1
Soixante-septième année - Anno IX*
5 Juin '1931
N* 23
L ECHO
VALLEES
Spett. Biblioteca VaWese
,-r> <
TORRE PELLICE
PABAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les denx Amériques)
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Par an
L. 10,—
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On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de VEcho
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
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S’adresser : pour la Rédaction, à M. le Prof. Giko Costabel - Le Collège Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud,
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Tousles changements d’adresses coûtent fo centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
vx. Le numéro: !20 centimes ^
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
i Conferenza del IIP Distretto,
> La Conferenza avrà inizio Martedì 9
5 Giugno, alle or& 20.30, a Pisa, con un culto
I presieduto dal pastore G. Potrai.
Il pastore Arturo Muston ed il profes■: sore Silvio Pons, sìm, invito della Commisy sione Distrettuale, introdurranno lo scamìm di pareri su due argomenti di attualità.
L Per la Commissione :
f • Rinalix) Malan, sopraintendente.
f POUR LU VIE INTÉfilEUIIE.
i « Attenid.s-]e„ car il viendra as.suré
f ment, et il ne tardera pas ».
t Habacuc II, 3.
i T >
Li attente, œ sentimenit coimmiun à tonp ieis les créatures humaiinies, nous apparaît
¿'\;dainis la vie quotidienine, et dans le livre
ç de Vie, tour à tour comme une source de
y force et une cause de faiblesse ou d’imI puiseaioce. L’attente peut s’appeler dans
I ' -eertains cas lassitude, décounagiement, tanidis qu’eUe peut aussi être le stimulant
I le plus énergique pour supporter ennu,is,
^'v.tPaeas, luttes, souffrauicete.
Í- ..
¿ ^ ' " # ♦ *
i Voici l’anlcienl (sage qui s’écrie, à bout de
forces : ...Attendrai-je tousles jours de mon
^ tonûoat, jmsqu’à oe qu’il m’arrive quelque
j Ofùmgement? (Job XIV, 14).
I ' C’est l’état d’âme que nous pourrions
î appeler de l’énervement ; notre physique
I s’affaiblit, nos énergies morales n’ont plus
I là force nécessaire pour réagir; la. malais:: die ou le surmenage, en nous causant la
^ ■dènsation que nous allons être, pour quelÿ'^dje temps ou pour toujours, incapables
^d'agir, semblent nous jeter, au milieu du
|,i' jour, daïtïS: les ténèbres, oit l’on marche à
tâtons qn plein midi, comme à minuit.
I Tlia crise nous a surpris au milieu de no|y tre travail ; étonnés, sans encore nous ren^
dre bien compte des évènemients, nous
y.avons attendu quelque chose qui devait
I arriver. Et les jours ont passé, les se- 'maintes se sont succédé, les mois se sont
envolés, mais ce quelque chose que nous
r attendions, le temips ne l’a pas apporté.
yV^eSt l'expérience de Job, c’est l’expérience
'de taiTit de personnes. La vie apparaît déformais comme utæ; lutte oantne la mala■tfie où contre l’ennui d'un esprit lassé
"dans l’attente d’une résolution. ; on attend,
; ‘ffreteque avec indifféronce, la Vie ou la
'Mort ; un changement, en somme, n’ini^ porte lequel. Qui m'a senti l’amertume du
‘tri de certains malades, du corps ou de
I 'T'âfne : Je suis ennuyé de la Vie, et je
ne vivrai pas toujours... C’est pourquoi
^tje choisis d’être étranglé' et de mourir,
que de conserver mes os.
r » * #
Uattente est devenue comme une midéÍ .^diction ixnir nombre d’hommes, car elle
^ ^senible exténuer l'espénance.
: ■ Encore ici l’expérience die Job est tou; . jours actuelle. Il n/’ast pécheur au monde
Fqui n’ait élevé une fois, au ciel, ce cri
d angoisse qui a traversé les siècles :
'^celle est ma force, que je puisse espé^ I rer ? Que de fois, honteux de ses chutes,
[■^tourmenté par ses fautes, le coupable
p^ïi’a-t-il pas élevé sa prière pour terminer :
« Plût à Dieu que ce que je demande niar•pcrivât ! ». Mais les chutes se sont succédé,
^les fautes se sont renouvelées : Dieu' n’a
r pas donné ce que te pécheur atterrit, la
grâce n’est pas 'venue tout de suite, et
dans l’attente, dans la lutte, tes forces se
sont brisées, l’espénance s'est évanouie ; il
semble que tous les éléments se soient
unis pour nendre plus difficile te combat,
il n’y a plus d^’avenir pour l’homme sans
espérance.
* *
Trop souvent nous dievons cons'tater, dans
notre attente, que notne corps, que notre
esprit ilui-imême sübislserit les plus incroyables oecillaitioins : ncus passons d’un
extrême à l’antre, de l’excès du découragement à l’extrême de l’optimiismie, sans
un véritable motif : des naisons apparentes nous guidient, qui nous feraient peutêtre même sourire, par leur ténuité, dans
des conditions normales. Et la conséquence
natuinejte de oet état de chcses est le découragement, l’attente sans espéranice que
produit te manque de foi, de certitude des
réalités invisibles.
Le chrétien connaît aussi l’attente, mais
pour lui ce sentiment est une force, car
il est comme la semtinélle dont parle Habacuc (chapitre U, 1-3).
Je me tenais, en, sentinelle, écrit le proiphète, dans l’asttervte donc d’un évènement dont la sentîlniejle n’eist pas responsable, quant à ses causes, mais dont elle
assume toute la responsabilité, quant à ses
cqnséqueô'cm Elle sait que quelque chose
peut Priver, que l’ennemi peut entrer,
que le Roi peut sortir ; elle doit veiller, atbelndne, sans faibhr : un instanit de relâchement pourrait entraîner des maux innombriabiles, un désastre peut-être.
L’attente de la aentinelle est ferme :
un mot d’ordre lui a été donné ; elle ne
discute pas et, sans hésitation, elle arrêtera, irapitoyaMement, tout passant : la
sentinelle a acquis la conviction qu’elle
n’est pas seulernent une créature mortelle : ehe est devenue le symbole de
Tawborité.
L’attente de la sientinelle est vigilante :
son regard fixe semble vouloir peroer l’espace ; elle ne sait pas de quel côté l’ennemi peut se présenter ; tout est calme,
mais elle sait que ce silence .même peut
être une embûche. Si elle s’asBoupissait,
ne fût-ce qu’un instaint. quelqu’un pourrait s’approcher de la, forteresse, et tout
serait fini.
L’attente de la sentinelle est inlassable :
le vent, la pluie, le soleil brûlamt n’ont
pas de prise sur elle : son corps semble de
l’acier trempé, son esprit ne faiblit pas au
milieu de l’incertitude.
La sentinelle est fidèle dans so|n. attente,
car elle sait à qui elte' obéit : en réalité,
elle ne connaît, de .son supérieur, que
l’uniforme, les habitudes ; elle sait qu'il
est plus instruit, plus expérimenté, par'tant elle obéit sans discuter, car il représente la nation.
'Cest là, la force de la sentinelle ; c’est là,
dams une sphère supérieure, à un degré
plus élevé de spiritualité, la force du
croyant, dante son attente Car le chrétieffîi
a 'VU son Roi ; il l’a vu vivre sur la terre,
Tout-Puissant devenu le P’ils de l’Homme ;
il sait qu'’Il est l'Ami suprême qui l’a
racheté pair Son sang.
Et l’attente du chrétien n’est pas cette
insensibilité presque inconsciente, automar
tique, de la sentinelle ; c'est un sentiment
de confiance, de sérénité : il y a le Bon
Berger, qui veille avec lui.
Tourmenté par la douleur lancinante,
angoissé pair les préoccupations matériel
fles, assailli par le doute, celui qui attend
en Christ, semblable à la sentiindte, ne de^
V
• mande pas d’explication sur la durée de
ce temps déterminé qui doit venir mettre
un terme à son atteinte, car il viendra
assurément. La prière du chrétien est une
seule : obtenir la force de résister jusqu’à
la fin.
7 « « «
Luc nous dit (lehapitre VIH, 40), que
Jésus fut accueilli à son retour par lune
grande multitude : car tous l’attendaient.
Les pauvres Galiléenls avaient une certitude : ils avaient vu partir le ¡Maître, ils
savaient qu’il devait retourner : par conséquent ils attend.aient.
Et aujourd’hui encore il en est de même
pour le chrétien.
Il est parti, mais II reviendra. X. Y.
LE MÉDECIN
ou
DE LA GRATITUDE.
Le tram s’était arrêté : les voyageurs,
peu nombreux, descendaient et se dirigeaient promptement, chargés de valises et de petits paquets, vers les deux
autobus qui attendaient paisiblement, sur
la place de la petite giare. Bientôt chacun se trouva une plaice, installa ses paquets et reçut son billet en attendant,
avec l’impatience coutumière de tout voyageur qui rentre chez soi, que l’on partît,
...quand un grand monsieur s’approcha
sans hâte d’un des aiutobus et me demanda,
très gentiment, si l’on pouvait, de là où
nous nous trouvions, se rendre à P., avec
un moyen de locomotion quelconque.
Je le rassurai et, tout en l’invitant à
monter 'à côté de moi, je lui expliquai
comment, depuis quelques années, on a-vait,
chez nous aussi, abandonné le vieux i>our
le jeune, la lente voiture pour l’auto rapide", etc. De là, étonnement très visible
de mon interlocuteur qui m’expliqua d’où
il venait, qui ü était et comment, après
u'ne longue absience des VtaUées, il'était
tout émerveillé de voir les progrès techniques de toute, sorte qui l’avaient si vivement frappé depuis son arrivée chez nous :
de belles maisons, des villas fleuries un
peu partout, une gare et un garage simple mais coquet en même temps, les poteaux de la lumière électrique s’insinuant
le long des coteaux jusqu’aux villages les
plus reculés, ces autobus qui nous berçaient si gentiment en remontant le fond
de la vallée... et tant d’autres progrès,
qu’on avait de la peine à s’y reconnaître.
Qu’il gérait beau si les progrès matériels étaient toujours accompagnés d’un
perfectionnement de vie intérieure aussi !
Si la population évoluait en même temps
que la face du pays, si elle devenait toujours plus sincère, toujours plus généreuse, toujours plus vertueuse, en un mot
toujours meilleure!
« Qela me rappelle, dit le mqnsieur, une
petite histoire que j’ai entendue, il y a
une trentaine d’années, de la bouche même du toujours regretté M. Amédée Rostan. Au tout commencement 'de sa carrière médicale dans nos Vallées, M. Rostan
avait été appelé d’urgence auprès d’une
famille, dans un des villages les plus reculés de nos montagnes : la jeune femme
venait de tomber gravement malade; et
le mari était désespéré. Il lui semblait
que tout allait sombrer, que la vie lui
aurait trop pesé et qu’il serait mort de
douleur, s’il allait perdre sa compagne.
« Ah ! M. Rostan, priait-ü, les larmes aux
yeux et d’une voix suppliante, faites tout
ce que vous pouvez : sauvez ma femme ;
qu’eUe vive, et tout ce que je possède est
à vous : vache, cochon, poule ! C’est là
toute ma richesse; mais je vous donne
tout, pourvu que vous sauviez ma femme ! ». Le bon docteur, qui avec le corps
soignait aussi l’âme des malades, ému
d’une si grande douleur, le consola, lui
promit de faire tout ce qu’il pouvait et
savait, de venir tous les jours visiter la
malade et l’invita', pour le reste, à s’en
remettre à Celui qui seul peut redonner
la santé et conserver la vie.
Et tous les jours, à cheval, il arrivait
au petit village, se rendait auprès de la
malade, apportait lui-rriêrae tes remèdes
nécessaires, la soignait, ranimait le mari
et portait chaque fois, en arrivant, un
rayon d’espoir et de joie. Si bien, qu’au
bout de quelque temps il put annoncer
une amélioration « qui s’accentuera de
jour en jour», dit-il au jeune mari. Celui-ci le remercia avec effusion, les yeux
larinoyants ; si grande était la joie qu’il
ressentait pour cette bonne nouvelle, que
peut s’en fallût qu’il ne l’embrassât. Et
ü n’en finissait plus avec ses louanges au
docteur, ses remerciements, ses promesses de gratitude et reconnaissance éternelles : « Continuez à venir, mon bon dccdocteur ; ce que je possède sera pour
vous : le cochon et la poule ; car c’est vous
qui me l’avez sauvée, ma tendre femme ! ».
Au bout de quelques jours, en effet,
le docteur déclara que tout danger était
passé et que la femme aurait rapidement
repris ses forces lét ramené le sourire et
la vie dans le jeune ménage. A ces paroles, l’effusion de joie et de reconnaissance du montagnard n'eut plus de bornes : il saisissait la main du docteur et
la secouait énergiquement, lui déclarait sa
gratitude sans limites, ses regrets de ne
pais être riche pour dignement te récompenser de tout ce qu’il avait fait, et l’assurait qu’il serait descendu à la première
occasion pour maintenir sa promesse et
lui apporter tout oe qu’il possédait : un
magnifique poulet.
Le jeune homme ne revint plus chez le
docteur (sa (femme s’était complètement
remise) et n’apporta pas de poulet. Rencontré un peu plus tard avec son panier
sous le bras, au marché, il avait levé bien
haut sa ciasquiette pour saluer le docteur ;
celui-ci lui demanda s’il avait un peu de
beurre à lui laisser : « Oh ! que oui, monsieur le médecin, il m’en est resté une
livre et demie ; prenez ; le voici : ça fait
trente sous ». Ce fut tout oe que te docteur reçut !
Nous étions arriivés ; mon interlocuteur
me laissa en me disant : « Le progrès est
une belle chose, mais il n’est entièrement
louable qu’à la condition de n’être pas seulement matériel, mais aussi mOral ; non
seulement extérieur, mms aussi intérieur ;
non du corps uniquement, mais de l’âme
aussi ». J’approuvai de tout mon cœur et
continuai seul et pensif mon chemin.
P
Les créatures humaines élèvent souvent
quatre murs autour de leurs propres idées,
de crainte que leur raison puisse s'évader
de la prison. Jnayat Khan.
2
Problèmes d’édncatton
2“® Série.
L’enfant: Sa personnalité.
Cbmprenflints-iious l’enfant ? J’en doute,
ce qui veut dire que son éducation devient,
pair ce fait même, très difficile.
Unie erreur qu’ül est ban d’éviter, autant que possible, c’est d’entraver la personnalité de l’enfanit. J’observe (et peutêtre j’en suis miai-mêmé coupable) qu’on
tend à modeler la perisonnlalité de l’enfant
sur œde de l’adulte, ce qui corstitue une
vraie violence contre la nature, et toute
violence contre nature ne donne pas de
bons fruits.
Cela équivaut à ¡suffoquer, à tuer la personnalité, c’est à dire à ralentir un des
meilleurs ressorts de l’homme.
Pourquoi exiger de l’enfant des attitudes de maturité qui sont en plein contraste
avec son âge, et que l’on sent ne ix>uvoir
être ¡naturelles?
Il est bon que l’enfant soit bien élevé
et que, si les circonstanoes le demaindent,
il sache se contettiiir ; mais je crois que
c’est une mauvaise méthode que de prétendre de l’enfant qu’il se montre toujours
avec les apparences d’un âge qui n’est pas
le sien.
Je pense que c’est même lui donner des
leçons d’hypocrisie ; ,ne pouvant suivre son
naturel, il devient nécessairement hypocrite, et une telle habitude ne peut
qu’avoir des conséquences fâcheuses.
Il est des gens qui voudiiaieinit même
que les enfante soient toujours tranquilles, qui aiment des créatures paisi'blies :
elliœ existent, malheureusement, mais règle générale ce sont des maladœ, sans
énergie, qui ne sentent aucun besoin de
dépenser les forces qu’ils ne possèdient pas.
Aussi préférons-nous des enfants qui aiment à se démener, remuer, sauter, jouer ;
quand ils seront devenus grands, ils seront travailleurs eft pleins d’énergie à la
besogne de chaque jour, tandis que les
maladifs, tranquüles, supporteront à peine
le poids de ,1a vie, et ne prendront aucun
plaisir au travail qui leur fait dépenser
plus de force qu’ils n’en ont.
Il y a parmi les enfants des natures
fortes, énergiques, qu’il eSt dlifficile de
dominer parce qu’on ne les comprend
pas : eUœ ont besoin de dépenser leur
énergie et on voudrait les réduire à l’immobilité : ,1a mère ne fait que crier, gronder et menacer, les enfante se raidissent
un instant, poussés par la crainte, et puis
recommencent.
Et pourtant il y a un remède, quand
les enfants ont déjlà quelques années : c’est
de leur donner quelque chose à faire, les
intéresser à un jeu, à un petit travail
qui soit à leur portée ; ils cessent de faire
du bruit comme par énchantement, ils
prennent la chose très au sérieux, on dirait que ce ne sont plus les mêmes ; leur attention, leur intelligence, leur force a>nt
dirigées à un but. Il ne faut pas craindre
d’enseigner aussi à l’enfant de se rendre
utile par de petite services ; il apprend,
il prend confiance en soi-même et il devient capable de faire^ une quantité de
choses dont il est conteint et fier. Et le
résultat pratique, c’est avant tout de le
calmer.
En fait de personnalité, il nous reste à
remarquer qrie toute bonne éducation doit
viser, non pas à la détruire ou la fausser,
mais â la diriger : l'a tyranniser, la suffoquer, équivaut à rinsuccès.
Il est évident que ce n’est pas un problème facile et il est impossible de donner
des règles qui servent pour tous également, car chaque individu a sia propre
peraonnalité ; chez les uns elle est plus
forte, plus marquée, chez d’autres elle est
moins accentuée ; mais les personnalités en
série, comme les articles de fabrication
moderne, n’existent pas.
Et alors * il faut beaucoup d'attention,
d’observation, de sens psychologique pour
obtenir de bons résultats.
En tous cas, que les parents qui ont à
lutter avec les natures fortes dont nous
avons parlé, ne s’alarment pas ; qu’ils ne
craignent pas d’avoir à faire avec des personnalités marquantes : elles sont la meilleure matière avec laquelle ont fait des
-hommes et dies femmes qui comptent ; seulement il est nécessaire de les diriger sans
les meurtrir,, les froisser, les suffoquer.
Il y a si peu de personnalités dans le
monde que ce serait un crime de prendre
celles qui existent en natùre iK>ur les jeter dans la masse grise, uniforme, plate,
formée 'par la grande majorité de notre
espèce. Pensons plutôt à sauver, à développer la personnalité de l’enfant, afin
qu’il puisse plus tard se distinguer de la
masse, par ses qualités. (A suivre).
(*f|
Dn ilyre noflYean qni noBS regarde
Lb TamboQi> roula.
(1)
Le titre de l’ouvrage ne dit pas grand
chose. Je l’ouvris à tout hasard et mes
yeux tombèrent sur une planche en couleur : des armoiries, celles de la famiUe
Bourgeois.
— Bourgeois ? me dis-je. Le capitaine
Jean-Jacques Bougeois ? Mais alors !...
Un coup d’œil là la Préface : « ...Vous
verrez les tavernes et les hôtelleries de
Neuchâtel encombrées de ces malheureux...
Groupe d’humanité meurtri, si longtemps
battu par la tempête, où sommeiUmt,
comme partout, d’obscures ambitions, mais
où brûle la flamme ardente de la foi. On
y coudoie la mort et l’amour. La haute figure, un peu énigmatique, du capitaine
J. J. Bourgeois^ (de Neuchâtel, domine la
petite armée des exüés, des soudards et
des aventuriers qui, tente le passage à travers la Savoie ».
— J’y suis — pensai-je — il s’agit de
la Eentrée. Non pas la Glorieuse Rentrée,
de Prangins à Yvoire, à Salbertrand, à la
Balsille ; mais la Rentrtée arrêtée tragiquement à ses débuts : la Rentrée de l’angoisse et du désespoir...
Ils ont passé le lac, de Corsier à Meillerie, dans de grandes barques aux voiles^
latines, tandis que la prière courbait -les
têtes. La colonne des enseignes suisses et
piémontaises, hérissée d’arquebuses et de
piques, s’avance sur les chemins raboteux
du Chablais. On voit scintiller le lac à trar
vers les 'châtaigniers jaunis par l’automne.
La mousqueterie crépite, les balles sifflent,
n y a du sang sur l’herbe rase des pâturages. L’expédition est refoulée sur Genève. Le drame s’achève à Nyon...
Ce n’est pas une « vie romancée », mais
un vrai roman historique. Une de ces lectures toniques et vivifiantes qui font toujours beaucoup de bien.
Quelle était vraie, humble, humaine l’attitude de ceux qui marchaient au combat
en chantant des Psaumes, au son des tambours, guidés par leur cœur, prêts à mourir liour sauver leurs frères.
C’est par un roulement de tambour que
s’ouvre et se termine l’héroïque aventure
du capitaine J. J. Bourgeois.
» » «
« Dans la cellule où crachotait la chandelle, le ministre Bernard vint veiller avec
le condamné. Ils causèrent longtemps, à
phrases courtes qui hachaient le süence.
Jean-Jacques ne se trouvait pas d’a^lJt^e
faute que celle d’avoir manqué de la foi
qui transporte les montagnes. Le pasteur
savait bien ce qui (fait la faiblesse des
hommes. Il pria longtemps avec celui qui
n’avait pas eu l’âme assez simple.
« Pour mourir. Bourgeois mit sa redingote grise à parements orange ; son uniforme de général des Vaudois, et sortit
d’un pas ferme, la canne à la main.
« Sur la’ place du port, il y avait foule :
le bruit d’une exécution se répand vite.
Des soldats vêtus aux couleurs de Berne
formaient le carré, contenant les curieux.
La journée s’annonçait douice et calme.
Des souffles tièdes erraient à l’aventure.
Au bord du lac, le gazon avait reverdi.
Pour écouter sa sentence. Bourgeois mit
un genou en terre, au müieu des pâquerettes. Quand il se releva, on entendit,
dans la foule, un long murmure de compassion. Il paraissait si jeune encore, si
élégant et si crâne ! Chacun avait particii)é à sa généreuse folie ; lui seul payait
pour tous.
« Lui seul avait les yeux secs. Il marcha verts l’échafaud et en gravit les marches. Une dernière fois, son regand embrassa le pays, si beau à son printemps. '
Puis, s’étant agenouillé, il posa la tête sur
le biUot.
« Le tambour roulait.
« Le bourreau leya son glaive ».
« * *
Et alors, Dans son « Histoire de la Glorieure Rentrée », écrite en 1710, Arnaud
fut-il à ce point ipjuste à l’égard de
Bourgeois ?
M.me Dorette Berthoud a écrit un roman, Henri Arnaud a fait de rhistoire...
Il faut lire Le tambour roula.
J. Henry Meille.
(1) Dobette Bebthoudi: Le Tambour roula...
Roman historique. Pa}'^ot, éditeur, In-16“, de
204 pages. Pris 3 frs. 50, argent suisse,, aux
Editions Labor, à iGenève.
L’âge de la ferre.
H y a quelque temps, à Kdnisberg, de,
nombreux savante se sont réunis pour
s’entendre à l’égard de l’âge de la, terre !
Dans les anciens temps, le problème de
l’origine du mondle, de la foirmation des
différente syntèmss planétaires, appartenait à la Religion, et 'chaque peuple a eu
sa cosmogonia Aujourd’hui les choses ont
changé ; la Bciencie, avec ou sains « s » majuscule, prétend pouvoir elle Seule résoudre
toute question. Il faut toutefois convenir
que si les anciennes cosmogonies ptêtaienlt
au ridicule, les vtiaiB savante oint dû finir
par rieoannaîtne que ce qu’il y a de plus
sûr c’est encore l’affirmation biblique que
Dieu a créé les üieux et la terre.
Quiel est donc i’âgie de notre globe ? Sur
ce point, moins que jamais, l’accord sem"
ble régner. Les géologues prétendaient
être les seuls juges ; les paléontologues...
contrecarraient cette outrecuidance... les
physiciens auraient aimé à faire lœ
« arbitres ».
On a donc discuté gravement et tumub
tueusement ; les différentes solutions ont
été examinées... mais la terre, * sous seS
rides, Cache fort bieini son âge. Bst-eUe
jeune, pleine de promesses, avec un brillant avenir... de transformations, ou bien
l’âge mûr, la vieifesse sont-ils à la porte ?
Avouons que l’âge de la terre pourrait
bien fournir matière à plus d’une. réfleKion
sérieuse sur la fin de toute chose ; mais
à KonishOrg on ne s’est pas soucié de cela !
Il y avait autre chose, bien plus importante que la destinée de l’homme !
Pensez seulement ! La terre a-t-elle deux
miUi'ardS d’années comme proclament les
paléontotogues, ou n’en a-t-elle que trois
cent millions comme affirment les géologues ? Nous confessoins notre complète
ignorance Sur ce sujet, mais nous nous
permettons d’admirer ces grands sava,nts
qui se tourmentent avec tant d’ardeur, pour savoir si l’âge de notre pauvre globe doit être un chiffre à huit ou
neuf zéros. Problème important ! sans
doute ; mais nous savons, nous humbles
mortels, pour qui, zéro plus zéro moins,
la terre continuera de tourner autour du
soleil, qu’il y a un autre problème beaucoup plus importantt,, dont la Solution pourrait éclaircir bien des choses.
La terre est-elle arrivée à sa vieillesse ?
c’est la demande des discoureurs. Dans
l’étertnité, dans les voies de l’Eternei, dans
Jes plans mystérieux de Celui qui a créé
toute chose, peut-on ]jarler de jeuPessie et
de vieillesse ? C’est la demande du chrétien qui sait que s’il y a eu un commencement pour toute créatune, il n’y a point
de « fin », ni de vieillesse, ni de mort, mais
seulement une tnansformation.
Laissons les... sages discuter pour savoir
si r« uramum et le Üwrimti » sont les éléments les plus ainitiques ; pour noiis, contentons-nous de savoir qu’au commencement... Dieu créa les àmx et la terre,
...et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus
des eoiux.
Si la moquerie percera dans le sourire
^jde quelques contempteurs de notre foi
et de notre confiainiœ, nous pourrons lais-'?
ser sourire, opposant à tous les calcub
la Parole gui ne passe pas.
La terre eSt-elle à ses derniers jours?
Les hommes de tous temps, les visionnai-'
res et les savante, ont essayé d’en fixer la
destinée ! on attendit die siècle en siècle,
la fin de ce monde qui ocntinue de
tourner... *¡
L’homme se perd dans deS recherches.”
infructueuses : faut-il sept, huit, neuf zé^
ros pour former l’âge die la terre ? -M
Tout sera-t-il fini dans 100, 1.000^
100.000 années ?
Les sophistes exercent leur esprit, lei
chrétien lève ses regards vers la mont»’
gne de l’Bternal :
Veillez et priez, car vous ne savez ni ¡
le jour ni l’heure à laquelle le Fils de
l’homme viendra. g. c.
CARNET DE VOYAGE
SYNODE
de l'Eglise Presbytérienne.^
Le Synode de l’Eglise Presbytérienne
Anglaise a été tenu, du 4 au 8 mai, dans
le temple d'Egremont, Waliasey, près de
•Liverpool. Etant engagé ailleurs, je n’ai
pu suivre 'de près les travaux ; c’est te
jeudi seulement qu’il m’a été possible *
d’arriver, pour la réception officielle des ifdélégués étrangers. ^0
D’après les procès-verbaux, qui sont im-:^
primés chaque nuit pour être distribués
aux membres le matin suivant, et d’après
les impressions générales, ce Synode a été
très important et les sujets les plus variés y ont été trfaités : rapjMrtB avec les'”^ '
autres églises, paix entre les peuplœ, question financière, sacerdoce féminin, écoles
du dimanche, instruction roligieuse do la '
jeunesse. - S
La que^ion du aacerdooe féminin va
être étudiée, peindant la prochaine année í
ecclésiastique, par les différente presbytères [Presbyteries (*)] et reviendra com"mie su jet dé discussion au Synode'dé 1932.
Le nouveau moférateur est le docteur
Oman, doyen de la Faculté de Théologie"’
de Cambridge, qui compte venir à notre’^
Synode avec M.me Oman. 1
Le Délégué de l’Eglise Vaudoise a eu,
comme toujours, la place d’honneur parmi
les représentante des églises étrangères»
ce dont nous sommas' profondément reoonnaiæants à nos amis qui apprécient
notre histoire let notre œuvre.
Que Dieu bénisse cette Eglise sœur qui
nous a toujours témoigné de la sympathie.''! i
L. M. -,
________ -it
(*) Les Presbyteries correspondent à nos,
Coniérenoes de District. a
•> <♦ ♦> •!♦ ♦> ♦!* ♦> »>♦!♦ *1* <♦ ♦!* ❖
-F
Perte et Blême. Tout en me promenant
l’autre jour en dehors du village, je m’ar-^,
rêtai devant une maison en construction,,.,
L’un des charpentiers allumait impru-.
demment sa cigarette au milieu de dé-,^
bris de bois sec et autres matières enflammables. Le propriétaire le reprit avec colère. « Si ma maison brûlait, s’écria-t-ü, le
blâme reposerait entièrement sur vous».
Puis réfléchissant à ce qu’il venait de dire
il reprit : « Le blâme tomberait sur vous
et la perte sur moi seul, puisque vous
n’avez pas un sou ét que vous ne pourriez
pas me payer les dommages ».
Où il y a perte, il y a généralement
blâme ; et souvent le blâme tombe sur
l’un et la perte sur l’autre. On peut presque toujours fixer le blâme, mais il est
souvent imix)ssible d’éviter la perte.
blâme pour nne catastrophe de chemin de
fer peut être imputé à la négligence d’Uh
employé ; mais il lui est impossible de dédommager les familles ainsi plongées dans
le deuil. m
Un jeune homme se corrompt et tombS;
entre les mains de la justice. Vous po®-"
vez jieter le blâme sur les mauvaises coO**
pagnies qu’il a fréquentées, mais c’est
lui qui porte les conséquences de
transgressions.
3
Ces pensées et bien d’autres me roulaient dans la tête en entendant le propriétaire de la maison en construction
4. philosopher ». Vous connaissez certains
chrétiens, dites-vous, dont la conduite déshonore le Maître et c’est pourquoi vous
ne voulez pas (faire profession de christianisme. Vous ne devriez accorder à personne le droit d’amener votre ruine éternelle. Si ceux qui vous scandalisent doivent être complètement ruinés eux-mêmes
à la barre du Souverain Juge, vous ne
pourrez pas les poursuivre en dommagesintérêts et vous partagerez leur sort.
Rdigioin et Vie. Dans la pensée de son
Fondateur, le christianisme ne devait pas
• être un corps de doctrines, mais une manière de vivre. De bonne heure 1 Eglise
a cru pouvoir le présenter sous forme de
-symboles et de liturgies, mais c’est Samison dépourvu de sa chevelure. Il imx)orte
•de le rendre au monde dans son texte original. Et on peut répéter ici le vieux mot
des croisades : « Dieu le veut ! Dieu le
Veut ! ».
Je crois avoir lu quelque part qu’un
jeune prédicateur de l’Evangile, frappé
par les rayons brûlants de la révélation,
s’affligeait de la mondanité de son troupeau et aurait voulu le ramener à la religion de la sincérité. Il tombait souvent
de lassitude, mais il ne se laissait pas décourager. « Sans doute, se disait-il, ce peuple me demiande ce qui lui manque : l’honneur, la vérité, l’équité, la loyauté. Mais
comment m’y prendre pour le lui donner ? ». Il fit part de ses perplexités à
des amis qu’il croyait sages et bien
intentionnés.
« Trouvez un nouvel ordre de pensées,
nn nouveau monde moral, lui dit le premier, et vous verrez qu’on se précipitera
au-devant de vous ».
« Que vos discours soient brefs, lui dit
nn autre, et surtout beaucoup d’action,
et vous verrez que tout ira bien ».
« Eegardez en votre cœur et dites fidèlement à vos gens ce que vous y voyez »,
dit un troisième.
x\-Lieii'ex fa,îvc aujoui-d’hui^
d’un orateur, fit un quatrième ; il cherche
des âmes remplies d’une sorte de frémissement religieux, des cœurs qui crient,
qui se déchirent et s’abandonnent à la
fureur sacrée ».
Un cinquième lui conseilla, au contraire,
d’étudier avec sein les grands orateurs des
âges passés ; un sixième lui suggéra de
chercher une plus grande mesure du SaintEsprit, etc., etc.
Le jeune homme s’adressa enfin au
Christ lui-même. S’agenouillant devant lui,
il offrit cette courte prière : « O Christ
de Dieu, comment pourrai-je rendre ton
Message efficace ? ». Le Christ l’entendit ;
il tourna vers lui un regard ssonpathique
et lui adressa cette seule parole, qui était
à la fois un commandement et une bénédiction : « Aime ». E. A. Curdy.
(L’Aurore).
La conversion d’un payen.
C. Marius Victorinus, originaire de
l’Afrique, professa la rhétorique à Rome
(337-361), où ü acquit une grande célébrité. Très avaincé en âge, il se convertit
au christianiisme et il écrivit, entre aur
très, plusieurs livres contre les Ariens.
Sa conversion frappa d’êtonnememt ses
<xmtemporaim et ses livres exercèrent une
certaine influence. Saiirït Augustin nom
raconte cette conversion, comme ü l’apprit, quelques ernnées plus tard, de la bouche de Simplicianus, futur évêque de
Müan.
« Je (c’est Augustin qui parle) me rendis donc chez Simplicianus..., et lui ra«ontai tous les <d|étaurB de mon erreur.
Lorsque je lui eus dit que j’avais lu quelques livres, traduits par ce Victorinus,
jadis rhéteur à Rome, dont j’avais ©ntendu dire qu’il était mort chrétien,
Simplicianus se réjouit... et pour m’eso
courager dans l’humilité de Christ, cachée
* «Ma; sages, révélée aux enfants, il me rap'fpela l’exemple de Victorinus avec lequel
il avait été lié intimement, à Rome, et ce
^’il me dit, je ine le tairai point, car.
oh ! mon Dieu, c’eât gloire à toi que nous
rendons, par lui... Voilà uln homme, philosophe très savatrat, maître ilustre et respecté auquel on avait même dressé une
statue, zélateur des plus monlstrueuses divinités, voilà ce vieux Victorinus qui,
arès avoir, pendant de longues années, défendu ces idoles, ne craint point de devenir un des enfants de ton Chriist ; oh !
mon Dieu : il miet son cou sous le joug de
l’humilité, il soumet son front dompté, à
l’opprobre de la croix.
« Oh ! mon Dieu, mon Dieu, Toi qui regardes la terre et elle tremble, qui touches
les montagnes et elles mnt fumantes, comment es-tu entré dans son cœur ?
« Victorinus lisait les Saintes EJeritmes,
examinait et étudiait avec beaucoup de
zèle les livres chrétiens, et disait à Simplicianus, mon pas en public, mais dans
l’intimité : « Tu vois que je suis chrétien ». Son ami lui répondait : « Je ne
peux te considérier comme un véritable
chrétien, si je ne te vois daiiB l’Eglise du
Christ ». Et Victorinus, de rire, s^écriatnt :
. « Les murs (du Temple) font-ils donc les
chrétiens ? ! ». C’étaient toujours les mêmes redites, ce qui ne l’empêchait de se
croire chrétien... En réalité, il craignait
d’offenser seS puissamts aimis payons et
provoquer leur haine. Mais lorsque la lecture et la méditation l’eurent rendu plus
fort, il fut saisi par la Crainte d’être renié
par Christ devant les anges, s’il continuait à craindre de Le confesser devant
les homm'es. Il comprit que c’était un crime
que de rougir du mystère de rhumifité et
ne pas rougir du icontiact des orgueilleuses
idoles : il eut honte de son erreur, il rou;git en face de la vérité qui se révélait, et,
sans attendre et sains être attendu, il se
précipita chez Simplicianus: «Allons à
l’église, je veux deveinir chrétien ». Ainsi,
plein de joie, celui-ci l’accompagnia et,
après avoir été instruit des vérités fondamentales, Victorinus manifesta ouvertement sa foi et reçut le baptême : Les méchants voyaient et s’irritaient, ils grint
çaient des demts et se consumaient. Maôs,
Tu étais, oh ! mon Dieu, son œpérance, et
il ne se tournait pas vers les hautains et
les menteurs.
Enfin, quand le jour de sa profession
de foi fut larrivé, comme il était l’habitude à Rdmie que Ton fit cette dédiaration
en présence de tous les fidèles, d’un endroit
surélevé, les anciens proposèrent à Vio
tormus d’accomplir cet acte d’une façon
plus intime, œ que l’oni permettait à ceux
qui paraissaient trop timides. Mais il préféra rendre son témoignage en présence
de toute la sainte assemblée... ce qu’il fit
avec une admirable conviction».
(Extrait des Confessions de Saint Avtgitstin),
La journée de la Croix-Rouge.
Dimanche 14 juin aura lieu, dans toute
ï’Italie, la Journée de la Crmx-Rouge, qui
sera consacrée à la célébration des œuvres providentielles que cette admirable
■Institution développe dans notre patrie
pour le bien du peuple. Toutes les plus
hautes Autorités, ainsi que toutes les Sociétés nationales et locales, et la population entière, se prépaient à concourir pratiquement (au meileur succès de cette initiative, destinée à mettre la Croix-Rouge
au premier plan des activités nationales.
La Reine d’Italie a bien voulu accorder
tout particulièrement à cette Journée son
patronage, en devenant non seulement la
haute inspiratrice, mais aussi la directrice
compétente et active,
D’aiUeurs la population de nos Vallées
n’a pas besoin de grands encouragements
pour reconnaître l’importance de la CroixRouge et la nécessité de la soutenir. Ses
ceaivres, grandes et petites, ses institutions, ses activités nombreuses et toujours
utiles, consacrées surtout aux classes les
plus humbles de la société, fleurissent
dans nos Vallées, ainsi que dans toute
ritalie : les Postes de secours et d’ambulance, les Colonies 'de montagne et de mer
pour enfants pau-vries, les Ricreatori et les
Laboratori où ces mêmes enfants sont entourés de soins pendant l’hiver, les conférences en vue de l’instruction et de
l’éducation hygiénique et sanitaire, la préparation des infirmiers, d’autres activités
encore, par lesquelles la grande règle de
Tamour chrétien, de Tentr’aide fraternel
est pratiepement exprimée.
Dans chaque Commune, dimanche 14
juin, différents objets seront offerts ail
public, à xm prix; modique, avec la très
vive prière de faire une oblation en faveur des œuvres de la Croix-Rouge. Que
personne ne refuse de concourir ainsi personnellement au développement de cette
excellente Institution.
Colonies de montagne et de mer. Le
1** juillet s’ouvriront de nouveau la Colonie Alpine de Pian Prà et la Colonie
Mlarine de Ventimiglia, au bénéfice des enfants de nos Vallées, de l’âge de 7 à 12 ans,
pauvres et de fiaible constitution. L’une
Bt l’autre auront deux tours ; le premier
A
pour fillettes, le deuxième pour garçons. Chaque tour est de cinq semaines à
Pian Prà, d’un mois à Ventimiglia. Les demandes d’inscription doivent être envoyées au président de la Croix-Rouge,
M. Attilio Jalla (Torre Pellice), avant le
18 juin.
Nous voulons rappeler au puMic que ces
deux bonnes Institutions qui, chaque année, rendent de si précieux services, n’ont
absolument pas de fonds, et vivent exdusivement des dons du public, car les petits hôtes n’ont pas les moyens de payer
leur pension. Le bilan préventif présente
une dépense d’environ 10 miUe lires. Que
toutes les ixersonnes qui comprennent la
nécessité de cette œuvre envoient leur don
généreux.
CHRONIQUE VAUDOISE
La Jeanesse Vaadolse aa Femer.
Un compte-rendu de la journée de dimanche, 31 courant, n’est pas chose aisée,
car il nous faudrait être, à la fois, humoriste et sérieux, i..poête et demi, philosophe.
, Lorsqu’une nombreuse jeunesse se réunit, malgré la pluie', pour chanter, et que
du Viflar, de La Tour, de Saint-Jean Ton
accourt au Perriér, pour fraterniser durant quelques heures, Ton conçoit aisément qu’il y aurait un beau sujet de chronique avec les conversations animées, les
« Oh ! te voüà », interminables. Car le caractère le plus saillant des réunions de ce
genre est le sentiment de la familiarité
ambiante que Ton éprouve.
Tous sont encore un peu cousins, id
chez nous, tous ss oannaissent, et l’expression « l’autre Vallée » qui semblerait faire
allusion à une diversité géographique, n’a
plus de valeur : aujourd’hui, avec la bécane, deux bonnes jiambes, un cœur alerte,
qui s’arrête encore à La Pérouse, pour
aller au Perrier ?
A. 10 h. 30, dans le temple bondé, M. le
pasteur Micol et M. le prof. Falchi adressent deux allocutions impressives à l’assemblée, d’une manière spéciale aux jeunes. Il nous faut creuser prefondémient
pour arriver au roc, à la foi personnelle
qui peut, seule, être le fondement de toute
véritable vie spirituelle. Il nous faut démontrer publiquement ce que nous sommes, par notre^ vie : être comme les premiers chrétiens : d’un même cœur, en pureté et en simplicité.
Üi 4iiti
A 14 h. 45, le temple se remplit de nouveau; nos chanteurs entrent solennellement, et le programme fixé se déroule
d’une façon plus que satisfaisante.
M. le pasteur L. Micol préside la partie
religieuse et fait ressortir avec beaucoup
d’à-propos quel doit être le but de nos fêtes de chant, de l’activité de nos chanteurs :
chanter pour manifester notre sentiment
religieux, travailler pour l’amélioration
du chant dans nos Eglises.
M. Rostagno, directeur de la Société Chorale de Pomaret, dirige, d’une façon digne
d’éloge, les chants d’ensemble, dont quelques-uns sont exécutés avec un soin des
nuances et un enthousiasme remarquables.
L’impression du spectateur est que,
dans... l’autre Vallée, on fait les choses
plus... vaudoisement : on ne considère pas
les cantiques comme une activité secondaire qui doit céder le pas à la virtuosité (!).
Le temps peu favorable ayant empêché
les chanteurs de flVlassel, PraJi, Rodoret de
se joindre à nous, deux Sociétés Chorales
seulement exécutèrent quelques chœurs :
Pomaret, sous la direction de M. Rostagno, en chanta deux, d’une façon supérieure, et celle de Maneüle, dirigée par
M, A. Pascal, qui nous fit entendre :
Agma/u de Dieu (N. 49, Nouveau Recueil).
M. le prof. A. Tron remercia chanteurs
et directeurs pour leur travail, en insistant sur le caraictère pratique et religieux
de la fête.
* « «
La belle journée se termina par une
tasse de thé; après quoi, Ton repartit,
pour la montagne et pour les... collines ;
pas le moindre incident, jeunes filles en
avant, jeunes gens en arrière, ou viceversa, jamais ensemble en tous cas ! !
KOI.
ANGROGNE. Décès. Nous n’avons plus
eu, ici, aucun service funèbre depuis le
commencement d’avril. Smette Gaydou feu
Jean Pierre (Bessons) est décédée le 30
avril dernier, à THoi)ital de La Tour, à
Tâge de 69 ans. Ses funéi’ailles ont été
présidées par MJ. Jean Tron, deux jours
après. A lui toute notre reconnaissance et
à la famille affligée toute notre sympathie
chrétienne.
— Baptêmes. Ils ont été au nombre de
douze, dans les cinq premiers mois de 1931.
— (Mariage. Jean Paul Monnet d’Héli et
de Lydie Simond, avec Céline Benech d’E.
J. Etienne et feu Marie Rivoire, câêbrê
par le Pasteur, le 30 mai. Nous offrons
aux jeunes époux les soifliaits réitérés^ de
prospérité et de vrai bonheur chrétien.
Nous mentionnons encore un couple qui
n’est pas de la première jeunesse. Pierre
Rivoire et Marguerite Chauvie (Rivoires),
qui ont vu arriver le 50® anniversaire de
leur mariagte, le 21 mai dernier. A eux
nous souhaitons une jeunesse renouvelée,
la santé et toutes les bénédictions de Dieu.
p. c.
LA TOUR. Dimanche, 31 mai, a eu lieu
l’Assemblée d’Eglise, qui a élu ooium^.députés au Synode M. J.1^, Massel.-^ef 'â la
Conférence de District ^ Jiean Trou,
candidat en théoÉgie, et M. Albert Frache ;
suppléant M. H? Charbonnier.
— Jeudi, 28 mai, dans le temple, a été
célébré le miariage de M. le doct. Ermanno
Decker et de M.Ue Bianca Meyniem ,
La cérémonie religieuse ^^fevAlgS été
présidée par M. le pasteur ^wt. H. Meynier, de Florence, oncle de l’épouse, et a
été rehaussée par TeXécution d’un morceau de musique.
— Société Ouvrière. La Société Ouvrière de Secours Mutuel de Terre Pellice a été constituée le 16 novembre 1851,
dans un local de la maison Basso, au N. 3
de la Rue du Fort, avec 61 membres.
Le premier président fut M. Michel
JLong, promoteur de la Société. Ses principaux successeurs furent MM. Dominique
Alessio, Daniel Roman, Daniel Revd, J.
B. Peyrot, B. Goss, Jean Coïsson, Louis
Durand, David Marauda, Henri Arnoulet,
Daniel Chauvie, Alexandre Rivoire, Mathieu Gay. Vers la fin de 1925 le Cionseil
d’Administration a été dissous et M. Alexis
Cotterchio nommé commissaire ; mais il
ne put s’occuper de cette charge, car, surpris par une grave maladie, après quelques semaines il mourut. Il fut remplacé
par M. François Passet, qui actuellement
en est président.
M. Paul Eynai(d, jusqu’en l’an 1871,
en fut le caissier et le secrétaire. M. J. B.
Peyrot fut trésorier du 1872 jusqu’à sa
mort. J. P. Bonnet fut secrétaire pendant plusieurs années.
Le nombre des membres varie : en 1864,
il est réduit à 25 ; il remonte sensiblement
et en 1901 est de 241. Actuellement il est
de 161.
Grâce à l’initiative de M Amédée Bert,
de 1870 à 1872 Ton constitue le Magasin
Alimentaire et la Bibliothèque. Le patrimoine a été en augmentation chaque année et il est assez considérable : la maisçn
en Rue Rome, etc.
Les subsides aux malades et incurables
sont de deux miUe liries environ par au.
La Société participa aux différentes manifestations du pays et rappela d’une manière spéciale le 1®’’, le 6°, le 18® le 40®, le
■50® et le 60® anniversaire. Pour ces deux
dernières dates elle publia, comme souvenir, deux bulletins.
Le 14 courant la Société fêtera son quatre-vingtième anniversaire. Le programme
est : de 8 h. 30 à 11 heures, récartion des
Sociétés invitées ;' à 11 h. 30, ^rtège et
hommage au Monument à YAlp^ et à la
Lapide ai Caduti; à 12 h. 30, mner à la
« Pension Malan » ; à 16 heures, concert
de plusieurs Corps Musicaux.
Nous souhaitons, à notre vieille Société,
une bonne journée.; e. e.
TURIN. Jeudi, 28 mai, dans le temple
de Corso Vittorio, garni de fleurs, M. le
pasteur Simeoni a célébré le mariage de
M.lle Armanda Gambelli et de M. Albert
Ricca, pasteur à Massel. Un chœur et les
notes de l’orgue ont contribué à rendre
plus solennelle cette cérémonie. Nos meilleurs vœux aux époux.
4
PERSONALIA.
Noils apprenons que M.Ue Lydie Servîen, amie de nos Vallées qu’eUe connaît
très bien, où elle a souvent paisse l’été,
et dont nos étudiants qui vont se perfectionner à Edinburgh, emportent le meilleur souvenir, a rpçu la palme d'officier
die l’Académie Française.
Nos félicitations.
■&00-00-0-00-0--0-&0-0000<»00000
società Bilie» BBIUNNIC» E EOBESTIEBA,
Contribuzioni Maggio 1951.
Riporto L. 28230,10 — Roma : A. P. (in memoria dei suoi cari Agli), 116,20 - Chiesa dei
P,rateili, 27 — Parano : Chiesa Metodista Episcopale, 15 —‘ Aitino : Chiesa Metodista Episcopale, 15 —■ Arezzo : E, Ofl'mann, 20 - Scuola
Domenicale Chiesa del. Fratelli (Cassetta,),. 32,95
— Torre Pellioer. P> M,, 215 — Quiliano : P.
Cerro, 12 — Raffodali : Adunanza Cristiana^
25 — Chiavari : Famiglia Defilla, 19 -— S. Germano Chisone : J. Rostan,, €0 ^ Venezia :
Chiesa Valdese, 100 — Mombercelli ; Chiesa dei
Fratelli, 25 — Isola del Livi : M. Sandella, 10
— Torino : FamigUa Baldi, 10 - E. DeckerVares'e, 10 - J, De Fernéx,, 15 - E. BounousRochet, 25 - L. Bonnet, 10 — Milano : P. Maggini, 25,60 — Fogpia ; Chiesa Evangelica, 23,50
—' Albaaiella: Chiesa Metodista Episcopale, 10
— Bengeusi : A, Florio, 25 — Flm idia : V.
Aidoirno, 10 — Napoli : P. Aversano, 10 - E.
Santqrcn 46,70 — Criem : CbUettato da G. Grassi,
12,95 —’ Caltanissetta : G, Jurato, 10 - S. Ju-^
iato, 10 — GenovaSestri P. : Famiglia Rosa,, 50
—^ Reggio Calabria:: i). Salerno, 10 — Latiano :
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8
Í
NUOVE PÜBBLICAZIQMI E RISTAMPE
Commentario sopra S
dal Dott. E. Bosio
Commentario sopra S.
Commentario sopra
dall’Autore
Iddio è Carità, discorso
Matteo, del Dott. Stewart, riveduto
(tela L. 25), brochure L.
Marco, del Dott. tela L. 15) » »
l'Epistola ai Romani, riveduto
‘ (tela L. 20)
di A. Monod .... » »
20,
10,
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VALLI VALDESI. '' ^
'ANGROGNA - Pastore; Pietro Chauvle.
BOBBIO PELLICE - Pastore ; Enrico Tron, S.
LUSERNA S. ,GIOV. - Pastore Lorenzo Rivoira.
MASSELLO 7. Pastore : Alberto Ricca.
PERRERO »’^ Pastore : Luigi MicoL
PINE^ypO - Pastore : Luigi Marauda.
POMAKETTO - Pastore: Gnldo Comba.
FR^I - Pastore; Alberto Fuhrmann.
Ì*RAM0LL0 - Pastore : Ermanno Genre.
PRAROSTINO - Pastore: Augusto Jahier.
RICLARETTO * Pastore; Guido Mlegge.
RODORETTO - Pastore : Alberto Fuhrjnann.
,RORA’ - Pastore; Enrico Pascal.
' S. GERM. CHISONE - Pastore; Enrico Tron, J.
TORRE PELLICE - Pastore ; Giulio Tron Coadiutore ; Cand. Teol. Giovanni Troni
VILLAR PELLICE - Pastore : Roberto Jahier.
PRADELTORNO - Evangelista C. A. Arnoulet.
ABBAZIA - « Chiesa di Cristo >. Culto alle ore
16 - Pastore : Corrado dalla, da Fiume.
AOSTA - Chiesa: 3, Rue Croix de ViUe - Pastore : Giovanni Miegge.
BARI - Chiesa - Pastore; G. Moggia, Piazza
Garibaldi, 63.
BIELLA - Chiesa : Piazza Funicolare, Palazzo
i del Consorzio Agrario - Evangelista Diodato Rosati, Casa Fiorina, Via Mlrabello.
BORDIGHERA - Chiesa ; Piani di Vallecrosia
- Pastore: Davide Pons. , . ^
BORRELLO - Chiesa Evangelica.
BRESCIA - Chiesa ; Via dei MiUe, 4 - Pastore :
Enrico Rivoire, ivi.
BRINDISI - Chiesa : Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Pastore : Gustavo Berti n.
CALTANISSETLA - Chiesa ; Via Maida, 15 Pastore: C. Bollavi a, ivi.
GASALE MONFERRATO - Chiesa : 3. Via Filippo MeUana. ,1
CASTE LVENERE - Chiesa Evangelica.
CATANIA - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore: Eugenio ReveL ivi.
CHIETI - Chiesa Evangelica.
COAZZE - Anzlano-EvangeUsta Pietro Varvelli.
(X)MO - Chiesa : Via Rusconi, 9 - Pastore ;
D. Revel, ivi. . ;
OORATO - Chiesa Valdese : Via Garibaldi Pastore: Alfonso Alessio.
DOURMATEUR - Chiesa Evangelica, da Aosta.
CCNEO - Chiesa : Via Alba, 47.
FELONICA PO - Cliiesa Evang^ca - Pastore :
Enrico Gejmet
FIRENZE - Chiesa di Via de’ Serragli, 51 Pastore: V. Sommani, ivi. — Chiesa di \Sa
Manzoni, 13 - Pastore : E. Meynier, ivi.
PIUME - Chiesa : Via Pascoli, 6. Culto alle
ore 10 - Pastore : Corrado Jalla. Via Pascoli, 8.
FORANO - Cliiesa Evangelica.
GENOVA - Chiesa : Via Assarotti - Pastore :
Emilio Corsani, Via Curtatone, 2.
GROTTE - Chiesa Evangelica - Cand. Teol.
^ Valdo Vinay.
IVREA - Chiesa : Corso Botta, 5 - Pastore :
Arturo Vinay, Casa Ravero, Piazza d’Armi.
LA MADDALENA - Chiesa Evangelica.
LIVORNO - Chiesa : Via G. Verdi, 3 - Pastore :
Arnaldo Comba, ivi.
LUCCA - Chiesa : Via Galli Tassi, 18.
LUGANO - Pastore : Giovanni Grilli, Viale
Franscini, 11. ■!
MANTOVA - Chiesa : Via Bacchio, 5.
MESSINA - Chiesa : Via Maddalena, 112 - Pastore : Seiffredo Colucci, Via Risorgimento,
isol. 122. I •;
MILANO - Chiesa di S. Giovanni in Conca:
Piazza Missori, 3 - Pastore ; Luigi Roetagno. Via Stradivari, 1. — Clilesa di Vìa
Fabbri, 9 - Pastore : Francesco Peyronel,
Piazzale Libia, 5.
NAPOLI - Caùesa : Piazzetta Tagliavla, 25 Pastore ; Giuseppe Pasulo, ivi ^ Coadiutore : Enrico Coreani, ivi.
NIZZA - Chiesa : Rue Gioffredo, 50 - Pastore :
Alberto Prochet, ivi.
ORSARA DI PUGLIA - Cand. Teol. Giuseppe
Castiglione.
PACHINO Chiesa Evangelio , - Pastore : Elio
Eynard.
PALERMO - Chiesa : Via Spezio, 41 - Pastore ;
Attillo Arias, ivi.
PESCOLANCIANO - Chiesa Evangelica - Evan
' gelista Amato BiUour.
PIANI DI VALLECROSIA - Pastore: Davide
Pons, Istituto Femminile Valdese.
PIEDICAVALLO - Clüesa : Via Carlo Alberta
PISA - Chiesa : Via Derna, 15 - Pastore : Rinaldo Malan, Via Derna, il.
REGiGIO CALABRIA - Chiesa : Piazza San
Marco, 4 - Pastore : Antonio Miscia, Casa
di Nava, Via Demetrio Tripepl. ;
RIESI - Chiesa Evangelica - Pastore : Roberto
Nisbet.
RIO MARINA - CTiiesa Evangelica - Pastore:
Alberto BiUour.
a.'-,'
ROMA - ciliesa di Via Quattro Novembre, 107
- Pastore : Giovanni Bonnet, ivi — Chiesa
di Piazza Cavour (Culto alle ore 17.30) Pastore : Paolo Bosia Via Marianna Dionigi, 57.
SAMPIERDARENA - Chiesa : Via Giosuè Carducci, 16 - Pastore: G. D. Maurin.
SAN GIACOMO DEGLI SCHIAVONI - Chiesa
Evangelica - Anziano-Evangelista Scarinci
Giuseppe, ivi.
SANREMO - Chiesa : Via Roma - Pastore :
Ugo Janni, ivi.
SCHIAVI D’ABRUZZO - Chiesa Evangelica.
SIENA - Chiesa : Viale CurUtonè, 5 - Pastore :
> Giovànht Potrai, ivi. s. >
SIRACUSA - Chiesa : Via Cavour. Culto U Martedì alle ore 18 - Pastore : Elio Eynard,
da Pachino.
SUSA - Chiesa : Via Umberto I, 14 - AnzianoEvangelista Pietro Vaarvelli, ivL
TARANTO - Chiesa: Via Di Palma, 13 - Pastore; Gustavo Bertin.
TORINO - Chiesa ; Corso Vittorio Emanuele II
(angolo Via P^àpe Tommaso) - Pastore :
Alessandro Sifoni - Coadiutore ; Cand.
Teol. Oreste Peyronel, ivi. — Per la Diaspora ; Sig. Carlo Lupo, Corso Vinzaglio, 73.
TRIESTE - Chiesa : Via S. M. Maggiore - Pastore : G. Del Pesco, Piazza della Libertà, 5.
VENEZIA -diiesa; Palazzo Cavagnis (S. M.
Formosa) • - Pastore : Giov- Bertinatti, ivi.
VERONA - Chiesa: Via Duomo (angolo Via
Pigna) - Pastore; R CeUi, Via Valerio
Catullo, 18.
VITTORIA - Clùesa Evangelica - Pastore : Arturo Mingardi,
71 culto principale si celebra in tutte le
Chiese alle ore 11 circa della Domenica.
UFFICIO DI PRESIDENZA DELLA TAVOLA
VALDESE - Pastore V. Alberto Costabel.
moderatore - Pastore'Antonio Rostan, segretario-cassiere - Via Quattro Novembre,
■ 107, Roma (1).
FACOLTA’ DI TEOLOGIA - Via Pietro Cowa,
42, Roma (26) - Professori : t?, Rostagno,
Ernesto Comba, Davide Bone.
LICEO-GINNASIO PAREGGIA’TO - Torre Pellioe - Preside Prof. -D. Jahier.
SCUOLA LATINA - Pomaretto - Direttore:
Pastore Luigi Micol, Perrero.
COMMISSIONE DELLE PUBBLICAZIONI Ernesto Comba, presidente ; Davide Bosia
Enrico Meynier, Davide Pons, Antonio
Rostan.
CONVITTO MASCHILE - Torre Pdiice - Direttore : Pastore Davide Fomeron.
CONVITTO MASCHILE - Pomaretto - Direttrice : Sig.na Sofia Rostan.
ISTITUTO FEMMINILE VALDESE - Vallecrosia - Direttore : Pastore Davide Pons.
ORFANOTROFIO FEMMINILE - Torre Pellice - Direttrice : Sig.na Adele Arias.
ORFANOTROFIO MASCHILE (Istituto G^ld>
- Via Sen'agli, 51, Firenze - Direttore:
Pastore : V. Sommani.
OSPEDALI VALDESI - A Torre PeUlce, a Pemaretto, a Torino (Via BerthoUet, 36).
CASA DELLE DIACONESSE - Sede : Pom^
retto (Torino) - Direttore : Pastore Luigv^
Marauda, Pinerolo. „.r.Trk
RIFUGIO PER INCURABILI «RE CARLOALBERTO > - Luserna San Giovanni.
ASILO PEI VECCHI - Luserna S. Giovanna
ASILO PEI VECCHI - S. Germano Chisone.
SCUOLE ELEMENTARI, oltre a queUe nrile
VaUi Valdesi: Carema, Dovadola, Grotte,
Pachino, Palermo, Riesi, Rio Marina, Sanremo, Vallecrosia, Vittoria, i
J
CHIESE VALDESI
NELL'AMERICA DEL SUD.
Uruguay.
COLONIA VALDENSE (Dep.to de Colonia) Pastore Ernesto 'Tron. j
COLONIA COSMOPOLITA-ARTILLEROS
' - palamento dè Colonia) - Pastore Enrico-*
Beux — Pastore emerito Pietro Bounous,
TARARIRAS-RIACHUELO-SAN PEDRO
partamento de Colonia) - Pastore Guido
Rivolr, Estación Tarariras.
OMBUES PE LAVALLE-COLONIA MIGUE^
LETE (Dep.to de Colonia) - Candidato 1»
teologia Carlo Negrin, Ombues de LavaUei.'
COLONIA DEL SACRAMENTO (Dep.to de Co-fi
Ionia) - Evangelista Diego Nimmo.
ROSARIO (Dep to de Colonia) - Evangelista
Giovanni Pietro Gönnet.
SAN SALVADOR (Dep.to de Soriane) - Pv
store Danièle Breeze, Dolores.
COLONIA NUEVA VALDENSE (Dep.to d»
Rio Negro) - Visitée périodiquement.
COLONIA NIN Y SILVA (Dep.to de Paysandù>
- Visitée périodiquement. M
Argentina.
COLONIA IRIS (Pampa Central) - Pastore SlK ^
vlo Long, Estación Jacinto Arauz, F, C. J
COLONIA BELGRANO (Provincia de Sant» rii
Fé) - Pastore Lévy Tron, Estación WildeT'
mnth. P. C. C. A.
LAS GARZAS (Provincia de Santa Fé) - Èva»'
gelista E. H. Ganz, Estacioh Villa Ocamp»
F. C. S. F.
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