1
Coh><;.çourant svec la Poali
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annîk XXI. N. 33.
15 Août 1895.
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pour une seule lois — IS ceptimes de 2 i 6 fols et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
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le Prof. H. Meille, Torre Pellice, et pour r Administration
à N. Jean Jalla, prof., Tprre
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LE TEMOI
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me eerei témoins. Aet. 1.8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Qiie tou règne Vienne. Eatth. VI, 10
W « III ni fl I r t
Les eaux jaillÎBsantes (ftn) — Un dimanche
à Brighton' (.suite et fin) — Kecrutement des membres de l’église — Correspondance — Nouvelles du Zambèze
— Evangélisation — Chronique Vaudûise. — Avis.
M. H. M, Grant d’Arndilly fut
iin des plus sérieux,, habiles et infaligahies évangélistes laïque.s de cette
époijue. Il fut un exerriple remarquable de Ykomme du monde transformé par la grâce en homme du
monde à venir. Doué, natureflemeiit,
d’un caiaçtère volontaire, courageux,
droit, l’éducation qu’il avait reçue
avait contribué, pour beaucoup, à
tempérer une certaine âpreté, résultat
d'un excès de qualités énergiques. La
gi'âce fit beaucoup plus encore. L’adoucissement complet vers la iin de
vie, dé ce caractère hardi, brusque
iûsqu’à la rudesse, fut une démonsIbaiion de la puissance de l’esprit
de la croissance dans la grâce.
A sojxante et dix, ans son cœur
âtbit'posséilé du zèle pour la maison
de Dieu. C’était touchant de voir ce
^au vieillard, courbé par l’âge, quit-.
ter son paradis d’Arndilly, justement
à l’époque où la nature le revêtait
de ses plus grands charmes, pour
s’adonner, avec une ardeur inépuisable, à son œuvi e de prêcher Christ,
À la conférence de Stirling, en 1869,
il semblait déjà revêtu de la pleine
luiniéc«. du
amicalement la main sur 'l’épaule
d’un ministre de ses amis, il lui tüt;:,
« Vous avez besoin de repos. Pour
vous c’est encore trop tôt d’être à
bout de forces. A liez chez moi ; prenez
possession de tout ce qui s’y trouve
et vous verrez,, ce qu’un air pur,
une belle vue. et une tranquillité
parfaite peuvent faire sur vous «.
A quelqu'un qui lui demandait quand
il pen.sait rétourner à Arndillÿ il
répondait,; « Je ti’y vais pas maintenant; je n’ai pa.s besoin de repos;
je dois travailler •». Il continua donc
son chemin vers le Sud^i saisissant
toutes les occasions qui s’offraient à
lui de prêcher l’évangile; et quelques
mois après il mourut à .Newcastle
comme un guerrier couvert de; sou
ârmure. Bien des personnes âgées
et à leur aise disent volontiers qu’el-,
les sont trop vieilles pour travailler.
Mais voyez comme la grâce de Dieu
transforme les pensées. Lui était
trop,vieuæ pour se reposer!
Animé du même esprit, bien qu’ap-
2
- 266
partenant à une autre classe sociale,
était le rude, courageux et pourtant
tendre, doux et humble de cœur
Bobert Annan, prédicateur itinérant.
Comme tpus les hommes de Dieu
de ce temps là il s’adonnait à la
prière secréte. Fl lui consacrait des
nuits entières; c’était le secret de
sa force. Deux jeunes gens chrétiens
raccompagnèrent, un jour qu’il se
rendait à un petit village pêcheur
à quelques mallés au Sud d’Aherdeen.
Gomme ils ..s’en retournaient, par
une nuit sombre, le cheval de leur
voiture s’effraya, prit le mors aux
dents et les entraîna, dans une
course vertigineuse, le long des rochers, au bas desquels venait battre
la mer. Incapables d’arrêter lé furieux
animai, les compagnons d’Annan
parlèrent de se jeter hors de la
voiture comme du seul moyen d’échapper à la mort. Très calme, il
les persuada de n’en rien faire;
puis élevant la voix il s’écria « O
Père, .arrête le cheval! » Incontinent
le cheval s’arrêta et i»ersohne n’eut
le moiiidre mal. Obéissant à l’ordre
de son maître, il s'enfermait souvent
dans' sa chatalyrè pour prier Dieu
« en secret » et le Père « qui le
voyait dans le secret » l’en récompensa « pubtiqiiement '» par le doux
parfum dont il entoura sa mémoiie
et par les bénédictions que ressentirent ceux quiauivirent son exemple
de consécration héioïque pour le
bien d'autrui. *
Mentionnons brièvement, en terminant quelques-uns des résultats
de ce réveil de 1859 D0. ■
1'. Ca place donnée à la personne
et à 'fœuvre du S. Esprit dans le
culte, l’enseignement et fceuvre de
l'Ëglise, fat plus grande que par le
passé. f
2. Le fait de la conversion fut
considéré comme'le seuil de toute
vie éhrétienne; et îa possibilité dPes
conversions soudaines fut pleinement
admise.
3. On aifirma que rasaurance
du'saâut et là joie q'ui en découle
étaient le privilège de tout chrétien.
Les plus jeunes croyants pouvaient
en faire la bienheureuse expérience
aussi bien que les chrétiens les plus
avancés.
4. Il en résulta que le ton général
de la vie chrétienne fut notablement
plus serein et joyeux.
5; De chanter fréquemment,
dans le culte public et dans les réunions privées, fut un des legs les
plu.s précieux du réveil fie 1850 60,
car il prépara les égli.ses pour les
nioLivements ultérieurs. ?
0. On reconnut plus que jamais ,la légitimité et la valeur du travail,
des laïiiues pour l’avancement du,
règne de Dieu.
7. De ce mouvement sortit une
armée d’ouvriers qui, se rappelant
avec joie les heureux jours de leur
jeune.sse spirituelle, ti-availièrent et
prièrent sans cesse (»our obtenir de
Dieu une autre grande manifestation
de la grâce.
{Fin).
UN MANCHE A BRtGHTON
(Suile et fin}.
Mais on’ entend la musique militaire. des soldats vont délAOucher
sur ia placCi je les attends. Le»’
voici marchant en bon orrlre, jouant
avec ensemble, aceompagné.s, comra«'
à l*aris, d’enfants’ et de grandes
personnes iis approchent; sur leur
bamiiére et sur leurs easqiietles, on
lit; « Armée du Salut». Me voici
donc encore en pt'ésence d’ime de»
manifestations religieuses de la Grah*'
de-Bretagne. A quelques pas -en
arriéie marche un policemanj évidemment chargé de faire i'espeéter
la lilierté de lâ conscience, de P*;,
parole et même de la fanfare.
La réunion du Connauglit Inslitute que l’on m’avait recommandée
comme particnliêrementintéressante,'''
avait Heu â 7 heures; trois cent®
personnes se pressent dans le sa)4e>
3
2Ôt
arrive encore; quaad l’auditoire
est formé, il y en a plus de quatre
cents. Les chants .sont beaux, enIraînanUs, les prières ferventes, l’aliucution du jeune évangéliste chargé
de la réunion est piatique et bien
pensée. 11 développe l’histoire du
jeune homme riche, insistant .sur
ces mots : « 11 te manque une chose ».
; l^uis il annonce qu’aus.sitôt après
ia clôture, une réunion plusihtime,
; un afler-meeling aura lieu et il y
? invite ceux-là surtout qui cherchent
le Sauveur. Environ 150 personnes
; restent dans la salle, et alors com' mence utie séance vraiment émouvaiiie, très bien conduite par le président de la réunion, et bien dans
lesmœursde l’Angleterre prole-stanle.
Après avoir à nouveau imploré le
secours de l’Esprit de Dieu, l’évangéliste invite ceux des assistants qui
connaissent par expérience la joie
du salut, à dire en quelques mots
ce que Dieu a fait pour eux, afin
<]ue les inconvertis présents dans
I auditoire comprennent combien est
Ijélle et précieuse cette chose — la
seule nécessaire — qui leur manque encore, comme elle 'manquait
&u jeupie homme riche. Quelques
instants de silence et puis c’est un
len roulant de témoignages personnels, paKant de divers points de la
salle; tout est simple, vécu, allant
droit au but. Peu de formules stécéolypées, chacun dit librement ce
que Dieu a fait pour lui. Cependant
I la pensée principale est la môme
chez tous: « Je ne connais le vrai
lionheur que depuis que j’ai donné
Qion cœur à Dieu. Vous qui ne
l’avez pas fait enco.'e, ne lardez plus
vous aussi aurez la paix ».
, Le premier qui se lève est un
'vieillard. Depuis cinquante ans il a
choi.si la bonne part et il vient dire
que Dieu est fidèle. Un jeune bons« Christ sauve aussi les jeunes,
d l’a fait pour moi, il le fera pour
^ous ». « j’étais venu, dit un auSie,
Pour écouter et non pour parler,
hiaîs je me reprocherais de n’avoir
pas dit, moi aussi, quelque chose
de l’amour de mon Sauveur». Un
monsieur d’âge mûr, dit à son
tour: « J’étais comme le jeune homme riche, honnête, respectable, je
me vantais d’être aussi vertueux
que n’importe quel croyant et ipensais
pouvoir me présenter la tête haute
devant Dieu. 11 m’a montré imon
erreur, a brisé mon orgueil et puis
il m’a sau vé ». « Quant à mol, dit
un homme, pas de danger que j’aie
pu me croire s-ans reproche; j’étais
dans la marine de l’Etat et ai vécu
dans le péché comme tant d’autres.
Je me croyais pei’du sans ressource
et n’e.spérais pas le salut pour un
homme tel que moi. Mais on m’a
parlé de Christ, alors j’ai profilé de
l’occasion et maintenant ma vie est
tout autre et je suis heureux ».
Une jeune fille se trouble au moment de parler, mais le président
de la réunion l’encourage et elle
dit aussi en qiitelques mots ice que
le Seigneur a fait pour elle. Quinze
ou vingt personnes, jeunes et vieux,
hommes et femmes, se lèvent ainsi
aucoessivement et de «leur place
confirment par leur témoignage, ce
qui a été dit à la réunion générale.
L’assemblée leur répond souvent;par
ces mots : « Praise tbe Lord » ;(Dieu
soit loué). Le jeune éyangélifîlè, en
homme habitué à être soutenu pai'
son auditoire, ajoute de .temps en
temps quelques remarques < à ce
qu’on vient d’entendre, oo indique
un verset de cantique approprié,
Plusieurs personnes seraient eocoi^e
disposées à répondre à son aRpel,
mais l’beure est écoulée, et plutôt
que de fatiguer les assistants^ .tpieux
vaut emporter le regret de n’avoir
pu tout entendre. Lairéunion eat donc
terminée. Quant au* i fruits qu’,elle
portera, Dieu les connaît, mais après
avoir entendu dans le cours de cette
soirée plusieurs personnes dire:
« C’est dans cette „salle que Dieu
m’a donné la paix », fauditew de
passage a acquis la preuve que
l’œuvre accomplie dans le « Gon-
4
- 5J68 —
naught Institute » n’est pas une œuvre
stérile. Les méthodes de nos frères
d’Outre-Manche diHèrent des nôtres
et ne peuvent pas toujours être
transportées telles quelles parmi
nous ; mais n’avons-nous pas beaucoup à apprendre de ce Christianisme
vivant, agressif, conquérant? Satis
oublier « la vie cachée avec ChrisI
en Dieu », les chrétiens de nos
Eglises ne devraient-ils pas davantage être prèls à paraître eux-mêmes
sur la brèche pour rendre personnellement témoignage à la grâce de
Dieu afin de pouvoir s’approprier
les paroles du Psalmiste (ps. 40):
« Je n’ai point renfermé ta justice
au dedans de mon cœur; voilà, je
n’ai point fermé mes lèvres; lu le
sais, Eternel I »
L, Appia.
(£e Témoignage).
RECRUTEHT DES MEIIBRES DE L’EGLISE
Synode de 1866,
Art. XVn. Le Synode exprime le
vœu que pasteurs et anciens se pénètrent bien de l’esprit et de “ la
portée de l’article du Réglement
pour la Paroisse, relatif à radraiàsion
des Catéchumènes, afin que celte
mesuré porte de plus en plus les
fruits excellents que l'Eglise a le
droit d’en attendre.
Page 17. Le § XVII relatif à l’admission des Gatéchuménés s’il ne
condamne pas expressément les réceptions collectives, comme n’étant
ni rationnelles ni évangéliques, est
du moins destiné à en prévenir le
retour. Il est boti de faire observer
à ce sujet que l’article 4 du Réglement pour la paroisse exprime sans
réserve aucune le principe rationnel
et évangélique de l’admission individuelle.
Synode de 1869:
Page 16. Le rapport de PerrierMarieille attire 1! attention sur le
mode de recrutement des membres
de l’Eglise, Le Consistoire du Perrier
est exhorté à persévérer dans la
voie, quelques fois difficile, qu’il
s’est tracée; le plus grand mal pour
nos églises étant, sans conteste, l’admission en leur sein de membres
dont la seule capacité est d’avoir
suivi plus ou moins longtemps un
cours de religion. I/ins(rucLion est
une préparation mais non la porte
par où l’on entre dans l’EglLse. Si
donc nous voulons avoir un corps
électoral vraiment capable, il faut
se montrei' difficile quant aux nouvelles admissions et renoncer résolument aux coupes réglées de catéchumènes.
{Copie Cort-forrne).
i
CORRESPONDANCE
-a-i--------^—
Còme, le 12 Août ,1895
('her Monsieur,
J’étais appelé,, il y a quelques
jours, à Blevio, pour y pi’ésider un
service funèbre. Blevio est un grand
village, dans une position }Httores^ue,
au fond (lu premier bassin du lac
de Còme. Il a dos villas célèbres et
des jardins, suspendus aux lianes de
la rnoulagne, qui comptent parmi
les plus beaux de la région. Un de
ces jardina — le plus beau, ce me
semble — s’ouvrait, jeudi dernier'^,
à une foule recueillie, émue... Madame Sophie Mylius, née Vonwüler,
la propriétaire d’une somptueuse demeure, venait de mourir; et toute
la population de l’endroit, conseil
municipal en tête, avait voulu lu*
donner une dernière preuve de sou
attachement. Celle dame laisse derrière elle le souvenir d une bienfai'
Irice. Un batelier me disait qu’ell®
donnait souvent de brillantes fêtes
aux personnes de son rang, mais
sans jamais oublier les pauvres.
Elle aimait à voir des heureux
autour d’elle. i
Dans son testament son cher Blê'
5
269
vio est mentionné pour un legs de
dix mille frs.
Les funérailles officielles devant
se f;,jie à Milan, la cérémonie liiL
simple et courte J’espère qu’elle n'en
a pas été moins hénie pour la nomItreuse assistance , parmi laquelle
plusieurs grands noms de raristocralie milanaise étaient re[)résenlés. Le
culte se fit au sein d’un parfait silence quoique tous les enfahls du
village fussent là.
Après avoir lu notre liturgie, je
prononçai une allocution sur le premier des versets qu’elle cite: « Mieux
vaut aller dans la maison de deuil
que dans la maison du festin » (Ëcc.
VII, 2) en rn’altachant au motif
principal de ce mieuæ, c’e.st que
Dieu y est plus prés. Üù trouvait-on
surtout celui qui sur la terre a été
l’image vivante de Dieu si ce n’était
près des aftligés? Je parlai donc de
Jésus Christ, de sa profonde sympathie pour toutes nos misères, de
sa croix, de sa victoire sur le péché
et sui' la mort. Je pre.ssai mes auditeurs (lé répondVe aux appels de sa
miséricorde, de saisir les trésors de
consolation, d’énergie, d’espéi'ance
et de vie éternelle qui découleiil
de .sa personne sainte. Le,s journaux
qui m’ont fait pi’ononcer un éloge
funèbre étaient donc inal renseignés
et je le regrette. Il est aussi à l'egretter que tes occasions les plus
favorables d'annoncer l’Evangile
soient presque toujours fournies par
de tristes circonstances; mais il est
assurément à désirer que ces occasions, (|uand elles se présentent, ne
soient pas perdnés.
Ce sera le vœu, la priéi’e des
lecteurs de ces ligues.
Agréez, Monsieur, les amitiés de
Votre dévoué,
Emile Hivdm.
IVouvelles du Zambèze
Kazoungoula, 8 Juin.
Nous II'avons toujours pas de
poste des Boiteux et Davyt; il est
décidé (|U0 les Boiteux se placeront
dés mainleiianl ici, tandis que Davyt
ira relever les ruines de Séfoula.
Des 2 évangélistes, l'un est pour
Séshéké, l’autre pour aider Willie
à l’école de Léalouyi puis(^u’Adol ■
plie va s’occuper de former nos futurs évangélistes Zambézieiis.
Le zélé de plusieurs d’entre nos
L14 catéchumènes nous réjouit Je
crois Litia prêt pour le baptême,
ainsi que Sébéso; Litia le recevra
[I. é. à Noël,, à la capilale.
Le jour de l'ènlecôle un devin
siesl déclaré pour le Seigneur et a
annoncé à tous ceux qui le consullaieiit qu’il jetait ses dés pour servir
Dieu.
L’école a eu vacance pour tout Mai;
ici a Kazoungoula nous devous toujours compter avec la famine, qui
est endémique; la région est >pen
favorisée, soit quant aux- poisso(i.s,
soit pour plusieurs céréales qui
croissent mieux à Séshéké et au
Borotsé,'ainsi manioc et aracliide.s.
J’espére cependant que les nouveaüx
bras amenés par Litia sauront tirer
du sol plus de ressources que i!es
paresseux de' Masoubïa, mais il y
faut du temps. «
A la suite de l’occupation du
Botébélé par les Anglais, nous en^
tendons (parler de blancs venant de
l’Est, d’autres longeant le fleuve;
d’autres sont ici au gué. Pandamatenga va être transformé en plusieurs ferrnes Nous avons ici un
américain, le pionnier d'une C.ie
à la recherche (Je l’or, le payant 1250
fr. par mois, et ses 10 compagnons
en proportion. Ils demandent au roi
de pouvoir explorer le Botoka et le
Boshoukouloumboué, prêts à prendre
par la force ce qu’il n’obtiendraient
pas de bonne grâce. Iis disent que
6
aW
m
(rici à Noël nous verrons arriver
au moins 300 blîuies, tous à lu re
cherche de l’or. Cliucun il’eux doit
d’ahord se faire inscrire à Gonhonlonwuio. Il y a déjà 3000 hluncs au
Ooléljélé', ils viennent de Ions pays,
s’y inarietit el s’y étahlissent délinitivemenl, non plus en uvenlnriers.
Gonboulouwaio, nagliéres capitale
de iobenspula, a déjft 1500 blancs,
et de nombreux Malébélé. Les maisons sont en l)ri(|Lies et les toits eii
zinc. 1/argent y coule à flots, un
eliarpenlier, maçon (>u forgeron y
gagne ses 25 fr. pai' jour. Les millions y aftlnenL ün parle déjà d’utiliser les chutes du Mosi-oa-'Toufiyâ
pour foui'idi’ l’éleclricilé nécessaire
à tout le Sud de l’AlHipie, éclairage,
voies (érrées, etc. Quant aux Bai'ofsé,
les uns sont heiireux de l’arrivée
des blancs: ce sont ceux pour rpri
J’arnoiir de la patrie. n’existe pas;
d’auires sentent Irès-hien que leur'
liberté et leur pouvoir louclienl à
leur leime. Que nous ré.seivont les
16 aimées prochainear ? Bieu seul le
sali; rnutS pour nous c’est le moment de redoubler de prières el
d’ellbrls, oli! que ne sommes-nous
10 rnission.naii'e.s de plus, .et 20 au.tres évangéliistes. Que l’on prie pour'
nous à la Tour, aux Vallées, qu’on
nous y lasse sentir que nous sommes vos représeiitanls parmi les
fraïens. Ge sentiment nous l'ait enlièi.femeiit défaut. ILésl aussi fâcheux
pour nous qu’à mesure que d’aulies
Vaiidois entiiOnt dans la mission,
pour partager le lout en parties
égalas, on diminue le isecoui’s qui
était envoyé à chacun, il faut arriver
à suivre une marche progressive
dans les con tribu (ions plutôt que
de lier les mains de eeisix qui sont
à l’œuvre..
LOUIS JÀLLA.
+ +
EVANGELISATION
MESSINE Rapport annuel pour
1894 95. « L’année qui vient de s’écouler a été exceplioHnelle pour
noire église. Elle a dû, avec un vif
regrel, .se résigner a voir parlii' un
cher pasteur qui, pendant huit ans,
avait iravadlé au mitieu 4'elle avec
activité et zélé et que rAdmrriislration a appelé ailleurs pour une mission imporlunte el dilfieile. Elle a
iiéammoins accueilli avec beaucoup,
de sympathie le nouveau coiilucleur qui n’était point inconnu à la
majorité de« frères ».
« Il venait d'arriver loi’srfue les
fremldeinenls de terre sOrvt sui'vennsDieu nous a miraculeu.sement épar
gués, quoique ions aient dû subir
des perles. L’amour fraternel d’églises sœurs et de divers amis en
Halle et à l’étranger, nous a mis
à même de secouiir36 larndles évan^
géliuiies el catholiques de Messine
el dailleurs. Nous leur renouvelons
l’expression de notre vive recon:
naissattce.
«Nous avons subi plusieurs perles,;
2 ruembres commuriiants'sQut mprls,
I a été expulsé, 11 sont partis, 8
qtri depuis plusieurs aniiées ne liérprenlaieirt plps les cultes oïd élei
radiés et 5 i[iii affirment avoir loujüurs les mêmes principes, mais ne
(louvoir pour des raisons parliculiéi'es Iréquenler les cultes, ont été '
irisci:’Us sur le pôle de.s adhérents.
Total 27 pertes. Nous avons eu 8
admissions par cerliflcat. Des 30 catéchumènes, aucun iii’a été admis,
leur préparation n’ayant pas été
jugée sul lisante.
Nüu.s notons un progrès dans la
fréquerrlation 'des culles dti soir.
Quelques cortférences ont attiré dans
itolre salle de nombreux auditeurs
du debot's.
Les conlribuRons suivent, elles
aussi, une ligne ascendante. Utr remerciement spécial est adressé aux
membres de la colonie
n
étrangéi'0
7
KS:
Ü!
2TÎ —
'loi depuis hier) des armées nous
donnenl un aide dotiU le prix est.
■ eliaussé [lai- la délicates.se avec laQuelle il est rail.
Finances. Frais de aille. Eritrée.s
fr. 3054,80. Sorlies l'r. ‘2454,40. En
caisse fr. 600,40.
Bienfaisance. Etilrées 304,51. Sor
lies 98,50; En caisse Tr. 206,01.
liollecle pour les vieiimes des lYemblemenis de terre EiiilréHs Ir.. 1162,20.
Sorties fr. 945,15. En caisse fr. 217,05.
GHRONIQÜE VAÜDOISE
LA TOUR. — Nomination de
p'eofesseurs. A la suite d’un rapport
favorable de la Commission cbar^ée
par la Table d’examiner les deman'les des caiidiifalis aux deux postes
de professeur mises au concoui's,
M. H. Meilleaété nommé professeur
d’histoire an Lycée‘et M. ,1. .lalla
profe.s.seur au Gvmnase.
Corps des pasteurs. I.e corps des
pasteurs n’a eu à s’occuper celte
année que de la nomination des
commi.ssions examinatrices appelées
à se prononcer sui' la gestion de
dilféreiile.s administrations, EIK s ont
été nommées comme suit:
Pour la Table: MM. Phil. Rostan,
pasteur,.!. Weilzecker, pasteur, l’ey'ot, instituteur au Pomaret et 1).
Ricca, instituteur'au Vdlai'.
Ihur la, Commission d’Evangélisar
lion, MiM. H. Bosio, prof. H. ’Trun,
pasteur, J. Cuisson, prof., et Henri
Roslan, iiégoc.
Pour la Commission des établisdements de bienfaisance, MM. J. D.
Riigon, pasteur, D l^eyrot, pasteur,
L Gardiol, prof, et E. Roheit, négoc.
S. JEAN. — Election de pasteur.
1.16 44 Août la paroisse a procédé,
la présidence de M. I« pasleut:
Ronnet, à l’éleet'lon de son nouveau
pasleui’. M. W. Meille a été élu avec
147 voix sur 131 votants. Le.s 44
autres se sont partagées entre MM.
B. Revei, C. A. Trun et Balma.s.
Il nous est difficile, dans les circoMslaiices parlicidièrés où iiousnous
trouvons vis-à-vis de lui, de parler
au nouvel élu comme un simple
collègue d.ins le ministère et de
cacher la grande joie que nous
éprouvons en voyant un héi'e aimé,
longlenips éprouvé par la maladie,
retrouver en même temps nue meilleure santé et nn champ d'activilé
qui, s’il exigera heaucoup de travail,,
ne manquera pas de donner, une
abondante récolle. Nos lecteuis nous
pardonnei'ofd. ce petit sfogd et se
joindront à nou-ssimplement comme
membi'es de l’Eglise Vaudoise pour
souhaiter au nouveau pasteur de
S. Jean heaucoup de force corporelle,
une ahondanle mesuré du St. Esprit,
beaucoup de joie, beaucoup de Ij uil.s
dans son Iravail, eii somme nue
carrière longne, becreuse et bénie
1 de notre Père Céleste. , , ■' ?,■.
^ ' ■ ■ • ■ . i. ! ':r
UN SCANDALE
H—H
Il n’est bruit en Allemagne, dit
VEifli.se Libre, que d’nu procès jugé
dernièrement à Aix-la-Chapetlé, et
que' des religieux de Mariaberg
avaient eu l’imprudence d’iiitenler
à pu M. Mellage qui avait signalé
des abus survenus dans cet él«.bli,ssemenl ë’aiiènés, letjiiel servait également de pétiilencier pouf tes prê-j
très insoumis. >
Les débots ont confirtisé lout ce
que Mellage'avait écrit dans sa bro-^^
cliure à l’égaré de la séqueslralion
arbitraire du prêtre Forbes, gardé
pendant trente neuf mois et qubl
avait aussi réussi à délivrer..
On a recueilli, des religieux euxmêmes, des avens épouvaidables. En
voiui un; «Jamais les médecins
ne visilaient notre établissemenl.
Les frères régalaient toujours les
peasioHnaiiifes de coups de pie«l.;
8
- 27S
souvent on faisait dégrinsroler les
fous (iu haut en has de l’escalier.
Le frère Kajus avait l’hahilude de
frapper les fous avec son Irou.sseau
de grosses clefs. Enfin nous plongiotis
les épileptique.s, lorsqu’ils avaient
des crises, dans une baignoire d’eau
glacée et nous leur maintenions la
tète sous l’eau jusqu’à ce qu’ils perdissent connaissance ».
Le trihunal a prononcé l'acquitlement de Mellage, et le parquet se
réserve de poursuivre tous les faits
qui ne sont pas couverts par la
prescription.
FAITS IIIAFRS
SUISSE. — La paroisse de Donimarlin a désigné comme premier
candidat au posie de pasteur le
suffragant M. Guigou, de Pral.
PARIS. — Dans une traduclion
catholique de la Bible, qui vient de
liaraîire à Paris à propos de Marc
XVI, 9 :« Jésus, ressuscité le malin,
le premier jour de la semaitie, apparut premièrement à Marie Madeleine, » on lit la note suiv. : « quoi
que notre Evangile n’en parle [>as,
il est évident que J. G. a dû d’abord
apparaître à sa divine mère »! Nouvel
exemple du sans-gêne avec lei^uel
le romanisme traite la révélation.
DANEMARK — La lutte Contre
l’alcoolisme est poussée dans ce pays
avec une remarquable énergie. Toute
personne trouvée sur la rue en état
d’ivtesse, est enfermée au poste de
police. L’aubergiste qui a lavorisé
l’ébriété doit payer le transport de
l’ivrogne et est puni d’une forte
amende. Toute résistance de .sa part
entraîne la fermeture de son auberge.
SOUSCRIPTION
pour rérection d’un Temple
ù (Polonia Vnldcnso..
Abonnements paj’és pour 1895:
MM. chev. Bertet, Env.-Pin.; Grill,
S. Louis (aussi 1896).
Long J.
L. feu Th., Pramol L. 0,70
PROGETTO
DI
^DOYO 0RGA]\AII1E1\T0
PER LE
Chiese della Missione Valdese
IN ITALIA
PUBBLICAZIONE D'INIZIATIVA PRIVATA
In vendita a Torre Pellice, presso la
Tipografia Alpina.
Prezzo : <20 Cent.
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Temple iu Ciabas. Di manche, 18
.Août, à 4 h. Culte avec prédication.
M. le past. G. A'ppial ayant eu l’obligeance de présider le culte de
Dimanche passé, Îe sujet indiqué
dans notre dernier numéro est maintenu.
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À Torre Pellice, via Appiolti N® 2;
prix modéré.
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au portier JOSEPH GHIGO.
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Le soussigné, propriétaire de
r « Albergo Piemotite », avertit sa
clienlèle qu’il vient d’agrandir et dé
remettre à neuf le dit élabji.ssement.
Pension à fis, 4,50 par jour
chambre compiise. î
Arrangement pour familles. «
Daniel Pasquet.
J. P, Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina