1
OlnoLVileme aiixieo.
IV. 33.
3 Juia 1870.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBD03IADAIRE
Spécialcincnl consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Vaudoise.
Que toutes las choses qui sont véritables........ occupent
vos pensées — ( Philippiens., IV. S.)
PRIX d’abohnememt ;
Italie, âk domicile (un ani Fr. 3
Suisse..................*5
France..................* 6
Alleinaprne R
Angleterre , Pays-Bas » 8
Un numéro ^é'pnré : 5 cent.
Pn numéro arriéré : 10 cent.
BUREAUX D ABONKEMENT
Torriì-Peu.ici: : Via Maestra,
N. li, (Agenzia bibtiograflca)
PiGMìRoL : J. Chiantore Impr.
Turin--./.J. Tron, via Lagrange
près le N. 22.
Fr.ORKNCK ! Libreria Evangelica, via de’Panzani.
ANNONi'ES : fi cent la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envols franco. S'édresser pour radinioisiration
GW Bureau à Torre-Pellice .
via Maestra N. 42. — pour la
rédaction: A Mr. A. Revel
Prof, a Torre-Pellica.
Soinni.air'o
Le rapport de la Table au Synode. — Le
Rapport de la Commission d’Evangélisation
au Synode. — Délibération de la Table. —
Le Synode Vaudois (suite et fin). — Souscription ^Monnet —Annonce.
LE R4PrORT DE L4 TAREE
au Synode.
M’’ Charles Luigi, dans l’Eglise
Libre du 27 mai, définit le rapport un genre littéraire qui a ses
règles, son style, ses formes convenues. Le rapport « débute par
des considérations générales, lieux
communs que sautent la plupart
des lecteurs. Puis il passe à la
solution du problème ; étant donnée
une oeuvre, n’eu voir et n’en laisser
voir,, que les beaux ^és. II ne
dit rien de faux, il cache
une partie du vrai.... L’optimisme
y coule à grands flotL et le style
s’en ressent. 11 est bourtoufflé, ta-'
pageur....; il abonde en phrases à
ejSfet, etc. ^ ,
j„Ley rapport fie la Table au SynpctéjTjhâtons-nQus^de le dire, ne
rentre^jpas dans,cette catégorie. Il
débqtp;'(très-simplement, par oette
phrasq.. .i! jf>
M.M. et très-honorés frères, uous venons
déposer dans vos mains- le mandat dont
le dernier Synode a bien voulu nous honorer encore, et vous rendre compte de
notre administration pendant l’année qui
vient de s’écouler.
Cela dit, il passe eu revue l’état
général des Eglises, les oeuvres de
bienfaisance, et l’instruction (primaire et secondaire), outre diverses questions spéciales qu’il serait
possible de classer plus rigoureusement qu’on ne l’a fait. Nous recueillerons plus tard les impressions
de détail ; aujourd’hui, c’est de
l’Eglise en général que nous voulons entretenir nos lecteurs.
Pour se faire une idée, aussi
exacte que possible de notre situation , il faut puiser à deux sources :
les visites pastorales et les rappbbts
des Consistoires. ,
.-.Dans le courant de l’annéela
Table ,a fait sia? visites ;pastorales,
y compris celle du Rosario.i.Mais
si,.elieq témoignent que les Eglises:
commencent à prendre un isérieux
intérêt ;à leurs pfopresi affaires ,
témoignent également de l’indifférence d’une masse d’electeurs.
4 .p^ ©X. jl ' n’ajamais para-
2
.170
aux visites pastorales que le tier^
envibon des électeurs inscrits ; et
le cas n'est pas isolé; nous croyons
plutôt qu’il est la règle. Les corps
électoraux renferment donc du bois
mort, en quantité.
Viennent en second lieu les rapports des Consistoires. Quelquesuns, dit la Table, mais quelques-uns
seulement, sont faits avec soin et,
à ce que nous croyons, avec une
scrupuleuse exactitude. Tels autres
sont malheureusement, pour le fond
et pour la forme , d’une sécheresse
et d'une pauvreté que les années
ne guérissent pas.
Après tout, on le voit, les sources ne coulent pas avec abondance,
et c’est plus par nécessité que par
choix que la Table en use avec
beaucoup de discrétion. Il nous
paraît néanmoins qu’il serait possible d’entrer dans plus de détails,
alors que la Table voudrait donner
suite à l’idée qu’elle exprimait dans
son rapport de 1869 et qui consisterait, sauf erreur, à résumer successivement et nominativement les
rapports de nos 16 Consistoires.
Il y aurait avantage aussi à orner
le rapport d’un tableau statistique
dans le genre de celui qui est
dressé chaque année par la Commission d’Evangélisation.
Mais il est temps de dépasser le
seuil et, après avoir brisé la coque,
de goûter l’amande. Elle est d’abord
très-amère ; elle nous a remis en
mémoire les eaux de Mara qui ne
se pouvaient boire à cause de leur
amertume.
Ou nous parle en premier lieu
de l’habitude invétérée et persistante de s’arrêter par groupes aux
portes des temples aussi longtemps
que se poursuit la lecture de la
parole de Dieu, et de n’entrer qu’à
l’ouïe du chant. Nous ne voulons
pas nous flatter , mais il y a longtemps que VEcho des Vallées s’est
élevé contre cette déplorable organisation du culte qui frappe de nullité la lecture de la Bible en la
plaçant au début, alors que l’assemblée se forme, au milieu du
bruit et de l'inattention générale ,
ou en face des bancs vides. Mieux
vaut la supprimer à cet endroit,
en exonérer le chantre, et la confier ensuite au pasteur au moment
où il s’apprête à parler. Une lecture méditée et bien faite ne manquerait pas de solliciter puissamment l’attention.
En second lieu , c’est l’habitude
moins générale peut être, mais tout
aussi enracinée, de quitter l’assemblée sans attendre la fin du service.
Elle dérive d’une fausse conception
du culte , pour laquelle le sermon
est tout, et la prière et le chant
communs ne sont rien. Cette idée
fausse, il faut la redresser.
Pénétrant plus avant dans son
sujet, le Rapport de la Table signale plusieurs faits d’une gravité
extrême , constituant un mal déjà
chronique , mais non sans remède.
Sur plusieurs points, pendant la
plus grande partie de l’année, et
tout particulièrement les dimanches,
se célèbrent des fêtes païennes,
sources de désordre et de corruption , tristes manifestations de la
mondanité. Les consistoires de Bobi
et du Villar sont ceux qui ont réagi
avec le plus de franchise et de courage contre ces excès ; puisse leur
exemple êtré universellement imité,
caf 'des rapports sont en général
3
-171
ou d’une timidité excessive, ou d’un
optimisme confiant qui en remon-j
trera.it à celui du Doct. Pangloss. '
En vérité timides ils sont, si, à
l’exemple de l’un d’entr’eux, ils
énoncent le principe que le grand
air envenime les plaies au lieu de
les guérir. Heureusement, la Table
n'est pas de cet avis, et elle a mille
fois raison de stigmatiser le silence
comme une lâcheté ; car « il y a
tout à perdre à dire paix là où il
ny a point de paix , et à bander
à la légère la plaie du peuple de
Dieu » (p. 9).
En vérité aussi, optimistes ils
sont, si à l’exemple de l’un d’eux ,
ils concluent en disant que « la
somme du bien l’emporte sur celle
du mal ». C’est la tendance des quiétistes, ou «des hommes tranquilles»
comme on peut les appeler dans la
langue du pays ; pour eux, tout va
pour le mieux dans la meilleure
des églises possibles , et comme le
disait le président du Synode dans
sa réponse à l’un des députés etrangers , ils sont de ces gens heureux
qui ont pour maxi me et pour refrain':
la vai prou hin parêi (cela va assez
bien comme cela),
A côté de ces maux , — paganisme plus ou moins inconscient,
désordres, mondanité, — il y en a
d’autres dont le Rapport de la Table fait également mention , et qui
ne sont pas moins graves. C’est
d’abord la fréquente profanation du
jour du repos, mal chronique affectant la prospérité matérielle aussi
bien que la prospérité morale de la
population. C’est ensuite la déplorable influence exercée, d’un côté,
par la plus mauvaise partie des émigrants qui reviennent périodiqt^
BoeUt de l’étranger (c’est-à-dire de
la France), et de l’autre par l’immigration , dans les basses terres ,
d’une population ouvrière ignorante et dissolue. C’est la manifestation libre et effrontée de la corruption qui a marché de pair avec
les progrès matériels. C’est enfin
le formalisme, la plaie générale et
profonde de notre masse de 6 à 7
mille communiants , « dont un si
grand nombre n’ont pas encore discerné le corps de Christ et communié à sa mort et à sa vie » (p. 8).
C’est là, conclut le Rapport, ce qui
explique tout ce qui précède.
Mais on aura beau se plaindre
du formalisme ; on ne lui aura pas,
pour cette raison, fermé les portes.
La vérité est que le formalisme est
lui-même un fruit de la situation
générale de l’Eglise. La base actuelle de l’Eglise, où est-elle? Elle
repose sur une masse indifférente,
irrespectueuse , amie des plaisirs ,
plus païenne en un mot que chrétienne ; elle repose sur une multitude bariolée, mobile, changeante,
sur une population qui retient le
nom de 'Vaudoise , mais qui, considérée en bloc , ne s’inquiète guère
de regarder au rocher dont elle a
été tirée, ni à la carrière d’où elle
a été taillée. Cette base , il la faut
déplacer ; le peuple vaudois n’est
pas Véglise vaudoise ; il est temps
que l’église devienne une société
de personnes unies par la même foi
et sérieusement occupées des intérêts du règne de Dieu.
Dans les excellents rapports auxquels la Table, depuis plusieurs
années, a habitué le Synode, il nous
semble que l'idée peuple prime encore trop l’idée église. Ils nous ren-
4
-175
seignenl mieux sur l’état moral de^s
la population en général, 'que sur
la vie propre des églisôs ellesmêmes. Ce dernier sujet est traité
aussi, mais avec beaucoup moins
d’étendue (pp. 9 et 12) ; ici cependant est le véritable intérêt du sujet, car on pourrait y voir et y
toucher du doigt plus d’un fait réjouissant, plus d’une manifestation
de la piété , plus d’un témoignage
substantiel que bien des membres
de notre église ont à cœur l’avancement du règne de Dieu. On verrait aussi que le niveau de l’instruction s’est élevé, que les écoles
du dimanche se sont développées,
et que dans un bon nombre d’églises, le pasteur n’est pas seul à la
tâche. On verrait en particulier les
efforts consciencieux qui sont faits
par plus d’une église pour marcher
dans la voie de l’indépendance matérielle et de la libéralité. Mais là
dessus, nous nous en référons à
notre compte-rendu du Synode (N.
20), où se trouve réproduite, dans
• ses traits principaux, la discussion
au sujet des collectes dont l’importance n’a échappé à personne.'
En résumé., que désirons-nous
’ de plus dans le Rapport de la Table
'au Synode ? , ' ' '
in i. . ■ ..( , f r. -J
Une analyse de chaque ^rapport
^ de consistoire , accompagnée d’un
tableau' ^statistique , et, j .comparée
, avec les résultats des visites pasto
lU'vo •*iieia.a>(Oiiiiv': Je '
- Le premieViplan réservé ..inon
. pljas.j^,.la;^population en général,
t-rnaisM^j lài(yia|,de.,l’Egliso propre
^juaept, d}|^i f>; i, .(iiiü '
11© emciq eêbi {A^suivr^J
-ite'i au'ju r.ff ■'lié'! oioa
LE RAPPORT
de la Goinmission â’Ëvangélisalion
i au Spode.
Le Rapport de la Commission
d'Evangélisation s’imprime à la
fois en italien et en français pour
la plus grande commodité des
nombreux amis de l’œuvre. Il passe
en revue toutes les stations , du
N. au S. et de l’O. à l’E. et les
fait connaître par des extraits plus
ou moins étendus empruntés aux
rapports de chaque évangéliste. H
se termine , cette année , par un
coup d’œil d’ensemble , heureuse
innovation , — et par un tableau
statistique enrichi de nouvelles
données; en outre il est orné d’une
carte dressée par les soins de M.
le chevalier Jervis, membre de la
Commission.
Ici encore , à l’égard de quelques points spéciaux, nous renvoyons le lecteur à notre compterendu du Synode ; notre but étant
de faire connaître l’état de l’œuvre
en général, et l’esprit qui y préside.
Mouvement. Lé mouvement
progressif pe s’est point ralenti.
Le nombre des ouvriers, malgré
le vide si' douloureux produit par
la mort du Docteur Desanctis,
malgré le départ de M' G.' Appia
et celui de M' J. P. Salomon qui
qui se rend au*' Rosario , — est
éhcore d’une unité'supérieur à
c’eltii de l’année dernière : 89 au
Ti'êU de‘88 ,' à sà'voir 20 pasteurs,
jl'S,' évangélistes, et 54 iflstituteurs
et ’''institutridès. Autour des 30
'Stàtions que ï’oh comptait déjà en
,1869t‘ SB groupent) aujourd’hui
)pââ liíóins de 25 Ou 30" locaKtés
té^Wîèréôient’" visitées et^^^dont
5
-173
plusieurs pourront, avec l’aide
de Dieu , devenir elles aussi , des
centres importants. Sur ces 30
stations, il y en a 16 qui sont
pourvues de locaux leur appartenant. — Le chiifre des personnes
intervenant au culte serait, à trèspeu de chose près, égal à celui
de l'année dernière , s’il ne fallait
tenir un compte à part des 120
membres de la congrégation dirigée par M' le prof. Geymonat à
Florence. N’était enfin le même
motif, le nombre des communiants
dépasserait le chiffre de 2 mille,
<à savoir le lj3 des communiants
que les églises des Vallées ont
inscrits sur leurs registres. —
Sur un chiffre de 340 catéchumènes , il 3’- a eu , dans le courant
de l’année, 170 admissions nouvelles. Par contre , l’on a perdu
38 membres , dont 20 sont retournée au catholicisme , 7 sont passés
à l’incrédulité, et 11 ont été expulsés.
Ces derniers chiffres peuvent
donner une idée de l’esprit dans
lequel l’œuvre a été poursuivie.
Partout le catéchuménat est entouré de sérieuses garanties ; et
partout aussi la discipline évangélique est sérieusement exercée.
Non seulement on ne retient pas
malgré eux les membres indignes,
mais , s'ils tardent trop de s’exclure d’eux-raêmes, on les expulse.
Bien loin de s’opposer à ces mesures disciplinaires, la Commission
( p. 42)'exprime l’espoir qu’elles
seront toujours mieux appliquées
à l’avenir , parcequ’elle y voit,
avec raison, un gage de la stabilité de l’œuvre. Et c’est sans aucun
doute à cet esprit de fermeté que
les congrégations sont redevables
‘d’une homogénéité plus grande,
base nécessaire de toute organisation vivante , corollaire obligé
de la manifestation de la vie religieuse , condition essentielle de
tout progrès dans le devoir de
suffir à ses propres besoins.
Progrès matériel. En 1869,
la coopération pécuniaire des congrégations était de fr. 7775 56 ;
aujourd'hui, elle s’élève à francs
9504 17. Différence en plus : fr.
1728 61 que le seul accroissement
numérique serait insuffisant à expliquer. Si nos églises des Vallées,
à raison de leurs 6 mille communiants, devaient contribueur à leur
propres besoins dans la même proportion , leur coopération pécuniaire devrait se chiffrer par une
somme de 30 mille francs.
f Sera continuéJ.
Comntunicattono.
La Table Vaudoise nous transmet la communication qui suit;
Copie de délibération.
Aujourd’hui 31 mai 1870 dans le local
ordinaire de ses séances à La Tour et au
nombre des ci-bas signés, a pris les délibérations suivantes:
Vu la relation du Modérateur sur sa
visite au Rosario Oriental et les détails
circonstanciés qu’elle renferme sur l’état
actuel de la Colonie vaudoise qui y est
établie, ses perspectives d’avenir, ses
ressources et ses besoins;
Vu l’éméritation accordée à M' Morel et
le choix fait par la Table et sanctionné
par le Synode de M’ le Ministre J. P. Salomon pour le remplacer dès le 1' août
prochain en qualité de pasteur de la Colonie ; ,
Considérant que si les colons sont prêts
à pourvoir intégralement à l’entretien de
6
-174
leor pasteur aussi bieu qu’à celui de leurs
iustituteurs tant de la grande que des.
petites écoles, il seraient dans l’impossibilité de subvenir par eux-mêmes à tous"
les frais de construction du presbytère,
de l’école paroissiale et|du temple à bâtir
au centre de la Colonie et sur l’emplacement acheté au nom du la Table;
Considérant qu’il y a urgence à ce que
au moins les deux premiers de ces édifices
soient prêts dans le plus bref délai;
Considérant enfin que, sans prendre
un engagement positif et pour une somme
déterminée, le délégué de la Table auprès
des colons leur a fait espérer un concours
efficace ¡pour l’érection immédiate des
édifices dont ils ont absolument besoin ;
Plus que jamais convaincue de l’importance au point de vue de l’évangélisation d’un établissement pareil à celui de
la Colonie Vaudoise du Rosario, et ne
doutant pas de l’intérêt qu’il inspire non
seulement à l’Eglise Vaudoise elle-même,
mais aussi aux amis chrétiens qui soutiennent fidèlement cette Eglise et coopèrent avec elle dans l’œuvre que le Seigneur lui a confiée;
La Table arrête:
1) Les consistoires de l’Eglise Vaudoise sont invités à recueillir au sein de
leurs paroisses respectives, par les moyens
qu’ils jugeront les plus eflScaces et dans
le plus bref délai possible, les offrandes
volontaires destinées venir en aide aux
colons pour la construction des édifices
publics;, presbytère, grand ecole et temple.
2) Un appel spécial et pressant est
fait aux amis chrétiens do cette Eglise,
pour le même objet et cette entreprise est
placée sous la protection puissante et fidèle du Seigneur à la gloire duquel elle
doit concourir.
Signés: P. Lantaret Modérateur,
£. Malan Mod. adjoint,
A. Gay Secrétaire,
E. COSTABEL.
P. Mevnier.
Pour copie conforme.
A. Gay Secrétaire.
La Tour, le 31 mai 1870,
LE SYNODE YAEDOIS
f Conlin. et fin, V. N. 31, page 166A
La séance est reprise vers 3 b. après
midi. — Toutes discussions relatives aux
œuvres des différentes Commissions et
administrations nommées par le dernier
Synode ayant été terminées, le reste de la
session fut employée â discuter, les dlfféreiite.s propositions remises
à la Commission chargée de les classer
et de donner sur chacune d’elles son préavis. — Celles de la Table relatives à la
gestion ayant la priorité, c’est par là quo
l’on commence. Après avoir voté une proposition concernant un don fait à l’Eglise
j par Miss Warne, le Synode approuve la
Table d’avoir [désigné M. Salomon pour
être pasteur de la Colonie du Rosario et
la charge de tout régler avec lui pour
son départ, de s’entendre avec les colons
pour sou entretien et de faire un appel
aux membres de l’Eglise et à ses amis
pour venir en aide [aux colons dans la
bâtisse de leurs temples, de leur école
centrale, de leur presbytère ainsi que pour
fournir aux frais de voyage du pasteur
Sur la présentation du Corps des pas
teurs le Synode nomme sans discussion
M. le prof. Albert Revel au poste de professeur d’exégèse à l’Ecole de théologie
de Florence. 11 sanctionne Téméritation
accordé par la Table à M. le professeur
Jean Revel et à M. le pasteur Michel Morel.
Sur la proposition de la Commission
d’examen de la gestion de la Table, et
après quelques observations relatives à la
possibilité de réalisation, le Synode recommande à la Table et à la Commission
d’Eyangélisation de s’occuper des moyens
d’améliorer la situation des pasteurs et
ministres émérites.
Après une longue discussion, M. Ribetti
propose et le Synode adopte l’ordre du
jour sur une proposition tendant à supprimer la pension de retraite que M. le
pasteur émérite A. Bert reçoit de l’Eglise.
— Une autre proposition de la Table est
adoptée en ces termes; Les consistoires
sont invités à faire connaître à la Table,
dans le courant de novembre, le montant
7
-173
exact des portions d’houoraires des régents
de quartiers, autres que celles de l’administration de l’Eglise.
Sur la proposition de M. le chevalier
Barone député de Turin', le Synode charge
son président d’adresser aux diverses stations d’évangélisation de l’Eglise Vaudoise
une lettre fraternelle de sympathie et d’encouragement, et une lettre spéciale à la
Congrégation présidée par M. le professeur
Geyraonat à Florence.
Sur la proposition de M. Ribetti, le Synode invite les pasteurs, les évangélistes
et les membres des Consistoires à insister
auprès des personnes qui se marient pour
qu’elles ne négligent pas de demander,
après la célébration du mariage civil, la
bénédiction nuptiale.
Après la prière jjrononcée par M. le
pasteur Durand-Canton, la séance est levée vers cinq heures et demie.
Séance du 20 mai. — Elle s’ouvre vers
8 heures du matin par la lecture du chap.
6 de VEpUre aux Caíales et par la prière
prononcée par .M. le pasteur D. Gay de
Praly. Après lecture, modification et approbation du procès verbal, le Synode ,
sur la proposition de M le pasteur^Meille,
charge son Président d’exprimer a M"
veuve Desanctis la part profondément
sentie que l’Eglise vaudoise a prise et prend
encore à la perte douloureuse qu’elle a faite
dans la personne de son cher et vénéré
mari, notre frère et collègue dans l’œuvre
du Seigneur.
Le rapporteur de la Commission des
propositions donne lecture d’une pétition
de plusieurs maîtres d’école employés dans
le champ de l’évangélisation dans laquelle
ils demandent de participer aux changes
et aux bénéfices de la Caisse de retraite
des Régents. M. le prof. Malan fait observer que le réglement même relatif à la
pension de retraite des régents répond à
la pétition puisqu’il embrasse tous les
régents indistinctement employés par l’église et brécetés par la Table.
Une proposition de la Table tendant à
faire valoir en faveur de M. le prof. Rivoir,
au concours qu’elle a publié pour la place
de professeur des deux classes inférieures
duj-Collége de La Tour, les chiffres qu’il
a obtenus au concours ponr la place qu'il
occupe au Pomaret, soulève une asser
forte opposition; étant mise aux votes,
elle est adoptée par 18 voix et rejetée' par
le même nombre ; le vote décisif du président amène le rejet do la proposition.
Nous passons sous silence quelques propositions dont les unes ont été écartées
et d’autres ne sont pas d’un grand intérêt,
et nous arrivons à deux propositions formant un seul tout mais votées séparément
et admises à l’unanimité. Par la première
le Synode exprime à M. le pasteur Lantarel Modérateur, en même temps que sa
vive gratitude pour le dévouement dont
il a fait preuve envers l’Eglise en entreprenant le long voyage du Rosario Orientalcf, pour y faire uue visite pastorale à
nos frères i|ui y sont établis, son entière
approbation 'pour tous les arrangements
que, de concert avec nos colons, il a jugé
devoir prendre pour le bien soit temporel
soit spirituel de ces derniers, et forme les
vœux les plus ardents pour que le résultat des mesures adoptées soit à la gloire
de Dieu et pour la prospérité toujours
croissante de la Colonie.
A la suite de quelques paroles émues
de M. le prof. Charbonnier, le Président
l’invite à être l’organe de l’.Assemblée en
présentant à Dieu une prière d'action de
grâces pour la protection dont il a entouré
notre frère M. Lantaret dans son long et
périlleux voyage et en implorant sur lui,
sur la Colonie, et sur le frère qui ira
bientôt être son pasteur, les plus précieuses bénédictions du Seigneur. Vint ensuite
l’autre partie de la proposition en ces termes ; En outre le Synode plus convaincu
encore aujourd’hui qu’il ne l’était il y a
un an de la grandeur du service que
notre cher et vénéré frère, le D' Stewart
a rendu à nos frères du Rosario et par
eux à notre Eglise toute entière non seulement en poussant à cette visite, mais en
procurant largement les moyens de la réaliser, lui réitère pour ce nouveau témoignage de sa charité ajouté à tant d’autres,
l’expression de sa vive gratitude, et orI donne que le portrait à l’huile du rév.
Docteur soit exécuté aux frais de l’Eglise
8
-ne
ù triple exemplaire dQut l’un serst placé
dans la salle de la bibliothèque du Collège
de La Tour, l’autre dans la salle de la
bibliothècjue de l’Ecole latine dû Pomaret
et le troisième dans une des salles du
Palais Salviati à Florence, pour conserver
aux générations è venir les traits vénérés
de celui qui fut pour notre église un ami
Si constant et un si généreux bienfaiteur.
Une lettre de M' Louis Kert, ministre
consacré en France, demandant au Synode d’étre employé à l’évangélisation
dans les Vallées, est renvoyée à la Table.
Le Synode recommande instamment aux
Consistoires et è la Commission d’évangélisation do faire sentir à leurs administrés
le devoir de concourir à alimenter la caisse
de retraite des Régents.
Les deux propositions suivantes sont
votées sans discussion.
1. Le Synode fera parvenir aux Vaudois
établis à Marseille une adresse leur exprimant tout l’intérêt qu’il porte à leur
prospérité spirituelle et les exhortant à
profiler des moyens d’instruction et d’édification qui sont à leur porté et à faire
revivre le souvenir afléctueux que, sans
nul doute, ils conservent de l’égli.se de
leur patrie.
2. Le Synode invite le bureau à écrire
une lettre à nos compatriotes établis à
Lyon pour les remercier du bon souvenir
qu’ils conservent pour notre église et ses
œuvres, pour leur exprimer sa sympathie
et ses encouragements à continuer dans
la même voie.
La besogne despropositionsterminée, le
président rappelle au Synode la fraternelle
invitation des délégues'de la Société Evangélique de Genève et de l’Eglise Libre du
Canton de Vaud d’envoyer une députation
à l’Assemblée de la première et au Synode
dû la seconde. Le Synode lai.sse à la Table
le soin de désigner un député.
Les résolutions suivantes sont votées à
Tunanimité ;
Le Synode invoque la bénédiction de
Dieu sur S. M. le Roi Victor Emmanuel II,
sur la Famille royale, sur le Parlement et
sur les Miriistres" et forme les vœux les
plus sincères pour la prospérité toüjours
croissante de la Nation et des institutions
qui la régissent.
Le Synode exprime sa vive gratitude,à
tous les chrétiens qui, comme églises,
comme sociétés ou comme individus,'
ont continué à donner à notre'Eglise des
témoignages de sympathie et à la .soutenir de leur bienveillant et efficace concours dans l’accomplissement de la tâche
que le Sei^éur lui a confiée.
Le prochain Synode se tiendra dans le
Teriipfe neuf de la Tour.
La séance suspendue à midi, est reprise
à trois heures pour procéder à l’électioa
des diflérentes administrations de l’église.
Sont nommés membres de la Table ;
* MM. P. Lantaret Modérateur,
E. Malan Mod. adjoint,
A. Gav Secrétaire,
E. COSTABEL ,
P. Meynier.
Sont nommés membres de la Commissiou d’évangélisation;
MM. Doct. Revel Prés., —Chev. Jervis,
— M. Prochet, — J. Malan, — A. Revel.
Sont nommés membres de la Commission des hôpitaux:
MM. P. Lantaret, — B. Tron, —D. PelLEGRiN, — J. P. Bonjour, — M. Bouvier.
Le bureau désigne comme prédicateur
au prochain Synode M' le pasteur Lantaret et à défaut".M'l’évangéliste E. Cornbe.
Après lecture des Actes du Synode, une
prière d’action de grâce et le chant du
verset du Te Deum: «Gloire au S'Esprit»,
le président déclare close la session Synodale de 1870.
SOUSCRIPTION
pour une pierre tumulaire à la mémnire
du sergent Monnet.
Report du N.
M' Josué Besson (Lyon)
fr. 84 45^
» 3
Total fr. 87 45
Err*ata.
On est prié de Corriger dans le N. 21
quelques fautes qui intéressent le sens :
A la page 163, col. 1, ligne 17 enlevez
le point; — même page, même colonne,
ligne 11 (d'en bas), au lieu de souiller,
lisez rouiller] — à la page 166, col. 2,
ligne 18, il n’est plus question de Florence,
mais do la station oe Livourne ; — à la
page 168, col. 1, au lieu de M. H. Peyrot
pasteur émérite, lisez : if. le chevalier' H.
Peyrot. ' ,
À VEPÍDRE
En entier ou par pièces , une propriété d’environ 20 journaux , sur
colline de St Germain.
Pour les conditions, s'adresser à M.
Loots. Rostan à 5« Germain.
A. RiVEL Gérant.
Pignerol, Impr. Chiantore.