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Quarante-deuxième année.
8 Novembre 1907.
N. 45.
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et pour l’Administration A M. J. Coïsson, prof., Torre Pelliee.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent. - ne
seront pas pris en considération.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Avis officiel — Coup d’œil sur l’état
religieux dans les pays de l’Orient —
Ephémérides vaudoises — Echos de
la Convention de Chexbres -- La note
la plus douloureuse — Chant des Yaudois — Chronique — Parmi les Vaudois
‘ de l’Amérique du Sud — Nouvelles et
faits divers — Livres et Revues —
Revue politique.
Une erreur, qu’il est indispensable de
corriger, s’est glissée dans le Compterendu imprimé du dernier Synode. Au
lieu du nombre i8 indiqué à l’art. 26,
contenu à la fin de la page 41, c’est
13 qu’il faut lire. L’amendement voté
par le Synode doit être placé à la fin
• de l’art.- 13 de la Constitution, lettre d)
et non à la fin du 18.
Le président du Synode
D. Armand-Ugon.
Coup d’œil snr Hat religieux
dans les pays de l’Orient
M. John R. Mott, qui pendant les
16 ou 17 mois passés, a visité, au nom
de la société des jeunes gens, presque
tous les continents du monde, déclaré
que sa conviction profonde est, que les
chrétiens de l’Europe, spécialement de
la Grande Bretagne, et ceux de l’Amérique du Nord, doivent faire avancer
toutes leurs forces pour l’Evangélisation
des pays de l’Orient, qui montrent d’etre
bien disposés désormais pour l’Evangile.
Il dit: «J’ai vu des rayons de lumière
pénétrer dans les plus sombres provinces du noir continent. J’ai appris que
dans YInde Christ est reçu comme Sauveur, non seulement par les clas.ses cultivées, mais par les masses ignorantes.
J’ai trouvé qu’aux îles Philippines il y
a un réveil moral progressif, même dans
l’Eglise Catholique. Dans le grand Empire Chinois, tandis que 10 ans auparavant l’on ne comptait que 80.000 protestants, on en compte aujourd’hui
180.000 ; et le plus grand nombre de
catéchumènes* ireçus dans l’Eglise, le
furent, non pas avant les massacres opérés par les Boxers, mais depuis cette
terrible catastrophe.
Dans le-Japon il n’y a que 60.000
communiants dans les Eglises Protestantes, un peu moins dans l’Eglise Catholique, encore moins dans l’Eglise
Grecque; en tout 150.000 chrétiens, au
milieu de 40.000.000 de Bouddhistes. Et
cependant ces deuji religions. Chrétienne
et Bouddhiste, dans les conversations des
personnes éduquées dans le Japon, sont
considérées comme ég;ales, et si l’on fait
une distinction c’est en faveur du Christianisme. Le souffle de l’Esprit a soulevé puissamment la Corée d’un bout
à l’autre. Une seule dénomination a reçu
l’année dernière 10.000 catéchumènes
dans l’Eglise, plus que dans tout le
Japon, avec ses 30 sociétés missionnaires, dans le même espace de temps.
Si l’œuvre de l’Evangélisation en
Corée est bien soutenue par les Chrétiens de l’Amérique du Nord et ceux
de la Grande Bretagne, à mon jugement, une génération ne passera pas
avant que la Corée ne prenne sa place
parmi les nations chrétiennes, et soit
ainsi la première des nations non chrétiennes qui s’est laissé heureusement
vaincre par l’Evangile, moyennant les
efforts de nos missionnaires. Le marquis Ito, 1 ésident général du Japon,
dans un discours adressé aux missionnaires, a loué leur coopération avec le
Japon, à élever le niveau intellectuel
et moral des Coréens, œuvre à laquelle
le Japon leur donnera toujours son assistance cordiale. Cette œuvre est tellement grande et prospère qu’on en
trouvera difficilement une autre pareille dans l’histoire des missions. Vingt
ans passés ce peuple ne possédait, de
nos livres sacrés, que l’Evangile selon
S. Marc. Les missionnaires durent créer
la grammaire et le dictionnaire de cette
langue et traduire les Saintes Ecritures.
La traduction du N. Testament fut
achevée il y a 14 ans, et depuis lors
on n’a encore traduit de l’A. T. que
la Genèse, les Psaumes et les Proverbes. Les conversions se font par centaines, le peuple étudie avec ardeur
l’Ecriture, et la met en pratique par
une vie morale remarquable.
Bonnes sont aussi les nouvelles de
l’Evangélisation aux Philippines. Toutes
les dénominations y font des progrès
réjouissants. Il h’y a pas une ville qui
soit sans quelques représentants de la
vérité évangélique. On y apprécie la
Bible, et les demandes se renouvellent
constamment aux dépôts des Sociétés
Bibliques. Il n’y a que 7 ans que ces
îles sont évangélisées, et si l’œuvre continue à progresser comme elle a fait
jusqu’ici, dans 50 ans la majorité de la
population sera évangélique. C’est Dieu
qui a préparé toutes choses pour la
venue des missionnaires américains et
les résultats montrent que c’était précisément le moment favorable.
D. T.
EPHÉMtBlPES VABP015ES
5 Novembre.
Les réformateurs aux Vallées.
La fête de la Réformation (3 Nov.)
nous invite à rappeler l’œuvre de ré
formation qui se fit parmi les Vaudois.
Ceux-ci, nés pas loin de l’an mille
(sinon du temps de Claude de Turin)
au midi de la France et au nord de
l’Italie comme une protestation énergique contre la papauté qui allait s’accentuant, et appelés d’abord des noms
les idus divers (Cathares, Albigeois,
Petrobusiens, Henriciens, Umiliati, Ancaldisti) eurent dans le cours de leur
histoire, on peut dire, trois réformateurs.
Le premier, Pierre Valdo de Lyon, apparu vers 1160, leur laissa son nom et
une organisation unissant ces divers
groupes, et accentuant le caractère évangélique de leurs principes. (Les Vaudois
de Lombardie en effet écrivaient en
1368 que Valdo ne passait pas pour
leur fondateur mais pour leur réformateur). — Le second fut Guillaume Farel
qui en 1532 au Synode de Chanforan
obtint par sa parole persuasive l’adhésion des Vaudois au type Suisse de la
Réforme. — Le dernier fut Félix Neff,
qui en 1825 ranima l’orthodoxie et la
vie spirituelle de notre peuple Vaudois
au moment où il semblait que le rationalisme allait l’envahir.
La date du 5 Novembre nous rappelle l’œuvre de réforme accomplie chez
nous par le deuxième de ces personnages, par Farel et ses compagnons ;
car c’est la date d’une lettre adressée
à Farel par son collègue Saunier, en
1532, pour lui rendre compte de son
arrivée et de son travail aux Vallées.
Rappelons-nous que les réponses d’Ecolampade et Bucer aux Vaudois de
Mérindol avaient décidé les Vaudois à
convoquer pour Sept. 1532 un Synode
général et qu’au mois d’Août de cette
année, les barbes Gonin et Guido étaient
allés au colloque de Grandson prier
quelques chefs réformés Suisses de venir assister à ce Synode. En Septembre Farel et ses collègues, Saunier et
Olivétan, avaient pris une part active
au Synode de Chanforan qui décida
l’adhésion à la Réforme Suisse et la
publication d’une Bible française aux
frais des Vaudois.
Après le Synode les 3 réformateurs
avaient repris le chemin de la Suisse
accompagnés par barbe Martin Gonin
qui allait tâcher de s’entendre avec un
-imprimeur et conduisait en même temps
deux jeunes Barbes (Thomas et Louis)
achever en Suisse leur préparation au
ministère. En passant par Genève Farel
essaya d’y prêcher l’évangile, mais il
en fut chassé le 4 Octobre.
Avant la fin du mois, Gonin était
prêt pour le retour et il partait de la
Suisse accompagné de Saunier et Olivétan. C’est ce voyage de retour par
le Grand St, Bernard que Saunier raconte à Farel dans sa lettre du 5 Nov.
Martin Gonin tomba malade en route
et on eut de la peine à lui trouver un
lit assez grand, tant il était haut de
stature. A l’hospice du St.-Bernard ils
convertirent un des moines. Aux Vallées ils furent reçus avec g^rande joie,
et se mirent aussitôt à instruire en ca*chette les Barbes et le peuple. Il y
avait des gens qui voyageaient 2 jours
pour venir les entendre. — Saunier ne
se fixa pas aux Vallées, mais il y revint à plusieurs reprises, entr’autres en
Août 1533, quand (retenu trop longtemps par les écoliers Vaudois à Turin)
il ne put pas arriver à Prali à temps
pour le Synode du 15 au 18 Août; et
1535 quand, ayant assisté en Septembre au second Synode de Chanforan,
il fut pris par Pantaléon Bersour et
gémit dans les prisons de Pignerol et
Turin jusqu’en Mars 1536, époque où
il fut libéré pour obtenir en échange
la libération du prêtre Furbiti détenu
à Genève. Par contre son compagnon
Olivétan arrivé avec lui aux Vallées en
Nov. 1532 y résida pendant deux ans
et demi à peu près, travaillant comme
régent-évangéliste à établir des écoles
tout en traduisant la Bible des textes
hébreu et grec et envoyant son manuscrit au fur et à mesure à IHmprimeur
Pierre De Wingle de Neuchâtel. Il avait
là trois amis qui corrigèrent les épreuves, jusqu’à ce que, ayant terminé sa
traduction le 12 février 1535 il alla luimême à Neuchâtel assister à la publication de son œuvre qui eut lieu le 4
Juin. — Après quoi il revint aux Vallées dès le mois de Juillet avec Saunier
et des frères de Farel pour présenter
au second Synode de Chanforan (en
Septembre) sa Bible imprimée aux frais
des Vaudois, et pour rester encore aux
Vallées jusqu’en Mai L536, époque où
il fut appelé comme ^ofesseur au Collège de Genève.
La Réformation nous présente donc
cinq personnages qui ont coopéré au
réveil de notre église en 1532 ; Ce sont
d’abord Ecolampade et Bucer qui par
leurs réponses au Mémoire des Vaudois
de Mérindol ont provoqué la convocation du Synode de Chanforan ; et puis
Farel qui par sa présence à ce Synode
y a fait adopter la Réforme Suisse ; et
enfin Saunier et Olivétan qui par leur
travail aux Vallées après ce Synode y
ont initié et acheminé le fonctionnement
de la Réforme acceptée par cette assemblée.
Teofilo Gay.
Echos de la Convention chrétienne
de Chexbres
M.J.Siordet résume comme suit, dans
le Semeur Vaudois, les impressions qu’il
a reçues de cette réunion, dont il a été
parlé dans l’Echo.
2
Qu’était-ce donc que la Convention ?
et qu’a-t-elle laissé ? Ce qu’elle a été
me paraît quelque peu différent de ce
qu’elle devait être dans la pensée de
ses organisateurs. Pour ceux-ci le point
de vue doctrinal était au premier plan,
en opposition^ à l’orientation du mouvement théologique contemporain : ce
point de vue a prévalu dans certains
des cours bibliques, et dans plusieurs
des discours ou allocutions des réunions
générales ; il était indiqué, mais pas
assez clairement, dans les circulaires et
avis de convocation.
Au contraire, bon nombre de ceux
qui ont répondu à l’appel, et sont venus,
quelques-uns de très loin, pour y assister ou y parler, y sont venus sans
aucune arrière-pensée théologique, mais
uniquement pour s’édifier dans la communion fraternelle avec des chrétiens
de toutes Eglises, des dénominations j
les plus diverses du protestantisme, et i
des diverses nations. En fait, il m’a sem- |
blé que ce courant a gagné du terrain
et que c’est lui — beaucoup plus que
le courant dogmatique, — qui a assure
la réussite de la convention.
Car on peut — avec reconnaissance
— parler de réussite ; non seulement
par le nombre croissant des auditeurs
ou à cause du beau temps, mais par le
sérieux et la vie des réunions et les
encouragements et bénédictions que
beaucoup y ont trouvés. Sans doute,
tout n’a pas été d’égale valeur. Certaines formes continuent à étonner et à
détonner parfois ; nous ne croyons pas
que la puissance de l’Evangile soit nécessairement liée à toutes les manifestations du réveil gallois ou des Conventions anglaises. Autant je suis convaincu qu’un appel sérieux — comme
il y en a eu, je pense entr’autres à
l’allocution de M. Alex. Morel, de Berne,
le jeudi soir — peut atteindre le fond
de la conscience et déterminer des conversions réelles, autant je crains qu’en
provoquant une décision publique, immédiate, ôn n’extériorise et par là on
ne stérilise ces impressions et ces résolutions. Le grain semé doit être caché dans le sillon pour pouvoir germer
et produire ensuite son fruit. — D’un
autre côté, la note polémique a été très
marquée à certains moments, et a laissé
peut-être à quelques auditeurs de passage un souvenir attristé ou amer.
Mais ces réserves et ces constatations
faites, il y a eu de belles choses,.une
action profonde et il en restera sûrement du bien. A eux seuls déjà, les
chants de l’assemblée, exécutés avdc
un ensemble et un élan remarquables,
l’attitude si recueillie, les prières, en
général simples, courtes et que l’on sentait jaillir du fond du cœur, étaient des
éléments d’édification. Il y a eu deux
réunions spéciales pour pasteurs et évangélistes, présidées par le vénéré pasteur
Appia de Paris, et par le directeur
Rappard, de Crischona ; elles ont contribué à renouveler le sentiment de la
vocation pastorale dans le cœur de
plus d’un assistant. Une discus.sion qui
a failli s’élever à un moment donné sur
le conditionalisme et la vie éternelle,
a été close par M. Rappard qui, citant
le mot d’un ami, a dit ces paroles si
justes ; « je ne suis pas le secrétaire
privé de Dieu. Pour moi toutes ces questions ne sont pas des questions de foi,
mais des espérances 1 » Dans les réunions du jour ou de la soirée il y a eu
des appels particulièrement impressifs
et qui ne peuvent avoir été perdus. M.
R, Saillens a dirigé ces journées en y
mettant, avec son éloquence poétique
et entraînante, tout son cœur.
La note la plus douloureuse
L’Italie traverse une période de grandes et terribles épreuves. Après les
agitations qui ont failli paralyser l’activité nationale, et qui ne sont pas encore calmées, sont venus, coup sur coup,
le tremblement de terre de la Calabre
et les inondations et autres désastres
causés par les pluies torrentielles et
prolongées, dans presque toutes les parties du pays, et qui ont fait de nombreuses victimes et privé des milliers
de familles de tout ce qu’elles possédaient. Les nouvelles que les journaux
continuent à nous apporter jour après
jour sont navrantes, et l’on comprend
que dans toutes les principales villes
l’on fasse appel à la générosité de ceux
qui ont été épargnés pour venir au secours de tant de malheureux demeurés
sans foyer et sans moyens de subsistance.
Mais la note la plus douloureuse que
nous entendions au milieu de tant de
cris de douleur, ce sont les plaintes qui
nous arrivent des contrées frappées précédemment par de pareils fléaux, et
qui ne paraissent que trop justifiées,
sur le mauvais emploi des sommes votées par le Gouvernement ou fournies
par la bénéficence privée, pour les réparer dans la mesure du possible. Nous
n’ignorons pas les difficultés qu^il y a
à pourvoir à tous les besoins, même'
avec des ressources considérables ; mais
pourquoi les comités locaux, de Turin
et de Milan, ont-ils su, avec des moyens
limités, relever de leurs ruines les villages qu’ils avaient pris à leur charge,
tandis qu’avec les fortes sommes centralisées à Rome on a fait, paraît-il, fort
peu de chose, ainsi qu’on l’a fait vivement sentir au ministre Lacava ? On
a beau faire la part de toutes les difficultés, il est impossible de croire qu’il
n’y ait rien de fondé dans ces plaintes
et récriminations universelles.
Or s’il y a quelque chose qui fait
mal, c’est de penser que les secours,
hélas! toujours trop faibles en proportion des besoins, que la générosité publique envoie aux victimes d’une calamité nationale, seront peut-être dilapidés, par des administrateurs infidèles,
ou tout au moins rendus en grande
partie inutiles par la légèreté et l’inconscience de ceux qui devraient sentir
toute la responsabilité de la tâche qui
leur est confiée.
Une telle pensée est bien faite pour
décourager ceux que le malheur a frappés, et en même temps pour refroidir
le zèle de ceux qui, désireux de leur
venir aide, ne peuvent' s’empêcher de
craindre que la plus grosse part, peutêtre, des secours recueillis pour eux
n’arrivent pas à destination. Il en résulte un manque de confiance général,
un scepticisme qui paralyse beaucoup
de généreuses initiatives, et tandis qu’on
voudrait que le gouvernement fît tout,
on n’a, d’autre part, qu’une fort médiocre
confiance en la sagesse, la justice et
l’honnêteté des personnes qui le représentent, qu’ils soient au haut de l’échelle
ou aux degrés inférieurs. Etat de choses
déplorable, que le peuple — c’est-à-dire,
tous les citoyens dignes de ce nom, à
quelque classe sociale qu’ils appartiennent — doit s’efforcer de combattre, en
exerçant, par l’opinion publique, un contrôle sévère et intelligent sur toute
administration.
Chant des Vaudois
Gloire à nos monts, à leurs cimes altières
Salut, géants, berceau de nos a'ieux !
Viso, Genèvre, et vous, hautes frontières
Aux blancs sommets qui nous montrent les deux;
Votre granit fut l’autel où nos pères
Versaient leur sang fécond sur vos sentiers
Et vos torrents recueillaient leurs prières......
Pour Christ, leurs cœurs palpitaient tout entiers.
Salut, Eochers qui défiez les âges !
C’est en vos flancs que pleuraient les martyrs !
Sapins tordus, que de fois vos ombrages
Ont entendu leurs sanglots, leurs soupirs!
Ils allaient tous à travers les ravines
Mêler leurs voix aux bruits des ouragans;
Comme ils aimaient ces rencontres divines
Où s’élevait la voix des prédicants 1
0 pics neigeux I ô glaciers tutélaires !
Que vous disaient les échos des déserts.
Les cris d’enfants et les clameurs des mères
Et les brasiers qui montaient dans les airs î
Pelvonx, leur sang rougit la Gyr et l’Onde
Quand les barbets, aidés de leur troupeau.
Firent des'murs de ta grotte profonde,
Pour Christ un temple et pour eux un tombeau !...
Salut, Queyras, salut val Fressihières,
Grottes d’où Dieu fit surgir des héros 1
Quels chants pieux remplissaient vos fondrières.
Quand les Vaudois y trouvaient du repos !
Ces grands proscrits luttaient comme des fauves :
Combien mourraient par le feu consumés?...
D’autres fuyaient, montrant vos têtes chauves,
Et s’écriaient : “ Eu avant, aux sommets ! I
Dieu des martyrs que le monde méprise,
0 grand vainqueur du monde par Jésus,
Jusques à quand dira-t-on de l’Eglise
Et des héros: “ Ce sont de grands vaincus!,,
Taille-nous tous au roc de leur carrière!
Que ton Esprit fasse vibrer nos cœurs
De cet amour dont vécut leur poussière:
Fais de leurs fils nn peuple de vainqueurs !
Chœur
Gloire au Dieu Fort qui donna la victoire
A ces vainqueurs par le sang de l’Agneau !
Gloire honneur paix ! (ter) paix soit à leur mémoire
Fils de Vaudois: “ en avant et plus haut! „
J. SEGUIN
CtfîfOjMIQfiïi
Les Vallées ont eu ces jours-ci l’agréable surprise de recevoir la visite
de deux membres du Vénérable Comité
Wallon, MM. les pasteurs Bresson et
Bourlier, qui ont visité nos divers établissements d’instruction et de bienfaisance, ainsi que nos deux écoles’ de
méthode, où ils ont même prié quelques-uns des maîtres et maîtresses de
donner en leur présence une leçon à
quelques enfants que l’on avait fait venir pour la circonstance, afin de se rendre compte de leur aptitude à l’enseignement et en particulier de leur con-'
naissance de la langue française. Dans
un entretien qu’ils ont eu avec les professeurs du Collège et quelques autres
personnes, autour d’une tasse de thé,
ces Messieurs ont déclaré qu’ils emportaient le meilleur souvenir de tout ce
qu’ils ont vu et de l’accueil qui leur a
été fait. On permettra à VEcho de se
faire l’interprète des sentiments de tous
les Vaudois pour, remercier encore bien
cordialement ces vénérés frères d’être
venus nous voir, et le Comité Wallon
de les avoir envoyés pour se rendre
mieux compte des diverses œuvres que
l’Eglise vaudoise poursuit avec le généreux concours du Vén. Comité.
Le corps des pasteurs s’est réuni
mercredi en séance extraordinaire au
Collège. Le principal objet à l’ordre du
jour était la demande de consécration
adressée à la Table par M. François
Peyronel, de Faët, qui avait offert ses
services pour le poste de pasteur à la
Colonie Iris dans la République Argentine. Quoique le candidat n’eût pas pu
faire le stage réglementaire, n’ayant
achevé ses études à l’école de théologie qu’au mois de juin, et soutenu ses
derniers examens qu’en octobre, le corps
des pasteurs a cependant décidé de
donner suite à sa demande, vu l’ur»
gehce de pourvoir au poste d’iris. Mais
l’examen de foi et de convictions, religieuses ne paraissant pas suffisamment
rassurant à une partie de l’assemblée,
le candidat a suivi le conseil qui lui
était donné de retirer pour le moment
sa demande. I.e Comité d’Evangélisation, a la charge de trouver, d’accord
avec la Table, un homme qualifié pour
prendre la direction de l’église d’iris,
qui attend avec impatience un conducteur.
Institutions Hospitalières.
Nous nous adressons cette année encore aux paroisses des Vallées en leur
demandant de nous envoyer des pommes de terre, des haricots, des lentilles^ ,
etc.... pour nos différents établissements •
de bienfaisance. Les besoins augmentent avec les journées de présence, de
telle manière que les dons en nature
ne sont pas seulement les bienvenus,
mais deviennent tout à fait indispensables.
Nous prions Messieurs les pasteurs
de bien vouloir organiser ce service et
nous réclamer les sacs nécessaires.
Merci d’avance à tous ceux qui s’intéresseront à cette bonne œuvre.
J. Ribet.
Collège.
Le directeur de notre Collège, M. le
professeur J. Ribet, ayant été conduit
par les circonstances à accepter la présidence de la Commission de nos hôpitaux, a dû donner sa démission et a
été remplacé par M. le prof. Mario
Falchi.
- - La Commission exécutive du district
des Vallées vient d’adresser une circulaire aux pasteurs et aux membres des
Consistoires, pour rappeler les principales délibérations de la Conférence de
Pignerol et recommander d’une manière
toute spéciale l’étude de la Parole de
Dieu. Les délibérations de la Conférence sur lesquelles la Commis.sion attire particulièrement 1 ’ attention des
Consistoires et des Eglises sont les suivantes :
1° qu’à mesure que les circonstances le permettront, il soit constitué dans
chaque paroisse une ligue antialcoolique, rattachée à la Croix bleue;
2^ que dans chaque paroisse on
donne le plus grand soin au chant sacré, et que dans ce but on donne à
apprendre des strophes de cantiques
dans les écoles du dimanche et que l’on
fasse des essais de concours de chant
sacré entre écoles du dimanche et Unions
chrétiennes ;
3® que la Conférence se réunisse
dorénavant au mois de mai. La prochaine réunion sera convoquée à StJean et s’ouvrira par une prédication
de M. le pasteur Soulier.
4® Une Commission, composée de
MM. les pasteurs Weitzecker et Giraud
et le Dr. Rostan, est chargée d’étudier
le moyen de simplifier l’élection des
députés de la Conférence au Synode.
5® Une Commission pour le chant
sacré est nommée dans les personnes
de MM. E. Giampiccoli, A. Jahier et
Éug. Revel. /
:
-i
.'“i
m-
3
'y Pomaret. Nous avons eu le privilège
J^’avoir parmi nous, du lundi 28 octofhre au jeudi matin suivant (sauf une
interruption, le mardi, pour se rendre
aux Clos et au Perrier), MM, les pasteurs Bresson, de Rotterdam, et Bourlier
■de La Haye, tous les deux membres,
et le premier secrétaire, du Vén. Comité
'gallon pour les Affaires Vaudoises, et
yenus, en son nom, pour se rendre
compte de visu de l’état des oeuvres
auxquelles ce Comité, plus que sécu||iire, s’intéresse si généreusement et si
Jugement et en particulier de celui de
lînstruction primaire,
> ‘ Leur présence a été une vraie fête
pour l’Ecole de Méthode, qu’ils ont suivie de près, pour les Ecoles Subsidiaiite. Elémentaires et Latine, qu’ils ont
i^sitées, pour l’Hôpital qu’ils ont visité
-aussi, et pour les pasteurs et autres ou%iers de l’Eglise qui ont pu être en
^¿ontact avec eux.
Comme nous aurions voulu les garder
/quelques jours encore ! Mais leur court
passage aura suffi pour laisser, au milieu
•de nous, un souvenir ineffaçable et des
plus bénis.
^jQue n’ont-ils pu nous promettre de
’ïfevenir ! J. W,
Èrmi les Yaudois de l’Amérique du Sud
IvNous extrayons de V Union Tóldense
d’octobre ces quelques nouvelles qui
nous semblent de nature à intéresser
nos lecteurs.
La Commission Exécutive a visité
^église de Colonia Tóldense le dernier
dimanche de septembre. Le Président,
îM. P. Davit, pensait partir le 14 octobre pour visiter la Colonie Iris et lui
consacrer cinq dimanches.
^ En septembre, avait déjà eu lieu la
visite à Tarariras. La Commission était
■au complet ; les assemblées ont été nom«breuses, et plusieurs 'membres de cette
ise y ont pris une part active. La
l^eille, l’Union Chrétienne de Jeunes
î|îrens avait célébré par une fête champêtre son premier anniversaire. Dn y
spria, on y chanta en espagnol et en
ifrançais, on y entendit de sérieuses
^exhortations et d’excellents travaux bien
.■¡préparés. La Société comprend les meilleurs éléments de l’église, en particulier presque tous les membres du Conjstoire. On espère pouvoir fonder bientôt
^pne Union de Jeunes Filles. M. Bernard Aguerre a donné un terrain pour
■ bâtir l’école. Les habitants du voisiaiage, qui seront an mesure d’en prosfiter, ont déjà souscrit plus de 800 pesos.
¡ Le pasteur de Lavalle constate que,
’^tôt après la récolte, le groupe vaudois
de Juan Gonzalez allait se dissoudre, la
famille Guigou se transportant à la colonie Drabble. Il ne restera que le forgeron Alexis Ghigou. Comme Président
de la Commission, M. Davit a écrit au
D.r Drees pour savoir si la mission méthodiste pense envoyer un ouvrier au
[Chaco.
Í M. le pasteur J. Óscar Griot raconte
une visite qu’il a faite au groupe isolé
du Tenado Tuerto, où sont établi» M. le
pasteur Barreotavena et son épouse,
dont l’activité est très appréciée, mais
qui doivent reconnaître que, sauf ex¡ception, ses paroissiens vaudois ne sont
pas les plus zélés; il y a des familles
qui se font voir rarement aux cultes. Il
ï
'à vu les familles Bleynat, Gardiol, Long,
Peyronel, Roland. L’ecole est tenue par
la fille de l’ancien Peyronel. M. Jean
! Pierre SMvageot est parti pour visiter
ses parents et amis à Esquina, Alejandrà, Las Garzas, Calchaqui et jusqu’à
San Ignacio de las Misiones, au Paraguay, où se trouve la veuve ForneronSalvageot.
M. et M.me Etienne Berger sont
partis pour une visite aux Vallées,
ainsi que Jean Salomon de Santa Rosa.
M. Pierre Armand-Ugon, du Chico
Torino a présenté à l’exposition de Colonia un moteur de sa fabrication, qui
a été très admiré et lui a valu une récompense. Les frères Bertin de Riachuelo ont de même obtenu une médaille
pour une belle voiture fabriquée dans
leur établissement.
Phénomène plus unique que rare, la
neige est tombée à Dolores le 4 juillet.
‘ Etat Civil de Cosmopolita : Baptêmes.
Caroline Elvire Costabel de Jules et
Jeanne Servat ; Louis B. Bertinat de
Joseph et Rosa Tourn ; Jean Pierre
Justet de François et Louise Bertinat.
Artilleros: Alice Clôt. Félix, de Jules
Alfred et C. Mary Rochon ; Armand
et Stanislas Quintana, de Stanislas et
Célestine Roman ; César Roman de
Philippe et Adèle Costabel. — Mariage :
Jules Alfred Félix et Saphira Susanne
Boudrandi.
Nouvelles et faits divers
— L’Eglise chrétienne Missionnaire Belge vient de perdre un de ses
membres les plus fidèles et les plus généreux, Madame de Laveleye, veuve de
l’éminent économiste Emile de Laveleye,
décédée à Liège le 21 octobre à l’âge
de 81 ans. Dès sa jeunesse elle s’était
rattachée de cœur à cette église. Elle
partageait avec son époux, lisons-nous
dans le Chrétien Belge, la conviction que
l’Evangile de Jésus-Christ est la puissance de Dieu pour sauver les individus et la société ; ou pour mieux dire,
c’est elle qui par sa foi vivante et sa
fidélité chrétienne a amené l’illustre professeur a partager cette conviction, que
de savantes études ont affermie et développée. Le même journal cite ses paroles extraites du testament de M.me
de Lavelaye :
« J’exhorte mes chers enfants et petits-enfants à la confiance en Dieu, à
la vie chrétienne, à l’amour du prochain. au pardon des offenses. Qu’ils
lisent la Bible journellement, en demandant la lumière d’en haut, sans
parti-pris. Que Dieu les bénisse, comme
je le fais du plus profond de mon cœur,
et les garde du péché qui est la source
directe ou cachée de toutes nos souffrances ici-bas ».
— Les habitants du Havre ne meurent pas de soif. En 1905 la quantité
d’alcool pur imposé à l’octroi à 56 francs
l’hectolitre s’est élevée à 1.550.302 litres,
ce qui fait à peu près 12 litres à'alcool
pur par habitant, la population de la
ville étant de 132.430 âmes.
Une nouvelle société de tempérance
catholique, la Croix Blanche, a été fondée ^u Havre et travaille en bon accord avec les œuvres protestantes de la
Croix Bleue et de VEspoir.
— En 1831 Rosas avait défendu
dans l’Argentine la vente de livres
contraires à la religion romaine et fait
brûler la Bible dans le même bûcher
que 'Voltaire, et l’Inquisition faisait
fouiller les navires pour les découvrir.
Aujourd’hui elles entrent sans payer
de droit de douane.
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Prof. ^ng. Pasquale Contaldi. La Meccanica nella scuola e neH’industria. Voi.
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ed ampliata. — Un voi. di pag. XV711 con 563 figure. - Ulrico Hoepli,
editore, Milano, 1907. — L. 16.
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con 91 ili. e 17 tavole, legato in tutta
pergamena. — Ulrico Hoepli, editore,
Milano, 1908. — L. 3.50.
Guida del meccanico «Chauffeur» conduttore d’automobili di G. Pedretti, di
pag. 370 con 220 illustrazioni. — Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1907. —
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Prof. Avv. Franchi. I Cinque Codici
del Regno d’Italia — « edizione vademecum^. — Un voi. di 794 pag. a due
colonne, leg. eleg. in tela. — U. Hoepli, editore, Milano, 1907. — L. 5.
G. Allevi. Le malattie dei lavoratori
e l’igiene industriale. — Un voi. di pag.
X11-421 — Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1907. — L. 3.50.
Ing. G. Revere. I Laterizi. — Un
volume di pag. 298 con 134 incisioni.
Manuale Hoepli 1897. — Milano. —
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L. Gei. Le caldaie a vapore con istruzione ai conduttori (Manuali Hoepli), 2.a
edizione di pag. xvi-394 con 236 incisioni 031 tabelle. — Ulrico Hoepli,
editore, Milano, 1907. — L. 3.50.
Minerva.
Sommario del numero 47.
Il Giappone dopo la guerra — Shelley — Demetrio Sturdza — Contro il
fornialismo della giurisprudenza — L’Università Americana — I cani di Bagdad' — Invece del Bisturi — L’Islanda
e le sue ferrovie elettriche — Questioni
del giorno: La Tavola Rotonda — Spigolature — Recensioni — Et ab hic et ab
hoc: Il tu, il voi, il lei (A. Scarlatti).
— Rassegna Settimanale della Stampa.
Revue Politique
Le procès Nasi a commencé. Il en
était bien temps. Les débats occuperons,
paraît-il, au moins une quarantaine de
séances, les témoins à eharge et a décharge se comptant par centaines. Le
Sénat, constitué en Haute-Cour de justice s’est réuni mardi dernier en séance
plénière, et les deux accusés, MM. Nasi
et Lombardo ont comparu devant leurs
juges. Les formalités préliminaires ont
été vite expédiées •, ensuite l’ex-ministre
a demandé de ne pas être soumis tout
d’abord à un interrogatoire ; mais qu’on
lui laisse la parole libre, pour qu’il puisse
se défendre complètement en disant toute
la vérité.
Et il a prononcé un discours qui a
duré cinq heures. En premier lieu il a
attaqué M. Saporito, le Comité des cinq
et les autorités judiciaires, les accusant
tous d’avoir agi poussés par des sentiments malveillants à son égard. Oïl le
voulait coupable à tout prix, on ne lui
laissait aucun moyen de se justifier. Il
va donc le faire maintenant. Il reprend
une à une les accusations dont on a déjà
tant parlé, il répète à tout bout de champ
ses protestations d’innocence, promettant
de donner des prenves ; il y a eu d^
équivoques, des erreurs regrettables, mais
il n’a pas détourné à son profit un centime des caisses de l’Etat.
Rien de nouveau jusqu’ ici. Mais la
dernière partie de son plaidoyer, celle
que l’on pourrait dire politique est tout
à fait inédite. Quelques-unes des sommes censées avoir été employées pour
voyages etc., l’ex ministre les avait consacrées secrètement à la réalisation de
ses plans de réforme de l’organisation
des écoles secondaires. Pour atteindre
son but il aurait donné plusieurs subsides
à un journal scolaire de Milan, et payé
les frais de voyage au congrès de Crémone à plusieurs professeurs qui s’engageaient à soutenir les idées du ministre. Enfin il se serait occupé activement d’une mission archéologique qu’il
projetait d’envoyer dans la Tripolitaine,
pour commencer une œuvre de pénétration politique dans le nord de l’Afrique.
L’impression produite par ce discours,
si nous en croyons les journaux, a été
assez favorable à l’accusé. On l’a écouté
avec beaucoup d’attention, sans donner
pourtant aucun signe d’approbation. Il
a parlé avec beaucoup de calme et de
sang froid, presque comme s’il eût encore été à sa place de ministre. Nous
ne voulons faire des prévisions hasardées.
La Haute-Cour dans sa sagesse donnera
un verdict définitif, et nous saurons alors
si M. Nasi a été un ministre prévaricateur, ou simplement un administrateur
incorrect et négligent.
ETRANGER.
La SuLsse a approuvé Dimanche, par
referendum populaire, une nouvelle loi
d’organisation militaire, qui présente de
grands avantages au point de vue de- la
défense nationale. La loi consacre aussi
un progrès sérieux dans l’instruction des
milices. Combattue par les socialistes et
les conservateurs, à outrance, elle a quand
même été adoptée avec une majorité de
62000 voix environ. A Berne une démonstration solennelle a consacré le triomphe de la loi militaire. Une foule de
citoyens, précédés par 500 étudiants en
costume et de nombreuses fanfares et
bannières ont parcouru la ville chantant
des chansons patriotiques. Au Palais Fédéral, M. Muller, président de la Confédération à brièvement harangué la foule.
S’adressant surtout aux étudiants il a
constaté avec la plus vive satisfaction
l’enthousiasme de la jeunesse pour l’armée nationale.
A Earatagh dans l’Asie centrale, il
s’est produit une catastrophe qui rappelle celle de notre malheureuse Calabre.
Une forte secousse de tremblement de
terre a déterminé l’éboulement d’une
montagne, laquelle a littéralement enseveli la ville. La moitié des habitants soit
plus de 2500 âmes ont trouvé la mort
dans les ruines. ^
A. Rivom, gérant.
4
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Guarigione della tubercolosi
Sotto questo titolo, molti anni or sono,
quasi tutti i giornali politici e scientifici
elevarono al cielo la scoperta di un siero
per la cura della tubercolosi. Dopo una j
serie di esperimenti e di osservazioni, che
resero assai dubbia la guarigione, Tea- •
tusiasmo svanì ed oggi, nessun medico ’
osa ricorrere al siero Maragliano. Invece j
la fiducia per la POZIONE ANTISETTICA
del Dottor G. Bandiera di Palermo dura
tuttavia dopo 20 anni d’incontrastato
successo ; poiché, nessun rimedio oggi si
conosce che, come quello inventato dal
Dottor Bandiera, rimuove la febbre, fa
cessare il sudore, stimola l’appetito, calma
la tosse e rende l’espettorato scevro da
bacilli specifici.
A prova di ciò, ecco che cosa scrive
un ammalato: *
« Prego spedirmi altre tre bottiglie di.
« Pozione antisettica Bandiera. Perseve^« rande nella cura, spero ottenere la
« completa guarigione, poiché la tosse
« non é più ostinata e l’espettorato è
« sensibilmente diminuito. La mia ma« lattia data dal giugno 1896. Ho fatto
« 55 iniezioni col siero Maragliano, ma
« senza risultato.
Barletta, 7 novembre 1897.
R. Aldi A
Furiere maggiore al Distretto Militare.
Dunque?
Sappiamo che unica concessionaria per
la vendita di tale Pozione é la Farmacia
Nazionale in Palermo, via Cavour 91. Alla
stessa, quindi, si dovranno dirigere le richieste e domandare schiarimenti. Esigere
sempre la marca di fabbrica, consistentét
in una bandiera, sorretta dal braccio, sor-“^
montata da tre stelle e pretendere che
tale inarca sia riprodotta suU’etichette, ;
sulla istruzione e su ogni involucro itì-.
terno ed esterno. Allora si é sicuri di
avere la vera Pozione Bandiera, poiché
questo prodotto é stato, non solo imitato,,,
ma falsificato con dell’altro, che non ha
pregio di sorta. 9)