prédication,
M. Goy ajouta quelques mots, et M.
Coillard, qui surmontant sa douleur
avait tenu à êtie là aussi, termina
par quelques avertissements que son
état rendait plus solennels encore.
Nous avons retivoyé l’ouverture dé
la conférence, espérant ((ue notre
doyen pourrait y intervenir, mais si
te mieux larde noos devrons commencer quand même, car il s’agît
de reparlif' aux premiers jours d'Octobre. Nous espérons aller le 46
faire une visite en corps à Séfoula.
3
- 395
I
r,e roi est. cordial et aimable. Presque chaque jour, malgré la famine,
il nous envoie de la nourriture:
viande, poisson, sorgho. Il a donné
un bœuf h tuer pour les Goy et
nous, et un à Davit. J’en ai reçu
un second du père d’un de mes
gamins. Nous avons donc amplement
de quoi nourrir tout notre monde
sans êire à charge à nos hôtes.
Sauf M, Goillard, les santés sont
bonnes; Emma cependant a presque
chaque jour la migraine. Nous avons
immensément joui, Marie et moi,
de retrouver notre grand Valdo qui
a aussi reconnu ses parents et qui
est heureux de les avoir».
POUR LE ROI
«Je dis: Mon œuvré est'pour le roi.»
Psaume XL V, v. 2.
Dans la dernière lettre de M.""
Goillard qu'a publiée le « Journal
des Missions de Paris », on lit l’incident suivant; « A ce moment approche un canot que nous guettions
tous depuis quelque temps. A voir
ces trois hommes se plier sur leurs
rames, chaque muscle tendu, quelqu’un remarque: Ce sont des messagers du roi, c'est ainsi qu’on rame
quand on est envoyé par iui. —
Quelle leçon pour nous chrétiens! »
Oui, quelle leçon pour nous tous
pasteurs et (Idéles! Je n’ai pu lire ce
passage sans me sentir humilié et
repris. Est-ce bien^ ainsi que nous
faisons l’œuvre de notre Roi? Peuton reconnaître à notre ardeur, à
notre énergie, à notre persévérance,
à notre joie que c’est pour lui que
nous travaillons? Quel que soit ce travail,que ce soit celui du pasteur ou du
maître d’école ou du professeur, ou
de ta mère de famille, ou de l’ouvrier,
il doit être accompli dans ce sentiment que nous 'sommes au service
du Seigneur. S.t Paul, dans l’épitre
aux Ephésiens, exhorte les serviteurs
à ne pas servir leurs maîtres seule
ment sous leurs yeux comme s’ils ne
pensaient qu’à plaire aux hommes
mais « en faisant de bon cœur la volonté de Dieu comme serviteurs de
Christ; servant avec affection le Seigneur et non le.s hommes ».
C’est là ce qui rehausse et ennoblit
les moindres occupations et peut
donner, à l’accomplissement du devoir le plus vulgaire, de la dignité,
presque de la beauté. Supposons une
servante qui balaierait une chambre
en se disant: «Je vais le faire comme
si on me disait que notre Seigneur
Jésus-Christ va y entrer et exprimei'a
son avis sur mon travail ; » — il me
semble qu’elle le ferait non seulement avec soin mais avec un entrain
mêlé de recueillement; il suffirait de
cette pensée pour transformer ce
mo,uvement presque machinal en un
acte de culte.
An lieu d’envisager les choses ainsi
nous retombons à chaque instant
dans l’erreur qui consiste à diviser
nos travaux et nos œuvres en deux
catégories, celle des choses que nous
faisons pour Dieu et celle des choses
que nous faisons pour nous-mêmes.
Eh bien! dans les vies où il y a un
tel partage, à quoi reconnaît-on ce
qui est fait soi-disant pour le Seigneur? A la peine que cela donne,
au peu de plaisir qu’on y prend, au
peu d’entrain qu’on y met, à la facilité avec laquelle on s’en décourage et on r abandonne. Voyons,
n’est-ce pas vrai? quand nous avons
travaillé avec la pensée qu’il nous
en reviendrait plaisir, honneur ou
profit, n’est-ce pas alors que l’on
nous a vus attentifs, soigneux, patients, persévérants, souvent même
jcyoux? Et quand nous avons fait
quelque chose par devoir ou comme
on dit quelquefois trop légèrement
« pour l’amour de Dieu », ne nous
a-t-on pas vu trop souvent prendre
des airs d’enterrement, hésiter, lésiner sur le temps ou l’argent à donner, manifester bien clairement à
tous combien cela nous demandait
d’efforts ou de sacrifices, nous dé -
4
— 396
courager aux premiers obstacles et
accueillir avec empressement la première axcuse décente'pour battre en
retraite? Honte à nous! honte à notre égoïsme, à notre paresse, à notre
lâcheté! il faut que des païens du
centre de l’Afrique viennent nous
donner une leçon! Cher lecteur,
chère lectrice, ne l’oubliez pas; après
avoir posé cette feuille, prenez en
main votre marteau, votre plume,
votre livré, votre fer à l'epasser, votre aiguille ou votre balai avec ce
cri: « Mon œuvre est pour le Roi »!
et qu’en nous voyant faire, le premier venu puisse dire: Cette personne ne travaille pas seulement
pour le salaire, pour la nourriture
qui périt, , pour l’approbation des
hommes, mais pour le Seigneur luimème. C’est ainsi qu’on écrit, qu’on
étudie, qu’on repasse, qu’on coud,
qu’on balaie, qu’on scie ou qu’on
rabote lorsqu’on est au service du
Roi des rois ».
H. A.
établis en Italie
ConférenGe des pasteurs Mleiuauds
À une lettre adressée par la V. Table
à nos frères les pasleui's Allemands
établis dans les villes principales
de notre patrie, il a été répondu
comme suit:
Honorés Messieurs et chers frères,
La Table Vaudoise a envoyé à la
i5®conférerjce despasteura allemands
évangéliques d’Italiè ses salutalions
et ses vœux pour que les travaux
de celte assemblée fussent bénis.
Au nom de la Conférence nous devons vous exprimer nos remerciements profondément sentis pour celle
preuve d'égard et de condescendance
fraternelle, et vous assurer en même
temps de notre vive sympathie pour
l’œuvre de l'évangélisation d’Italie.
Si vous mentionnez le vivant intérêt que noire pairie et, d’une manière spéciale, la haute maison sou
veraine des Hohenzollern, prennent ÿà cette œuvre, noua, de notre côté,
bien que des étrangers en Italie, nous ,
ne nous réjouissons [)a.a moires de ■ '
pouvoir sous la prolection des lois
et' de S. M. le l'oi Hiimbei'l, vivre
d’une manière conforme à notre foi
et célébrer libiernent noli'e culte.
Nous avons saisi avec joie l'occasion de fortifier et de rendre pins
visible le lien (jin unit les églises
évangéliques allemande et ilalieiiire ;
en nommant un dépulé an Synode ■;
de l’Eglise Vaudoise. Nous avons
chargé le pasteur Hörste! de S. Remo
d’appotier les cordiales saliilalions de
notre conl'érence an Synode, en Septembre 1896.
Dieu bénisse rexiension de l’Evangile en Italie et forlilie par son
esprit les messagers de la bonne
nouvelle dans leur lâche rlifficile,
Qu’Il bénisse les comrhunau(é.s évaugéliques; qu’il le.s accroisse loujours
plus de sorte que l’Ilalie unie devienne une aussi dans la foi, dans
la foi évangélirpie.
Au nom de la Conférence des paslenrs évangéliques allemands;
Nnples, le 19 Ndv. 95. Messine, le 2S Kev. 95.
Th. Thedü R. Hahtwich
Préaidenl. Secrétaire.
S;illt'C'o9HcMoH de la
pomme de terre eii Piémont
Le 1 Dé3. a élé découverle à
Turin une inscriplion en honneur
de Vincenzo Virginio, qui vécut de
1752 à 1830, et qui serait censé
avoir introduit,la pomme de terre
en Piémont. A ce propos, nous
puldions ici un document t|ui prouve
que le niérite de celte inIroducLioii
est d'h aux Vauclois. qui connaissaient la culture du-précieux tulrercule environ un siècle avant laf ■
naissance du susnommé Virginio.
Ce document ,n’est autre qu’un I j
extrait du Journal que tenait .Arnaud
et qui a été conservé à Scbôneberg
en "Wurtemberg.
5
- 397 _
« Le 22 Avril vers le soir, est
arrivé Maître ,1, A. Seigooret de
Luzerne en Piémont, avee 200 pièces
de pommes de terre, qu’il à apportées des Vallées à Mr. le pasteur
Henri Arnaud, Modérateui' et Colonel dés Vaudois, aux Mûriers de
Schôneberg, lesquelles furent cultivées et plantées par lui-même dans
son jardin, dont il en reçut l’automne
suivant de la même année passé
deux mille pièces de 3 diOéi'enles
sorlôs et couleurs. Mr, Henri Arnaud
en envoya 1500 pièces dans chaque
colonie vaudoise de Wurlternborg,
dans le Margraviat de Durlac et
dans la principauté de Gochsheim,
à d. dans chaque colonie vaudoise
100 pièces, pour en recevoir en
propre et les cultiver pour leur
subsistence, et pour en jouir comme
ils étaient accoutumés dès leur séjour dans nos vallées vaudoises du
Piémont. Le Synode évangélique
vaudois tenu en 1702 a arrêté unanirnent : de honorer Mr. Seignoret,
notre cousin et compatriote, établi
maintenant à Lucerne de Wormberg
de- vingt-cinq Gouldes d’empire
(monnaie allemande) provenant de
la collecte pour les Vaudois, pour
récompense de ses peines et bienfaits
à cet égard. Mr. le dit Seignoret
est de celte manière devenu un
bienfaiteur, et l’apporteur des premières pommes de terre dans l’Allemagne.
■ La culture de ces fruils de terre,
que nos gens nomment Iriffule,
palale.s etc, a été jusqu’ici, en 1710,
que chose et' fruits privé.s, et même
presque défendue, puisque nos médecins allemands, les ayant éprouvées
chémiqueraeut, et en ayant bû le
suc, voulurent eu avoir trouvé une
aorte d’yvresse et d’étourdissement,
décrièrent ces fruits de terre nuisibles
à la santé etc. Mais comme nous
savons déjà depuis longtemps tout
le contraire de" ces fruits, que nos
gens jouissent depuis plus de 50
ans, les ayant reçu de l’Angleterre,
et qu’on en mange en Eîollande,
Irlande, Italie etc. en grande profusion, nous nous sommes point tenus
à celte défense.
Notre clier compatriote faisant
cet été (1710) un voyage en Angleterre, Irlande et Hollande, apporta
encore un plus grand nond>re de
ces pommes de terre en question
que non seulement les Vaudois,
mais aussi les Allemands de toutes
les contrées s’eu procurèrent avec
grande assiduité. L’on verra dons la'
suite le bienfait iiue Seignoret nous
a produit par l’acquisition de ces
bons fi'uils de leri'e.
Aux Muricis do Schonberg, le 24 Nov. 1710.
H. Arnaud,
PfliV. et Mod. des Vd- Ev ».
Soci&lé Vaudoise d'Utilile publique
Le Bureau de cette Société a publié et
envoyé au loin la circulaire suivante:
Aux Vaudois qui habite.sit
LOIN DES VaLLLES.
Ches's Compatriotes,
L’amour du pays natal est un
sentiment si puissant chez tout bon
Vaudois, qu’aucune dislanÇe ne peut
le détruire, et nous sommes sûrs
que vos pensées et vos cœurs sont
constamment tournés vers ces chères
Vallées, où nos pères ont tant souffert et lullé pour leur foi, et où ils
sont rentrés à main armée lorsque
leurs ennemis les ont forcé.s d’eji
sortir.
Mais il n’y a pas entre les Vaiidois qui sont établis à l’étranger et
les Vallées des relations aussi régulières qu’il serait à désirer. Il y a
sans doute des correspondances intimes et familières, mais elles se
limitent à un petit nombre de personnes, et il est lare que la population des Vallées dans son en.semble
ait des nouvelles un peu exactes de
ces nombreuses colonies Vaudoises
répandues, on peut dire, dans toutes
6
— 39á —
les parties du monde; et beaucoup
de celles-ci restent, à leur tour,
trop étrangères à la vie' et à l’activité de la mère patiie, faute de
communications régulières.
Il est à désirer C[ue celte lacune
soit comblée, et c’est ce que se
ftropose de faiie une association
qui vient de se fonder aux Vallées
sous le nom de Société Vaudoise
d’utilité publique.
Le but de celte société est d’encourager et d’aider selon ses moyens
tout ce qui peut contribuer au bienêtre matériel et moral de la population Vaudoise, soit aux Vallées,
soit au dehors, en accroîti'e la prospérité et en favoriser le progrès.
Mous ne-pouvons entrer ici dans
beaucoup de détails sur le programme de la Société^ qui est, du
reste, assez clairement indiqué paile nom qu’elle s’est dontié et par le
but tel que nous venons de l’exprimer'. Mais nous tenons à vous dii'e
qu’une des choses qu’elle s’elforcera
de faire sera précisément d’établir
et de maintenir des relations aussi
régulières et suivies que possible
enli'e les Vaudois des Vallées et
ceux que les devoirs de leur vocation ou les besoins de la vie ont
conduits à s’en éloigner', pour aller
exer'cer leur activité jusque dan.s
les cottlrées les plus loitttaiires
La Société setrvita aii^.st de trait
d’union entre les membres dispersés
de la grande lamille Vaudoise, auxquels elle offrir’a le moyen de vivre
dans urte plus élr^oile commurrion
les uirs avec les aulr’es, cor'r-espondarrt avec eux, les tenant au courant
de ce qui se fait aux Vallées, et
renseignant la patrie commune sur
les conditions, la vie et les pr'ogrés
de ses entants qui sorrt à l’étranger.
Mais pour (|ue rrotre association
puisse atleiiuir’e ce but il est nécessaire qu’elle ait des repré.set)tants
aussi nombr’eux que possible parmi
tous les Vaudois, non seulement
aux Vallées mais au dehors. Ce ri’esl
qu’à celte condition qu’elle pourra
être digne de son nom et de sa
tâche.
.éiitssi rtous verron.s vous inviler
cor'dialement à entr'er dans la Société Yaudoise d’utilité publique,
dont la fondation réporrd, cr-oyonsnous, à un véritable besoin, et qui
rendra certairremenl de grands services si elle retïcontre chez tous
nos compati'iotea la sympathie et
l’encouragement dottL elle a be.soin.
Tout Vaudoi.s, homme ou femme,
peut en être membre, err payarrt
line cotisaliorr annirelle do.it le mi‘nimum a été fixé à un franc. Pour'
ètr-e membre fondateur il faut se
faire inscrir’e avant le l"“ Jartviei'
1896 et payer, pour l’armée 1895,
une cotisation de deux francs an
moins. 11 va sans dire que dos contributions plus fortes sont reçues
avec l’econnaissance, mais le minimum a été fixé à un taux aussi
modeste que possible pour que tous
ceux qui y sont disposés, même les
moins favorisés de ta tordune, périssent faire partie de la Société.
Quoique" le Statut soit encor’e err
préparation, nous croyorrs pouvoir
dir-e dès à présent que partout où
il y aur-a un gr'oupe de membr-es
sutfisamment rtomlu'eux, ils aur-ont
la faculté de s’or'ganiser en sectiorr,
et de se réunir aussi souvent qu’ils
le voudront, pour s’enlretenir, soit
des intérêts généraux de la société,
soit des questions paf-liculières à la
section elle-même, et délibérer dans
les limites qui ser'orrt fixées par le
réglement. Le Statut accordera aux
sections locales toute la liberté qu’il
sera possible de leur laisser sans
I nuire à l’unité d’action de la Société.
En attendant que l’organisatiorr
I soit définitivement an^êtée, tous ceux
( qui se seront fait iit.scr-ire comme
membres pourr-ont se constituer en
comités provisoir'es pour discuter "le
projet de statut et de réglement
qui leur .sera envoyé, et faire parvenir leurs observations au Comité
central. Les membres isolés pourront
7
309
correspondre directement avec le
Comité.
Persuadés ([ue vous approuvez
pleinement, le but pour lequel la
Société s'est constituée, et que plusieurs de vous tiendront à tionneuid’être inscrits au rôle des membres
fondateurs, nous vous prion.s de
faii’e parvenir au plus tôt votre
adhé.sion à l’un des soussignés,
membres du Comité promoteur, qui
a été chargé de diriger la Société
pour une année et de préparer le
règlement.
Agréez nos salutations fraternelles.
Torre Pellice, Novembre 1893.
Les Membres du Comité
N. Tourn professeur, président
J. Geymet employé, caissier
Em Eïna-RD négociant,secrétaire
J. Vola, avocat
J. Jalla professeur
B. Goss négociant
I). Charbonnier industriel.
Nouvelles Religieuses
Missions en Chine. M. Lloyd de
la Société Anglicane rapporte que
pendant près de onze ans plusieurs
missiotinaires travaillèrent à Joochow
et dans son voisinage, sans qu’il se
produisît une seule conversion. En
1861, enfin, trois hommes se donnèrent à Christ et actuellemerd dans
cette province le nombre des chrétiens indigènes est 'île 30,0Ü0; celui
des missionnaires cliinois de 10, et
celui des églises de 170,
Le professeur Headland, qui enseigne dans l'université de Pékin, affirme que l’empereur 4e Chine lit
systématiquement le N. Testament.
Il en est arrivé à l’évangile de S.
Luc.
Parmi les agents <ie la Société
I pour rintérieur de la Chine, 32 se
suffisent à eux mêmes et 16 sont
maintenus en partie par des amis.
Un ami en maintient 5, 3 en maintiennent 2 chacun, et 39 un chacun.
Deux amis pourvoient ensemble au
salaire d’un missionnaire. Ces faits
sont très remarquables.
Régions fermées à l’évangile. On
parle souvent du Tibet, comme du
seul pays (jui soit encore fermé à
l’évangile. Il y en a d’autres, cependant: p. ex. l’Afghanistan, le Betouchistan, le Napanl et le Bhotan. 11
faut espérer que la visite récente
faite par le jeune souverain .Afghan
en Angleterre aura pour résultat que
le Ciiristianisme et la Bible seront
moins maltraités dans ses états.
Espagne. L’église protestante épi.»copale, qui a élevé le premier temple <à Madrid, vient d'actpiérir deux
anciennes églises catlioliques â Séville, une à Villagarcia et une à
Monistral en Catalogne,
Autriche-Hongrie. Une Facullé
de lliéôlogie réformée vient d'être
éfablii' à rUniversité de Ivlausenbourg, en Transylvanie.
Allemagne. M’’ N. Nardi n’ayant
pu, pour cause de santé, accepter
la vocation de l’église françaisevaudoi.se de Friedriehsdorf sur le
Mein, c’est M” Emanue! Christeu
qui l’y substitue.
BIBLIOGRAPHIE
\i Imprimerie Claudimne de Florence pi'épare de fort intéressanles
et importantes iVoMymMiés pour Noël
et Nouvel an prochains. Voici les
piincipales ;
1) Notre historiographe hieti
connu, Mr. le Doct. Emile Comba,
a puliM'é le premier volume de son
Histoire de la Réforme italienne,
résumée en une série de biogi'aphies. Ce volume porte pour titre:
1 NOSTRI Protestanti — I. Avanti
la Riforma. Prix; Ir. 3,50; relié fr, 5.
8
m
— 400
2) Le temps est venu, D. m.,
où nous pouvons conlinuer la publication d’autres Commentaires sur
le N. Testament, d’api'és la mélbode
si appréciée des Commentaires du
Dr. Stewart sur les Evangiles. Le
procliain volume, dû à la plume
expérimentée du prof. H. Boaio, s'appelle ; L’Epistola ai Romani-. —
Prix: tr. 2 ; relié fr. 3.
3) Les lecteurs du Témoin connaissent notre intérêt pour les Missions. Atin de développer cet intérêt
parmi les églises italiennes, Mr. le
past. William Meille a résumél’hiatoire de.s Missions, et particulièrement
des missions africaines, dans les pages
palpitantes d’un livre illustré de 27
incisions , et intitulé : Conquiste
Africane, Prix; fr. 4,25; relié, fr. 2.
4) L’ éditeur des publications
périodupies de notre Société des
Traités, Mr. Bart. Pons, a posé une
première pierre pour riiistoire de
l’évangélisation italienne en racontant en 12 tableaux patriotiques et
descriptifs la vie d’un évangéliste
en Loinbardie du 1867 au 1870.
Ce sont nos Bozzetti Evangelici.
— Prix; fr, 2; relié fr. 3.
5) Un jeune auteur nous a
fourni un joli ouvrage pour la jeunesse C'est le Don Baruffa. ~
tb'ix : fr. i ; relié, fr. 2
O'*) En outre, voici les publications annuelles de 1 ’ Imprimerie
Claudienne:
I.A Strenna dei fanciulli, ¡ir
1896. Prix: fr. 0,25.
L’Amico Df casa, pr 1896. Prix;
fr. 0,25.
La Parola del Giorno, pr 1896.
Prix; fr. 0,60.
Iættere DI Natale 1895, , pr
adultes. IjC cent: fr. 3.
Lettere di Natale 1895, pr enfants. Le cent: fi'. 3.
7®> Des cartes bibliques, florales et-autres, de prix différents.
S’adresser au Directeur;
EDOUARD JALLA.
Abonnemeots reçus:
Pour 1895: Hôpital, la Tour; M,
Long J. Louis, Ribels Prarnol.
Pour 1896: Hôpital, la Tour; M mes
Peyron-Bidot, France; Eynard, Païenne.
g:
* *
En remerciant les personnes qui
ont bien voulu répondre à notre
appel, et celles qui ont généreusement anticipé pour 1^896, nous rappelons qu’il y a encore 32 abotiné.s
à l’Intérieur, et 15 à l’Etranger, qui
doivent payer leur abonnemeiit pour
l’année qui touche à sa fin. Nous
attendons d’eux que cet état anormal
cesse au plus tôt.
ENCORE SOUSCRIPTION BERTOT
L’église italienne de Scranton,
Etals Unis
Fr. 15
H'ous prions la dircelioii (1rs
friiiilles "faisant rehangc av(;e
l(ï Témoin de les adresser d(Vsorinais à üf» le l*rof. JEii%lV
JALI.A.
M VENDERE
IN LUSERNA SÄN GIOVANNI
cascina di reddito di ettari 7,50
circa pari a giornale 19 1[2 circa
di antica misura composta dì vigna,
campo, prato e boschi; con fabbricati facilmente adattabili per due
famiglie. Si vende,anche in due lotti.
Rivolgersi, per trattative, alla Segheria Enrico, Benech, in Lusenia
San Giovarmi; ,
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina